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Témoignages - Page 248

  • Fabrice Hadjadj : «Il faut prendre le glaive pour étendre le Royaume de l’amour»

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    Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    fabrice-hadjadj_article.jpg« Nous avions perdu la guerre. Je ne parle pas d’une absence de succès. Au contraire, nous avions pris l’habitude de nous endormir dans le confort et les succès, jusqu’à ce qu’une maladie, un accident, un fait divers, un mal sans lutte ni ennemi, nous emportent comme un ordinateur plante, dans une insignifiance en deçà de l’absurde.

    Nous nous étions ramollis, nous avions perdu toute virilité, réduits à l’état d’enfants gâtés piquant leur crise, de pantins soucieux de leur cardio-training, de bisounours consommateurs de porno. Nous voulions non pas la paix qu’on fait, mais celle qu’on nous fiche, peu importe à quel prix de dévastations, de « dégâts collatéraux ». Mais «la paix est œuvre de justice », dit Isaïe, et il est normal, quand on refuse ce combat pour la justice, que notre paix apparente nous saute à la figure. Et voilà que flâner dans la rue ne va plus de soi, comme pour des promeneurs blasés. La guerre nous a regagnés. C’est déjà quelque chose dans l’ordre de l’éveil. Mais, cette guerre, la gagnerons-nous ? Combattrons-nous le « bon combat», selon le mot de saint Paul ?

    C’est la figure de l’amour qui domine dans la vie chrétienne, celle du frère, du fils, de celui qui dialogue, de celui qui compatit. Mais nous ne pouvons plus oublier celle du guerrier. Guerrier dont les armes sont d’abord spirituelles, mais guerrier quand même. Certes, contrairement à ce que croit un certain darwinisme, la vie est communion avant d’être combat, don avant d’être lutte. Mais parce que cette vie est blessée dès l’origine, sans cesse attaquée par le Malin, il faut lutter pour le don, combattre pour la communion, prendre le glaive pour étendre le Royaume de l’amour.

    Si nous ne retrouvons pas cette virilité guerrière, celle qui faisait chanter à saint Bernard la « louange de la nouvelle milice », nous aurons perdu contre l’islamisme aussi bien spirituellement que matériellement. Beaucoup de jeunes, en effet, se tournent vers l’islam parce que le christianisme que nous proposons ne contient plus d’héroïcité ni de chevalerie (alors que Tolkien est avec nous), mais se réduit à de gentils conseils de civisme et de communication non-violente.

    Quel est le vrai terrain de cette guerre ? Certains voudraient nous faire croire que ce qui fait la force des terroristes du vendredi13 dernier, c’est qu’ils ont été entraînés, formés dans des camps de Daech, de sorte que le combat serait encore celui de la puissance techno-capitaliste fabriquant un armement plus lourd. En quoi un jeune type bloqué aux portillons de sécurité, et qui se fait sauter avec des explosifs rudimentaires, est-il un soldat expérimenté ? Nous savons – et l’expérience récente d’Israël l’a prouvé – que n’importe qui peut s’improviser tueur du moment qu’il est possédé par une résolution suicidaire. Ce qui fait sa force de destruction, prête à exploser n’importe quand, n’importe où, ce n’est pas son habileté militaire, c’est son assurance morale.

    Qu’avons-nous à opposer pour empêcher la contagion? Nos «valeurs» peuvent lever des armées de consommateurs, pas de combattants. Aussi est-ce là que se situe le combat élémentaire – à la hauteur d’une foi qui sait affirmer un vrai martyre – contre la parodie diabolique du martyre qu’est l’attentat-suicide.

    Le communiqué de Daech revendiquant l’« attaque bénie » parle de Paris comme de la capitale « qui porte la bannière de la croix en Europe ». On aimerait qu’il dise la vérité. La guerre est ici : dans le courage de porter une espérance assez forte pour que nous puissions donner nos vies et donner la vie. 

    Fabrice Hadjadj »

    Ref. Fabrice Hadjadj : «Il faut prendre le glaive pour étendre le Royaume de l’amour»

    JPSC

  • "Vous n'aurez pas ma haine" : le message poignant d'un journaliste qui a perdu son épouse au Bataclan

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    Lu sur FranceInfo.fr :

    Son épouse, Hélène, était au Bataclan, et elle y a perdu la vie. Le journaliste Antoine Leiris, qui assurait la chronique Tableauscopie sur France Info a publié un post poignant et digne sur son profil Facebook.

    "Vous n'aurez pas ma haine", c'est la réponse d'Antoine Leiris aux terroristes qui ont volé la vie de son épouse, Hélène, ce soir du 13 novembre au Bataclan, privant son fils de 17 mois, Melvil, de sa mère à jamais. Dans un message publié sur sa page Facebook le 16 novembre, notre confrère, journaliste à France Bleu, livre un message poignant :

    “Vous n’aurez pas ma haine”

    Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son coeur.

    Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’ai peur, que je regarde mes concitoyens avec un oeil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.

    Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès.Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus.
  • compagnonnage fraternel

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    À l’aune de l’histoire et à l’heure de la mondialisation, le Cardinal Jean-Pierre RICARD, aborde avec délicatesse et subtilité, la complexité du célibat des prêtres et sœurs, la conception trinitaire du couple qui implique un décentrement et une ouverture avant d’évoquer les couples de la bible et de retenir celui de Priscille et Aquilas.
    Le Cardinal Jean-Pierre RICARD, archevêque de Bordeaux, est membre de la Congrégation de la doctrine pour la foi,
     du conseil pontifical pour la culture, pour l’unité des chrétiens, pour le culte divin et la discipline des sacrements, et membre du Conseil cardinalice pour les questions administratives et économiques du Saint-Siège depuis octobre 2011 (
    JPSC).

  • Mgr Léonard, un évêque gaullien

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    Le regard du prêtre Éric de Beukelaer.

    56432fcb3570ca6ff8cca661.jpg"J’ai entendu vos points de vue. Ils ne rencontrent pas les miens. La décision est prise à l’unanimité", plaisantait Charles de Gaulle. Mgr Léonard ne disait pas autre chose.

    Avec la nomination de Mgr De Kesel à Malines-Bruxelles, c’est un authentique gentleman qui devient la figure de proue de l’Eglise de Belgique. Patient, réservé et doux, il sera un pasteur qui "ne brisera point le roseau cassé et n’éteindra point la mèche qui brûle encore" (Esaïe 42, 3).

    Alors que le nouvel archevêque accède à la lumière, son prédécesseur rentre dans l’ombre.

    Par-delà les caricatures, la personnalité de Mgr Léonard reste pour beaucoup une énigme. Il fut, il y a trente ans, mon responsable de séminaire, ainsi qu’un brillant professeur de métaphysique à l’UCL. Pour le décrire, je le compare volontiers au général de Gaulle, personnage auquel il ne ressemble pas que physiquement, mais que - en excellent comédien - il imite à la perfection.

    Charles de Gaulle, en effet, est l’homme d’une intuition profonde, qui le guidera toute sa vie - soit une certaine idée de la France. André Léonard est pareillement l’homme d’une certaine idée de l’Eglise catholique - une Eglise centrée sur la rencontre spirituelle avec le Christ et servie par les sacrements, dont les prêtres sont les ministres habituels. Pour honorer sa perception de la France, de Gaulle tracera sa route, sans craindre de souvent marcher seul. De même, André Léonard, défendra sa vision de l’Eglise contre vents et marées. "Il ne nous entend pas !", tempêtaient ses contradicteurs et critiques. Si - il entendait - mais n’en poursuivait pas moins son intuition profonde. "J’ai entendu vos points de vue. Ils ne rencontrent pas les miens. La décision est prise à l’unanimité", plaisantait de Gaulle. Mgr Léonard ne dit pas autre chose, lorsqu’il déclare dans Pastoralia, le journal de l’archidiocèse : "Les grandes décisions d’un épiscopat sont par nature solitaires, au moins au début. L’audace est généralement le fait d’individus. Les groupes constitués ont plutôt une vocation complémentaire, celle de la prudence."

    Comme de Gaulle, Léonard fut un leader plus audacieux que prudent. Comme de Gaulle, ses formules n’étaient pas toujours apaisantes (souvenons-nous du gaullien : "la chienlit, non !", qui mit le feu à Mai 68). Comme de Gaulle, Mgr Léonard n’était pas vraiment à l’aise au milieu des rouages institutionnels. Ce n’est pas un hasard si la cinquième république compte un premier ministre - figure insolite au cœur d’un régime ultraprésidentiel. La raison en est simple : si le Général se voyait présider aux destinées de la France, il ne s’imaginait guère négocier les contingences budgétaires avec le Parlement. C’est au nom d’une même logique que, nommé archevêque, Mgr Léonard proposa que - contrairement aux us et coutumes en Belgique - la conférence épiscopale désigne un évêque différent (de préférence flamand) comme président de la conférence épiscopale. La chose ne se fit pas, car les autres évêques - et leur porte-parole que j’étais à l’époque - craignirent une Eglise bicéphale et potentiellement duale. Mais cette intention illustre bien que l’homme était lucide sur lui-même. Comme de Gaulle, il prenait avec assurance des décisions sur ce qu’il considérait essentiel. Comme le Général, il était, par ailleurs, fort à l’aise dans les relations proches (combien n’ont pas été séduits en le côtoyant, découvrant sa réelle simplicité et proximité bienveillante ?). Mais le management - il le savait - ce n’était pas son truc. Pour cela, il faisait confiance, acceptant de bon cœur dans son entourage des personnalités bien différentes de lui. Comme de Gaulle à Colombey, Mgr Léonard aujourd’hui se retire sans vouloir jouer "les belles-mères". Le bilan de son action pastorale, il le laisse à la Providence. "Les régimes passent, mais les peuples ne passent pas", souriait de Gaulle. "Les évêques passent, mais l’Eglise du Christ ne passe pas", renchérirait Mgr Léonard.

    Merci, Monseigneur, et que le vent de l’Esprit vous accompagne

    Ref. Mgr Léonard, un évêque gaullien

    JPSC

  • L’archidiocèse de Malines-Bruxelles rend hommage à Monseigneur Léonard et accueille son successeur

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    Voici quelques célébrations prévues à l'occasion du départ de Mgr A.-J. Léonard et de l'arrivée de son successeur, Mgr J. De Kesel, ainsi que de l'ouverture des Portes Saintes en ce début d'année jubilaire. 

    L' archidiocèse rendra grâces pour le ministère épiscopal de Mgr Léonard:

    - le dimanche 29 novembre à 16h en la cathédrale Saint-Rombaut à Malines,
    - le samedi 5 décembre à 17h en Saint-Michiel et Gudule à Bruxelles,
    - le dimanche 6 décembre à 10h en la basilique nationale de Koekelberg,
    - et le dimanche 6 décembre à 15h à Nivelles en la Collégiale Sainte-Gertrude. 

    Mgr De Kesel prendra possession de son siège épiscopal en la cathédrale métropolitaine de S. Rombaut à Malines, le samedi 12 décembre à 15h.

    La Porte Sainte de la basilique du S. Coeur à Koekelberg sera ouverte solennellement le dimanche 13 décembre à 10h lors d'une Eucharistie présidée par Mgr J. Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles. 

    Mgr De Kesel sera accueilli à Bruxelles le dimanche 13 décembre à 16h à la cathédrale des SS. Michel et Gudule lors d'une Eucharistie solennelle qu'il présidera et au cours de laquelle il ouvrira la Porte Sainte.

    Pour rappel :

     Accueillir un nouvel archevêque et primat, c'est aussi l'occasion d'en remercier et saluer un autre. 

    Des amis mettent en ligne ce livre d'or dans lequel vous pouvez exprimer vos remerciements à Monseigneur Léonard pour tout ce qu'il a fait pour nous, pour l'Église, pour la Belgique. N'hésitez pas à le signer et le partager !

    Il sera transmis à Monseigneur Léonard.

    Un clic et une petite dédicace ci-dessous

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  • Communauté Saint-Martin : une réponse à la crise des vocations ?

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    3905715701.gifC’est un heureux hasard du calendrier. L’Année de la miséricorde, qui se déroulera dans tous les diocèses du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016, sera placée à Tours sous le patronage bienfaiteur de saint Martin (fêté le 11 novembre) dont le jubilé démarre mardi 10 novembre et durera jusqu’au 4 juillet 2017. Cette année martinienne veut marquer le 1 700e anniversaire de la naissance de ce grand évangélisateur, ancien légionnaire devenu évêque de Tours, qu’il gagna à pied depuis sa Hongrie natale, Le jubilé martinien est l'occasion pour la Communauté Saint-Martin, née il y a quarante ans, de préciser sa spiritualité. En revenant à sa source: la charité sacerdotale. Entretien d’Aymeric Pourbaix  avec Don Paul Préaux, supérieur de la Communauté.

     

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    Lu dans « Famille chrétienne » :

    Que dirait saint Martin aux prêtres d’aujourd’hui?

    Que le grand danger qui menace leur vie est l’activisme ! Je n’existe qu’à travers ce que je fais, et je m’active – souvent bruyamment – afin de recevoir quelques gouttes de reconnaissance. Saint Martin nous apprend que ce qui est premier, c’est l’enracinement en Dieu. Ce qui est premier, c’est « être avec le Christ » (esse cum Christo). La vie apostolique est un débordement de ce trop-plein d’amour de Dieu en nous.

    Rien de nouveau ! Il nous redirait ce que les papes ne cessent de nous répéter : «Ne nous laissons pas prendre par la précipitation, comme si le temps consacré au Christ dans une prière silencieuse était du temps perdu. C’est précisément là, en revanche, que naissent les fruits les plus merveilleux du service pastoral» (Benoît XVI, Rencontre avec le clergé polonais, 2006).

    «On ne demande pas au prêtre d’être expert en économie, en construction ou en politique. On attend de lui qu’il soit expert dans la vie spirituelle.» (ibid.).

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  • La « génération Jean-Paul II » a-t-elle un avenir ?

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    Jean-Paul II  a permis aux jeunes catholiques de se défaire de l’attitude d’enfouissement de leur foi qui existait pour leurs parents.  En France, le 24 mars 2013 a certainement marqué les esprits avec 1,4 million de Français dans la rue contre la loi Taubira. Parmi eux, un grand nombre de catholiques, que jusque-là les Français croyaient éteints. Dans son dernier ouvrage, Jean Sévilla décrit l’émergence d’une nouvelle génération de catholiques, éloignés de la pudique discrétion de ses aînés : « Génération incarnée ». Interview sur le site web d’ « Atlantico » :

    Atlantico : Comment décrire ce nouveau courant de catholiques ?

    Jean Sévilla : Cette génération s’est avant tout formée dans un contexte familial. Il s’agit d’enfants de la première génération de Jean-Paul II. C’est à dire, des enfants de catholiques qui vivaient à la lumière du pontificat de Jean-Paul II, dans une Eglise qui invite à ne pas avoir peur de prendre la parole. L’invitation de Jean-Paul II à ne pas avoir peur a d’ailleurs marqué les esprits et semble encore résonner : "n’ayez pas peur". Ils ont donc été élevés dans cette idée que les catholiques devaient vivre dans la société en affirmant leur foi et en s’engageant. 

    Ces familles qui vivaient dans l’enseignement de Jean-Paul II puis de Benoit XVI avaient pour particularité d’être un peu rebelles par rapport à une certaine prudence qui avait caractérisée la génération catholique précédente en France.

    Cette dernière, des années 1960-1970 post-concile Vatican II, pratiquait une pastorale "de l’enfouissement". Le christianisme était à cette époque d’abord vu comme un phénomène social. Les catholiques devaient s’enfouir dans la société. Certes, les chrétiens étaient invités à agir dans la société, mais sans montrer de particularité chrétienne. Une certaine pudeur imprégnait toute l’Eglise en occident. 

    Jean-Paul II a vraiment travaillé à faire sortir l’Eglise de cette vision de la foi. La caractéristique de cette nouvelle génération est qu’elle veut s’affirmer en tant que chrétienne, catholique. Elle ne cherche pas à cacher son identité chrétienne et à mettre de l’eau dans son vin. Pour celle-ci, un chrétien doit affirmer sa foi en société, sans agressivité pour autant, sans triomphalisme, mais elle ne doit pas rougir de l’Eglise.

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  • Koztoujours...à Bruxelles

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    Peut-on encore être

    optimiste?

     

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    Conférence du blogueur KOZ Toujours, Erwan le Morhedec, lundi 16 novembre 20h à Bruxelles

     

    Suite à sa venue en Belgique et à la conférence qu'il donnera à l'IET (Institut d'Etudes Théologiques) le 16 novembre à 15h30, le blogueur Koz Toujours alias Erwan le Morhedec, nous fera l'honneur de donner une conférence débat à 20h, Avenue A.J. Slegers 96, 1200 Woluwe-Saint-Lambert, sur la question : "Peut-on encore être optimiste?".. KOZ est connu pour son blog qu'il anime sur des sujets politiques et chrétiens. Après six ans d’anonymat, il a révélé en 2011 son identité d’avocat et son nom, Erwan Le Morhedec. Son blog et sa Time Line Twitter @koztoujours au ton décapant ne laisse personne indifférent. N'hésitez pas à le découvrir à l'adresse  http://www.koztoujours.fr

    Informations pratiques:

    • Adresse du jour: Avenue A.J. Slegers 96, 1200 Woluwe-Saint-Lambert
    • Accessible en transport en commun (5min du métro Tomberg)
    • Parking aisé au métro Tomberg sur la place communale

    JPSC

  • Mgr de Germay : « La pastorale des personnes divorcées remariées est l’arbre qui cache la forêt »

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    De Samuel Pruvot sur le site de « Famille chrétienne » : 

    8241175-12882556.jpgRéunis en assemblée plénière jusqu’à samedi à Lourdes, les évêques de France ont évoqué, le 4 novembre, l’après-Synode sur la famille. Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio, qui avait été désigné suppléant pour participer au Synode, a fait une intervention remarquée dans l’hémicycle. 

    Est-il légitime de conclure que le Synode a ouvert aux divorcés remariés la porte de la communion ?

    Le rapport final ne parle pas explicitement de cette question. À la suite de Jean-Paul II, le pape François invite à prendre en compte la diversité des situations. Il évoque aussi des « critères de discernement » pour une meilleure intégration dans la communauté, mais sans préciser – ce qui rend le texte ambigu – si ces critères concernent aussi l’accès aux sacrements.

    Pourquoi la communion focalise-t-elle tous les débats ?

    La pastorale des personnes divorcées remariées est un peu l’arbre qui cache la forêt ! En réalité, nous avons un problème avec la pastorale de l’eucharistie. La dimension de repas a été beaucoup mise en avant, au détriment de la dimension de sacrifice. Mais si la messe n’est qu’un repas, on ne comprend plus ce que signifie participer à l’eucharistie sans communier. C’est pourtant ce que faisaient nos ancêtres qui communiaient deux fois par an. Je pense qu’il faut interroger notre pratique de la communion systématique et retrouver le lien avec le sacrement de la réconciliation.

    Sous quelle forme les divorcés remariés peuvent-ils s’associer en vérité à la vie de l’Église ?

    Le Synode invite effectivement à une meilleure intégration de ces personnes. Elles peuvent le faire de bien des manières, car la vie chrétienne ne se limite pas aux sacrements. Je pense par ailleurs qu’il n’est pas juste de dire qu’elles sont exclues de l’eucharistie. Elles peuvent réellement participer à l’eucharistie, non seulement en écoutant la Parole, mais aussi en s’associant au sacrifice du Christ, en faisant de leur vie « une vivante offrande à la louange de [sa] gloire ».

    Accepter de ne pas communier, c’est se libérer de l’autojustification et poser un acte de fidélité au Christ et à l’Église. On est là au cœur du mystère pascal, et ce n’est pas sans grâce ! »

    Ref. Mgr de Germay : « La pastorale des personnes divorcées remariées est l’arbre qui cache la forêt »

    JPSC

  • Bruxelles : inauguration des nouveaux bâtiments de la BICS

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    BICS_1.jpgLe 21 octobre, la Brussels International Catholic School a fait bénir ses nouveaux locaux pour le secondaire par le cardinal Burke. Dans son discours d’inauguration, le cardinal a rappelé l’importance du rôle éducatif des parents :

    Les parents, parce qu’ils ont donné la vie à leurs enfants, ont la très grave obligation de les élever et, à ce titre, doivent être reconnus comme leurs premiers et principaux éducateurs. Le rôle éducatif des parents est d’une telle importance que, en cas de défaillance de leur part, il peut dicillement être supplée. C’est aux parents, en eet, de créer une atmosphère familiale, animée pour l’amour et le respect envers Dieu et les hommes, telle qu’elle favorise l’éducation totale,personnelle et sociale, de leurs enfants. La famille est donc la première école des vertus sociales nécessaires à toute société. Mais c’est surtout dans la famille chrétienne, riche des grâces et des exigences du sacrement de mariage, que dès leur plus jeune âge les enfants doivent, conformément à la foi reçue au baptême, apprendre à découvrir Dieu et à l’honorer ainsi qu’à aimer le prochain ; …

    La Brussels International Catholic School est une école internationale bilingue (Français-Anglais) avec des classes maternelles, primaires et secondaires dont la direction et l’aumônerie est assurée par l’Institut du Christ Roi. L’Institut du Christ Roi a repris l’école dans les années 2000  (anciennement Institut Saint Pierre et Saint Paul fondé en 1974). L’école compte aujourd’hui près de 450 élèves.

    Contact

     Ref. Inauguration des nouveaux bâtiments de la BICS

    JPSC

  • Un véritable tsunami de désespérés va s'abattre sur l'Europe

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    De swissinfo.ch :

    «Un tsunami de désespérés va s'abattre sur l'Europe»

    Par Gemma d'Urso, Lugano

    Pour Grégoire III Laham, seul un miracle a permis aux chrétiens de Syrie de survivre à cinq ans de guerre civile.

    De passage à Lugano, le patriarche de l’Eglise catholique melkite basée à Damas a lancé un véritable cri d’alarme à propos de la guerre qui secoue son pays depuis près de cinq ans. Grégoire III Laham a enjoint les évêques suisses à organiser une conférence épiscopale ayant pour but de ramener la paix dans le berceau de la chrétienté.

    Arrivé expressément de Rome, où il a participé au récent synode de l'Eglise catholique, le patriarche de l’Eglise catholique melkite était l'hôte du Collège Pie XII de Lugano. En 2001, c'était lui qui avait accueilli le Pape Jean-Paul II à Damas et l'avait fait entrer dans une mosquée. Une première dans l'histoire.

    Orateur principal de la conférence sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, organisée par l'association «Chrétiens sans frontières» qui vient de se constituer au Tessin, Grégoire III a lancé un cri d'alarme: «Un véritable tsunami va s'abattre sur l'Europe, celui de l'exode de tous les désespérés et persécutés qui vont fuir la guerre et la stratégie de la terreur mise en place par l’Etat islamique. Pour endiguer ce flux qui représentera un véritable danger pour l'Europe laïque et auquel vous n'êtes pas préparés, les chrétiens et les musulmans modérés du monde entier doivent s'unir pour ramener la paix. Seule une coalition internationale interreligieuse sera plus efficace que les bombes, soyons-en conscients.»

    Grégoire III Laham, un Syrien né au Liban et qui s'exprime couramment en plusieurs langues, dont le français et l'italien, a rappelé l'importance de la Syrie dans l'histoire du christianisme, «né à Damas», a-t-il précisé. Il a souligné que, de tout temps, le gouvernement de la famille Assad a garanti la liberté de culte aux chrétiens de Syrie. Aujourd'hui cependant, l'avancée des combattants islamistes menace la vie même de ses coreligionnaires, notamment à Alep et Homs, deux villes prises pour cibles par les troupes de l'Etat islamique.

     

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  • Moi, médecin, ce que je pense de l'euthanasie...

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    Lu sur "euthanasie stop", par Léo C. Jadot, médecin psychiâtre :

    Moi, médecin, ce que je pense de l'euthanasie...

    Par quel que bout que l'on prenne le problème, l'euthanasie est et reste un homicide volontaire avec préméditation, commis sur personne en situation de faiblesse.

    Ce n'est jamais le rôle d'un médecin de donner la mort, même (et surtout) s'il en a évidemment la capacité technique. Tuer n'est pas bien compliqué et n'importe quel citoyen un peu entraîné le ferait très bien. Soigner n'est pas tuer, tuer n'est pas soigner.

    Dans ma longue carrière j'ai accompagné un certain nombre de dépressifs dont certains voulaient se suicider. Deux ont effectivement réussi à mettre fin leurs jours. Je le vis comme un échec, comme une insuffisance de ma part. Tous les autres ont pu retrouver une confiance suffisante en eux-même et dans la vie pour reconstruire leur vie autrement. Il m'apparaît comme une trahison que d'encourager et plus encore d'aider quelqu'un à se suicider. (Suicide assisté)

    Au-delà des choix éthiques et philosophiques de chaque médecin, se pose effectivement la question de la collaboration, volontaire ou obligatoire, à une mise à mort.

    Si l'on refuse de considérer le désir de mort comme autre chose qu'une pathologie mentale grave, n'est-ce pas enfermer un patient dans sa désespérance que de lui laisser croire que ce serait la solution?

    Et référer un dépressif à un « confrère » dont on sait pertinemment bien qu'il passera à l'acte mortel, n'est pas encore être complice du meurtre, envoyer quelqu'un délibérément dans un mortel traquenard ?

    La seule solution honnête et déontologiquement correcte n'est-elle pas de dire « je ne le ferai pas, je ne puis vous empêcher de le faire, mais vous feriez la plus grosse bêtise de votre vie. Je puis adoucir vos souffrances et vous soutenir dans ces moments difficiles que vous vivez » ?

    Et si un tribunal s'égare à ordonner des choses criminelles quand bien même conformes à un quelconque texte de loi, la seule attitude possible moralement n'est-elle pas de refuser encore l'injonction insensée ?

    Et de même, une institution n'a-t-elle pas aussi parfois un devoir de désobéissance ?