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Spiritualité - Page 447

  • Quand un jésuite voudrait prolonger l'interview du pape...

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    ...ou plutôt la conversation avec lui, cela donne ceci :

    "Très Saint Père, dans la première conversation vous avez semblé plus critique envers les "restaurationnistes" et les "légalistes" qu’envers les "relativistes" (qui préoccupaient tellement votre illustre prédécesseur). Vous avez fait une brève allusion au "relativisme", uniquement pour affirmer que le Dieu de la Bible, que nous rencontrons "en chemin", transcende le relativisme. Je pense que beaucoup de ceux qui auront connaissance de cette conversation tireraient un grand profit de développements supplémentaires de votre pensée à ce sujet. Comment pouvons-nous parler aujourd’hui du Dieu révélé en Jésus-Christ comme d’un "absolu"?

    Par ailleurs vous adressez à la Compagnie qui porte le nom de Jésus une vigoureuse incitation à se "décentrer" d’elle-même et à se centrer, au contraire, sur "le Christ et son Église". Mais quelles sont les implications du fait de proclamer que le Christ est le centre ? Est-ce que cela ne nous force pas à aller au-delà de la narration pour arriver au cœur de la vérité, au-delà de la pratique pour arriver à son fondement contemplatif ? Ayant suivi les homélies que vous avez prononcées à la maison Sainte-Marthe à propos de l’épître aux Colossiens, qui proclame que le Christ est "l'image du Dieu invisible… en qui toutes choses subsistent", je peux certainement prévoir votre réponse. Mais une réflexion supplémentaire de votre part à ce sujet enrichirait beaucoup la conversation et aiderait à la poursuivre, en particulier pour ceux qui se trouvent sur le "parvis des gentils".

    Pour nous rattacher à ce dernier point, vous expliquez que vous préférez de beaucoup "l’espérance" à "l’optimisme". Mais, probablement par manque de temps, vous ne dites pas grand-chose d’autre pour décrire cette espérance, sauf pour indiquer que c’est une "vertu théologale" et "en définitive un cadeau de Dieu". Mais je sais qu’un monde souvent dépourvu d’espérance (et même d’optimisme) aspire à connaître les dimensions et la portée de cette espérance et d’entendre "une expression (logos) de l’espérance qui est en nous".

    Enfin, au terme de votre conversation, Spadaro vous a posé une question à propos des changements intervenus dans la compréhension que l’homme a de lui-même, au cours des siècles. Vous avez réagi en donnant des exemples tirés de différentes périodes historiques pour expliquer ce phénomène. En même temps, comme un directeur spirituel avisé, vous admettez que les hommes et les femmes sont souvent enclins à se tromper eux-mêmes. Puis-je vous dire que nous tirerions tous un profit considérable d’une nouvelle conversation qui présenterait ces principes susceptibles de guider notre discernement de ce qui constitue un authentique épanouissement de l’homme ? Car, comme je le rappelle à mes étudiants, "trouver Dieu en toutes choses" est le fruit des trois premières semaines des exercices ignatiens et non pas le point de départ. ..."

    Du Père Robert P. Imbelli, prêtre du diocèse de New-York et professeur de théologie au Boston College. Il a été l’un des fondateurs de la Catholic Common Ground Initiative dont l’inspirateur fut le défunt cardinal Joseph Bernardin. Il écrit également dans "L'Osservatore Romano". 'Extrait de son intervention publiée par "America", la revue des jésuites de New-York, comme suite de l'interview accordée par le pape François à "La Civiltà Cattolica".

    source : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350637?fr=y

  • Les priorités des évêques de France réunis à Lourdes

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    Les évêques de France sont réunis à Lourdes en assemblée plénière d'automne pendant cinq jours. Les travaux commencent aujourd'hui et le nouveau président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, a prononcé le discours d'ouverture que l'on peut lire ICI. Retenons cet extrait présentant les sujets à l'ordre du jour : 

    Parmi les sujets qui vont nous occuper durant ces quelques jours, certains nourriront notre devoir de discernement au sujet de réalités de la vie de notre monde. Je pense au regard que nous porterons sur le phénomène social de l'avortement et ses conséquences souvent indicibles, ainsi que sur l'éducation des jeunes à l'affectivité. Grâce à l'intervention de Mme Sylvie Goulard, nous prendrons un temps de réflexion sur l'Europe à quelques mois des prochaines élections si importantes pour la solidarité et la paix sur notre continent. Nous mettrons un terme à nos travaux conduits par le groupe de travail sur la présence des catholiques dans la société contemporaine dont la nôtre, bien évidemment. Enfin nous évaluerons la manière dont se déploient la diaconie, la charité, la place et le service des plus pauvres dans la vie de nos Eglises diocésaines.

    Touchant plus spécifiquement la vie de nos communautés chrétiennes, la formation des futurs prêtres retiendra toute notre attention. Comment ne pas exprimer aux séminaristes toute notre affection et redire notre confiance aux équipes de formateurs ? Comment ne pas adresser un salut paternel aux prêtres de nos diocèses qui, avec nous, portent le souci de l'appel aux vocations et collaborent à la formation des séminaristes lors des divers stages pastoraux ? Notre souci de la mise en œuvre de l'évangélisation nous conduira à regarder comment elle se déploie lors de la rencontre des fiancés et tout au long de la préparation à la célébration du mariage chrétien. Enfin le temps consacré à la pastorale des jeunes adultes reviendra sur les récents événements et envisagera déjà ceux qui vont advenir. 

  • François en quarante phrases

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    Sur La Vie :

    L'agence I.Media (reprise par l'Apic) a compilé quarante phrases marquantes du pape François. Depuis le début de son pontificat, il n'hésite pas à choisir des mots et des formules trempés dans du produit décapant. Et, en orateur efficace, il sait aussi surprendre avec des expressions teintées d'humour, d'autodérision, ou de métaphores décomplexées... qui font le délice des médias et secouent les fidèles. Ces 40 petites phrases papales ont été prononcées lors des messes du matin, lors des audiences générales ou de diverses rencontres au Vatican, mais aussi lors de ses premiers déplacements. Les passages en gras ont été choisis par LaVie.fr. à découvrir ICI

  • Connaissez-vous l’Union des Etudiants Catholiques de Liège ?

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    Affiche Union Image réduite.jpg

    À propos de l’ « Union »

    L’Union des Etudiants catholiques de Liège est l’un des plus anciens cercles inter-facultaires de l’« alma mater » liégeoise. L’association a vu le jour le 6 mars 1873.

    Cent quarante ans ont passé, et l'Union demeure : elle fonctionna sans aucune discontinuité depuis le jour de sa fondation et réunit au fil du temps des dizaines de sections s’intéressant à tous les aspects de la vie humaine. Constituée en association sans but lucratif, sa flamme, aujourd’hui plus modeste, brille encore pour les étudiants de demain, car c’est vers l’avenir que se porte désormais son regard.

    L'Asbl reconnaît et soutient actuellement trois sections: l'Ordre du « Torè » qui perpétue les traditions du folklore estudiantin liégeois ; le Cercle « Gustave Thibon » dédié au rayonnement de la pensée de cet étonnant philosophe autodidacte, poète et paysan (1903-2001) inspiré par l’œuvre de saint Thomas d’Aquin et de saint Jean de la Croix ; et plus récemment, le Groupe « Ethique Sociale », avec lequel l’Union organise désormais à l’Université des cycles annuels de lunch-débats animés par des personnalités du monde académique, politique, économique et social sur des questions actuelles de la vie en société.

    téléchargement (3).jpgProchaine rencontre : avec Monseigneur Jean-Pierre DELVILLE dans le cadre d'un lunch débat sur « l’Humanisme dans l’engagement social de l’Eglise, hier et aujourd’hui » le mardi 26 novembre 2013 à 18h00 à la Salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du 20 Août, 7, 1er étage (accès par l’entrée principale). Horaire : apéritif à 18h00, exposé à 18h15, lunch à 19h, débat de 19h30 à 20h30. (P.A.F : 2 € pour les étudiants et 10 € pour les autres). L'inscription est obligatoire trois jours à l’avance par e-mail à info@ethiquesociale.org ou par téléphone au 04.344.10.89

     

    Le Cercle universitaire L'Union des Etudiants catholiques de Liège a une nouvelle page Facebook: 

    https://www.facebook.com/union.des.etudiants.catholiques.de.liege

     

  • Les prochaines JMJ auront lieu à Cracovie du 25 juillet au 1er août 2016

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    Les JMJ de Cracovie, du 25 juillet au 1er août 2016 (Radio Vatican)

    Les prochaines journées mondiales de la Jeunesse de Cracovie, en Pologne, se tiendront du 25 juillet au 1er aout 2016. L’annonce des dates exactes a été faite par le cardinal Stanisław Dziwisz, l’archevêque de Cracovie, comme le rapporte L’Osservatore Romano, le quotidien du Saint-Siège qui fait référence à un communiqué du « Catholic Pilgrim Office ». 

    Le lieu des JMJ, Cracovie, avait été annoncé le 28 juillet dernier par le pape François au terme de la messe conclusive des JMJ de Rio, mais aucune date n’avaient été avancées.

    Le site est accessible ici : http://www.krakow2016.com/fr/

  • Une Fraternité enseignante créée sous le patronage de l’Abbé bénédictin de Randol

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    anglus rentre 2013.JPGA l’origine, il y a la fondation en 2010 par l’abbé Régis Spinoza d’une école libre dans le département du Cher,  au lieu-dit l’ Angelus » situé à Presly,  dans le département du Cher. C'est maintenant une des écoles qui seront gérées par la Fraternité Enseignante des Cœurs de Jésus et de Marie : la Fraternité FECJM est une association privée de fidèles fondée le 22 août 2013 sous la vigilance morale du Père Abbé de l’abbaye bénédictine de Randol.

    Le fondateur parle de ce nouveau départ en éditorial sur le site web de la Fraternité :

    « La Fraternité Enseignante des Cœurs de Jésus et de Marie a été érigée canoniquement au titre d’une association privée sous la gouvernance morale du Révérend Père Abbé de Randol le 22 Août 2013 à l’Angélus, jour de la Fête du Cœur Immaculé de Marie. L’Angélus, après concertation avec le Supérieur Général de l’Institut du Bon Pasteur, le 5 octobre 2013, devient la Maison-Mère de la Fraternité Enseignante. Ce statut canonique constitue une première étape et, si Dieu veut, est appelé à évoluer vers une structure ecclésiale plus large sans modifier le charisme propre de la Fraternité.

    Pour quelles raisons avons-nous décidé de fonder une nouvelle Fraternité alors que l’Europe connaît une véritable crise spirituelle ? Il n’est nullement question d’une nostalgie des temps passés mais plutôt d’une réponse, à notre petite échelle, à la crise d’identité que notre pays et l’Occident en général connaissent. Ce qui consterne les âmes de bon sens est la décadence spirituelle, morale et intellectuelle de nos jeunes générations. Sans vouloir brosser un tableau trop sombre, la Fraternité entend s’inscrire dans la dynamique de l’évangélisation ou plutôt de la nouvelle évangélisation à laquelle nous sommes appelés en tant que chrétiens. Il faut reconnaître qu’au milieu des turpitudes sociales, nous assistons à l’émergence de nombreuses écoles indépendantes en France. Il existe donc une force vive et la Fraternité entend contribuer à cette belle mission qu’est l’instruction des enfants et des adolescents afin que ceux-ci deviennent des témoins du Christ dans la Cité.

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  • Y a-t-il trop de canonisations dans l’Eglise catholique ?

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    Lu sur le site de « La Croix » :

    Pour le dominicain Gilles Berceville, professeur de philosophie médiévale et de théologie dogmatique à l’Institut catholique de Paris, l’Église ne canonise jamais assez, à condition de respecter les délais nécessaires et de ne pas surcharger le calendrier universel.

     « C’est à partir du XIIIe  siècle que l’Église romaine a mis en place une procédure rigoureuse pour les canonisations. Jusque-là, les cultes étaient plus spontanés – pensons à saint Martin ou à saint Nicolas au IVe  siècle. La ferveur populaire se répandait à partir des tombeaux où se produisaient des miracles et les clercs (évêques, supérieurs d’ordres religieux) entérinaient la dévotion du peuple de Dieu en inscrivant tel serviteur ou servante de Dieu dans le calendrier des fêtes liturgiques. Mais au XIIIe siècle, Rome souhaite mieux contrôler et centraliser les procédures aboutissant aux canonisations. Saint Thomas Beckett, qui a donné sa vie par fidélité à l’Église de Rome, est l’un des premiers à bénéficier de cette nouvelle procédure d’enquête, suivi par saint François et saint Dominique.

    LE “SAINT” N’EST PAS CELUI QUI EST SANS DÉFAUT MAIS CELUI DONT L’AMOUR EST RADICALEMENT LIBÉRÉ

    À partir du XVIe  siècle, en réaction à la réforme protestante, et à sa contestation du culte des saints, le concile de Trente relance les canonisations, en établissant la procédure moderne distinguant saints et bienheureux, en donnant des normes pour le culte des reliques, etc. Avec Ignace de Loyola, François-Xavier, Thérèse d’Avila ou François de Sales, l’Église catholique veut donner des modèles aux fidèles dans un monde qui a changé et réaffirmer que la sanctification implique un engagement libre et effectif du croyant : le “saint” n’est pas celui qui est sans défaut, mais celui dont l’amour, radicalement libéré, n’oppose plus de résistance à l’œuvre du Christ en lui. L’Église réaffirme aussi que, s’il n’est d’autre sainteté que celle du Christ (il est “le seul saint”), l’Église et chacun de ses membres participent, par lui, avec lui et en lui, à son œuvre de réconciliation entre Dieu et les hommes.

    Enfin, je pense que si l’Église a beaucoup canonisé récemment, notamment sous Jean-Paul II, c’est pour que soit largement entendu “l’appel universel à la sainteté” proclamé par le concile Vatican II : “L’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quel que soit leur état ou leur forme de vie ; dans la société terrestre elle-même, cette sainteté contribue à promouvoir plus d’humanité dans les conditions d’existence.” Bernanos a magnifiquement montré comment la sainteté était le cœur de l’Église, non pas pour prétendre que les chrétiens sont parfaits, mais pour rappeler que l’Église en sa réalité profonde vit de la charité du Christ et des saints. On promeut ainsi des causes de laïcs, voire de couples, comme les parents de Thérèse de Lisieux.

    IL NE FAUDRAIT PAS, DANS UN SOUCI PASTORAL, QUE L’ON ABOUTISSE À DES PROCÉDURES NON MAÎTRISÉES

    Au fond, s’il y avait une canonisation par jour, cela ne me gênerait pas ! Plus le martyrologe est riche, plus il aidera chacun à discerner le chemin particulier que Dieu lui trace. Ma seule réserve concerne l’inscription de trop nombreux saints au calendrier universel, à célébrer avec solennité. Le centre de la célébration liturgique n’est pas la mémoire des saints mais le mystère du Christ mort et ressuscité. Ne faudrait-il pas laisser plus de liberté aux Églises de célébrer tel ou tel saint, ce qui favoriserait leur enracinement local ? Enfin, l’autre question est celle du sérieux de la procédure lorsqu’elle intervient – comme pour Jean-Paul II ou Mère Teresa – très rapidement après un décès. A-t-on toujours le recul suffisant ? La procédure traditionnelle est équilibrée, en évaluant à la fois le comportement du candidat (l’héroïcité, c’est-à-dire le degré éminent de ses vertus), l’écho qu’il a rencontré auprès du peuple de Dieu (sa réputation) et enfin les signes de Dieu (les miracles : ceux-ci ont toujours été un critère essentiel de discernement de la volonté divine en faveur d’un culte public, pourquoi s’en dispenserait-on aujourd’hui ?). Il ne faudrait pas, dans un souci pastoral, que l’on aboutisse à des procédures non maîtrisées. »

    Recueilli par ANNE-BÉNÉDICTE HOFFNER »

    Ici : Y a-t-il trop de canonisations dans l’Eglise catholique ?

    « On ira tous au paradis » chantait Michel Polnareff. Possible. « Le Bon Dieu est si bon » renchérissait une paroissienne, à laquelle Monsieur le Curé (c’était en 1972) répondit mi-figue, mi-raisin : «  mais, il est juste aussi ». L’appel à la sainteté est universel mais trop de canonisations risquent de dévaluer le sens du concept, surtout lorsque les règles prudentielles du discernement d’un signe surnaturel de la volonté divine relative à cette élévation à la gloire des autels ne sont même plus respectées.  JPSC

  • Requiem aeternam

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    Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis. Te decet hymnus Deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem. Exaudi orationem meam; ad te omnis caro veniet. Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.

    "Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine. Dieu, il convient de chanter tes louanges en Sion ; et de t'offrir des sacrifices à Jérusalem. Exauce ma prière, toute chair ira à toi. Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine"

    Voir aussi : 

    http://www.hommenouveau.fr/784/culture/a-la-decouverte-du-gregorien---requiem.htm

  • Ainsi vous retrouverai-je, vieux frères...

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    « Compagnons inconnus, vieux frères, nous arriverons ensemble, un jour, aux portes du royaume de Dieu. Troupe fourbue, troupe harassée, blanche de la poussière de nos routes, chers visages durs dont je n’ai pas su essuyer la sueur, regards qui ont vu le bien et le mal, rempli leur tâche, assumé la vie et la mort, ô regards qui ne se sont jamais rendus ! Ainsi vous retrouverai-je, vieux frères, tels que mon enfance vous a rêvés ». (...)

    « Oh ! Je sais bien ce qu’a de vain ce retour vers le passé. Certes, ma vie est déjà pleine de morts. Mais le plus mort des morts est le petit garçon que je fus. Et pourtant, l’heure venue, c’est lui qui reprendra sa place à la tête de ma vie, rassemblera mes pauvres années jusqu’à la dernière, et comme un jeune chef ses vétérans, ralliant la troupe en désordre, entrera le premier dans la Maison du Père ».

    Georges Bernanos, Les grands cimetières sous la lune (préface)

  • Les intentions de prière du pape pour novembre 2013

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    L'intention de prière générale du Saint-Père pour novembre est :

    "Pour que les prêtres en difficulté soient réconfortés face à leurs doutes et renforcés dans leur fidélité".

    Son intention missionnaire est :

    "Pour que les Eglises de l'Amérique latine suscitent des missionnaires pour d'autres Eglises, comme fruit de la Mission continentale".

  • La communion des saints

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    (Zenit.org) - "Un chrétien doit être joyeux, de la joie d’avoir tant de frères baptisés qui marchent avec lui et d’être soutenu par ces frères et sœurs qui marchent sur la même route en direction du Ciel ; et aussi avec l’aide de nos frères et sœurs qui sont au Ciel et qui prient Jésus pour nous. Avançons sur cette route dans la joie !", déclare le pape François au terme de sa catéchèse sur la communion des saints, dans le cadre de l'Année de la foi, ce mercredi 30 octobre, place Saint-Pierre.

    Voici la traduction intégrale de l'italien de la catéchèse du pape François faite par zenit.

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Aujourd’hui, je voudrais parler d’une très belle réalité de notre foi, qui est la « communion des saints ». Le Catéchisme de l’Église catholique nous rappelle que cette expression englobe deux réalités : la communion aux choses saintes et la communion entre les personnes saintes (n. 948). Je m’arrête à cette seconde signification : il s’agit de l’une des vérités les plus consolantes de notre foi, parce qu’elle nous rappelle que nous ne sommes pas seuls mais qu’il existe une communion de vie entre tous ceux qui appartiennent au Christ. C’est une communion qui naît de la foi ; en effet, le terme « saints » se réfère à ceux qui croient dans le Seigneur Jésus et qui sont incorporés à lui dans l’Église par le baptême. C’est pourquoi les premiers chrétiens étaient appelés « les saints » (cf. Ac 9,13.32.41 ; Rm 8,27 ; 1 Co 6,1).

    1. L’Évangile de Jean atteste qu'avant sa Passion Jésus a prié son Père pour la communion entre ses disciples, en ces termes : « afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé » (17,21). L’Église, dans sa vérité la plus profonde, est communion avec Dieu, familiarité avec Dieu, une communion d’amour avec le Christ et avec le Père dans l’Esprit-Saint, qui se prolonge dans une communion fraternelle. Cette relation entre Jésus et le Père est la « matrice » du lien entre nous, chrétiens : si nous sommes intimement insérés dans cette « matrice », dans cette fournaise ardente d’amour, alors nous pouvons vraiment devenir un seul cœur et une seule âme entre nous, parce que l’amour de Dieu brûle nos égoïsmes, nos préjugés, nos divisions internes et externes. L’amour de Dieu brûle aussi nos péchés.

    2. S’il y a cet enracinement dans la source de l’amour, qu’est Dieu, alors se vérifie aussi le mouvement réciproque, des frères vers Dieu ; l’expérience de la communion fraternelle me conduit à la communion avec Dieu. Être unis entre nous nous conduits à être unis à Dieu, nous conduit à ce lien avec Dieu qui est notre Père. C’est le second aspect de la communion des saints que je voudrais souligner : notre foi a besoin du soutien des autres, spécialement dans les moments difficiles. Si nous sommes unis, notre foi se fortifie. Comme il est beau de nous soutenir les uns les autres dans cette merveilleuse aventure de la foi !

    Je dis cela parce que la tendance à se replier dans sa vie privée a aussi influencé le monde religieux, au point que souvent nous avons du mal à demander une aide spirituelle à ceux qui partagent avec nous l’expérience chrétienne. Qui parmi nous tous n’a pas expérimenté des moments d’insécurité, des déceptions et même des doutes sur son chemin de foi ? Nous avons tous fait cette expérience, moi aussi : cela fait partie du chemin de la foi, cela fait partie de notre vie. Tout cela ne doit pas nous surprendre, parce que nous sommes des êtres humains, marqués par des fragilités et des limites ; nous sommes tous fragiles, nous avons tous des limites.

    Pourtant, dans ces moments difficiles, il est nécessaire de se confier dans l’aide du Seigneur, par une prière filiale, et en même temps, il est important de trouver le courage et l’humilité de s’ouvrir aux autres, pour demander de l’aide, pour leur demander de nous donner un coup de main. Combien de fois avons-nous fait cela et ensuite nous avons réussi à nous sortir de notre problème et à retrouver Dieu ! Dans cette communion – communion veut dire ‘union commune’ – nous sommes une grande famille, nous tous, où tous les membres s’aident et se soutiennent entre eux.

    3. Et venons-en à un autre aspect : la communion des saints va au-delà de la vie terrestre, au-delà de la mort et dure à jamais. Cette union entre nous va au-delà et continue dans l’autre vie ; c’est une union spirituelle, qui naît du baptême et qui n’est pas détruite par la mort mais qui, grâce au Christ ressuscité, est destinée à trouver sa plénitude dans la vie éternelle. Il existe un lien profond et indissoluble entre ceux qui sont encore pèlerins dans ce monde – entre nous – et ceux qui ont franchi le seuil de la mort pour entrer dans l’éternité. Tous les baptisés ici-bas sur la terre, les âmes du purgatoire et tous les bienheureux qui sont déjà au paradis forment une même grande famille. Cette communion entre la terre et le ciel se réalise pleinement dans la prière d’intercession.

    Chers amis, nous avons cette beauté ! C’est une réalité qui nous appartient, à tous, qui fait de nous des frères, qui nous accompagne sur le chemin de la vie et nous rassemblera à nouveau là-haut, au ciel. Empruntons ce chemin dans la confiance et dans la joie. Un chrétien doit être joyeux, de la joie d’avoir tant de frères baptisés qui marchent avec lui et d’être soutenu par ces frères et sœurs qui marchent sur la même route en direction du Ciel ; et aussi avec l’aide de nos frères et sœurs qui sont au Ciel et qui prient Jésus pour nous. Avançons sur cette route dans la joie !

    Traduction de Zenit, Hélène Ginabat