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Actualité - Page 558

  • ONU : la Chine élue parmi les garants des droits de l'homme

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    De Stefano Magni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    ONU : la Chine élue parmi les gardiens des droits de l'homme

    15-10-2020

    Un pays qui est un grand violeur des droits de l'homme est élu au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Mardi 13, la République populaire de Chine a été élue parmi les 15 nouveaux pays qui rejoignent le Conseil des droits de l'homme, ainsi que l'Ouzbékistan (avec ses esclaves) et le Pakistan (de la loi noire (sur le blasphème). Il est difficile pour un régime répressif d'enquêter sur ses propres crimes.

    Vous laisseriez un pyromane éteindre un incendie ? Bien sûr que non. Mais, a contrario, il est normal qu'un pays qui est un grand violeur des droits de l'homme soit élu au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Eh bien, le mardi 13, la République populaire de Chine a été élue parmi les 15 nouveaux pays qui rejoignent le Conseil des droits de l'homme. Il est donc peu probable qu'elle procède à des inspections ou propose des sanctions contre ses propres crimes.

    Le régime communiste de Pékin, parmi les pays d'Asie avec le Moyen-Orient, était en concurrence directe avec l'Arabie Saoudite, un autre régime qui est loin de respecter les droits. Dans une logique médiatique, mais aussi politique, la monarchie de Riad a finalement été rejetée en raison des objections soulevées dans le cas de Jamal Khashoggi, le journaliste d'opposition (proche des Frères musulmans) tué et littéralement mis en pièces au consulat saoudien d'Istanbul en 2018. L'Arabie Saoudite nie toute responsabilité dans ce qui s'est passé, mais le prince Mohammad bin Salman est le principal suspect. La Chine a donc remporté son concours asiatique pour entrer dans le prestigieux organisme basé à Genève. Mais avec quelles références ?

    La Chine commet un crime de masse de mieux en mieux documenté : la déportation massive des Ouïgours et d'autres minorités musulmanes turcophones du Xinjiang. Selon les estimations des autorités chinoises elles-mêmes, la "rééducation" des citoyens de la région occidentale touche 1,3 million de personnes par an. Au Tibet, la population est soumise à un traitement similaire, avec des déportations vers des camps de rééducation (lire : travail forcé). Dans ce système, au Tibet comme au Xinjiang, aboutissent tous ceux qui sont considérés comme trop fidèles à leur culture, ou à leur religion, qui ne s'adaptent pas aux coutumes chinoises modernes et maintiennent des caractéristiques distinctes de celles de la majorité Han. Ils sont donc considérés comme "rétrogrades" et rééduqués contre leur gré, en utilisant les méthodes des camps de concentration dont les preuves sont de plus en plus nombreuses. En même temps que le coup de poing abattu sur le Xinjiang, une véritable persécution commence également en Mongolie intérieure : la langue mongole est progressivement supprimée des programmes scolaires et les manifestations sont réprimées par la force. Ce pourrait être le début du processus répressif lui-même : les Mongols pourraient être les prochains à être "rééduqués".

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  • Mexique : et si l'Etat commençait par s'excuser pour les crimes commis contre les chrétiens ?

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    Lu sur le Forum catholique (Jean Kinzler) :

    Quiconque sème des divisions ... est du diable!"

    En direct de la cathédrale Notre-Dame de la Paix, l' évêque du diocèse de La Paz Baja California Sur, Mgr Miguel Ángel Alba Díaz, à la fin de la messe du 10 octobre, surpris par un message ferme et fort, dont la dédicace a été adressée à Andrés M. López Obrador, président du Mexique.

    Le message a été répliqué et s'est rapidement répandu sur les réseaux sociaux en raison de sa force à affirmer que "quiconque sème les divisions, riches et pauvres, fifís et chairos, est du diable!"

    Dans le même message lent, avec emphase, serein et ferme, il a évoqué l'épouse du président, qui a annoncé qu'elle avait remis une lettre au Pape François dans laquelle López Obrador insiste sur le fait que «l'Église doit s'excuser auprès des Mexicains pour le "Atrocités commises lors de la conquête"; Ceci selon la légende noire dans laquelle le président a formé ses critères et l'a répété dans la matinée.

    La réponse du prélat, avec laquelle il a renversé le gouvernement de la république, est extrêmement dure et énergique:

    «J'invite également le gouvernement national à présenter des excuses pour les événements plus récents, à s'excuser pour les lois, la 17 Constitution et la loi Calles qui ont violé la liberté religieuse de 90% de sa population, de ses propres citoyens; qui a forcé les chrétiens à vivre cachés. Qu'il s'excuse pour tous ceux qui ont été sommairement assassinés par les autorités pendant le christianisme.

    Il est clair que ce président de la République n'a épargné aucun effort de polarisation sociale, de division des Mexicains et de colère contre les institutions, les communicateurs, les scientifiques, les enfants qui meurent du cancer, les experts de la santé et avec tout. quiconque se met en travers de son chemin.

    Voici le texte intégral:

    À la fin du texte de la lettre aux Galates que nous avons entendu aujourd'hui, Saint Paul insiste une fois de plus sur la nécessité d'une Église unie, non d'une Église de juifs et d'une Église de non-juifs; une Église où il n'y a plus de juifs et de non-juifs, une Église où les femmes ne sont pas discriminées, une Église où les pauvres ne sont pas discriminés, une Église où l'esclave n'est pas discriminée, une Église où les riches ne sont pas discriminés, une Église où la peau claire n'est pas discriminée, une Église où l'homme n'est pas discriminée. Une Église qui ne propose pas de divisions et qui polarise.

    Quiconque sème des divisions, riche et pauvre, beau et droit, est du diable!

    C'est lui qui aime diviser, c'est lui qui suit le principe de diviser pour conquérir. Cela signifie le mot «diable»: celui qui divise, celui qui crée les conflits, celui qui retourne les femmes contre les hommes, la lutte féministe; les pauvres contre les riches, la lutte marxiste.

    Aujourd'hui, nous devons penser à l'unité et pour cela nous devons rechercher la réconciliation, non pas vers le passé, mais vers l'avenir.

    Aujourd'hui, l'épouse du président López Obrador a remis une lettre au Saint-Père dans laquelle elle insiste une fois encore sur la nécessité pour l'Église de s'excuser pour les atrocités commises lors de la conquête.

    J'invite également le gouvernement national à présenter des excuses pour les événements plus récents, à s'excuser pour les lois, pour la Constitution de 17 et la loi sur les rues qui ont violé la liberté religieuse de 90% de sa population, de ses propres citoyens; qui a forcé les chrétiens à vivre cachés. Puisse-t-il s'excuser pour tous ceux qui ont été sommairement assassinés par les autorités pendant le christianisme. Je m'excuse parce que de nombreux Mexicains rebelles contre cette loi injuste ont pris les armes et ont provoqué une guerre qui a laissé beaucoup de sang et beaucoup de pauvreté.

    Ne retournons pas à 1500, cela s'est passé en 1900. Il faut demander pardon! Prions.

    https://acnweb.com.mx/2020/10/11/todo-aquel-que-siembra-divisiones-fifis-y-chairos-es-del-diablo-obispo-de-la-paz/

  • Avortement : comment en sommes-nous arrivés à une telle insensibilité ?

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    Chronique de Koz publiée dans l'hebdomadaire La Vie et sur son blog:

    IVG : quand les bornes sont franchies…

    À compter de la 13e semaine de grossesse, le fœtus développe le sens du toucher et devient sensible aux attentions des parents. À la même période, « la tête du fœtus est ossifiée et il faut l’écraser » pour avorter. La précision est apportée dans La Croix par le Pr Israël Nisand, lui qui n’a rien d’un militant pro-vie. Cette réalité, effarante pour toute personne qui en prend conscience et tout parent qui a suivi le développement de son enfant, est pourtant balayée par les militants de l’avortement.

    Dans Le Monde, le Dr Philippe Faucher renvoie cela à des « états d’âme de professionnels ». L’association Oser le féminisme ! ose dire : « La question n’est pas de s’intéresser au développement d’un embryon. » Comment mieux signifier la répudiation du réel, l’occultation de cet être vivant qui grandit en silence ? Ces deux semaines de plus ne sont pas qu’un délai pour la femme, elles sont surtout un temps au cours duquel l’enfant oublié continue de se déployer.

    Sur Public Sénat, Marianne Niosi, directrice du Planning familial, défendait l’idée d’une suppression de toute espèce de délai pour pratiquer un avortement.

    Pourtant, outre la suppression de la clause de conscience du médecin pour cet acte sans pareil, l’Assemblée nationale s’apprête à voter l’allongement du délai légal de 12 à 14 semaines. Et, comme toujours, ces dispositions sont portées par des politiques de gauche qui, impuissants à offrir une politique sociale, se rattrapent en jouant du « marqueur de gauche » sur le dos du fœtus. S’il faut vous en convaincre, songez au quinquennat Hollande, qui a aussi assidûment élargi le recours à l’IVG qu’il a consciencieusement enterré le socialisme.

    Faut-il accepter l’argument sans cesse martelé d’une difficulté d’accès à l’IVG ? Bien sûr, des chiffres ne traduisent pas toutes les réalités individuelles, mais nous venons d’apprendre que le nombre d’avortements en France est au plus haut depuis 30 ans (232 000 en 2019, soit une hausse de 3,4 % par rapport à 2018) et que notre taux de recours à l’avor­tement est presque quatre fois supérieur au taux allemand et reste toujours bien plus élevé qu’aux États-Unis.

    La réalité, c’est que l’allongement des délais n’est pas une garantie de facilitation de l’accès à l’IVG. Au contraire, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) y voit même un « risque majeur de déstabiliser le système de soins ». C’est un objectif en lui-même porté par dogmatisme par des gens qui n’ont littéralement aucune limite. Sur Public Sénat, Marianne Niosi, directrice du Planning familial, défendait l’idée d’une suppression de toute espèce de délai, ouvrant la voie à des avortements jusqu’à... la naissance ((Depuis la publication de cette chronique, le 7 octobre, on a appris qu'il ne s'agissait pas d'un propos de plateau mais bien de la position officielle du Planning Familial)). Comment en sommes-nous arrivés à une telle insensibilité ? S’il reste à l’Assemblée et au gouvernement un peu de force d’âme, ils rappelleront ces militants à la simple humanité.

  • Au Bangladesh, des dizaines de chrétiens secrets se font baptiser

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    De "Portes Ouvertes" ("Fil rouge") :

    Bangladesh: des dizaines de chrétiens secrets se font baptiser

    Il y a trois semaines, des dizaines de chrétiens secrets ont été baptisés au Bangladesh. Un pas courageux qui montre la détermination de leur foi malgré la menace de la persécution.

     

    L’engagement du baptême, plus fort que la crainte de la persécution.

    Quelque part au Bangladesh, l’endroit a été minutieusement choisi. Il fallait trouver un lieu très discret, éloigné des habitations et accessible uniquement à pied. Pour ces chrétiens bangladais, la décision de se faire baptiser est un engagement fort qui concrétise leur volonté de non seulement vivre pour Christ mais aussi d'être prêts à mourir pour Lui. Quitter sa religion d’origine au Bangladesh est une décision cruciale. Presque tous seront rejetés par leur famille et leur communauté. Certains seront même attaqués et expulsés du village.
     
    Un jour de joie malgré les risques
     
    Mais pour l’heure, c’est un jour de joie. Après repérage, l’endroit idéal pour les baptêmes a été trouvé. C’est une clairière entourée d’une épaisse forêt, avec un petit étang. Pas de route aux alentours. Aucun bruit suspect ne vient troubler ce moment particulier. Seul le clapotis de l’eau, les chants à voix basse et les prières accompagnent les chrétiens qui, l’un après l’autre, se font baptiser pour concrétiser leur engagement devant Dieu. Un pas courageux célébré en toute discrétion, avec une joie immense ressentie par tous.
     
    Pourquoi tant de précautions?
     
    On observe en effet une multiplication d’agressions contre les chrétiens et d’attaques envers les églises par les communautés locales. La discrimination à l’emploi ou à l’université reste fréquente pour les chrétiens du Bangladesh.
    Parmi eux beaucoup sont issus d’un arrière-plan musulman. D’autres proviennent du bouddhisme ou de religions traditionnelles. Par la suite, ils devront se répartir dans de petites églises de maison ou des groupes secrets en raison de la persécution qui menace.

    Le pays se situe au 38e rang de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens.
  • France, 10 novembre : "Marchons enfants", une mobilisation mémorable contre la PMA , la GPA et la loi bioéthique

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    Ce week-end, partout en France, de Lille à Toulon et Bayonne, de Saint-Brieuc à Strasbourg, en passant par Clermont, Lyon, Paris, Tours ou encore Fort-de-France, ils ont massivement manifesté, malgré le contexte sanitaire, contre le projet de loi dit « bioéthique ». 

    Plus de soixante villes ont été investies par ceux qui ont répondu à l'appel !

  • Chine : le clergé catholique de plus en plus soumis à une éducation patriotique

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    De ZHENG JIE sur Bitter Winter :

    Le clergé catholique de plus en plus soumis à une éducation patriotique

    13 octobre 2020

    Le PCC fait pression sur les prêtres et les religieuses catholiques pour qu'ils participent à des activités d'endoctrinement, comme des visites de sites du patrimoine révolutionnaire ou des cours sur l'éducation patriotique.

    Le 1er octobre, jour du 71e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, des prêtres et des religieuses catholiques de la ville de Xuzhou, dans la province orientale du Jiangsu, ont dû assister à une manifestation commémorative à la base d'éducation révolutionnaire de Taierzhuang, dans la province voisine du Shandong. Selon un portail d'information local, les participants ont visité le site de la bataille de Taierzhuang - la première grande victoire chinoise dans la seconde guerre sino-japonaise en 1938 - et ont "rendu hommage aux statues de bronze des martyrs révolutionnaires". Ils ont également exprimé "leur détermination à hériter de l'héritage des martyrs révolutionnaires" et "à aimer le pays et la religion, en gardant pour objectif de siniser le catholicisme et de mettre en œuvre les valeurs socialistes fondamentales". Les responsables du Bureau des affaires ethniques et religieuses ont demandé aux prêtres d'intégrer leurs expériences pendant l'événement dans leurs futurs sermons "pour prêcher l'énergie positive du patriotisme de manière proactive".

    CPCA officials and Catholics from the Xiaoshan district of Zhejiang’s Hangzhou city visit the Taierzhuang Battle Memorial Hall.

    Des responsables du CPCA et des catholiques du district de Xiaoshan, dans la ville de Hangzhou, au Zhejiang, visitent la salle commémorative de la bataille de Taierzhuang.

    Selon le Bureau des affaires ethniques et religieuses de Zhengzhou, capitale de la province centrale du Henan, plus de 20 membres de l'Association catholique patriotique chinoise (CPCA) et de la Commission administrative nationale de l'Église catholique chinoise (NACCCC), dont des membres du clergé, ont fait un voyage dans les "points rouges du patrimoine" avant le 1er octobre. L'un des lieux visités était le canal du drapeau rouge à l'extérieur de la ville de Linzhou, un projet d'irrigation lancé lors de la campagne du Grand Bond en avant de Mao Zedong à la fin des années 1950-début des années 1960.

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  • Pologne : l'avortement eugénique devant le Tribunal constitutionnel

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    Du site de l'European Center for Law & Justice (ECLJ) (via Le Salon Beige) :

    10 octobre

    Le 22 octobre 2020, le Tribunal constitutionnel polonais se penchera sur la question de l’avortement eugénique, c’est-à-dire des avortements autorisés par la loi polonaise lorsque les « examens prénataux ou d’autres données médicales indiquent une forte probabilité de handicap grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable menaçant sa vie[1] ».

    La loi polonaise de 1993 permet en effet l’avortement dans ce cas, ainsi que lorsque la poursuite de la grossesse menace la vie ou la santé physique de la femme enceinte, ou encore lorsque la grossesse est le fruit d’un acte interdit par la loi (viol ou inceste)[2]. Selon les statistiques officielles, plus du tiers des 1000 à 2000 avortements pratiqués chaque année en Pologne visent des enfants porteurs de la trisomie 21, c’est-à-dire des enfants dont le handicap ne menace pas la vie.

    L’ECLJ intervient dans cette procédure et va remettre un mémoire au Tribunal constitutionnel polonais au soutien de la protection de la vie humaine et contre l’eugénisme.

    119 députés polonais s’opposent à l’avortement eugénique devant le Tribunal constitutionnel

    Le 19 novembre 2019, un mois après les dernières élections législatives, 119 députés (sur 460 députés en tout à la Diète) provenant de trois groupes parlementaires différents – PiS, PSL-Kukiz et Konfederacja – ont saisi le Tribunal constitutionnel pour lui demander de se prononcer sur la conformité à la Constitution polonaise de l’avortement eugénique. Ils estiment en effet que cette disposition viole quatre principes constitutionnels : la dignité innée et inaliénable de la personne humaine[3], le droit à la vie[4], l’interdiction de la discrimination en fonction du handicap[5] et le principe selon lequel la République de Pologne est un État de droit démocratique[6].

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  • "Le droit international oblige à la reconnaissance de la République d’Artsakh (Haut-Karabagh)"

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    Lu sur le site "Opinion Internationale" :

    Hovhannès Guevorkian, Représentant du Haut-Karabagh en France : « le droit international oblige à la reconnaissance de la République d’Artsakh. »

    Opinion Internationale, fort de ses convictions de liberté, de laïcité et de justice, est attaché à faire vivre le pluralisme des idées et à donner la parole à toutes les opinions argumentées.

    La Rédaction

    Depuis maintenant deux semaines, l’Azerbaïdjan mène une guerre d’agression à l’encontre de mon pays, le Haut-Karabagh constitué en République d’Artsakh. Figés dans des conceptions héritées de l’URSS comme dans un légalisme sans rapport avec la réalité, la plupart des commentateurs et experts méconnaissant largement les tenants et les aboutissants de ce conflit ainsi que ses racines profondes, se réfugient dans une prudente neutralité qui constitue en quelque sorte une prime à l’agression. De cette méconnaissance découle une curieuse sémantique qui qualifie de « séparatistes » les autochtones arméniens qui ont toujours vécus sur ces terres ou de « zone de conflit » un pays peuplé d’habitants qui n’a absolument pas plus qu’un autre cette vocation à être attaqué et bombardé. On a même lu des articles s’offusquer que des bases militaires azerbaïdjanaises aient pu être la cible de mesures de rétorsion karabaghiotes au motif que ces bases n’étaient pas dans la « zone de conflit » comme si les Karabaghiotes devaient patiemment et passivement acquiescer à leur propre mise à mort.

    Il convient donc peut-être de rappeler quelques faits et surtout quelques principes juridiques qui, au fond, ne concourent qu’à un seul et unique objectif, celui du droit à la vie, à la liberté et à la sûreté justement rappelé par l’article trois de la déclaration universelle des Droits de l’Homme.

    Mon pays, le Haut-Karabagh n’est pas une « zone de guerre ». C’est un pays montagneux grand comme une fois et demi le Luxembourg, où vivent 150 000 habitants et qui, constituant le contrefort oriental du plateau arménien, a de tout temps été peuplé d’Arméniens. Comme toute la région du Sud-Caucase, le Karabagh faisait partie de l’Empire russe au début du 20ème siècle sans que celui-ci n’ait jamais pris la peine de définir des frontières nationales entre les Arméniens, les Azerbaïdjanais qu’on appelait alors les Tatars et les Géorgiens. Sans entrer dans les détails, ces trois entités nationales déclarèrent leur indépendance en 1918 à la faveur de la Révolution bolchevique russe et de la fin de la première guerre mondiale. En 1920, la Société des Nations s’apprêtait à admettre l’Arménie avec en son sein le Karabagh et à refuser la candidature de l’Azerbaïdjan au motif que ses frontières occidentales étaient mal définies. Quoi qu’il en soit, le retour de l’Armée rouge et la soviétisation des trois pays en 1920 laissèrent sans suite ces admissions.

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  • Belgique coloniale : Commission Vérité et réconciliation, un accord politique à la belge?

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    Vérité et réconciliation 70fcb77e6349f4467edd7227baa73222-1593630026.jpgConstituée, de façon discutable et discutée, dans le sillage international encore plus discuté du mouvement politique radical des Black Lifes Matter, cette commission parlementaire belge a pour prétention d’instruire le procès de la gestion du Congo par le Roi Léopold II (de 1885 à 1908) puis du Congo (1908-1960) et du Ruanda-Urundi (1923-1962) par la Belgique mais le drame transfrontalier des guerres ethniques post-coloniales s’est rapidement invité à la table des débats pour en faire dévier l’objet initial.

    C’est ce que constate ici un billet de Colette Braekmann, pour conclure : « Mais en Belgique, la vérité du fait colonial est-elle réellement cachée ? Et n’a-t-on pas confondu les revendications de la diaspora africaine, qui se réclame de l’héritage colonial, avec les sentiments des Congolais eux-mêmes ? En ce moment déjà, on constate beaucoup de divisions et de mécontentement : parmi les Rwandais, au sein des Belges ayant vécu au Congo et dont les associations n’ont pas été écoutées, sans parler des Congolais du Congo qui ne se sentent pas représentés et au sein de la diaspora elle-même… Vous avez dit réconciliation ? » JPSC :

    « Les accords de non belligérance entre les partis politiques belges, surtout s’ils viennent enfin de former une large coalition gouvernementale, valent sans doute plus que les chances de succès d’une commission qui, à propos de la colonisation, porte un nom déjà difficile : Vérité et réconciliation. En effet, alors que l’on s’attendait à une discussion de fond, portant entre autres sur la présence, parmi les experts, de Mme Laure Uwase, une avocate d’origine rwandaise, la réunion entre les parlementaires qui feront partie de la commission et les experts chargés de préparer le travail a été assez rapidement « expédiée » et aucun vote n’a été réclamé. L’historien Pierre- Luc Plasman (UCL) ayant présenté sa démission, arguant du manque de temps, comme avant lui un autre expert incontestable Guy Van Temsche, (VUB) une place s’est libérée au sein du groupe des experts. Ce qui a permis à Ecolo Groen et à Wouter De Vriendt qui préside la commission de proposer d’inviter, aux côtés de Laure Uwase, un historien rwandais, en l’occurence Paul Rutayisire (université de Kigali). Il ne faut pas être grand devin pour supposer que cette proposition sera déclinée, tant la présence de Mme Uwase est problématique. En effet, cette jeune avocate, fortement soutenue par le CDNv avait été invitée à la place de Filip Reyntjens (université d’Anvers). Ce dernier connaît incontestablement le Rwanda, mais il est très marqué par son hostilité radicale au Front patriotique rwandais. Mme Uwase, membre de l’asbl Jambo, n’est ni experte ni historienne et au sein du groupe d’experts elle assure le lien avec la diaspora africaine. Même si, en principe, son ascendance familiale ne devrait pas être une raison éliminatoire, il se fait qu’après un quart de siècle seulement ce facteur pèse encore très lourd aux yeux des victimes du génocide : son père, Anastase Nkundakozera,en Belgique depuis 1997 a comparu in absencia devant les tribunaux gaçaça, (ce que Jambo dément). Plus largement, l’asbl Jambo recrute largement au sein de la « deuxième génération », c’est-à-dire les enfants des auteurs du génocide réfugiés arrivés en Belgique à la fin des années 90 et n’a jamais démenti les thèses révisionnistes. Si une pétition rédigée par Jambo et soutenant Mme Uwase a recueilli 1124 signatures, d’autres lettres ouvertes ont pesé tout aussi lourd, le Parlement rwandais a protesté, l’asbl Ibuka représentant les victimes du génocide a refusé de participer à la commission et on peut douter de la venue d’un historien rwandais. La présence de Mme Uwase au sein du groupe d’experts est cependant, avant tout, une histoire belgo- belge : voici une semaine, la charge la plus dure contre elle a été menée par le député Anseeuw, ( NVA). Non pas au nom de l’ethnicité mais parce que, globalement, son parti est hostile à une commission qui pourrait faire le procès de la colonisation. Et lorsqu’il s’est agi de trancher, le suffrage des députés représentant l’actuelle majorité gouvernementale a été fondé sur le principe de l’équilibre ethnique entre Hutus et Tutsis. Même si on sait où a mené cette démarche.

    Le député George Dallemagne, dont le parti Cdh n’a pas droit de vote au sein de la commission, se montre déjà très critique, même si, selon le président Wouter Devriendt (Groen), les travaux de la commission avancent bien. Dallemagne rappelle que « la commission dite Vérité et Réconciliation a été créée dans la foulée du mouvement de protestation aux Etats Unis, Black Lifes Matter. Mais en Belgique, la vérité du fait colonial est-elle réellement cachée ? Et n’a-t-on pas confondu les revendications de la diaspora africaine, qui se réclame de l’héritage colonial, avec les sentiments des Congolais eux-mêmes ? En ce moment déjà, on constate beaucoup de divisions et de mécontentement : parmi les Rwandais, au sein des Belges ayant vécu au Congo et dont les associations n’ont pas été écoutées, sans parler des Congolais du Congo qui ne se sentent pas représentés et au sein de la diaspora elle-même… Vous avez dit réconciliation ? »

    Bref, un échec prévisible mérité pour un procès téméraire.

    JPSC

  • Mexique : le président suggère au pape de demander pardon pour les crimes de la colonisation

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    De CARMEN MORÁN BREÑA sur le site du journal El Pais :

    M. López Obrador réitère dans une lettre au Pape que l'Église doit demander pardon pour les abus de la conquête

    L'épouse du président, Beatriz Gutiérrez, rencontre François au Vatican pour demander le prêt d'anciens codices mexicains pour les anniversaires patriotiques de 2021

    10 OCT 2020

    Andrés Manuel López Obrador a insisté, dans une lettre adressée au Pape Francisco, sur la pertinence pour l'Eglise de demander pardon pour les abus commis il y a 500 ans, lorsque les Espagnols ont conquis des terres américaines. Le président mexicain veut que la croix et l'épée de cette époque soient aujourd'hui l'objet d'une demande publique de pardon, grâce à laquelle il dit qu'on marchera vers la réconciliation. L'épouse du président, Beatriz Gutiérrez Müller, en visite en Europe pour demander des prêts culturels afin de célébrer la commémoration de cet événement historique et l'indépendance du Mexique en 2021, a été chargée de remettre la lettre au pape, avec lequel elle s'est entretenue au Vatican, comme l'exige le protocole, vêtue de noir et portant un voile de la même couleur.

    Dans la lettre, Lopez Obrador fait remarquer à François qu'il convient de demander pardon pour ces "atrocités honteuses" subies par les peuples indigènes, le pillage de leurs biens et de leurs terres et leur soumission culturelle et religieuse, "de la conquête au passé récent". "Je saisis cette occasion pour insister sur le fait qu'à l'occasion de ces événements, tant l'Église catholique que la monarchie espagnole et l'État mexicain doivent présenter des excuses publiques aux peuples d'origine".

    Le président adoucit ce qui peut être dur à avaler pour le pape, surtout lorsque la visite au Vatican est pour lui demander une faveur, et lui rappelle à quel point cet "acte d'humilité" peut être bénéfique : "Ce serait une grande chose pour l'Eglise catholique de justifier l'acte historique du Père de notre pays", Miguel Hidalgo y Costilla, le prêtre qui a mené la révolution mexicaine. "Ne pensez-vous pas qu'au lieu d'affecter l'Eglise catholique, une référence en son honneur à Hidalgo y Morelos l'exalterait et ferait le bonheur de la majorité des Mexicains ? Quelques lignes plus haut, la lettre rappelle que ce sont deux prêtres, Hidalgo et Javier Morelos y Pavón, qui ont pris les armes pour initier l'indépendance du Mexique. Beatriz Gutiérrez Müller a également remercié "Sa Sainteté" de l'avoir reçu et de pouvoir parler "des problèmes de notre temps, mais aussi des solutions".

    Le but de la visite de l'épouse du président est d'emprunter des codex et des pièces archéologiques pour les exposer au Mexique l'année prochaine pour la prochaine commémoration : 500 ans de la conquête et de la colonisation par les Espagnols et 200 ans de la révolution mexicaine contre le dictateur Porfirio Díaz. De nombreux trésors anciens du Mexique sont dispersés dans les musées du monde entier. C'est le cas de certaines pièces archéologiques qui ont été demandées à la France, de quelques codices des peuples originaux conservés en Italie et des codices qui sont maintenant empruntés au Vatican. La femme de López Obrador s'arrêtera également en Allemagne et en Autriche, où se trouve la fameuse plume que Moctezuma a donnée à Hernán Cortés en guise de preuve d'amitié. Son état est si délicat qu'il sera vain de demander son transfert.

    Le Vatican est notamment sollicité pour le Codex Vaticanus de la culture Nahuatl, le Codex Rios de la culture Toltecachochimeca et une carte de Tenochtitlan, l'actuel Mexique, dont la fondation sera célébrée il y a 700 ans.

    Il y a cinq ans, Lopez Obrador a salué personnellement le Pape à Rome et lui a également remis une lettre dans laquelle il exprimait son admiration pour le travail pastoral de François en faveur des pauvres et des humiliés du monde. Dans cette nouvelle lettre, il se souvient de lui et lui dit que son respect pour "ses idées et son comportement cohérent avec elles" reste intact, "en tant que chef religieux et chef d'État".

  • Finlande : la liberté religieuse mise en cause

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    De Kath.net :

    Persécution des chrétiens en Finlande - La liberté religieuse constamment attaquée

    13 octobre

    Une ancienne grande figure politique fait aujourd'hui l'objet de plusieurs poursuites pénales en raison de ses déclarations sur l'homosexualité fidèles à la Bible.

    L'année dernière, quatre procédures pénales pour incitation à la haine ont été ouvertes contre la politicienne finlandaise Päivi Räsänen parce qu'elle avait exprimé publiquement son point de vue biblique sur l'homosexualité. Ses opinions étaient déjà connues à l'époque où elle était ministre de l'intérieur démocrate-chrétien en Finlande et lui ont valu les critiques constantes des organisations LGBT. (...)

    La procédure est basée sur des déclarations faites à la radio et à la télévision, sur Twitter et dans un tract vieux de 16 ans ( !). Ceci malgré le fait que Räsänen ait récemment souligné dans un programme que tous les gens ont la même dignité devant Dieu, quelle que soit leur orientation sexuelle, mais que tous sont des pécheurs et ont donc besoin de la rédemption de Jésus pour leur salut éternel.

    Détail piquant : bien que la police - malgré des heures d'interrogatoire - n'ait pas voulu poursuivre les accusations criminelles, le ministère public a ordonné l'ouverture d'une procédure pénale. La peine peut aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement, le procès pourrait s'éterniser pendant des années, une perspective désagréable. Selon Madame Räsänen, c'est également l'objectif des opérateurs de ces essais : les voix qui revendiquent la distinction des deux sexes et le mariage en tant qu'union d'un homme et d'une femme doivent être intimidées et réduites au silence.

  • L'audience accordée par le pape au cardinal George Pell : une réhabilitation publique

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    De Nico Spuntoni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Il cardinale Pell ricevuto dal Papa

    "Merci pour votre témoignage". Le pape embrasse Pell

    13-10-2020

    "Merci pour votre témoignage" : c'est ainsi que le pape s'est adressé au cardinal George Pell, qu'il a embrassé après trois ans d'épreuve judiciaire, dont plus d'un an de prison, avant d'être acquitté des accusations d'abus sexuels. La réunion est apparue comme une réhabilitation publique du cardinal.

    Le cardinal Pell reçu par le Pape

    "Merci pour votre témoignage". Quelques mots qui ont dû paraître aussi importants au cardinal George Pell que la sentence d'acquittement prononcée en avril dernier par la Haute Cour de Canberra. Le pape François les lui a adressées hier, le recevant pour la première fois en audience plus de trois ans après son départ de Rome. Ses yeux brillants et son regard fixé sur son interlocuteur suggèrent la participation émotionnelle du pontife à l'épreuve du cardinal australien.

    Et d'autre part, même s'il était conscient qu'il évoluait sur un terrain rendu glissant par des décennies de scandales pédophiles au sein de l'Eglise, Bergoglio n'avait pas abandonné "son" Ranger au moment le plus difficile, celui de l'acte d'accusation pour abus sexuels communiqué par la police de l'Etat de Victoria en la fête de Saint Pierre et Paul en 2017. Avant de s'embarquer pour l'Australie afin de faire face au procès, Pell s'était présenté au Pape avec une lettre de démission en tant que préfet du Secrétariat à l'économie du Vatican. François avait cependant refusé cette démission, se limitant à lui accorder une période de congé "pour se défendre" et avait pris soin, par l'intermédiaire du directeur du bureau de presse de l'époque, Greg Burke, de reconnaître "l'honnêteté du cardinal pendant les trois années de travail".

    Après l'acquittement qui a renversé les verdicts précédents en établissant l'existence d'"une possibilité significative qu'un innocent ait été condamné", Bergoglio avait indirectement fait référence à l'odyssée judiciaire de Pell dans son homélie du lendemain à Santa Marta, l'invitant à prier "pour tous ceux qui souffrent d'une sentence injuste, par acharnement" en les comparant au Christ qui "a été jugé avec fureur, avec acharnement, étant innocent".

    Une confirmation implicite que la pensée papale à cette occasion était dirigée précisément vers le cardinal de Ballarat (ville d'où est originaire le cardinal Pell) est arrivée hier avec les quelques images de la rencontre enregistrées et diffusées par les médias du Vatican. Le court métrage se termine par François qui, après avoir remercié Pell pour son "témoignage", mentionne la période passée en prison par un innocent ("plus d'un an"). 404 jours durant lesquels la conviction que le Pape était convaincu de son innocence a été d'un "grand soutien", comme l'a confié le préfet émérite du Secrétariat à l'économie au journaliste Andrew Bolt dans la première interview en tant qu'homme libre donnée sur Sky.

    Le film diffusé par les médias du Vatican ainsi qu'un article dans Vatican News destiné à reconstituer l'affaire judiciaire constituent deux éléments inhabituels dans les audiences papales accordées aux cardinaux. Il est difficile de ne pas lire derrière l'attention médiatique accordée par les canaux officiels à l'événement la volonté de réhabiliter publiquement l'image du cardinal australien même à l'intérieur des Palais Sacrés. Jusqu'à présent, en effet, outre l'homélie du Saint-Père sur le "peuple souffrant d'une sentence injuste", la seule réaction officielle à la sentence d'acquittement prononcée par la Haute Cour de Canberra a été une brève note du Bureau de presse du Saint-Siège.

    De retour à Rome il y a deux semaines, le cardinal a pu voir hier se réaliser l'espoir longtemps couvé dans les nuits passées à l'intérieur de la cellule des pénitenciers australiens dans laquelle il était injustement détenu : celui de s'agenouiller à nouveau devant le Successeur de Pierre.

    Lire aussi : https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2020-10/le-pape-francois-recoit-le-cardinal-george-pell.html