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Témoignages - Page 284

  • Un prêtre belge victime de la tourmente révolutionnaire

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    Un ami nous transmet cette notice biographique parue dans Vlan (Vertiges du Passé par René Henry) qu'il a pris la peine de recopier pour belgicatho :

    Itinéraire d'un enfant de Septroux, de Louvain à Cayenne

    Le 18 mars 1747, en l'église de Dieupart-Aywaille, l'abbé Jean Léonard Berval administre le baptême au petit Jean-Joseph Havelange né le même jour à Septroux. Sa maman est Dorothée Noirfalhize et son papa, Pascal Havelange, est un des échevins de la cour de la seigneurie de Harzé.

    Nous savons malheureusement fort peu de choses sur l'enfance, si ce n'est que ses parents lui offrirent l'occasion de suivre des études au séminaire de Liège où il reçut un enseignement qu'il sut mettre à profit puisque nous le retrouvons, à 19 ans, à la faculté des Arts à l'Université catholique de Louvain.

    Après avoir terminé ses études de théologie, en 1772 ou 1773, il est ordonné prêtre à Malines. A cette époque, le Pape Clément XIV, répondant aux pressions des grands souverains européens, supprime la Compagnie de Jésus. Il convient dès lors de remplacer le personnel enseignant du collège de jésuites. Jean-Joseph Havelange y est désigné pour y enseigner la physique puis la philosophie et, enfin, la théologie dogmatique, son domaine de prédilection.

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  • Le désespoir d'un enseignant

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    Pierre Jacque, professeur dans un lycée de Marseille, s'est donné la mort. Il a laissé une longue lettre posthume qui dénonce clairement les dérives de l'enseignement et les aberrations du pédagogisme que nous avons critiqué à plusieurs reprises sur ce blog. Si nous ne pouvons approuver son geste, nous comprenons toutefois le sentiment de détresse qui l'a submergé jusqu'au désespoir :

    La lettre posthume de Pierre Jacque est diffusée par la section syndicale SNES-FSU avec l'accord de sa famille.

    Source originale : http://www.aix.snes.edu/IMG/pdf/hommage_a_pierre_jacque.pdf

    "Le 1 septembre 2013

    De Pierre JACQUE, Enseignant d'électronique

    Objet : Evolution du métier d'enseignant.

    A ma famille, à mes proches et à tous ceux que mon témoignage intéressera.

    Je vous fais part de ma décision de ne pas faire la rentrée scolaire 2013. En effet le métier tel qu'il est devenu au moins dans ma spécialité ne m'est plus acceptable en conscience.

    Pour éclairer ma décision je vous décris succinctement mon parcours personnel. Je suis devenu ingénieur en électronique en 1982 à l'âge de 24 ans. Ma formation initiale et surtout mon parcours professionnel m'ont amené à exercer dans la double compétence "hard" et "soft". Le métier prenant et difficile m'a toujours convenu tant que j'avais le sentiment de faire œuvre utile et d'être légitime dans mon travail. Passé la quarantaine la sollicitation de plus en plus pressente d'évoluer vers des tâches d'encadrement et le sort réservé à mes ainés dans mon entreprise m'ont incité à changer d'activité. En 1999 j'ai passé le concours du capet externe de génie électrique et j'ai enseigné en section SSI et STI électronique. Le choc pour moi fut brutal de constater la baisse de niveau des sections techniques en 18 ans passé dans l'industrie notamment pour la spécialité agent technique (niveau BTS ou DUT suivant les cas). Même si le niveau enseigné était bien bas de mon point de vue, ma compétence était au service des élèves et je me sentais à ma place. Une difficulté était quand même le référentiel applicable (le programme) datant des années 80, ambitieux pour l'époque et en total décalage avec le niveau réel des élèves des années 2000. Une réforme semblait souhaitable pour officialiser des objectifs réalistes et orientés en fonction des besoins du marché du travail.

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  • Le témoignage d'un pèlerin à Lourdes

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    LOURDES.

    Lourdes, aujourd’hui comme hier et demain : le valide côtoie celui qui l’est moins. L’heureux aide celui qui le paraît de manière plus discrète, à moins que ce ne soit l’inverse.

    Le handicapé descend dans la rue !

    Son poing est-il levé ? Que revendique-t-il ? Rien, si ce n’est l’espérance, l’espoir d’un miracle ou à tout le moins d’une reconnaissance.

    Pas besoin de violence, pas besoin de slogan : un consensus général règne sur la ville. Il nous vient de sainte Bernadette, de la Vierge, de Dieu, de l’Eglise.

    Le regard interrogatif, craintif, agressif ou rempli de pitié du « normal », du « valide » ne pèse plus sur l’utilisateur de la chaise roulante : le malchanceux fait partie intégrante du décor, la différence s’estompe dans les faits, dans les gestes, mais surtout dans le regard des autres.

    La solidarité est présente. La joie est présente.

    Lourdes est la capitale mondiale de la tolérance, du véritable droit à la différence.

    Que ces mots sont aujourd’hui galvaudés, au point d’en devenir des poncifs d’une pensée unique détestable.

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  • Acharnement antichrétien en République Centrafricaine

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    (Fides.org) - Une délégation du Diocèse de Bouar s’est rendue à Bohong – à 80 Km de Bouar, dans l’ouest du pays – localité que, Dimanche 18 août, les prêtres et les religieuses des Sœurs de la Charité avaient été contraints d’abandonner .

    Selon un communiqué envoyé à l’Agence Fides, avant d’arriver à Bouar, la délégation a rejoint Forte, un village se trouvant sur la trajet où, face à l’église des baptistes, elle a rencontré un groupe d’une cinquantaine de personnes réunies pour effectuer le recensement des évacués rentrés de la forêt et des maisons incendiées qui sont au total 206.« En traversant le village de Forte, en silence, nous avons regardé ces maisons et pensé à la souffrance des personnes qui, pendant la saison de pluie doivent se cacher dans la brousse, de retour au village ne trouvent que des scènes de désolation » indique le communiqué.

    « Le désastre commence à l’entrée de Bohong – continue le communiqué. Là, aucune maison en paille appartenant aux habitants non musulmans appelés « Gbaya » n’a été épargnée par les militaires de la Séléka, venus de l’extérieur. Sur toute l’étendue de la ville on assiste aux mêmes scènes : les maisons sans toiture, les mures noircis et vides. Plus de bruit, plus de mots, plus de joie… ».Dans le village de Bohong, la délégation a pu constater que, dans la Paroisse Sainte Jeanne Antide de Thouret, « le tabernacle et l’autel en bon état, aucun dégât. Par contre, dans la sacristie tous les objets du culte, les livres liturgiques… par terre ». « Dans la maison des Sœurs, la chapelle profanée : le tabernacle ouvert de force, les Hosties consacrées jetées par terre… ».

    Parmi les édifices saccagés, se trouvent l’école catholique, le dispensaire et le collège féminin. Un groupe de fidèles courageux monte la garde afin d’empêcher de nouvelles profanations des structures restantes de l’Eglise.Les autres confessions chrétiennes ont subi des dommages similaires. Le communiqué se conclut cependant sur une note d’espérance : « La Plate-forme Religieuse mise en place à Bouar en juillet dernier, travaillera aussi pour la réconciliation et la paix entre les différentes confessions religieuses présentes à Bohong et dans les villages voisins ».

  • Quand Benoît Poelvoorde confesse sa foi en Dieu

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    Sur le Salon Beige :

    Benoît Poelvoorde : "J'ai la foi, et je crois que Dieu est amour"

    L'acteur Benoît Poelvoorde est interrogé dans le Figaro. Extrait :

    P"Je me sens chrétien parce que c'est mon éducation, et je ne crois pas qu'on puisse renier les choses qui vous ont fondé. J'ai été élevé par une mère très croyante et par des curés qui ne m'ont pas battu ni traumatisé,contrairement à tous les clichés à la mode, qui m'énervent assez. J'ai la foi, et je crois que Dieu est amour. «Aimez-vous les uns les autres», c'est la phrase la plus culottée du monde, parce que si on se regarde, on n'est pas programmé pour s'aimer. J'ai tourné récemment un film de Xavier Beauvois, un sauvage plein d'amour pour les gens. Cela s'appelle La Rançon de la gloire, l'histoire vraie du vol du cercueil de Charlie Chaplin par deux malfrats. Tout ça sous la protection de sainte Rita, patronne des causes perdues: c'est un film suisse de Rita productions!"

  • Hélie de Saint-Marc : la mort d'un homme d'honneur

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    Lu ici : L’honneur d’Hélie de Saint Marc

    par Jean Sévillia (journaliste et essayiste, rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, membre du comité scientifique du Figaro Histoire, et auteur de biographies et d’essais historiques.)

    Nous le savions lentement aspiré par l’âge et la maladie, mais comme les vieux chênes, tant qu’il vivait et durait, il était là. Et puis est venu ce matin d’été où Hélie de Saint Marc est parti, et nous sommes nombreux, si nombreux, à être tristes. Et pourtant il n’aurait pas aimé notre tristesse, lui qui avait appris à surmonter les épreuves, toutes les épreuves que la vie lui avait infligées.

    Quelle image retenir de lui, tant elles se bousculent dans la mémoire ? Enfance bordelaise et périgourdine, milieu de hobereaux désargentés. Sur une cheminée de la demeure familiale trône un buste de Marie-Antoinette. Le père, avocat, lit Charles Maurras mais veille, en 1942, à saluer dans les rues de Bordeaux les passants qui portent l’étoile jaune. Déjà un héritage de fidélité et d’esprit rebelle. Le jeune Hélie est membre d’un réseau de Résistance. En 1943, cherchant à rejoindre les forces combattantes d’Afrique du Nord, il est dénoncé, arrêté. Prison, Compiègne, Buchenwald, puis le camp satellite de Langenstein… Saint Marc en réchappe grâce à un communiste letton qui l’a pris sous sa protection. Quand il est libéré par les Américains, il pèse 42 kilos et ne se rappelle plus son nom.

    Ayant frôlé la mort, il n’a plus peur. À 23 ans, il est élève à Saint-Cyr. Avec la Légion, ce sont ensuite deux séjours en Indochine, et cette scène qui le hantera jusqu’à la fin de ses jours : sur ordre du commandement, au cours d’une opération de repli à la frontière de Chine, il devra abandonner des villageois qui avaient fait confiance à l’armée française.

    Ce sera ensuite la guerre en Algérie, sous la direction du général Massu, puis le putsch de 1961 dans lequel, commandant par intérim du 1er REP, il entraîne son régiment. Lors de son procès, le soldat perdu expliquera n’avoir pas voulu revivre ce qu’il avait subi en Indochine : trahir la parole donnée.

    Condamné à dix ans de réclusion criminelle, gracié en 1966, il entame une carrière civile et mène enfin une vie de famille. Deux décennies d’activité professionnelle où il ressemble – en apparence – à un cadre tel que l’industrie française en emploie des milliers, mais où il mûrit en réalité une réflexion qui s’exprimera, à partir des années 1990, dans ses livres et ses conférences. Témoin et acteur d’événements tragiques, Hélie de Saint Marc devient alors un personnage public, qui raconte et commente ce qu’il a vu. Mais il ne le fait pas comme un ancien combattant ; soit dit avec le respect qu’on doit aux anciens combattants…

    Ancien déporté, ancien officier ayant servi dans des guerres perdues, ancien prisonnier, ancien proscrit, Hélie de Saint Marc, quand il se racontait, ne ressassait pas ses malheurs. Au contraire, sans renier ses engagements, il sublimait sa propre histoire, parvenant à une sagesse lucide sur la destinée humaine. Ceux qui avaient l’honneur d’être reçus par lui, à Lyon ou à l’ombre de ses oliviers, dans la Drôme, le constataient : le présent et l’avenir le passionnaient plus encore que le passé.

    La foi, la fidélité, l’honneur, le patriotisme, le courage, le don de soi, le service, telles étaient les valeurs qu’il prêchait, avec son profond regard et sa voix sûre, mais calme. « Il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine », écrivait-il dans sa Lettre à un jeune de vingt ans. Adieu donc, cher Hélie de Saint Marc, à la douce pitié de Dieu. Vous aussi, à votre manière, vous étiez un Veilleur.

    Voir aussi :

  • Suivre la situation en Egypte sur les medias catholiques

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    Voici les liens :

  • Lettre à Gilberte Degeimbre (qui a vu la Vierge à Beauraing)

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    Chère Gilberte,

    Je viens de lire votre témoignage dans « Dimanche ». Il est bouleversant ! Comment ne pas être ému aux larmes en vous lisant ? Comment ne pas se sentir rejoint, réconforté, apaisé et finalement heureux en vous entendant ? En peu de mots, vous nous avez tout dit ! Tout ce qu'un être humain doit savoir : Dieu existe, Jésus est réssuscité, il y a une vie éternelle après notre mort et ceux qui nous sont chers, nous les retrouverons ! Oui, vous nous avez tout dit, et si vous pouvez affirmer ces réalités sans pareil, nous faire entrevoir ces richesses inestimables, c'est parce que vous êtes l'une des seules personnes au monde qui les avez vues ! Oui, à travers Marie, à travers Celle que vous appelez tendrement la sainte Vierge, c'est tout le ciel qui est venu vers vous !

    Vous savez, Gilberte, nous nous connaissons depuis longtemps. A maintes reprises, j'ai eu le bonheur de vous rencontrer et même de vous interviewer. Et puisque nous nous connaissons, et puisque nous nous apprécions, je vais maintenant prendre la liberté de vous dire quelque chose que vous n'aimerez probablement pas. Que veux-je vous dire ?... Que vous êtes une personne extraordinaire ! Je sais ce que vous allez me répondre. Je vous entends déjà me rétorquer : « Non, non, je ne le suis pas, je ne suis rien, croyez-moi !... » Tant pis, je persiste ! Vous aviez neuf ans à l'époque des apparitions. Neuf ans quand le ciel s'est ouvert à Beauraing. Neuf ans quand vos yeux d'enfant ont contemplé l'indicible, la tendresse inexprimable, la beauté la plus inouïe. 80 ans après, vous témoignez toujours. Et vos mots, votre regard et votre visage, transpirent la sincérité, la transparence et la vérité d'une dame qui porte en son coeur l'inaltérable reflet de Celle qui est venue la visiter. Si, vous êtes extraordinaire, Gilberte ! Car, rien ne vous obligeait à parler, à partager la grâce immense qui vous a été accordée afin que « le monde sache ». Vous (comme les quatre autres témoins) auriez pu vous taire, garder le trésor pour vous. Mais au risque de subir des moqueries, des haussements d'épaules et des négations obstinées, vous avez préféré nous rejoindre dans notre nuit, dans notre cécité de croyants qui espèrent mais qui n'ont jamais vu.

    Tous ces mots qui me viennent, j'aurais pu les écrire à mon ami Albert ; à cet ami à qui je dois aussi la foi qui m'anime aujourd'hui. Comme vous, il avait eu la grâce de contempler Marie ; la Vierge immaculée. Comme vous, il me disait : « Quand on a vu un coin du ciel, il est si difficile de rester dans la brume d'ici-bas ! ». A présent, plus de brume. C'est sur les chemins éternels d'un monde prodigieux qu'il marche désormais. Et ses yeux, comme les vôtres un jour, quand viendra l'heure du grand passage, ne cessent de s'émerveiller, et ses lèvres ne cessent de murmurer ce mot que je vous adresse de tout coeur : « Merci ! ».

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.be

  • Opus Dei : le successeur de saint Josémaria sera bientôt béatifié

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    Monseigneur Alvaro del Portillo (1914-1994), successeur immédiat du fondateur de l’Opus Dei, saint Josémaria Escriva de Balaguer, et premier Prélat de l’œuvre sera prochainement béatifié.

    Un film de 30 minutes (extrait ci-dessous) sur don Alvaro del Portillo vient d’être publié. Vous pouvez l’acheter à 6€ via ce site :  www.fbetafilms.org

    Lu sur le site de l’agence Zenit  :

    Mgr Alvaro del Portillo, successeur de saint Josemaria à la tête de l’Opus Dei, sera bientôt béatifié. Selon Mgr Echevarria, il avait un amour de prédilection pour les familles.

    Le pape François a approuvé le vendredi 5 juillet 2013, 12 décrets relatifs à plusieurs causes de béatification et de canonisation présentés par le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des saints.

    Parmi ces causes, celle de Mgr Alvaro del Portillo y Diez de Sollano (1914-1994), prélat de l'Opus Dei, pour lequel le pape reconnaît un miracle dû à son intercession. Cette reconnaissance ouvre la voie à sa béatification.

    Le pape a également approuvé les décrets concernant la canonisation de Jean-Paul II et de Jean XXIII (cf. Zenit du 5 juillet 2013).

    Un amour de prédilection pour les familles

    Dans un communiqué, Mgr Xavier Echevarria, prélat de l’Opus Dei, se réjouit de cette « heureuse coïncidence » : « Jean-Paul II et Jean XXIII furent véritablement des pères proches de tous les fidèles, de l’Eglise et concrètement, je peux l’affirmer, de cette partie de l’Eglise qu’est la prélature de  l’Opus Dei ».

    En outre, ajoute-t-il, Mgr Alvaro del Portillo fut « le meilleur soutien pour saint Josemaria et un très fidèle collaborateur de Jean-Paul II ».

    Il rend hommage à « sa fidélité à Dieu, à l’Église, au pape, à Saint Josemaria, aux amis » à sa « sensibilité sociale », à « son amour passionné pour le sacerdoce, ainsi que sa relation, marquée par une dimension mariale, avec un Dieu tendre et sensible » et enfin à « son amour de prédilection pour les familles ».

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  • L’Homme qui transcenda le Roi

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    A l’occasion du 20e anniversaire de la mort du Roi Baudouin, des amis ont lancé une pétition destinée à être remise à l’archevêque de Malines- Bruxelles pour lui demander de prescrire une enquête  diocésaine, en vue de rechercher les éléments de nature à permettre l’ouverture d’un procès canonique susceptible d’élever le Roi à la gloire des autels. C’est ici : Constitution d'un groupe de fidèles en vue de demander la béatification du Roi Baudouin

    Dans un article qu’il vient de donner à « La Libre », le Doyen de Liège (rive gauche), Eric de Beukelaer y va, à son tour, d’un éloge des vertus du Roi : témoignage non concerté et sans rapport avec l’objet de la démarche précitée. Extrait :

     « (…)  La monarchie se fonde sur une fiction librement consentie. Les Windsor ou Saxe-Cobourg sont des personnes ordinaires. Mais - de par son aura symbolique - la fonction royale transcende l’homme ou la femme qui en est investi.

    Ce qui me fascine chez Baudouin, c’est qu’avec lui le phénomène s’inversa. L’homme transcenda progressivement le roi. Je m’explique : Baudouin fut un bon roi, mais sans doute pas notre plus grand roi.

    Par contre, ce timide s’est - petit à petit - mis à rayonner d’une lumière intérieure. S’il y a vingt ans, tant de Belges ont ressenti le deuil d’un proche, ce ne fut pas sous le coup d’une hystérie collective. Ils pleuraient un souverain discret et peu démonstratif, avec lequel ils avaient pourtant vécu une proximité intense. Ce que le cardinal Danneels illustra par ces mots : "Il y a des rois qui sont plus que des rois. Ils sont les bergers de leur peuple." Et Maurice Béjart : "Dans le milieu des dirigeants et des personnes haut placées, je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui a gardé tant de fraîcheur, d’humanité et de profondeur. C’est un être très rare." Quant au "Canard enchaîné" - journal peu suspect d’idolâtrie monarchique - il salua la mort d’un Roi de cœur.

    Bref, comme me le confia un des conseillers du palais : "Baudouin faisait exister ses interlocuteurs." Je me souviens : comme séminariste, j’accompagnais un petit groupe à l’occasion d’un pèlerinage de jeunes vers Beauraing. Mon frère cadet marchait avec moi et - en bon Samaritain - avait accueilli Walter dans notre équipe.

    Walter souffrait d’un handicap, tant mental que physique. Il était tout heureux d’avoir des compagnons, mais nous retardait. Vers la fin de la journée, notre équipe était bonne dernière. C’est alors que je vis que les groupes qui nous précédaient s’étaient arrêtés. Je courus en avant pour voir ce qui se passait. Juché sur un talus, j’observai la scène à distance.

    Le couple royal était sorti de sa voiture et se trouvait au centre de quelque deux cents marcheurs assemblés. Au loin, je vis mon équipe s’approcher - avec Walter tout en sueur à la traîne.

    Ce dernier ne comprit qu’une chose : on faisait halte et il pourrait se reposer. Il s’assit donc - bien à l’écart. Baudouin souriait, échangeait des paroles et serrait des mains. Soudain, il fendit la foule en direction de Walter. Comme le Roi se baissa pour lui parler, je ne vis plus rien.

    Quelques instants plus tard, les Souverains étaient repartis et les jeunes avaient repris leur marche. Je retrouvai Walter - le regard transformé. Il souriait et racontait, comme dans un rêve : "J’étais assis. Et quelqu’un m’a pris la main. J’ai regardé et j’ai crié : Mais… vous êtes le Roi ! Vous êtes le Roi !"

    Walter était caché par une haie de jeunes. Pourtant, Baudouin l’a vu. Ainsi, le regard spirituel. Le regard de Celui qui - au cœur d’une foule - se pose et dit : "Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison." (Luc 19,5)

    Souvent, la fonction royale transcende l’homme. Avec Baudouin, l’homme transcenda le roi.

    Eric de Beukelaer »

    Voir ici : L’homme qui transcenda le roi

    A propos du regard spirituel dont parle l’abbé de Beukelaer, j’ai aussi mon petit souvenir. Il fut un temps où, du fait de mes fonctions dans le domaine culturel, j’ai eu quelques fois l’occasion d’être accueilli, avec d’autres, par le Roi Baudouin, au Palais Royal et même au Château de Laeken. Une formalité peut-être. Mais pas pour Baudouin : lorsque venait votre tour de le saluer, presqu’à mi-voix, un peu réservé, il répétait votre nom en vous regardant avec attention, comme si vous étiez à cet instant son seul interlocuteur, une personne qui compte  pour lui. Et cela changeait, tout à coup, des salutations indistinctement  «cordiales » et démonstratives dont le monde politique et même religieux n’est pas avare dans ce genre de circonstances.  C’était voici plus d’un quart de siècle déjà…

     JPSC 

  • Quand un catholique converti par les témoins de Jehovah revient à l'Eglise

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    "Des phénomènes aussi forts qu’inexplicables peuvent se cacher dans le chœur d’une église. Par un jour d’errance, c’est en pénétrant dans cet édifice religieux qu’Éric Jérôme a signé l’acte de paix avec l’Église. Un retour empli de questionnements et de doute pour ce paroissien quinquagénaire, puisqu’il a consacré sa vie aux Témoins de Jéhovah. Installé en retrait à l’entrée de l’église Saint-Léger de Lens, où il s’est proposé d’assurer l’accueil du public les mardi et jeudi du mois d’août, Éric Jérôme confesse son incroyable reconversion."

    Une histoire et un témoignage à découvrir ICI

  • La béatification prochaine de Vladimir Ghika, martyr du communisme

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    Sur Aleteia.org :

    Vladimir Ghika (1873-1954), prêtre parisien et martyr

    Torturé et mort dans les prisons communistes, grande figure de l’Eglise à Paris, il sera béatifié le 31 août prochain à Bucarest.

    Vladimir Ghika – né en 1873 à Constantinople, ordonné prêtre à Paris en 1923 est mort martyr en 1954.

    Lors de l’audience au Cardinal Angelo Amato, S.D.B., Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 27 mars 2013, un des décrets promulgués par le Pape François concerne la reconnaissance du martyre de Vladimir Ghika, prêtre roumain, tué en haine de la foi en 1954.

    Il sera béatifié le 31 août 2013 à Bucarest.

    Découvrez, par ces pages, quelques éléments de sa vie et de son œuvre :

    UNE VIE AU SERVICE DE DIEU, VLADIMIR GHIKA (1873-1954)

    Vladimir Ghika est né le 25 décembre 1873, dans une famille régnante roumaine, à Constantinople, où son père représentait la Roumanie auprès de la Porte Ottomane. Sa mère est descendante d’une famille française. Il est baptisé et confirmé dans l’Eglise orthodoxe.

    Il arrive en 1878 en France, suit des études à Toulouse où il est licencié en droit, et ensuite à Paris où il intègre avec son frère l’Institut d’Études Politiques.

    Il souhaite devenir prêtre, et après des études à Rome, il obtient en 1898 une licence en philosophie et un doctorat en théologie.

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