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Société - Page 188

  • Avec 43 millions de victimes, l'avortement a été la première cause de décès dans le monde en 2021

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    De JEAN-PATRICK GRUMBERG sur Dreuz Info :

    3 JANVIER 2022

    L’avortement a été la première cause de décès dans le monde en 2021, avec près de 43 millions de bébés à naître tués dans le ventre de leur mère, selon les données fournies par Worldometer.

    Le 31 décembre 2021 à midi, 42,6 millions d’avortements ont été pratiqués au cours de l’année, a révélé Worldometer, tandis que 8,2 millions de personnes sont mortes du cancer, 5 millions du tabagisme, 1,7 million du VIH/sida, 1,3 million d’accidents de la route et 1 million de suicides.

    Si l’on additionne tous les décès dans le monde dus à des causes autres que l’avortement, on obtient un chiffre de 58,7 millions, ce qui signifie que les avortements ont représenté un peu plus de 42 % de tous les décès humains en 2021.

    À titre de comparaison, les décès dans le monde dus au coronavirus en 2021 s’élevaient à environ 3,5 millions, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Worldometer – élu l’un des meilleurs sites de référence gratuits par l’American Library Association (ALA) – tient le compte tout au long de l’année des principales statistiques mondiales, notamment la population, les naissances, les décès, les automobiles produites, les livres publiés, les émissions de CO2, etc.

    Il enregistre également le nombre total d’avortements pratiqués dans le monde, sur la base des dernières statistiques sur les avortements publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Selon les statistiques du Worldometer, il y a eu plus de décès dus à l’avortement en 2021 que tous les décès dus au cancer, au paludisme, au VIH/sida, au tabagisme, à l’alcool et aux accidents de la route réunis.

    Le nombre alarmant de décès dus à l’avortement a d’ailleurs conduit certains observateurs à qualifier l’avortement de « cause de justice sociale de notre temps », car l’ampleur du problème éclipse complètement les autres questions relatives aux droits de l’homme.

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

    Source : Worldometer et Breitbart

  • Où va l’Eglise aujourd’hui ? L’évêque de Toulon-Fréjus, Mgr Dominique Rey, 70 ans, n’a pas dit son dernier mot :

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    Lu sur le site web du « salon beige »,sous la signature d’Antoine Bordier :

    Rey 20211219-212418b-scaled-735x600.jpg« Une page se tourne avec l’évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey : celle de 2021. Une autre, toute blanche encore, va se noircir de quelques lettres, de quelques mots, de quelques phrases : celle de 2022. Celui qui fêtait ses 20 années à la tête du diocèse, l’année dernière, fêtera, en 2022, ses 70 ans de pèlerinage terrestre, ou plutôt de navigation maritime. Car, face aux avis de tempête, sur cette mer agitée, il est entre deux eaux, comme l’Eglise de France. Dort-il comme le Christ au fond de sa barque ? Navigation en eaux troubles, avec cet évêque-skipper au long cours.

    Comme à son habitude, même si le poids de l’âge et de la fonction commence à se faire sentir, Mgr Rey est en forme. Il blague, le sourire en coin. Dans sa voiture blanche – elle n’est pas blindée et n’a pas vocation à se transformer en papamobile – il écoute ses chanteurs préférés. Ils appartiennent à l’ancien-temps, à celui où les chanteurs étaient des conteurs, des poètes. Il écoute du Léo Ferré, du Brassens, du Brel. Cette fois-ci, alors que sa voiture roule en direction du Séminaire de La Castille, où l’attendent les 60 séminaristes qui ont préparé un temps festif, à l’approche de Noël, il écoute la chanson de Pierre Bachelet, L’homme en blanc. Les paroles sont surprenantes de réalisme, même si elles appartiennent désormais au passé :

    « Il descend de l’avion, il embrasse la terre. A genoux sur le sol, comme on fait sa prière. Et, même les officiels ne savent plus quoi faire, avec leurs vieux discours, leur tenue militaire. Il arrive, il descend, il est là l’homme en blanc… »

    Cet homme, c’est le pape Jean-Paul II. Mgr Rey appartient à sa génération. Il entre au Séminaire presqu’au même moment où Karol Wojtyla devient pape, moins de deux ans après en 1980. Il sera ordonné en 1984, par le cardinal Jean-Marie Lustiger, l’archevêque de Paris.

    Aujourd’hui dans son diocèse, il regarde l’année 2021, et, constate facilement que

    « la pandémie a chamboulé nos habitudes. Comme dans toute la France nous avons été très affectés par le virus. Les conséquences de la pandémie, dans tous les domaines, ont été négatives. Il existe une réelle inquiétude pour l’avenir. Nous sommes entrés dans un cycle où la fragilité, la peur, voire la folie sont présents. Des personnes se sont retrouvées extrêmement seules. Et, que dire de la pression médiatique et des décisions politiques et gouvernementales ? »

    Durant cette crise de pandémie mondiale, le diocèse de Fréjus-Toulon a perdu quelques ouailles, dans la bataille. Mais, il a su rebondir et offrir de nouveaux services à ses fidèles pour vivre sa foi et les célébrations.

    « Face aux situations très difficiles, très anxiogènes, des jeunes se sont levés, ils ont organisé des maraudes, pour visiter les personnes seules. Grâce aux nouvelles technologies de l’information et à internet, nous avons lancé un réseau social qui s’appelle La Traversée. Plus de 30000 personnes ont adhéré et participé à différents parcours sur l’espérance, la miséricorde. Nous avions la Messe quotidienne via notre chaîne YouTube. »

    Un évêque sur le pont

    Confronté à cette crise de Covid-19, à celle des vocations, à la déchristianisation, Mgr Rey ne baisse pas les bras. Au contraire, il remonte d’autant plus les manches de son pull-marin au-dessus des coudes. Cet homme de Dieu est un véritable navigateur, qui a plus d’une solution dans son sac de marin-pèlerin.

    « Oui, je suis un pèlerin. J’arpente les chemins, les routes et les ruelles de mon diocèse. Je ne suis pas un gestionnaire de Dieu. Je ne suis pas un fonctionnaire de l’Eglise. Je suis un pèlerin. »

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  • Inde : les chrétiens visés par de nombreux attentats

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    Du site (allemand) de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    Inde : Multiples attentats anti-chrétiens à Noël

    L'Aide à l'Eglise en Détresse s'inquiète de l'évolution de la « plus grande démocratie » du monde

    30/12/2021

    L'organisation mondiale d'aide papale « Church in Need » a reçu des rapports de partenaires du projet en Inde selon lesquels des groupes extrémistes hindous avaient ciblé des chrétiens et des institutions chrétiennes les jours de Noël. "Nous sommes profondément choqués par cette vague de violence, qui s'est malheureusement déjà manifestée récemment", a déclaré Florian Ripka, directeur général de "Kirche in Not" Germany. « L'Inde, la plus grande démocratie du monde, devient de plus en plus une terre d'insécurité et de peur pour les chrétiens et les autres minorités religieuses. Cela nous met en alerte."

    Église détruite dans l'état d'Odisha. © Église en détresse

    Le Dr. Suresh Mathew, rédacteur en chef de l'hebdomadaire catholique "Indian Currents", a confirmé huit attaques anti-chrétiennes pendant les vacances. Celles-ci sont à mettre au compte des forces nationalistes hindoues, dont la « Brigade Hindutva ». Elle est considérée comme la branche militante du parti au pouvoir BJP (Bharatiya Janata Party), qui comprend également le Premier ministre indien Narendra Modi. Après que la « Brigade Hindutva » ait attaqué des institutions musulmanes dans un passé récent, selon les médias, elle a ciblé les chrétiens les jours de Noël.

    La messe de Noël a été prise d'assaut et les croyants menacés

    Selon Mathew, dans l'État de l'Uttar Pradesh, dans le nord de l'Inde, par exemple, une foule s'est déplacée devant le monastère « Mathridham Ashram » à Varanasi. La foule a scandé « Church Murdabad », quelque chose comme « A bas l'Église » ou « Mort de l'Église ». Dans la ville d'Ambala, dans l'État de l'Haryana, des extrémistes ont endommagé une statue du Christ ; A Silchar (état de l'Assam) une messe de Noël a été prise d'assaut et les croyants ont été menacés. Dans plusieurs endroits, il y a eu des protestations contre les célébrations de Noël dans les écoles chrétiennes ou dans les lieux publics.

    Chrétiens indiens en prière. © Église en détresse

    Les rapports sur les « Missionnaires de la Charité » fondés par Mère Teresa ont également causé de l'irritation. L'administration de l'ordre a confirmé que leur demande de prolongation afin de pouvoir accepter des dons de l'étranger n'avait pas été prolongée. Selon le ministère indien de l'Intérieur, le renouvellement de l'enregistrement dit FCRA a été rejeté le 25 décembre parce que les conditions d'admission n'étaient pas remplies. Au cours des mois précédents, des groupes nationalistes avaient accusé les « Missionnaires de la charité » de forcer les filles hindoues dans les foyers pour enfants à se convertir et d'offenser les sentiments religieux.

    "La violence organisée contre les chrétiens s'étend"

    Selon un rapport publié en octobre par plusieurs organisations de défense des droits humains, 21 des 28 États indiens connaissent des persécutions contre des chrétiens ; en septembre 2021, le rapport enregistrait 305 actes de violence contre des chrétiens ou des institutions chrétiennes. "La violence organisée contre les chrétiens se répand dans tout le pays", a déclaré AC Michael, l'un des co-éditeurs du rapport du Forum chrétien uni. Les autres éditeurs étaient l'"Association pour la protection des droits civils" et le groupe "Unis contre la haine". Le rapport critique le fait que la police et les autorités aient été trop réticentes à prendre des mesures contre les auteurs. De plus en plus de femmes chrétiennes étaient également la cible de fanatiques. « Nous vivons dans une situation très menaçante », a déclaré Michael à « Church in Need ».

    Les chrétiens représentent environ 2,3 pour cent des 1,3 milliard d'habitants de l'Inde. Les églises sont principalement impliquées dans l'éducation, les soins de santé et d'autres causes caritatives.

    De plus amples informations sur la violence antichrétienne en Inde et les attaques contre d'autres minorités religieuses peuvent être trouvées dans la documentation "Religious Freedom Worldwide 2021" de "Church in Need": https://acninternational.org/religiousfreedomreport/de/reports/in/

  • Des voeux sur le mode du politiquement et culturellement correct

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    Chers amis,

    Étant donné les circonstances de dénonciation et de politiquement correct et après consultation d’un avocat, je me suis rendu compte de l’imprudence de ma formulation classique de voeux.
    Vous souhaiter une bonne année, une bonne santé et la prospérité, me soumet en effet au risque de poursuites…

    Voici donc la version rectifiée de mes voeux, qui annule et remplace les précédentes tout en étant en conformité avec le principe de précaution inscrit dans la Constitution.

    Nouvelle formulation : Je vous prie d’accepter, sans aucune obligation implicite ou explicite de votre part, mes voeux à l’occasion du solstice d’hiver et du premier de l’an, en adéquation avec la tradition, la religion ou les valeurs existentielles de votre choix, dans le respect de la tradition, de la religion ou des valeurs existentielles des autres, ou dans le respect de leur refus, en la circonstance, de traditions, religions ou valeurs existentielles, ou de leur droit de manifester leur indifférence aux fêtes populaires programmées.

    Ces voeux concernent plus particulièrement :
    – La santé, ceci ne supposant de ma part aucune connaissance particulière de votre dossier médical, ni d’une quelconque volonté de m’immiscer dans le dialogue confidentiel établi avec votre médecin traitant ou votre assureur avec lequel vous auriez passé une convention obsèques.
    – La prospérité, étant entendu que j’ignore tout de la somme figurant sur votre déclaration de revenus, de votre taux d’imposition et du montant des taxes et cotisations auxquelles vous êtes assujettis.
    – Le bonheur, sachant que l’appréciation de cette valeur est laissée à votre libre arbitre et qu’il n’est pas dans mon intention de vous recommander tel ou tel type de bonheur.

    Nota Bene : Le concept d’année nouvelle est ici basé, pour des raisons de commodité, sur le calendrier grégorien, qui est celui le plus couramment utilisé dans la vie quotidienne de la région à partir de laquelle ces voeux vous sont adressés. Son emploi n’implique aucun désir de prosélytisme. La légitimité des autres chronologies utilisées par d’autres cultures n’est absolument pas mise en cause. Enfin, l’emploi de la langue française ne sous-entend aucun jugement de valeur. Son choix tient au fait qu’elle est la seule couramment pratiquée par votre serviteur. Tout autre idiome a droit au respect tout comme ses locuteurs.

    Clause de non responsabilité légale : En acceptant ces voeux, vous renoncez à toute contestation postérieure. Ces voeux ne sont pas susceptibles de rectification ou de retrait. Ils sont librement transférables à quiconque, sans indemnités ni royalties. Leur reproduction est autorisée. Ils n’ont fait l’objet d’aucun dépôt légal. Ils sont valables pour une durée d’une année, à la condition d’être employés selon les règles habituelles et à l’usage personnel du destinataire. A l’issue de cette période, leur renouvellement n’a aucun caractère obligatoire et reste soumis à la libre décision de l’expéditeur. Ils sont adressés sans limitation préalable liée aux notions d’âge, de genre, d’aptitude physique ou mentale, de race, d’ethnie, d’origine, de communauté revendiquée, de pratiques sexuelles, de régime alimentaire, de convictions politiques, religieuses ou philosophiques, d’appartenance syndicale, susceptibles de caractériser les destinataires. Leurs résultats ne sont, en aucun cas, garantis et l’absence, totale comme partielle, de réalisation, n’ouvre pas droit à compensation. En cas de difficultés liées à l’interprétation des présentes, la juridiction compétente est le Tribunal de ..., lieu où j’ai élu domicile.

    Après ce préambule, je me permets de vous (ré)adresser mes voeux de la façon la plus politiquement correcte. La vie est de plus en plus simple !

    source

  • La réponse d'un médecin catholique aux FAQ sur les vaccins et traitements COVID-19

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    Du National Catholic Register (traduction : https://www.deepl.com/fr/translator)

    28 décembre 2021

    Le Dr. Gwyneth Spaeder est une pédiatre à Raleigh, NC. Elle a fréquenté l'Université de Dallas. Elle a obtenu son diplôme de médecine à la Johns Hopkins School of Medicine, où elle a également effectué sa résidence en pédiatrie. Elle a été auteur et rédactrice invitée pour le National Catholic Bioethics Quarterly.

    Réponse d'un médecin catholique aux FAQ sur les vaccins et traitements COVID-19

    Partie I : Un examen de l'histoire et des données sur les vaccins à ARNm

    "Il n'y a aucune raison physiopathologique ou historique de croire qu'un effet secondaire nouveau, jamais vu auparavant, de l'un ou l'autre des vaccins à ARNm COVID-19 se produira soudainement des mois ou des années après son administration" -- Dr Gwyneth Spaeder

    Le débat public sur les vaccins COVID, leur efficacité et leur moralité a été sérieusement déformé par la désinformation, souvent transmise sur Internet et dans les médias sociaux par des personnes bien intentionnées. 

    Je souhaite apporter des réponses à certaines questions fréquemment posées et présenter une critique constructive sur les affirmations et conclusions incomplètes ou incorrectes que j'entends fréquemment. J'écris en tant que médecin qui a passé les 20 derniers mois à travailler avec des patients COVID et leurs familles. J'écris en particulier en tant que pédiatre qui a vu des enfants perdre leurs parents et grands-parents, des mois d'éducation et parfois leur propre santé à cause de ce virus. 

    J'écris également en tant que mère qui a essayé d'équilibrer mon appel professionnel en tant qu'épouse et mère avec mon devoir envers mes patients ; de concilier ce que je sais être scientifiquement valide avec mon désir de ramener ma vie familiale à la normale, et de continuer à travailler avec mon mari pour élever nos enfants dans la foi catholique, en utilisant les défis de ce moment historique pour souligner que le catholicisme honore à la fois la foi et la raison.

    La Note 2020 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la moralité de l'utilisation de certains vaccins anti-COVID-19 s'est-elle appuyée sur des données incomplètes ? 

    A ce jour, la déclaration catholique la plus autorisée sur les vaccins COVID est la Note 2020 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi concernant l'utilisation de certains vaccins COVID-19. On prétend parfois qu'au moment où la Note a été rédigée, les données étaient incomplètes tant sur la nature de la conception que sur les composants utilisés dans les vaccins à ARNm produits par Pfizer et Moderna. Il est compréhensible que de nombreuses personnes se soient interrogées sur l'utilisation de la technologie ARNm lorsque ces vaccins ont reçu l'autorisation d'utilisation en urgence de la Federal Drug Administration. 

    Ce n'est toutefois pas le manque de données, mais la méconnaissance de la science en cause par le grand public qui a suscité ces inquiétudes. Un bref rappel de la biologie s'impose ici, car une grande partie des préoccupations initiales que j'ai entendues de la part de parents de patients, ainsi que d'amis, était due à la crainte erronée que l'injection d'ARNm dans nos muscles puisse en quelque sorte modifier notre génome unique. Cela ne peut tout simplement pas se produire.

    L'ARN messager, ou ARNm, est une molécule qui indique à notre organisme comment fabriquer des protéines. Une fois la protéine fabriquée, l'ARNm est dégradé et éliminé du corps avec d'autres déchets. Ce processus ne se produit que dans un sens. Il n'y a jamais de risque de modification du génome de la personne vaccinée, car le processus de transcription et de traduction par lequel les protéines sont fabriquées ne fait qu'avancer : De l'ADN à l'ARN à la protéine. Il ne peut pas fonctionner en sens inverse. (L'exception à cette règle concerne les enzymes de transcriptase inverse, comme celles contenues dans le VIH, un rétro-virus, mais qui ne sont absolument pas présentes dans les vaccins à ARNm).

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  • "L'Église s'est conformée au monde et n'a pas su faire passer son message particulier"

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    De kath.net/news; une interview du théologien et psychothérapeute Reinhard Pichler :

    Quand l'idéologie supplante la vérité

    29 décembre 2021

    "Mais dans l'ensemble, en cette période de détresse, on constate que l'Église s'est conformée au monde et n'a pas su faire passer son message particulier" - Interview du théologien et psychothérapeute Reinhard Pichler dans "VISION 2000".

    Qu'est-ce qui caractérise notre époque ? Et : comment les chrétiens devraient-ils réagir aux défis spirituels de la pensée mondaine dominante ? C'est sur ces questions que porte l'entretien suivant.

    Nous parlons des signes des temps, c'est-à-dire des tendances de l'évolution spirituelle. Quelles sont celles que tu considères comme significatives aujourd'hui ? Et dans quelle mesure est-il important pour les chrétiens de s'y confronter ?

    Reinhard Pichler : Je vois trois grands courants de développement qui arrivent à leur terme. Je veux dire par là qu'il y a des développements dont on peut reconnaître qu'ils ne peuvent pas continuer ainsi. Le premier courant de développement spirituel est le suivant : les gens ne trouvent plus de sens - et nulle part : ni dans la relation, ni dans l'Eglise, ni dans l'argent, ni dans la profession, ni dans le développement de carrière, ni dans le sport...

    Comment faut-il comprendre cela ?

    Pichler : Tout cela arrive à un point final, parce que plus haut, plus vite, plus loin - d'une certaine manière, cela ne va plus. Un exemple : les choses folles qui se déroulent au Hangar 7, c'est-à-dire les sports extrêmes : par exemple le saut stratosphérique de Felix Baumgartner à 40 kilomètres d'altitude. Ou encore : l'escalade de cascades de glace est déjà folle, mais il existe des vidéos Youtube dans lesquelles on voit des vététistes descendre de telles cascades et survivre d'une manière ou d'une autre ! Ce sont tous des exemples d'activités fondamentalement perverses et dénuées de sens.

    Ce sont des exemples dans le domaine du sport. Mais tu as aussi mentionné le domaine professionnel...

    Pichler : Je connais des gens qui sont responsables d'une fortune tellement importante ou de tant de collaborateurs qu'ils ne peuvent plus appréhender cette responsabilité. Pire encore, elles ne saisissent plus le sens réel de leur activité. Un exemple : pour de nombreuses entreprises, il ne s'agit même plus de savoir si elles fournissent un service utile et offrent des emplois sûrs, mais uniquement de connaître le cours de leurs actions. Il en va de même dans le secteur immobilier, où l'on construit de plus en plus pour le fait de construire...

    Tu as aussi parlé des relations...

    Pichler : Même les personnes croyantes abordent aujourd'hui les relations soit avec de trop grandes attentes, soit avec une désillusion complète. Les médias y contribuent également, car c'est un autre domaine dans lequel nous en arrivons à épuiser le sens. Avec les reportages actuels, on est constamment confronté à la question : qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Il est aisé de se perdre dans la multitude d'informations contradictoires. La confusion est parfois systématiquement encouragée.

    En résumé, nous perdons en grande partie la dimension de sens de notre vie quotidienne ?

    Pichler : Oui, et là, je dois aussi parler du domaine de l'Église. Ici aussi, le mystère essentiel de la souffrance, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, qui devrait être au premier plan des événements ecclésiaux, est perdu de vue. Tant d'éléments secondaires obstruent ce regard. L'Église met surtout en avant ses activités sociales, s'engage dans la protection du climat, de nombreux services religieux donnent l'impression que la foi est avant tout un événement et que l'église est un lieu de rencontre. C'est ainsi que le regard sur le mystère de la foi est occulté. Un autre exemple : quand un groupe veut lancer dans la paroisse la consécration de 33 jours à Jésus par Marie, le curé s'y oppose parce que cette action diviserait la paroisse si un acte de consécration public devait avoir lieu le 8 décembre dans l'église.

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  • Journée mondiale de la Paix : quelle consistance ?

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    De Stefano Fontana sur le site du Daily Compass :

    Journée mondiale de la paix : où est la substance ?

    31-12-2021

    Pauvreté, migrations, dégradation de l'environnement, climat : depuis quelque temps, les messages pour la Journée mondiale de la paix se concentrent sur des thèmes contingents, avec le risque sérieux d'enchevêtrer l'Eglise dans des visions politiques partisanes et en guerre les unes contre les autres.

    Le message pour la Journée mondiale de la paix du 1er janvier 2022 est consacré par François à trois sujets très importants en soi : le dialogue entre les générations, l'éducation/la formation et le travail.  Ces trois sujets sont "actualisés" par le Message dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et de la crise plus générale qu'elle génère. Les phrases/images habituelles reviennent dans le texte : le cri des pauvres et le cri de la terre, le changement climatique et la dégradation de l'environnement, tout est interconnecté, le contrat social, le soin de la maison commune, la suppression des barrières et la construction de ponts, un pacte qui promeut l'éducation à l'écologie intégrale, la durabilité, l'alliance entre les personnes et l'environnement.

    Comme nous le savons, les textes des messages de la Journée de la Paix ne sont pas écrits par les papes eux-mêmes. Ils étaient autrefois rédigés au sein du Conseil pontifical Justice et Paix, puis revus par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et la Secrétairerie d'État. Aujourd'hui, il semble que ce ne soit plus le cas, mais on ne sait pas non plus précisément quel est leur cours réel. Cela signifie qu'il est naturel que les phrases habituelles du pape, ses expressions les plus récurrentes, celles qui sont habituellement présentes dans les médias qui rapportent sa pensée, soient bien représentées, comme dans une revue de compilation, dans des documents de ce type, même si cela signifie qu'ils ne perdent pas leur caractère de slogans et le renforcent même.

    Dans le De Civitate Dei, saint Augustin dit que la paix est "tranquillitas ordinis", la tranquillité de l'ordre. Dans une autre de ses œuvres, il affirme que "sans charité, il ne peut y avoir de paix" et dans De laude pacis, il dit que "avoir la paix signifie aimer". La tranquillité de l'ordre signifie que la paix n'est pas le désordre, c'est-à-dire l'injustice ("il y a une justice parfaite là où il y a la paix"), mais la construction de la coexistence communautaire selon une règle naturelle, selon l'ordre de la création, qui concerne aussi les relations sociales. Lorsque la nature [entendue ici non pas comme l'environnement naturel mais comme l'ordre naturel des choses] n'est pas respectée, il y a désordre, violence et injustice et, par conséquent, la paix est empêchée : "sans justice, les royaumes ne sont que de grands voleurs". L'ordre naturel, cependant, ne peut être respecté sans un ajout surnaturel, c'est-à-dire sans la charité, c'est pourquoi saint Augustin dit que sans la charité (chrétienne), il ne peut y avoir de paix.

    Les contingences historiques peuvent être une incitation accidentelle à œuvrer pour la paix, mais elles ne peuvent en être le fondement. La dégradation de l'environnement, ou la course aux armements qui détourne les ressources du secteur éducatif, les multiples difficultés générées par la pandémie sont des occasions de s'engager pour la paix et il est juste de les mettre en évidence, mais les fondements ultimes sont d'ordre naturel (agir dans le respect de l'ordre conforme à la finalité des choses) et surnaturel (puiser dans la charité de la vie divine). En d'autres termes, ils concernent la raison et la foi, la nature et la grâce, la politique et la religion. Dans les messages pour la Journée mondiale de la paix, nous constatons depuis quelque temps un déplacement de l'attention de cette dimension, que nous pouvons appeler "haute" ou substantielle, vers l'autre dimension, que nous pouvons appeler "basse" ou accidentelle. Certes, nous ne pouvons pas détourner notre regard du "moment" que nous vivons, mais ce moment n'est pas obscurci, il est plutôt illuminé si on le considère à la lumière de l'éternel.

    En se concentrant presque exclusivement sur les contingences d'aujourd'hui, à l'exception peut-être de l'utilisation bien établie d'une citation biblique initiale, on court le grand danger de se laisser entraîner par des visions politiques partisanes qui s'affrontent et s'approprient des positions particulières. Les messages de la Journée mondiale de la paix entendent s'adresser à tous, et c'est pourquoi ils se répartissent sur le panorama des besoins actuels plutôt que sur les fondamentaux que j'ai évoqués plus haut. Mais ce faisant, ce qui est dit devient relatif et produit l'effet inverse : tout le monde ne s'y reconnaît pas, précisément parce qu'il est alourdi par des choix partisans. 

    L'interconnexion de la dégradation de l'environnement et du réchauffement climatique est un exemple de ces positions partisanes sur des questions contingentes. Parler de l'"interconnexion" comme d'un fait positif nous empêche de clarifier les ambiguïtés du phénomène ; d'applaudir les "nombreux jeunes qui luttent pour un monde plus juste et plus solidaire afin de sauvegarder la création, confiée à nos soins. Ils le font avec inquiétude et enthousiasme, et surtout avec un sens des responsabilités face au changement de cap urgent que nous imposent les difficultés nées de la crise éthique et socio-environnementale actuelle", implique également de se rendre disponible à l'indifférence des jeunes et à l'exploitation politique des mouvements de jeunesse.

    Saint Augustin a souligné l'aspect spécifiquement chrétien dans la considération du thème de la paix, qui ne doit jamais faire défaut. Au contraire, nous finissons par dire des choses grammaticalement correctes mais syntaxiquement peu claires. Et surtout, nous finissons par dire des choses qui sont plus formelles que liées au contenu. Par exemple, le dialogue : "Dialoguer, c'est s'écouter, se confronter, se mettre d'accord, marcher ensemble". Mais on ne peut s'empêcher de se demander : A quel sujet ? Sur quoi ? Pour quoi ? Vers quoi ?

  • Nigeria : le courage d'un évêque

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    D'Anna Bono sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    La dénonciation courageuse d'un évêque au Nigeria

    31-12-2021

    Monseigneur Matthew Hassan Kukah a dénoncé les violences au Nigeria et le silence du président Buhari. Il a dénoncé la disparition de centaines de garçons et de filles et le fléau des enlèvements. Dans l'une d'entre elles, un prêtre, le père Luke Adeleke, est mort.

    Mons. Kukah
    Il faut du courage, surtout dans certains pays, pour accuser ouvertement le gouvernement et le chef d'État de ne pas valoriser la vie humaine, au lieu de se limiter, comme beaucoup, à déplorer la violence et la tyrannie sans citer de noms. Ce courage ne fait pas défaut à Monseigneur Matthew Hassan Kukah, évêque catholique de Sokoto, au Nigeria, qui, dans son message de Noël, a demandé au président Muhammadu Buhari de rendre compte, et ce n'est pas la première fois, du niveau insoutenable de violence qui ravage son pays. "Le silence du gouvernement fédéral", déclare Monseigneur Kukah, "nourrit l'horrible bête de la complicité avec les actions de personnes malfaisantes qui ont compromis l'avenir de générations entières d'enfants. Le président du Nigeria nous doit une explication et des réponses : quand les enlèvements, les séquestrations pour extorsion, les massacres brutaux, insensés et sans fin de nos compatriotes prendront-ils fin ? Quand nos réfugiés au Cameroun, au Tchad ou au Niger pourront-ils rentrer chez eux ? Il est urgent de répondre à ces questions".

    Monseigneur Kukah, qui vit dans l'un des douze États du nord à majorité islamique de la fédération nigériane, parle avant tout de la situation dramatique de leurs habitants : dans le nord-est, ils sont persécutés par les djihadistes, qui sévissent contre les chrétiens et les musulmans qui ne respectent pas strictement la loi coranique, et menacés partout par la violence des groupes armés et des criminels de droit commun qui agissent presque sans être inquiétés : "une quantité sans précédent de cruauté s'est déchaînée sur des citoyens innocents dans les États du nord. Des innocents ont été arrachés à leur lit, à leur champ, happés par les marchés et même les autoroutes et sacrifiés aux dieux du mal. Les communautés ont été transformées en goulags de misère, de mort, de souffrance et de méchanceté".

    Alors que les décès sont quotidiens et que la situation sécuritaire continue de se dégrader, le gouvernement semble avoir choisi d'ignorer le sort des Nigérians, de les laisser à la merci du mal. Il est clair, insiste Monseigneur Kukah, que l'administration du président Buhari ne valorise plus le caractère sacré de la vie humaine : "rien n'exprime le désarroi des familles comme le silence de l'État au niveau fédéral. Aujourd'hui, après plus de sept ans, on ignore le sort de plus de cent filles à Chibok, et plus de trois ans plus tard, on ne sait rien de Leah Sharibu. Les étudiants du Yauri Federal Government College et les enfants de l'école Islamiyya dans l'État de Katsina sont toujours aux mains de leurs ravisseurs. En outre, nous avons perdu le compte des centaines d'autres enfants enlevés qui ne sont pas couverts par les médias, et des centaines de personnes et de familles qui ont subi le même sort".

    Les filles de Chibok sont les 274 écolières, presque toutes chrétiennes, qui ont été enlevées en 2014 par le groupe djihadiste Boko Haram et pour lesquelles le monde a agi sans succès. Avec le temps, beaucoup ont été libérées, mais plus d'une centaine sont portés disparues : peut-être mortes, peut-être contraintes de se faire exploser sur les marchés et dans les gares routières pour semer la panique dans la population, peut-être vivantes et mariées de force aux djihadistes. Leah Sharibu est l'une des 109 écolières enlevées par Boko Haram en février 2018, la seule à ne pas avoir été libérée car elle est chrétienne et a refusé d'abjurer et de se convertir à l'islam. Les autres enlèvements mentionnés par Mgr Kukah se sont produits, et continuent de se produire, dans les États du nord-ouest. Dans le cas des étudiants, il y a maintenant au moins un millier de jeunes enlevés extirpés dans différentes écoles.

    Mais le kidnapping est depuis longtemps un fléau national. La veille de Noël, un prêtre, le père Luke Adeleke, curé de l'église Saint-Antoine à Ijemo Fadipe, dans l'État d'Ogun, à l'extrême sud du pays, a également été victime. Gregory Fadele, directeur des communications sociales du diocèse d'Abeokuta, auquel appartient le père Adeleke, "Le père Luke venait de célébrer l'eucharistie pour la communauté et rentrait chez lui. Il voyageait avec un garçon de 11 ans qui, heureusement, n'a pas été blessé. Sur la route bordant la forêt, à un moment donné, des bandits ont commencé à tirer, probablement pour tenter de le kidnapper. Nous supposons qu'ils voulaient tirer dans les pneus de la voiture, mais les balles ont touché notre prêtre aux deux jambes. Le père Luke a commencé à perdre beaucoup de sang. Il était très faible, mais il a réussi à conduire jusqu'à l'hôpital, mais quand il est arrivé, il était déjà mourant.

    Plusieurs autres prêtres ont été enlevés au Nigeria et presque toujours libérés, sans que l'on sache si c'est en échange du paiement d'une rançon. En général, les kidnappeurs agissent en réseau, explique le père Fadele, et lorsqu'ils voient une voiture dans laquelle ils supposent qu'il y a une personne qui, kidnappée, pourrait rapporter une rançon, ils agissent. Récemment, la situation s'est aggravée, ils entrent en action avec n'importe qui, quel que soit le type de voiture ou le bien-être économique présumé du conducteur. Dans les grandes villes, à l'exception de la zone nord où Boko Haram est actif, les enlèvements sont plutôt rares. Le problème se pose en dehors de la ville, dans les zones forestières ou sur les routes reliant les villes aux zones périphériques. Les enlèvements sont plus fréquents dans ces zones.

    Les funérailles du père Adeleke ont eu lieu le 30 décembre dans la cathédrale des Saints Pierre et Paul à Adatan, dans le diocèse d'Abeokuta. Il n'avait que 38 ans. Aux appels de Monseigneur Kukah, le président Buhari a réagi avec irritation, déclarant qu'il déformait les faits, que la situation dans le pays n'était pas du tout si grave. En avril dernier, le porte-parole de la présidence, Garba Shehu, a déclaré que ses critiques à l'égard du président étaient "impies" et idéologiques.

  • Plaine de Ninive : une lueur d'espoir pour les chrétiens irakiens

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    Du Père Benedict Kiely sur le National Catholic Register :

    Depuis la plaine de Ninive : les chrétiens irakiens se concentrent sur la lumière dans l'obscurité

    COMMENTAIRE : Un beau signe d'espoir est l'ouverture d'une nouvelle église à Erbil, où les premières messes doivent être célébrées à Noël.

    29 décembre 2021

    Il y a sept ans, lorsque j'ai atterri pour la première fois à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, des milliers de chrétiens vivaient dans des camps, des bâtiments abandonnés et des propriétés de l'Église. Ils avaient fui leur ancienne patrie de la plaine de Ninive, où le prophète Jonas avait prêché ; sa tombe à Mossoul, l'actuelle Ninive, avait été détruite par ISIS. 

    Fondée par les disciples de l'apôtre saint Thomas, l'Église de cette terre, depuis l'arrivée de l'islam, a subi divers degrés de persécution au cours des siècles ; l'idée que la violence de l'État islamique est quelque chose d'inhabituel est un produit de l'éducation occidentale malformée plutôt qu'un fait historique.

    En y retournant pas plus tard que la semaine dernière, pour ma huitième visite depuis 2015, je n'ai trouvé plus aucun chrétien dans aucun camp de réfugiés en Irak, ce qui n'est malheureusement pas le cas de la minorité religieuse yazidie, si violemment persécutée par ISIS. Si de nombreux chrétiens sont restés à Erbil, à la recherche de la sécurité relative et des opportunités d'emploi potentielles au Kurdistan, environ 50 % des personnes déplacées sont retournées dans les principales villes chrétiennes de Ninive. 

    Beaucoup, cependant, ont quitté le pays au fil des ans, à mesure que le califat était vaincu et qu'ils revenaient pour découvrir leurs maisons détruites et la sécurité et l'emploi précaires. Contrairement à ce qui a été rapporté récemment, l'Occident, en particulier les États-Unis et la Grande-Bretagne, n'a pas accueilli les victimes de la campagne de génocide d'ISIS, comme les chrétiens et les yazidis ; il ne s'agit pas d'un point partisan, les administrations Obama et Trump ont toutes deux accueilli un très petit nombre de chrétiens. 

    Pour beaucoup dans la bulle des think tanks de Washington D.C., l'Irak est une vieille histoire, en fait ce n'est pas une histoire. Certains sont passés à la dernière crise, s'imaginant que la vie des chrétiens d'Irak est sûre, d'autres ont cyniquement déclaré qu'il n'y a pas d'avenir pour les chrétiens d'Irak parce que leur nombre a tellement diminué, que cela ne vaut pas la peine de tenter de les aider. Cette attitude, dont j'ai discuté avec des évêques, des prêtres et des laïcs, provoque une immense douleur et une certaine colère. 

    S'il est vrai qu'à l'heure actuelle, les chrétiens ne sont pas tués pour leur foi en Irak, la persécution est désormais, selon l'archevêque Bashar Warda, l'archevêque catholique chaldéen d'Erbil, une "persécution systématique" ou, pour reprendre les termes d'un autre prêtre de la plaine de Ninive, une "persécution silencieuse". 

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  • Joe Biden en fâcheuse posture

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    D'Anthony Lacoudre, en opinion, sur le site de France Soir :

    La Constitution américaine vient de sauver la République

     29/12/2021

    CHRONIQUE — Après onze mois au pouvoir, Joe Biden a perdu le contrôle du pays. 

    En moins d'un an d'exercice du pouvoir par Joe Biden, l'inflation est à un niveau jamais atteint aux États-Unis depuis 39 ans (6,9 % en rythme annuel — on rappellera que la Maison-Blanche et Janet Yellen, son ministre du Budget ont promis au printemps dernier que l'inflation serait "transitoire"). 

    Le prix de l'essence à la pompe a augmenté de 60 % (après que le président ait interdit la construction aux États-Unis de pipelines ainsi que l'exploration et le forage de gaz naturel sur le domaine national), plus de 2 millions d'immigrés clandestins ont franchi la frontière avec le Mexique (le chiffre le plus élevé depuis 60 ans, ce qui correspond d'ailleurs à une promesse électorale formulée par Joe Biden pendant la campagne, citant même l'objectif de deux millions d'entrées), l'armée américaine a quitté l'Afghanistan dans le chaos (laissant 13 soldats américains morts, des centaines de citoyens américains prisonniers des Talibans et des milliards de dollars d'équipements militaires, Joe Biden qualifiant l'opération de "succès extraordinaire"), la criminalité atteint des niveaux records dans les villes des États-Unis gérées par des maires démocrates, la dette publique a augmenté de quatre trillions de dollars, 400 000 Américains sont décédés du virus du Covid en 2021, c'est-à-dire plus qu'en 2020, et ce, en dépit de la distribution de vaccins et de traitements, alors que le président avait annoncé pendant la campagne électorale qu'il avait un plan pour éliminer le virus. 

    Joe Biden essuie donc échec sur échec et transforme chacune de ses initiatives en désastre. 

    Le déclin physique et mental de Joe Biden

    Son déclin physique et mental est évident. Il s'écroule à plusieurs reprises quand il monte les escaliers d'Air Force 1, il est incapable de s'exprimer en public sans lire un téléprompteur (et quand il ne lit pas son téléprompteur, personne ne comprend ce qu'il dit) et son entourage empêche désormais les journalistes de lui poser des questions à la fin de ses interventions publiques. 

    "Le dirigeant du pays le plus libre de la planète — en fait le dirigeant du monde libre — a peur de répondre aux questions. C'est une atteinte à la liberté de la presse", s'indigne à ce sujet le sénateur Kevin Cramer.

    Un couple Biden / Harris historiquement impopulaire

    Joe Biden est devenu le président le plus impopulaire de l'histoire des États-Unis en moins d'un an au pouvoir, avec 38 % d'opinions favorables. Cerise sur le gâteau, le vice-président Kamala Harris, qui ne manque pas une occasion de dévoiler au public son incompétence crasse, réussit à être encore plus impopulaire que lui, avec seulement 28 % d'opinion favorable.

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  • L'Inde contre Mère Teresa : une gifle de Modi au visage des chrétiens

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    De Gian Micalessin sur le site de Il Giornale . it :

    L'Inde contre Mère Teresa. La gifle de Modi au visage des chrétiens

    29 décembre 2021

    Le financement étranger de l'organisme fondé par la sainte a été bloqué. C'est la persécution du nationalisme hindou.

    En Inde, la dernière fiction s'est dissipée. Jusqu'à présent, le gouvernement du Premier ministre nationaliste Narendra Modi a toujours imputé aux groupes extrémistes hindous la responsabilité des persécutions antichrétiennes récurrentes qui se sont souvent traduites par des attaques violentes contre des croyants ou des institutions religieuses. Aujourd'hui, cependant, il n'y a plus de justification. La décision du gouvernement central de bloquer le financement étranger des Missionnaires de la Charité, l'organisation caritative fondée par Mère Térésa de Calcutta, est en fait une institutionnalisation de la persécution alimentée par le nationalisme hindou. Un nationalisme dont le Bharatiya Janata Party (BJP), le parti de Modi au pouvoir depuis 2014, est l'incarnation politique directe. Le blocage des fonds a été décidé par le ministère de l'Intérieur, qui a annoncé le 25 décembre, c'est-à-dire le jour de Noël, qu'il ne renouvellerait pas la licence nécessaire pour utiliser les dons étrangers. Le gel des dons contraint les Missionnaires de la Charité à renoncer aux fonds, d'une valeur de plus de 750 millions de dollars par an, qui sont indispensables pour gérer les foyers dispersés sur le vaste territoire indien. Selon une déclaration publiée par le ministère de l'intérieur, le renouvellement de la licence de l'organisation caritative a été "refusé" car "les conditions d'éligibilité" fixées par la loi n'étaient pas remplies. Selon Mamata Banerjee, gouverneur du Parti du Congrès, qui dirige l'État de Calcutta, où la congrégation missionnaire a son siège, "au moins 22 000 personnes assistées et collaborées" par l'organisation caritative pourraient se retrouver sans nourriture ni médicaments.

    Toutefois, ce choix risque de compromettre l'image de l'exécutif nationaliste. Depuis des mois, les communautés chrétiennes sont la cible de violences qui ont culminé, la nuit de Noël, avec l'attaque de l'église du Saint Rédempteur à Ambala, dans l'État d'Haryana, qui s'est terminée par la destruction de la statue du Christ. Les lois controversées contre la conversion, déjà en vigueur dans sept États contrôlés par les nationalistes hindous, qui prévoient jusqu'à dix ans de prison pour toute personne reconnue coupable de convertir une personne "par la force", par des "méthodes frauduleuses" ou "par le mariage", contribuent à la violence et aux persécutions. Introduites pour mettre un terme au nombre croissant de conversions parmi les membres des castes inférieures, ces lois sont en fait une incitation à la discrimination anti-chrétienne. Aujourd'hui, cependant, le Premier ministre indien risque de devoir assumer les conséquences de ses choix. Cibler 30 millions de chrétiens indiens, après avoir légitimé de facto la discrimination à l'égard des musulmans, c'est abandonner définitivement l'icône d'un pays laïc et multireligieux qui identifiait l'Inde. Ce revirement risque également d'entamer la crédibilité du Premier ministre. Le 30 octobre, après une rencontre avec le pape François au Vatican, le Premier ministre a annoncé que le souverain pontife se rendrait bientôt dans le sous-continent indien. Un engagement qui, compte tenu de la situation, semble hautement improbable.

    Mais la légitimation des persécutions anti-chrétiennes risque également d'aigrir les relations de Modi avec les États-Unis, qui s'alarment depuis longtemps des inculpations de groupes évangéliques "coupables" de convertir les basses castes. En fait, la "Commission américaine sur la liberté religieuse internationale" a déjà inclus l'Inde parmi les pays qui suscitent une "préoccupation particulière".

  • Sur les petits écrans : « Le Tour du monde en 80 jours » revisité

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    « Le Tour du monde en 80 jours » revisité : Phileas Fogg est un anti-héros, Passepartout est d'origine malienne, le détective Fix une femme journaliste

    Des chaînes francophones comme France 2 et la RTBF diffusent depuis la semaine dernière les premiers épisodes du « Tour du monde en 80 jours », une version « modernisée » du chef-d’œuvre de Jules Verne, portée par le Britannique David Tennant.

     

    Extraits de la version de 1956 avec David Niven dans le rôle de Phileas Fogg

    Coproduite pour l’Alliance européenne (un consortium de télévisions publiques notamment française, britannique, belge, italienne et allemande), ce feuilleton tourné en anglais met en scène David Tennant dans la peau du gentleman Phileas Fogg aux côtés de l’acteur d’origine malienne Ibrahim Koma dans le rôle de son fidèle serviteur Jean Passepartout. On a avait déjà plus tôt cette année, le très français Arsène Lupin incarné par Omar Sy, acteur d’origine sénégalaise exilé en Californie. Qui propose ces acteurs d’origine africaine dans le rôle de Français lors des « réinventions » des classiques de la littérature française ?

    Il s’agit donc d’une version « modernisée » du chef-d’œuvre de Jules Verne. C’est ainsi que le détective Fix du livre disparaît dans cette version. Il est remplacé par une journaliste intrépide et féministe, Abigail Fix. Passepartout, comme on l’a vu est un Français d’origine africaine. Quant à Fogg, c’est un antihéros. La princesse indienne sauvée in extremis d’un satî disparaît. Pas de mariage en vue entre elle et Fogg donc. L’idylle naît plutôt sous nos yeux entre Passepartout au torse nu et avantageusement brillant et Abaigail Fix de plus en plus émoustillée. Idylle que Fogg, grand distrait, ne voit pas naître. On comprend sa cécité : Ibrahim Koma n’a pas le visage avenant d’un jeune premier avec son nez busqué et épaté.

    Extraits de la version 2021

    Cette version « réinventée » a visiblement bénéficié des largesses des diffuseurs publics européens : les décors, costumes, animations et trucages respirent l’argent. Elle est plus animée que la version de 1956. La version avec David Niven, assez fidèle au roman de Jules, pêchait aussi par des scènes longues qui viraient au documentaire folklorique, sans doute intéressant à une époque où très peu de gens prenaient l’avion. Malgré ces défauts, le long métrage de 1956 était un véritable divertissement familial qui ne donnait pas dans la culpabilisation.

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