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Débats - Page 272

  • France : le combat des écologistes contre les racines culturelles

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    Une tribune de Xavier Patier sur Aleteia.org :

    Le déracinement, nouvel idéal écologique ?

    FredP / Shutterstock
    Un sapin de Noël devant la cathédrale Saint-André, à Bordeaux.
     
     
    Depuis quelques semaines, de nombreux Français se demandent quelle mouche a piqué les nouveaux maires verts de nos grandes villes qui semblent s’être lancés dans un concours de masochisme. Le maire écologiste de Lyon s’en prend au tour de France, évènement cycliste et populaire qu’il semble détester précisément parce qu’il est cycliste et populaire, alors que nous pensions que le vélo et le peuple avaient les verts avec eux.

    Le maire écologiste de Bordeaux s’en prend au sapin de Noël, élégamment qualifié d’ « arbre mort », mot funeste pour dénigrer la tradition vivante qui met un peu de vert dans le noir de nos villes en décembre. Et, cerise sur le gâteau, Laurent Hénart, qui était jusqu’à il y a quelques semaines maire de Nancy, et n’est pas écologiste mais reste toujours président des Radicaux, vient de proposer de supprimer parmi les fêtes chômées le lundi de Pâques, le jeudi de l’Ascension, le 15 août et la Toussaint. Une seule de nos « fêtes d’obligation », celle de Noël, est pour l’instant épargnée par Laurent Hénart, peut-être parce que le la suppression du sapin est pour lui une première étape.

    Anticléricalisme d’un autre âge

    Laurent Hénart, on peut le comprendre : il y a dans son souci d’éradiquer les traces du catholicisme quelque chose d’antique et de réconfortant, un relent de cette France à chapeau haut de forme et à barbichette du temps jadis qui bouffait du curé à la chambre des députés, comme si l’Église représentait encore un danger pour lui et ses amis, et comme s’il existait encore une armée de curés à se mettre sous la dent. La vérité est qu’il n’y a plus beaucoup de curés en France et que Laurent Hénart n’y a plus beaucoup d’amis.

    Ce que les nouveaux édiles reprochent au tour de France et au sapin de Noël, c’est moins l’obstacle qu’il mettent en travers du développement durable que la fidélité qu’ils expriment à une tradition.

    Bientôt, notre vocation chrétienne ne sera signalée que par les reliquats sporadiques d’anticléricalisme qu’elle suscite. Tout cela ne nous émeut pas beaucoup, nous qui croyons que l’Église du Christ ne mourra pas. Les forces du Parti radical ne l’emporteront pas sur elle, le Christ nous l’a promis, et c’est ce qui chagrine le président des Radicaux. Il s’en prend aux vacances non pas parce qu’elles sont improductives, mais parce qu’elles sont religieuses. Rien de neuf. Rien d’alarmant.

    La haine de soi

    Mais les sapins, mais les vélos ! Cachez-moi ce sapin que je ne saurais voir ! Rangez-moi ces vélos ! Ce syndrome municipal a un nom : il s’appelle la haine de soi. Ce que les nouveaux édiles reprochent au tour de France et au sapin de Noël, c’est moins l’obstacle qu’il mettent en travers du développement durable que la fidélité qu’ils expriment à une tradition. Ces écologistes veulent nous empêcher d’être heureux. Maurras rêvait de débarrasser le message catholique du « venin du magnificat ». Les ayatollahs verts rêvent de débarrasser Laudato si’ du venin de la joie. Leur obsession écologique est à ce point forcenée que pour finir l’écologie n’a plus grand chose à voir avec elle. Ce qu’ils veulent, c’est des coupables à punir. Les coupables, c’est nous. Voilà des mandatures qui promettent d’être gaies.

  • Un livre détonnant du cardinal Müller : "La Vérité, ADN de l'Eglise"

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    De KathNet.news :

    "Seule la vérité vous rendra libre !"

    - À Lohmann/Kard Müller : "La vérité - l'ADN de l'Église"

    17 septembre 2020

    Entretiens de Martin Lohmann avec Gerhard Cardinal Müller - Martin Lohmann dans l'interview de kath.net sur le nouveau livre : "Au cours des derniers mois, certaines personnes ont cru devoir chercher et trouver l'ADN de l'Eglise ailleurs."

    Cologne-Rome (kath.net) Il s'agit d'une "provocation nécessaire, un appel pour sortir de l'auto-anesthésie qui existe surtout malheureusement dans l'Eglise en Allemagne", dit Martin Lohmann à propos de son nouveau livre, qu'il a écrit avec le cardinal Ludwig Müller. Kath.net s'est entretenu exclusivement avec le journaliste et théologien catholique, dont la devise est depuis des décennies le passage bien connu de l'Evangile de Jean 8,32 : "Veritas Liberabit Vos - La vérité vous rendra libre".

    kath.net : M. Lohmann, votre nouveau livre est publié juste à temps pour l'automne d'une année qui est aussi un défi pour l'Église. Il s'agit d'une vaste conversation avec le cardinal allemand Ludwig Müller, l'ancien gardien suprême de la foi de l'Église. Il porte le simple titre de "Vérité". Dans le sous-titre, nous lisons "L'ADN de l'Eglise. Pourquoi ce titre simple mais provocateur ?

    Martin Lohmann : Vous avez raison. Ce titre est aussi naturel que provocateur. Mais surtout, ce dont il s'agit est tellement nécessaire et urgent. Prenez-le au pied de la lettre : il s'agit d'inverser le courant des priorités. Car dans l'Eglise, il y a en effet le danger, bien visible à la lumière du jour, de voir s'évaporer le goût de Dieu et la fidélité à la vérité. Beaucoup ne savent plus que, par exemple, Jésus de Nazareth n'était pas seulement Jésus, mais aussi le Christ, le Fils de Dieu. Et ce Christ, avec l'autorité de son être, par exemple, a dit qu'il était le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père si ce n'est par Lui.

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  • Plus politique que chrétienne, la gestion du Vatican crée tensions et insécurité

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register (NCR) :

    La culture de gestion du Vatican crée des tensions et de l'insécurité

    Les employés passés et présents affirment que la culture reflète davantage une entité politique que chrétienne.

    16 septembre 2020

    "Je n'avais aucun droit", a déclaré Eugenio Hasler, un ancien fonctionnaire laïc qui a travaillé aux plus hauts niveaux du gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican, le principal bureau administratif du Vatican.

    Un fonctionnaire respecté, licencié en 2017 sans raison formelle après une décennie de service, Hasler aurait été licencié parce qu'il aurait attiré l'attention sur la corruption présumée de son supérieur. Il a été convoqué à la résidence du Pape à Santa Marta où le Saint-Père lui a posé plusieurs questions avant de le licencier et d'attribuer au supérieur de Hasler une responsabilité accrue le lendemain.

    "Dans une monarchie absolue, malheureusement, que peut-on faire ?" a déclaré Hasler au NCR.

    D'autres ont reçu un traitement aussi brutal, notamment l'ancien médecin papal, Patrizio Polisca, que le pape François a renvoyé soudainement et sans raison en 2015, ainsi que trois fonctionnaires de la Congrégation pour la doctrine de la foi, renvoyés pour des raisons non précisées en 2017. Peu après, le pape a décidé de ne pas renouveler le mandat de cinq ans de l'ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Gerhard Müller, également sans motif précis. Le cardinal Müller a qualifié ces deux cas d'"inacceptables".

    Une telle tendance s'étend également aux supérieurs d'autres départements du Vatican.

    En juillet, le NCR a fait état de la manière dont une culture générale de mauvaise gestion au Vatican contribue à favoriser la corruption, en particulier dans le contexte des finances, ce qui a conduit à des affaires très médiatisées telles qu'un accord immobilier mal géré à Londres, récemment rendu public.

    Pour cet article et celui-ci, plus d'une douzaine de fonctionnaires du Vatican, actuels et anciens, ont été interrogés avant et pendant la pandémie COVID-19. Presque tous ont parlé de l'absence d'"État de droit" et de responsabilité de certains hauts fonctionnaires de la Curie romaine. La plupart des sources ont parlé sous couvert d'anonymat par crainte de représailles.

    "Le comportement n'est ni catholique ni chrétien - ni même simplement humain", a déclaré l'une d'entre elles au NCR dans un café près du Vatican. Le fonctionnaire a déclaré qu'il connaissait des personnes qui avaient été "licenciées avec très peu de préavis ou de raisons, on leur dit juste de rentrer chez elles dans les semaines qui suivent, le meilleur scénario étant quelques mois, alors qu'elles auraient pu travailler ici pendant huit à dix ans".

    Selon lui et d'autres membres du personnel, la culture de la direction ressemble à celle d'un tribunal où ceux qui ont les oreilles du pouvoir ont de l'influence. D'autres sont allés plus loin, la décrivant comme plus proche d'un environnement mafieux que de l'Eglise. Certains cadres moyens et inférieurs ont déclaré qu'ils se sentaient vulnérables aux caprices de supérieurs sans scrupules et sans comptes à rendre, et incapables de s'exprimer par crainte de représailles, y compris un probable licenciement.

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  • Apparitions d'Amsterdam : le rejet par le Vatican est-il définitif ?

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    Apparitions d'Amsterdam : le rejet en septembre 2020 par le Vatican est-il définitif ? (19 mn)

    https://youtu.be/e2n_DAf92i0 

    Par Arnaud Dumouch

    En 2014, suite à ce qui me semblait être une reconnaissance canonique diocésaine officielle des apparitions d'Amsterdam (Notre dame de tous les peuples), j'avais réalisé cette série en de 6 vidéos qui en racontent la richesse :

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_2gEXLCe4bQ7UV7KoHGxC8C 

    Hier est sorti dans Aleteia.org un article dont le titre semble indiquer une condamnation définitive : "Les apparitions d’Amsterdam sont fausses". En réalité, les choses sont plus complexes : Le titre aurait dû être : "Il n'est pas prouvé que les apparitions d'Amsterdam sont vraies". 

    Dans cette vidéo, je voudrais montrer la nécessité d’une amélioration des procédures canoniques de reconnaissance des apparitions privées.  

    1° Le plus important est de sortir de la terminologie absconse « Constat de non-surnaturalité / non constat de surnaturalité » qui produit chez les journalistes des confusions multiples. L'apparition d'Amsterdam est dans le statut "Non constat de surnaturalité" qui signifie : "L'Eglise ne sait pas trancher. On n'a pas de preuves définitives".  

    2° Il est essentiel d'instaurer des procédures claires comme pour la canonisation des saints, avec exigence d’un miracle final pour trancher définitivement. 

    3° Le Vatican a pris confirmé une décision pastorale de découragement des pèlerinages et de la vénération de l'image de Notre Dame de tous les peuples, alors que la piété populaire était jusqu'ici autorisée. Lorsque l’apparition n’a pas encore eu de reconnaissance ou de condamnation définitives, mais qu’elle ne présente pas de dangers pour la foi (hérésies) ou la morale, ne vaut-il pas mieux laisser le peuple de Dieu exprimer sa piété et entourer cette piété grâce à un clergé respectueux et formé, comme le pape François l'a organisé à Medjugordjé en y nommant Monseigneur Hoser ?

  • Espagne : le gouvernement va expulser les bénédictins de la Valle de los Caidos et "réfléchir" à la démolition de la Croix

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    De Ketty Garat sur Libertad Digital :

    La dépouille de Franco sera exhumée de la Valle de Los Caidos jeudi | LCI

    Le gouvernement va expulser les bénédictins de la Valle de los Caidos et "réfléchir" à la démolition de la Croix

    Un nouvel écran de fumée idéologique auquel le gouvernement s'accroche pour détourner l'attention de sa gestion de la pandémie et de ses contradictions internes. Ce mardi, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi sur la mémoire démocratique et les droits de l'homme qui vise à interdire la Fondation Francisco Franco, à enseigner une nouvelle matière dans les écoles "sous le paradigme de ne "plus jamais" perdre nos libertés", à créer un ministère public spécifique pour "réparer les victimes", à payer l'exhumation des victimes de Franco des fosses communes avec des fonds publics, et à annuler les procès du régime franquiste.

    Cependant, en plus des mesures déjà prévues, il y a la nouveauté de la "résignation" de la Valle de los Caidos. La fondation des moines bénédictins qui, jusqu'à présent, ont géré l'abbaye, sera "éteinte" du fait de la désacralisation du lieu. "Jusqu'à leur extinction, il y aura un régime transitoire que nous réglementerons par décret." Une fois que cela sera fait, la vallée sera "résigné" et deviendra "un cimetière civil qui rendra hommage aux victimes des deux côtés". Ils envisagent même la démolition de l'emblématique Croix de la Valle de los Caídos, à laquelle l'exécutif va "réfléchir", selon les termes de la première vice-présidente, Carmen Calvo.

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  • Chine : divisions et tensions au sein de l'Eglise catholique

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    De Dorian Malovic sur le site du journal La Croix :

    L’Église catholique de Chine toujours divisée et sous tension

    L’accord signé le 22 septembre 2018 entre Rome et Pékin sur la nomination des évêques de Chine n’a pas concrètement favorisé l’unité de l’Église catholique de Chine, dans un contexte de « sinisation » et de répression des religions par le régime de Xi Jinping.

    « L’accord entre la Chine et le Vatican a été appliqué avec succès, et les deux parties continueront à maintenir des consultations et une étroite communication afin d’améliorer encore nos relations bilatérales. » Interrogé le 10 septembre dernier à Pékin sur le bilan de l’accord signé le 22 septembre 2018 entre Rome et Pékin sur la nomination des évêques de Chine, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Zhao Lijian, s’est montré satisfait de l’évolution des relations diplomatiques entre le Vatican et la Chine, rompues en 1951 avec l’arrivée au pouvoir de Mao Zedong.

    « Cet accord a permis de rapprocher les liens entre la Chine et le Vatican »

    Sur le terrain en revanche, la situation est beaucoup plus contrastée. Dresser un panorama général sur l’Église catholique de Chine relève toujours de la gageure. « Depuis la relance des échanges avec le monde catholique chinois en 1974, nous avons traversé de multiples phases de défiance, de tolérance, de tensions mais aussi de détente et de coopération », analyse le père Jean-Pierre Charbonnier des Missions étrangères de Paris (MEP) un des meilleurs connaisseurs du sujet.

    À ses yeux, cet accord, « dans la ligne des deux précédents papes, Jean-Paul II et Benoît XVI, a permis de rapprocher encore les liens entre Rome et Pékin. Cet accord qui va être renouvelé va dans le sens de l’Histoire pour intégrer l’Église de Chine dans l’universalité ». Ayant sillonné la Chine pendant des décennies, le père Charbonnier insiste sur la disparité des situations en fonction des diocèses et des paroisses où les autorités surveillent et contrôlent certains prêtres et évêques récalcitrants à rejoindre « l’Église officielle ».

    « Ici, nous ne ressentons pas la pression politique sur notre évêque, nos prêtres, nos religieuses ou nos fidèles », assure sous couvert d’anonymat un prêtre chinois du diocèse de Xian dans la province du Shaanxi. Historiquement très engagé dans le social, le diocèse ne subit pas la répression que peuvent subir d’autres diocèses. « Nous savons naviguer entre les interdits de l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC) avec qui nous négocions sans cesse, poursuit-il sur sa messagerie cryptée, mais c’est plus difficile dans d’autres provinces. »

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  • Pour en finir avec les préjugés anticatholiques

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Livre de Rodney Stark : Faux Témoignages. Pour en finir avec les préjugés anticatholiques

     
           
    Rodney Stark a enseigné la sociologie et les religions comparées à l’Université de Washington (Seattle) jusqu’en 2004. Il est désormais professeur de sciences sociales à l’Université Baylor au Texas. Traduit dans le monde entier, il est l’auteur du succès de librairie L’essor du christianisme (Excelsis, 2013).

    Son dernier ouvrage est Faux Témoignages.

    On lit souvent que l’Inquisition fut l’un des chapitres les plus terribles et sanglants de l’histoire occidentale ; que Pie XII, dit « le pape d’Hitler », était antisémite ; que l’obscurantisme a freiné la science jusqu’à l’arrivée des Lumières ; et que les croisades furent le premier exemple de l’avidité occidentale. Ces affirmations sont pourtant sans fondements historiques. 
     
    Dans cet ouvrage, l’éminent professeur de sociologie des religions Rodney Stark démontre que certaines idées fermement établies — surtout lorsque l’Église entre en scène — sont en réalité des mythes. 
     
    Il s’attaque aux légendes noires de l’histoire de l’Église et explique de quelles façons elles se sont substituées à la réalité des faits. Un livre passionnant, écrit « non pour défendre l’Église, mais pour défendre l’Histoire ».  Rodney Stark n'est pas catholique.

    Nous reproduisons ci-dessous des extraits de cet ouvrage.

    FAUX TÉMOIGNAGES.
    Pour en finir avec les préjugés anticatholiques
    par Rodney Stark,
    aux éditions SALVATOR,
    à Paris,
    paru le 29 août 2019,
    288 pages,
    ISBN-10 : 2 706 718 226
    ISBN-13 : 978-2706718229

    INTRODUCTION

    Confronter d’éminents sectaires

    JEUNE protestant aux ambitions intellectuelles, je me demandais toujours avec étonnement pourquoi les catholiques faisaient aussi grand cas de la journée dédiée à la mémoire de Christophe Colomb. Ne se rendaient-ils donc pas compte de l’ironie à célébrer un homme qui, bien que catholique, avait réalisé son voyage de découverte contre l’opposition inflexible de prélats catholiques romains qui faisaient valoir des preuves bibliques selon lesquelles la Terre était plate ? Toute tentative pour atteindre l’Asie en naviguant vers l’Ouest finirait donc, selon eux, par un désastre et plongerait les navires dans l’abîme du bout de la terre.

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  • Union Européenne : les manoeuvres des pro-avortement et des LGBT contre la liberté religieuse

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    De Luca Volonte sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'UE, les manœuvres des pro-avortement et des lgbt contre la liberté religieuse

    16 septembre 2020

    La lettre du 14 septembre, adressée au commissaire Schinas et publiée exclusivement par la Nuova Bussola, est signée par 48 députés européens de l'EPF (dont quatre belges). Elle montre le travail constant contre la confirmation de Jan Figel comme envoyé spécial et contre le bureau pour la liberté religieuse lui-même. Pour les signataires, cette liberté est un obstacle à l'avortement et aux droits des LGBT, et sa protection doit leur être subordonnée, ce qui en fait l'une des tâches du représentant spécial pour les droits de l'homme. Cette position coïncide avec celle exprimée par Bruxelles le 4 juin et porte atteinte à la crédibilité de l'UE.

    LA LETTRE COMPLÈTE

    Ils sont pro-avortement et pro-Lgbt et veulent bloquer la nomination du nouvel Envoyé spécial pour la liberté religieuse dans le monde et pour opposer leur veto au bon Jan Figel qui occupait ce poste jusqu'à l'année dernière. Le document exclusif que nous publions, une lettre datée du 14 septembre, jette de nouvelles sombres lumières sur l'hostilité complice à l'égard de la liberté religieuse en Europe et manifestent la violence anti-chrétienne des avorteurs européens. Que reproche-t-on à Figel ? D'avoir promu la liberté religieuse au lieu de l'avortement et des "droits" Lgbt. Nous sommes dans la folie totale.

    En juin, nous avons fait écho à la position déconcertante de la Commission européenne (voir ici), qui, en réponse à un appel lancé le 30 avril par des centaines d'organisations et de dirigeants religieux du monde entier et de toutes les religions, a répondu laconiquement qu'elle avait "pris la décision de ne pas procéder à la nomination de l'envoyé spécial" pour la liberté religieuse dans le monde, mais que la liberté religieuse restait "une priorité". Un mois plus tard, le 8 juillet, la vice-présidente de la Commission, Margaritis Schinas, commissaire chargée de la promotion du mode de vie européen, a annoncé sur Twitter que la Commission avait décidé de "renouveler le poste d'envoyé spécial pour la promotion de la liberté de religion ou de conviction en dehors de l'UE (...) la nomination à venir montre notre détermination (...)". (voir ici).

    Depuis ce moment, un silence obscur est tombé, que nous avons dénoncé le 22 août dernier, lorsque nous avons évoqué de nombreuses initiatives des "mauvais" pays de l'Est et l'attitude constante de Bruxelles (voir ici).

    La lettre des 48 pro-avortement de l'EPF (European Parliamentary Forum, une organisation liée à la multinationale de l'avortement IPPF) "explique" les raisons du retard et révèle les complots ourdis ces derniers mois. Dans leur lettre au vice-président Schinas, les 48 députés européens se disent "préoccupés par le renouvellement du mandat d'un envoyé spécial pour la liberté religieuse". Bien qu'ils soient d'accord sur l'importance de la liberté religieuse à l'intérieur et à l'extérieur de l'Europe, ils estiment qu'elle fait partie des tâches du représentant spécial européen pour les droits de l'homme.

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  • Marthe Robin : une mystification ?

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    Sept 2020 : L’attaque du Père Conrad de Meester contre la béatification de Marthe Robin (1902-1981) (21 mn) En septembre 2020, les éditions du Cerf publient un manuscrit retrouvé dans la cellule du Père Conrad De Meester, carme, docteur en théologie, décédé récemment. C’est un ouvrage qui prétend dénoncer, au nom de la vérité, « l’immense falsification » que serait la vie de Marthe Robin. Cette jeune fille, atteinte d’hystérie, aurait été isolée par Père Georges Finet, son père spirituel, qui aurait construit ensuite pour se valoriser toute son histoire emplie de faux phénomènes mystiques extraordinaires. Le Père Conrad De Meester aurait adressé son rapport circonstancié à Rome, qui l’aurait enterré, reconnaissant l’héroïcité des vertus de Marthe. Cette vidéo donne des repères avant que ce livre ne devienne un brûlot médiatique.

    Se souvenir que l'enquête canonique de l'Eglise est en trois étapes :
     
    1° Vérification de l'enseignement >>> Aucun problème pour Marthe Robin.
     
    2° Vérification de l'héroïcité des vertus >>> L'Eglise en a débattu et a conclu (sans engager son autorité définitive), en la vérité surnaturelle de ce qu'a vécu la Vénérable Marthe Robin. Le Père De Meester construit en se servant des mêmes faits, le portait inverse. On sait à quel point la psychologie est une science molle... 

     C'est pourquoi l'Eglise attend la troisième étape qui sera définitive en engagera l'infaillibilité pastorale de l'Eglise : Dieu doit prouver sa volonté de béatifier Marthe par un ou plusieurs miracles reconnus canoniquement comme indubitables. 
  • Vouloir diminuer les émissions de gaz à effet de serre en réduisant à marche forcée la part du nucléaire dans notre production d’électricité : est-ce bien sérieux ?

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    Ce débat concerne l'Hexagone mais on n'aura nulle peine à le transposer dans le contexte de notre pays. De Canal Académie :

    Après Fessenheim : l’urgence d’une politique énergétique rationnelle et réaliste

    Entretien avec Marc Fontecave, président du Comité de prospective en énergie de l’Académie des sciences

    Le 7 juillet dernier, l’Académie des sciences a publié un avis portant sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim intervenue quelques jours auparavant. Dans ce texte concis, les auteurs, membres du Comité de prospective en énergie de l’Académie des sciences, dénoncent “un contre-sens” car “il y a une véritable contradiction à vouloir diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant à marche forcée la part du nucléaire dans notre production d’électricité”. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, Marc Fontecave, chercheur en chimie bioinorganique, professeur au Collège de France et président du Comité de prospective en énergie expose les réalités scientifiques, technologiques, géographiques et économiques sans la connaissance desquelles on ne saurait élaborer une politique énergétique ambitieuse et réaliste. Son souhait ? Réintroduire de la rationalité dans des débats trop souvent prisonniers de considérations idéologiques.

  • L'Ostpolitik du Vatican célébrée par le cardinal Parolin

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    On lira ci-dessous l'éloge de la politique menée par le cardinal Sivestrini qui fut avec le cardinal Casaroli l'artisan de l'Ostpolitik dans les années 70'. Cette lecture des évènements dont certains contesteront l'optimisme béat intervient au moment où le Vatican s'apprête à reconduire l'accord signé avec la Chine communiste. Ce n'est évidemment pas un hasard si le cardinal Parolin qui se livre à cet éloge de l'Ostpolitik est aussi le maître d'oeuvre du rapprochement avec le gouvernement de la Chine communiste. Ses propos retentissent comme un plaidoyer en faveur de sa politique actuelle que des voix autorisées contestent avec force.

    De Giancarlo La Vella sur Vatican News :

    Le cardinal Silvestrini, architecte de l'Östpolitik du Vatican

    Le cardinal Parolin s'est exprimé lors de la conférence organisée par l'ambassade d'Italie auprès du Saint-Siège sur les 45 années écoulées depuis les accords d'Helsinki, qui ont amélioré les relations entre les États-Unis et l'URSS. Le Secrétaire d’État du Saint-Siège est revenu sur le rôle du cardinal Achille Silvestrini, figure de la diplomatie vaticane décédé il y a un an, et qui a exercé une «tâche diplomatique très délicate» avec une grande «sensibilité humaine et chrétienne».

    Le secrétaire d'État du Saint-Siège a rappelé ce matin la figure du cardinal Achille Silvestrini, l’un des protagonistes de l'Östpolitik du Vatican et des premiers contacts avec les communautés catholiques martyrisées de l'Europe de l'Est. Une activité inspirée par le pape Paul VI qui, dans l'encyclique Ecclesiam Suam de 1967, a écrit: «Nous ne désespérons pas que ces régimes puissent un jour ouvrir un dialogue positif avec l'Église». Le cardinal Silvestrini lui-même, a rappelé le cardinal Parolin, a dit qu’il s’agissait de «la clé de l'Östpolitik de Paul VI, qui a déterminé son action à ne pas renoncer à d'éventuelles tentatives, même avec un succès réduit et même lorsqu'elles s'avérèrent infructueuses». Des paroles prophétiques, même s'il reste encore beaucoup à faire. Mais les accords d'Helsinki ont été un bon début pour mettre fin, il y a près d'un demi-siècle, à des années de frictions entre l'Union soviétique et les États-Unis. Le cardinal Sivestrini, a souligné le Cardinal Parolin, a mis en œuvre sa sensibilité humaine et chrétienne dans l'accomplissement d'une tâche diplomatique très délicate.

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  • Le Saint-Siège et la Chine ont l'intention de renouveler leur accord provisoire sur la nomination des évêques

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Cardinal Parolin : le Vatican et la Chine ont des "intentions communes" de renouveler leur accord
    Selon les observateurs, l'accord litigieux se poursuivra probablement à titre provisoire.

    14 septembre 2020

    Le Saint-Siège et la Chine ont l'intention de renouveler leur accord provisoire sur la nomination des évêques, a déclaré lundi le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican.

    L'accord, qui est sujet à révision ce mois-ci, expirera en octobre, a déclaré le cardinal, mais a ajouté que les intentions communes sont de poursuivre son renouvellement, a rapporté l'agence de presse italienne ANSA.

    Le cardinal Parolin, qui a été le fer de lance des pourparlers qui ont conduit à l'accord du 22 septembre 2018, répondait aux questions des journalistes en marge d'une conférence du 14 septembre avec le Premier ministre italien Giuseppe Conte à l'ambassade d'Italie auprès du Saint-Siège.

    L'accord, dont les détails précis restent secrets, vise à apporter l'unité entre l'Eglise clandestine fidèle à Rome et l'Association patriotique catholique chinoise contrôlée par l'Etat en permettant à Pékin d'avoir plus de poids sur la nomination des évêques tout en donnant au Pape un droit de veto.

    Mais l'accord bilatéral, dont les observateurs pensent qu'il sera maintenu à titre provisoire, a été très critiqué depuis sa signature.

    Des opposants tels que le cardinal Joseph Zen Ze-kiun l'ont qualifié non seulement de "trahison" de l'Église clandestine, mais aussi d'inopportun, à un moment où Pékin a violemment réprimé la liberté religieuse et accéléré son processus de "sinisation" - le processus consistant à faire passer les religions non chinoises sous l'influence de la culture chinoise.

    Les partisans de l'accord affirment qu'il s'agissait d'un "pari compréhensible" et que le Vatican "n'avait pas le choix" pour assurer la survie de l'Église en Chine face à la diminution du nombre de prêtres et d'évêques.

    L'accord a également attiré récemment l'attention de publications laïques, dont les commentateurs ont critiqué le silence du pape et du Vatican face à la répression du Parti communiste chinois contre la liberté religieuse et la démocratie en Chine et dans d'autres pays comme Hong Kong. La raison largement répandue de ce silence est la volonté de préserver les relations diplomatiques afin de préserver l'accord.

    Le dernier en date à attirer l'attention sur l'accord est The Economist, qui, dans un article du 13 septembre, titrait "Combien de messes vaut Taipei ? Le Vatican est critiqué pour avoir poursuivi le resserrement des liens avec la Chine. Il a affirmé qu'il sera "difficile pour l'Eglise de revenir sur l'accord, notamment par crainte des implications pour les catholiques en Chine".

    Il a prédit que le maintien de l'accord "aura un coût" pour l'Eglise car il "déconcertera de nombreux catholiques fidèles, et en alarmera beaucoup par la crainte que la Chine réussisse davantage à changer l'Eglise que l'Eglise ne parviendra à tempérer la répression chinoise".