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Actualité - Page 368

  • "Des fleuves de sang et de larmes"

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Ukraine: « Ce n’est pas une opération militaire, c’est une guerre! »

    « La guerre est une folie ! Arrêtez-vous ! »

    « Le Saint-Siège est prêt à tout pour se mettre au service de cette paix »: le pape François indique la présence de deux cardinaux, le cardinal polonais Konrad Krajewski, aumônier apostolique, et le cardinal canadien Michael Czerny SJ, préfet par intérim du Dicastère pour le service du développement humain intégral, au service de la paix et de l’urgence humanitaire en Ukraine: une « présence de tout le peuple chrétien ». Le pape dénonce: « Ce n’est pas une opération militaire, c’est une guerre! »

    Après l’angélus de midi, place Saint-Pierre, ce dimanche 6 mars 2022, le pape a déclaré, en italien: « Le Saint-Siège est prêt à tout pour se mettre au service de cette paix. Ces jours-ci, deux cardinaux se sont rendus en Ukraine pour servir le peuple, pour l’aider. Le cardinal Krajewski, aumônier, pour venir en aide aux nécessiteux, et le cardinal Czerny, préfet par intérim du Dicastère pour le service du développement humain intégral. Cette présence des deux Cardinaux là-bas, c’est la présence non seulement du Pape, mais de tout le peuple chrétien qui dit : « La guerre est une folie ! Arrêtez-vous, s’il vous-plaît! Regardez toute cette cruauté ! ». » Le cardinal Krajewski part de Rome aujourd’hui pour la Pologne et le cardinal Czerny doit partir pour la Hongrie, selon des sources proches du Vatican.

    « Des fleuves de sang et de larmes »

    Le pape François parle de « fleuves de sang et de larmes » qui coulent en Ukraine, citant implicitement l’archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk, qui reprenait les paroles du regretté cardinal Josyf Slipyj (1892-1984): « En Ukraine coulent des fleuves de sang et de larmes. Ce n’est pas seulement une opération militaire, mais une guerre, qui sème la mort, la destruction et la misère. Les victimes sont de plus en plus nombreuses, tout comme les personnes en fuite, surtout les mères et les enfants. Dans ce pays tourmenté, les besoins en aide humanitaire augmentent considérablement d’heure en heure. Je lance un appel du fond du cœur pour que les couloirs humanitaires soient véritablement sécurisés, et que l’accès de l’aide aux zones assiégées soit garanti et facilité, pour offrir une aide vitale à nos frères et sœurs oppressés par les bombes et la peur. »

    Respecter le droit international et cesser le feu

    Le pape a aussi adressé ses remerciements à ceux qui viennent en aide à environ 1 million et demi de personnes déplacées et il a de nouveau plaidé pour des couloirs humanitaires et il a appelé à un cessez-le-feu: « Je remercie tous ceux qui accueillent les réfugiés. Par-dessus tout, j’implore que les attaques armées cessent et que la négociation prévale – et que le bon sens prévale également. Et revenez au respect du droit international ! »

    Le pape a aussi adressé des remerciements spéciaux aux journalistes présents sur place – et parmi ses amis, la journaliste argentine Elisabetta Piqué – : « Et je tiens également à remercier les journalistes et journalistes qui mettent leur vie en danger pour garantir l’information. Merci, frères et sœurs, pour votre service! Un service qui nous permet d’être au plus près du drame de cette population et nous permet de mesurer la cruauté d’une guerre. Merci, frères et sœurs. »

    Enfin, la foule a répondu à l’invitation du pape de prier la Vierge Marie pour la paix en Ukraine: « Prions ensemble pour l’Ukraine : nous avons ses drapeaux devant nous. Prions ensemble, comme des frères, Notre Dame, Reine de l’Ukraine. Je vous salue Marie… »

    Un primat au goulag

    Le cardinal Josyf Slipyj (1892-1984), métropolite puis archevêque majeur de 1944 à 1984 a été arrêté par le NKVD dès 1945, faussement accusé de collaboration avec la nazisme. Il sera condamné à 8 ans de goulag. Pie XII le fera « cardinal in pectore » en 1949. En 1957, le pape lui fait parvenir une lettre le félicitant pour ses 40 années de sacerdoce. Le courrier ayant été intercepté, le métropolite est condamné à 7 années de goulag supplémentaires. Il n’est libéré qu’en 1963 sur les instances du pape Jean XXIII et du président américain John F. Kennedy en raison de la politique de détente inaugurée par Nikita Khrouchtchev.

    Le métropolite est expulsé d’URSS et se rend à Rome pour participer au Concile Vatican II où son élévation au cardinalat est révélée publiquement.

    Il est décédé à Rome, le 7 septembre 1984, à 92 ans, et il a été inhumé à Lviv après la chute du Mur du Berlin, en 1992. Son procès de béatification a été ouvert.

  • "L'ère de la domination occidentale mondiale peut être considérée comme complètement et définitivement révolue"

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    Du site de la Fondation pour l'innovation politique (FONDAPOL) :

    « La Russie n'a pas seulement défié l'Occident, elle a montré que l'ère de la domination occidentale mondiale peut être considérée comme complètement et définitivement révolue »

    2 mars 2022

    La Fondation pour l’innovation politique a traduit du russe au français la version complète d’un édito de l’agence russe RIA Novosti, signé du chroniqueur Pyotr Akopov et titré « L’avènement de la Russie et du nouveau monde ». Cet article a été accidentellement mis en ligne le 26 février 2022. Initialement, la publication de ce texte devait avoir lieu après l’occupation de l’Ukraine par la Russie. L’article a été rapidement effacé, mais le service Web d’Internet Archive a réussi à le sauver.

    Cet article décrit le projet impérialiste conçu par Poutine. La russification totale de l’Ukraine et de la Biélorussie est présentée comme le point de départ d’une recomposition de l’ordre mondial. Le texte a été traduit du russe par Inna Uryvskaya.

    Un nouveau monde naît sous nos yeux. L’opération militaire russe en Ukraine a inauguré une nouvelle ère, et ce en trois dimensions1 à la fois. Sans oublier la quatrième, la dimension interne à la Russie. Une nouvelle période commence aujourd’hui, à la fois d’un point de vue idéologique et socioéconomique ; mais ce sujet mérite d’être abordé plus tard.

    La Russie restaure son unité. En effet, la tragédie de 1991, cette terrible catastrophe de notre histoire, cette dislocation contre nature, est enfin surmontée. Cette restauration exige de grands sacrifices, par les événements tragiques d’une quasi-guerre civile, où des frères, séparés par leur appartenance aux armées russe et ukrainienne, se tirent encore dessus, mais il n’y aura plus d’Ukraine antirusse. La Russie est rétablie dans son intégralité historique, rassemblant le monde russe, le peuple russe : les Grands-Russes2, les Biélorusses et les Petits-Russes3.

    Abandonner l’idée de cette réunification, laisser cette division temporaire s’installer pendant des siècles, c’est trahir la mémoire de nos ancêtres et se faire maudire par nos descendants pour avoir laissé la terre russe se désintégrer.

    Vladimir Poutine a assumé, sans exagération aucune, une responsabilité historique en prenant la décision de ne pas laisser la question ukrainienne aux générations futures. En effet, la nécessité de régler le problème de l’Ukraine ne pouvait que demeurer la priorité de la Russie et ce pour deux raisons essentielles. Et la question de la sécurité nationale de la Russie, c’est-à-dire laisser l’Ukraine devenir une anti-Russie, n’est pas la raison la plus importante.

    La raison principale est un éternel complexe des peuples divisés, un complexe d’humiliation nationale dû au fait que le foyer russe a d’abord perdu une partie de ses fondations (Kiev), et doit supporter l’idée de l’existence de deux États, de deux peuples. Continuer à vivre ainsi serait renoncer à notre histoire, soit en acceptant l’idée insensée que « seule l’Ukraine est la vraie Russie » ou en se rappelant, impuissants et en grinçant des dents, l’époque où « nous avons perdu l’Ukraine ». Au fil des décennies, la réunification de la Russie avec l’Ukraine, deviendrait de plus en plus difficile : le changement des codes, la dérussification des Russes vivant en Ukraine et la propagande antirusse parmi les Petits-Russes ukrainiens auraient pris de l’ampleur. Aussi, si l’Occident avait consolidé le contrôle géopolitique et militaire en Ukraine, le retour à la Russie serait devenu totalement impossible, puisque les Russes auraient dû affronter tout le bloc atlantique.

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  • Monseigneur Léonard est hospitalisé aux soins intensifs

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    Du site du journal le Soir :

    Monseigneur Léonard hospitalisé aux soins intensifs

    C’est le Diocèse de Namur qui a partagé l’information sur Facebook.

    Le Diocèse de Namur a annoncé ce samedi sur son compte Facebook que Monseigneur Léonard, ancien primat de Belgique (né le 6 mai 1940), avait été hospitalisé aux soins intensifs suite à des problèmes cardiaques. L’archevêque émérite de Malines-Bruxelles avait pris sa retraite en 2015.

    Il semble que Monseigneur Léonard aurait contracté le covid en février dernier et aurait fait un triple infarctus. Prions à son intention.

  • En Ukraine : prières dans l'abri anti-aérien

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Belgique) :

    Ukraine : Prières dans l’abri anti-aérien

    Le père Mateusz est avec sa communauté jour et nuit pour la rassurer. La situation à Kiev est de plus en plus grave. Un convoi militaire massif, long de plus de 60 kilomètres, se dirige vers la capitale ukrainienne. Tandis que la ville est soumise à une pression de plus en plus intense, les prêtres et leurs paroissiens résistent dans des bunkers et des abris antiaériens.

    Parmi les témoignages qui arrivent à l’AED, celui du père Mateusz, curé de la paroisse catholique romaine de Saint-Antoine, dans la capitale ukrainienne: « Pour des raisons de sécurité, je ne peux pas trop dire où se trouve le lieu dans lequel nous avons trouvé refuge. Nous sommes déjà plus de trente personnes ici, dont quelques enfants. Mais nous sentons chaque jour la présence de Dieu qui nous accompagne ».

    Le prêtre explique que dans de nombreux bunkers et abris, les relations sont difficiles en raison de l’exiguïté, de la peur et des privations : « Il y règne beaucoup de colère et de désespoir, beaucoup de pleurs et de tristesse. C’est une atmosphère qui est contagieuse. Chez nous, l’atmosphère est différente. Nous prions ensemble chaque jour et adorons le Christ dans le Saint Sacrement ».

    Chaque nuit, le père Mateusz et sa petite communauté passent des heures en adoration Eucharistique. Cela leur donne une grande force, assure le prêtre : « L’autre jour, pendant l’adoration du soir, j’ai dit au Seigneur : ‘Je suis prêt à tout, et je Vous rends grâce pour toute ma vie‘. Puis j’ai réfléchi aux plans que Dieu a pour nous, pour cette paroisse, pour les fidèles et pour l’Ukraine. Si cela peut devenir une semence, la semence de l’espoir et de la foi pour d’autres personnes, alors nous serons heureux ».

    Une scène de l’Évangile est devenue une clé pour le prêtre Mateusz : « Lorsque les pharisiens vinrent trouver Jésus et Lui dirent qu’Il devait fuir parce qu’Hérode voulait Le tuer, Il leur répondit: Allez, et dites à ce renard: Voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour j’aurai fini. Mais il faut que je marche aujourd’hui, demain, et le jour suivant; car il ne convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem’ (Luc 13, 32-33). » Cela l’a conforté dans sa décision de rester avec sa communauté à Kiev. « Le Christ est ressuscité et a vaincu la mort. Il est avec nous, Il marche à nos côtés et Il est notre espoir. »

    Les membres de la paroisse de Saint-Antoine réfugiés dans d’autres lieux, peuvent actuellement suivre la Messe grâce à un certain nombre de diffusions en ligne. Dans ses sermons, le père Mateusz essaye de donner du courage aux fidèles. « Nous sommes des pasteurs pour tout le monde, et de plus en plus de gens viennent chaque jour. Dieu nous accompagne vraiment. Et dans la mesure où nous parvenons à faire l’essentiel – faire des achats, nous procurer de la nourriture – nous nous sentons en sécurité. Nous persévérons dans la prière avec nos frères et nos sœurs et prions pour la paix. »

    L’AED est en contact régulier avec le père Mateusz ainsi qu’avec de nombreux autres partenaires de projets et amis en Ukraine. La nouvelle que le monde entier prie pour la paix et manifeste sa solidarité, arrive aussi jusque dans l’abri anti-aérien. Le père Mateusz dit : « Nous sommes reconnaissants pour toute l’aide et le soutien venant du monde entier et pour les mots d’encouragement. Nous remercions tous ceux qui prient pour nous et qui soutiennent les projets en faveur de l’Ukraine. »

    Bien que les attaques contre Kiev s’accentuent, une chose est très importante pour le père Mateusz et sa petite communauté dans l’abri anti-aérien : « Nous sommes confiants que la voix des victimes de la guerre, des orphelins et des veuves atteindra tous les hommes et toutes les femmes du monde, mais pas pour semer la haine ou l’amertume dans les cœurs. Un chrétien doit prier pour ses ennemis. Voilà pourquoi nous devons tous nous garder de la haine et de la violence ! »

    En réponse au déclenchement de la guerre en Ukraine, l’Aide à l’Église en Détresse a approuvé un programme d’aide d’urgence d’un million d’euros. Selon une déclaration du Thomas Heine-Geldern, Président de l’AED, l’argent est destiné aux prêtres et aux religieux qui travaillent à travers le pays dans les paroisses, avec les réfugiés, dans les orphelinats et les maisons de retraite.

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  • Les Églises chrétiennes rattrapées par le conflit en Ukraine

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    Dans l’hebdomadaire « La Vie », Marie-Lucile Kubacki parcourt le terrain miné pour l’engagement des chrétiens :

    Ukraine image (1).jpg« Le 28 février, le cardinal Parolin, ministre des Affaires étrangères du Vatican, interrogé par quatre journaux italiens, plaide pour l’arrêt de l’escalade militaire et des bombardements, ainsi que pour l’ouverture de négociations. Il tend également la main pour une forme de médiation diplomatique : « Le Saint-Siège, qui ces dernières années, a suivi les événements en Ukraine de manière constante, discrète et avec une grande attention, en offrant sa volonté de faciliter le dialogue avec la Russie, est toujours prêt à aider les parties à reprendre cette voie », déclare-t-il.

    Trois jours plus tôt, le pape François s’est rendu au siège de l’ambassade de Russie près le Saint-Siège, via della Conciliazione, pour manifester sa préoccupation pour la guerre. Un geste inédit, hors des habitudes diplomatiques. Le 26 février, il a également échangé par téléphone, avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui l’a ensuite remercié sur Twitter pour son « soutien spirituel ».

    Il s’est entretenu par téléphone avec le responsable de l’Église gréco-catholique d’Ukraine, Mgr Sviatoslav Shevchuk, réfugié dans les sous-sols de la cathédrale de la Résurrection, à Kiev, l’assurant, selon un porte-parole grec-catholique, qu’il ferait « tout ce qu’il pouvait ». Lors du dernier angelus et de l’audience générale du 23 février, il a fustigé « la logique diabolique et perverse des armes » et appelé à prier et à jeûner pour la paix en Ukraine et dans le monde, le mercredi des Cendres.

    A lire aussi : Guerre en Ukraine : les Églises multiplient les appels à la paix

    L’Ukraine, épine dans le pied du Saint-Siège

    Le Saint-Siège pourrait-il rejouer un scénario comme celui de la médiation de Jean XXIII avec Khrouchtchev au moment de la crise des missiles de Cuba de 1962 ? Difficile à croire, tant le monde a basculé en l’espace de 60 ans. Le contexte, le monde et les interlocuteurs sont totalement différents. « Poutine ne comprend que le rapport de force. Se placer sur un plan spirituel avec lui n’aurait pas de sens. Le pardon, la miséricorde… C’est un langage dont il se moque », alerte Yves Hamant, professeur émérite des universités en civilisation russe et soviétique.

    En outre, impossible de décrypter précisément l’attitude du Saint-Siège, tant les informations sur le sujet sont un des secrets les mieux gardés du moment, signe d’une prudence extrême. Il faut dire que le terrain est miné. « L’Ukraine a toujours été une épine dans le pied de la diplomatie vaticane », réagit Constance Colonna-Cesari, auteure de « Dans les secrets de la diplomatie vaticane » (Seuil, 2016), qui rappelle que l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 n’avait suscité aucune condamnation de la part du Saint-Siège.

    « Le pape joue là un jeu délicat, poursuit-elle, car il a toujours voulu maintenir un bon dialogue avec le patriarche de Moscou, Kirill, avec lequel il a signé en 2015 un accord pour l’unité à La Havane. Or l’Ukraine est une question qui fâche le Patriarcat de Moscou, qui perd des fidèles depuis que plusieurs Églises orthodoxes font sécession. » C’est le cas de l’Église orthodoxe d’Ukraine qui, au grand dam de Moscou, a été reconnue comme « autocéphale » en 2019 par le Patriarcat de Constantinople, avec lequel François entretient aussi de bonnes relations.

    A lire aussi : En Ukraine, les communautés religieuses prient pour « ne pas laisser gagner la peur »

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  • Un évêque proche du pape condamné à 4 ans et demi de réclusion

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    Lu sur le site du Messaggero (Franca Giansoldati) :

    Un évêque, ami du pape François, reconnu coupable d'abus en Argentine; il avait été accueilli au Vatican

    Le prélat argentin, fait évêque par le pape François, a dirigé le diocèse d'Oran de 2013 à 2017, lorsqu'il a été pris dans des allégations le mettant en cause...

    4 mars 2022

    Cité du Vatican - La nouvelle est arrivée au Vatican comme un coup de tonnerre. De mauvaises nouvelles pour le pape François. L'évêque argentin ami, Gustavo Zanchetta - qu'il a accueilli à Santa Marta en 2017 en lui créant un bureau à l'Apsa - a été condamné à quatre ans et six mois de prison. L'infraction est un abus sexuel continu et aggravé à l'encontre de deux anciens séminaristes. La sentence a été prononcée immédiatement par les juges de la Chambre II du Tribunal d'Oráno, Argentine, María Laura Toledo Zamora, Raul Fernando López et Hector Fabian Fayos. Les juges ont également décidé que Zanchetta devait être enregistré dans la banque de données génétiques.

    Le procureur a parlé de soumission et de manipulation psychologique de la part de Zanchetta sur les séminaristes, qui étaient forcés de lui révéler des informations intimes. Il a fait référence au fait que la défense de l'évêque voulait utiliser le fait que l'un des plaignants avait été abusé dans son enfance.  La partie la plus difficile des arguments a été pour la défense de Gustavo Zanchetta, avec environ 90% des témoignages accusant l'ancien évêque d'abus de pouvoir et d'abus sexuels.

  • Le discours du métropolite orthodoxe de Kiev (patriarcat de Moscou)

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    Du site Orthodoxie.com :

    Discours de Mgr Onuphre après l’office d’intercession (moleben) pour la paix en Ukraine (vidéo)

    Le 4 mars dernier, après l’office d’intercession (moleben) pour la paix en Ukraine, que Sa Béatitude le métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre (Patriarcat de Moscou) a présidé dans l’église de la Sainte-Trinité du monastère de Pantéleïmon à Kiev, a prononcé un discours.

    « Dans toute l’Église orthodoxe ukrainienne, nous prions pour la paix dans le pays de l’Ukraine. A notre grande tristesse, cela fait maintenant le neuvième jour que la guerre continue dans notre pays. Les troupes russes sont en guerre contre l’Ukraine. C’est une tristesse qui remplit nos cœurs. Des gens meurent – des civils meurent, des enfants meurent. Le pays est rempli de pleurs et de chagrin. Les réfugiés n’ont pas d’endroit où poser leur tête. Nous prions que Dieu ait pitié de nous.

    Notre sainte Église orthodoxe ukrainienne a toujours enseigné, souhaité et prêché l’amour entre les peuples. Nous avons surtout souhaité que la paix et l’harmonie règnent entre les nations russe et ukrainienne. Nous voulions que ces peuples vivent en bons voisins : dans le respect mutuel, dans la patience et dans l’amour. Nous avons été et sommes encore insultés pour cela, traités de toutes sortes de mots et d’expressions obscènes. Mais nous ne tenons pas compte de cela. Aujourd’hui encore, nous voulons que le peuple russe et le peuple ukrainien vivent ensemble en paix.

    C’est pourquoi j’en appelle au président de la Fédération de Russie V. V. Poutine et lui demander : Vladimir Vladimirovitch, faites tout pour arrêter la guerre sur le territoire ukrainien ! La guerre n’apporte pas le bien au peuple. La guerre fait couler le sang. Et le sang divise les gens. Vous pouvez le faire et nous croyons et souhaitons que vous le fassiez. Nous demandons que les jours du Carême soient paisibles pour nous, afin que nous puissions rencontrer dans la joie la lumineuse fête de la vie – la fête de la Sainte Résurrection du Christ.

    Nous savons qu’il y a des problèmes entre les nations, il y a, il y a eu et il y aura des problèmes. Mais nous avons toujours défendu le point de vue selon lequel, en tant que créature de Dieu, douée de raison et de parole, nous devrions résoudre ces problèmes à l’aide de la parole intelligente.

    Nous appelons les deux parties, la partie russe et la partie ukrainienne, à s’asseoir à la table des négociations et à résoudre tous les problèmes qui existent entre nous avec eux, et non par l’épée. L’épée divise mais l’amour unit. Tolérons-nous les uns les autres, respectons-nous les uns les autres, aimons Dieu et soyons unis en Dieu. Cette unité que rien ni personne ne peut détruire. L’unité obtenue par l’épée est éphémère et peu fiable. C’est une unité humaine et elle s’effondre. Mais l’unité qui est en Dieu est éternelle. Je souhaite qu’il y ait une unité en Dieu parmi nos nations, je souhaite que nous nous aimions les uns les autres et que nous soyons unis en Dieu.

    Que Dieu nous bénisse tous ! »

    Source

  • Ukraine-Russie : une paix est-elle possible ? : un débat sur KTO

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    Ukraine-Russie : une paix est-elle possible ? : un débat sur KTO

    Depuis le 24 février et l'attaque de l'Ukraine par la Russie, le monde entier retient son souffle. Les populations civiles, dont de très nombreuses femmes et enfants ont trouvé refuge dans des régions ou des pays voisins. Alors que la sécurité mondiale est menacée, quel rôle les Églises peuvent-elles jouer ? Qu'est-ce que cette crise nous dit de l'identité européenne ?

    Depuis le 24 février, la Russie a entamé une vaste opération militaire en Ukraine. Partout dans le pays, les combats font rage et les morts, civils et militaires, se comptent déjà par centaines. Malgré la détermination du président ukrainien Volodymyr Zelensky et la résistance du peuple ukrainien, l'armée de Vladimir Poutine avance vers les grandes villes du pays telles que Kharkov, Odessa ou Marioupol, et même vers la capitale, Kiev. Alors que les bombardements ont déjà détruit des infrastructures essentielles, comme des hôpitaux ou des écoles, des milliers de personnes, dont de nombreux femmes et enfants, ont fui vers l'ouest, pour trouver refuge dans une autre région ou un pays voisin. Dans ce contexte apocalyptique, les Églises déploient un élan de solidarité. Mobilisées en accueillant les réfugiés dans les paroisses, distribuant une aide matérielle, c'est aussi un soutien spirituel fort.

    La rédaction de KTO propose « Ukraine-Russie : une paix est-elle possible ?, en débat » et invite

    • Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire perpétuel de l’Académie française
    • Antoine Arjakovsky, Co-directeur du département de recherche Politique et Religions du Collège des Bernardins

    dans une émission animée par Stéphanie Dupasquier.

  • "La guerre risque de créer un désastre écologique ainsi qu'une catastrophe humanitaire"

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    De Catholic News Agency :

    Archevêque Shevchuk : la guerre risque de créer un désastre écologique ainsi qu'une catastrophe humanitaire

    4 mars 2022

    Le chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne a déclaré vendredi que la guerre risque de créer un désastre écologique ainsi qu'une catastrophe humanitaire.

    S'exprimant alors que les forces russes s'emparaient de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia, l'archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk a appelé à un regain d'efforts pour mettre fin au conflit.

    "Je voudrais m'adresser à tous ceux qui se soucient de l'environnement, ceux qui se soucient de la conscience écologique de l'humanité. Il est nécessaire de tout faire pour arrêter cette guerre immédiatement", a-t-il déclaré dans un message vidéo le 4 mars.

    "Cela ne devient pas seulement une catastrophe humanitaire sous nos yeux. C'est une attaque irréversible contre la création de Dieu qui, pendant des décennies, des siècles, sera impossible à corriger. L'Ukraine a déjà connu Tchernobyl. Elle se trouve maintenant au seuil d'une nouvelle menace atomique qui peut être dix fois pire."

    Un incendie s'est déclaré dans la nuit dans l'installation nucléaire de Zaporizhzhia, la plus grande de ce type en Europe, au milieu des bombardements russes.

    Pendant l'offensive, le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré que si la centrale explosait, la catastrophe serait "10 fois plus importante" que celle de Tchernobyl. L'accident nucléaire survenu à la centrale nucléaire de Tchernobyl, dans le nord de l'Ukraine, le 26 avril 1986, est considéré comme le pire de l'histoire.

    De la fumée s'échappe d'un bâtiment à l'entrée de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, la plus grande d'Europe, après que les forces d'invasion russes ont déclenché un incendie dans une zone d'entraînement, à Enerhodar, en Ukraine, le 4 mars 2022, dans cette image fixe obtenue à partir d'une vidéo. (Photo CNS/Courtesy of State Emergency Services of Ukraine/handout via Reuters)

    Le feu a été éteint et la centrale située dans le sud-est de l'Ukraine fonctionnait normalement vendredi, rapporte Reuters.

    M. Shevchuk a enregistré son dernier message vidéo alors que les forces russes continuaient à avancer vers la capitale Kiev, où le grand archevêque s'est réfugié avec d'autres personnes sous la cathédrale ukrainienne gréco-catholique de la Résurrection.

    Il a exprimé sa gratitude envers les soldats ukrainiens, affirmant que c'est grâce à eux qu'"en ce neuvième jour de guerre, nous sommes encore en vie."

    L'agence des Nations unies pour les réfugiés a indiqué le 3 mars que plus de 1,2 million de personnes ont fui l'Ukraine, un pays de 44 millions d'habitants, depuis que le président russe Vladimir Poutine a ordonné une invasion à grande échelle le 24 février.

    "Ce matin, j'ai reçu des nouvelles selon lesquelles près d'un million de personnes ont déjà quitté l'Ukraine", a déclaré M. Shevchuk.

    "À vous, chers filles, enfants, fils de notre nation, je vous dis : nous vous attendons à la maison. Nous vous attendons à la maison quand l'Ukraine aura un ciel paisible. Et votre Église mère vous accompagnera, vous aidera où que les horreurs de cette guerre puissent vous mener."

    Le site web de l'Église orthodoxe russe a rapporté le 3 mars que le patriarche Kirill de Moscou avait discuté du conflit avec l'archevêque Giovanni d'Aniello, représentant du pape auprès de la Fédération de Russie.

    Kirill, qui est considéré comme un proche de Poutine, a déclaré que son Église cherchait à "adopter une position pacificatrice" dans les conflits, selon le site Pravmir.com.

    "Parce que l'Église ne peut pas participer à un conflit - elle ne peut être qu'une force pacificatrice", a expliqué le dirigeant orthodoxe russe.

    Il aurait également déclaré que la "position modérée et sage" du Vatican sur les questions internationales était cohérente avec la position de l'Église orthodoxe russe.

    "Il est très important que les Églises chrétiennes, y compris nos Églises, volontairement ou involontairement, parfois sans aucune volonté, ne deviennent pas des participants de ces tendances complexes et contradictoires qui sont présentes sur l'agenda mondial aujourd'hui", a-t-il commenté.

    En conclusion de son message vidéo, M. Shevchuk a noté que l'Archange Michel est le saint patron de Kiev.

    "Nous percevons aujourd'hui que l'archange Michel, avec l'ensemble de l'hôte céleste, se bat pour l'Ukraine", a-t-il déclaré.

    "Tant de gens de toute l'Ukraine se tournent vers moi en disant qu'ils ont vu des anges lumineux au-dessus de la terre d'Ukraine".

    "Aujourd'hui, nous prions : Ô Archange Michel et toutes les Puissances du Ciel, combattez pour l'Ukraine ! Chassez ce diable qui nous attaque et nous tue, apportant la dévastation et la mort !".

  • Le pape au Congo en juillet prochain

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    De Stanislas Kambashi SJ, sur Vatican News :

    La Salle de presse du Saint Siège a annoncé jeudi le prochain voyage apostolique du Pape en République démocratique du Congo, du 2 au 5 juillet, en visitant les villes de Kinshasa et de Goma. Le Saint Père se rendra ensuite au Soudan du Sud du 5 au 7 juillet, et visitera Juba.

    Le Pape en RDC : un signe de réconfort et de paix pour Goma

    Après l’annonce du voyage du Pape François en République Démocratique du Congo, Mgr Willy Ngumbi a exprimé sa joie pour cette annonce. La visite du Saint Père sera un signe de réconfort, de paix et d’encouragement pour la partie Est de la RD Congo qui souffre de l’insécurité mais aussi des catastrophes naturelles, a déclaré l’évêque de Goma.

    Pour Mgr Ngumbi, l’annonce du voyage du Pape en RD Congo est une nouvelle de grande joie pour le peuple congolais et particulièrement pour le diocèse de Goma. Cette visite sera un moment de grâce et des bénédictions, a déclaré l’évêque de la capitale du Nord-Kivu, tout en rappelant que l’Est de la RDC est la partie la plus meurtrie à cause de l’insécurité causée notamment par des groupes rebelles ; mais aussi à cause des catastrophes naturelles : la population de cette partie du Congo a fait face à l’éruption du volcan Nyiragongo en mai 2021, avec des conséquences désastreuses. « Nous sommes dans une situation où nous avons besoin d’une parole de consolation, de réconciliation, de paix et de fraternité » a dit Mgr Ngumbi, soulignant que cette visite est un grand moment qui est attendu avec grande espérance.

    Un message de fraternité pour reconstruire les relations dans la paix

    Depuis plus de deux décennies, les régions Est de la RD Congo font face à l’insécurité. Outre les groupes armés, l’une des causes est la cohabitation difficile des communautés, relève Mgr Ngumbi. Dans ce contexte, l’évêque indique que le peuple de Goma attendrait particulièrement du Saint Père un message d’amour, de consolation et de fraternité. « Qu’on voit que le Saint Père vient parce qu’il a de la compassion pour nous, qu’il connait notre situation ; car c’est un amour de Père qui l’anime. Que sa visite nous aide à nous réconcilier entre nous, afin de travailler ensemble à restaurer la justice sociale, la paix et la charité", souhaite l’évêque de Goma.

    Prier pour la visite du Pape en RD Congo

    Pour Mgr Ngumbi, la visite du Saint Père ne va pas concerner seulement les chrétiens catholiques, mais tout le peuple congolais ; car, à travers cette visite, « c’est le Seigneur qui vient visiter son peuple et lui donner un message de consolation et de paix ». Pour cela, l’évêque de Goma invite tous les congolais, où qu’ils soient, « à porter cette visite dans la prière pour qu’elle se passe dans les bonnes conditions et que le passage du Pape dans notre pays nous permette de faire un sursaut d’amour, de fraternité et de charité, afin de reconstruire notre pays et de lui redonner foi et espérance ».

  • Prochaines canonisations : une Française et un martyr du nazisme

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    De Salvatore Cernuzio sur Vatican News :

    Une Française et un martyr du nazisme bientôt saints

    Lors d'un un consistoire public ordinaire présidé vendredi 4 mars au matin, le Pape a annoncé la canonisation prochaine de Titus Brandsma, un religieux carme néerlandais mort en déportation à Dachau, de Marie Rivier, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Présentation de Marie et de la franciscaine italienne franciscaine italienne Carolina Santocanale. Tous trois seront canonisés le 15 mai prochain.

    Le Pape François a présidé ce vendredi matin un consitoire public ordinaire en vue de la canonisation de plusieurs Bienheureux. Devant les cardinaux réunis, le Saint-Père a annoncé l'élévation à la gloire des autels de trois Bienheureux. Il s'agit d'un religieux carme néerlandais, Titus Brandsma (1881-1942), de la Française Marie Rivier (1768-1838), fondatrice de la Congrégation des Sœurs de la Présentation de Marie et de la franciscaine Carolina Santocanale, dite «Mère de Jésus» (1852-1923).

    Le 15 mai, dix nouveaux saints seront ainsi proclamés par le pape François, parmi lesquels les Français Charles de Foucauld et César de Bus.

    Titus Brandsma, un journaliste et professeur contre le nazisme

    Homme "doux mais déterminé", Titus Brandsma, originaire des Pays-Bas, où la dévotion à son égard est profonde et répandue, en vertu de son rôle d'assistant ecclésiastique des journalistes catholiques, ainsi nommé par les évêques néerlandais en 1935, a utilisé le réseau des journaux catholiques pour défendre la liberté d'information et la dignité de chaque personne et pour stigmatiser les idéologies nazies, dont il critiquait sévèrement l'approche anti-humaine. Ses écrits courageux deviennent un point de référence pour la résistance morale et culturelle du peuple néerlandais, mais ils se heurtent au Reich, qui craint "ce professeur maléfique" - comme le dit un titre du quotidien berlinois Fridericus - et décide donc de le faire taire.

    Le prétexte était la lettre circulaire que Brandsma avait envoyée le 31 décembre 1941 à tous les journaux catholiques, à l'instigation de l'épiscopat local, les exhortant à ne pas publier les publicités du Mouvement national-socialiste faisant l'éloge de la race. Sinon, écrit-il, «ils ne devraient plus être considérés comme catholiques et ne devraient pas et ne pourront pas compter sur des lecteurs et des abonnés catholiques». Le père Titus a été arrêté en janvier 1942 en tant que dangereux subversif et emmené à Amersfoort, un camp de transit en attendant la déportation à Dachau. Les détails de ses jours d'emprisonnement sont connus grâce à un journal et à quelques lettres envoyées aux supérieurs, aux frères, à la famille et aux amis. Dans ces documents, le carme décrit l'exiguïté de sa cellule et les mauvais traitements subis, mais n'exprime jamais de tristesse ou de plainte. Bien que ne pouvant pas recevoir la communion, il a déclaré qu'il se sentait chez lui en prison car Dieu était à ses côtés.

    Il conserve la même sérénité jusqu'à sa mort à Dachau par injection de poison. C'est l'infirmière qui lui a injecté l'acide phénolique qui a raconté les derniers moments de sa vie, lors de l'interrogatoire pour le procès de canonisation : «Il m'a pris la main et m'a dit : "Pauvre fille que tu es, je vais prier pour toi !». Le voyage terrestre de Brandsma s'achève le 26 juillet 1942, à l'âge de 61 ans. Le 3 septembre 1985, Jean-Paul II le proclame bienheureux et martyr de la foi. A présent, avec François, il devient un saint. Le miracle qui lui est attribué est la guérison d'un père carme atteint d'un mélanome métastatique des ganglions lymphatiques à Palm Beach (USA) en 2004.

    Marie Rivier, une vie au service de l'éducation

    La Française Marie Rivier sera également canonisée. Sa sainteté a été cultivée dès le moment où, enfant, souffrant d'une maladie qui l'empêchait de marcher, elle a promis à la Vierge Marie que, si elle était guérie, elle consacrerait sa vie à l'éducation des enfants. Elle a été guérie et, à l'âge de 18 ans, a ouvert une école pour enfants dans sa ville natale. À l'époque de la Révolution Française, si hostile à la religion catholique et à ses institutions, son charisme fondateur s'épanouit : la jeune femme donne vie à la Congrégation des Sœurs de la Présentation de Marie. Les sœurs se sont consacrées non seulement à la formation et à l'éducation religieuse des jeunes filles, mais aussi à un véritable apostolat pour le réveil de la foi et de la pratique religieuse dans les paroisses où elles rassemblaient les gens chaque dimanche, leur expliquant la doctrine et les invitant à la prière. Marie Rivier est morte le 3 février 1838 et a été béatifiée par Jean-Paul II en 1982. Le miracle attribué à son intercession concerne le retour à la vie en 2013 d'un enfant de Meru, au Kenya, né avec une absence prolongée d'activité cardiaque, respiratoire et neurologique.

    Marie de Jésus, la "dame" au service des pauvres et des petits

    Marie de Jésus, fondatrice des Capucines de l'Immaculée de Lourdes, est née à Palerme en 1852 sous le nom de Carolina Santocanale dans une famille aisée. Fréquentant la maison de ses grands-parents à Monreale, elle a constaté le besoin d'assistance et d'éducation de son peuple. Elle abandonne l'idée d'une vie cloîtrée, qu'elle cultivait depuis sa jeunesse, et se met au service de la population, qui l'appelle "Madame", mais qui admire son humilité. Elle a embrassé la spiritualité franciscaine et est devenue une tertiaire ; elle a rassemblé d'autres filles qui voulaient passer leur vie à aider leur prochain. Elle s'est ensuite installée dans la ville de Cinisi, où, dans l'oratoire, elle a ouvert un jardin d'enfants, un pensionnat et un atelier de couture. Il a travaillé jusqu'à la fin de ses jours et est mort à la fin d'une journée fatigante en 1923. Le miracle pour sa canonisation concerne deux grossesses menées à terme, entre 2016 et 2017, par une femme sicilienne souffrant d'une grave maladie qui avait provoqué son infertilité.

  • Le cardinal Woelki présente sa démission au pape

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    De FSSPX.NEWS :

    Le cardinal Woelki remet une nouvelle fois sa démission

    3 MARS 2022 

    Le cardinal Rainer Maria Woelki, archevêque de Cologne, a présenté sa démission pour la deuxième fois au pape François. L’archidiocèse a annoncé la décision du cardinal le 2 mars, mercredi des Cendres, jour où il est revenu à la tête son diocèse après une période de « prière et de réflexion ».

    L’archevêché de Cologne, le plus grand diocèse d’Allemagne, a déclaré que le pape avait demandé au cardinal de 65 ans de reprendre son ministère mercredi, en attendant une décision.

    Le cardinal Woelki avait pris un congé sabbatique depuis la fin du mois de septembre 2021, à sa propre demande, après avoir été confirmé dans ses fonctions par le pape François, qui avait ordonné une visite apostolique sur fond de vives critiques concernant la gestion des cas d’abus.

    Dans sa lettre pastorale de Carême publiée mercredi, M. Woelki a déclaré : « Certes, je réalise que la situation n’est pas devenue plus facile depuis octobre de l’année dernière. Un temps mort en soi ne résout aucun problème. »

    Une réconciliation ne peut « être envisagée, tentée et concrètement entreprise que dans la coopération », et non en prenant du temps les uns ou les autres, a ajouté le cardinal.

    Rappel de la situation

    En janvier 2019, l’archevêché de Cologne a chargé le cabinet d’avocats Westpfahl Spilker Wastl d’examiner les dossiers personnels depuis 1975, afin de déterminer « quels déficits personnels, systémiques ou structurels étaient responsables dans le passé du fait que des incidents d’abus sexuels étaient couverts ou n’étaient pas sanctionnés de manière cohérente ».

    Après que les avocats de l’archevêché ont fait part de leurs préoccupations quant aux « lacunes méthodologiques » de l’étude, le cardinal Woelki a chargé le professeur Björn Gercke, expert en droit pénal basé à Cologne, de rédiger un nouveau rapport.

    Le rapport Gercke a été publié en mars 2021. Il couvrait la période de 1975 à 2018 et examinait en détail 236 dossiers dans le but d’identifier les manquements et les violations de la loi, ainsi que leurs responsables.

    À la suite de la visite apostolique, le Vatican a déclaré, le 24 septembre 2021, que le pape avait demandé au cardinal de continuer à diriger son diocèse, après une période de congé, car l’enquête n’avait trouvé aucune preuve que Woelki ait agi de manière illégale par rapport à des cas d’abus.

    « Néanmoins, le cardinal Woelki a commis des erreurs dans son approche de la question de l’acceptation des abus en général, en particulier au niveau de la communication », était-il ajouté, « ce qui a contribué à une crise de confiance dans l’archidiocèse, qui a perturbé de nombreux fidèles. »

    Par ailleurs, le cardinal est l’un des évêques fermement opposé au Chemin synodal en Allemagne.

    D’autres évêques allemands ont proposé de démissionner

    L’archevêque Stefan Heße de Hambourg a proposé de quitter ses fonctions en mars 2021, demandant une « libération immédiate », démission refusée par le pape au mois de septembre. Le prélat était responsable du personnel pastoral de l’archidiocèse de Cologne de 2006 à 2012, puis vicaire général, avant d’être ordonné archevêque de Hambourg en mars 2015.

    En juin 2021, le pape François a refusé la démission du cardinal Reinhard Marx de Munich et Freising. Le cardinal Marx avait écrit au pape François en mai 2021 pour donner sa démission en raison des retombées de la crise des abus commis par des clercs en Allemagne.