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Débats - Page 274

  • Finlande : la liberté religieuse mise en cause

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    De Kath.net :

    Persécution des chrétiens en Finlande - La liberté religieuse constamment attaquée

    13 octobre

    Une ancienne grande figure politique fait aujourd'hui l'objet de plusieurs poursuites pénales en raison de ses déclarations sur l'homosexualité fidèles à la Bible.

    L'année dernière, quatre procédures pénales pour incitation à la haine ont été ouvertes contre la politicienne finlandaise Päivi Räsänen parce qu'elle avait exprimé publiquement son point de vue biblique sur l'homosexualité. Ses opinions étaient déjà connues à l'époque où elle était ministre de l'intérieur démocrate-chrétien en Finlande et lui ont valu les critiques constantes des organisations LGBT. (...)

    La procédure est basée sur des déclarations faites à la radio et à la télévision, sur Twitter et dans un tract vieux de 16 ans ( !). Ceci malgré le fait que Räsänen ait récemment souligné dans un programme que tous les gens ont la même dignité devant Dieu, quelle que soit leur orientation sexuelle, mais que tous sont des pécheurs et ont donc besoin de la rédemption de Jésus pour leur salut éternel.

    Détail piquant : bien que la police - malgré des heures d'interrogatoire - n'ait pas voulu poursuivre les accusations criminelles, le ministère public a ordonné l'ouverture d'une procédure pénale. La peine peut aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement, le procès pourrait s'éterniser pendant des années, une perspective désagréable. Selon Madame Räsänen, c'est également l'objectif des opérateurs de ces essais : les voix qui revendiquent la distinction des deux sexes et le mariage en tant qu'union d'un homme et d'une femme doivent être intimidées et réduites au silence.

  • Fratelli tutti : un « autre christianisme », dans lequel « Jésus ne serait qu’un homme » ?

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (traduction française sur Diakonos.be) :

    Tous frères, mais sans Dieu.  Un philosophe critique la dernière encyclique de François

    Quelques jours après sa publication, l’encyclique « Fratelli tutti » est déjà reléguée aux archives, étant donné l’absence dans cette dernière de la moindre nouveauté par rapport aux précédentes déclarations archiconnues du Pape François sur ces mêmes thèmes.

    Et si en fait cette prédication-fleuve franciscaine sur la « fraternité » donnait naissance à un « autre christianisme », dans lequel « Jésus ne serait qu’un homme » ?

    Voilà le très sérieux « dilemme » dans lequel le philosophe Salvatore Natoli voit l’Église plongée aujourd’hui, sous le pontificat de Jorge Mario Bergoglio.

    C’est la thèse qu’il défend dans un livre écrit à plusieurs mains qui commente « Fratelli tutti », sous la direction de l’évêque et théologien Bruno Forte, et qui est en vente depuis aujourd’hui à Rome et en Italie.

    Les experts appelés à commenter l’encyclique sont des pointures dans leurs domaines respectifs : le bibliste Piero Stefani, l’hébraïste Massimo Giuliani, l’islamologue Massimo Campanini, l’historien du christianisme Roberto Rusconi, la médiéviste Chiara Frugoni, l’historien de l’éducation Fulvio De Giorgi, l’épistémologue Mauro Ceruti, le pédagogue Pier Cesare Rivoltella, le poète et écrivain Arnoldo Mosca Mondadori.

    Natoli est l’un des plus grands philosophes italiens.  Il se dit non croyant, mais par sa formation et ses centres d’intérêts, il a toujours réfléchi à la frontière entre foi et raison, en portant une attention toute particulière à ce qui se passait dans l’Église catholique.

    En décembre 2019, au moment où le comité pour le « projet culturel » de l’Église italienne, sous la direction du cardinal Camillo Ruini, lançait un impressionnant congrès international sur ce thème crucial : « Dio oggi.  Con lui o senza di lui cambia tutto »  [Dieu aujourd’hui.  Avec ou sans lui, ça change tout], Natoli fut l’un des trois philosophes appelés à intervenir, aux côtés de l’allemand Robert Spaemann et de l’anglais Roger Scruton.

    Ce congrès ne consistait pas en une juxtaposition d’opinions diverses mais visait directement cette « priorité » qui, pour le pape de l’époque Benoît XVI, « était au-dessus de toutes les autres », aujourd’hui plus que jamais, à une époque « où dans de vastes régions du monde, la foi est en danger de s’éteindre comme une flamme privée de nourriture ».

    Donc – comme ce Pape l’avait écrit dans sa lettre aux évêques du 10 mars de cette même année – la priorité consistant à « rendre Dieu présent dans ce monde et à ouvrir aux hommes l’accès à Dieu.  Et pas à n’importe quel Dieu mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï ; à ce Dieu sur le visage duquel nous reconnaissons l’amour poussé jusqu’à l’extrême, en Jésus crucifié et ressuscité ».

    Or, il n’y a pas la moindre trace de cette urgence dramatique dans les 130 pages de « Fratelli tutti ».

    Mais donnons à présent la parole au philosophe Natoli, dans ce commentaire qu’il a rédigé sur l’encyclique.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    « Et si Jésus n’était rien d’autre qu’un homme ? »

    de Salvatore Natoli

    La modernité a mené des débats acharnés sur l’existence de Dieu ; il suffit de penser à l’examen des preuves de l’existence de Dieu, de Descartes à Kant : peut-on la démontrer, est-ce impossible à démontrer ?  En fait, le conflit sur l’existence de Dieu démontrait clairement que Dieu était la question centrale de cette culture, aussi bien pour ses détracteurs que pour ses partisans.  C’était le thème dominant, dont il était impossible de ne pas parler.

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  • Considérer la science comme l’unique source de vérité revient à lui confier un job qui n’est pas le sien

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    Une chronique de Laura Rizzerio, professeure de philosophie à l’UNamur, parue sur la Libre dans la rubrique "opinions" :

    La grandeur de la science c’est qu’elle n’explique pas tout

    Contribution externe

    Si la science est essentielle pour donner accès à la connaissance du réel, la considérer comme l’unique source de vérité revient à lui confier un job qui n’est pas le sien.

    Parmi les aphorismes dont on a hérité de la culture médiévale il y a celui-ci : contra factum non valet argumentum (contre un fait il n’y a pas d’argumentation qui vaille). Les médiévaux souhaitaient ainsi rappeler qu’il existe une distance entre les faits et leurs interprétations et qu’il faut attribuer aux premiers une priorité sur les secondes. C’était leur manière de reconnaître la grandeur de la science et de l’homme qui la construit grâce aux arguments développés par son intelligence. Mais c’était aussi affirmer que le “fait” déborde toujours l’analyse scientifique (les argumenta).

    En cette période où différentes crises – sanitaire, climatique, sociale, politique – se succèdent et s’intensifient mutuellement, ouvrant inlassablement le débat entre citoyens, experts, scientifiques et hommes politiques, cet aphorisme me paraît retrouver son actualité.

    En effet, ce qui frappe dans les débats actuels c’est qu’on utilise souvent des arguments pour contester les faits – pourtant attestés par l’expérience, l’expérimentation et l’accumulation de données scientifiques – non pas en se confrontant à d’autres faits, mais en jugeant les argumentations d’autrui comme erronées simplement à partir de ses propres interprétations. C’est le cas par exemple des débats autour du climat.

    La lutte contre la pandémie n’a fait qu’amplifier le phénomène en suscitant aussi une animosité palpable entre “experts” et décideurs politiques.

    Le vrai scientifique connaît ses limites

    Ces attitudes témoignent d’une difficulté à prendre la science pour ce qu’elle est car, comme le souligne le philosophe Jean-Michel Besnier, s’il y a bien une distinction entre sciences et non-sciences, c’est que “les premières endurent l’épreuve de la réfutation, les secondes s’y soustraient” (Jean-Michel Besnier, “Les théories de la connaissance”, PUF, 2016, p. 57.). Ces attitudes inquiètent aussi, car elles fragilisent la responsabilité individuelle, l’action politique et l’organisation de la société.

    Le philosophe Dominique Lambert décrit la science comme un “ensemble de pratiques théoriques observationnelles et expérimentales visant à maîtriser divers champs de phénomènes” (Dominique Lambert, “Les trois niveaux de l’activité scientifique”, in “Science et Théologie. Les figures d’un dialogue”, Lessius/PUN, 1999, pp. 13-44.). Elle atteint la réalité en nous livrant une connaissance de celle-ci aussi bien au terme d’une reconstruction théorique – par modélisations, formalisations, simulations – qu’au terme d’une procédure empirique, à l’aide de l’expérimentation.

    La science serait donc une discipline apte à dire quelque chose de vrai sur la réalité mais à partir de la méthode qui est la sienne, dans une condition de révision perpétuelle. Cette méthode ouvre à la connaissance du réel au moyen d’une analyse (c’est l’argumentum des médiévaux) qui explique le complexe à partir de l’élémentaire, en “réduisant” méthodologiquement celui-là à celui-ci.

    Or, si telle est la condition de la science, il est alors évident que l’image de la réalité qu’elle nous livre ne peut prétendre épuiser complètement la vérité profonde des faits. La vision “réductionniste” qui caractérise sa méthode conduit inévitablement à mettre entre parenthèses la question du sens, d’une signification qui dépasse le cadre de l’expérimentation et de l’analyse scientifiques. Ce cadre est pourtant essentiel pour expliquer l’agir des êtres humains que nous sommes. Le véritable scientifique en est conscient et ne le nie pas. C’est ainsi que, par exemple, “réduire” la complexité de l’acte humain à des mécanismes moléculaires reviendrait à faire tort à la science ainsi qu’à mépriser l’humanité. Si donc l’expertise scientifique est essentielle pour donner accès à la connaissance du réel (les faits), la considérer comme l’unique source pour dire la vérité de celui-ci et comme le seul guide de notre agir, c’est confier à la science un job qui n’est pas le sien. C’est aussi méconnaître sa grandeur et celle de la liberté humaine.

    La responsabilité d’indiquer comment nous devons agir pour faire face aux crises revient en dernière instance à chacun, et à ceux qui ont la responsabilité de gérer la société, éclairés par l’expertise scientifique, mais pas déterminés par celle-ci.

    Voilà en quoi l’aphorisme médiéval conserve toute son actualité et fait même un clin d’œil, par-delà plusieurs siècles, à notre nouveau gouvernement.

  • Fratelli tutti : le pape François ou la vertu d’utopie

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    Tanouarn ob_2dcd16_paris-8.jpgAutre point de vue, autre regard:  lu sur le site web « aleteia » cette analyse de l’abbé Guillaume de Tanoüarn, membre fondateur de l’Institut traditionaliste du Bon Pasteur et animateur du Centre culturel Saint-Paul :

    « Comment « changer le cours de l’histoire en faveur des pauvres » ? Loin du rationalisme des Lumières, explique l’abbé de Tanoüarn, auteur du “Prix de la fraternité”, le grand dessein du pape François est de montrer que les hommes doivent découvrir leur unité à travers la conscience retrouvée d’une foi naturelle commune.

    Le pape François a choisi de mettre sa troisième encyclique, Fratelli tutti, comme la précédente, Laudato si, sous le signe de saint François d’Assise. Il invoque celui qu’il a choisi comme patron dans le ministère apostolique et il exalte « son cœur sans limites, capable de franchir les distances liées à l’origine, à la nationalité, à la couleur ou à la religion » (n. 3). Il me semble que d’emblée il dévoile ses batteries. L’encyclique commence par François d’Assise et se conclut par une évocation du bienheureux Charles de Foucauld, celui qui, dans son désert, voulait être « le frère universel ». On sent bien, à travers cette double référence que le premier objectif du pape François est de présenter l’Église catholique comme « la sœur universelle » justement, celle qui accompagne tout être humain, aussi bien le migrant sans papier que le mâle blanc hétérosexuel, dont on dit aujourd’hui tant de mal. Cette encyclique, qui comporte tout un chapitre de réflexion sur la parabole du Bon Samaritain, unit étroitement la charité et la politique jusqu’à les identifier : « La charité, écrit le pape François, est le cœur de l’esprit de la politique » (n. 187). 

    Lire aussi :

    Fratelli tutti : l’encyclique de la fraternité et de l’amitié sociale

    L’amitié politique

    Autant que de fraternité, il entend donc nous parler d’« amitié politique » conformément au sous-titre de son encyclique . Qu’est-ce que l’amitié politique ? Un concept qui provient d’Aristote, repris par saint Thomas d’Aquin et que l’on peut identifier à une autre expression souvent utilisée dans l’encyclique : celle du bien commun. C’est à ma connaissance la première fois qu’un pontife se montre aussi ambitieux dans sa description du bien commun politique mondial. Pour lui, l’Église a une mission politique, qui n’est pas la mission pragmatique des hommes politiques, mais une sorte d’aiguillon, qui les pousserait à aller plus outre : « Si l’Église respecte l’autonomie du politique, elle ne limite pas sa mission au domaine privé » (n. 276) déclare François. Et il ajoute, rappelant que toute société doit faire sa place à Dieu : « Lorsqu’au nom d’une idéologie on veut expulser Dieu de la société, on finit par adorer les idoles. L’homme s’égare lui-même, sa dignité est piétinée, ses droits violés » (n. 274). Non à la société sans Dieu ! Non au libéralisme qui fait bon marché de toutes valeurs qui n’est pas marchande : François est ici très proche du discours ecclésial antilibéral du XIXe siècle. Certes il ne parle pas de libéralisme mais d’individualisme, ici par exemple : « L’individualisme indifférent et impitoyable n’est-il pas le résultat de la paresse à rechercher les valeurs les plus élevées, qui, elles, sont au-dessus des besoins et des circonstances » (n. 209).

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  • Le cardinal Zen : "par amour de la vérité, je ne me tairai pas!"

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    Du cardinal Zen sur son blog :

    Au nom de la vérité, je ne me tairai pas

    7 octobre 2020

    Je lis le discours prononcé le 3 octobre à Milan par le cardinal Parolin, secrétaire d'État de Sa Sainteté. Ça fait mal au ventre ! Comme il n'est pas stupide et ignorant, il a raconté une série de mensonges qu'il a rêvés.

    Le plus répugnant est l'insulte faite au vénéré Benoît XVI en disant qu'il a approuvé à l'époque l'accord signé par le Saint-Siège, il y a deux ans, sachant que notre très doux, très gentil Benoît ne viendra certainement pas le nier. Il est tout aussi ridicule et humiliant que l'innocent cardinal Re soit "utilisé" une fois de plus pour soutenir les mensonges du Très Éminent Secrétaire.

    Parolin sait qu'il ment, il sait que je sais que c'est un menteur, il sait que je vais dire à tout le monde que c'est un menteur, donc en plus d'être effronté, il est aussi audacieux. Mais au regard de ce qu'il ose faire maintenant, je pense qu'il n'a même pas peur de sa propre conscience.

    J'ai peur qu'il n'ait même pas la foi. J'ai eu cette impression lorsque Parolin, ancien secrétaire d'État, dans un discours commémoratif du Card. Casaroli, louant son succès dans l'établissement de la hiérarchie ecclésiastique dans les pays communistes d'Europe, a déclaré : "quand vous cherchez des évêques, vous ne cherchez pas des gladiateurs, ceux qui s'opposent systématiquement au gouvernement, ceux qui aiment se mettre sur la scène politique".

    Je lui ai écrit pour lui demander si l'idée de décrire le Cardinal Wyszynski, le Cardinal Mindszenty, le Cardinal Beran ne lui avait pas échappé. Il m'a répondu sans le nier, il a seulement dit que si son discours me désolait, il s'excusait. Mais celui qui méprise les héros de la foi, n'a pas la foi !

    L'Histoire

    Voyons comment Parolin résume l'histoire.
    La mention rituelle de Matteo Ricci comme le nec-plus-ultra dans l'histoire des missions de l'Église en Chine commence à me déranger. De nombreux missionnaires qui ont évangélisé le petit peuple ne sont pas moins admirables (sachez que je suis également fier d'avoir été éduqué dans la foi par les jésuites de Shanghai).

    Parolin fait remonter les tentatives de dialogue à Pie XII. C'est une bonne chose qu'il ait également dit que Pie XII avait abandonné la tentative, mais il a ajouté : "cela a créé la méfiance mutuelle qui a marqué l'histoire pour la suite".

    Il semble dire que c'est cette "méfiance" qui a marqué toute l'histoire des trente années suivantes ! Est-il possible de simplifier l'histoire de cette manière ? Et l'expulsion des missionnaires, "tous" après avoir été soumis à des jugements populaires, condamnés comme impérialistes, oppresseurs du peuple chinois et même meurtriers ? Le représentant du pape a également été expulsé, et de nombreux évêques ont été expulsés après des années de prison ! Expulser les "impérialistes oppresseurs", puis ce sera le tour de ceux qu'ils oppriment, les chrétiens et le clergé chinois, coupables de ne pas vouloir renier la religion apprise de ces oppresseurs ! La moitié de l'Église a fini en prison et dans des camps de travail forcé. Pensez aux jeunes membres de la Legion de Marie jetés dans la prison des adolescents et qui en sont sortis à la quarantaine (sauf ceux qui y ont laissé leur vie). L'autre moitié de l'Église a également fini en prison, mais après avoir été torturée par les gardes rouges de la révolution culturelle. Puis dix ans de silence.

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  • Marthe Robin : quelle est la position des experts du Saint-Siège ?

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    De Zenit.org :

    Marthe Robin, Radio Vatican rappelle la position des experts du Saint-Siège

    « Une enquête complexe et menée avec sérieux »

    Marthe Robin: une héroïcité des vertus établie en tenant compte des avis critiques

    La publication en France d’un livre remettant en cause la réalité des expériences mystiques vécues par Marthe Robin suscite de nombreuses interrogations. La réflexion critique de son auteur avait néanmoins été pleinement intégrée et prise en compte dans la procédure ayant mené à la reconnaissance de l’héroïcité des vertus de la mystique française décédée en 1981.

    Les éditions du Cerf publient ce jeudi 8 octobre, en France, un ouvrage intitulé La Fraude mystique de Marthe Robin. Il s’agit d’un ouvrage posthume du religieux carme Conrad de Meester, décédé le 5 décembre 2019, mais qui avait signé un contrat avec cette maison d’édition dès 2012 en vue de la publication de ce livre.

    Il y remet en cause l’authenticité de la vie mystique de Marthe Robin (1902-1981), une figure spirituelle connue en France pour sa vie recluse, mais aussi pour son rayonnement qui a mené notamment à la fondation des Foyers de Charité en lien avec le père Georges Finet (1898-1900), lui-même récemment mis en cause, 30 ans après son décès, sur des allégations d’abus.

    Qui était Marthe Robin?

    Cette jeune fille à la santé très fragile, gravement malade au point de passer quelques jours dans le coma en 1918, développe une foi très intense, qui contraste avec la relative indifférence religieuse de ses parents, catholiques mais peu pratiquants. Sa vie mystique se développe à partir des années 1920, avec le soutien des prêtres qui lui rendent visite. Bien que souffrante, atteinte d’une maladie qui lui fera perdre sa vue et sa mobilité, Marthe Robin laissera à ceux qui l’ont rencontrée le souvenir d’une personnalité joyeuse et ouverte. Cette période sera celle de ses premières visions de Marie et de Jésus.

    À partir de 1930, Marthe Robin ne se nourrit plus que de l’hostie consacrée et ne sortira quasiment plus jamais de sa chambre, à Châteauneuf-de-Galaure, sa commune natale où elle est restée toute sa vie. Elle vivra plus de 50 ans dans cette situation « d’inédie », le terme médical définissant l’absence d’alimentation. Ses cinq décennies de survie dans cette condition demeurent un mystère médical et un sujet de controverse.

    1930 est aussi l’année des premiers stigmates, qu’elle recevra chaque vendredi à partir de 1931, en union avec la Passion du Christ. Sa fatigue et sa faiblesse physique ne l’empêchent pas de recevoir de nombreux visiteurs, parmi lesquels les cinq évêques successifs de Valence, qui croiront pleinement en sa sincérité et qui soutiendront son œuvre. Environ 100 000 personnes auraient personnellement rencontré Marthe Robin au long de ces cinquante années, recevant d’elle des conseils spirituels qui ont accompagné leur vocation, leur engagement dans une vie consacrée ou familiale, parfois aussi un chemin professionnel ou artistique. Elle a inspiré la création des Foyers de Charité en 1936, le premier étant situé à Châteauneuf-de-Galaure, dans la Drôme, là où elle résidait. Elle a joué un rôle important également dans la création d’autres communautés nouvelles, notamment la Communauté de l’Emmanuel.

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  • "La force de la Vérité" : le nouveau livre du cardinal Müller est en librairie

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    Du site des Editions Artège :

    image la-force-de-la-verite-9791033609520

    Date de parution : 23.09.2020
    Nb. de pages : 184
    EAN : 9791033609520
    16,90€

    La force de la vérité

    Les défis posés à la foi catholique dans un monde qui n’est plus chrétien

    Gerhard Müller

    François Rosso (Traduction)

    La crise politique, culturelle et morale que traverse l'Occident, immense, affecte l'humanité tout entière. Il n'existe plus de système de valeurs communément partagé à partir duquel avancer. Même les crimes contre l'humanité se voient justifiés par des fanatiques idéologiques et pseudo-religieux qui ambitionnent de contraindre les peuples à céder à leur exigence d'un pouvoir totalitaire.

    Ces dérives désastreuses sont la conséquence du déni de la vérité objective, fondée sur Dieu, Créateur du monde, et sur la loi naturelle telle qu'elle se manifeste dans sa création.

    En abordant la question de Dieu, de la Vérité objective, de la place de l'Église dans la société contemporaine, le cardinal Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, montre que notre attitude à l'égard de la vérité que Dieu nous a révélée ne peut dépendre de notre état psychologique ni de notre tournure d'esprit, qu'elle soit plutôt conservatrice ou plutôt progressiste.

    Au coeur des bouleversements, il en appelle au courage des catholiques pour témoigner, fut-ce au risque de leur vie, du Christ sauveur de l'Humanité.

    Archevêque et cardinal allemand, Ludwig Gerhard Müller a été préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, la plus haute autorité doctrinale de l'Église de 2012 à 2017.

  • Un guide pratique pour lire la nouvelle encyclique du pape

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    D'Arnaud Dumouch :

    Guide pratique pour lire l’encyclique « Fratelli Tutti » (pour les personnes de sensibilité traditionnelle) (25 mn)

    octobre 2020

    Les personnes de sensibilité sociale-chrétienne n’ont pas de problème avec cette encyclique. Les personnes attentives à la doctrine traditionnelle peuvent être troublées.

    Cette vidéo vise à donner un guide, avec l’aide des clefs de lecture du pape Benoît XVI, pour recevoir avec fruit et sans trouble cette encyclique.

    Plusieurs questions sont traitées :

    • Qu’est ce qui engage l’infaillibilité dans ce long texte ?
    • Comment recevoir les parties pastorales selon l’avis de Benoît XVI ?
    • Le pape change-t-il la doctrine universelle infaillible sur la peine de mort, sur la guerre juste ?
    • Le pape entre-t-il dans une folie immigrationiste en invitant l’Europe à accueillir tout migrant ?

  • Fratelli tutti : une fraternité universelle sans le Christ ?

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana

    Tous frères, mais avec une liberté religieuse sans le Christ

    7-10-2020

    Fratelli tutti omet l'affirmation première de la seule vraie religion en soumettant l'Église et la liberté à une fonctionnalité horizontale. La relativisation de la foi chrétienne est avalisée et l'idée est avancée selon laquelle l'Evangile est une des sources d'inspiration pour la réalisation de la fraternité universelle. L'Église devient ainsi l'un des artisans d'un monde sans le Christ.

    Dans la nouvelle Encyclique Fratelli tutti, chacun peut trouver un peu de tout, sans ordre et sans clarté. En fait, ce n'est pas lui faire un grand compliment, mais il est difficile de dire le contraire. Dans ce genre de bazar, l'attention s'est portée en particulier sur les paragraphes consacrés à la liberté religieuse. Au n° 279, François écrit : "Nous, chrétiens, nous demandons la liberté dans les pays où nous sommes minoritaires, comme nous la favorisons pour ceux qui ne sont pas chrétiens là où ils sont en minorité. Il y a un droit fondamental qui ne doit pas être oublié sur le chemin de la fraternité et de la paix. C’est la liberté religieuse pour les croyants de toutes les religions. Cette liberté affirme que nous pouvons « trouver un bon accord entre cultures et religions différentes ; elle témoigne que les choses que nous avons en commun sont si nombreuses et si importantes qu’il est possible de trouver une voie de cohabitation sereine, ordonnée et pacifique, dans l’accueil des différences et dans la joie d’être frères parce que enfants d’un unique Dieu".

    La liberté religieuse, dans le paragraphe susmentionné, est liée à la contribution que toutes les religions peuvent apporter à la réalisation d'une forme de coexistence pacifique ; sa fonction est de contribuer à la création d'une fraternité universelle, à laquelle chaque religion offre les "nombreuses choses" qu'elle a en commun avec les autres. Il est intéressant de noter que le texte ne fait pas référence, comme on aurait pu s'y attendre, à la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse ; au contraire, il est précédé, au n. 277, par la citation soigneusement tronquée du n. 2 de Nostra Aetate. Ces deux précisions - l'omission de Dignitatis Humanae et la présence de la déclaration sur le dialogue interreligieux chirurgicalement sélectionnée - ne sont pas sans effet, comme nous le verrons. Et malheureusement, cette disposition semble menacer les fondements de la Révélation, pour être au contraire rapportée au "nouvel humanisme" sans Jésus-Christ, qui s'établit à grands pas.

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  • Fratelli tutti : de l'auto-référencement ?

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    De Kath.net :

    Lettre encyclique "Fratelli tutti" : le pape François se cite lui-même

    7 octobre 2020

    Avec près de soixante pour cent, la grande majorité des citations de la nouvelle Encyclique papale sont de l'auteur lui-même.

    Près de soixante pour cent des citations de la nouvelle lettre encyclique "Fratelli tutti" qui ne sont pas tirées de la Bible proviennent du pape François lui-même. C'est le résultat d'une évaluation réalisée par Sharon Kabel. Kabel a un blog sur lequel elle analyse les documents papaux pour leurs citations, entre autres. (Voir photo ci-dessus)

    "Fratelli tutti" comporte 288 notes de bas de page. Plusieurs d'entre elles citent plus d'une source. Au total, il y a 301 références selon le recensement de Kabel. Parmi celles-ci, 177 sont des citations du pape François. Cela représente 58,8 %. Sharon Kabel a examiné un certain nombre de documents des papes François, Benoît XVI, Jean-Paul II, Paul VI, Pie XII et Pie X. Aucun autre n'a une proportion aussi élevée d'auto-citations que "Fratelli tutti".

    Avec un peu plus de vingt références, le pape Benoît XVI est le deuxième après François pour le nombre de personnes citées.

  • Accord entre la Chine et le Vatican : un évêque chinois préfère démissionner

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    De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

    Un évêque chinois démissionne, doutant de l’accord entre Pékin et le Saint-Siège

    Dans un discours prononcé dimanche 4 octobre, Mgr Vincent Guo Xijin, évêque de Mindong depuis 2016, mais non reconnu par le gouvernement chinois jusqu’en 2018, a annoncé sa démission de toute fonction publique et son retrait pour prier.

    06/10/2020

    « Je suis incompétent. Je n’ai pas de talent. Je ne suis plus capable de suivre cette époque très rapide. Je ne veux pas être un obstacle au progrès. » C’est en ces termes que Mgr Vincent Guo Xijin, 62 ans, lors de sa dernière messe publique dimanche 4 octobre, a expliqué sa décision de démissionner de toutes ses fonctions publiques et de se retirer pour se consacrer à la prière.

    Ordonné prêtre en 1984 pour le diocèse de Mindong (dans la province du Fujian, au sud-est de la Chine), qui compte environ 90 000 catholiques, très majoritairement dans les structures dites « clandestines » de l’Église chinoise, Mgr Guo a été consacré évêque coadjuteur de Mindong en décembre 2008, puis a succédé à Mgr Vincent Huang Shoucheng à la mort de celui-ci, en juillet 2016.

    Un diocèse test de la normalisation

    Mais s’il fut reconnu comme l’évêque légitime de Mindong par le pape, Mgr Guo Xijin ne le fut pas par les autorités communistes chinoises, qui préférèrent désigner Mgr Zhan Silu, ordonné en 2000 en dehors de la communion avec Rome.

    Après avoir dû assister à des « sessions d’études » durant une vingtaine de jours avant la Semaine sainte 2018, Mgr Guo semblait avoir accepté que les Églises clandestine et officielle du diocèse fusionnent. Et ce, afin de ne pas nuire à la signature de l’accord entre la Chine et le Saint-Siège, mettant fin à un schisme datant de 1957.

    La situation difficile et complexe de Mgr Guo fut ainsi au cœur des négociations entre le Vatican et la Chine en 2018 et de la reconduction de leur accord le mois dernier. Et le diocèse de Mindong a été perçu comme un « test » pour la normalisation des relations avec le gouvernement et la réconciliation des communautés catholiques officielles (dite aussi « patriotiques ») et clandestine.

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  • Fratelli tutti : le testament politique du pape François ?

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    Fratelli tutti" : la nouvelle encyclique du pape François sur la fraternité  et l'amitié sociale | Fondation Jean-Rodhain

    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza Romana (traduction de Benoît et moi) :

    Fratelli tutti?

    La troisième encyclique du pape François, Fratelli tutti, signée le 3 octobre à Assise, semble presque être le document conclusif de son pontificat, une sorte de testament politique. Parce que l’encyclique est politique, comme tout le pontificat du pape François. L’un des plus fidèles collaborateurs du pape François, Andrea Tornielli, directeur des communications du Saint-Siège, présentant l’encyclique, n’utilise pas le terme « politique », mais « social », ce qui est en substance la même chose, et écrit :

    « La nouvelle encyclique Fratelli tutti, se présente comme une somme du magistère social de François, et rassemble de façon systématique les idées offertes par les déclarations, discours et interventions des sept premières années de son pontificat ».

    Une origine et une inspiration – dit Tornielli – est certainement représentée par le « Document sur la fraternité humaine pour la paix et la coexistence dans le monde », signé le 4 février 2019 à Abu Dhabi avec le Grand Imam d’Al-Azhar, Ahmad Al-Tayyib. Al-Tayyib est l’un des auteurs les plus cités dans l’encyclique et ce n’est pas une coïncidence si, dans le premier commentaire qu’il a fait sur Twitter, il a écrit que « c’est un message qui restitue à l’humanité sa conscience ». 

    Al-Tayyb et le pape François ont-ils la même conscience de l’humanité ? Mais dans quel sens ? Le pape Bergoglio l’explique : « Nous rêvons comme une seule humanité », « chacun avec la richesse de sa foi ou de ses convictions, chacun avec sa propre voix, tous frères! »(n. 8).

    La vérité absolue n’est pas Jésus-Christ, au nom duquel et dans le baptême duquel les chrétiens sont frères. La fraternité est une valeur supérieure au Christ lui-même, car elle serait capable, selon le pape François, de mettre d’accord les catholiques, les musulmans, les bouddhistes et les athées eux-mêmes, qui ont aussi leur propre foi et conviction.

    Au début de l’encyclique, le pape François rappelle la visite de saint François d’Assise au sultan Malik-al-Kamil en Égypte, la présentant comme une recherche de dialogue, alors que toutes les sources de l’époque nous disent que saint François voulait convertir le sultan et appuyait les croisés qui combattaient en Terre Sainte. Mais la rencontre entre saint François et le sultan a échoué et le pape Bergoglio semble vouloir montrer qu’il est plus capable que saint François de réaliser le projet, à partir du document d’Abu Dhabi.

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