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Débats - Page 266

  • Confinement, restriction des libertés individuelles, surveillance, couvre-feu : une anesthésie générale des citoyens ?

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    De Théophane Leroux sur le site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne" :

    Couvre-feu, surveillance, mensonge : et si Orwell avait raison?

    16/10/2020

    Le couvre-feu et les dernières mesures annoncées par le gouvernement contre la pandémie de Covid-19 nous plongent dans l’univers trouble du roman phare d’Orwell, « 1984 ». Soixante-dix ans après sa mort, l’auteur britannique avait-il anticipé notre époque où règne en maître son célèbre Big Brother ?

    « En dehors du travail, tout sera interdit… Marcher dans les rues, se distraire, chanter, danser… ». Cette phrase, faussement attribuée à Orwell dans son roman d’anticipation 1984, a tourné en boucle sur les réseaux sociaux au soir de l’annonce, par Emmanuel Macron, d’un couvre-feu pour Paris et de nombreuses métropoles françaises. Si cette expression n’est pas de l’auteur britannique, mort il y a soixante-dix ans, le nom d’Orwell est revenu dans la bouche de nombreux Français pour décrire la situation exceptionnelle que notre pays connait depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19.

    Confinement, restriction des libertés individuelles, surveillance et maintenant couvre-feu. Big Brother n’a jamais été aussi présent que depuis quelques mois. En France comme à l’étranger. Souvenez-vous. Publiée sur le compte Twitter du journal Global Times le 31 janvier dernier, un organe proche du pouvoir chinois, une vidéo avait alors fait beaucoup réagir sur Internet. On y voit plusieurs personnes, enfreignant les règles du confinement à la chinoise, se faire rappeler à l’ordre par un drone : « Camarades à vélo, quand vous êtes dans la rue, mettez votre masque. Ne compliquez pas les choses pour votre mère patrie. » « Vous feriez mieux de rentrer chez vous. Et n’oubliez pas de vous laver les mains », ordonne-t-on encore à une sympathique grand-mère qui semble n’y rien comprendre. Sur les réseaux sociaux, on se félicitait de ne pas vivre en Chine, ce pays qui surveille ses habitants à outrance... jusqu’à ce que de telles mesures soient prises en France.

    C’est à Nice que cela a commencé, dès le 19 mars, quelques jours après le début du confinement. Un drone y répétait deux messages préenregistrés : « Tous les déplacements hors du domicile sont interdits sauf dérogation » et « Veuillez respecter une distance de sécurité d’au moins un mètre entre chaque personne ». Paris, Marseille, Versailles, Metz, Lyon, Rouen ou encore la Corse ont suivi.

    Rien n’échappe à Big Brother !

    Il serait faux de dire qu’Orwell avait tout vu. Il n’avait sans doute rien imaginé du prodigieux développement technologique dont nous sommes chaque jour les témoins. Dans 1984, les télécrans de surveillance placés dans chaque foyer ne sont que de vulgaires miroirs sans tain dissimulant des caméras. À côté des smartphones, des enceintes connectées, des drones, de la reconnaissance faciale, du Wi-Fi et des écrans tactiles, les télécrans feraient pâle figure... Winston Smith, le héros de 1984, ne peut laisser le moindre pan de sa vie en dehors du champ des caméras, des espions, des micros... Il croit être à l’abri en rencontrant la belle Julia dans la nature ? Ceux qui le surveillent prennent en photo ses ébats. Il se cale dans un coin de la pièce pour être hors de vue du télécran et écrire un journal intime ? Des sbires de Big Brother viennent le lire... Rien n’échappe à Big Brother !

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  • Les Eglises face à la persécution des chrétiens en Orient : un silence dramatique

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    Lu sur Kathnet :

    Le silence sur la persécution des chrétiens en Orient est vraiment dramatique

    15 octobre 2020

    La chercheuse allemande sur l'Islam Suzanne Schröter accuse les Eglises de ne pas critiquer suffisamment l'Islam

    Berlin (kath.net)

    Dans une interview accordée à la "Jüdische Allgemeine", la chercheuse allemande sur l'islam, Susanne Schröter, a accusé les Eglises en Allemagne d'agir de manière beaucoup trop peu critique et trop réservée envers l'islam. (...) Mme Schröter, professeur à l'Institut d'ethnologie de l'Université Goethe de Francfort-sur-le-Main et directeur du Centre de recherche sur l'Islam mondial, a rappelé dans ce contexte que, lors d'un cercle de dialogue à Francfort il y a quelque temps, un pasteur protestant a présenté la Constitution de Médine comme un modèle nouveau et prometteur de coopération interreligieuse. Cet ordre de l'an 622 promouvait une société à deux vitesses, dans laquelle les musulmans étaient présentés comme de vrais croyants, les tribus juives étant expulsées et une même massacrée. Selon Schröter, cela a cependant été reçu sans aucune critique dans ce cercle.

    La chercheuse islamologue a également critiqué dans le journal le comportement du président du conseil de l'EKD (Evangelische Kirche in Deutschland), Heinrich Bedford-Strohm, et du cardinal Reinhard Marx lors de leur visite à la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, lorsqu'ils ont caché leurs croix épiscopales. "Avec toute ma sensibilité culturelle, je crois qu'il n'est pas mauvais de défendre ses propres valeurs, et cela peut être aussi le port de la croix dans une mosquée". Selon M. Schröter, il est un peu triste qu'il n'y ait pas d'engagement envers sa propre tradition. "À Jérusalem, les dirigeants de l'Église ont posé un signe qui a été interprété - probablement aussi par les musulmans - en vertu duquel leur propre foi n'était pas vraiment prise en considération à part entière".

    M. Schröter est également très critique à l'égard du silence sur la persécution des chrétiens dans les pays musulmans par les représentants de l'Église. "Le silence sur la persécution des chrétiens en Orient est vraiment dramatique. Je ne comprends pas cela. Pourquoi rester silencieux à ce sujet ? Les Eglises élèvent toujours la voix lorsque des injustices sont commises à l'encontre des musulmans. C'est correct. Mais maintenant, les chrétiens sont expulsés de force des pays orientaux - et les juifs aussi, d'ailleurs - et elles se taisent à ce sujet". Selon M. Schröter, les chrétiens sont massivement persécutés dans presque tous les pays islamiques. Leur nombre et celui des Juifs ne cessent de diminuer, la construction d'églises est rendue plus difficile ou interdite. La justification de ce silence est souvent avancée en raison du fait que les Eglises ici ne veulent pas ajouter de l'huile sur le feu et rendre la tâche encore plus difficile aux frères et sœurs de foi discriminés.

  • Artsakh : Erdogan contre l’Arménie – l’appel des Arméniens

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    Du site EEChO :

    Erdogan contre l’Arménie – l’appel des Arméniens

    L’Azerbaïdjan verrait bientôt ses réserves de pétrole épuisées, et le dictateur Erdogan chercherait, étant stoppé en Syrie, en Libye et dans l’est de la Méditerranée, une nouvelle expansion « néo-ottomane » tandis que s’effondre l’économie turque : telles seraient les raisons de la relance de la guerre du Haut-Karabakh (Arménie) par l’Azerbaïdjan, indubitablement poussé et encadré par les Turcs. Ici comme ailleurs, la guerre de la désinformation ne manquera pas de se développer (elle est organisée parfois par des société privées, comme on l’a vu en rapport avec la Syrie).

    En union avec les Communautés arméniennes, nous ne pouvons jamais oublier le génocide de 1915 et ses suites, et nous relayons volontiers l’appel des chefs religieux arméniens de France, que voici :

    DECLARATION COMMUNE ET APPEL AU PEUPLE

    Nous, chefs religieux de la communauté arménienne de France, qui représentons des centaines de milliers de citoyens français, nous nous sommes réunis dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Paris le jeudi 1er octobre 2020 pour prier Dieu pour la paix en Artsakh (Nagorno-Karabakh) et en Arménie. Suite à notre prière commune, nous évoqué la situation aux frontières de l’Arménie et de l’Artsakh. Sur cette base, nous déclarons ce qui suit:

    1. Le peuple d’Artsakh qui vit sur ses terres ancestrales depuis des siècles, avant même que la Turquie et l’Azerbaïdjan n’existent, a le droit inaliénable de continuer à vivre librement sur la même terre que leurs ancêtres, en paix avec leurs voisins.

    2. Comme nous l’enseigne la Sainte Bible, nous appelons toutes les parties impliquées dans le conflit à retourner à la table des négociations pour la paix dans la région et à suspendre toutes les activités militaires qui ne servent que à tuer et nuire aux vies innocentes des deux côtés et ne causer que la destruction et la mort.

    3. Nous condamnons les atrocités de tout pays contre ses voisins en général, et aujourd’hui nous condamnons spécifiquement les agressions militaires de l’Azerbaïdjan et de la Turquie contre l’Artsakh et l’Arménie.

    4. Nous demandons à la communauté internationale et spécialement à notre gouvernement de condamner vigoureusement cette agression, d’exprimer son soutien à la paix, d’intervenir et de mettre fin â cette violation préméditée des droits de l’homme et des traités internationaux.

    5. Nous prions Dieu de sauver la vie innocente des personnes victimes du conflit et de ramener la paix entre ces pays voisins. Nous invitons nos fidèles et tous les citoyens épris de paix à se joindre à nous pour une prière commune du soir, demain, vendredi le 2 octobre 2020 à 19h30 dans l’Église apostolique arménienne Sainte-Marie-Mère-de-Dieu à d’Issy-les-Moulineaux.

  • Etats-Unis : une campagne présidentielle sans programme ni idées

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    De Robert Chaouad en "Tribune" sur le site d'IRIS :

    Élection américaine 2020 : une campagne sans programme ni idées

    Pour des raisons différentes, aucun des candidats à l’élection présidentielle américaine n’ a décidé de faire campagne sur des propositions précises. Pour Joe Biden, la stratégie de campagne vise à faire de l’élection un référendum contre Donald Trump ; tandis que pour D. Trump, en l’absence de programme et de stratégie, différentes tactiques de diversion et de division adoptées au gré de l’actualité tiennent lieu de plan de campagne pour éviter le débat autour de son bilan à l’heure du Covid-19.

    Attaques personnelles, débat inaudible, mensonges répétés, coups bas, comportement erratique – surtout de la part du président sortant –, la campagne présidentielle américaine, qui s’achèvera le 3 novembre, a été marquée jusque-là par à peu près tout ce qui peut rebuter des électeurs de voter et par l’absence de ce qui pourrait, au contraire, les inciter à se mobiliser et à se déterminer, des idées et des programmes électoraux. Il faut donner crédit à Joe Biden et au parti démocrate de disposer d’un certain nombre de propositions, plus ou moins précises (augmentation des impôts pour les plus riches, extension de l’offre du système de protection de santé avec l’instauration  d’une option publique, investissements dans les énergies vertes et renouvelables, etc.), qui, en comparaison au vide proposé par le parti républicain et la campagne de Donald Trump, font figure de véritable programme de gouvernement. Cependant, il convient de remarquer qu’à quelques exceptions, comme l’extension de la protection de santé, les propositions démocrates s’apparentent, bien souvent, à des propositions générales, des principes et des orientations, dont les modalités et le chiffrage budgétaire restent relativement vagues. Quand les montants des programmes envisagés sont mentionnés, leurs sommes apparaissent tellement faramineuses et sans réalité pour le commun des Américains – il est question pour Joe Biden d’investissements de 2 000 milliards de dollars dans la lutte contre le changement climatique, pour les énergies vertes et les infrastructures par exemple – que bien souvent celles-ci sont immédiatement traduites en nombre d’emplois qui seront potentiellement créés – 10 millions d’emplois bien payés espérés du fait des investissements dans les énergies vertes et renouvelables. La référence au nombre d’emplois escomptés sert souvent de baromètre à l’aune duquel juger les engagements économiques, les promesses et… les extravagances des candidats.

    Depuis que la campagne est entrée dans sa phase active, durant l’été, aucun candidat ne fait véritablement campagne sur un programme précis de mesures et de politiques publiques à mettre en place. Même dans le camp de Joe Biden, qui a au moins le mérite de disposer d’une plateforme électorale, le programme n’occupe pas le centre de la stratégie de campagne. Les raisons pour lesquelles les idées et propositions ne sont pas au cœur de l’élection varient d’un candidat à l’autre et expliquent pour beaucoup les tournures prises par leur campagne respective.

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  • Ces collaborateurs de Pie XII qui sauvaient des juifs

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    les juifs de Pie XII

    De Jean-Baptiste Noé sur Aleteia.org :

    Les hommes de Pie XII qui sauvaient des juifs

    15/10/20

    Autour du pape travaillait une petite équipe organisant les secours et les fuites des juifs, transmettant les informations, servant de relais entre le Vatican et les réseaux de résistance européens.

    Un nouveau livre vient compléter les nombreuses informations que l’on connaît déjà quant à l’action menée par Pie XII pour sauver des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Avec Le Bureau. Les juifs de Pie XII (Michel Lafon), Johan Ickx met en forme les informations et documents découverts au cours de ses recherches dans les archives. Archiviste de la Secrétairerie d’État depuis dix ans, auteur de nombreux livres et articles sur la diplomatie du Saint-Siège, Ickx maîtrise parfaitement les pièces du dossier. Ce qu’il présente dans cet ouvrage, c’est la structure créée par Pie XII pour s’occuper des réfugiés et maintenir les liens avec les réseaux de résistance en Italie et en Europe. Autour du pape travaillait une petite équipe organisant les secours et les fuites, transmettant les informations, servant de relais entre le Vatican et les réseaux européens. On y retrouve Mgr Luigi Maglione, le Secrétaire d’État, mais aussi Giovanni Battista Montini, futur Paul VI. Ces hommes ont travaillé en étroite collaboration autour du pape, permettant le sauvetage de milliers de juifs romains ainsi que de leurs frères européens. 

    La grande histoire par des petites histoires

    Johan Ickx a fait un choix rédactionnel qui peut surprendre de prime abord. Son livre est organisé en une série de petites histoires qui racontent des situations, des opérations et la vie des personnes rencontrées dans les archives. Toutes ces histoires sont documentées et référencées par de nombreuses notes de bas de page qui renvoient aux documents d’archives et aux sources. Choix surprenant, car il contrevient aux livres d’histoire classique, mais choix qui permet de rendre la lecture de l’ouvrage plus agréable et facile et qui a le mérite de donner une vie aux archives et aux documents. 

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  • Mexique : et si l'Etat commençait par s'excuser pour les crimes commis contre les chrétiens ?

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    Lu sur le Forum catholique (Jean Kinzler) :

    Quiconque sème des divisions ... est du diable!"

    En direct de la cathédrale Notre-Dame de la Paix, l' évêque du diocèse de La Paz Baja California Sur, Mgr Miguel Ángel Alba Díaz, à la fin de la messe du 10 octobre, surpris par un message ferme et fort, dont la dédicace a été adressée à Andrés M. López Obrador, président du Mexique.

    Le message a été répliqué et s'est rapidement répandu sur les réseaux sociaux en raison de sa force à affirmer que "quiconque sème les divisions, riches et pauvres, fifís et chairos, est du diable!"

    Dans le même message lent, avec emphase, serein et ferme, il a évoqué l'épouse du président, qui a annoncé qu'elle avait remis une lettre au Pape François dans laquelle López Obrador insiste sur le fait que «l'Église doit s'excuser auprès des Mexicains pour le "Atrocités commises lors de la conquête"; Ceci selon la légende noire dans laquelle le président a formé ses critères et l'a répété dans la matinée.

    La réponse du prélat, avec laquelle il a renversé le gouvernement de la république, est extrêmement dure et énergique:

    «J'invite également le gouvernement national à présenter des excuses pour les événements plus récents, à s'excuser pour les lois, la 17 Constitution et la loi Calles qui ont violé la liberté religieuse de 90% de sa population, de ses propres citoyens; qui a forcé les chrétiens à vivre cachés. Qu'il s'excuse pour tous ceux qui ont été sommairement assassinés par les autorités pendant le christianisme.

    Il est clair que ce président de la République n'a épargné aucun effort de polarisation sociale, de division des Mexicains et de colère contre les institutions, les communicateurs, les scientifiques, les enfants qui meurent du cancer, les experts de la santé et avec tout. quiconque se met en travers de son chemin.

    Voici le texte intégral:

    À la fin du texte de la lettre aux Galates que nous avons entendu aujourd'hui, Saint Paul insiste une fois de plus sur la nécessité d'une Église unie, non d'une Église de juifs et d'une Église de non-juifs; une Église où il n'y a plus de juifs et de non-juifs, une Église où les femmes ne sont pas discriminées, une Église où les pauvres ne sont pas discriminés, une Église où l'esclave n'est pas discriminée, une Église où les riches ne sont pas discriminés, une Église où la peau claire n'est pas discriminée, une Église où l'homme n'est pas discriminée. Une Église qui ne propose pas de divisions et qui polarise.

    Quiconque sème des divisions, riche et pauvre, beau et droit, est du diable!

    C'est lui qui aime diviser, c'est lui qui suit le principe de diviser pour conquérir. Cela signifie le mot «diable»: celui qui divise, celui qui crée les conflits, celui qui retourne les femmes contre les hommes, la lutte féministe; les pauvres contre les riches, la lutte marxiste.

    Aujourd'hui, nous devons penser à l'unité et pour cela nous devons rechercher la réconciliation, non pas vers le passé, mais vers l'avenir.

    Aujourd'hui, l'épouse du président López Obrador a remis une lettre au Saint-Père dans laquelle elle insiste une fois encore sur la nécessité pour l'Église de s'excuser pour les atrocités commises lors de la conquête.

    J'invite également le gouvernement national à présenter des excuses pour les événements plus récents, à s'excuser pour les lois, pour la Constitution de 17 et la loi sur les rues qui ont violé la liberté religieuse de 90% de sa population, de ses propres citoyens; qui a forcé les chrétiens à vivre cachés. Puisse-t-il s'excuser pour tous ceux qui ont été sommairement assassinés par les autorités pendant le christianisme. Je m'excuse parce que de nombreux Mexicains rebelles contre cette loi injuste ont pris les armes et ont provoqué une guerre qui a laissé beaucoup de sang et beaucoup de pauvreté.

    Ne retournons pas à 1500, cela s'est passé en 1900. Il faut demander pardon! Prions.

    https://acnweb.com.mx/2020/10/11/todo-aquel-que-siembra-divisiones-fifis-y-chairos-es-del-diablo-obispo-de-la-paz/

  • Avortement : comment en sommes-nous arrivés à une telle insensibilité ?

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    Chronique de Koz publiée dans l'hebdomadaire La Vie et sur son blog:

    IVG : quand les bornes sont franchies…

    À compter de la 13e semaine de grossesse, le fœtus développe le sens du toucher et devient sensible aux attentions des parents. À la même période, « la tête du fœtus est ossifiée et il faut l’écraser » pour avorter. La précision est apportée dans La Croix par le Pr Israël Nisand, lui qui n’a rien d’un militant pro-vie. Cette réalité, effarante pour toute personne qui en prend conscience et tout parent qui a suivi le développement de son enfant, est pourtant balayée par les militants de l’avortement.

    Dans Le Monde, le Dr Philippe Faucher renvoie cela à des « états d’âme de professionnels ». L’association Oser le féminisme ! ose dire : « La question n’est pas de s’intéresser au développement d’un embryon. » Comment mieux signifier la répudiation du réel, l’occultation de cet être vivant qui grandit en silence ? Ces deux semaines de plus ne sont pas qu’un délai pour la femme, elles sont surtout un temps au cours duquel l’enfant oublié continue de se déployer.

    Sur Public Sénat, Marianne Niosi, directrice du Planning familial, défendait l’idée d’une suppression de toute espèce de délai pour pratiquer un avortement.

    Pourtant, outre la suppression de la clause de conscience du médecin pour cet acte sans pareil, l’Assemblée nationale s’apprête à voter l’allongement du délai légal de 12 à 14 semaines. Et, comme toujours, ces dispositions sont portées par des politiques de gauche qui, impuissants à offrir une politique sociale, se rattrapent en jouant du « marqueur de gauche » sur le dos du fœtus. S’il faut vous en convaincre, songez au quinquennat Hollande, qui a aussi assidûment élargi le recours à l’IVG qu’il a consciencieusement enterré le socialisme.

    Faut-il accepter l’argument sans cesse martelé d’une difficulté d’accès à l’IVG ? Bien sûr, des chiffres ne traduisent pas toutes les réalités individuelles, mais nous venons d’apprendre que le nombre d’avortements en France est au plus haut depuis 30 ans (232 000 en 2019, soit une hausse de 3,4 % par rapport à 2018) et que notre taux de recours à l’avor­tement est presque quatre fois supérieur au taux allemand et reste toujours bien plus élevé qu’aux États-Unis.

    La réalité, c’est que l’allongement des délais n’est pas une garantie de facilitation de l’accès à l’IVG. Au contraire, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) y voit même un « risque majeur de déstabiliser le système de soins ». C’est un objectif en lui-même porté par dogmatisme par des gens qui n’ont littéralement aucune limite. Sur Public Sénat, Marianne Niosi, directrice du Planning familial, défendait l’idée d’une suppression de toute espèce de délai, ouvrant la voie à des avortements jusqu’à... la naissance ((Depuis la publication de cette chronique, le 7 octobre, on a appris qu'il ne s'agissait pas d'un propos de plateau mais bien de la position officielle du Planning Familial)). Comment en sommes-nous arrivés à une telle insensibilité ? S’il reste à l’Assemblée et au gouvernement un peu de force d’âme, ils rappelleront ces militants à la simple humanité.

  • France, 10 novembre : "Marchons enfants", une mobilisation mémorable contre la PMA , la GPA et la loi bioéthique

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    Ce week-end, partout en France, de Lille à Toulon et Bayonne, de Saint-Brieuc à Strasbourg, en passant par Clermont, Lyon, Paris, Tours ou encore Fort-de-France, ils ont massivement manifesté, malgré le contexte sanitaire, contre le projet de loi dit « bioéthique ». 

    Plus de soixante villes ont été investies par ceux qui ont répondu à l'appel !

  • Pologne : l'avortement eugénique devant le Tribunal constitutionnel

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    Du site de l'European Center for Law & Justice (ECLJ) (via Le Salon Beige) :

    10 octobre

    Le 22 octobre 2020, le Tribunal constitutionnel polonais se penchera sur la question de l’avortement eugénique, c’est-à-dire des avortements autorisés par la loi polonaise lorsque les « examens prénataux ou d’autres données médicales indiquent une forte probabilité de handicap grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable menaçant sa vie[1] ».

    La loi polonaise de 1993 permet en effet l’avortement dans ce cas, ainsi que lorsque la poursuite de la grossesse menace la vie ou la santé physique de la femme enceinte, ou encore lorsque la grossesse est le fruit d’un acte interdit par la loi (viol ou inceste)[2]. Selon les statistiques officielles, plus du tiers des 1000 à 2000 avortements pratiqués chaque année en Pologne visent des enfants porteurs de la trisomie 21, c’est-à-dire des enfants dont le handicap ne menace pas la vie.

    L’ECLJ intervient dans cette procédure et va remettre un mémoire au Tribunal constitutionnel polonais au soutien de la protection de la vie humaine et contre l’eugénisme.

    119 députés polonais s’opposent à l’avortement eugénique devant le Tribunal constitutionnel

    Le 19 novembre 2019, un mois après les dernières élections législatives, 119 députés (sur 460 députés en tout à la Diète) provenant de trois groupes parlementaires différents – PiS, PSL-Kukiz et Konfederacja – ont saisi le Tribunal constitutionnel pour lui demander de se prononcer sur la conformité à la Constitution polonaise de l’avortement eugénique. Ils estiment en effet que cette disposition viole quatre principes constitutionnels : la dignité innée et inaliénable de la personne humaine[3], le droit à la vie[4], l’interdiction de la discrimination en fonction du handicap[5] et le principe selon lequel la République de Pologne est un État de droit démocratique[6].

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  • "Le droit international oblige à la reconnaissance de la République d’Artsakh (Haut-Karabagh)"

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    Lu sur le site "Opinion Internationale" :

    Hovhannès Guevorkian, Représentant du Haut-Karabagh en France : « le droit international oblige à la reconnaissance de la République d’Artsakh. »

    Opinion Internationale, fort de ses convictions de liberté, de laïcité et de justice, est attaché à faire vivre le pluralisme des idées et à donner la parole à toutes les opinions argumentées.

    La Rédaction

    Depuis maintenant deux semaines, l’Azerbaïdjan mène une guerre d’agression à l’encontre de mon pays, le Haut-Karabagh constitué en République d’Artsakh. Figés dans des conceptions héritées de l’URSS comme dans un légalisme sans rapport avec la réalité, la plupart des commentateurs et experts méconnaissant largement les tenants et les aboutissants de ce conflit ainsi que ses racines profondes, se réfugient dans une prudente neutralité qui constitue en quelque sorte une prime à l’agression. De cette méconnaissance découle une curieuse sémantique qui qualifie de « séparatistes » les autochtones arméniens qui ont toujours vécus sur ces terres ou de « zone de conflit » un pays peuplé d’habitants qui n’a absolument pas plus qu’un autre cette vocation à être attaqué et bombardé. On a même lu des articles s’offusquer que des bases militaires azerbaïdjanaises aient pu être la cible de mesures de rétorsion karabaghiotes au motif que ces bases n’étaient pas dans la « zone de conflit » comme si les Karabaghiotes devaient patiemment et passivement acquiescer à leur propre mise à mort.

    Il convient donc peut-être de rappeler quelques faits et surtout quelques principes juridiques qui, au fond, ne concourent qu’à un seul et unique objectif, celui du droit à la vie, à la liberté et à la sûreté justement rappelé par l’article trois de la déclaration universelle des Droits de l’Homme.

    Mon pays, le Haut-Karabagh n’est pas une « zone de guerre ». C’est un pays montagneux grand comme une fois et demi le Luxembourg, où vivent 150 000 habitants et qui, constituant le contrefort oriental du plateau arménien, a de tout temps été peuplé d’Arméniens. Comme toute la région du Sud-Caucase, le Karabagh faisait partie de l’Empire russe au début du 20ème siècle sans que celui-ci n’ait jamais pris la peine de définir des frontières nationales entre les Arméniens, les Azerbaïdjanais qu’on appelait alors les Tatars et les Géorgiens. Sans entrer dans les détails, ces trois entités nationales déclarèrent leur indépendance en 1918 à la faveur de la Révolution bolchevique russe et de la fin de la première guerre mondiale. En 1920, la Société des Nations s’apprêtait à admettre l’Arménie avec en son sein le Karabagh et à refuser la candidature de l’Azerbaïdjan au motif que ses frontières occidentales étaient mal définies. Quoi qu’il en soit, le retour de l’Armée rouge et la soviétisation des trois pays en 1920 laissèrent sans suite ces admissions.

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  • "L'habit ne fait pas le moine" mais...

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    De Denis Crouan sur le site ProLiturgia.org :

    Le concile de Trente a déclaré : « Bien que l’habit ne rende pas l’homme plus religieux, il est toutefois nécessaire que les clercs portent toujours une tenue qui convienne à leur propre état. » (cf. Session XIV, chap. 6)
    Le dicton populaire dit que l’habit ne fait pas le moine. Autrement dit que la tenue vestimentaire d’une personne n’a pas grande importance dans la mesure où elle n’est pas un indicateur des dispositions intérieures de la personne en question. Ce n’est pourtant pas totalement exact. D’ailleurs les Allemands disent « Kleider machen Leute », ce qui peut se traduire en français par l’habit « fait l’homme ». Cette expression signifie que l’aspect extérieur d’une personne, ses habits, influencent l’image qu’elle veut donner d’elle et qu’on lui donne. L’expression française « l’habit ne fait pas le moine » pose le même constat tout en mettant l’accent sur le fait que l’apparence extérieure peut être trompeuse.

    Si le concile de Trente insiste sur la nécessité pour les clercs de porter une tenue « convenable » (qui « convient »), c’est parce que les vêtements que nous portons nous imposent une certaine attitude et, d’une manière certaine structurent nos comportements : ils aident à faire du clerc ce qu’il ce qu’il est ou du moins s’efforce d’être.

    Ce que nous portons - et que nous devons apprendre à porter correctement, dignement - nous forme. Le mot « habitude » et le mot « habit » ont d’ailleurs une origine commune. Aristote nous apprend que les vertus sont de bonnes habitudes. Or, comme nous ne sommes pas de purs esprits parfaits, nous savons que notre vertu intérieure s’acquiert par nos actions extérieures : celui qui désire être généreux doit commencer par accomplir des actions généreuses. S’il persiste à accomplir des actions généreuses, la générosité commencera à grandir dans son cœur : il deviendra « naturellement » généreux et finira par aimer faire des actions généreuses.

    Ainsi l’extérieur visible forme-t-il l’intime invisible. Le clerc devient véritablement ministre de l’Église du Seigneur par l’habitude de toujours porter un vêtement religieux et non des vêtements fantaisistes comme par exemple ces chemises à col romain noires, grises, bleues, blanches qui montrent une persistance, chez certains clercs, à vouloir afficher une originalité qui n’est pas toujours du meilleur goût.

    En septembre 1982, le pape Jean-Paul II écrivait au cardinal vicaire de Rome : « Envoyés par le Christ pour l’annonce de l’Évangile, nous avons un message à transmettre qui s’exprime soit par les paroles soit aussi par les signes extérieurs, surtout dans le monde d’aujourd’hui qui se montre si sensible au langage des images. L’habit ecclésiastique (...) a une signification particulière : pour le prêtre diocésain, il a principalement le caractère de signe qui le distingue du milieu séculier dans lequel il vit (...). En conséquence, l’habit est utile et convient aux fins de l’évangélisation ; il amène à réfléchir sur la réalité que nous représentons dans le monde et sur la primauté des valeurs spirituelles que nous affirmons dans l’existence de l’homme. Par le moyen de ce signe, il devient plus facile aux autres personnes d’arriver au Mystère dont nous sommes porteurs, à Celui auquel nous appartenons et que nous voulons annoncer avec tout notre être. »

    Beaucoup de tentations et de faux-pas sont évités par le prêtre qui porte l’habit ecclésiastique : il n’a déjà pas à penser à la tenue qu’il devra porter, à la cravate qu’il choisira de mettre ou de ne pas mettre, à l’harmonie des pièces vestimentaires qui le feront passer pour un vieux garçon un peu négligé ou pour un « cadre légèrement supérieur » (cf. André Frossard) ; il sera moins tenté par le « paraître » et ses paroles comme ses gestes seront comme canalisés par l’habit. Et s’il ne se sent pas à sa place quelque part, son habit lui rappellera utilement qu’il ne devrait pas être là où il se trouve. En ce sens, l’habit porté par le clerc est aussi pour lui-même un bon outil de discernement.

  • Belgique coloniale : Commission Vérité et réconciliation, un accord politique à la belge?

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    Vérité et réconciliation 70fcb77e6349f4467edd7227baa73222-1593630026.jpgConstituée, de façon discutable et discutée, dans le sillage international encore plus discuté du mouvement politique radical des Black Lifes Matter, cette commission parlementaire belge a pour prétention d’instruire le procès de la gestion du Congo par le Roi Léopold II (de 1885 à 1908) puis du Congo (1908-1960) et du Ruanda-Urundi (1923-1962) par la Belgique mais le drame transfrontalier des guerres ethniques post-coloniales s’est rapidement invité à la table des débats pour en faire dévier l’objet initial.

    C’est ce que constate ici un billet de Colette Braekmann, pour conclure : « Mais en Belgique, la vérité du fait colonial est-elle réellement cachée ? Et n’a-t-on pas confondu les revendications de la diaspora africaine, qui se réclame de l’héritage colonial, avec les sentiments des Congolais eux-mêmes ? En ce moment déjà, on constate beaucoup de divisions et de mécontentement : parmi les Rwandais, au sein des Belges ayant vécu au Congo et dont les associations n’ont pas été écoutées, sans parler des Congolais du Congo qui ne se sentent pas représentés et au sein de la diaspora elle-même… Vous avez dit réconciliation ? » JPSC :

    « Les accords de non belligérance entre les partis politiques belges, surtout s’ils viennent enfin de former une large coalition gouvernementale, valent sans doute plus que les chances de succès d’une commission qui, à propos de la colonisation, porte un nom déjà difficile : Vérité et réconciliation. En effet, alors que l’on s’attendait à une discussion de fond, portant entre autres sur la présence, parmi les experts, de Mme Laure Uwase, une avocate d’origine rwandaise, la réunion entre les parlementaires qui feront partie de la commission et les experts chargés de préparer le travail a été assez rapidement « expédiée » et aucun vote n’a été réclamé. L’historien Pierre- Luc Plasman (UCL) ayant présenté sa démission, arguant du manque de temps, comme avant lui un autre expert incontestable Guy Van Temsche, (VUB) une place s’est libérée au sein du groupe des experts. Ce qui a permis à Ecolo Groen et à Wouter De Vriendt qui préside la commission de proposer d’inviter, aux côtés de Laure Uwase, un historien rwandais, en l’occurence Paul Rutayisire (université de Kigali). Il ne faut pas être grand devin pour supposer que cette proposition sera déclinée, tant la présence de Mme Uwase est problématique. En effet, cette jeune avocate, fortement soutenue par le CDNv avait été invitée à la place de Filip Reyntjens (université d’Anvers). Ce dernier connaît incontestablement le Rwanda, mais il est très marqué par son hostilité radicale au Front patriotique rwandais. Mme Uwase, membre de l’asbl Jambo, n’est ni experte ni historienne et au sein du groupe d’experts elle assure le lien avec la diaspora africaine. Même si, en principe, son ascendance familiale ne devrait pas être une raison éliminatoire, il se fait qu’après un quart de siècle seulement ce facteur pèse encore très lourd aux yeux des victimes du génocide : son père, Anastase Nkundakozera,en Belgique depuis 1997 a comparu in absencia devant les tribunaux gaçaça, (ce que Jambo dément). Plus largement, l’asbl Jambo recrute largement au sein de la « deuxième génération », c’est-à-dire les enfants des auteurs du génocide réfugiés arrivés en Belgique à la fin des années 90 et n’a jamais démenti les thèses révisionnistes. Si une pétition rédigée par Jambo et soutenant Mme Uwase a recueilli 1124 signatures, d’autres lettres ouvertes ont pesé tout aussi lourd, le Parlement rwandais a protesté, l’asbl Ibuka représentant les victimes du génocide a refusé de participer à la commission et on peut douter de la venue d’un historien rwandais. La présence de Mme Uwase au sein du groupe d’experts est cependant, avant tout, une histoire belgo- belge : voici une semaine, la charge la plus dure contre elle a été menée par le député Anseeuw, ( NVA). Non pas au nom de l’ethnicité mais parce que, globalement, son parti est hostile à une commission qui pourrait faire le procès de la colonisation. Et lorsqu’il s’est agi de trancher, le suffrage des députés représentant l’actuelle majorité gouvernementale a été fondé sur le principe de l’équilibre ethnique entre Hutus et Tutsis. Même si on sait où a mené cette démarche.

    Le député George Dallemagne, dont le parti Cdh n’a pas droit de vote au sein de la commission, se montre déjà très critique, même si, selon le président Wouter Devriendt (Groen), les travaux de la commission avancent bien. Dallemagne rappelle que « la commission dite Vérité et Réconciliation a été créée dans la foulée du mouvement de protestation aux Etats Unis, Black Lifes Matter. Mais en Belgique, la vérité du fait colonial est-elle réellement cachée ? Et n’a-t-on pas confondu les revendications de la diaspora africaine, qui se réclame de l’héritage colonial, avec les sentiments des Congolais eux-mêmes ? En ce moment déjà, on constate beaucoup de divisions et de mécontentement : parmi les Rwandais, au sein des Belges ayant vécu au Congo et dont les associations n’ont pas été écoutées, sans parler des Congolais du Congo qui ne se sentent pas représentés et au sein de la diaspora elle-même… Vous avez dit réconciliation ? »

    Bref, un échec prévisible mérité pour un procès téméraire.

    JPSC