Selon Jean-Marie Guénois, dans le « Figaro », Paolo Gabriele (à l'avant-plan sur la photo), l'auteur présumé du vol de documents dans le bureau de Benoît XVI, n'est sans doute que le maillon d'un réseau de « taupes ».
(extraits) :
L'Évangile raconte que la pièce du Cénacle où se trouvaient enfermés les apôtres le jour de la Pentecôte fut secouée par un étrange tremblement quand «l'Esprit Saint», promis par le Christ, descendit sur eux. Benoît XVI a évoqué ce passage biblique, ce week-end à Rome, mais il est apparu fort «attristé» par un tremblement d'une autre nature. Il est provoqué, au Vatican, par les révélations de lettres confidentielles personnellement destinées au Pape. Elles ont été publiées dans un livre paru, il y a une semaine, en Italie - Sa Sainteté, les papiers secrets de Benoît XVI, par Gianluigi Nuzzi, Édition Chiarelettere - non encore disponible en français. Des lettres et des documents reproduits, in extenso, qui semblent avoir été, en partie, dérobés par son majordome personnel, Paolo Gabriele. Il a été trouvé, en effet selon le Vatican, en possession de «documents illégaux». (…)
À Rome, c'est la consternation. La semaine dernière a été marquée par les révélations contenues dans ce livre. Elles mettent essentiellement en cause la gestion du Vatican par le numéro 2 du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État. Elles ont déjà provoqué, vendredi, le limogeage du président de la banque du Vatican, l'IOR (l'Institut pour les œuvres de religion), un laïc, Ettore Gotti Tedeschi. Puis, cette arrestation - seulement annoncée samedi - de Paolo Gabriele. Sans compter d'autres arrestations qui devraient intervenir cette semaine. Une femme, laïque, fonctionnaire du Vatican, est dans la ligne de mire. Des prélats pourraient être aussi inculpés. Mais pour eux, rien ne devrait filtrer à l'extérieur du Vatican (…).
Lire la suite