Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO - Page 72

  • Mai et août 2025 : retraites de Saint Ignace en Belgique (FSSP)

    IMPRIMER

    unnamed.jpg
    Retraites de Saint Ignace en Belgique (FSSP)
     
    « Les Exercices [spirituels] sont un don que l’Esprit du Seigneur a fait à l’Église tout entière : (…) instrument précieux et efficace pour la croissance spirituelle des âmes, pour leur initiation à la prière, à la méditation, dans ce monde sécularisé où Dieu semble absent. À une époque comme celle d’aujourd’hui, où la confusion et la multiplicité des messages, la rapidité des changements et des situations rendent particulièrement difficiles, à nos contemporains, de mettre de l’ordre dans leur vie et de répondre avec décision et joie à l’appel que le Seigneur adresse à chacun de nous, les Exercices Spirituels représentent une voie et une méthode particulièrement précieuses pour chercher et trouver Dieu, en nous, autour de nous et en chaque chose, pour connaître sa volonté et la mettre en pratique. »
    - Benoît XVI
     
    L’Œuvre des Retraites du district de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre organise cette année en Belgique et à proximité de la Belgique deux retraites selon les Exercices spirituels de Saint Ignace :
     
    Une pour femmes (du lundi 26 au samedi 31 mai), à The-le-Château (BE)
     
    Une pour hommes (du lundi 18 au samedi 23 août), à l’abbaye de Wisques (FR, environ 2h30 de route depuis Bruxelles)

  • RDC : 70 personnes ont été retrouvées décapitées dans une église

    IMPRIMER

    De Serge Ouitona sur Afrik.com :

    RDC : découverte macabre de plus de 70 corps de civils massacrés à Lubero

    Un nouveau massacre a été découvert dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Plus de 70 corps, dont ceux de femmes, d’enfants et de personnes âgées, ont été retrouvés vendredi 14 février dans une église du village de Maiba, situé dans le groupement Manzya, à une quarantaine de kilomètres de Vuyinga. Ce crime est attribué aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF, un groupe affilié au groupe État islamique), selon des sources locales.

    Selon le comité local de protection communautaire, les victimes ont été enlevées dans la nuit du 11 au 12 février 2025. Elles ont été ciblées et emmenées loin de leur village avant d’être exécutées à l’arme blanche dans une église de la Communauté baptiste au centre de l’Afrique (CBCA) à Kasanga, non loin de Maiba.

    Un territoire sous haute insécurité

    Vitwamba Vianney, coordonnateur du comité local de protection communautaire, dénonce l’inaction des autorités et souligne l’absence de l’armée congolaise dans cette zone : « 70 personnes ont été portées disparues (…) Leurs corps viennent d’être découverts dans une église. La zone n’est pas contrôlée par les forces du gouvernement ».

    Depuis plusieurs mois, le territoire de Lubero est en proie à une recrudescence de la violence. Alors que la région est déjà impactée par la rébellion du M23, l’activisme des ADF dans les chefferies de Baswagha et Bapere ne cesse d’aggraver la situation. Les autorités politico-administratives tardent à réagir face à cette tragédie, malgré les appels répétés des forces vives de Vuyinga et des environs qui réclament un renforcement des troupes gouvernementales appuyées par l’armée ougandaise.

    Un appel urgent à l’action

    Face à cette situation dramatique, la société civile exige l’ouverture immédiate d’une enquête pour identifier les responsables et juger les auteurs de ce massacre. Elle recommande également le déploiement urgent des Forces armées de la RDC (FARDC) dans la région afin de protéger les populations civiles et mettre un terme aux exactions des groupes armés.

    Ce nouveau drame vient alourdir un bilan déjà catastrophique : en six mois, plusieurs centaines de civils ont été tués dans la région par les rebelles ADF.

  • Jacinta et Francisco Marto, voyants de Fatima (20 février)

    IMPRIMER

    Résultat de recherche d'images pour "jacinta marto"

    D'Evangile au Quotidien :

    Saints Jacinta et Francisco Marto
    Voyants de Fatima

    Jacinta de Jesus Marto, la plus jeune des visionnaires des apparitions de Notre-Dame de Fatima, en 1917, avec son frère Francisco Marto et leur cousine Lúcia dos Santos, est née le 11 mars 1910 à Aljustrel au Portugal. Elle est la  fille légitime de Manuel Pedro Marto et d’Olímpia de Jésus. Le 19 mars, elle reçoit le sacrement du baptême à l’église paroissiale de Fatima.

    De  caractère joyeux et insouciant, elle aime à danser - ce qu'elle fait avec grâce - et ce jusque dans la prison de Vila Nova de Ourém ! Très marquée par la vision de l'enfer (montré lors des apparitions de  Fatima), elle s'attache spécialement à prier et à se sacrifier pour la conversion des pécheurs. Elle redit souvent la prière enseignée par Notre Dame et elle invite son frère et sa cousine à prier « pour sauver les âmes de l'enfer ».

    Le 13 octobre 1917, un ecclésiastique lui demande de prier pour le Saint-Père. Elle lui demande qui est le Saint-Père, et dès lors, à chaque prière ou sacrifice, elle ajoute « …et pour le Saint-Père ». Après chaque chapelet, elle ajoute trois Ave pour lui. Elle aurait tant aimé le voir ! « Beaucoup de personnes viennent ici, dit-elle, mais jamais le Saint-Père ». À deux reprises, elle aura une vision du pape Benoît XV, priant et souffrant.

    Elle tremble devant la perspective de la deuxième guerre mondiale « pire encore que la première » (apparition du 13 juillet 1917) qui arrivera si l'on n'écoute pas les  demandes de la Vierge, et dont les horreurs lui paraissent présentes. « Tant de gens qui vont mourir. Et presque tous vont en enfer ! Beaucoup de maisons seront détruites et beaucoup de prêtres tués ».

    Ainsi offre-t-elle généreusement ses sacrifices : repas donnés aux brebis, puis aux pauvres - support des visiteurs qui la questionnent - mauvais  traitements, moqueries - maladie et séparation des siens. Elle dit aussi : « J'aime tellement le Cœur Immaculé de Marie. C'est le Cœur de notre petite maman du Ciel ! » Et elle chante sur des airs à elle : « Doux cœur de Marie, soyez mon salut ! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs, sauvez les âmes de l'enfer ».

    Elle regrette de ne pouvoir communier à ces intentions. Devant partir à l'hôpital, elle fait ses dernières recommandations à Lucie, inspirées des messages de la Vierge, et elle annonce qu'elle ira dans deux  hôpitaux, non pas pour guérir mais « pour souffrir davantage » et qu'elle mourra « toute seule ».

    Lire la suite

  • François, le plus jeune des bienheureux

    IMPRIMER

    Les bienheureux François et Jacinthe sont fêtés aujourd'hui. Mais qui entend encore le message de Fatima?

    FRANÇOIS, CONSOLATEUR  DES CŒURS DE JÉSUS ET DE MARIE

    UN CŒUR DOUX ET HUMBLE

    Né le 11 juin 1908, François avait donc neuf ans au moment des apparitions de Notre-Dame. De visage toujours joyeux, il était gentil et accommodant avec tous, même au prix de gros sacrifices : « Si d'autres enfants insistaient pour lui prendre quelque chose qui lui appartenait, il disait : “ Garde-le, ça m'est égal ! ” Aux jeux il était assez animé, mais peu d'enfants aimaient jouer avec lui, parce qu'il perdait toujours… Et lorsqu'il avait gagné, si quelqu'un cherchait à le priver de ses droits, il cédait sans résistance, se limitant à dire : “ Tu crois avoir gagné ? Alors, très bien, cela ne me fait rien à moi. ” » (...)

    Il ne faudrait pas croire pour autant qu'il fut sans énergie ou de volonté faible. « Il n'était pas peureux du tout, raconte Lucie. Le soir, il se rendait seul dans n'importe quel endroit obscur, sans difficulté. (…) Il se glissait dans les grottes à la recherche de terriers de renards, de lapins, de genettes, etc. » (…)

    Lire la suite

  • L'Europe doit se redécouvrir pour faire face aux grands défis (cardinal Parolin)

    IMPRIMER

    D'Almudena Martínez-Bordiú sur CNA :

    Cardinal Parolin : l'Europe doit se redécouvrir pour faire face aux grands défisbouton de partage de courrier électronique

    18 février 2025

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Vatican, a déclaré que l'Europe doit « se redécouvrir » pour pouvoir faire face aux « grands défis » de la culture, du commerce et des migrations.

    Dans une interview accordée le 15 février au quotidien Eco di Bergamo , le responsable du Vatican a rappelé « l'avertissement de saint Jean-Paul II », que le pape François a également repris : « Europe, retrouve-toi, sois toi-même ».

    Le cardinal a souligné que le Vieux Continent souffre d’une « crise d’idées » qui l’empêche d’affronter l’avenir : « L’Europe a actuellement de bons anticorps pour résister aux crises et aux défis. Mais le problème le plus grave est le manque d’idées pour l’avenir qui lui permettent de répondre avec détermination à la concurrence internationale », a-t-il déclaré.

    Parolin a précisé que cette faiblesse est due au rapport que l’Europe entretient avec sa propre histoire, résultat d’une « peur profonde et en partie justifiée de son passé ». Il a cependant souligné qu’à côté des épisodes sombres de son histoire, « il y a de nombreux moments lumineux ».

    À cet égard, il a fait référence aux débats sur la Constitution européenne, dans lesquels une référence explicite aux racines judéo-chrétiennes du continent a été évitée, prônant une mention générique de son « patrimoine culturel, humaniste et religieux ».

    Selon le cardinal, cela a affaibli la conscience du continent et le sens de l'identité européenne : « Au lieu de construire l'Europe sur ses fondements et ses racines profondes, on a préféré un consensus de valeurs changeant. Mais l'avenir ne peut se construire que sur le passé », a-t-il souligné.

    Même si le cardinal Parolin a déclaré qu’il y avait des raisons de s’inquiéter, notamment face à « l’athéisme pratique, le populisme et l’analphabétisme religieux », il a salué d’autres « phénomènes encourageants » comme l’augmentation des demandes de baptême de la part des jeunes Français. À la lumière de cela, il a exhorté les catholiques à se demander si, avec leur témoignage, leur foi, leur espérance et leur charité, l’Évangile continue à être « un défi ».

    Dans son entretien au journal italien, le secrétaire d'Etat du Vatican s'est également penché sur le cessez-le-feu à Gaza, espérant qu'il soit « permanent et mette fin aux souffrances du peuple palestinien », tant dans la bande de Gaza que « dans le reste de la Palestine ».

    « Il faut maintenant donner des signes d’espoir aux deux parties : aux Israéliens et aux Palestiniens », a-t-il souligné.

    Concernant la situation en Syrie, il a souligné qu’il est « nécessaire de comprendre où nous allons » et d’accompagner « sur le chemin de l’inclusion et de la coexistence harmonieuse ».

    Concernant la guerre en Ukraine, qui a commencé le 24 février, trois ans plus tard, Parolin a affirmé que « les solutions ne devraient jamais être recherchées par des impositions unilatérales », car cela signifierait « piétiner les droits de peuples entiers » et donc « il n’y aura jamais de paix juste et durable ».

    -------------

    Almudena Martínez-Bordiú est correspondante à Rome d'ACI Prensa et d'EWTN.

  • Pourquoi ce mur autour du Vatican ?

    IMPRIMER

    De Paul Vaute, historien et collaborateur de Belgicatho, cet examen critique des prises de position récentes du Pape sur l'immigration et la multiculturalité.

       A l'assourdissant Trump bashing auquel se livre sans nuances l'essentiel de l'establishment politique et médiatique dans nos pays, le pape François se devait d'apporter sa contribution. Après quelques piques lancées çà et là, il a dégainé de manière plus officielle, le 10 février dernier, par une lettre adressée à l'épiscopat des Etats-Unis et rendue immédiatement publique.

       Il y dénonce le lancement sous la nouvelle administration "d'un programme de déportations de masse", "qui identifie de façon tacite ou explicite le statut illégal de certains migrants avec la criminalité" et qui "porte atteinte à la dignité de nombreux hommes et femmes, et de familles tout entières". L'évêque de Rome admet cependant "le développement d'une politique qui réglemente une migration ordonnée et légale", mais on ne voit pas dans l'ensemble du texte où il serait licite de mettre la moindre limite à l'accueil, si ce n'est à l'encontre de "ceux qui ont commis des crimes violents ou graves". Relevons encore que pour le Souverain Pontife, "l'amour chrétien n'est pas une expansion concentrique d'intérêts qui s'étendent peu à peu à d'autres personnes et d’autres groupes" [1].

       Cette dernière phrase est un coup de crosse au vice-président – catholique –   James David Vance. Celui-ci, en effet, a soutenu récemment le point de vue, à vrai dire classique, qui veut que l'amour du prochain "proche" – notre famille, notre communauté – s'impose naturellement à nous, avant celui de nos autres concitoyens, de nos compatriotes et, au-delà, de l'humanité. Propos que d'aucuns ont étrangement interprété comme "niant une dignité à l'étranger, à l'immigré, au sans-papiers" [2]. Etablir une hiérarchie de priorités ne revient évidemment pas à exclure de toute considération ce qui n'est pas cité en premier lieu. Quand Jean-Paul II a intégré à l'enseignement social de l'Eglise "l'option préférentielle pour les pauvres", nul n'en a déduit qu'il fallait désormais "nier toute dignité" à ceux qui ne figurent pas parmi les démunis.

       Principal conseiller de Donald Trump sur la question migratoire – et lui aussi catholique – Tom Homan a répondu à François sur un mode ironique: "Il veut nous attaquer parce que nous assurons la sécurité de nos frontières ? Il a un mur autour du Vatican, n'est-ce pas ?" [3]. L'argument est imparable. L'Etat de la Cité du Vatican a même renforcé discrètement, en décembre 2024, les contrôles pour empêcher les intrusions d'illégaux sur son territoire. Selon Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue de géopolitique Conflits, il en résulte que "le Vatican a la politique migratoire la plus répressive d’Europe" [4]! Mais on peut, on doit aller plus loin dans l'objection.

    Lire la suite

  • Taïwan, prochain point sensible entre le Vatican et la Maison Blanche ?

    IMPRIMER

    D'Edward Condon sur The Pillar :

    Taïwan, prochain point sensible entre le Vatican et la Maison Blanche ?

    17 février 2025

    Les tensions internationales s’intensifient cette semaine alors que la Maison Blanche continue de déployer son programme sur plusieurs fronts de politique étrangère.

    Lundi, le ministère chinois des Affaires étrangères a exprimé sa ferme opposition à une modification de la « fiche d'information » du département d'État américain sur Taïwan, qui a supprimé une affirmation explicite qui disait auparavant : « Nous ne soutenons pas l'indépendance de Taïwan. »

    Bien que ce changement ne renverse pas formellement la politique américaine d’une seule Chine, il a provoqué une réaction violente à Pékin.

    Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié cette décision de « grave recul dans sa position sur les questions liées à Taiwan » qui « contrevient gravement au droit international et aux normes fondamentales des relations internationales ».

    Les États-Unis ont longtemps pratiqué une « ambiguïté stratégique » sur la question de savoir jusqu’où ils iraient pour protéger l’indépendance de facto de Taïwan sans la reconnaître officiellement. Même si cela peut sembler minime, l’abandon de cette ligne de conduite au cours du week-end est probablement la dernière provocation stratégique de l’administration Trump, après qu’elle a déjà exercé une pression douanière sur la Chine dans le but d’obtenir des concessions commerciales.

    Paradoxalement, le Saint-Siège pratique depuis longtemps une sorte de politique inverse de la même ambiguïté stratégique à l’égard de Taiwan, étant l’une des dernières puissances diplomatiques à reconnaître la souveraineté formelle de la République de Chine distincte du gouvernement continental de la République populaire de Chine, tout en laissant son ambassade à Taipei délibérément vide alors qu’il cherche à faire progresser ses relations avec Pékin.

    Et le potentiel d’une danse diplomatique à trois, maladroite mais intéressante, autour de Taiwan entre Washington, le Vatican et Pékin soulève un certain nombre de conséquences potentiellement dramatiques – même si peu d’entre elles pourraient être à l’avantage ultime des objectifs de Taiwan.

    Depuis l'annonce initiale en 2018 de l'accord Vatican-Chine sur la nomination des évêques sur le continent chinois, les observateurs du Vatican se demandent à haute voix ce que l'accord pourrait éventuellement signifier pour les engagements diplomatiques du Saint-Siège envers Taïwan.

    Le Saint-Siège reconnaît le gouvernement de Taïwan depuis 1942 et maintient une ambassade à Taipei depuis lors. En revanche, le Vatican n'a plus de présence diplomatique officielle à Pékin depuis 1951, date à laquelle l'Eglise a été officiellement expulsée du continent par le gouvernement communiste.

    Depuis lors, la réouverture de la Chine est devenue un objectif du service diplomatique du Vatican, probablement à égalité avec le désir de Pékin d'une « Chine unique » réunifiée avec Taïwan.

    En plus d’obtenir une sorte de « normalisation » — même au prix de la sinisation — pour l’Église locale, il est clair depuis longtemps qu’une voie vers une visite papale sur le continent est une ambition chérie du Vatican sous le pape François, le pape étant proche, géographiquement parlant, en 2023 .

    La poursuite de ses ambitions avec Pékin a toutefois eu un coût pour le Vatican, à la fois sur le plan pratique en termes de démarches actuelles de la Chine pour réorganiser l'Église continentale sans l'intervention de Rome, et sur le plan moral, puisque le Vatican est resté soigneusement silencieux face aux violations des droits de l'homme - voire aux actes de génocide - commises par le gouvernement chinois.

    Cela s’est avéré être un point de discorde diplomatique en 2020, sous la première administration Trump, lorsque le secrétaire d’État de l’époque, Mike Pompeo, s’est rendu au Vatican peu après avoir lancé un appel clair en faveur d’une ligne romaine plus dure à l’égard de la Chine et des violations des droits de l’homme.

    Depuis, le Vatican a renouvelé à plusieurs reprises son accord avec Pékin, et a vu sa ligne diplomatique à l'égard de Taïwan évoluer tranquillement au passage.

    En 2021, le South China Morning Post a cité un responsable anonyme du Vatican déclarant que « Taïwan ne devrait pas être offensé si l’ambassade de Taipei est déplacée à son adresse d’origine à Pékin », ce qui a incité le gouvernement taïwanais à insister sur le fait que « les relations amicales entre Taïwan et le Vatican restent solides et que les canaux de communication bidirectionnels restent ouverts et fluides ».

    Malgré cette insistance, les faits montrent que le Vatican commence à se refroidir dans son engagement envers ses partenaires diplomatiques à Taipei.

    Bien que le Saint-Siège ait officiellement préservé ses relations bilatérales complètes avec Taiwan, en dépit de la pression du continent et de ses propres ambitions diplomatiques d'ouvrir une ambassade à Pékin, il n'y a pas eu d'ambassadeur, ou de nonce, à Taiwan depuis les années 1970 - au lieu de cela, la nonciature a été pendant des décennies composée uniquement d'un chargé d'affaires.

    Mais cette représentation a été brièvement remise en question en 2022, lorsque le dernier titulaire a été muté pour devenir nonce au Rwanda sans qu'un successeur n'ait été désigné. Le poste est resté vacant pendant plusieurs mois avant qu'une nouvelle nomination ne soit effectuée.

    Le Vatican a été le seul partenaire diplomatique de Taïwan à ne pas avoir demandé à ce que ce pays soit autorisé à participer aux réunions de l'Assemblée de l'Organisation mondiale de la santé sur la pandémie de coronavirus.

    Bien que Rome ait fait quelques efforts pour compenser sa froideur publique à l'égard de Taipei - en nommant un ancien vice-président taïwanais à l'Académie pontificale des sciences en 2021 - il est devenu de plus en plus clair dans quelle direction souffle le vent du Vatican à travers le détroit de Taïwan, même si rompre officiellement les liens avec Taïwan représenterait un recul trop public pour que Rome l'envisage sérieusement.

    À l’inverse, certaines sources proches du Secrétariat d’État du Vatican ont suggéré que, du seul point de vue de la diplomatie vaticane, une prise de contrôle de Taïwan par la Chine continentale simplifierait en réalité les choses – en supposant qu’elle ne déclenche pas de conflit sanglant.

    La perspective d’un tel conflit est cependant en grande partie ce qui a dissuadé le gouvernement chinois d’agir pour « réunifier » de force ce qu’il considère comme une province rebelle, même si cela est connu pour être une priorité clé du président Xi.

    C'est dans cette situation que l'administration Trump semble s'être engagée de manière provocatrice le week-end dernier, en modifiant la fiche d'information du Département d'État américain.

    Bien sûr, on ne sait pas clairement quels objectifs – s’ils sont spécifiques – l’administration pourrait vouloir atteindre pour et avec Taiwan, ou si le Département d’Etat adopte une nouvelle position, plus agressive et ambiguë, uniquement pour augmenter son capital diplomatique qu’il peut dépenser sur des questions comme le commerce en discussion avec Pékin.

    Mais si cette décision signale un durcissement sincère de la ligne américaine à l'égard de Taïwan, la froideur du Vatican envers son partenaire diplomatique officiel pourrait être signalée publiquement de la même manière que ses relations avec la Chine il y a cinq ans, en particulier compte tenu des récentes tensions publiques entre l'administration Trump et le Vatican.

    La semaine dernière, le pape François a fait une intervention étonnamment directe sur la politique américaine, écrivant aux évêques américains sur ce qu'il a appelé la « crise majeure » de la politique de déportation massive des immigrants illégaux de l'administration Trump, et semblant répondre directement aux commentaires du vice-président catholique JD Vance sur l' ordo amoris et une hiérarchie de qui doit quoi à qui dans la politique et les politiques américaines.

    Cela fait suite aux critiques publiques de Vance à l’encontre de la conférence des évêques américains, qu’il a accusée d’utiliser les fonds du gouvernement pour « gonfler ses résultats financiers » grâce à des subventions à la réinstallation des immigrants.

    Et tout cela a été précédé par la décision de François de nommer un critique notable de l'administration Trump, le cardinal Robert McElory, pour devenir le prochain archevêque de Washington, ce qui, comme The Pillar l'a rapporté précédemment, était en soi une réponse au choix de l'administration pour un nouvel ambassadeur américain auprès du Saint-Siège.

    L’administration Trump s’est montrée, au cours du mois qui a suivi son investiture, disposée à affronter directement les anciens alliés diplomatiques des États-Unis – et ses relations avec le Saint-Siège sont devenues publiquement tendues d’une manière jamais vue depuis l’établissement de relations diplomatiques complètes il y a 40 ans.

    Si la prochaine vague de tensions se produit à propos de Taïwan, personne ne devrait être surpris.

  • "Celui qui fait l’œuvre du Christ doit toujours demeurer avec le Christ"

    IMPRIMER

    st dominic adoring the crucifixion.jpgAujourd'hui, on fête sainte Bernadette Soubirous mais aussi le bienheureux fra Angelico, l'artiste peut-être le plus touchant du Quattrocento. Son oeuvre est un des sommets de l'art où l'artiste nous fait participer à la profondeur de sa méditation.

    Source : http://arts.fluctuat.net/fra-angelico.html

    Prêtre avant d’être peintre, Fra Angelico (de son vrai nom Guido di Pietro) est né en Toscane et entre très jeune dans l’ordre des « Dominicains observants », dont la règle, édictée par saint Dominique, est la pauvreté absolue et l’ascétisme. Il ne sera appelé « Beato Angelico » (Bienheureux Angelico) qu’après sa mort, par Giorgio Vasari, le biographe des peintres de la Renaissance, auteur des Vite.

    Fra Angelico apprend la peinture à Florence, à l’époque où le style « gothique international », mêlant influences du Nord et du Sud de l’Europe, domine. L’art occidental connaît alors un tournant, notamment grâce au peintre Giotto, avec l’adoption des règles de la perspective et d’un certain réalisme des représentations. De nombreux éléments de la peinture médiévale sont cependant encore vivaces dans l’œuvre de Fra Angelico : didactisme, révélation par la lumière qui inonde les êtres et les choses, couleurs exacerbées, thèmes mystiques.

    En 1436, Fra Angelico s’installe dans le nouveau couvent de San Marco à Florence. Placé ainsi dans le centre artistique le plus important d’Europe, Fra Angelico porte à la perfection son art grâce au mécénat des puissants Médicis, qui lui demandent de décorer le monastère. Cet ensemble, ainsi que le Retable de San Marco, aujourd’hui dispersé, est l’œuvre majeure de l’artiste.

    Ayant acquis une renommée internationale, Fra Angelico est appelé à Rome par le pape Eugène IV, pour peindre la chapelle du Saint-Sacrement de la basilique Saint-Pierre. Salué par les plus grands, mais refusant les honneurs en raison de son vœu de pauvreté, Fra Angelico meurt à Rome en 1455, à l’âge de 68 ans. Le peintre a été béatifié par le pape Jean-Paul II en 1984 et proclamé saint patron des artistes.

  • Le bienheureux Fra Angelico, patron des peintres (18 février)

    IMPRIMER
    Fra-angelico-conversion-augustin-Cherb2.jpg

    Fra Angelico, la conversion de Saint Augustin

    Angélique et génial

    Le saint patron des peintres - (Anita Bourdin - Zenit.org)

    Le martyrologe romain fait mémoire, le 18 février, du bienheureux prêtre dominicain, peintre de la Renaissance italienne, Fra Angelico, prêtre (†1455).

    Jean de Fiesole est cet "angélique" peintre dont Jean-Paul II a dit qu'il avait écrit avec son pinceau une "somme" théologique. Il était né à Vecchio, et il reçut au baptême le nom de Guido. Attiré de bonne heure par lavie religieuse, Guido entre chez les Frères prêcheurs à Florence: il reçoit le nom de frère Jean, "Fra Giovanni". Dès lors, il ne cesse de peindre tout en étant économe, vicaire, prieur.

    Il peindra les fameuses fresques du couvent Saint-Marc de Florence, inspirées par les mystères de la vie du Christ, pour les cellules de ses frères dominicains, mais aussi la salle du chapitre, les couloirs, le parvis et le retable de l'autel de l'église. Et l'Annonciation si célèbre devant laquelle on ne saurait passer sans prier la Vierge Marie. Le pape Eugène IV le fit venir à Rome, en 1445, et il lui confia la mission de décorer un oratoire et la chapelle du Saint-Sacrement au Vatican.

    De l'avis de ses frères dominicains, "Fra Angelico" fut un homme modeste et religieux, doux, pieux et honnête. Il s'éteignit à Rome le 18 février 1455 au couvent romain de Sainte-Marie-sur-la-Minerve où son corps repose aujourd'hui. Après sa mort, il reçut le surnom d'"Angelico", pour la beauté de sa peinture inspirée, pour sa bonté, et pour son élévation mystique dans la contemplation des mystères de la vie du Christ.

    Son culte a été confirmé en 1982 par Jean-Paul II qui l'a ensuite proclamé saint patron des artistes et spécialement des peintres, le 18 février 1984, lors du Jubilé des artistes. Pour le bienheureux pape, Fra Angelico a été "un chant extraordinaire pour Dieu": "par toute sa vie, il a chanté la Gloire de Dieu qu'il portait comme un trésor au fond de son coeur et exprimait dans ses oeuvres d'art. Religieux, il a su transmettre par son art les valeurs typiques du style de vie chrétien. Il fut un "prophète" de l'image sacrée : il a su atteindre le sommet de l'art en s'inspirant des Mystères de la Foi".

  • Sainte Bernadette Soubirous (18.2); "Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l'autre."

    IMPRIMER

    bernadette.jpg

    Sainte Bernadette Soubirous[1]
    Décret de la S. Congrégation des Rites[2] sur l'héroïcité de ses vertus

    source : missel.free

    Le 18 novembre 1923 eut lieu dans la salle ducale au Palais du Vatican la cérémonie de lecture solennelle du Décret sur l'héroïcité des verus de la Vénérable Bernadette Soubirous. Cette Cause « intéresse l'univers catholique tout entier » à cause des rapports qui la rattachent au grand fait de Lourdes, et dans une lettre à ses diocésains Mgr. Chatelus, évêque de Nevers, déclare qu'elle est « particulièrement chère au Pape [ancien pélerin de Lourdes], qui en possède tous les détails et en désire le succès ».

    Sur cette question : « Est-il bien établi, dans le cas et pour l'effet dont il s'agit, que les vertus théologales de Foi, d'Espérance et de Charité envers Dieu et le prochain, ainsi que les vertus cardinales de Prudence, de Justice, de Force et de Tempérance et leurs annexes, ont été pratiquées à un degré héroïque ? »

    Lire la suite

  • "Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant" (Bernadette Soubirous)

    IMPRIMER

    Bernadette3.jpgC'est aujourd'hui la fête de sainte Bernadette Soubirous (1844-1879), elle qui déclarait : "C'est parce que j'étais la plus pauvre et la plus ignorante que la Sainte Vierge m'a choisie ".

    "Cette date à été choisie car c’est un 18 février que la Vierge Marie lui dit : « Je ne vous promets de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l’autre. » Bernadette avait 14 ans lorsqu’elle vit pour la première fois la Vierge. Fille aînée d’une famille de meunier que l’arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté, Bernadette SOUBIROUS est accueillie en janvier 1858 à l’Hospice de Lourdes dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire afin de préparer sa première communion. En février 1858, alors qu’elle ramassait du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes. Dix huit Apparitions auront ainsi lieu entre février et juillet 1858. Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette résistera aux accusations multiples de ses contemporains. En juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées. Elle meurt le 16 avril 1879 à 35 ans.

    Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933. Son corps retrouvé intact, repose depuis 1925, dans une châsse en verre dans la Chapelle. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs, se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette." catholique.org

  • Le pape François aux prises avec un système en voie d'effondrement

    IMPRIMER

    D'Andrea Gaggliarducci sur Monday Vatican :

    Le pape François aux prises avec un système en voie d'effondrement

    Selon une logique amorcée après la Seconde Guerre mondiale – vous vous souvenez du Plan Marshall ? – les États-Unis ont créé une agence qui pouvait distribuer l’aide au nom du peuple américain, ce qui était aussi une expression de soft power.

    Au fil du temps, comme c’est souvent le cas, le système est aussi devenu un moyen d’expression politique. Selon l’administration, l’USAID a soutenu des projets qui, à d’autres moments, n’auraient pas bénéficié de son soutien. Mais ce qui inquiète le plus Trump et sa bande de réformateurs, ce sont les dépenses que l’USAID a effectuées de son propre chef, sans beaucoup de discipline ni de contrôle.

    Une bonne partie de l’argent de l’USAID a été consacrée à des projets qui n’étaient peut-être pas réellement vitaux et à des activités qui avaient un but principalement – ​​voire uniquement – ​​sociopolitique .

    Il faut reconnaître que ce n’est pas toujours le cas. En fait, c’est rarement le cas. Parmi les bénéficiaires de l’aide américaine figurent de nombreuses ONG catholiques, dont le travail sur le terrain est incontestable , et parmi elles Caritas Internationalis, la Confédération de toutes les Caritas catholiques du monde, qui – ce n’est pas un hasard – a publié la semaine dernière une déclaration sévère, soulignant à quel point la décision de l’administration Trump met en danger la vie de millions de personnes .

    La déclaration de Caritas Internationalis est vraie dans les faits. Cependant, une réflexion plus large sur le pontificat du pape François s'impose.

    Au cours des siècles, l’Église catholique a toujours travaillé pour assurer son indépendance par rapport à toute aide de l’État . L’Église a créé sa souveraineté avec un État, un corps diplomatique et une organisation qui part des diaconies de la ville de Rome – aujourd’hui rappelées dans la structure des cardinaux diacres – et qui devient la Curie romaine, les fondations pontificales, l’autonomie financière de Propaganda Fide pour aider les missions de manière indépendante. Le Vatican a même un système économique autonome avec une quasi-banque (l’Institut pour les œuvres de religion) créée pour pouvoir transférer de l’argent en toute sécurité.

    Ce système a connu des hauts et des bas.

    Lorsque l'Italie envahit les États pontificaux, l'appareil d'État qui permettait une distribution équitable des richesses fut entièrement détruit. Le Denier de Saint-Pierre devint alors le moyen par lequel les catholiques du monde entier soutenaient l'Église , y compris dans sa structure organisationnelle, afin de ne pas mettre fin à l'œuvre de charité et d'unité qui l'avait toujours distinguée.

    Lorsque le Saint-Siège parvint à se réconcilier avec l'Italie en 1929 et récupéra son territoire, il utilisa l'argent de la compensation pour relancer le système économique. À cette époque, l'IOR fut créée, des fondations et des sociétés furent créées à l'étranger pour acheter et investir dans l'immobilier, et des actifs immobiliers furent réorganisés .

    Tout cela servait deux objectifs : permettre à ceux qui travaillaient au Vatican de vivre dignement, avec des loyers abordables et des supermarchés moins chers ; et permettre au Saint-Siège de faire des bénéfices , en soutenant la structure qui permettait tout cela et en distribuant une partie des bénéfices en aide aux pauvres.

    C'est dans ce sens qu'a été interprétée l'Internationalis in Caritas Internationalis, voulue par Benoît XVI. Face à une Caritas qui semblait de plus en plus se transformer en une organisation occidentale de collecte de fonds, au point de risquer d'accepter des organisations pro-avortement au sein de la Confédération, Benoît XVI a placé celle-ci sous la tutelle du Conseil pontifical  Cor Unum. Il a donné des directives précises sur la manière dont l'aide devait être gérée et a créé une nouvelle gouvernance, d'abord catholique, puis pratique.

    En bref, il y avait une nouvelle philosophie à suivre .

    Ceux qui étaient venus de l'ancienne direction et qui étaient restés à Caritas n'étaient pas d'accord et n'étaient pas contents. Le travail de transition fut long. Et puis, il arriva qu'au moment où les membres de la Confédération des pays du Tiers Monde résistèrent à la pression des membres du Premier Monde et désignèrent un secrétaire général, ce mécontentement explosa.

    Lire la suite