Sur C News (Dailymotion) :
DE L’ISLAM AU CHRIST : UN PARCOURS DIFFICILE : EN QUÊTE D'ESPRIT (ÉMISSION DU 28/01/2024)
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Sur C News (Dailymotion) :
DE L’ISLAM AU CHRIST : UN PARCOURS DIFFICILE : EN QUÊTE D'ESPRIT (ÉMISSION DU 28/01/2024)
Le Congrès Mission c'est un week-end de prière, de découvertes, de rencontres, d'échanges, de réflexions pour retrouver le feu de la mission et la joie de partager l'Évangile.
Les 15, 16 et 17 mars à la basilique de Koekelberg, des dizaines de paroisses, de communautés et de croyants présenteront leurs initiatives très concrètes d'évangélisation.
La Fondation Jean-Paul II y aura sa place dans le village des stands, venez nous soutenir, nous rendre visite….
Et venez nombreux participer à cet évènement extraordinaire.
Chers amis,
Le Congrès Mission est dans 6 semaines et nous continuons de peaufiner le programme pour vous proposer un week-end ultra qualitatif.
Découvrez dès maintenant les thèmes de nos tables rondes et les intervenants qui ont déjà confirmé leur présence!
Et parce que le Congrès Mission ne saurait exister sans le soutien de nombreux bénévoles, nous avons besoin de vous!
Vous pouvez nous aider concrètement de trois manières:
Monseigneur Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles
Patrick Gillard, Frère dominicain
Aymeric Christensen, Rédacteur en chef de l'hebdomadaire La Vie
Tommy Scholtes, prêtre jésuite, porte-parole des évêques de Belgique
Yves de Lespinay, chrétien attentif aux signes du Seigneur
Thierry des Lauriers, directeur de l’association Aux captifs, la libération, association qui rencontre et accompagne les personnes de la rue et les personnes prostituées
Adjoua de Liniers, aumônière dans des établissements de santé
Olivier Bonnewijn, prêtre de la communauté de l'Emmanuel. Auteur de très nombreux ouvrages pour la jeunesse
Agnès Charlemagne, auteure et animatrice d’ateliers de catéchèse, inspirée de la pédagogie Montessori
Victor, auteur de la chaîne « le catho de service » sur Instagram, Youtube, TikTok.
Soeur Valentine, salésienne, éducatrice auprès des jeunes
François Mathijsen, Docteur en psychologie, spécialisé dans les croyances et les expériences paranormales chez les jeunes
Didier Kabutuka, Docteur en théologie, curé de la Paroisse de Perbais et doyen de Walhain dans le Brabant wallon
Arnaud-Join Lambert, Professeur de théologie à l'UCLouvain, fondateur du laboratoire d'innovation ecclésiale Ecclesialab
Martin Van Breusegem, jeune séminariste à Namur. Membre de la communauté de l'Emmanuel
Les places pour assister aux tables rondes étant limitées, inscrivez-vous rapidement! Vous pourrez, à l'issue du processus d'inscription, choisir les tables rondes auxquelles vous souhaitez assister.
Pour nous permettre de toucher un large public, vous pouvez nous aider en:
Vous pouvez télécharger ci-dessous des propositions d'annonces:
Devenir volontaire
Vous êtes disposés à nous aider ? Devenez volontaire pour le Congrès Mission ! En tant que volontaire :
- Vous vous engagez à vous mettre au service du Congrès Mission pendant une demi-journée ou plus
- Vous pouvez profiter du Congrès Mission le reste du temps
- Vous bénéficiez d’un tarif préférentiel
Les différents services : accueil, buvette, vestiaire, logistique, intendance, garderie… Il y en a pour tous les goûts !
Aidez-nous à prier en chantant dans le chœur de la basilique de Koekelberg lors des deux messes auxquelles assisteront plus de 1500 congressistes!
Les musiciens sont également les bienvenus !
La méga chorale c'est:
Quand et où?
Comment?
En vous inscrivant ici pour les répétitions:
Et en rejoignant le groupe WhatsApp de la méga chorale ci-dessous!
Dans la joie de vous retrouver au mois de mars!
Annonciade Leménager et l'équipe du Congrès Mission
Congrès Mission 2024
congresmissionbruxelles@gmail.
Madame, Monsieur,
L'ECLJ s'engage pour défendre et porter la voix des chrétiens issus de l'islam.
C'est ce que l'ECLJ a pu faire ce dimanche, en participant à l'émission En quête d'Esprit de CNews, également diffusée sur Europe 1, pour parler de la persécution des chrétiens ex-musulmans en France et en Europe. L'ECLJ défend aussi les chrétiens issus de l'islam, en particulier en Afrique du Nord. Nous lançons un appel à témoignage ci-dessous.
Ce dimanche, sur CNews et Europe 1, Thibault Van Den Bossche, de l'ECLJ, a pu intervenir pour faire sortir de l'ombre ce sujet presque tabou de la persécution que subissent ceux qui quittent l'islam en Europe.
C'est pourtant une grave réalité, une atteinte fondamentale à nos principes de respect de la liberté religieuse qui plonge des milliers de personnes dans la peur d'être découvertes, insultées, agressées et même parfois séquestrées, renvoyées "au bled" ou assassinées. L'ECLJ a révélé ce problème dans un rapport et un reportage.
Voir l'émission :
Même en Europe, la persécution des ex-musulmans est un défi tant pour ceux qui quittent l'islam que pour les églises ou les communautés qui les accueillent.
Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, voici notre reportage complet que nous vous invitons à regarder et partager :
Appel à témoignage de Marocains chrétiens ex-musulmans
L'ECLJ poursuit son action de plaidoyer au soutien des chrétiens issus de l'islam, particulièrement au Maroc.
L'ECLJ s'engage pour obtenir la reconnaissance par le Maroc de la religion chrétienne, car ce pays ne reconnait que deux religions : l'islam et le judaïsme. Selon la loi, un Marocain ne peut être que musulman ou juif, mais pas chrétien. Au Maroc, les chrétiens ne sont tolérés que comme des étrangers.
Ainsi, un Marocain converti au christianisme reste musulman aux yeux des institutions et soumis au statut juridique des musulmans. Il subit de nombreuses discriminations.
L'ECLJ veut lutter contre cette injustice, et souhaite pour cela entrer en relation avec des Marocains ex-musulmans.
Marocains ex-musulmans, vos témoignages et vos expériences sont précieux pour notre action auprès des autorités de votre pays. Contactez-nous en réponse à ce courriel (secretariat@eclj.org). Nous pouvons garantir votre anonymat.
C'est grâce au courage de ceux qui ont accepté de témoigner auprès de nous que ce sujet émerge dans la grande presse. Qu'ils en soient une nouvelle fois remerciés et puisse leur exemple inspirer à d'autres le courage de témoigner.
Merci infiniment !
De Vatican News (Tiziana Campisi) :
24 janvier 2024
Le Pape approuve plusieurs décrets: Marie-Léonie Paradis sera canonisée
Le Pape François a autorisé la promulgation de plusieurs décrets du dicastère pour les Causes des saints reconnaissant un miracle attribué à l'intercession de la bienheureuse Marie-Léonie Paradis qui fonda l'Institut des Petites sœurs de la Sainte-Famille au Canada, mais aussi l'assassinat in odium fidei du père Michał Rapacz, qui sera proclamé bienheureux, ainsi que les vertus héroïques de deux religieux capucins dont un évêque arménien d'un prêtre espagnol et d'une moniale italienne.
Ce mercredi matin, au cours d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Pape François a autorisé la promulgation du décret reconnaissant un miracle survenu grâce à l'intercession de la fondatrice au Canada de l'Institut des petites sœurs de la Sainte-Famille à la fin du 19e. Mère Marie-Léonie Paradis sera canonisée. François a également autorisé les décrets relatifs au martyre de Michał Rapacz, prêtre tué en haine de la foi le 12 mai 1946 à Cracovie qui sera donc béatifié, et aux vertus héroïques des serviteurs de Dieu désormais Vénérables que sont: Mgr Cyrille Jean Zohrabian, évêque titulaire d'Acilisène qui fut missionnaire auprès des réfugiés arméniens ; Don Gianfranco Maria Chiti, un général italien qui se fit capucin ; Sebastián Gili Vives, prêtre fondateur de la Congrégation des Augustines Filles du Secours ; Madeleine de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, religieuse de la Congrégation des Filles de l'Église.
Une femme dévouée au soutien des prêtres
Béatifiée par Jean-Paul II le 11 septembre 1984 à Montréal, la religieuse canadienne Marie-Léonie Paradis sera canonisée. On attribue à son intercession la guérison miraculeuse d'un nouveau-né de sexe féminin à la suite d'une «asphyxie périnatale prolongée avec défaillance de plusieurs organes et encéphalopathie» à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, en 1986. Née le 12 mai 1840 à L'Acadie, au Canada, elle est entrée dans la Congrégation des Sœurs marianites de Saint-Laurent à Montréal, la branche féminine de la congrégation de la Sainte-Croix dédiée au service domestique dans les maisons des "Prêtres de la Sainte-Croix" et à l'éducation des jeunes gens alors qu'elle n'avait que 14 ans. Elle est envoyée dans diverses maisons au Canada et, en 1862, à New-York aux États-Unis où, sept ans plus tard, elle vit la séparation des religieuses de la province de l'Indiana d'avec la maison mère française, qu'elle rejoint peu de temps après. Sœur Marie-Léonie rejoint le Canada à l'invitation du père Camille Lefebvre, c.s.c., pour prendre en charge les religieuses et les jeunes femmes qui assument les travaux domestiques du Collège Saint-Joseph dont il a la charge. Les vocations se font nombreuses et la religieuse accepte la suggestion de l'archevêque de Montréal de fonder une nouvelle communauté. Le 31 mai 1880, la Congrégation des Petites sœurs de la Sainte Famille est fondée, dans le but spécifique de servir dans les communautés religieuses, les collèges et les séminaires. De nouvelles communautés s'ouvrent, dans lesquelles Mère Marie-Léonie recommande d'aider les prêtres matériellement et spirituellement, et ainsi, dans les presbytères et les séminaires, on respire l'atmosphère propre à la Sainte Famille de Nazareth, faite de transparence et de paix, d'ordre et de discrétion. Mère Marie-Léonie meurt le 3 mai 1912 à Sherbrooke, à l'âge de 72 ans, laissant 600 religieuses en deuil. L'Institut qu'elle a fondé se répand alors non seulement au Canada, mais aussi au Honduras, en Italie et aux États-Unis.
Un prêtre martyr dans la Pologne communiste
Né le 14 septembre 1904 à Tenczyn, en Pologne, le père Michał Rapacz entre au séminaire de Cracovie en 1926 et a été ordonné prêtre cinq ans plus tard. Envoyé à Płoki comme curé adjoint de la paroisse de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, il exerce ensuite son ministère à Rajcza, mais en 1937, il revient à Płoki comme administrateur de la paroisse. En raison de l'occupation allemande, il est obligé de réduire son activité pastorale, car l'enseignement de la religion catholique, les mariages entre Polonais et Allemands, ainsi que toutes les célébrations et activités de l'après-midi des paroisses et institutions catholiques sont interdits. À la fin de la guerre, le régime communiste s'est installé en Pologne, sous la domination de l'Union soviétique de Staline, qui a ouvertement déclaré la guerre à la religion et à l'Église. Dans la nuit du 11 mai 1946, un groupe d'hommes armés pénètre dans le presbytère de Płoki, et enlève le père Michał, le tuant dans une forêt voisine. Le prêtre, conscient du risque qu'il courait et prêt à l'affronter et à donner sa vie pour rester fidèle au Christ et à l'Église, a été assassiné en raison de son activité pastorale, que le régime n'aimait pas, et son exécution n'était pas un événement isolé, mais faisait partie de l'activité du gouvernement visant à "libérer" la Pologne de l'influence de l'Église et de ses représentants les plus importants.
IVG : à la marche pour la vie, l’émergence d’une nouvelle « génération pro-vie »
Reportage
Plusieurs milliers de manifestants, dont de nombreux jeunes, se sont retrouvés dimanche 21 janvier à Paris pour « défendre la vie ». Au cœur des revendications, les débats sur la fin de vie et l’inscription de l’IVG dans la Constitution, qui devrait être discutée à l’Assemblée nationale à partir du 24 janvier.
21/01/2024
C’est la première fois qu’Anne-Sophie vient à Paris pour la marche pour la vie. Originaire de Lille, cette membre des Associations familiales catholiques (AFC) n’avait jamais eu l’occasion de rejoindre cette manifestation qui se réunit tous les ans en janvier depuis 2005 pour défendre la vie, « de sa conception à la mort naturelle ». Cette année, c’est sa fille de 17 ans qui l’a convaincue d’y aller.
Au cœur des préoccupations de cette 19e édition : la loi sur la fin de vie, et l’inscription de l’IVG dans la Constitution, qui sera discutée à l’Assemblée nationale à partir du 24 janvier. « Ma fille, qui veut faire médecine, craint de voir son objection de conscience remise en question. Elle a aussi récemment accompagné sa meilleure amie dans le deuil de sa mère, et a vu à quel point les derniers moments d’une vie sont précieux et doivent être accompagnés. »
Départ du Saint-Sulpice et drapeaux du Sacré-Coeur
Autour d’Anne-Sophie, plusieurs centaines de personnes sont réunies sur la place Saint-Sulpice à Paris, au départ du parcours qui les mène jusqu’à Denfert-Rochereau. Difficile de s’entendre au milieu du brouhaha des enceintes, qui diffusent « Stayin’ Alive » des Bee Gees. Les pancartes distribuées aux manifestants évoquent les inquiétudes partagées par ces militants : « Accompagner la mort, pas la donner », « Soigner n’est pas tuer », ou encore « Arrêtez d’emmerder les embryons ». Certains brandissent aussi le drapeau français frappé du Sacré-Cœur. Dans les rangs de la marche pour la vie, les manifestants sont de tous les âges, mais les jeunes sont particulièrement nombreux. Tous répondent au même cri de ralliement scandé au micro : « Génération pro-vie ! »
Benoît, 29 ans, est venu seul de Grenoble en train. « Je viens renflouer les rangs, je fais ma part. » Proche d’Alliance Vita, le jeune ingénieur se dit inquiet de la direction que prend le gouvernement vis-à-vis des questions de bioéthique. « L’euthanasie est une ligne rouge à ne pas franchir, explique-t-il sous sa casquette “Osez la vie”. Quant à l’IVG, la Constitution a un côté sacré. Le fait de sacraliser la mort m’inquiète. »
« On voit bien qu’on est les seuls dans notre classe à être pro-vie »
« Quand on croit en Dieu, c’est important de protéger la vie qu’Il nous a donnée », insiste Timothée, 18 ans, étudiant en théologie à Strasbourg et catholique pratiquant, comme la grande majorité des manifestants. Comme beaucoup d’entre eux, aussi, le jeune homme était enfant au moment de La Manif pour tous. De l’autre côté de la place, Fleur et Capucine, étudiantes à Angers, ainsi que leur ami vigneron Arnaud, sont venus à la fois pour manifester et se retrouver. « On voit bien qu’on est les seuls dans notre classe à être pro-vie, avoue Capucine. C’était important de montrer qu’on est toujours là, mais aussi pour nous de voir qu’on n’est pas tout seuls. »
Outre le rejet de la constitutionnalisation de l’IVG, de la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie, les organisateurs réclament une échographie obligatoire dès la sixième semaine de grossesse, permettant d’« entendre battre le cœur du fœtus », ou encore un délai de réflexion de trois jours avant toute IVG. Selon les derniers chiffres officiels, 234 300 IVG ont été enregistrées en France en 2022, soit 17 000 de plus qu’en 2021. « Il faut aussi encourager l’accouchement sous X en accompagnant les mères, rappelle Hedwige, 20 ans, venue du Mans. Emmanuel Macron veut enclencher une dynamique de natalité : il s’agirait de commencer par protéger la vie qui est déjà là ! »
Du cardinal Gerhard Müller sur First Things :
UN AN SANS GEORGE PELL
19 . 1 . 24
Dix jours à peine après le décès du pape Benoît XVI dans la nuit de la Saint-Sylvestre 2022, nous avons appris avec stupeur que le cardinal Pell nous précédait lui aussi dans la maison du Père céleste. Au milieu de la bataille actuelle pour la "vérité de l'Évangile" (Gal. 2:14), l'Église en pèlerinage a perdu deux représentants remarquables de sa doctrine apostolique. Nous les pleurons, mais pour ceux d'entre nous qui croient avec saint Augustin "que l'Église avance en sécurité dans son pèlerinage entre les persécutions du monde et les consolations de Dieu", nous remercions la divine providence de nous avoir donné le pape Benoît et le cardinal Pell comme modèles de la vraie foi, et comme puissants avocats auprès du Père.
Alors que des milliards et des milliards de personnes vont et viennent au fil des générations, il peut sembler douteux qu'un individu ait une importance durable. Ces doutes sont facilement dissipés lorsque nous examinons le plan de salut de Dieu. Dieu veut que "tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité par l'intermédiaire du seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus homme" (1 Tim. 2:4). Alors que nous nous tournons vers l'avenir dans l'espoir de la vie éternelle à venir, nous savons dès le départ que "Dieu nous a choisis en Christ avant que le monde ne soit fait, pour être saints et irréprochables devant lui dans l'amour, nous marquant d'avance pour lui-même, pour être des fils adoptifs" (Eph. 1:4). Il nous a appelés par nos noms afin que nous puissions être comptés comme enfants de Dieu et l'être effectivement par nature et par grâce. De plus, il a fait de nous des collaborateurs de son plan universel de salut. Il nous permet de participer à l'actualisation de son royaume dans ce monde et dans le cœur des gens. Cela se fait par la grâce spécifique donnée à chacun d'entre nous selon la mesure que Dieu nous a attribuée.
L'un de ces fils bien-aimés que Dieu a appelés par son nom est notre frère George Pell. Né dans une famille chrétienne le 8 juin 1941, il a grandi dans l'État australien de Victoria. Ses capacités athlétiques et son talent intellectuel, qui se sont manifestés dès l'école, lui auraient ouvert les portes d'une brillante carrière dans le monde. Mais il a décidé de suivre l'appel du Christ au service sacerdotal, qui exige dévouement et volonté de sacrifice. Il a couronné ses études à la célèbre université d'Oxford, dont il a toujours été très fier, par une thèse. Son titre est "L'exercice de l'autorité dans le christianisme primitif de 170 à 270 environ". Les recherches du jeune père Pell comprenaient une étude d'Irénée de Lyon, que le pape François a déclaré Doctor Ecclesiae. Ce grand théologien du deuxième siècle a établi l'herméneutique valide de la foi catholique, la distinguant du gnosticisme et d'autres hérésies pour toujours. Il a enseigné que l'unique Révélation de Dieu dans le Christ nous a été transmise de manière complète et immuable dans l'Église par la Sainte Écriture, la Tradition apostolique et le témoignage normatif des évêques dans la succession apostolique. L'enseignement des apôtres ne peut être ni élargi de manière spéculative, ni adapté dans la pratique liturgique et pastorale à l'esprit changeant des temps, ni sacrifié aux contraintes politiques et diplomatiques de la politique ecclésiastique.
Avec beaucoup d'audace face aux trônes du pouvoir et de l'argent, sans parler de l'arrogance des pseudo-intellectuels, le cardinal Pell a servi fidèlement et de manière désintéressée l'Église d'Australie en tant que prêtre, puis en tant qu'évêque de Melbourne et de Sydney. Enfin, le 21 octobre 2003, Jean-Paul II l'a créé cardinal de la Sainte Église romaine. Il s'est vu confier des responsabilités particulières au sein de la Curie romaine par le pape François, qui l'a nommé au nouveau Conseil des cardinaux et l'a fait préfet du Conseil économique du Vatican. Personnellement, je me souviens bien de son engagement en faveur du mariage et de la famille dans l'esprit des enseignements du Christ - contre leur relativisation par des participants au synode sur ce sujet, à l'esprit laïc.
Mais l'ennemi ne dort pas. Dans le cas du fidèle serviteur George Pell, les paroles de Jésus se sont révélées scandaleusement vraies : "S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi...". Ils vous feront tout cela à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé" (Jean 15:20). Alors que l'archevêque George Pell s'est occupé des victimes d'abus sexuels de manière exemplaire et avec compassion pendant son séjour en Australie, il a été poursuivi sans relâche par une foule assoiffée de sang et par des agitateurs anticatholiques dans les médias et au sein du gouvernement. Il a été condamné à tort et maintenu à l'isolement pendant 404 jours, avant d'être finalement libéré par la Haute Cour d'Australie à l'issue d'un vote historique de 7 voix contre 0.
Avec son Journal de prison en trois volumes, il nous a donné un grand témoignage de la patience chrétienne au milieu de souffrances injustes. Selon les critères patristiques, ses épreuves l'auraient placé, même de son vivant, dans les rangs des confesseurs qui suivent immédiatement les martyrs dans la communion des saints. Le Journal de prison est, à mon sens, d'une valeur littéraire comparable à la Consolation de la philosophie de Boèce, écrite dans le cachot du roi gothique Théodoric. Je pense également au pasteur protestant Dietrich Bonhoeffer, qui écrivait des lettres depuis sa cellule de prison, où il était emprisonné par le gouvernement nazi athée de l'Allemagne. La persécution du cardinal Pell est la même persécution des chrétiens qui revient tout au long de l'histoire sous différentes formes.
Si vous cherchez une consolation dans la détresse de notre temps et si vous voulez vous assurer de la parole du Christ - "N'ayez pas peur, j'ai vaincu le monde" (Jean 16:33) - alors, en plus du Journal de la prison, vous devriez lire le dernier essai de Pell dans le Festschrift. Son titre est révélateur : "L'Église souffrante dans un monde souffrant". L'article du Cardinal Pell se termine par un souvenir de Gilbert Keith Chesterton, "qui déclara qu'il était païen à l'âge de douze ans, agnostique à seize ans, devint anglican à son mariage et fut reçu dans l'Église en 1922, à l'âge de 48 ans".
Le cardinal Pell poursuit,
"Dans son livre le plus connu, Orthodoxie (1908), il parle du "romantisme exaltant de l'orthodoxie". Pour lui, il est facile d'être un hérétique, facile de laisser l'époque prendre la tête. Tomber dans "n'importe lequel de ces pièges ouverts de l'erreur et de l'exagération" aurait en effet été simple. "Mais les éviter tous a été une aventure tourbillonnante ; et dans ma vision, le char céleste vole en tonnant à travers les âges, les hérésies ennuyeuses s'étalent et sont prostrées, la vérité sauvage chancelle mais se tient droite.
Pell lui-même, proche de la fin de sa vie et de son travail dans la vigne du Seigneur, ajoute : "Après quatre-vingts ans de vie catholique, voici ma vision. Le 10 janvier 2023, ici à Rome, le Seigneur a dit à son fidèle serviteur George Pell : "C'est bien, bon et digne serviteur, viens participer au bonheur de ton maître".
Qu'il repose en paix.
Cette note a été initialement prononcé en tant qu'homélie lors d'une messe d'anniversaire pour le cardinal Pell à Rome.
Le cardinal Gerhard Ludwig Müller est l'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
De kath.net/news :
Près de 5.000 chrétiens tués en un an pour leur foi !
17 janvier 2024
Portes Ouvertes publie l'Index mondial de persécution 2024 - Le Directeur de Portes Ouvertes Allemagne : "Nous sommes en 2024 après la naissance du Christ et devons faire face à une violence presque déchaînée contre les chrétiens".
L'organisation humanitaire chrétienne Portes Ouvertes a publié le 17 janvier 2024 son nouvel Index mondial de persécution. Dans le classement négatif, on trouve les 50 pays où les chrétiens sont exposés à la plus grande persécution au monde en raison de leur foi. Des églises sont détruites ou fermées, des services religieux et des villages majoritairement chrétiens sont attaqués, des chrétiens sont assassinés et des dizaines de milliers sont expulsés. Les persécuteurs sont le plus souvent des régimes et des groupes islamistes, hindouistes, bouddhistes ou communistes ainsi que des autocrates et des bandes criminelles. Mais des clans et des familles persécutent également leurs proches lorsqu'ils se convertissent à la foi chrétienne.
Markus Rode, le directeur de Portes Ouvertes Allemagne, déclare : "Nous sommes en 2024 après la naissance du Christ et devons faire face à une violence franchement déchaînée contre les chrétiens. La liberté religieuse n'est-elle plus qu'un vœu pieux ?" Selon Rode, des dizaines de milliers de personnes sont expulsées, battues, disparaissent dans des camps de travail et des geôles sombres parce qu'elles croient aux paroles de Jésus-Christ dans la Bible, qui dit : "Je suis le chemin, la vérité et la vie". Au vu de la nette escalade de la violence et de la persécution au cours des dernières années, Rode lance un appel aux politiques et aux médias : "Veuillez exercer votre mandat et vous engager également pour la liberté de religion de millions de chrétiens persécutés" !
Index mondial de persécution 2024 : la violence documentée en chiffres
Les dix pays où les chrétiens sont le plus persécutés sont la Corée du Nord, suivie de la Somalie, la Libye, l'Érythrée, le Yémen, le Nigeria, le Pakistan, le Soudan, l'Iran et l'Afghanistan. Les pays les plus peuplés du monde, l'Inde et la Chine, occupent les 11e et 19e rangs. La période de référence de l'Index mondial de persécution 2024 va du 1.10.2022 au 30.09.2023.
- 998 chrétiens ont été tués dans le monde pour avoir pratiqué leur foi. Le nombre de cas non recensés est probablement bien plus élevé, mais de nombreux conflits rendent la documentation difficile.
- La violence physique ou les menaces de mort ont touché 42.849 chrétiens (2023 : 29.411).
- Les attaques contre les maisons des chrétiens ont augmenté de 371 % par rapport à 2023 : de 4.547 à 21.431.
- 716 chrétiens ont été chassés de leurs maisons ou ont dû entrer dans la clandestinité, soit plus du double du chiffre de 124.310 enregistré l'année précédente.
- 365 millions de chrétiens dans le monde sont exposés au moins à un haut degré de persécution et de discrimination en raison de leur foi.
Les chrétiens et les églises d'Afrique subsaharienne sont les plus touchés par la violence.
Comme les années précédentes, la plupart des meurtres de chrétiens ont eu lieu dans des pays d'Afrique subsaharienne. Rien qu'au Nigeria (# 6), au moins 4.118 chrétiens ont été tués en raison de leur foi. En Éthiopie (# 32), le nombre d'attaques contre des églises, des institutions religieuses et des écoles est passé de 22 l'année précédente à 284. Au Burkina Faso (# 20) et en République centrafricaine (# 28), bien plus de 1.000 commerces appartenant à des chrétiens ont été incendiés, pillés ou confisqués, soit une augmentation de dix fois par rapport à l'année précédente. D'autres pays africains figurant sur l'index mondial de persécution risquent de connaître une évolution similaire. Les groupes islamistes profitent de l'instabilité politique dans la région. Ces groupes et les régimes autocratiques prennent délibérément les chrétiens pour cible. Cette double pression a conduit à l'expulsion de leurs villages et de régions entières. Ces dernières années, quelque 16,2 millions de chrétiens d'Afrique subsaharienne ont été touchés par ce phénomène.
Extinction de la vie ecclésiale : la Chine ferme des milliers d'églises supplémentaires
En Chine (# 19), le régime de Xi Jinping a fait fermer ou détruire plusieurs milliers d'églises par le biais d'anciennes et de nouvelles mesures. Au Pakistan (# 7) et en Inde (# 11), ce sont les foules excitées qui s'en prennent aux églises. Dans l'État indien de Manipur, selon les données de l'archevêque d'Imphal, 249 églises ont été détruites en mai 2023, soit environ 400 au total, lors d'éruptions de violence contre les chrétiens en seulement 36 heures. Plus de 100 chrétiens ont été assassinés et des dizaines de milliers ont été déplacés. Dans une déclaration, l'ONU s'est dite horrifiée par la violence, en particulier contre les filles et les femmes chrétiennes. En Inde, au moins 160 chrétiens ont été assassinés en raison de leur foi par des nationalistes hindous, contre 17 l'année précédente. Dans le monde entier, les attaques contre les églises et leurs installations ont fortement augmenté, passant de 2 110 à 14 766.
Au Nicaragua (# 30) et à Cuba (# 22), les dictatures communistes sont de plus en plus hostiles à l'Eglise. Au Nicaragua, le gouvernement du président Ortega a fait fermer des églises, des stations de radio et des universités, et a expulsé des prêtres et des religieuses du pays. L'évêque Rolando Álvarez - comme d'autres - a été déchu de sa nationalité. Il a été condamné à 26 ans de prison pour trahison.
Portes Ouvertes s'engage dans des projets d'aide aux chrétiens persécutés dans plus de 70 pays et étudie chaque année l'ampleur de la violence, de l'oppression étatique ainsi que de l'hostilité sociale et administrative envers les chrétiens dans une centaine de pays. Les données sont fournies par des réseaux d'églises concernés, des avocats régionaux spécialisés dans les droits de l'homme, des analystes et des experts de Portes Ouvertes International. Le respect de la méthodologie de l'Index mondial de persécution est vérifié et certifié par l'Institut international pour la liberté religieuse. Vous trouverez toutes les informations sur l'Index mondial de persécution 2024 sur le site www.opendoors.de.
Sur le site du journal la Croix, Loup Besmond de Senneville développe cette information :
Le pape a reçu un groupe d’intellectuels catholiques et marxistes
François a rencontré mercredi 10 janvier une quinzaine de membres de « Dialop », un groupe de réflexion né en 2014, réunissant des catholiques et des personnalités de gauche.
Sur European Conservative, Rod Dreher commente :
Les "rêves communs" du pape avec les marxistes nient le cauchemar de la persécution
Les dix prédécesseurs du pape savaient que le marxisme était radicalement incompatible avec le catholicisme.
11 janvier 2024
Lors d'une réception au Vatican mercredi, le pape François a encouragé un groupe de dialogue marxiste-chrétien, les exhortant à continuer à "rêver d'un monde meilleur" et à avoir "le courage de sortir des sentiers battus" pour créer de "nouveaux chemins" pour l'humanité à travers la collaboration.
De kath.net/news :
Cardinal Onaiyekan : Le massacre de Noël au Nigeria a été préparé avec précision
10 janvier 2024
Dans une interview, l'archevêque d'Abuja, Onaiyekan, appelle à une enquête rapide sur les atrocités qui ont tué 200 personnes : "Il s'agit bien de terrorisme islamique et vous entendez des slogans islamistes lors des attaques."
Abuja (kath.net/KAP) Deux semaines après le massacre dévastateur de Noël, qui a fait 200 morts, le cardinal nigérian John Onaiyekan s'est prononcé en critiquant vivement les autorités de son pays d'origine. La série d'attaques, au cours de laquelle 37 villages ont été rasés, a été minutieusement préparée et coordonnée, ce qui n'a été possible qu'en raison de la "grave crise sécuritaire" que traverse le Nigeria, a déclaré l'archevêque émérite d'Abuja dans une interview accordée ce week-end à "Vatican News". Ce qu’il faut, c’est une réaction à « l’horreur » qui règne dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où aucune région n’est actuellement en sécurité et où tout le monde vit dans la peur.
Aux alentours de Noël, des assaillants ont tué environ 200 personnes et en ont blessé 500 autres dans l'État du Plateau, au centre du Nigeria. Des centaines de familles ont quitté leurs foyers et ont cherché refuge dans des camps de réfugiés. Des témoins oculaires ont rapporté que l'attaque s'est produite dans tous les villages en même temps, a déclaré le cardinal Onaiyekan. "Cela signifie qu'il s'agissait d'un meurtre de masse coordonné, bien préparé et exécuté avec précision."
Le cardinal doutait fortement que le gouvernement prétende depuis des années qu'il contrôlait la situation grâce au déploiement de nombreuses forces de sécurité, tout comme il a réagi avec scepticisme à l'annonce selon laquelle les meurtres feraient l'objet d'une enquête. Il est plus que discutable que des atrocités aussi importantes aient pu être préparées et perpétrées sans que l'on s'en aperçoive, a souligné Onaiyekan. Il convient également de se poser la question de savoir d'où provenaient les armes des assaillants, qui les a entraînés et quel était l'objectif de ces meurtres.
Il n’existe actuellement aucune information fiable concernant l’identité des auteurs. Selon l'archevêque émérite, il y a des indications selon lesquelles il s'agissait également d'habitants de la région, "des voisins qui ont eu des disputes avec les personnes assassinées". Les bergers peuls, qui se sont « lourdement armés » ces dernières années, sont particulièrement suspectés. Certains éléments indiquent que ce groupe semi-nomade a été infiltré par des terroristes ces dernières années, a déclaré Onaiyekan. Ce qui est clair, en revanche, c'est le profil des victimes, à savoir des agriculteurs chrétiens qui vivent dans la région depuis de nombreuses générations.
Après que le précédent gouvernement nigérian du président Muhammadu Buhari s'est montré "totalement irresponsable" en ce qui concerne la persécution des chrétiens et que certains l'ont même accusé d'impliquer certains de ses partisans dans les raids constants des Peuls, il ne faudrait pas que "la même chose continue avec un nouveau gouvernement et un nouveau président", a averti le cardinal. Pour que les atrocités "ne soient pas à nouveau balayées sous le tapis", les coupables et les commanditaires doivent être recherchés et punis.
De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :
La mémoire du Cardinal Pell : un martyr vivant de la foi
Un an après la mort du cardinal australien, proche dans la vie et dans la mort de Benoît XVI, son secrétaire offre à La Bussola son témoignage sur celui qu'il appelle "un confesseur de l'Eglise".
10 janvier 2024
Dans la soirée du 10 janvier 2023, une semaine à peine après les funérailles de Benoît XVI, la nouvelle de la mort soudaine et inattendue du cardinal George Pell a provoqué un grand choc. L'incrédulité initiale a fait place au chagrin parmi ceux qui l'avaient connu et admiré, que ce soit en personne ou dans ses écrits. Quelque temps auparavant, le cardinal avait écrit que "la balance de la justice est rééquilibrée dans la vie éternelle, tout comme cela ne se produit pas toujours dans la vie terrestre". Des paroles de grande consolation, auxquelles s'accrocher face à la mort d'un point de référence spirituel pour tant de personnes, d'un prêtre qui portait sur sa peau la marque fraîche de la persécution contemporaine contre le catholicisme dans l'Occident qui en était le berceau. Un an après le retour à la Maison du Père du cardinal qui, plus que quiconque, a montré combien le serment usque ad sanguinis effusionem (jusqu'à répandre son sang) reste d'actualité, La Nuova Bussola Quotidiana a interviewé son plus fidèle secrétaire, le père Joseph Hamilton, qui l'a côtoyé jusqu'à la fin et qui, dans une splendide homélie à Sydney, s'est souvenu de lui pour ce qu'il avait été de manière irréfutable : "un autre Clemens August Graf Von Galen, un lion de l'Église, un aimant pour les vocations, un évêque confesseur, un vrai prêtre cardinal".
Père Hamilton, pouvez-vous nous parler des derniers jours de Son Éminence ? Sa dernière image publique le montre dans la basilique Saint-Pierre, en prière absorbée devant le corps de Benoît XVI.
Je me souviens avoir dit au cardinal, le matin de la mort de Benoît XVI, que j'étais assez bouleversé, car c'est lui qui m'avait incité à entrer au séminaire. À son tour, Son Éminence m'a dit qu'il ressentait lui aussi cette perte, ce qui m'a surpris, car il parlait rarement de ses sentiments. Le cardinal Pell m'a seulement dit : "Eh bien, il [Benoît] est maintenant avec Jésus".
Savez-vous si le pape Benoît et le cardinal Pell ont eu l'occasion de se rencontrer après le retour du cardinal au Vatican ?
Ils se sont rencontrés à deux reprises, dont une fois par hasard dans les jardins du Vatican. Comme de vieux amis, ils ont évoqué des expériences communes. Les Journées Mondiales de la Jeunesse de Sydney 2008 ont laissé une impression durable sur le Pape émérite et le Cardinal les a considérées comme l'un des grands événements de sa vie de prêtre et d'évêque.
Est-il vrai que de nombreux évêques et prêtres ont manifesté une grande vénération pour le cardinal après son retour au Vatican ? L'un d'eux m'a dit : "Je le considérais comme un martyr vivant de la foi"....
Son Éminence, selon la mesure patristique, était un confesseur de l'Église. Lorsque nous nous rendions à pied du Vatican à notre Heure Sainte à San Celso, de nombreuses personnes l'arrêtaient souvent pour lui demander sa bénédiction. Il m'a rappelé les écrits de saint Cyprien et la dévotion que l'Église primitive d'Afrique du Nord manifestait en présence de confesseurs. Nos premiers ancêtres dans l'Église croyaient que les confesseurs recevaient une effusion de l'Esprit Saint d'une manière spéciale. C'était comme si les fidèles percevaient les charismes des confesseurs. Il y avait une maison tourmentée par des esprits maléfiques que j'avais bénie plusieurs fois. Après chaque bénédiction, la maison se calmait pendant un certain temps, mais les troubles revenaient. J'ai demandé au cardinal de bénir la maison, il l'a fait et depuis, il n'y a plus de problèmes ! Le cardinal Pell a manifesté le double charisme de la "confession" et de l'onction apostolique. Nous devons prier pour que d'autres prêtres et évêques s'inspirent de son exemple. Après sa mort, les réactions ont été diverses : une partie de l'opinion publique australienne a même souhaité qu'il aille en enfer, alors qu'aucune manifestation d'amour similaire à la mémoire d'un cardinal contemporain ne peut être rappelée par les catholiques du monde entier.
De l'abbé Christophe Cossement (archive 2011) :
Qui est Jésus et qu'est-ce qui l'anime?
Homélie du baptême du Seigneur
Qui est le Christ que nous voulons suivre tandis que d’autres suivent Mahomet ou Bouddha, et que beaucoup plus d’autres encore autour de nous considèrent que Dieu est vraiment une affaire trop compliquée ou trop abstraire et qu’il sera assez tôt sur son lit de mort pour y penser, si du moins il en reste encore la force ?
Qui est le Christ ? Voici une des questions que l’épisode du baptême de Jésus veut aborder. A Noël nous apprenions par les bergers que celui qui était né serait un sauveur ; les mages sont venus le saluer comme roi et lui ont apporté l’encens des dieux, avec la myrrhe des défunts. Aujourd’hui Jésus vient au baptême de Jean, ce baptême dont nous avons fait connaissance au temps de l’Avent, dont Jean lui-même dit :
« Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion... Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche... Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion... Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu... Celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. » (Mt 3,1-12)
Or celui qui doit venir comme un plus fort vient se faire baptiser comme ceux qui ont besoin de conversion ; ce à quoi Jean tente de s’opposer, mais Jésus lui dit qu’en le faisant ils accompliront quelque chose de juste. Et nous découvrons que ce qui est juste c’est ceci : que celui qui est le Saint de Dieu vienne parmi les pécheurs. Non pas pour leur dire que ce n’est pas grave de pécher, mais pour leur tendre la main et les inviter à vivre comme lui. Voilà la première indication du jour sur l’identité de Jésus : lui qui n’a pas besoin du baptême de conversion vient le recevoir pour exhorter les hommes à la sainteté, les pousser à vivre comme lui.
Et comment vit-il ? La vie intérieure de Jésus est comme traduite en images dans l’évangile d’aujourd’hui : il vit comme le fils bien aimé du Dieu très-haut, et c’est l’Esprit Saint venant sur lui qui lui permet de vivre ainsi.
Plus tard Jésus vivra un autre baptême, dont il dira à ses disciples : « Je dois recevoir un baptême, et comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit accompli ! » (Lc 12,50) Ce second baptême, c’est sa passion, vécue pour affronter le mal qui mine le cœur de l’homme et toute la société. L’Esprit qui vient encore sur lui fera qu’il ressuscitera pour la vie éternelle.
Notre baptême à nous n’est pas seulement un remake du baptême de Jésus au Jourdain, mais il nous fait vivre aussi le second baptême de Jésus. Notre baptême est comme la synthèse de deux baptêmes : le baptême qui nous fait enfant de Dieu comme Jésus, et le baptême qui doit surmonter en nous l’obstacle du mal, du refus, du « non » dit à Dieu et à ce qu’il demande. Il faut ces deux aspects du baptême. C’est cela que nous offre Jésus dont nous sommes les disciples.
Vivre en enfant de Dieu est la source d’une joie immense, débordante, mais tant de « non » nous empêchent de vivre en enfants de Dieu ! Qui veut connaître la joie doit prendre le chemin de la conversion, doit accueillir vraiment le Christ qui descend dans les eaux du Jourdain à sa rencontre.
Enfin je voudrais terminer par deux petites réflexions. Par son baptême Jésus inaugure sa mission, qui sera une mission difficile, où il devra affronter beaucoup de contradictions, où son message sera déformé, où il sera rejeté de tous. Qu’est-ce qui lui donnera la force de vivre tout cela ? C’est le lien d’amour avec son Père. La voix vient du ciel dire : celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour... C’est ce lien d’amour vécu avec le Père qui donne à Jésus, qui donne à tous la force de la mission et tout simplement la force de vivre.
Enfin, directement après son baptême, Jésus sera tenté. Ce n’est pas parce qu’il existe un lien d’amitié très douce avec Dieu qu’on est à l’abri des épreuves intérieures et extérieures. Mais cela n’empêche pas la joie d’être fils, fille de Dieu.
De Léo Kersauzie sur Média-Presse.info :
La Chine communiste fait arrêter Mgr Shao Zhumin
L’année 2024 a commencé pour les catholiques de Chine par une nouvelle arrestation de l’évêque de Wenzhou, Mgr Peter Shao Zhumin, dans la province orientale du Zhejiang.
Le prélat de 61 ans, non reconnu par le gouvernement chinois et détenu périodiquement par les autorités locales pour l’empêcher d’exercer son ministère au service de l’importante communauté catholique locale, a été arrêté par les forces de sécurité le nuit du 2 janvier.
«On lui a ordonné d’emporter avec lui les vêtements qu’il porte au printemps, en été, en automne et en hiver – rapportent ses proches depuis Wenzhou – ». Il semble donc qu’il restera probablement en prison pendant longtemps. Les fidèles sont inquiets car ils ne savent même pas où il est détenu.
Mgr Shao a été ordonné évêque coadjuteur en 2011 et a donc succédé à son prédécesseur, Mgr Vincent Zhu Wei-Fang, à sa mort en septembre 2016. Il a toutefois refusé de rejoindre les corps « officiels » imposés par le gouvernement de Pékin aux catholiques chinois et n’a jamais obtenu la reconnaissance des autorités, qui considéraient le diocèse comme « vacant » et en ont confié la direction à un prêtre membre de l’Association Patriotique, le P. Ma Xianshi.
Mgr Shao est régulièrement arrêté pendant les fêtes liturgiques pour l’empêcher de présider les célébrations publiques. Cette année, cependant, les choses étaient un peu différentes. Quelques jours avant Noël, le 16 décembre, Mgr Shao a été emmené par les forces de sécurité mais relâché deux jours plus tard. Pendant la période de Noël, les 24 et 25 décembre, il a été transféré dans le comté de Taishun, afin de l’empêcher de célébrer la messe de Noël. Mais il affirmait toujours qu’il avait vécu l’un des Noëls les plus calmes de sa vie.
Cependant, l’arrestation a eu lieu quelques jours plus tard, en raison d’une lettre que Mgr Shao a écrite au Père Ma le 31 décembre, estimant en conscience qu’il devait protester contre les décisions prises dans le diocèse sans respecter sa juridiction. «Je vous ai écrit – dit le texte rendu public par Mgr Shao – pour vous exprimer mon désir de vous rencontrer le plus tôt possible pour discuter de solutions à certains des problèmes complexes que connaît actuellement le diocèse. Il m’a été répondu que ce n’était pas pratique pour vous de me rencontrer. C’est pourquoi je vous écris à nouveau pour vous demander de transmettre mes écrits à mes confrères curés et paroissiens.»
«En 2019, sans ma permission, une redistribution des paroisses et le transfert des prêtres de cette Église ont été effectués, une rétrogradation non autorisée du diocèse de Lishui en paroisse dépendante du diocèse de Wenzhou. Quatre ans plus tard, je relis qu’une division des paroisses et le transfert des prêtres (décidé par le Père Ma pour le 6 janvier, ndlr) ont été effectués sans l’autorisation de l’évêque. Je lui ai immédiatement écrit pour protester. Il en va de même pour l’ordination des séminaristes : selon le droit de l’Église, ils doivent être ordonnés personnellement par l’évêque du diocèse ou avec sa procuration. Le Code de droit canonique stipule que quiconque reçoit des ordres sacrés d’une personne dépourvue du pouvoir légitime d’ordination est automatiquement suspendu.»
La lettre a provoqué une vive réaction de la part des organisations ecclésiastiques « officielles » de Wenzhou et aurait donné lieu à la nouvelle arrestation de Mgr Shao.