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  • Premier dimanche de l'Avent : reconquérir notre intériorité

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Archive 2007) pour le 1er dimanche de  l'Avent (homelies.fr)

    L’automne, et bientôt l’hiver, étendent leur manteau de brouillard et de bruines sur la terre. Les arbres se sont dépouillés de leurs feuilles ; la sève se retire des branches : la nature s’intériorise, se recueille. Le chant des oiseaux se fait plus discret comme pour ne pas interrompre le silence de la nuit qui se prolonge. Tout nous porte à entrer nous aussi en « retraite », comme nous y invite le temps liturgique de l’Avent. Le mot « retraite » est à prendre au sens étymologique : il s’agit de nous retirer autant que faire se peut de l’éparpillement dans nos activités débordantes, pour nous tourner vers l’intérieur, et nous mettre à l’écoute du silence.

    La première lecture peut nous aider à orienter notre effort : « Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur ». Quelle est la lumière qui nous guide dans notre vie quotidienne ? Celle des spots publicitaires ? des flash-infos ? des bandes annonces du dernier film ? des devantures ruisselantes des magasins ? Réussissons-nous à prendre de la distance par rapport à ces multiples sollicitations extérieures ? Gardons-nous notre liberté intérieure ou sommes-nous prisonniers de notre société de consommation qui érige le bien-être et la jouissance en valeurs suprêmes ?

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  • Premier dimanche de l'Avent: ouverture de la nouvelle année liturgique ce 27 novembre 2022

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    Chant d’entrée de la messe 

    « Ad te, Domine, levavi animam meam:

    Deus meus, in te confido; non erubescam.

    Neque irrideant me inimici mei : etenim universi qui sustinent te, non confundentur.

    Vias tuas, Domine, demonstra mihi, et semitas tuas edoce me. 

    Vers toi j'élève mon âme, mon Dieu, en toi je mets ma confiance, je n'aurai pas à en rougir. Que mes ennemis ne se moquent pas de moi, car tous ceux qui t'attendent ne seront pas confondus.

    Seigneur, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers »

    (Psaume 24, 1-4) 

    Ce tout premier chant de l'année liturgique est emprunté au psaume 24, un des psaumes les plus utilisés dans la liturgie. Quand le psalmiste chante sa peine, son angoisse, sa joie, sa confiance, ce n'est jamais une prière purement individuelle. Au contraire, c'est toujours une prière qui inclut les deux dimensions personnelle et communautaire. On ne se sauve pas tout seul, mais ensemble, en famille. On comprend pourquoi l'Église a su, avec son instinct d'épouse et de mère, recueillir en elle ce trésor unique de la prière biblique et le dispenser à ses enfants, notamment à travers la liturgie.

  • Homélie pour le premier dimanche de l'Avent : "Un coeur qui dort, un coeur qui veille..."

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    De l'abbé Christophe Cossement (sur son blog) :

    Un cœur qui dort, un cœur qui veille…

    homélie du 1er dimanche de l’Avent, (archive 1er décembre 2019)

    Derrière il y a la lumière

    Tant de gens aspirent, même sans le savoir, au retour du Seigneur. Chaque fois que nous pensons : où est Dieu ? En réalité, nous souhaitons sa manifestation dans la gloire. Devant tous les marchands d’arme, les gestionnaires corrompus, les violents de tous genres, avec tous ceux qui souffrent nous attendons ce jour annoncé par Isaïe : « Il sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre. » (Is 2,4)

    Nous aimerions que Dieu se manifeste clairement, mais en fait nous ne savons pas vraiment ce que nous demandons. Car quand Dieu s’approche de façon manifeste, tout change. Pourquoi le jour du Seigneur n’est-il pas encore arrivé ? Le Seigneur tarde par miséricorde. Qui peut prétendre qu’il est prêt à se trouver face à face avec Dieu qui scrute les reins et les cœurs (Jr 11,20) ? Le Seigneur patiente pour que nous nous convertissions, que nous ne soyons pas du côté de l’indifférence et que nous n’entrions pas dans la vie éternelle à reculons. Et qu’il y en ait le moins possible dans cette mauvaise posture. C’est pourquoi, alors que tant d’injustices nous font appeler le retour du Seigneur et l’établissement de son règne, il patiente. Notons aussi que si son retour avait eu lieu il y a 60 ans je n’aurais pas existé ! Merci Seigneur, parce que maintenant j’existe pour l’éternité !

    Jésus annonce que la venue du Fils de l’homme se fera par surprise. Pourquoi doit-il en être ainsi ? Car il s’agit de notre cœur. La venue du Christ dans la gloire sera un événement cosmique, mais c’est selon l’état de notre cœur que nous serons capables de l’appréhender. Si l’un sera pris et l’autre laissé (Mt 24,40), c’est d’après les dispositions de son cœur, d’après ce à quoi son cœur se sera entraîné sa vie durant.

    Le Seigneur annonce sa venue à l’improviste pour nous préserver du plus grand danger : le cœur qui s’alourdit, qui s’endort, qui se ferme, à cause des soucis, ou du confort, ou de l’égarement dans les loisirs. Le cœur endormi ou distrait, c’est la plus grande victoire de l’ennemi dans notre société repue. Et le signe que notre cœur est loin de Dieu, c’est un mécontentement profond qui peut nous habiter. Au contraire, un cœur vif grandit sans cesse et procure une grande joie. C’est la joie d’aimer, la joie de se donner, tellement plus grande que tout ce qu’on peut se procurer pour être heureux. Tu cherches le bonheur ? Donne-toi ! Et fais-le de tout ton cœur ! Et ainsi tu seras prêt pour la venue du Seigneur.

  • Le 27 novembre 1095 : l'appel lancé pour porter secours aux chrétiens d'Orient et aux pèlerins

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    27 novembre 1095 — Appel lancé pour porter secours aux chrétiens d'Orient et aux pèlerins

    C’était il y a près de mille ans. À la fin du XIe siècle, le royaume de France était en petite forme. Il ne représentait pas plus de deux ou trois fois l’actuelle région d’Île-de-France ; le domaine royal était bordé par Compiègne au nord, Orléans au sud, Dreux à l’ouest. Les Capétiens régnaient, mais, dit Jacques Bainville qui est indulgent, ce sont des « règnes sans éclat ». Qui se souvient de ces rois-là, les premiers héritiers du fondateur de la dynastie, Robert le Pieux, Henri Ier, Philippe Ier ? C’est à l’extérieur du royaume que les choses se passent. Chez les Normands en particulier : le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, a mis la main sur l’Angleterre (victoire de Hastings, en 1066, illustrée par la tapisserie de Bayeux), et ce sont aussi des Normands qui sont allés délivrer, à leur demande, les populations catholiques de l’Italie méridionale des expéditions sarrasines.

    « Les malheurs des pèlerins »

    Car c’est un temps de pèlerinages. Des foules de pèlerins chrétiens se déplacent en longues colonnes vers Rome ou Saint-Jacques-de-Compostelle, au nord de l’Espagne, venant manifester leur soutien aux dernières victoires de la Reconquista sur l’islam, après des siècles de conquêtes et de conversions musulmanes induites par des vexations et une forte taxation. Mais c’est le pèlerinage de Jérusalem, par terre et par mer, qui attire les fidèles les plus nombreux et les plus ardents, à partir des sols européens, notamment français. « Il crée une vie neuve, il marque la crise décisive où le vieil homme se dépouille », notent les chroniqueurs de l’époque.

    Ces mouvements de population de l’Occident vers les Lieux saints d’Orient créent des routes, des escales, des dispensaires ; ils développent des échanges de toute nature. Arrivés sur place, les pèlerins rencontrent d’autres chrétiens, d’ancienne tradition qui constitue encore une grande partie de la Syrie et de la Palestine, peut-être encore la majorité des habitants, mais aussi des musulmans. Les communautés prospèrent dans des quartiers séparés. Jusqu’à l’arrivée des Turcs seldjoukides. Les anciens « maîtres tolérants et policés venus d’Égypte font place à des fanatiques durs et tracassiers ». La conquête de Jérusalem par ces Turcs s’accompagne de la persécution et du massacre des chrétiens. Les pèlerins rentrent chez eux effrayés. La nouvelle enflamme la fin de ce XIe siècle. Les Seldjoukides se sont emparés de l’Arménie si lointainement chrétienne, de Smyrne, de Nicée, près de Constantinople.

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  • Liège : le samedi 3 décembre prochain à 8h00 : célébration de la « Messe aux Chandelles » en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Affiche 3 décembre 2022 Rorate-page-001.jpg

    Au temps liturgique de l’Avent annonciateur de Noël, dans les pays alémaniques, mais aussi en France, la tradition propose des messes « Rorate », célébrées avant l’aube à la seule lueur des bougies. Leur nom vient du premier mot de l’hymne grégorienne « Rorate caeli desuper » chantée à la messe et qui signifie : « Cieux, distillez d’En Haut votre rosée » (Es. 45,8).

    C’est un peu romantique et très beau, comme dans les tableaux en clair obscur de Georges de la Tour soulignant des détails inhabituels : une petite flamme prête à s’éteindre perce l’obscurité de la nuit. Cette obscurité a quelque chose de notre vie et la lumière symbolise la lumière qu’on attend : l’Enfant-Jésus est comparable à cette petite lumière que peu ont reconnue un peu plus tard dans la nuit de Bethléem.

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    L’église du Saint-Sacrement a voulu s’associer à la restitution de cette belle symbolique religieuse: à (re) découvrir à Liège. Un petit déjeuner amical suivra la liturgie.

    Tous renseignements: Email : sursumcorda@skynet.be ou Gsm : 0470947005

  • Le cardinal Zen condamné, une honte pour le Saint-Siège

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le cardinal Zen condamné, une honte pour le Saint-Siège

    26-11-2022

    La première sentence prononcée à l'encontre du cardinal Zen par le tribunal de Hong Kong est légère mais revêt une grande importance politique et religieuse. Et bientôt, il y aura un deuxième procès pour "conspiration" qui mettra encore plus dans l'embarras un Saint-Siège qui continue à maintenir un silence injustifiable pour sauver l'accord avec Pékin.

    Comme prévu, le cardinal Joseph Zen, ainsi que cinq autres prévenus, a été condamné par un tribunal de Hong Kong à payer une amende pour avoir omis d'enregistrer correctement un fonds humanitaire qui a aidé les protagonistes des manifestations pro-démocratiques de 2019. La sanction est somme toute légère, 4 000 dollars de Hong Kong (un peu moins de 500 euros), alors que la peine maximale aurait été quatre fois plus lourde, mais elle a évidemment une forte portée symbolique.

    Et ce n'est que l'apéritif, car le cardinal Zen devra bientôt faire face à un procès beaucoup plus lourd, celui de la "collusion" avec des forces étrangères, toujours liée au soutien de manifestations pro-démocratiques, que la loi contestée sur la sécurité 2020 considère comme un crime très grave. Ici aussi, bien que l'emprisonnement du Cardinal Zen soit hautement improbable étant donné son âge avancé (presque 91 ans), toute condamnation aurait néanmoins une énorme signification politique et religieuse.

    L'histoire est connue : le cardinal Zen, avec les autres accusés, avait créé le Fonds humanitaire 612 en juin 2019 pour fournir une assistance économique, psychologique et médicale aux personnes arrêtées ou blessées lors de manifestations pro-démocratiques. Les autorités de Hong Kong, par le biais de la loi sur la sécurité, ont jugé que ce Fonds était de nature politique et non humanitaire, remettant ainsi en cause le mode d'enregistrement.  

    Le procès et la condamnation du cardinal Zen seraient déjà un geste grave en temps normal, mais le fait que l'accord secret entre la Chine et le Saint-Siège pour la nomination des évêques, renouvelé il y a tout juste un mois, fait de toute cette affaire un énorme scandale. Tout d'abord pour l'Eglise, qui apparaît comme inféodée au régime chinois, une Eglise qui est prête à troquer sa liberté avec le classique plat de lentilles des nominations promises d'évêques, de surcroît au compte-gouttes et fidèles au parti communiste chinois. En effet, même face à un procès clivant et inique d'un cardinal, la Secrétairerie d'État du Vatican continue à garder un silence injustifiable. De plus, donner raison à ceux qui pensent qu'ils ne sont pas si mécontents à Rome, étant donné que le cardinal Zen - qui est très critique à l'égard de l'accord Chine-Saint-Siège - est un personnage indigeste tant pour Pékin que pour le Vatican.

    Après tout, l'augmentation des persécutions à l'encontre des catholiques en Chine n'entrave en rien le processus d'ouverture du Saint-Siège à Pékin (une ouverture qui semble n'aller que dans un sens) et il est difficile d'accorder du crédit à la Secrétairerie d'État du Vatican lorsqu'elle continue à affirmer qu'il s'agit uniquement d'un accord religieux. (...)

    Mais malgré la bonne volonté de Taipei - avec qui le Saint-Siège entretient des relations diplomatiques - qui souhaite collaborer avec le Vatican pour promouvoir la liberté religieuse en Chine, il semble assez clair que la question de la liberté religieuse est passée au second plan à Rome, et il est inévitable que l'accord avec Pékin ait des répercussions politiques immédiates. Si, en juillet, le Saint-Siège a nommé un nouveau chargé d'affaires ad interim à Taipei (il n'y a pas eu de nonce sur l'île depuis 1972) en la personne de Monseigneur Stefano Mazzotti, ce geste a été contrebalancé par le renforcement de la "mission d'étude" à Hong Kong, qui est devenue le véritable point d'observation et de conseil sur la Chine.

    Et d'autres signaux ont montré la distance progressive du Saint-Siège vis-à-vis de Taïwan, comme l'a documenté Marinellys Tremamunno dans la NBQ, notamment la présence embarrassée et maladroite de Monseigneur Paul Richard Gallagher (numéro 2 de la Secrétairerie d'État) à la célébration à Rome du 80e anniversaire des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la République de Chine (Taïwan).

    Autant de signaux envoyés à Pékin pour montrer que le Saint-Siège est prêt à transférer sa représentation diplomatique dès que le régime communiste le souhaitera. Et peut-être qu'au Vatican on espère que le silence auquel est contraint le cardinal Zen facilitera l'opération. Probablement que la pierre d'achoppement de cette première condamnation, légère dans sa sanction, pourra être surmontée sans trop de dommages, étant donné que les voix de protestation dans l'Église ne sont pas trop fortes ; mais une nouvelle condamnation prévisible pour "conspiration" avec des forces étrangères sera beaucoup plus difficile à expliquer au monde catholique, aussi endormi soit-il.

    Le cardinal Zen est une figure limpide, un pasteur qui n'adopte pas une approche politique, mais qui s'est toujours battu pour la liberté de l'Église et en faveur des catholiques persécutés ; un pasteur qui donne sa vie pour l'Église chinoise comme tant de ses saints prédécesseurs en Chine. Le faire passer pour un vieil emmerdeur qui ne comprend pas les besoins des catholiques chinois n'est qu'une nouvelle ignominie du Vatican (...).

  • Le "moratoire" exigé par Rome mais rejeté par les évêques allemands

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    Documents. Le "moratoire" exigé par Rome mais rejeté par les évêques allemands

    source

    Jeudi 24 novembre, "L'Osservatore Romano" a publié le texte intégral des trois discours qui ont introduit la rencontre à huis clos, six jours plus tôt, entre les 62 évêques d'Allemagne et trois hauts fonctionnaires de la Curie romaine :

    > Documents - La réunion inter-dicastère avec les prélats allemands du 18 novembre

    Le pape François n'a pas pris part à la réunion, contrairement aux attentes. Le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin a fait office de modérateur. L'évêque Georg Bätzing de Limburg, président de la Conférence épiscopale allemande, le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, et le cardinal Marc Ouellet, préfet du Dicastère pour les évêques, ont pris la parole dans l'ordre. Une discussion animée a suivi, toujours à huis clos.

    À l'issue de la réunion, un communiqué a été publié, dans lequel il était notamment indiqué que parmi les propositions avancées figurait celle d'"appliquer un moratoire à la voie synodale allemande", mais que cette proposition "n'a pas trouvé de place" :

    > Communiqué conjoint du Saint-Siège et de la Conférence épiscopale allemande

    C'est le cardinal Ouellet qui a proposé, en vain, le moratoire dans son discours d'introduction, reproduit ci-dessous.

    Retour à l’esprit des Actes des Apôtres

    Le cardinal-préfet du Dicastère pour les évêques

    Dans la Lettre au Peuple de Dieu en voyage en Allemagne, le Pape François, en communion avec son prédécesseur Benoît XVI, a noté la détérioration de la vie chrétienne dans le pays et a invité tout le peuple à faire confiance au Christ comme clé du renouveau ; Le Saint-Père a écrit qu’il s’agit « d’une détérioration, certes multiforme et difficile et rapide à résoudre, qui exige une approche sérieuse et consciente qui nous pousse à devenir, au seuil de l’histoire actuelle, comme ce mendiant à qui l’Apôtre a dit: « Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je vous le donne: au nom de Jésus-Christ, le Nazaréen, marche! » (Actes 3:6) ». Je me réfère à ce passage de la lettre cité pour offrir quelques brèves considérations ecclésiologiques concernant vos recherches synodales, dans l’esprit des Actes des Apôtres. Je le fais en tant que frère dans l’épiscopat, mais aussi en pensant aux besoins des simples fidèles.

    Vous, successeurs des Apôtres en Allemagne, avez pris au sérieux la tragédie des abus sexuels perpétrés par les clercs, et vous avez lancé, à la manière typiquement allemande, une opération d’étude avec les ressources de la science, de la foi et des consultations synodales, pour arriver à une révision radicale qui mettrait fin à cet échec moral et institutionnel. Les débats houleux qui ont eu lieu et les propositions de réforme qui en découlent méritent certainement des éloges pour l’attention, l’engagement, la créativité, la sincérité et l’audace dont a fait preuve votre Chemin synodal, où les laïcs ont joué un rôle égal, sinon prédominant. Après une étude attentive de vos conclusions, il est naturel de reconnaître sincèrement le gigantesque effort d’autocritique institutionnelle, le temps consacré à ces réflexions et l’investissement d’un travail commun entre théologiens, évêques et pasteurs, hommes et femmes, pour parvenir à certains consensus, bien qu’avec difficulté et tensions considérables. Il nous appartient maintenant de réagir à vos propositions, qui contiennent de nombreux éléments qui peuvent être partagés de nature théologique, organisationnelle et fonctionnelle, mais qui soulèvent également de sérieuses difficultés du point de vue anthropologique, pastoral et ecclésiologique.

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  • France : le « droit à l’avortement » en chemin vers la Constitution

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    De gènéthique magazine :

    Le « droit à l’avortement » en chemin vers la Constitution

    25 novembre 2022

    Après 8 heures de débat, l’Assemblée nationale a largement adopté la proposition de loi présentée par Mathilde Panot (groupe LFI) « visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse ».

    Par 337 voix pour et 32 voix contre, l’Assemblée nationale a adopté ce texte, laissant ainsi penser à un consensus général. Aurore Bergé (groupe Renaissance) a cherché à donner de l’épaisseur à cette majorité : « nous avons travaillé ensemble, ce texte devient le texte de notre assemblée ». Pourtant, l’hémicycle a été le lieu de désaccords, d’attaques parfois virulentes, d’accusations, d’obstructions et de misogynie. Josiane Corneloup (LR) se défend parmi d’autres : « vous instrumentalisez ce texte pour être perçus comme des progressistes, en enfermant les autres députés dans des contre-vérités insupportables ».

    Dans ce débat inconsistant, on ne peut que remarquer le parachutage idéologique de l’avortement dans la norme suprême de la République française, l’absence d’une ferme opposition dans les débats, et des questions restées sans réponse.

    L’avortement « parachuté » dans la Constitution française

    Le texte adopté en Commission la semaine dernière (cf. IVG dans la Constitution : un deuxième texte adopté en Commission) a été amendé[1] pour être finalement voté sous la formule suivante : « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse ». La mention de la contraception a été supprimée.

    Le « droit » à l’avortement serait ainsi intégré dans un nouvel article 66-2 de la Constitution. Il faut préciser que cet article est placé dans le titre VIII relatif à « l’autorité judiciaire », et qu’il suit l’article 66-1 selon lequel « Nul ne peut être condamné à la peine de mort». En tout état de cause, le « parachutage » de l’avortement dans le texte supérieur de la hiérarchie des normes a fait débat. Les députés ont finalement renoncé à l’intégrer dans l’article 1er de la Constitution portant sur les principes fondamentaux de la République indivisible, laïque, démocratique et sociale, afin d’établir un consensus avec la majorité (qui présentait aussi un texte, porté par Aurore Bergé (n°447)[2]) et d’emporter plus facilement l’adhésion du Sénat.

    Rejet de la constitutionnalisation de la clause de conscience et de la prohibition de la GPA

    Malgré plusieurs propositions, la constitutionnalisation de la clause de conscience portée par Patrick Hetzel (LR) a été rejetée. La rapporteure Mathilde Panot a bien précisé qu’elle était pour sa part favorable à sa suppression. Il en a été de même pour la prohibition de la GPA, rejetée assez rapidement par l’Assemblée.

    L’absence d’une opposition ferme

    Comme le reflètent les votes, rares ont été les députés qui se sont opposés au texte de Mathilde Panot (consultez le scrutin public en cliquant ici).

    Chez Les Républicains, certains ont évoqué leur désaccord, en déplorant le refus des points d’équilibre trouvé par la loi Veil. Au Rassemblement National, c’est Marine le Pen qui plaidait plutôt pour la constitutionnalisation de la loi actuelle.

    De part et d’autre, quelques députés ont tenté une défense « stratégique » visant à jouer la montre en proposant la constitutionnalisation de tout autre sujet : préférence nationale, multiplicité des langues, droit d’asile etc… Tous rejetés.

    Il serait toutefois injuste d’omettre l’opposition d’Anne-Laure Blin, Marc le Fur, Xavier Breton, Patrick Hetzel, Fabien Filippo (députés LR) notamment, ou encore celle d’Emmanuelle Ménard (non inscrite), qui ont alerté sur les dérives qu’engendrerait la constitutionnalisation de l’IVG. « C’est ouvrir la boîte de Pandore et donner prise à toutes les surenchères. Demain, vous voudrez y mettre l’euthanasie, le droit au changement de sexe, la PMA et la gestation pour autrui (GPA) […] en faisant de l’accès à l’avortement un droit illimité, […]. Finis les délais ! Seize, vingt-quatre, trente semaines… Chacun pourra surenchérir » dénonce Emmanuelle Ménard. Des alertes qui n’ont toutefois pas trouvé d’échos au gouvernement, représenté par Eric Dupont-Moretti, ni auprès de la rapporteure, Mathilde Panot.

    Des questions sans réponse, peu d’honnêteté intellectuelle

    La partie était en quelque sorte « gagnée » d’avance par la rapporteure, qui bénéficiait d’un « avis de sagesse éclairé » du gouvernement pour arriver à l’adoption du texte.

    C’est la raison pour laquelle, aussi bien Mathilde Panot qu’Eric Dupont-Moretti, se sont bien gardés de répondre aux interrogations de Fabien Di Filippo : « Que pensez-vous du délai de l’IVG et de la possibilité de l’allonger ? Garantissez-vous que ça n’arrivera pas ? Que pensez-vous de la préservation de la clause de conscience des médecins ? ». Ou encore aux oppositions de Xavier Breton : ce qui justifie les limites posées au « droit à l’avortement », « c’est la protection de la vie à naître » : « est-ce cet équilibre que vous voulez rompre ? » . Marc Le Fur, lui aussi, a interpelé la majorité : « Vous voulez absolument engager ce débat, alors que, dans notre pays, 220 000 avortements sont pratiqués par an. Certains d’entre vous veulent-ils augmenter ce chiffre ? J’ose espérer que non ! ».  

    Des questions restées sans réponse, malgré l’insistance d’Emilie Bonivard (LR), pourtant favorable au texte adopté. Le débat manquait quelque peu « d’honnêteté intellectuelle », comme l’a déploré Fabien Di Filippo. Si bien qu’aucune forme d’opposition n’a été écoutée par la rapporteure et le gouvernement.

    Et la suite ?

    Mathilde Panot a appelé de ses vœux le dépôt d’un projet de loi par le gouvernement : « Aujourd’hui, l’Assemblée nationale parle au monde, […] La balle est dans le camp du gouvernement : nous attendons le projet de loi du gouvernement ».

    Pour l’heure, le texte est transmis au Sénat. Pour que le texte soit définitivement adopté il doit être « voté conforme » par le Palais du Luxembourg, puis soumis à un référendum.

     

    Pour aller plus loin : Constitutionnalisation de l’avortement : « On ne joue pas avec la norme constitutionnelle » [Interview Guillaume Drago].

    [1] Sous amendements adoptés : n° 588 de Marie-Noëlle Battistel (NUPES) et n° 655 de Philippe Vigier (Modem)

    [2] Aurore Bergé a finalement retiré son texte au profit de celui de Mathilde Panot

  • Club des Hommes en noir : que vont devenir les tradis ?

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    De l'Homme Nouveau sur youtube :

    Quelles sont les décisions des évêques de France vis-à-vis des fidèles traditionnalistes ? Ces derniers pourront-ils avoir accès aux sacrements dans l'ancienne forme ? L'analyse du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence, les abbés Barthe, Célier et Guelfucci et le docteur Philippe de Labriolle.

  • Eglise : le fiasco d’un anthropocentrisme révolutionnaire

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    De Jean-Pierre Maugendre sur Riposte Catholique :

    De l’Eglise « experte en humanité » à sa « responsabilité institutionnelle » dans la pédocriminalité : le fiasco d’un anthropocentrisme révolutionnaire

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  • Lettre ouverte aux évêques flamands suite à leur déclaration publique pour une pastorale plus proche des personnes homosexuelles

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    Monseigneur le Cardinal Jozef De Kesel

    Excellents Évêques néerlandophones

       Copie conforme : Excellents Évêques francophones

    Nous, certains fidèles de la commune de Lasne et environs, avons été profondément troublés par la publication de votre document intitulé « Être proche des personnes homosexuelles sur le plan pastoral ».

    Votre prise de position publique enfreint plus de deux mille ans d’enseignements pastoraux constants de notre Eglise universelle à ce sujet. Nous pensons que votre déclaration constitue une déviation grave par rapport aux enseignements des Saintes Écritures.

    Avant de vous aventurer sur ces chemins de traverse, il eût été sage de vous demander ce que Dieu pense de la pratique des relations homosexuelles. Le Lévitique dans son chapitre 18 affirme que les rapports homosexuels constituent aux yeux de Dieu une abomination. Le  Livre de la Genèse évoque la destruction des villes de Sodome et Gomorrhe. Ces villes ont explicitement été rayées de la carte du monde en raison de leur perversion sexuelle. Le paroxysme du récit relate l’assaut de la maison de Loth par les Sodomites désirant abuser des anges l’accompagnant, lui et sa famille. Cette situation provoque le courroux de Dieu qui ordonne à Loth et les siens de fuir la ville. Les deux cités sont détruites.

    On pourrait penser que ce récit constitue un mythe teinté de préjugés homophobes des tribus juives primitives, que Dieu, à l’instar de notre civilisation mature, voit avec bienveillance les couples homosexuels désireux de mener une union stable… Mais cette approche fait fi de recherches archéologiques récentes qui ont exhumé et identifié formellement des sites localisés au nord de la Mer Morte comme correspondant totalement aux villes de Sodome et Gomorrhe. Ces archéologues ont montré que ces localités ont été ravagées par un cataclysme qui a transformé un environnement luxuriant en un désert qui perdure encore de nos jours. Ils ont découvert les vestiges d’un efficient système d’irrigation. L’observation la plus troublante est qu’une fine couche géologique présente des reliquats continus de sols présentant des traces de vitrification. Pour produire un tel résultat, les températures ont dû grimper au-dessus de 6000°C. Ces archéologues prouvent donc que le récit biblique n'est pas mythique[1].

    Votre publication sur ce que vous intitulez une proximité avec les personnes homosexuelles contient, à notre sens, des erreurs de fond et des erreurs de forme. La lecture des prières que vous suggérez montre qu’elles sont adressées autant à ceux qui vivent leur homosexualité de manière chaste qu’à ceux qui la vivent charnellement. C’est là que votre démarche trébuche : personne ne peut préjuger si Dieu accordera la grâce de la fidélité à des personnes lorsque leur union transgresse sa Loi. Votre démarche est invalide puisqu’elle fait l’amalgame de situations héroïques et d’autres intrinsèquement désordonnées.

    En ce qui concerne les erreurs de fond, notons :

    • la contradiction explicite des Saintes Écritures (Gn 1, 26-28 et Gn 2, 24 ; Gn 19, 1-29 ; Lv 18, 22 ; Lv 20, 13, 1 Tm 1, 9-10, 1 Co 6, 9-10 ; Rm 1, 24-27) ;
    • la tradition pastorale bimillénaire de l’Église catholique ;
    • la tradition quadri-millénaire du monde judaïque dont l’Église catholique est devenue héritière;
    • les textes du catéchisme de l’Eglise catholique (CEC, 2357-2359).

    Au passage, notons que la transgression des Saintes Écritures constitue un affront direct à notre Créateur.

    En ce qui concerne les erreurs de forme :

    • Observons que le texte de votre publication propose plusieurs exemples de célébrations pour l’expression de la manifestation de « proximité des personnes homosexuelles sur le plan pastoral ». Cette approche nous semble particulièrement inadaptée puisqu’elle autorise le célébrant à adopter la forme qu’il jugera la plus pertinente dans le cas des personnes requérantes. Autant dire que toutes les approches imaginables pourraient être mises en œuvre.

    Eminence, Excellences, nous pensons que la publication de votre document égare les personnes homosexuelles, celles qui éprouvent des inclinations pour ce mode de vie ainsi que tous les célébrants des cérémonies qui pourraient être mises en œuvre suivant les exemples que vous proposez. Nous pensons également que la publication de ce document constitue, dans la mesure où il contrevient explicitement aux Saintes Écritures, un blasphème[2]. 

    Cette publication est, dans votre chef, un fait grave puisque :

    • vous êtes les personnes investies de l’autorité maximale dans la hiérarchie catholique de notre pays ;
    • vous disposez d’une préparation théologique et canonique de niveau doctoral à laquelle vous contrevenez par votre démarche.

    Eminence, Excellences, au vu des éléments qui précèdent, il nous semble essentiel que vous amendiez les déclarations que vous avez effectuées. En l’absence de cette démarche, nous, certains fidèles de la commune de Lasne et environs, serions, à notre grand regret, forcés d’entrer dans une attitude de défiance à votre égard.

    Dans l’espoir de vous voir revenir à la formulation de déclarations orthodoxes, nous vous prions de croire, Eminence, Excellences, à l’expression de nos sentiments les plus respectueux,

    Auteur : Olivier Demeure

    Cosignataire : Agnès Mignot (Lasne) et quelques autres personnes consultées

     

    [1] Cfr https://www.arkeos.tv/?archeologie=destruction-cataclysmique-sodome  En pièce jointe du texte, le lecteur trouvera également le texte (en anglais) des recherches menées sur le terrain.

    [2] https://dictionnaire.lerobert.com/definition/blaspheme

  • IVG en France : La Marche pour la Vie dénonce avec force un vote qui n’a pas enregistré de réelle opposition

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    La Marche pour la Vie dénonce l’avortement sans limite (source)

    Communiqué de La Marche pour la vie :

    L’Assemblée Nationale a voté aujourd’hui une loi avec un article unique pour constitutionnaliser l’avortement, indiquant  que « La loi garantit l’effectivité et l’égalité d’accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse », ceci dans le cadre d’un délai d’au moins 14 semaines, et sans intégrer de délai de réflexion.

    La Marche pour la Vie dénonce avec force ce vote qui n’a pas enregistré de réelle opposition. Si le Modem, Renaissance et la NUPES et les autres partis de gauche ont voté ce texte à la quasi unanimité des présents, le RN s’est distingué par son soutien (38 pour, 23 contre, 13 abstentions), et la mobilisation de LR a été très modeste (13 pour, 7 contre, 2 abstentions).

    Il est regrettable que toute critique de la loi Veil n’ait été portée par aucun des députés présents, qui ont pour les plus résistants souligné « l’équilibre de la loi Veil », alors que celle-ci ouvrait déjà la porte à toutes les dérives et transgressions, et était en elle-même foncièrement mauvaise.

    En votant en faveur de l’avortement dans la Constitution, les députés souhaitent intégrer dans nos textes fondamentaux le droit de faire mourir un membre de l’espèce humaine. Cela menacerait directement l’objection de conscience du corps médical et ouvrirait la porte à l’avortement à la demande jusqu’au terme de la grossesse, tout en ayant de terribles conséquences sur les mesures de protection de l’enfant à naître.

    Nous en appelons à la sagesse du Sénat pour rejeter ce texte, ce qui en permettrait un renvoi définitif.

    Nous demandons que la protection de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle, devienne une grande cause nationale.