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BELGICATHO - Page 600

  • Le message du président de la Conférence des évêques de France aux nouveaux prêtres de la Communauté Saint-Martin

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    De Famille Chrétienne :

    Ce que Mgr de Moulins-Beaufort a dit aux nouveaux prêtres de la communauté Saint-Martin

    Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr de Moulins Beaufort, présidait pour la première fois la messe d’ordinations sacerdotales de la Communauté Saint-Martin à Evron. Il a adressé un message fort et exigeant aux 26 nouveaux prêtres de la communauté cette année.

    <p>Mgr de Moulins-Beaufort présidait la messe d'ordinations de 13 des 26 nouveaux prêtres de la communauté Saint-Martin à Evron, le 25 juin 2021. </p>

    Mgr de Moulins-Beaufort présidait la messe d'ordinations de 13 des 26 nouveaux prêtres de la communauté Saint-Martin à Evron, le 25 juin 2021. 

     - Communauté Saint-Martin, Facebook

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    Et d’ajouter : « ce qui me donne de l’espérance, c’est de voir que Dieu continue d’appeler et que des jeunes y répondent ! Dans notre société, chaque vocation est un miracle. » Et donc pour Saint-Martin, 26 miracles sur un total de 130 prêtres ordonnés cette année pour le pays.

    « Ne prétendez pas aimer mieux que les autres »

    L’archevêque de Reims ne s’est pas contenté de tresser des lauriers à cette communauté au succès florissant. Il a aussi lancé plusieurs défis à ses prêtres, souvent jeunes« Dieu nous oblige à vivre autre chose que ce que nous vivions naguère avec un curé dans chaque village. Les fidèles ne doivent pas s’imaginer que grâce à la Communauté Saint-Martin, nous allons revenir à l’époque d’un curé par village. Peut-être qu’on y reviendra plus tard, dans quelques années, et ça serait tant mieux ! Mais pour l’instant, il nous faut accepter que Dieu nous appelle à autre chose et que le ministère sacerdotal s’exerce différemment. »

    Dans son homélie du 24 juin, il a donné « une recommandation » aux 13 prêtres ordonnés (les 13 autres ont été ordonnés le 25 juin) : « Gardez vous de trop dire mes brebis, mes ouailles, mes fidèles, et pas davantage ma paroisse, car ce sont les brebis et les agneaux et les fidèles, et les frères et les sœurs de Jésus à qui vous êtes envoyés ou qui vous sont confiés. Et chacun réclame de vous un respect infini ». « Ne prétendez pas aimer mieux que les autres, acceptez que si les autres ne reçoivent pas Jésus, c’est que votre amour et celui de tous les chrétiens avec vous n’est pas assez vrai, assez patient, assez persévérant. » Mgr de Moulins Beaufort est revenu sur la mission particulière du prêtre dans les années à venir, éveillant au fait que les communautés vont changer : « De plus en plus, votre ministère sera un ministère d’accompagnement. » Dans son échange avec les séminaristes, il les a exhortés à « aller chez les gens », pour leur « redonner envie, plus tard, de revenir dans nos églises ». Comme remède face à l’orgueil, Mgr de Moulins-Beaufort les a exhortés à agir « avec les seuls moyens de Jésus ».

    Anticipant les découragements du sacerdoce, le président de la CEF a souligné : « Parfois, ne vous faites pas d’illusions. Vous chercherez à mesurer ce que vous avez fait, à vérifier votre existence, en tachant de prendre en mains ce que vous aurez créé, et vous souffrirez peut-être d’avoir bien peu à aligner à côté de ce que les humains autour de vous pourront présenter. […] Ne doutez pas que Dieu, lui, attend, espère, œuvre secrètement par son Esprit-Saint, et consentez que vos renoncements et les rebuffades que vous essuierez contribuent aussi, si vous les portez de bon cœur dans le Seigneur crucifié, à la percée qu’Il veut opérer dans les cœurs. »

    Quand accueillera-t-on des prêtres de la Communauté Saint-Martin en Belgique ? Cela dépend du bon vouloir de nos évêques qui feraient bien de s'inspirer de l'attitude de leurs homologues d'Outre-Quiévrain.

  • Décolonialisme: l’université de Kisangani s’insurge contre la « falsification de l’histoire »

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    De Marie-France Cros sut le site web de La Libre Afrique :

    Stan 64 9a67c8188c822b79a6eb12eeeebd6cfc.jpg"La polémique en Belgique au sujet du “décolonialisme” – mouvement d’effacement des œuvres coloniales porté par des organisations antiracistes à la suite des protestations, aux États-Unis, contre l’assassinat du noir Georges Floyd par un policier blanc – se nourrit d’une participation inattendue. L’Université de Kisangani – ex-Stanleyville – s’inquiète, en effet, de la stigmatisation des para-commandos belges qui, le 24 novembre 1964, mirent fin aux exactions des rebelles Simbas dans cette ville.

    En juillet 2020, sept associations d’anciens para-commandos et officiers belges ayant servi en Afrique avaient protesté auprès du Musée royal d’Afrique centrale de Tervuren au sujet de la nouvelle présentation d’une des sculptures de l’époque coloniale ornant la grande rotonde de l’établissement. L’œuvre d’Arsène Matton, “La Belgique apportant la sécurité au Congo” représente la Belgique protégeant dans les plis de son drapeau un homme et un enfant endormi. À cette statue (comme aux quinze autres de la grande rotonde) est maintenant superposé un voile semi-transparent, où est imprimée une image post-coloniale censée créer “un choc visuel et sémantique, permettant une lecture nouvelle d’un lourd patrimoine”.

    Ce voile représente un militaire en arme, avec le texte : “Un para-commando belge à Stanleyville en 1964, lors de l’écrasement des rebelles Simba. L’indépendance formelle du Congo en 1960 est loin d’avoir sonné le glas des interventions étrangères”. La première phrase a fait tiquer les associations plaignantes, qui avaient écrit une lettre ouverte au directeur général du musée, Guido Gryseels, y voyant une “atteinte à l’honneur et à la réputation des para-commandos belges”.

    Plainte en justice

    Ayant opté pour une vision “décoloniale” de son travail, ce dernier avait refusé de changer quoi que ce soit au dispositif. En janvier dernier, les associations de paras avaient donc cité à comparaître devant le tribunal de première instance francophone de Bruxelles, Pierre-Yves Dermagne (PS), du cabinet du ministre du Travail et de l’Économie et compétent pour la Politique scientifique, et le secrétaire d’État Thomas Dermine (PS), qui a la Politique scientifique dans ses attributions.

    L’affaire n’a pas encore été jugée. Mais les paras belges ont reçu un appui inattendu de six chercheurs en histoire du Droit et professeurs de l’Université de Kisangani – nouveau nom de Stanleyville.

    Dans un ouvrage collectif sous la direction du professeur Ursil Lelo di Makungu, vice-doyen à la faculté de Droit de cette université, les auteurs soulignent “la grande difficulté” de “la transmission de la vérité vécue d’un peuple à une certaine période bien précise”. Et d’ajouter que “si la colonisation ne peut pas être considérée comme une valeur, elle ne peut pas non plus être considérée comme une permission pour la falsification de l’histoire”. Et de mettre en garde contre “la falsification de l’histoire par les mouvements antiracistes et décoloniaux en Belgique et en Europe”.

    Les auteurs estiment que l’opération “Dragon Rouge” du 24 novembre 1964 était “une intervention d’humanité”. Et de rappeler que le gouvernement – rebelle à Léopoldville (ancien nom de Kinshasa) – de Christophe Gbenye retenait des centaines d’otages européens à Stanleyville. Lorsque les parachutistes belges prirent la ville, le 24 novembre,  ils “libérèrent environ 2.000 Européens, dont une centaine furent massacrés”, selon l’historien Isidore Ndaywel. Le 26 novembre, une opération de même type avait été menée à Paulis, où d’autres otages européens étaient prisonniers des Simbas. La défaite du gouvernement Gbenye ramènera Stanleyville et sa région dans le giron de l’État central.

    “L’unanimité de l’histoire orale”

    Les auteurs observent une “tension” à l’Onu entre les principes d’intervention humanitaire et de respect de la souveraineté d’un État. Mais assurent que le voile dénigrant l’opération “Dragon Rouge” qui a été déposé sur la statue du Musée de Tervuren “pose problème aussi pour les Stanleyvillois” parce qu’il “frise une contre-vérité face à l’unanimité de l’histoire orale racontée par les anciennes générations […] mais également les survivants de la guerre des rébellions, qui ne cessent de considérer cette opération comme essentiellement une opération d’humanité”.

    Les auteurs insistent : les Boyomais (NDLR : habitants de Stanleyville/Kisangani) “considèrent cette révision volontaire et fantaisiste (NDLR : de l’histoire) comme un manque de respect considérable envers les morts et rescapés bénéficiaires de l’opération “Dragon Rouge”, un acte de mépris envers les otages, les victimes et les morts des graves massacres des rebelles Simbas, qui sont restés impunis”.

    Rappelons que les rebelles Simbas avaient tué plusieurs dizaines d’Européens, missionnaires et civils, et des milliers de Congolais. Le consul de Belgique à Stanleyville, Patrick Nothomb (futur père de l’écrivain Amélie Nothomb) a fait une description saisissante de ces jours de peur dans son livre “Dans Stanleyville”, où il raconte la plus grande prise d’otages du XXè siècle".

    Ref. Décolonialisme: l’université de Kisangani s’insurge contre la « falsification de l’histoire »

    Quand les Congolais du Congo disent non aux falsifications « indigénistes » de leur histoire nationale : à verser au dossier des idéologues du Musée de Tervuren et de la Commission parlementaire belge qui prétendent rectifier l'histoire du Congo. Sur le même thème voir aussi notre écho à la parution de la trilogie  « Le Roi génial et batisseur de Lumumba » et singulièrement le troisième tome: Le Congo, 135 ans et +  publié voici peu par Marcel Yabili, avocat congolais de Lubumbashi (Elisabethville)

    JPSC

  • Chine : le 100ème anniversaire du parti qui a tué plus de 50 millions d'êtres humains

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    PCC : 100e anniversaire du parti qui a tué 50 millions de personnes

    07/01/2021

    Faut-il féliciter le Parti communiste chinois d'avoir tué plus d'êtres humains que quiconque dans l'histoire ?

    Enfin, nous y sommes. La fête du Parti commence, et ce que les médias chinois ont appelé la célébration la plus mémorable de l'histoire moderne salue le 100e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC).

    Même certains dirigeants occidentaux félicitent le Parti. Ils avancent comme excuse que le PCC a remporté des succès remarquables dans la lutte contre la pauvreté ou, comme ils l'ont dit, "a sorti des millions de Chinois de la faim." Les universitaires ont prouvé que les statistiques sur les merveilleux succès de la Chine dans l'éradication de la pauvreté sont largement fausses ou gonflées. Personne ne nie les progrès économiques de la Chine, mais d'autres pays ont obtenu des résultats similaires ou meilleurs sans tuer un grand nombre de leurs propres citoyens dans le processus.

    Il n'y a qu'un seul record mondial que le PCC détient sans conteste, un record dont nous devrions tous nous souvenir aujourd'hui dans nos méditations et nos prières. Aucune organisation dans l'histoire de l'humanité n'a tué plus d'êtres humains que le PCC. Ni l'Allemagne nazie, ni la Russie soviétique, ni même les invasions mongoles. (...)

    Nous sommes également conscients du débat en cours sur le Livre noir du communisme français de 1997 (qui a été publié en anglais en 1999 par Harvard University Press), et des critiques selon lesquelles certains chiffres auraient été surestimés dans le cadre des efforts déployés par les auteurs pour parvenir au chiffre rond de 100 millions. Nous avons comparé les données du Livre noir avec d'autres sources. Cependant, nous ne sommes pas d'accord avec la critique selon laquelle les victimes de famines causées par l'homme, comme l'Holodomor en Russie ou le Grand Bond en avant, ne devraient pas être comptées. Ces famines n'auraient pas eu lieu sans le comportement criminel des régimes qui les ont provoquées.

    How the CCP killed (at least) 50 million Chinese.
    Comment le PCC a tué (au moins) 50 millions de Chinois.

    Pour la Chine, notre estimation de 50 millions de victimes est extrêmement prudente. D'autres pensent que le chiffre est plus proche de 80 millions. Pendant la guerre civile, les communistes ont tué quelque 3 millions de civils, souvent pour la seule raison qu'ils étaient perçus comme des "ennemis de classe". (Les nationalistes ont également tué de nombreux civils, bien sûr). Dans les années qui ont suivi la prise du pouvoir, le PCC, sous la direction du président Mao, a exécuté au moins un million de Chinois qualifiés d'"ennemis de classe" ou de "contre-révolutionnaires". Il y a également eu des famines créées par l'homme avant 1958, qui ont fait 500 000 victimes supplémentaires. Le Grand Bond en avant et sa conséquence, la Grande famine chinoise, se sont déroulés de 1958 à 1962 et sont largement considérés comme la plus grande catastrophe d'origine humaine de l'histoire. Là encore, les estimations des victimes varient et, en utilisant notre méthode consistant à trouver une moyenne entre différents chercheurs fiables, nous avons compté 38,5 millions de victimes (d'autres pensent que le nombre est beaucoup plus élevé). Un chiffre moins controversé indique que 1,5 million de personnes ont été exécutées pendant le Grand Bond en avant pour se débarrasser des opposants et des dénonciateurs. 2 millions est une estimation prudente des personnes tuées pendant la Révolution culturelle. Les spécialistes estiment qu'en excluant les périodes du Grand Bond en avant (1958-1962) et de la Révolution culturelle (1966-1976), les victimes de 1950 à Tiananmen (1989) qui ont été soit exécutées, soit tuées de manière extrajudiciaire, soit tuées pendant la répression des manifestations, soit affamées ou épuisées dans des camps de travail, étaient au moins 3 millions. En comptant 500 000 victimes de l'ère post-Tiananmen, nous considérons que certains comptes "minimalistes" d'universitaires concernant les décès au Tibet et au Xinjiang restent fidèles à notre méthode, même si nous soupçonnons que le PCC a été beaucoup plus meurtrier ces dernières années.

    Nous sommes conscients que le résultat total, 50 millions, est une estimation très prudente. Le regretté Rudolph J. Rummel, que le PCC et certains historiens occidentaux aiment critiquer mais qui était un universitaire américain respecté à la carrière académique irréprochable, avait initialement estimé les victimes du PCC jusqu'à l'année 1987 (évidemment, le PCC a continué à tuer après cette date) à 38,7 millions mais, à mesure que de nouveaux documents faisaient surface, notamment sur le Grand Bond en avant, il a révisé son estimation à 76,7 millions.

    Laurel wreaths at the Victims of Communism Memorial, including Bitter Winter’s.
    Couronnes de laurier au Mémorial des victimes du communisme, y compris celle de Bitter Winter.

    Qu'il s'agisse de 50 ou de 76,7 millions de personnes, chaque unité de cette statistique correspond à un être humain, qui a vécu, aimé, espéré, a eu des parents et des amis, et a cru en un avenir que le PCC a cruellement détruit. Si nous devons célébrer quelque chose le 1er juillet, nous devons célébrer les victimes. Bitter Winter l'a fait le 11 juin, lorsque nous avons offert une couronne de laurier au monument aux victimes du communisme de Washington DC, en mémoire de ceux qui ont été assassinés par le PCC, lors d'une cérémonie internationale organisée par la Fondation pour la mémoire des victimes du communisme, une organisation autorisée par une loi unanime du Congrès américain en 1993. Physiquement ou métaphoriquement, préparez votre couronne de laurier aujourd'hui et versez une larme pour les 50 millions (au moins) de victimes de l'organisation la plus criminelle qui se soit jamais consacrée au meurtre de masse dans l'histoire de l'humanité.

  • Les Européens doivent "réveiller les consciences" après le vote sur l'avortement

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    De la Catholic News Agency (Courtney Mares):

    Un cardinal du Vatican : Les Européens doivent "réveiller les consciences" après le vote sur l'avortement.
     
    30 juin 2021

    Le cardinal Leonardo Sandri* a appelé à un réveil des consciences en Europe après le vote du Parlement européen en faveur de la description de l'avortement comme "soins de santé essentiels."

    "Le seul que l'on doit servir est le Christ notre Seigneur, et aucune autre idéologie ou vision du monde, où souvent derrière une belle rhétorique, en réalité, la vision de l'homme est rétrécie et sa dignité est avilie ", a déclaré le cardinal dans une homélie le 28 juin. "Un exemple de cela est l'Europe de notre temps, qui, dans le contexte d'une crise mondiale sans précédent - avec des risques non seulement pour la santé publique, mais aussi pour le travail et la protection des groupes les plus vulnérables - trouve le temps d'approuver un rapport qui définit l'avortement comme un droit humain fondamental." Le préfet du Vatican a décrit le vote comme "une dangereuse dérive anthropologique devant laquelle nous devons réveiller nos consciences pour une alliance renouvelée au service authentique de l'humanité."

    L'organe législatif de l'UE a voté le 24 juin en faveur d'un rapport visant à redéfinir l'objection de conscience comme un "refus de soins médicaux". Le rapport déclare également que les violations de la "santé et des droits sexuels et reproductifs" sont "une forme de violence à l'égard des femmes et des filles". Les membres du Parlement européen ont adopté le rapport par 378 voix pour, 255 contre et 42 abstentions lors d'une session plénière à Bruxelles, en Belgique. Seuls deux des 27 États membres de l'UE, la Pologne et Malte, n'autorisent pas l'avortement sur demande ou pour de larges raisons sociales.

    L'archevêque Tadeusz Kondrusiewicz, président de la commission de la pastorale de la conférence des évêques catholiques du Belarus, a également réagi au vote du Parlement européen. Il a appelé les catholiques à demander l'intercession de la Vierge Marie pour mettre fin à "une culture de la mort". "Comme vous pouvez le constater, le sécularisme en Europe ne ralentit pas, mais gagne du terrain", a déclaré l'archevêque dans une déclaration publiée sur Catholic.by, le site Web de l'Église catholique en Biélorussie. "L'idéologie du relativisme moral prévaut sur les normes morales immuables et le bon sens. La culture de la vie dont rêvaient les pères fondateurs de l'Union européenne est en train de renaître sous nos yeux en une culture de la mort." L'archevêque a déclaré qu'environ 29 000 avortements ont lieu chaque année au Belarus, alors que le pays est également confronté à une "profonde crise démographique." "Par conséquent, nous ne pouvons pas permettre l'approche de l'avortement adoptée dans l'Union européenne, qui sera un génocide de notre peuple", a-t-il déclaré.

    * Le cardinal argentin Sandri, âgé de 77 ans, est préfet de la Congrégation du Vatican pour les Églises orientales depuis 2007. Il s'est exprimé au cours de la Divine Liturgie offerte dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome par l'archevêque Cyril Vasiľ, évêque éparchial de l'éparchie catholique slovaque de Košice.

  • Le latin proscrit à Saint-Pierre de Rome?

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    30 juin, 2021

    Saint-Pierre de Rome : on célébrera en vernaculaire, haro sur le latin

    L’étau se resserre sur la “Messe en latin” à la basilique Saint-Pierre de Rome. Le blog éponyme, Missa in latino, vient de publier la lettre envoyée au nom du cardinal archiprêtre de la basilique, le cardinal Mauro Gambetti, par le secrétaire de ce dernier, Mgr Franco Camaldo.

    Cette lettre indique que dès ce jour, fête de saints Pierre et saint Paul, les messes célébrées dans la basilique seront (c’est un ordre) en italien,  et les lectures et prières des fidèles « dans les différentes langues vivantes ». Le latin n’est conservé que pour le Kyriale et le Pater noster.

    L’office « pourra » être célébré en italien, quoique sur la mélodie grégorienne, seuls l’Hymne, l’Antienne, le Benedictus, le Magnificat et le Pater étant alors conservés en latin, et ce dès que les livrets ad hoc auront été imprimés.

    L’impression générale laissée par la lettre est celle d’une chasse ouverte contre le latin. On voit mal d’ailleurs comment, dans ce cadre voulu par le tout jeune cardinal nommé par le pape François, la liturgie tridentine pourrait trouver sa place dans la basilique Saint-Pierre.

    Ci-dessous, ma traduction de travail de la lettre de Mgr Camaldo.

    La lettre de Mgr Camaldo aux chanoines du chapitre,
    portée à l'attention du public par Missa in Latino

    Vatican, le 28 juin 2021 
    Vigile de la solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul
     
    Chers Confrères 
     
    Lors de la réunion du Chapitre du 9 juin, un certain nombre d'idées, d'évaluations et de mesures à prendre en conséquence ont émergé concernant les célébrations du Chapitre dans notre basilique vaticane. 
     
    Compte tenu de ce qui a été proposé et après mûre réflexion, Son Éminence le Cardinal Archiprêtre me charge de communiquer ce qui suit : 
     
    À partir du 29 juin, les célébrations eucharistiques capitulaires suivront la procédure déjà en vigueur lors des célébrations papales, à savoir : la Sainte Messe sera célébrée en italien, les lectures et la prière des fidèles dans les différentes langues vivantes, et les parties fixes - Kyrie, Gloria, Sanctus, Pater et Agnus - en latin. Pour les hymnes, le préfet de la chapelle musicale et le chef de chœur décideront de la meilleure façon de procéder. Par la suite, la célébration de la Liturgie des Heures pourra également être célébrée en italien, en conservant la mélodie grégorienne, et en conservant certaines parties en latin : Hymne, Antienne, Benedictus, Magnificat et Pater : mais cela se fera dans un avenir proche, en tenant compte du temps nécessaire à la préparation des livrets.
     
    Il faudra réfléchir plus avant quant à la possibilité et aux modalités de mise en œuvre des rendez-vous quotidiens de la prière ligurgique par les membres du Chapitre : concélébration de la Sainte Messe à 7h30 suivie de la récitation des Laudes, et de même concélébration de la Sainte Messe à 17h00 suivie de la récitation des Vêpres. Ces célébrations - naturellement dans le style le plus sobre - pourraient avoir lieu dans la chapelle du Chœur, avec la participation des fidèles également.
     
    Son Éminence convoque également l'Assemblée des chanoines du Vatican pour le mercredi 7 juillet à 16h30, précédée de la célébration des vêpres (à la manière de Tierce du dimanche), dans la chapelle du chœur. 
     
    Je profite de l'occasion pour vous présenter mes meilleurs vœux pour la solennité de saint Pierre et mes salutations les plus cordiales. 
     
    Monseigneur Franco Camaldo
    Secrétaire
  • La Hongrie : un modèle pour régénérer l’Europe ?

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    Katalin Novác.jpgLu sur le site web Kath.net aujourd’hui : Le nombre de mariages et de naissances augmente, les divorces et les avortements se font plus rares. Le gouvernement hongrois offre un vaste système d'aide aux familles.

    « Budapest (kath.net/LifeSiteNews/jg)

    La politique familiale hongroise des dix dernières années est l'une des plus réussies d'Europe. La clé du succès est que le mariage, fonder une famille et avoir des enfants n'ont pas de désavantages financiers ou sociaux, a déclaré Balázs Molnár, vice-président de l'Institut Maria Kopp pour la démographie et la famille lors du « Dialogue transatlantique », un événement du Réseau politique pour la Valeurs Valeurs).

    Le nombre de mariages a augmenté, il y a moins de divorces, plus de naissances, moins d'avortements, plus de familles vivant dans leur propre maison. Le rôle des mères et des grands-parents est mieux reconnu par la société.

    Les chiffres parlent d'eux-mêmes. La fécondité est passée de 1,25 enfant par femme à 1,55 entre 2010 et 2020. Le nombre de naissances vivantes a augmenté de 2,1%, le nombre d'avortements a presque diminué de moitié. Le nombre de mariages est supérieur de 89,5% et le nombre de divorces a diminué de 57%. 90 pour cent des jeunes veulent des enfants, 43 pour cent veulent au moins deux, 18 pour cent trois enfants ou plus. Dans le même temps, la proportion de femmes qui ont un emploi est passée de 54,6 à 67 %. Tous les chiffres se réfèrent à la période de 2010 à 2020.

    Molnár a souligné dans sa présentation que la politique familiale hongroise n'est pas seulement axée sur les enfants, mais fournit également un vaste système de soutien familial. La Hongrie fournit un soutien financier aux couples de jeunes mariés et aide les familles à obtenir des prêts hypothécaires. L'impôt sur le revenu diminue avec le nombre d'enfants, de sorte que de nombreuses familles avec trois enfants ou plus ne paient plus d'impôt sur le revenu.

    Il existe également une aide gouvernementale pour l'achat de voitures plus grandes pour les familles nombreuses et un soutien financier pour les mères qui s'occupent de leurs jeunes enfants. Il existe des garderies, mais aussi un système dans lequel les grands-parents s'occupent des petits-enfants lorsque la mère travaille à l'extérieur du foyer.

    Le Réseau Politique pour les Valeurs est un réseau international d'hommes politiques et de décideurs qui s'engagent à protéger la vie, la famille classique et les libertés fondamentales. Les dialogues transatlantiques ont lieu mensuellement. Le dernier événement en juin a réuni des représentants de 22 pays d'Europe, d'Amérique du Nord et du Sud. »

    Ref.La politique familiale de la Hongrie au cours des dix dernières années a été couronnée de succès

    Trop beau pour être vrai ?

    JPSC

  • France : le vote de la loi bioéthique

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    De gènéthique.org :

    La France se dote d’une 4ème loi dite « bioéthique »

    Publié le 29 Juin, 2021

    C’est à 18h30 ce mardi 29 juin, après une bonne heure de discussion et d’explication de vote, que les députés ont adopté le projet de loi bioéthique par 326 voix contre 115.

    Ce vote intervient après 2 ans de débat parlementaire, 62 réunions, 160 heures de débat en commission spéciale, 149 heures de débat en séance publique, 12 700 amendements déposés, et 714 amendements adoptés, rappelle le président de séance.

    Le texte adopté est le même que celui voté en 3ème lecture par l’Assemblée nationale (cf. Projet de loi bioéthique adopté en 3ème lecture à l’Assemblée nationale : « la belle affaire, c’est une supercherie » ; [Infographie] : Les enjeux du projet de loi de bioéthique voté par les députés en 3e lecture  ).

    La majorité se félicite

    Tandis qu’Adrien Taquet, représentant du gouvernement, qualifie le projet de loi de « mesure emblématique », de « moment historique », de « progressisme » qui a gardé le sens des limites, Coralie Dubost (LREM), rapporteur de la commission spéciale, n’hésite pas à encenser le texte qui, selon elle, « place la vie en cours et la vie à venir en tête » et qui consacre le « projet » parental, et « l’amour ». Emmanuelle Ménard (NI) qui a défendu une motion de rejet du texte pour la troisième fois, rectifie le tir, et dénonce un texte qui satisfait le « désir de l’adulte », qui entre dans une « logique marchande », qui dépeint un « monde glacial » où l’embryon est « une matière première ». Elle explique que ce texte annonce aussi « l’éthique » de demain : la PMA post mortem, la PMA pour les transgenres, la GPA. Enfin, on peut aussi citer Patrick Hetzel (LR), qui contrebalance l’engouement de la majorité : « le projet de loi bioéthique franchit des lignes rouges éthiques »« Il ne remplit pas son rôle de régulateur », il est « d’inspiration scientiste »« il menace l’espèce humaine », l’animal et l’environnement sont désormais mieux protégés dénonce-t-il. Et il s’insurge : « Vous avez refusé d’inscrire des valeurs humaines fondamentales » : « le refus de toute forme d’eugénisme », ou encore « l’interdiction de la GPA ».

    La sélection des embryons en éprouvette rejetée, une déception affichée

     Mais Coralie Dubost, soutenue par Philippe Berta (Modem), rapporteur d’une partie du texte, restent sur leur faim. Philippe Berta manifeste sa déception de ne pas avoir vu le DPI-A[1] (c’est-à-dire la recherche des anomalies du nombre de chromosomes chez les embryons en éprouvette) légalisé. « Ne pas accompagner la FIV[2] du DPI-A est désespérant […] La France était pionnière en matière de fécondation in vitro, maintenant elle est dernière » explique-t-il. Il se défend de tout « eugénisme », pour lui l’objectif est d’éviter tout « traumatisme psychique et physique » chez les femmes faisant des FIV, non de viser la « sélection du bébé parfait ». Il assure qu’il s’agit seulement de faire naître « des enfants vivants et indemnes de pathologies ». Il avoue donc d’une certaine façon que ce test réaliserait bien un tri entre les embryons non trisomiques qui sont considérés comme indemnes de pathologies, des embryons trisomiques, qui eux seront écartés, jetés…

    Coralie Dubost en profite pour donner une interprétation partiale du rejet du DPI-A par les parlementaires : Le DPI-A « n’a été ni proscrit ni autorisé par le Parlement ». Le gouvernement a opté pour le lancement d’un programme hospitalier de recherche clinique pour tester les effets de ce test sur le taux de naissance des bébés conçus par FIV. Elle s’inquiète du fait que « pour le CHU de Montpellier […] il ne leur aura pas moins fallu que 7 années pour faire valider ce fameux projet ». Autrement dit, elle dénonce la longueur de ce programme de recherche, et demande que celui-ci ne « tombe pas dans les limbes administratives ». Elle en appelle à la responsabilité du premier ministre afin que cet engagement soit respecté.

    Application expresse de la loi bioéthique

     Adrien Taquet annonce que l’application de cette loi se fera au plus vite. Les textes d’application ont même été travaillés en parallèle des débats… ce qui montre au passage que tout était joué d’avance, et que le gouvernement a peu de considération pour le travail parlementaire… L’objectif dit-il : « que des femmes puissent entrer en processus de PMA dès la fin de l’été » une fois la loi promulguée. Une manière de s’assurer que le 1er bébé né par PMA sans père naisse pendant la campagne présidentielle… On perçoit mal dans cette instrumentalisation la notion de dignité censée régner dans les lois bioéthiques…

    [1] Diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies

    [2] Fécondation in vitro

  • Inde : des familles chrétiennes expulsées de leurs villages par les castes hindoues en Odisha

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    En Odisha, des familles chrétiennes expulsées de leurs villages par les castes hindoues

    29/06/2021

    Plusieurs agences et sites chrétiens d’information alertent sur des tensions ciblant la minorité chrétienne dans les villages aborigènes du district de Rayagada, dans l’État d’Odisha, dans l’est de l’Inde. Forcées de fuir leurs maisons sous les menaces et les attaques des villageois hindous, treize familles chrétiennes ont trouvé refuge dans la jungle avoisinante au cours de ces dernières semaines. Les photographies prises sur les lieux par des témoins montrent un campement de fortune et des abris sommaires, à la merci des pluies de mousson.

    En août 2017, des chrétiens du nord-est de l’Inde manifestent à New Delhi contre l’interdiction de l’enterrement d’une femme catholique à Manipur.

    Dans ce district de l’Odisha, les tensions auraient débuté en novembre dernier, lorsque deux familles chrétiennes du village de Chichinga ont été ostracisées par les hindous dominants en raison de leur religion et sommées de quitter leurs maisons. Plus récemment, six familles chrétiennes d’un autre village, Sikarpai, ont également été la cible d’attaques orchestrées par les habitants issus des hautes castes hindoues. Ces derniers se sont opposés au déroulement d’un mariage chrétien, puis ont prohibé l’accès du puits commun aux femmes chrétiennes et ont interdit à la minorité de pratiquer les rites chrétiens dans le village. « Malgré les menaces, ces chrétiens restent fermes dans leur foi qu’ils exercent depuis quatorze ans », a commenté le père Purushottam Nayak, de l’archidiocèse de Cuttack-Bhubaneswar, à l’agence catholique Ucanews. Fin mai, les six maisons des chrétiens de Sikarpai ont été vandalisées et endommagées, poussant les victimes à fuir et à trouver refuge dans la jungle. D’après le site d’information Morning Star News, qui alerte sur les atteintes aux droits de l’homme visant les chrétiens, ces familles ont été rejointes par cinq autres du village avoisinant de Kotlanga, où les chrétiens ont également été victimes, le 7 juin, de menaces proférées à leur encontre.

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  • Dijon : vers une guerre liturgique ?

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    D'Odon de Cacqueray sur le site de l'Homme Nouveau :

    Dijon, préface d'une nouvelle guerre liturgique ?

    Dijon, préface d'une nouvelle guerre liturgique ?

    Après 23 ans de présence dans le diocèse de Dijon, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (1) n’y est plus la bienvenue. Mgr Minnerath, archevêque du lieu, a signifié le 17 mai aux prêtres et à leur supérieur l’abbé Benoit Paul-Joseph qu’il se passerait de leurs services à partir du mois de septembre. L’association des « Amis de la basilique de Fontaine-lès-Dijon »(2) a été avertie de son côté qu’elle n’aurait plus de raison d’être une fois les prêtres partis. 

    En choisissant de ne pas renouveler la collaboration qui existe depuis 1998, l’évêque est dans son droit. Des fidèles attachés à la célébration de la forme extraordinaire du rite romain (FERM), assurée par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP), ont été tout de même surpris par cette annonce. Il est rare qu’un diocèse s’estime assez riche en prêtre pour se passer des services de certains d’entre eux. Pourquoi Mgr Minnerath a-t-il pris cette décision ? Il n’avait jusqu’ici jamais eu à se plaindre des prêtres présents, il les a même remerciés à plusieurs reprises pour le ministère qu’ils effectuaient. Alors quels sont les dessous de cette éviction ?

    De nombreux commentaires d’incompréhension ont été postés sur la page Facebook du diocèse suite à l’annonce du départ des prêtres de la FSSP. Ces derniers, dans leur lettre d’information du mois de juin à destination de leurs fidèles dijonnais, parlent d’une décision « profondément injuste » et s’étonnent de l’absence de concertation préalable. Une première réunion est organisée le 28 mai entre l’évêque et des fidèles, les prêtres n’y sont pas conviés. Il en ressort beaucoup de flou, les fidèles présents ont eu le sentiment d’être reçus mais pas écoutés. Ils déplorent les réponses évasives à leurs questions. Les premiers articles de presse publiés sur le sujet suscitent un premier communiqué public sur le site du diocèse, le 8 juin dernier. Le diocèse (il n’y a pas de signature) y explique que la mutation d’un des prêtre, l’abbé Paris, « a poussé le diocèse à assurer désormais le ministère auprès du groupe de fidèles attachés au Missel dit de Saint Pie V. » La Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre proposait pourtant de remplacer l’abbé sortant. Le même communiqué précise que les célébrations de la messe dans la forme extraordinaire du rite romain, et l’accès plus général à tous les sacrements, continueront par le biais de prêtres diocésains. Pour les autres services (catéchisme, scoutisme, aumôneries diverses, patronages, etc.), les fidèles sont invités à se tourner vers les paroisses voisines. Dans sa conclusion, le diocèse précise : « Le fait de confier maintenant les fidèles à des prêtres diocésains ne fera que renforcer leur communion avec l’Église diocésaine »,  étant précisé que « le changement proposé par le diocèse n’a pas d’autre but que de renforcer l’unité ecclésiale dans le respect des sensibilités légitimes. » L’incompréhension grandit chez les fidèles qui ignoraient jusqu’alors que leur communion avec l’Église diocésaine n’était pas suffisante. Le choix liturgique de ces fidèles est-il réellement respecté ? Certains d’entre eux nous ont confié leurs doutes à ce sujet. Ils soulèvent d’ailleurs des questions importantes : dans quelle mesure des prêtres diocésains, que chacun sait déjà très occupés, vont-ils pouvoir assurer en plus de leurs missions habituelles celles que remplissaient les prêtres de la FSSP ? Obliger des prêtres qui n’ont pas l’habitude de célébrer la messe dite de saint Pie V va-t-il permettre un déploiement de la liturgie similaire à celui assuré par les prêtres de la FSSP ? 

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  • Fin du sacré, fin de la civilisation ?

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    Un échange entre Michel Onfray et Patrick Buisson où il est question de la perte du sacré et de la spiritualité :

    Fin de civilisation ?  Sur le même sujet, un commentaire de Gérard Leclerc extrait du site web de "France Catholique" :

    "Le cardinal De Kesel, archevêque de Bruxelles-Malines, vient de publier un essai sur la situation des chrétiens dans une société qui n’est plus chrétienne (Foi & religion dans une société moderne, Salvator). Faute de l’avoir lu, je ne me permettrai pas d’interpréter sa pensée. Je m’interroge néanmoins sur l’analyse qu’il peut faire de cette société. S’il lui accorde des crédits, quels sont-ils ? Peut-être ses jugements sont-ils accordés à la complexité du monde actuel. Mais je me pose tout de même une question. Signale-t-il le basculement spirituel, moral, d’une civilisation qui, de chrétienne, est devenue a-chrétienne ? Un Chesterton, un Bernanos étaient particulièrement sensibles à un tel basculement, car pour eux, un monde qui avait perdu le sens de Dieu, était mûr pour les pires déviations.

    Athéisme et christianisme

    Ce qui me frappe, aujourd’hui, c’est que ce sont le plus souvent des non-chrétiens, ou des gens éloignés de la pratique religieuse, qui se montrent les plus attentifs au caractère judéo-chrétien de notre civilisation et à la perte irréparable que constitue le naufrage de cet héritage. Le cas de Michel Onfray est particulièrement significatif. Il a commencé sa carrière philosophique à l’enseigne d’un athéisme revendiqué et d’une déconstruction du christianisme. Et voilà qu’il déclare dans Le Figaro du 18 juin : « Je regrette le déclin de la civilisation judéo-chrétienne, je me bats pour elle.  » . De ce déclin, il nous offre une analyse qui fait plus que froid dans le dos et qui devrait singulièrement alerter tous ceux qui, du côté chrétien, chantent les louanges de notre bel aujourd’hui. Le mieux est de le citer longuement.

    «  La fin du sacré tuile avec la prochaine civilisation qui sera probablement post-humaniste. Rien ne pourra moralement interdire son avènement qui s’effectue avec d’actuelles transgressions qu’aucune éthique, aucune morale ne saurait arrêter. L’intelligence artificielle qui crée des chimères faites d’humain et d’animaux, la marchandisation du vivant, l’abolition de la nature naturelle au profit de l’artifice culturel, constituent une barbarie qui, un jour, sera nommée civilisation, car toute civilisation nouvelle est dite un jour barbare par les témoins de ceux qui voient la leur s’effondrer. Nous sommes dans le temps nihiliste du tuilage qui tuile la décomposition et le vivant (…). Eu égard à ce qui nous attend, et en regard de l’idéologie “woke“ qui travaille à l’avènement de ce nouveau paradigme civilisationnel, bien sûr que je regrette la civilisation judéo-chrétienne. Pour l’heure, je me bats pour elle.  »

    Le rôle des non-chrétiens

    Voilà qui contraste avec les complicités des chrétiens qui saluent sans regrets «  feu la chrétienté  ». Faut-il donc un non-chrétien pour mesurer les dégâts irréversibles d’une mutation de civilisation ? Peu importe que je sois en désaccord avec Michel Onfray sur la cause de ce décrochage. Cause qu’il attribue à une Renaissance qui annoncerait les Lumières. Érasme et Pic de la Mirandole sont des génies chrétiens qui attestent combien l’humanisme post-médiéval ne va pas sans un ressourcement aux origines chrétiennes. Fides et ratio marchent de concert. Mais le problème actuel n’est pas là. Il réside dans une déshumanisation consécutive à une déchristianisation. « Ôtez le surnaturel, écrivait Chesterton, et il ne reste plus que ce qui n’est pas naturel. »

    JPSC

  • Les catholiques traditionnels vont connaître des temps difficiles

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    La Lettre de Paix liturgique (lettre 805 du 28 Juin 2021) :

    LES ENNEMIS DE SUMMORUM PONTIFICUM VEULENT LA GUERRE 

    « Vous allez avoir un nouveau Motu proprio dans les prochains jours ou semaines », a dit le 26 juin Mgr Minnerath, archevêque de Dijon aux fidèles de la messe traditionnelle venus manifester devant l’évêché leur mécontentement. » Mais avant même la parution de ce texte, si tant est qu’il soit bien publié, les témoignages sur les intentions des ennemis du précédent motu proprio, celui de Benoît XVI se multiplient :

    . Ainsi, le Cardinal Parolin, Secrétaire d’État, a affirmé devant un groupe de cardinaux : « Nous devons mettre fin à cette messe pour toujours !»

    . Et Mgr Roche, nouveau Préfet de la Congrégation du Culte divin, a expliqué en riant à des responsables de séminaires de Rome et des membres de la Curie, tous anglophones : « Summorum Pontificum est pratiquement mort ! On va redonner le pouvoir aux évêques sur ce point, mais surtout pas aux évêques conservateurs ».

    Il faut par ailleurs savoir que Mgr Minnerath, qui a ouvert les hostilités contre la communauté traditionnelle de Dijon, est membre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et se retrouve de ce fait tous les mois à Rome, immergé dans les milieux de la Curie qui ont préparé l’offensive contre Summorum Pontificum.  

    Le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI de 2007 était un compromis qui établissait ingénieusement une coexistence entre la messe de Paul VI et la messe tridentine, autrement dit, c’est vrai, entre l’eau et le feu. Il reste que la paix instaurée a été largement plébiscitée par le peuple chrétien, qu’il assiste ou pas à la messe ancienne, comme l’on démontré tous nos sondages.

    On sait, depuis que le pape en a parlé à la Conférence des Évêques d’Italie le lundi de Pentecôte, que le texte nouveau réduira la possibilité des prêtres diocésains de célébrer la messe traditionnelle. En outre, des mesures devraient intervenir pour conduire les prêtres des instituts Ecclesia Dei à célébrer aussi la messe nouvelle et pour faire entrer tant cette messe nouvelle que le magistère conciliaire dans la formation donnée dans les séminaires de ces communautés.

    Les partisans de la réforme liturgique ont pris conscience de l’importance du monde traditionnel

    L’exaspération, qui anime les partisans de la réforme liturgique devant l’opposition qu’ils ont rencontrée depuis l’origine, a été ravivée avec l’arrivée du pape François. Elle ne cesse de croître au fur et à mesure que le temps passe et que le pontificat va logiquement vers son achèvement : il faut en finir au plus vite avec cette opposition au Concile à laquelle le pape Benoît XVI avait donné un espace de liberté liturgique.

    L’offensive a été menée par un groupe de pression à la Curie et chez les évêques italiens qui s’est employé à faire comprendre aux décideurs romains que les deux messes en présence, la messe traditionnelle et la messe nouvelle, représentaient deux états doctrinaux incompatibles : celui de Vatican II et celui d’avant Vatican II. La grande idée d’Andrea Grillo, professeur de liturgie à l’Université romaine Saint-Anselme, est que Summorum Pontificum a introduit un état « d’exception liturgique » aberrant, qui met la liturgie traditionnelle et la liturgie nouvelle sur un pied d’égalité, ce qui est monstrueux et insupportable*.

    En outre, ces conciliaires purs et durs ont fini par comprendre que le monde traditionnel, avec ses prêtres, ses fidèles, ses œuvres, ses écoles, qu’ils affectaient de considérer comme marginal et méprisable, représente en réalité un poids non négligeable, d’autant que le monde conciliaire quant à lui s’épuise et s’étiole toujours plus.

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  • Benoît XVI fête aujourd'hui ses 70 ans de sacerdoce

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Les 70 ans de sacerdoce de Benoît XVI « pourrait se résumer par le mot abandon »

    28/06/21

    À l’occasion du 70e anniversaire de sacerdoce de Benoît XVI ce mardi 29 juin Christophe Dickès, historien et journaliste, revient pour Aleteia sur cet anniversaire symbolique. "Par sa vie de prêtre mais aussi par son œuvre de théologien, Joseph Ratzinger a témoigné de sa profonde espérance", explique-t-il à Aleteia.

    L’anniversaire d’une ordination sacerdotale, sonne, pour tout prêtre, comme un anniversaire de mariage. Âgé de 94 ans, Benoît XVI fête ce mardi 29 juin son 70e anniversaire de sacerdoce, soit des noces de platine avec le Seigneur. « Il est très difficile de résumer 70 ans d’une vie de sacerdoce », reconnaît auprès d’Aleteia Christophe Dickès, historien, journaliste et auteur de plusieurs ouvrages dont Le Vatican, vérités et légendes et L’héritage de Benoît XVI. D’après lui, le grand professeur et l’immense intellectuel qu’est Benoît XVI ne doit pas occulter le fait que la prêtrise « était réellement au centre de son existence ». Entretien.

    Aleteia : Quel regard portez-vous sur les 70 ans de sacerdoce de Benoît XVI ?
    Christophe Dickès : Il est très difficile de résumer 70 ans d’une vie de sacerdoce. S’il fallait choisir un mot, je pense que ce serait celui d’abandon. Joseph Ratzinger avait l’intime conviction que Dieu voulait quelque chose de lui. Mieux, qu’Il « attendait » quelque chose de lui et que cela passait par la prêtrise. Une anecdote qui peut paraître futile mais qui l’a marquée le jour de son ordination : alors que le cardinal Faulhaber lui posa les mains sur sa tête au moment de son ordination, un oiseau s’envola du Maître Autel puis se mit à chanter. Sans tomber dans la superstition, il y vit un signe, « une exhortation d’En-Haut » comme il a pu l’écrire.

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