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Actualité - Page 12

  • Belgique : la laicité est confrontée à une perte d’intérêt pour ses activités

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    De Vincent Delcorps sur Cathobel :

    Le CAL, combien de pratiquants ? « La laicité est confrontée à une perte d’intérêt pour ses activités »

    En Belgique, la laïcité organisée est une organisation philosophique non confessionnelle reconnue par les pouvoirs publics et subsidiée par ceux-ci. Etonnamment, il est très difficile de connaitre le nombre de personnes qui participent aux rituels qu'elle propose...

    Depuis 2018, l'Eglise catholique en Belgique publie un rapport annuel. Particulièrement attendus, divers chiffres y sont communiqués, tels que le nombre de baptêmes, de mariages ou la participation à la messe dominicale. Si ces chiffres ne suffisent à évaluer le rayonnement de la religion catholique en Belgique, ils donnent une idée du nombre de personnes qui s'en sentent proches - et de l'évolution de ce nombre.

    Du parrainage aux funérailles

    Depuis 2002, la laïcité organisée bénéficie de subsides publics au même titre que les cultes confessionnels. Ces subsides lui sont attribués au titre de l'assistance morale qu'elle apporte. Cette assistance se traduit notamment par l'organisation d'ateliers ou de conférences, ainsi que par une présence au sein de services d'aumônerie (prison, hôpitaux...).

    Elle se traduit aussi par l'organisation de cérémonies laïques. Très diversifiées, celles-ci concernent les différentes étapes de la vie: mariages, unions libres, parrainages, cérémonie d'accueil des enfants d'une famille recomposée, noces d'or, funérailles...

    "Pas de statistiques"

    Reste une question: combien de personnes décident ainsi de bénéficier de ces propositions? Très étonnamment, le Centre d'Action Laïque ne le dit pas. Dans son rapport annuel, il parle de son rayonnement dans les médias, fait état d'une série d'animations et de son travail politique. En revanche, il ne dit mot du nombre de cérémonies laïques qui se sont tenues. "Contrairement à l’Eglise catholique, le CAL ne publie pas de statistiques relatives à la 'pratique laïque', argumentant justement de sa différence par rapport à une Église centralisée", nous confirme Caroline Sägesser, chercheuse au CRISP, spécialiste des cultes et de la laïcité.

    C'est en se plongeant dans les rapports annuels des régionales du CAL que le chercheur franco-canadien David Koussens, auteur d'un récent ouvrage sur la laïcité en Belgique, a tenté de trouver la parade. Sans grand succès: seuls quelques rapports donnent des chiffres, et pas de manière systématique. Les données obtenues lui ont toutefois permis de constater que les chiffres étaient... très bas. Ainsi, en 2004, seules 5 cérémonies laïques étaient organisées sur le territoire couvert par le CAL Luxembourg. En 2009, 35 cérémonies y furent comptabilisées. "Au cours de la décennie 2000, soit juste après l’accès au financement public, les rapports publics des régionales sont quasiment muets sur les rituels laïques, alors qu’à la même période, les responsables d’associations laïques s’alarment de la baisse du nombre de demandes de cérémonies", écrit-il dans son ouvrage.

    Les subterfuges du CAL

    Avec intérêt, David Koussens constate que "le nombre de cérémonies laïques étant parfois tellement faible""certains rapports annuels présentent les chiffres de façon à en euphémiser l’attrition. Ainsi, certaines régionales vont plutôt présenter le nombre de personnes qu’elles estiment avoir été 'touchées' par ces événements, c’est-à-dire le nombre de celles qui en étaient spectatrices sans être directement impliquées dans le rituel."

    Autre subterfuge: certaines régionales assimilent n'importe quel rituel non religieux à un rituel laïque. "Le procédé permet de présenter comme performant un modèle 'laïque' de cérémonies, alternatif à celui des Eglises (principalement de l’Eglise catholique), y amalgamant toutes celles qui n’ont pas été organisées avec le concours d’associations laïques", souligne le chercheur. "Or, il n’est pourtant pas avéré que les personnes qui ont sollicité ces cérémonies aient adhéré, de près ou de loin, aux idéaux portés par la laïcité organisée."

    Les effets de la sécularisation

    Caroline Sägesser confirme le peu d'intérêt pour les cérémonies organisées par le CAL. "Je pense que la laïcité est confrontée à une perte de mobilisation voire de simple intérêt pour ses activités." Elle rejoint aussi la thèse défendue par Koussens, selon laquelle la sécularisation de la société n'affecte pas seulement les religions, mais aussi la laïcité organisée. "Il est en effet difficile de rester mobilisé quand l’adversaire face auquel on s’est construit a perdu autant de sa puissance."

  • Le Puy du Fou dit vrai sur les crimes de guerre en Vendée

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    De Martin Dousse sur La Sélection du Jour :

    Sur les crimes de guerre en Vendée, le Puy du Fou dit vrai

    Photo : Connu comme le "Panthéon de la Vendée militaire", ce cimetière perpétue la mémoire du massacre de La Gaubretière, survenu le 27 février 1794. Crédits : Wikimédia Commons

    Malgré son succès hors du commun, le Puy du Fou est régulièrement accusé de mettre au goût du jour une histoire en noir et blanc aussi romancée que partisane. Au cœur des critiques, le récit des guerres de Vendée. Compte tenu des faits historiques, il est pourtant en accord avec la vérité, du moins sur l'essentiel.

    Ancien président du Conseil Général de Vendée et créateur du parc aux spectacles grandioses, Philippe de Villiers est régulièrement la cible d'attaques médiatiques qui lui reprochent d'être en proie à « l'obsession » d'y raconter « son » histoire de la Vendée. Le journal Le Monde s'est même plu à brocarder « Le Puy du Faux », un « parc sans lumières ».

    Alors qu'il avait inauguré par ailleurs, en 1993, le Mémorial des Guerres de Vendée en compagnie d'Alexandre Soljenistyne, il est vrai que le sujet est cher à l'homme d'affaires et ancien politique dont le tort principal serait de pointer un génocide là où il n'y eut rien d'autre qu'une guerre civile. Pourtant, le déséquilibre du rapport de forces ainsi que la systématisation des massacres de civils, consentis et ordonnés à l'époque par la République française, devraient au moins ouvrir un débat encore largement tabou dans le milieu universitaire. Alors que la France a fait son mea culpa vis à vis de l'Algérie ou de la déportation des juifs sous l'Occupation, elle n'a jamais reconnu ne seraient-ce que des crimes de guerre en Vendée. Ceux-ci sont pourtant nombreux et d'une évidence indéniable...

    Le soulèvement vendéen commence en mars 1793 répondant assez vite à une seule devise : « Dieu et le roi ». L'ordre des priorités en était bien établi car c'est essentiellement pour le premier que les insurgés se sont battus. Louis XVI était mort en janvier et se trouvait en prison depuis l'année d'avant. En revanche, les prêtres « non-jureurs » subissaient une persécution acharnée, ce qui outrait ce peuple de paysans profondément attachés au catholicisme. Le vase a débordé quand on leur exigea de s'enrôler dans les rangs républicains. S'organise alors l'Armée catholique et royale qui après avoir obtenu quelques victoires de prestige, va peu à peu succomber face à des forces mieux armées et organisées.

    Alors que les troupes « bleues » prennent le dessus et que la déchristianisation révolutionnaire atteint son paroxysme, les autorités parisiennes insistent pour porter le coup de grâce. « Détruisez la Vendée ! », clame à plusieurs reprises Bertrand Barère le 1er octobre 1793. Le porte-parole du Comité de Salut Public avait déjà réclamé quelques mois auparavant la punition de ce peuple « parricide et coupable ». Le 17 brumaire an II (7 novembre 1793), le nom du département est remplacé par celui de « Vengé ». Le pire se prépare…

    Après avoir taillé en pièces le 23 décembre 1793, à Savenay, les restes de l'Armée catholique et royale, le général François Westermann rapporte son triomphe à la Convention : « Il n'y a plus de Vendée, Citoyens républicains [...]. Suivant les ordres que vous m'avez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins, pour celles-là, n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé. »

    Les mots de Westermann ne sont en réalité qu'un prélude de ce qui vient. En janvier 1794, le général Louis-Marie Turreau de Lignières, fraîchement nommé commandant en chef des armées de l'Ouest, endosse un nouveau rôle. Il ne s'agit plus de mettre en déroute un adversaire militaire mais selon ses propres mots d'« assurer l'anéantissement des rebelles ».

    Dès novembre 1793, répondant aux injonctions de plusieurs députés montagnards, il avait présenté un plan consistant à sillonner le pays vendéen à la tête de 12 colonnes incendiaires que la postérité qualifiera d'« infernales ». Il comptait mettre en œuvre à son tour la logique déjà appliquée par Jean-Baptiste Carrier, à la tête du comité révolutionnaire de Nantes. Tristement célèbre pour ses noyades de prisonniers vendéens, ce dernier avait pris soin de les justifier : « C'est par principe d'humanité que je purge la terre de la liberté de ces monstres ».

    Soucieux de ne pas être désavoué par sa hiérarchie, Turreau écrit à plusieurs reprises au Comité de Salut Public : « Vous devez également vous prononcer d'avance sur le sort des femmes et des enfants [...]. S'il faut les passer tous au fil de l'épée, je ne puis exécuter une pareille mesure sans un arrêté qui mette à couvert ma responsabilité. » (le 16 janvier 1794). Il appuie sa requête le 24 janvier : « Si mes intentions sont bien secondées, il ne restera plus dans la Vendée, sous quinze jours, ni maisons, […], ni habitants, mais que ceux qui, cachés au fond des forêts, auront échappé aux plus scrupuleuses perquisitions ». Réponse du Comité, le 6 février 1794, par la plume de Lazare Carnot : « Tu te plains, citoyen général, de n'avoir pas reçu du Comité une approbation formelle de tes mesures. Elles lui paraissent bonnes et tes intentions pures […]. Extermine les brigands jusqu'au dernier, voilà ton devoir. »

    Afin de suivre et guider le citoyen général Turreau, Paris nomme des Représentants en mission, envoyés sur place pour être le maillon intermédiaire entre la volonté du Comité et le commandement militaire. C'est le cas des conventionnels Nicolas Hentz, Pierre-Anselme Garrau et Marie-Pierre-Adrien Francastel. Dans son ordre de marche du 19 janvier, Turreau était sans merci : « les personnes suspectes ne seront pas épargnées ». Les Représentants en mission le savaient et avaient donné leur aval : « Le général en chef nous a promis de les détruire tous […] tous les habitants qui sont à présent dans la Vendée sont des rebelles très acharnés. C'est que les femmes, les filles et les garçons au-dessus de 12 ans sont les plus cruels », rapportaient-ils un mois plus tard. Le 28 avril, la ligne de conduite n'avait pas varié à en croire ce que déclarait Garrau : « Cette guerre ne finira que par la mort du dernier Vendéen, et tous auront mérité leur sort. »

    Joseph Clémanceau, un Vendéen républicain, qui fut témoin des évènements, ne comprenait pas tant de violence : « Il voulait tout détruire et faisait égorger les vieillards, les femmes et les enfants, [...]. Comment se fait-il donc que le Comité, instruit des excès en tout genre commis par le général Turreau, ne le destituait pas et ne lui faisait pas subir avec justice le sort de tant d'autres qui étaient condamnés injustement ? ». Jean-Baptiste Beaudesson, qui accompagne les « Bleus » pour pénétrer dans les métairies afin de confisquer les denrées, décrira rempli d'effroi ce qu'il a vu : « Des pères, des mères, des enfants de tout âge et de tout sexe, baignés dans leur sang, nus, et dans des postures que l'âme la plus féroce ne pourrait envisager sans frémissement. » Même Joseph Léquinio, qui avait participé aux massacres, finit par s'indigner devant la Convention de « la barbarie la plus outrée » pratiquée par les colonnes infernales.

    Les estimations plutôt consensuelles font état d'un chiffre avoisinant 170 000 Vendéens mis à mort (Jacques Hussenet). Les pertes des armées républicaines sont estimées à environ 30 000 hommes. L'expédition des colonnes infernales qui représente la période la plus virulente des tueries, s'acheva en mai 1794 avec le rappel du général Turreau qui fut acquitté en 1795. On statua qu'il n'avait fait que suivre les ordres... Grachus Babeuf, un révolutionnaire convaincu, contemporain des évènements, a dénoncé dans un ouvrage un « système de dépopulation » de la Vendée, un véritable « populicide » camouflé derrière l'excuse de la guerre. Le mot génocide serait-il vraiment excessif ?

    Génocide vendéen : qu'apporterait une reconnaissance officielle ? L'analyse de Jacques Villemain

    >>> Écouter l'émission sur RCF

  • La survie miraculeuse d'un enfant en bas âge en Arizona attribuée à l'intercession du cardinal Pell

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    De Hannah Brockhaus sur le NCR :

    L'archevêque attribue la survie miraculeuse d'un enfant en bas âge en Arizona à l'intercession du cardinal Pell

    Mgr Hamilton a déclaré aux médias australiens que la famille avait rencontré le défunt cardinal lors de sa visite à Phoenix en décembre 2021 lors d'une tournée de promotion de son livre.

    Cardinal Georges Pell.
    Cardinal George Pell. (photo : Alexey Gotovskiy/CNA / EWTN)

    L'archevêque Anthony Fisher de Sydney a attribué cette semaine la survie apparemment miraculeuse d'un jeune enfant de l'Arizona à l'intercession du cardinal George Pell.

    Selon le journal The Australian , l'archevêque Fisher a déclaré lors d'une conférence de presse le 26 mars qu'il avait appris qu'un garçon de 18 mois avait été libéré d'un hôpital de Phoenix après être resté 52 minutes sans respirer suite à une chute dans une piscine.

    Le garçon, nommé Vincent, « a arrêté de respirer pendant 52 minutes », a déclaré l'archevêque Fisher lors du lancement australien d'une nouvelle biographie sur le cardinal George Pell au Campion College près de Parramatta.

    « Ses parents ont prié pour l'intercession du cardinal Pell », a-t-il poursuivi. « Le garçon a survécu et a été débranché sans aucun dommage au cerveau, aux poumons ou au cœur. Il va bien maintenant et ses médecins parlent de miracle. »

    L'oncle du garçon, un prêtre catholique, a contacté le père Joseph Hamilton, ancien secrétaire du cardinal Pell à Rome, pour demander des prières pendant l'hospitalisation d'environ 10 jours.

    Hamilton a déclaré à The Australian que la famille avait rencontré le défunt cardinal lors de sa visite à Phoenix en décembre 2021 pour promouvoir son Prison Journal en trois volumes , écrit pendant ses 13 mois d'emprisonnement pour abus sexuels historiques sur enfant, une condamnation plus tard annulée à l'unanimité par la plus haute cour d'Australie. 

    Le cardinal Pell avait également célébré une messe blanche pour les professionnels de la santé à Phoenix.

    Le cardinal est décédé d'un arrêt cardiaque à la suite d'une opération de remplacement de la hanche à Rome le 10 janvier 2023. Il avait 81 ans.

    L'Église catholique attend généralement au moins cinq ans après le décès avant d'envisager l'ouverture d'une cause de béatification. Une fois la procédure ouverte, qui peut prendre des années, des décennies, voire plus, un miracle avéré est nécessaire pour déclarer une personne « bienheureuse », dernière étape avant sa canonisation.

    L'Église soumet les miracles soumis dans une cause de béatification à un examen rigoureux par des professionnels de la santé afin d'exclure toute raison naturelle ou scientifique de guérison avant de les déclarer comme étant des miracles reçus grâce à l'intercession priante d'un homme ou d'une femme vertueux.

  • France : des églises à vendre ou à sauver

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    Eglises à vendre ou à sauver

    Article paru dans Chrétiens dans la Cité n°461 du 28 mars 2025

    Selon un rapport du Sénat 2500 et 5000 églises risquent de disparaître d’ici à 2030. Que faire ?

    La vente d’églises défraie la chronique. Le diocèse d’Arras a mis l’église Saint-Edouard de Lens sur leboncoin.fr avec cette annonce rédigée par son agence immobilière : « Vends maison 4 pièces 539 m2 - 362 500 €. Église idéalement située d’environ 539 m2 offrant de multiples possibilités. Laissez libre cours à votre imagination pour ce bien très rare à la vente. » De son côté, le diocèse de Nancy et de Toul vient de mettre en vente l’église Notre-Dame-de-Franchepré de Joeuf dont le maire envisage de transformer en musée du football, en hommage à l’enfance de Michel Platini. Sur patrice-besse.com sont actuellement proposées une église néogothique près de Clermont-Ferrand (380 000 €), une ancienne basilique classée Monument historique à 15 mn de Poitiers (950 000 €), sur une île de la Loire une église du 17e siècle également classée (100 000 €), une église du début du 20e siècle dans une ville moyenne de Bretagne (330 000 €), la chapelle de l’ancien carmel de Niort (220 000 €), etc. D’autres églises, invendables car non entretenues par les communes, sont détruites.

    Comment sauver nos clochers ? Question posée par France catholique (n°3894 du 21 mars). Les sénateurs proposent de « développer les usages partagés des édifices cultuels » délaissés par les fidèles. Un exemple : datant du XVIIe siècle, l’église Saint-Joseph de Villefranche-sur-Rouergue était fermée depuis vingt ans mais toujours consacrée. En mai 2015, l’association CAP Solidarité (association Culturelle de l’Atelier des Pères) a été créée afin de permettre sa réouverture. En 2019, c’est chose faite et au temps de Noël est installé le Village aveyronnais et sa crèche de 120 santons. Et deux messes y sont célébrées chaque année. Mais encore convient-il que les « usages partagés » soient compatibles avec le culte. L’abbé Renaud Bertrand, responsable de la Commission d’art sacré du diocèse de Luçon explique dans France catholique : « Rien de profane ne peut trouver place dans une église sacrée. L’église est le lieu de rencontre entre Dieu et son peuple. Ce qui pourrait être compatible doit découler de la vie évangélique et rapporter l’homme à Dieu. Par exemple, une exposition d’art sacré peut avoir sa place dans une église, à l’inverse d’une exposition profane. Si nous limitons l’usage de nos églises à la célébration des sacrements et à la prière c »ommunautaire, le risque est grand que de nombreux maires ferment leurs églises, au motif qu’il n’y a plus d’offices. »

    La jeune association Les Priants des campagnes œuvre pour mobiliser des groupes de prière pouvant assurer une présence dans les églises. Son prêtre référent, le Père Dominique de Lafforest, explique : « Notre objectif n’est pas ''la défense du patrimoine'', expression devenue banale. Ce que nous voulons c’est une prise de conscience de ce que l’on pourrait appeler ''l’âme'' de nos églises, chapelles, abbatiales, sanctuaires. Ils furent voulus, conçus, construits, entretenus, pour que la prière s’y élève. Les Priants des campagnes n’ont nullement la prétention de se substituer aux agents de l’entretien d’un patrimoine, fût-il qualifié de ''religieux''. Les églises où personne ne prie plus deviennent des musées, des ''coques vides''. En tant que baptisés il nous incombe de ''réveiller'' la foi en nos prières. C’est Jésus qui nous commande de prier en tout temps. En ouvrant des églises désertées, en sonnant les cloches, en faisant monter avec confiance notre prière, si humble qu’elle nous paraisse, nous savons – puisque c’est le Christ qui le dit – que nous contribuons à consoler son peuple désemparé, voire désespéré. L’appel des cloches console les gens, croyants ou pas."

  • Le bilan du Nicaragua en matière de liberté religieuse est épouvantable tandis que les créanciers favorisent la dictature

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    De Zelda Caldwell sur le NCR :

    Un organisme de surveillance qualifie le bilan du Nicaragua en matière de liberté religieuse d'« épouvantable » et affirme que les créanciers favorisent la dictature.

    Le rapport de la commission a révélé que les autorités avaient menacé et intimidé les catholiques nicaraguayens.

    WASHINGTON — La dictature du Nicaragua continuera de persécuter les groupes religieux à moins que les institutions financières internationales ne cessent de financer le régime du président Daniel Ortega, a déclaré au Register le président de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF), Stephen Schneck.

    Dans son rapport annuel publié mardi, la commission bipartite du gouvernement américain qui surveille la persécution des croyances religieuses dans le monde a constaté que le bilan du Nicaragua en matière de liberté religieuse « demeure catastrophique ». Une fois de plus, l'organisme de surveillance de la liberté religieuse a recommandé au Département d'État américain de reclasser ce pays d'Amérique centrale comme « pays particulièrement préoccupant » (CPC), déclenchant ainsi le maintien de sanctions économiques pour les violations de la liberté religieuse commises contre le clergé catholique, les dirigeants évangéliques, les organisations religieuses, les organismes de bienfaisance et les fidèles laïcs. 

    Selon Schneck, si le régime répressif continue de recevoir des fonds d’organisations internationales, les sanctions américaines seront inefficaces.

    « Je pense que c'est une action internationale coordonnée qui fera bouger les choses. Je pense que la situation au Nicaragua doit être abordée auprès de presque toutes les organisations internationales », a déclaré Schneck au Register. « Je pense notamment qu'il serait très intéressant de discuter de la situation avec des organisations comme le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale », a-t-il ajouté.

    Au lendemain de la violente répression par le régime des manifestations de 2018 au Nicaragua (qui ont fait plus de 300 morts), la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement (BID) ont réduit leurs prêts au Nicaragua mais ont continué à fournir des fonds au gouvernement pour les secours liés au COVID et aux ouragans. 

    Un rapport d'enquête du Washington Post publié en août dernier a toutefois révélé que la Banque centraméricaine d'intégration économique (CABEI), financée en partie par le gouvernement américain, a prêté 2,65 milliards de dollars au Nicaragua entre 2018 et 2022.

    « Des prêts continuent d'être accordés. Franchement, il est encourageant de voir les pays européens, l'UE et d'autres pays, commencer à prendre conscience de la situation », a déclaré Schneck. 

    Le mois dernier, le Parlement européen a approuvé une résolution condamnant le régime Ortega-Murillo pour « ciblage des défenseurs des droits humains, des opposants politiques et des communautés religieuses en particulier ». Cette résolution appelait à la fin de toute aide économique de l’Union européenne au pays.

    « Malheureusement, ils bénéficient du soutien de pays comme la Chine, la Russie, Cuba et le Venezuela, et il est donc de plus en plus difficile de trouver des leviers d'action. Je pense toutefois que les sanctions économiques, le levier économique fourni par des organisations internationales comme le FMI et la Banque mondiale, peuvent faire la différence », a-t-il déclaré au Register.

    En 2024, la dictature d'Ortega et de son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo, « a poursuivi sa répression de la liberté de religion ou de conviction en arrêtant, emprisonnant et exilant arbitrairement des chefs religieux et des fidèles », indique le rapport de l'USCIRF. Le régime a également procédé à « l'annulation du statut juridique des organisations religieuses et au harcèlement et à l'intimidation des fidèles ».

    La plupart des violations de la liberté religieuse recensées dans le rapport ont été commises contre les catholiques, qui représentent 43 % de la population du Nicaragua. 

    Au cours de l'année écoulée, les autorités ont arbitrairement arrêté, emprisonné et exilé des membres du clergé et des religieux catholiques, dont plusieurs prêtres qui ont été transportés par avion à Rome et remis au Vatican en novembre. L'évêque Carlos Herrera a également été arbitrairement arrêté et envoyé au Guatemala. En décembre, le gouvernement a ordonné à toutes les religieuses de quitter le pays.

    Le régime Ortega-Murillo a également annulé le statut juridique d'autres entités catholiques, dont Radio Maria Nicaragua, une société de radiodiffusion catholique, et Caritas de Matagalpa. Depuis 2018, le gouvernement a fermé plus de 5 400 organisations non gouvernementales, dont beaucoup étaient dirigées par des organisations catholiques et protestantes. 

    Le rapport de la commission a révélé que les autorités avaient menacé et intimidé les catholiques nicaraguayens. L'année dernière, pendant la Semaine Sainte, le gouvernement a dépêché environ 4 000 policiers dans les églises catholiques du pays pour les empêcher de participer aux processions. 

    Ortega, arrivé au pouvoir à la tête de la junte sandiniste de gauche qui a renversé le gouvernement nicaraguayen en 1979, a été élu président en 1984 ; après avoir été battu aux urnes, il a été réélu en 2006. Il en est actuellement à son cinquième mandat à la tête d'un régime de plus en plus répressif, sanctionné par les États-Unis pour ses pratiques antidémocratiques et ses violations des droits de l'homme, notamment l'arrestation et l'emprisonnement d'opposants politiques. 

    « Je pense que ce que nous observons est tout simplement de l'autoritarisme pur et dur. Il s'agit d'une dictature qui refuse tout recours pour valider une source de pouvoir, d'autorité ou de vérité autre que le gouvernement lui-même. C'est donc ce que nous observons ici, je dirais, de l'autoritarisme d'État », a déclaré Schneck.

    En plus de s’assurer de la coopération des organisations financières internationales, Schneck suggère que les États-Unis travaillent au sein des pays de la région pour une « réponse plus forte » à la situation au Nicaragua.

    « Je dois dire que j'ai été particulièrement satisfait du travail du Vatican au Nicaragua également, et j'espère qu'ils seront à la table des discussions sur tous les plans qui seront élaborés au niveau international pour faire face à la situation là-bas », a-t-il déclaré au Register.

    En 2023, le Vatican a fermé son ambassade au Nicaragua après que le régime d'Ortega a appelé à une « suspension des relations ». Le gouvernement nicaraguayen, après avoir libéré des prêtres catholiques de prison et les avoir envoyés à Rome, a déclaré que le Vatican avait participé aux négociations pour leur libération. 

    Bien que Schneck ait déclaré avoir été encouragé par les récentes déclarations de l'administration Trump sur la liberté religieuse, il a souligné l'importance de continuer à financer des programmes visant à aider les victimes de persécution religieuse.

    « J'ai été ravi de constater que le président Trump a vivement défendu la liberté religieuse lors du Petit-déjeuner national de prière. J'ai également vu le vice-président Vance s'exprimer avec force sur la liberté religieuse », a-t-il déclaré au Register. 

    Schneck a ajouté : « Cependant, comme vous le savez en lisant notre rapport… nous sommes préoccupés par le gel des fonds qui ont servi à aider les personnes persécutées par la liberté religieuse dans le monde. »

  • « Mon approche missionnaire audacieuse m'a conduit à prendre des risques », déclare Mgr Rey après sa démission

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    De Solène Tadié sur le NCR :

    « Mon approche missionnaire audacieuse m'a conduit à prendre des risques », déclare l'évêque Rey après sa démission

    L'ancien évêque emblématique du diocèse de Fréjus-Toulon en France évoque les raisons profondes de son récent départ et réfléchit à l'avenir de l'Église catholique.

    Mgr Dominique Rey était connu dans toute la France et au-delà pour avoir fait de son diocèse un laboratoire de renouveau de la foi. Pendant 25 ans, Mgr Rey a dirigé le diocèse de Fréjus-Toulon, dans le sud de la France, accueillant des communautés traditionalistes et charismatiques, dirigeant ainsi un siège devenu un pôle d'épanouissement pour de nouvelles vocations. 

    En janvier, sa démission inattendue à l’âge de 72 ans – trois ans avant la limite d’âge habituelle pour les évêques diocésains – a soulevé des questions sur les raisons sous-jacentes de sa décision.

    Le départ de Mgr Rey n'était cependant pas anodin. En juin 2022, le pape François lui avait déjà interdit d'ordonner de nouveaux prêtres dans le diocèse, une mesure très inhabituelle. Une visite apostolique a suivi , conduisant à la nomination de Mgr François Touvet comme coadjuteur en novembre 2023. Cette mesure a placé Mgr Rey sous tutelle, Mgr Touvet partageant la gouvernance diocésaine. Officiellement, l'évêque emblématique aurait pu rester en fonction jusqu'à son 75e anniversaire, en 2027, mais sa position était devenue de plus en plus intenable. 

    Un revirement « surprenant » 

    Dans une interview accordée au Register le 21 mars, Mgr Rey a qualifié de surprenant le contexte de sa démission. Il a en effet rappelé que, lors de sa visite apostolique, le pape François l'avait initialement encouragé à rester. « Le pape m'a dit de ne pas démissionner, qu'on avait besoin de moi », a-t-il déclaré. Quelques mois plus tard, cependant, il a été informé que le Vatican avait changé d'avis. « Le pape prend les décisions », a-t-il déclaré, « mais il est clair qu'il s'est appuyé sur les réflexions et les recommandations de ceux qui avaient traité le dossier. »

    Malgré les circonstances difficiles, Mgr Rey a déclaré avoir accepté cette décision par fidélité à l'Église. « Chaque crise est l'occasion de revenir à l'essentiel », a-t-il déclaré. « Face aux difficultés, on peut sombrer dans le découragement ou la rébellion, mais j'ai choisi de rester fidèle au Saint-Père. »

    Le Saint-Siège, pour sa part, n'a fourni aucun détail supplémentaire sur les raisons pour lesquelles le pape a demandé le départ du prélat. Un communiqué de presse publié le 7 janvier fait uniquement référence à l'acceptation de la démission du prélat. 

    Mais les circonstances de son retrait révèlent des tensions plus profondes au sein de la hiérarchie ecclésiastique. Les principales accusations portées contre l'évêque lors de la visite apostolique concernaient une prétendue mauvaise gestion financière et un manque de discernement dans l'approbation de certaines ordinations. Mais, tout en reconnaissant l'existence de difficultés financières sous sa direction, il en relativise l'importance. 

    « Certaines décisions ont pu être contestables », a-t-il déclaré, « mais, globalement, la situation financière du diocèse est comparable à celle de nombreux autres diocèses de France. » De même, il a rappelé que les problèmes liés à la formation des prêtres et aux ordinations n'étaient pas sans précédent dans le pays. 

    Néanmoins, ces points ont fourni au Vatican un cadre formel pour intervenir. Selon Jean-Marie Guénois du Figaro , le malaise du pape François face à l'influence traditionaliste pourrait également avoir été un facteur déterminant dans le départ de Mgr Rey. 

    L'expert du Vatican a affirmé que le Saint-Père avait cherché à limiter l'influence des groupes traditionalistes et à exercer un contrôle accru sur les « nouvelles communautés » – souvent des mouvements charismatiques qui opèrent indépendamment des structures diocésaines. L'approche de Mgr Rey, qui consistait à accueillir largement les deux courants, a peut-être été jugée trop risquée.

    « J'ai parfois pris des risques, avec une approche missionnaire audacieuse », a-t-il commenté. « Mais comme je le dis souvent, si vous laissez la voiture au garage, vous n'aurez jamais d'accident. Jésus lui-même a pris des risques. Et cette audace a aussi porté ses fruits : des vocations, une forte présence pastorale et un solide réseau de paroisses et de communautés. » 

    Mgr Rey a ajouté que dans un contexte de déchristianisation galopante, la contribution de ces communautés a souvent réactivé les dynamiques pastorales. 

    Au début de son épiscopat, il a beaucoup voyagé pour étudier différents modèles de dynamisme missionnaire. Il a visité l'Amérique latine, l'Afrique et les États-Unis, où il a observé l'épanouissement de l'Église dans divers contextes culturels et sociaux. 

    « J'ai toujours donné la priorité à la mission », explique-t-il. « Mon engagement personnel et professionnel a été centré sur l'évangélisation et le désir de faire de l'Église une communauté missionnaire dans une société sécularisée, où la matrice culturelle du christianisme s'érode rapidement. »

    Un chemin pour les communautés traditionalistes

    Fort de ses années d'expérience, le prélat français estime que la relation de l'Église avec les communautés attachées à la messe traditionnelle latine doit être fondée à la fois sur une sensibilité pastorale et sur des orientations claires. Il insiste sur le fait que l'Église doit être à l'écoute des jeunes attirés par la forme traditionnelle de la liturgie.

    « Beaucoup d'entre eux ne viennent pas du monde traditionaliste, mais sont des convertis, des catéchumènes, des personnes en quête de racines spirituelles », a-t-il expliqué, ajoutant que beaucoup pourraient tout aussi bien se rendre en pèlerinage à Paray-le-Monial (de la communauté charismatique de l'Emmanuel) qu'à Chartres (avec sa sensibilité traditionaliste). « L'Esprit Saint agit aussi à travers les peuples chrétiens et à travers le besoin actuel de sacralité et de ritualité dans un monde sécularisé, le besoin de redécouvrir nos racines. »

    Il a souligné que l'Église doit aborder ce phénomène avec plus de prudence et éviter les jugements simplistes. « L'objectif est de ne pas les laisser s'isoler et se replier sur eux-mêmes, les exposant ainsi au risque de l'extrémisme », a-t-il averti.

    Dans le même temps, l’évêque Rey estime que la synodalité – une priorité essentielle pour le pape François – devrait également s’appliquer à ces communautés. 

    « La synodalité signifie discerner, accompagner et intégrer ces sensibilités dans le tissu ecclésial », a-t-il expliqué. « Certains pourraient refuser, et ils devraient en assumer la responsabilité. Mais nous devons rester attentifs, car l'avenir de l'Église dépend aussi de cette diversité. »

    Clés pour surmonter la crise de l'Église

    Interrogé sur les principales orientations que l'Église devrait prendre dans les années à venir pour faire face à la crise interne actuelle, Mgr Rey a identifié quatre défis majeurs pour les sociétés occidentales, sur la base de son expérience. Premièrement, l'importance de maintenir la continuité, rappelant les deux millénaires d'histoire de l'Église comme source de stabilité dans un monde instable. 

    Il a ensuite appelé à une plus grande communion dans une société fragmentée, marquée par l'individualisme et la division. « La contribution du christianisme est d'offrir un sentiment de communion universelle qui transcende les intérêts particuliers ou nationaux, la perte du collectif. Pour pouvoir parler de fraternité, il faut avoir une paternité. »

    La troisième posture à adopter est, selon lui, de « nourrir ce qui pousse ». C’est « une attitude d’accompagnement, de résilience, d’attention à chaque individu ».

    Enfin, il a recommandé de rester ouvert à l'action de l'Esprit Saint, notamment face aux initiatives inattendues. « Personnellement, j'ai toujours été très sensible aux choses qui sortent de l'ordinaire, qui nous touchent. Cette posture, qui exprime le prophétisme de l'Église, me paraît fondamentale. »

    À 72 ans, Mgr Rey affirme avoir encore beaucoup à offrir. Il n'exerce plus de responsabilités territoriales, mais il entend continuer à soutenir les initiatives missionnaires et pastorales qu'il a lancées. 

    « Tout ce que j’ai pu initier, qu’il s’agisse de groupes de réflexion, de projets humanitaires ou missionnaires, continuera à nécessiter diverses formes de soutien », a-t-il déclaré.

    Si sa démission marque la fin d'une époque pour le diocèse de Fréjus-Toulon, il est peu probable qu'elle marque la fin de son action pour l'Église catholique. Mgr Rey reste convaincu qu'à un tournant historique, l'avenir de l'Église réside dans l'acceptation de la diversité liturgique tout en encourageant l'audace missionnaire. 

    « Le christianisme n'est pas simplement un héritage, mais une promesse », a-t-il conclu. « Le christianisme est juste devant nous. »

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  • Le phénomène de la pornographie chez les jeunes: Osons agir ensemble!

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    Bonjour, 

    Après le succès de nos soirées film/débat de 2024 qui mettaient le focus sur la problématique de la " transidentification" chez les mineurs, cette année c'est la thématique de la pornographie qui sera abordée.

    Elle sera présentée par des professionnels de la santé mentale des jeunes de l'asbl "Coeur-aCCord".

    Qu'ils le choisissent ou non, qu'ils en consomment ou non, la phénomène de la pornographie est au cœur des préoccupations de nos jeunes.  "Le porno, tout le monde en parle, mais on n'en parle pas vraiment!"

    Cette soirée est pour vous, parents, enseignants, accompagnateurs de jeunes.  Mais également pour vos jeunes de plus de 16 ans ! 

    Une soirée pour "COMPRENDRE" : en première partie, conférence par Catherine Jongen et/ou Dr Sophie Dechêne, cliniciennes, qui nous feront une présentation de la problématique au regard de leur expérience clinique.

    Une soirée pour "AGIR" : en seconde partie, un temps animé par des animatrices de l'asbl "Coeur-aCCord" qui proposeront des pistes pour concrètement aborder le sujet à la lumière de leur travail de terrain auprès des jeunes.  Les jeunes auront quant à eux un temps d'échange encadré par Catherine Jongen.

    "Le phénomène de la pornographie chez les jeunes: Osons agir ensemble!"

    Rejoignez-nous!  Toutes les conférences sont à 20h.

    Bruxelles - librairie UOPC: 30/03/25

    Limal - Salle st Martin: 01/04/25

    Dinant - Collège N-D: 07/04/25

    Bertrix - rue de Renaumont,69: 09/04/25

    Tournai - Frasnes-lez-Anvaing: 10/04/25

  • La doctrine contournée : le cardinal Fernández s'ouvre au « changement » de sexe

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    De Thomas Scandroglio sur la NBQ :

    La doctrine contournée : Fernández s'ouvre au « changement » de sexe

    Le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi publie un document avec « quelques éclaircissements » sur Dignitas infinita , introduisant une exception dangereuse à la déclaration originale du DDF. En bref, pour Fernández, « changer » de sexe est moralement acceptable, à condition que la soi-disant dysphorie soit sévère.

    27_03_2025 

    Lors d'une conférence organisée à la mi-février par la Faculté de théologie catholique de l'Université de Cologne en Allemagne, le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Victor Manuel Fernández, est intervenu par vidéo avec sa contribution. Ce rapport a ensuite été intégré dans un document intitulé La dignité ontologique de la personne dans Dignitas infinita. Quelques précisions. Ce document vise à clarifier certaines questions conceptuelles présentes dans la Déclaration Dignitas infinita publiée par le même Dicastère en mars 2024.

    Le document de Fernández a été rédigé pour répondre à certaines critiques, mais il présente lui-même plusieurs points critiques. L’une d’elles concerne certainement la question des traitements médicaux visant à ce que l’on appelle le « changement » de sexe. Le document, dénonçant l'idéologie du genre, rappelle la condamnation de telles interventions déjà présente dans Dignitas infinita , mais si dans Dignitas la condamnation était absolue, c'est-à-dire qu'elle n'admettait pas d'exceptions, dans le récent document signé par Fernández, apparaît ici une condamnation décisive. Fernández écrit : « Nous ne voulons pas être cruels et dire que nous ne comprenons pas le conditionnement des personnes et la souffrance profonde qui existe dans certains cas de « dysphorie » qui se manifeste même dès l'enfance. Lorsque le document [ Dignitas infinita ] utilise l’expression « en règle générale », il n’exclut pas qu’il existe des cas hors norme, comme de fortes dysphories qui peuvent conduire à une existence insupportable ou même au suicide. « Ces situations exceptionnelles doivent être évaluées avec la plus grande prudence. »

    Concentrons notre attention sur l’endroit où le préfet fait référence à la Dignitas infinie en citant les deux mots « di norma ». Prenons le passage pertinent de Dignitas infinita : « Toute opération de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique que la personne a reçue dès le moment de la conception. Cela n’exclut pas la possibilité qu’une personne affectée par des anomalies génitales déjà évidentes à la naissance ou qui se développent plus tard, puisse choisir de recevoir une assistance médicale afin de résoudre ces anomalies. Dans ce cas, l’intervention ne constituerait pas un changement de sexe au sens où nous l’entendons ici » (60).

    En substance, Dignitas infinita affirme à juste titre : non aux interventions sur le système reproducteur si le but est de tenter, sans succès, de changer l’identité sexuelle. Oui aux mêmes interventions si elles veulent confirmer l’identité sexuelle, c’est-à-dire si elles sont thérapeutiques en modifiant les systèmes reproducteurs pour les aligner sur les données génétiques, qui sont la référence principale pour comprendre à quel sexe appartient la personne. En effet, en raison de certaines pathologies, il peut arriver que les organes reproducteurs ne correspondent pas, morphologiquement et à des degrés divers, aux chromosomes XY ou XX de la personne. Ceci explique pourquoi Dignitas infinita utilise l’expression « en règle générale » : elle veut affirmer que dans la majorité des cas (en règle générale) de telles interventions sont à condamner, sauf précisément celles qui ont un caractère thérapeutique.

    Comme mentionné, Fernández rappelle dans son document l’expression « en règle générale » présente dans Dignitas infinita. Nous avons vu que cette expression est utilisée par Dignitas infinita en relation avec les interventions sur les organes génitaux. Il est donc justifié de croire que Fernández l’utilise également en référence aux mêmes personnes. Ainsi, si nous relisons le texte de Fernández, nous découvrons qu'il considère de telles interventions comme illicites, sauf dans les cas de dysphorie sévère et, implicitement, dans les cas de traitement thérapeutique. Le préfet considère donc que de telles interventions sont légales même dans le cas condamné par Dignitas infinita, c'est-à-dire lorsqu'elles servent à contredire l'identité sexuelle, à condition que la dysphorie soit forte et comporte des risques graves pour la personne. L’interdiction ne concerne donc pas, comme pour Dignitas infinita, la nature morale de l’acte – les traitements pour « changer » de sexe – mais seulement la condition qui motive l’intervention : non aux interventions où la dysphorie est légère. En bref : pour le préfet, « changer » de sexe est moralement acceptable, à condition que la dysphorie soit grave. Mais les interventions chirurgicales qui contredisent le sexe génétique sont intrinsèquement mauvaises et le restent quelles que soient les conditions qui les motivent. Le principe du « oui au changement de sexe » a donc été accepté par le cardinal Fernández. Une fois le principe accepté, par cohérence logique on passera des cas limites aux cas courants, de l'exceptionnel au normal.

    C'est pourquoi Fernández se réfère de manière indue au « normalement » contenu dans Dignitas infinita : en réalité, il s'y réfère pour légitimer le « changement » de sexe dans un sens qui est cependant opposé à celui indiqué par le document Dignitas infinita lui-même. Ce dernier stipule que les interventions sur les organes génitaux sont généralement répréhensibles, sauf lorsqu’elles sont effectuées à des fins thérapeutiques ; Fernández affirme que les interventions sur les organes génitaux sont généralement répréhensibles, sauf lorsque la dysphorie est accentuée (et lorsque le but est thérapeutique).

    Conclusion : le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi qualifie la condition transsexuelle de moralement acceptable.

  • Du 30 mars au 21 avril à la Chapelle Saint Materne (FSP) à Namur

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    ANNONCES FRAT. SAINT-PIERRE

    SAINT-MATERNE
    (rue Notre-Dame, 46, Namur)

    Messe à 10h le dimanche
    (Confessions avant les offices)

    Ce 30 mars, Laetare (4e dimanche de Carême), heure d’été ! Marche pour la Vie à Bruxelles l’après-midi.

    Samedi 5 avril à 10h, récollection pour ceux de la Profession de Foi.

    Dimanche 6 avril, 1er dimanche de la Passion.

    Vendredi 11 avril à 15h, Chemin de Croix à Saint-Materne, suivi de la ste Messe.

    Samedi 12 à 10h, récollection pour Adultes.

    Le 13 avril, dimanche des Rameaux. Catéchismes (les prochaines sessions sont prévues les 27 avril, 18 mai, 1 et 29 juin).

    Jeudi 17 avril, Jeudi Saint, Messe du Mémorial de la Cène à 19h et Adoration durant laquelle nous veillerons un peu avec le Seigneur.

    Vendredi Saint, journée de jeûne. Chemin de Croix à 15h. A 19h, Lectures et Passion, Oraisons, Adoration de la Croix, Communion.

    Samedi Saint, début de la Veillée pascale à 20h30. Procession à la lumière du cierge pascal ; chant de l’Exsultet ; lectures, litanies et renouvellement des promesses baptismales. Messe de la nuit.

    Dimanche de Pâques, sainte Messe à 10h00.

    Lundi de Pâques, le 21 avril, sainte Messe à Saint-Materne à 18h30.

    Laus Tibi, Christe, Rex Aeterne Gloriae !

    >>> Pour les stes Messes en semaine ou pour les visites à domicile, n’hésitez pas à me contacter svpl.
    Pour toute information : abbé Gerald tel 04 72 34 71 58 lumen.veritatis@yahoo.com

  • Mgr Dominique Rey rejoint une paroisse parisienne

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    De Florian Dunoguiez sur aleteia.org :

    Mgr Rey va rejoindre une paroisse de Paris

    27/03/25

    Après avoir renoncé le 7 janvier à sa charge d’évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey a annoncé qu’il rejoignait la paroisse Notre-Dame des Champs, dans le 14e arrondissement de Paris.

    Après 25 ans de charge épiscopale au diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey, qui a renoncé à sa charge d’évêque le 7 janvier, rejoint la paroisse Notre-Dame des Champs, située dans le 14e arrondissement de Paris, avec un ministère de paroisse, a-t-il indiqué dans un entretien accordé à Tribune Chrétienne ce mercredi 26 janvier. "J’exercerai un ministère à Notre-Dame des Champs à Paris, tout est à composer, beaucoup d’écoute et d’accompagnement spirituel, mise en place de pèlerinages et tout ce qui concerne ma mission initiale, c’est-à-dire l’évangélisation", précise-t-il. Contactée par Aleteia, la paroisse Notre-Dame des Champs a bien confirmé son arrivée ce 27 mars.

  • Sous la plus grande croix du monde, une incroyable trahison du Vatican

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    De InfoVaticana :

    Sous la plus grande croix du monde, la plus grande trahison du Vatican

    Vallée des morts26 mars 2025

    Au sommet de Cuelgamuros se dresse la plus grande Croix du monde. Une croix de 150 mètres qui non seulement perce les nuages, mais qui est depuis des décennies le témoignage d’une foi qui n’a pas honte de son histoire, de ses morts ou de son Rédempteur.

    Cette croix, symbole de réconciliation, de sacrifice et de pardon, est aujourd’hui la cible d’une opération soigneusement conçue pour la vider de son sens. Et le plus douloureux : avec la complicité directe du Vatican.

    Le 25 février 2025, alors que le pape François risquait de mourir de bronchospasmes à l’hôpital Gemelli, son secrétaire d’état, le cardinal Pietro Parolin, a rencontré à Rome le ministre de la Présidence (espagnole), Félix Bolaños. La raison ? Se mettre d’accord sur la « resignification » de la Vallée des Morts – aujourd’hui officiellement appelée Cuelgamuros par le gouvernement – et débloquer le départ du prieur Santiago Cantera, mal à l’aise de ne pas s’incliner devant l’histoire officielle.

    Cette capitulation devant le pouvoir ne fait pas exception : c’est la norme d’une diplomatie vaticane qui vend ses enfants depuis des années. Il l’a fait en Chine, en s’entendant avec le Parti communiste pour livrer l’Église clandestine en échange de promesses vides. Il le fait aux États-Unis, promouvant McElroy, un cardinal du politiquement correct, tout en punissant les évêques fidèles comme Strickland. Et maintenant, c’est ce qu’elle fait en Espagne, en remettant à la gauche le cœur spirituel de notre mémoire collective.

    Qu’un gouvernement ouvertement anti-chrétien soit autorisé à intervenir dans un temple en usage, avec la bénédiction du Vatican, est une capitulation historique aux dimensions bibliques. La profanation politique d’un sanctuaire a été négociée, déguisée en dialogue, culture et réconciliation. Mais rien ne peut être réconcilié en déracinant, en manipulant les symboles ou en réduisant au silence ceux qui ont résisté pendant des décennies dans la prière et la fidélité.

    José Cobo, taillé sur mesure pour les temps nouveaux, parle de paix, de dialogue et d’une culture de la rencontre. Paroles creuses lorsqu’il s’agit de céder la maison de Dieu à ceux qui méprisent son nom. Parolin, l’artisan de l’accord, agit comme si l’Église n’était qu’une chancellerie comme les autres, inconsciente des souffrances des fidèles persécutés ou humiliés. Et François, malade, absent, sans doute sans avoir pleinement conscience de ce qui était en train de se cuisiner en son nom, reste comme un témoin involontaire d’une trahison monumentale.

    La Vallée des Morts, avec sa Croix monumentale, a été construite en signe de réconciliation chrétienne. Aujourd’hui, ils veulent en faire une attraction touristique avec un vernis idéologique. Mais ne vous y trompez pas : tant qu’un seul catholique y priera, tant qu’une âme s’agenouillera sous cette croix, la vallée restera un lieu sacré.

    L’histoire jugera sévèrement ceux qui ont fait un pacte avec les persécuteurs de la foi. Et les fidèles n’oublieront pas.

  • Kits de survie : une politique alarmiste délibérée ?

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    De sur The European Conservative :

    L'Europe se prépare à une apocalypse qu'elle a elle-même provoquée