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  • Octave pascale en confinement; feuillet du Vendredi de Pâques (17 avril) : Chemin de Lumière, au-delà du Chemin de Croix

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    2020_04_17_11_51_51_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Personnes âgées et COVID-19 : quelle prise en charge des patients vulnérables ?

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    De Léopold Vanbellingen sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique 

    Personnes âgées et COVID-19 : quelle prise en charge des patients vulnérables ?

    16/04/2020

    Tri des patients, refus d'admission en hôpital, isolement strict… : au fil de l'avancement de la crise sanitaire actuelle, se multiplient les questionnements éthiques relatifs à l'accompagnement des personnes à risque. Parmi celles-ci, les personnes âgées figurent évidemment en première ligne.

    L'on pensait dans un premier temps ces enjeux éthiques limités à la question de la priorisation des soins : dans l'hypothèse d'un engorgement des services de soins intensifs, l'âge avancé d'une personne figure en effet en bonne place parmi les critères retenus par les comités éthiques de nombreux hôpitaux, à côté d'autres critères de vulnérabilité, tels que la comorbidité (voy. Bulletin IEB du 19 mars).

    La discussion s'est toutefois rapidement déplacée en amont de la fourniture de soins, au stade de l'admission en hôpital : même en l'absence d'engorgement, et afin d'éviter un tel scénario, d'aucuns préconisent la non-prise en charge pure et simple de patients ayant atteint un âge avancé, quel que soit leur état de santé. De telles situations se sont particulièrement vérifiées chez les personnes résidant en maison de retraite : certains ont ainsi dû faire face à un refus de transfert vers l'hôpital pour y recevoir des soins, notamment respiratoires.

    Ces stratégies soulèvent de graves questionnements éthiques quant à l'accompagnement des personnes âgées et/ou en fin de vie, d'autant plus qu'y sont associées des mesures d'isolement particulièrement drastiques.

    Par ailleurs, dans le cas des patients en fin de vie présentant des symptômes tels qu'une détresse respiratoire, il y a lieu de s'interroger sur le rôle de la sédation. Faisant face à une pénurie de sédatifs habituels (tels que le Midazolam), la France vient ainsi d'autoriser le recours au médicament Ritrovil dans un cadre non-hospitalier, à des fins de sédation palliative – et non de traitement. La Belgique connaît également des défis similaires. De tels médicaments peuvent effectivement offrir un réel apaisement aux douleurs de certains patients en fin de vie, en particulier dans un contexte sanitaire aigu comme c'est le cas aujourd'hui. La délivrance de tels sédatifs – dont les doses sont moins adaptables – nécessite cependant d'être effectuée dans le cadre d'une véritable culture palliative, afin d'éviter tout risque de mort accélérée, voire d'euthanasie déguisée.

    Dans ce contexte, tant vis-à-vis de l'admission en hôpital que de la sédation, resurgit la question du consentement du patient face aux décisions médicales concernant sa propre fin de vie (voy. l'ordonnance du Conseil d'Etat français rendue en ce sens le 15 avril).

    Par ailleurs, l'isolement strict des personnes âgées en maison de retraite provoque déjà chez certains un syndrome de glissement : le sentiment d'abandon que vit la personne du fait de l'absence d'interactions conduit celle-ci à une forme de décompensation pouvant mener in fine au décès de la personne.

    Cette crise nous rappelle donc plus que jamais l'importance d'un accompagnement véritable et incarné de la personne âgée, en particulier lorsque celle-ci arrive au seuil de son existence.

  • Coronavirus : les instructions des Evêques de Belgique consécutives à la réunion du Conseil National de Sécurité (15 avril)

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    Voici le texte du communiqué de l’Episcopat:

    téléchargement.jpg"Les Évêques belges prennent note de la décision du Conseil National de Sécurité du 15 avril 2020 de prolonger jusqu'au 3 mai 2020, les mesures d’endiguement du coronavirus. Ils remercient le Gouvernement fédéral, les Gouvernements régionaux et les différentes équipes d'experts, pour la bonne gestion de la crise du coronavirus.

    La décision du 15 avril 2020 notifie que toutes les mesures prises par les autorités civiles et religieuses concernant les célébrations religieuses ou activités ecclésiales sont maintenues jusqu'au 3 mai 2020. Dès modification des mesures générales par un prochain Conseil National de Sécurité, le Conseil permanent de la Conférence des Évêques examinera avec les autorités civiles comment l'Église peut modifier ses mesures, en quels lieux et dans quelles conditions. Une nouvelle communication sur ce sujet suivra alors dès que possible.

    Les Évêques mesurent le poids des mesures d’endiguement de la propagation du coronavirus sur la vie ecclésiale dans tous ses aspects. Sacrements, célébrations de prière, catéchèse, initiatives diaconales, initiatives de formation, visites à domicile, réunions et rencontres ne peuvent avoir lieu jusqu'à nouvel ordre ou seulement sous forme minimale, dans le respect des règles de sécurité. Nous rappelons que l’Arrêté Ministériel du 3 avril 2020 a précisé certains articles de l’Arrêté du 23 mars 2020. Sont autorisés : les funérailles religieuses à l’église mais uniquement en présence de 15 personnes maximum (sauf en Wallonie), dans le respect d’une distance de 1,5 mètre entre elles ; les mariages religieux, mais uniquement en présence des époux, de leurs témoins et du ministre du culte. Les Évêques demandent instamment que tous les collaborateurs respectent scrupuleusement les règles imposées. En même temps, ils invitent tous les collaborateurs à entretenir le contact avec leur communauté via des canaux sans risque, en particulier avec les malades, les personnes fragilisées ou isolées. Par ailleurs, il reste indispensable et possible de soutenir les ‘personnes dans le besoin’.

     Du fait de la prolongation des mesures, un certain nombre d'activités pastorales prévues généralement au printemps ou en mai, ne pourront pas avoir lieu. Nous avions déjà décidé que les premières communions et les confirmations seraient reportées jusqu’à l’année scolaire suivante. Mais nous pensons aussi aux pèlerinages, aux célébrations mariales ou aux rencontres de jeunes et les activités pastorales normalement prévues pendant les vacances d'été, à l'étranger ou non (comme les pèlerinages à Lourdes), auxquels participent aussi nombre de personnes âgées, malades ou souffrant d’un handicap. Nous conseillons aux organisateurs d'annuler ces activités à temps.

    Enfin, les Évêques invitent les fidèles à envisager cette crise comme une opportunité et pas seulement comme un fléau. Chaque revers nous invite à réfléchir, nous lance de nouveaux défis et fait appel à notre créativité. Comme l'a dit le Pape François dans une interview : "Il nous faut comprendre que notre trésor réside dans les petites choses. Les petits gestes de tendresse, d'affection et de compassion risquent de se perdre dans l'anonymat de la vie quotidienne, alors qu'ils sont cruciaux et essentiels. Ces détails de la vie quotidienne donnent un sens à la vie. Ils tissent un lien et une communication entre nous. Et il a ajouté : Mettons à profit ces jours difficiles !

    Les Evêques de Belgique

    SIPI – Bruxelles, jeudi 16 avril 2020 "

     

    JPSC

  • Le rôle anormal que la politique revêt dans le ministère du pape François

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    François, le Pape qui fait de la politique en direct.  L’analyse d’un historien de l’Église

    Ces dernières fêtes de Pâques du Pape François ont été très connotées politiquement, notamment par trois faits et gestes :

    • le 12 avril, dimanche de la résurrection de Jésus, par son discours « urbi et orbi », il a appelé l’Europe à «  donner une nouvelle preuve de solidarité, même en recourant à des solutions innovatrices » ;
    • ce même dimanche de Pâques, par l’envoi d’une lettre enthousiaste à ces « mouvements populaires » qui sont pour lui l’avant-garde de l’humanité en révolte contre la toute-puissance des États et des marchés ;
    • et deux jours plus tôt, le 10 avril, Vendredi Saint, par l’envoi d’une note manuscrite à Luca Casarini, l’activiste altermondialiste érigé par le Pape en héros du secours aux migrants en Méditerranée.

    La lettre aux « mouvements populaires » a été intégralement publiée dans un précédent article de Settimo Cielo tandis que le billet envoyé à Casarini est celui que nous reproduisons ci-dessus, avec la traduction textuelle suivante :

    « Luca, cher frère
    merci beaucoup pour ta lettre que Michel m’a apportée.  Merci pour la piété humaine que tu as face à tant de douleurs.  Merci pour ton témoignage, qui me fait tant de bien.  Je suis proche de toi et de tes compagnons.  Merci pour tout ce que vous faites.  Je voudrais vous dire que je suis toujours à votre disposition pour vous donner un coup de main.  Comptez sur moi.
    Je vous souhaite une sainte fête de Pâques.  Je prie pour vous, s’il vous plaît, faites-le pour moi.
    Que le Seigneur vous bénisse et que la Sainte Vierge vous garde.
    Fraternellement,
    François »

    Le « Michel » dont parle le pape, c’est le cardinal Michael Czerny, jésuite et sous-secrétaire de la section migrants et réfugiés de du dicastère du Vatican pour le développement intégral, et la lettre de Casarini a quant à elle été publiée par « Avvenire » [le journal des évêques italiens] accompagnée de la réponse du Pape.

    Mais comment analyser cet accès de militance politique explicite, publique et presque effrontée du pape François ?

    Le texte qui suit, reçu sous forme de lettre, est une réponse cultivée à cette question.  L’auteur est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Bergame et spécialiste des rapports entre l’État et l’Église.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Primat du spirituel ou primat de la politique ?

    de Roberto Pertici

    Cher M. Magister,

    La lettre du pape François aux « mouvements populaires » et avant cela, son message à Luca Casarini ont semblé pour beaucoup la confirmation du rôle anormal que la politique – et une politique de gauche radicale – revêt dans son ministère.

    Vous avez vous aussi parlé d’un « étrange message pascal de la part d’un Pape, pour une résurrection qui n’est que politique ».  Sous de nombreux aspects, il est difficile de vous donner tort : et pourtant on a l’impression que la véritable innovative de François soit en définitive différente.  C’est-à-dire qu’il ferait de la politique de manière explicite et directe, hors de l’appareil théologique ou spirituel de circonstance qu’il considère de toute évidence comme superflu ; et qu’il le fasse avec une culture politique « périphérique » par rapport aux grands courants de la culture contemporaine.

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  • L’adoration de l’Agneau Mystique : un retable d'une richesse inouïe

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    De KTO :

    L’adoration de l’Agneau Mystique

    13/04/2020

    "L’Adoration de l’Agneau mystique", chef-d’oeuvre de la peinture primitive flamande est l’une des oeuvres d’art majeures des frères VAN EYCK. Installé en 1432 en la Cathédrale Saint-Bavon, à Gand, en Belgique, ce retable des deux peintres flamands était situé derrière l’autel de l’église. Il n’était ouvert que les jours de fêtes chrétiennes, ne laissant apparaître la richesse de ses illustrations peintes que ponctuellement dans l’année. Un véritable trésor qu’il était rare de pouvoir contempler. Ce documentaire explore ce retable d’une richesse inouïe. A travers cette oeuvre majeure de notre univers culturel, il nous fait parcourir une époque particulièrement tournée vers les représentations religieuses, quand les « mécènes » passaient commande d’oeuvres édifiantes que l’on trouvait dans les églises et les cathédrales. Ce retable nous parle de l’Ancien Testament, et du Nouveau., en son centre, le Christ métaphoriquement représenté comme un agneau. Le retable est une « image » de la Bible.

  • Stéphane Bern : « Notre-Dame de Paris est d’abord un lieu de culte »

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    Animateur de radio et de télévision, notamment des émissions «Secrets dHistoire» et «Le village préféré des Français», Stéphane Bern a créé, en 2017, une mission qui porte son nom pour aider le patrimoine en péril, en partenariat avec le ministère de la Culture, la Fondation pour le patrimoine et la Française des Jeux.

    La mission Stéphane Bern en chiffres:

    • Les acteurs publics ou privés peuvent bénéficier de l’aide de la mission pour sauvegarder les monuments historiques.
      • 3
      500 sites signaléset 390 projets sélectionnés en deux ans.
      • 25 millions d’euros
      : c’est ce qu’ont rapporté les jeux Mission Patrimoine. S’y ajoutent 10 millions d’euros de dons, mécénats et parrainages.

    Le verbe haut et libre, le célèbre animateur est l’un des plus fervents défenseurs de notre patrimoine religieux. À commencer par Notre-Dame de Paris dont nous célébrons le premier anniversaire de l’incendie.

    A cette occasion Bertrand Duguet et Hugues Lefevre l’ont interviewé pour le magazine « Famille Chrétienne » :

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    « Qu’avez-vous ressenti le 15 avril 2019, soir de l’incendie de Notre-Dame, dont nous célébrons cette semaine le premier anniversaire ?

    Face à ce terrible spectacle, vous ne savez pas pourquoi, les larmes jaillissent. J’ai toujours du mal à en parler sans éprouver une forte émotion. Voir la flèche tomber a été une vision intolérable. Cette image me hantera toute ma vie. J’aurais aimé ne jamais avoir à vivre ce drame.

    Pourquoi cet événement a-t-il suscité autant d’émotion ?

    D’abord parce que Notre-Dame est le livre d’Histoire de la France depuis huit cent cinquante ans. La cathédrale a rassemblé régulièrement les Français. Citons par exemple le sacre de Napoléon, le baptême de Napoléon III, la Libération de Paris, les obsèques du général de Gaulle.

    Le deuxième point qui m’a frappé est la stupéfaction et l’incrédulité que nous tous, Français, avons ressenties. En réalité, c’est parce que ce monument n’était pas destiné à partir avant nous. Nous ne sommes que de simples mortels qui passons. Notre-Dame était supposée être éternelle. Nous avons mesuré sa fragilité. Ce n’est pas dans l’ordre naturel des choses. L’ordre naturel, c’est que Notre-Dame reste et que nous, nous passions.

    Enfin, ma troisième réflexion est que la cathédrale avait résisté aux révolutions, aux pillages, aux ravages... Mais elle n’a pas résisté à l’arrogance de la modernité. Elle n’a pas résisté à ces « On sait mieux faire que tout le monde et que les anciens ». Elle n’a pas résisté malgré nos moyens techniques ultramodernes. Elle n’a pas résisté à ce cumul d’incompétence et d’inconséquence.

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  • Coronavirus : déconfinement annoncé. Et pour les messes ?

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    Un déconfinement par étapes est annoncé à partir du 3 mai (Belgique) et du 11 mai (France). Mais qu’en est-il, à cet égard des «rassemblements» religieux (messes, mariages, baptêmes, enterrements et autres offices) ? Les chrétiens vont-ils pouvoir retourner à la messe et accéder à nouveau aux sacrements ?

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    Pour la France, le site web « Aleteia » pose la question ci-dessous en des termes parfaitement transposables pour la Belgique : elle s’adresse tant aux pouvoirs publics qu’aux autorités diocésaines :

    « Le président de la République a annoncé lundi 13 avril un déconfinement progressif à partir du 11 mai prochain. Mais qu’en est-il pour les rassemblements religieux ? Les chrétiens vont-ils pouvoir retourner à la messe et accéder à nouveau aux sacrements ?

    C’était une intervention attendue lundi soir. Le président de la République a d’ailleurs été suivi par plus de 36 millions de Français qui, tous, se demandent quand prendra fin le confinement généralisé. La date est tombée, ce sera le 11 mai. Mais il reste encore beaucoup de questions et d’inconnues quant à sa mise en œuvre, notamment pour les chrétiens. Quand pourront-ils retourner dans leurs paroisses ?

    La question est encore loin d’être tranchée. Si les grands rassemblements ne pourront avoir lieu avant le mois de juillet, cela concerne-t-il aussi les messes ? Comme le disent certains prêtres interrogés, « il est facile pour nous d’organiser des messes en petit comité et dans le respect des distances de sécurité, et même avec des masques ! » Aussi, fera-t-on comme lors du confinement progressif en autorisant d’abord les rassemblements de 100 puis 1.000 personnes ?

    Contactée par Aleteia, la Conférence des évêques de France (CEF) indique ne pas avoir d’informations plus précises, « tout dépendra des annonces gouvernementales à venir, l’Église sera-t-elle considérée comme utile au fonctionnement du pays ? » Quoi qu’il en soit, les décisions se prendront localement, diocèse par diocèse, et nul ne sait encore si ce déconfinement à venir sera national, ou s’il se fera région par région.

    D’après les diocèses interrogés, une chose semble néanmoins acquise : tous les pèlerinages, rassemblements ou autres messes en grand comité, qui ont été annulées ces dernières semaines, le resteront, déconfinement ou pas. « D’un point de vue logistique, on ne pourra pas tout relancer », estime un membre du diocèse de Nanterre. En revanche les baptêmes ou confirmations pourront-elles avoir lieu en petit comité ? « Là encore, ce sera à l’évêque, en accord avec le préfet, de décider dans les semaines à venir ».

    Renforcer l’accompagnement

    L’autre certitude, maintenant que le Carême et la Semaine sainte sont passés, c’est que les paroisses vont avoir plus de temps pour consolider les initiatives d’accompagnement prises au grès de l’évolution du confinement. Liturgies dominicales, réseaux sociaux, numéro vert mis en place etc… « L’Église doit s’investir pleinement à cette mission, notamment pour l’accompagnement des familles endeuillées, ou sa présence dans les aumôneries d’hôpitaux, car les besoins sont immenses », estime un prêtre lyonnais interrogé. « Les diocèses vont également devoir réfléchir à l’Église d’après ». Quelle sera sa place dans ce monde qui a perdu beaucoup de certitudes ?

    Et une fois ce déconfinement acté et ce virus canalisé, certaines paroisses rêvent déjà d’organiser de grandes messes d’action de grâce, « mais certainement pas avant septembre ou octobre », conclut prudente une autre source. Une chose est certaine, les évêques qui réunissent en général leur conseil pastoral le vendredi, vont avoir un ordre du jour chargé ces prochaines semaines. »

    Ref. Déconfinement annoncé le 11 mai. Et les messes ?

    Les vidéo-liturgies eucharistiques et autre gadgets ne remplacent pas la participation réelle aux sacrements : à quand la concertation de l’Eglise et de l’Etat sur les modalités du retour à la vie ecclésiale ?  

    Lire aussi: 

     « J’ai faim ! » Le cri d’un fidèle qui ne veut pas s’habituer

    JPSC

  • Un jeune prêtre à l'ère du covid-19

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    L'hebdomadaire Dimanche de cette semaine consacre une page au jeune vicaire de l'Unité pastorale Magnificat (Sainte-Julienne, Heusy, Marie-Médiatrice, Mangombroux et Stembert) de Verviers.

    C'est à lire en téléchargeant ce 

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  • C'est l'anniversaire de Benoît XVI

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    Benoît XVI, Joseph Aloisius Ratzinger, est né le 16 avril 1927 à Marktl, en Bavière (Allemagne), il fête aujourd'hui son 93ème anniversaire. Prions à ses intentions.

  • Le 4 mai prochain : une émission de "Secrets d'histoire" consacrée à Thérèse de Lisieux

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    Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que cette émission soit bien inspirée...

    Du site actu.fr :

    Lisieux : France 3 va diffuser une émission « Secrets d’Histoire » consacrée à Sainte Thérèse

    L'émission "Secrets d'Histoire" diffusée lundi 4 mai 2020 sur France 3 sera consacrée à Sainte Thérèse et a été tournée à Lisieux (Calvados) et Alençon (Orne).

    Lundi 4 mai 2020 à 21h05, France 3 va diffuser un épisode de « Secrets d’Histoire » consacré à Thérèse de Lisieux (Calvados) : « Thérèse, la petite sainte de Lisieux ». 

    L’émission présentée par Stéphane Bern se penche sur la vie de Thérèse Martin (1873-1897), « l’une des saintes les plus populaires de la religion catholique ». 

    France3ServicePresse@France3Presse

    @secretshistoire : "Thérèse, la petite sainte de Lisieux"@bernstephane vous emmène dans la Normandie du XIXe à la découverte de l’une des saintes les plus populaire de la religion catholique : sainte Thérèse de Lisieux

    Voir l'image sur Twitter

    L’émission tournée à Lisieux et Alençon

    En novembre 2019, l’animateur et son équipe étaient venus tourner à Lisieux, à la basilique, au Carmel ainsi qu’à la la maison des Buissonnets, la demeure familiale des Martin. 

    Le voyage de l’émission Secrets d’Histoire sur les pas de Thérèse avait aussi conduit Sophie Scala, co-réalisatrice, et Eric Pouget, chef opérateur, à Alençon (Orne) pour effectuer plusieurs prises de vues dans la ville natale de la sainte. 

    Lire : Dans les coulisses du prochain « Secrets d’Histoire » consacré à sainte Thérèse de Lisieux

  • Du modernisme à la crise de l'Eglise : un débat éclairant entre Emile Poulat et Jean Madiran

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    Du site de La Nef :

    Emile Poulat et Jean Madiran lors du débat de 2011 © La Nef

    Débat Poulat-Madiran : du modernisme à la crise dans l’Église

    Nous publions ici un débat enregistré début 2011 entre le journaliste et chroniqueur Jean Madiran (1920-2013) et l’historien et sociologue Émile Poulat (1920-2014), deux témoins de plus d’un demi-siècle de la vie de l’Église. L’un et l’autre ont écrit sur les rapports entre l’Église et la modernité. Une confrontation de ces deux esprits qui ont marqué leur époque n’avait jamais été faite.

    La Nef – Commençons notre débat avec la crise moderniste : qu’est-elle exactement et quelle est l’importance du modernisme dans l’histoire contemporaine de l’Eglise ?

    Emile Poulat – La crise moderniste est un fait essentiel de l’histoire de l’Eglise et je m’élève sans arrêt contre le silence qui est fait autour d’elle et contre le fait qu’elle n’est pas intégrée par la culture catholique, que ce soit dans le clergé ou dans le laïcat. L’avènement de la IIIe République est dans cette affaire un événement majeur avec l’imposition, durant 25 ans environ, de 1880 à 1905, des lois laïques qui développent une culture laïque. Laïcité et modernisme sont donc deux événements inséparables qui ont pourtant été vécus de manière assez séparée et cloisonnée. Il semblait que la séparation des Eglises et de l’Etat relevait des politiques et la crise moderniste des théologiens : en réalité nous sommes en face d’une totalité inséparable.

    La Nef – Quel lien y a-t-il entre ces deux événements ? Et quelle définition donneriez-vous à la crise moderniste ?

    Emile Poulat – Le « modernisme », c’est le conflit de deux cultures, d’une part une culture laïque telle qu’elle s’est développée depuis le début du XVIIIe siècle, depuis les Lumières, et d’autre part la culture catholique traditionnelle. On n’a pas mesuré la violence de ce conflit, ni ses raisons profondes qui sont de deux ordres : d’une part la culture laïque, par définition, ignore le surnaturel, ignore par conséquent ce qui est proprement, spécifiquement religieux  et d’autre part, devant sa nouveauté, il y a une sorte de retard dans la culture catholique, dans la mesure où elle ne se tient pas au courant des développements de la nouvelle exégèse et des nouvelles méthodes scientifiques historiques. Prenons l’exemple de la Santa Casa de Lorette, la maison où « le Verbe s’est fait chair » : d’après la tradition catholique de cette époque, cette Santa Casa a été transportée par le ministère des anges  par la voie des airs pour se déplacer de Nazareth à Lorette. Quelle place tient aujourd’hui cette conviction ? Plus personne ne l’enseigne, même au Saint-Siège où l’on considère la Santa Casa comme un lieu de pieuse dévotion mais sans fondement historique. Ça a été à l’époque, un des hauts lieux de la crise, même si on l’a limité trop souvent à des problèmes d’exégèse.

    Jean Madiran – Mais vous n’avez pas dit en quoi consistait le modernisme.

    Emile Poulat – Dans ma pensée, la première crise moderniste dans le champs des sciences historiques, remonte à Dom Guéranger dans son livre, Essai sur le naturalisme contemporain (1856). Le restaurateur de Solesmes s’y oppose au prince Albert de Broglie, auteur d’un magnifique ouvrage en quatre volumes sur L’Eglise et l’Empire romain au IVe siècle, où il explique comment l’Empire romain s’est converti au christianisme. En bon historien, il en étudie les causes secondes et Dom Guéranger lui répond que la conversion n’est pas affaire de causes secondes mais de la grâce. Vous avez là le conflit entre deux types de cultures, l’une qui fait référence au surnaturel, qui l’intègre dans son analyse, et l’autre qui entend s’en passer en demeurant strictement au niveau de l’analyse rationnelle. Nous allons avoir la même chose avec la nouvelle exégèse – en particulier avec Alfred Loisy pour les Evangiles ou le père Lagrange et l’Ecole biblique de Jérusalem. La Bible est alors examinée scientifiquement comme un texte ordinaire, elle n’est plus lue spirituellement mais comme un texte historique : on naturalise la Bible. Le mot-clef du modernisme, c’est le naturalisme et ses problèmes dont on n’est toujours pas sorti. On y verra certes plus clair le jour où le père de Lubac rappellera que l’Ecriture a toujours eu plusieurs sens pour les auteurs du Moyen-Age, mais le conflit est irréductible entre une interprétation qui se veut strictement positive et une autre qui invoque d’abord la Révélation, sans rejeter au demeurant les méthodes historico-critiques, comme le père Lagrange l’a fait.

    Jean Madiran – On n’en est pas sorti parce que cette question se posera toujours. Je suis très heureux que vous ayez parlé des causes secondes et de la cause première, mais il est très difficile aujourd’hui de faire comprendre aux gens cette simple vérité philosophique que l’existence de causes secondes ne supprime pas l’existence de la cause première et que l’existence de la cause première ne supprime pas l’existence des causes secondes. Le développement des études sur les causes secondes n’a pas qualité pour juger la réalité de la cause première.

    Pour la foi de l’Eglise, le modernisme est un phénomène absolument scandaleux qui explique très bien que le pape Pie X ait pris des mesures extrêmement combatives et fait une encyclique très sévère, entourée, préparée et suivie de diverses mesures disciplinaires, parce qu’il y va de l’essentiel. S’il ne peut rester de la religion chrétienne que ce que les sciences de la matière admettent, alors il ne reste rien, puisque les sciences de la matière ne connaissent que la matière : le modernisme est ce scandale. Or la religion catholique enseigne, comme dit Dom Guéranger, que la foi – donc la conversion – est un don de Dieu.

    Aujourd’hui on ne veut plus parler du modernisme. Seule en parle encore l’école contre-révolutionnaire. On subit une sorte de tabou officiel qui fait que les héritiers du modernisme ne veulent pas qu’on en parle sous ce nom. La différence entre le modernisme historique, dont vous êtes l’historien éminent, et le modernisme d’aujourd’hui, c’est que celui de la fin du XIXe, début XXe, n’atteint absolument pas les catholiques. Ce sont des contestations entre gens très savants dont la science formera peu à peu des professeurs et toute une culture, mais l’ensemble de la culture chrétienne, la vie des paroisses ou celle des séminaires ne sont guère concernés par le modernisme. Aujourd’hui la maladie s’est répandue partout ; tous les débats supposés ou réellement théologiques ou scientifiques sont à la portée de tous, tout le monde en parle. Maritain, à la sortie du Concile, pour ne citer que lui, a parlé du modernisme originel pour dire, dans une formule un peu exagérée, que ce modernisme était un léger rhume des foins en comparaison à celui de la seconde moitié du XXe siècle.

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  • Le confinement généralisé : une erreur ?

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    Le confinement généralisé serait-il une erreur ?

    La moitié de la population de la planète est confinée depuis de longues semaines pour se protéger de la pandémie de coronavirus. Alors que certains pays ont choisi d’autres voies ou sont en train de procéder au déconfinement de leur population. Rares sont ceux qui remettent en cause la stratégie d’enfermement de la population prise par les États. Le confinement serait un postulat face à l’épidémie.

    Pourtant, le professeur Jean-François Toussaint, professeur de physiologie, médecin à Hôtel-Dieu et Directeur de l’IRMES scrute avec son équipe de statisticiens, depuis le tout début de l’épidémie, les avalanches de données qui lui arrivent du monde entier. Pour lui, le confinement généralisé serait inefficace et conduirait à des dégâts collatéraux immenses. Preuves à l’appui, Il préconise de sortir du confinement « aveugle » et de nous orienter vers un confinement « personnalisé » qui permettrait de faire repartir le pays avec le minimum de risques.

    Tribune

    Le système de soin français montre chaque jour admirablement sa capacité à aligner ses escadres face à la tempête, à réorganiser ses unités pour passer l’œil du cyclone et, par la puissance de ses solidarités et la maîtrise de ses équipes de réanimation, sauver le maximum de ceux qui, jeunes ou vieux, se présentent éreintés à ses portes. Aucun de ses membres n’en sort indemne. Plusieurs ne s’en sont pas relevés.

    Que leur soit ici rendu l’hommage que tous méritent.

    Une décision fondée sur la simulation numérique ou sur la vie réelle ?

    Les mesures prises pour freiner les conséquences de l’épidémie sur les systèmes de santé ont été suggérées par un groupe de l’Imperial College de Londres. Tournant le dos à l’adaptation et à l’inventivité différenciées, gages de résilience du vivant, ce cercle a conseillé une réponse uniforme à tous les gouvernements du monde, par le biais de l’OMS, qui se repose sur cette communauté pour développer les modèles mathématiques de prévention des pandémies.

    La première estimation des effets de ce confinement, unique dans l’histoire de l’humanité à cette échelle, vient d’être publiée pour l’Europe. On attend les publications suivantes, pour le continent africain notamment.

    Selon ces simulations, les mesures auraient contribué à « épargner » 2500 vies en France soit environ le dixième d’une vague qui risque d’en emporter de 25 à 30 000.


    Figure 1. Nombre de décès quotidiens en France (barres rouges) et prédictions (en bleu, avec intervalle de confiance) suggérant une faible différence (Source : Flaxman S et al, 2020)

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