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Débats - Page 506

  • Quand des laïcs se forment pour transmettre le message de l’Église

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    D'Isabelle Demangeat sur le site du journal La Croix :

    CathoVoice, des laïcs se forment pour transmettre le message de l’Église

    Depuis deux mois, une vingtaine de laïcs français se forment, en continu, via CathoVoice, la branche française de Catholic Voices créée au début du mois d’avril 2016.

    À peine installée sur un fauteuil digne d’un studio télé, Agathe, étudiante à HEC, doit affronter la caméra, le regard un peu moqueur et les questions directes d’Alexandre Thébault qui lui fait face. « N’y a-t-il pas un paradoxe entre ce que le pape dit sur l’écologie, notamment dans son encyclique, et le choix de vos études qui vont dans le sens du libéralisme économique ? », l’interpelle-t-il. « Non, rétorque Agathe, sans se laisser décontenancer, même si elle rougit un peu. Parce que je pense qu’il est possible d’insérer de l’humain au cœur de l’économie ».

    La réponse est habile. Mais elle pourrait l’être davantage selon Alexandre Thébault. Ce dernier, ancien attaché de presse d’Areva qui a récemment monté son agence de conseil en communication de crise, joue, ce samedi-là, l’animateur télé et pousse l’étudiante dans ses retranchements. « Tu peux aller jusqu’à répondre que c’est justement en étant au sein même du secteur que tu pourras faire changer les choses, en l’occurrence ici peser pour une économie plus humaine. » « Vous devez toujours trouver un chemin pour transmettre votre message tout en répondant à la question », rappelle-t-il à la dizaine de personnes ayant suivi l’intervention d’Agathe.

    > A lire : « Catholic Voices », la contre-offensive médiatique des laïcs anglais

    Une vingtaine de laïcs sélectionnés en amont

    Réunies les 4 et 5 juin à Paris, celles-ci assistaient au premier week-end d’entrainement à la pratique des médias organisé par la jeune association CathoVoice. La branche française du mouvement Catholic Voices, lancé en 2010 par des laïcs britanniques pour occuper le terrain des médias lors de la visite de Benoît XVI au Royaume-Uni, a été officiellement lancée au début du mois d’avril par quatre jeunes professionnels.

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  • Ophain, 16 juin : conférence "Les désastres du Moyen-Orient; l'Europe coupable ou complice ?"

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  • Gregory Puppinck,lauréat du prix de l'Humanisme chrétien 2016 : une interview réalisée par la radio chrétienne francophone (RCF).

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    Gregor Puppinck, juriste, docteur en droit, expert auprès de la Cour Européenne des Droits de l’homme, dirige le Centre Européen pour le Droit et la Justice à Strasbourg

    écouter l'émission sur RCF

  • Eglises bruxelloises : des paroissiens interpellent leurs évêques

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    Sur la Libre de ce vendredi 10 juin, cet appel d'un collectif de paroissiens bruxellois (*) :

    Ne fermez pas nos églises !

    La plupart des 108 églises paroissiales de Bruxelles sont menacées de fermeture à court ou moyen terme suivant un nouveau projet pastoral. Des chrétiens de diverses paroisses veulent exprimer leurs inquiétudes aux évêques de Belgique, et leur lancent un véritable appel.

    À Bruxelles, on nous dit que nous avons trop d’églises. À l’heure où des milliers de chrétiens d’Orient meurent chaque jour pour que leurs églises survivent, c’est presque indécent… Sur le terrain, nous constatons effectivement que de plus en plus d’églises sont fermées au culte du dimanche, à l’insu et à la grande surprise de leurs paroissiens qui le découvrent parfois d’un jour à l’autre. La raison ? Un projet pastoral diocésain encore peu connu mais de grande ampleur, dont l’objectif est de fusionner les paroisses et concentrer les messes du dimanche dans des églises centrales afin d’accroître leur attractivité et leur dynamisme. Une église ou deux seraient gardées par unité pastorale, les églises périphériques étant menacées de fermeture pour la pastorale de quartier. 

    La fin annoncée de la vie des quartiers

    Créer des entités paroissiales de plus en plus grandes et impersonnelles, une ou deux par commune, ne serait-ce pas la fin de la vie paroissiale, fermement ancrée dans les quartiers ? Une disparition pourtant programmée qui aura les conséquences inverses de celles espérées : éloigner les églises des gens, diminuer le nombre de fidèles, affaiblir le tissu ecclésial et pénaliser davantage les moins mobiles et les plus pauvres. Dans un contexte où la priorité de tous les responsables politiques et sociaux est de renforcer les services de proximité et la vie des quartiers, cette politique pastorale n’apparaît-elle pas en total décalage avec la volonté de témoigner d’une Église et d’un Dieu qui veulent se faire proche de l’homme et du plus pauvre, au cœur de sa vie quotidienne et ordinaire ?

    Une pratique religieuse en hausse

    Pourtant, des études récentes révèlent que la pratique religieuse des catholiques a augmenté durant ces dernières années, tout comme le nombre de séminaristes et de baptêmes d’adultes. La formidable mobilisation qui a permis de sauver la chaîne catholique KTO en Belgique n’est-elle pas un signe fort de la soif de spiritualité de notre pays dit sécularisé ? 250 prêtres actifs, 30 diacres, une centaine d’assistants pastoraux et des milliers de bénévoles. L’Église de Bruxelles est riche de ressources humaines pour faire vivre ses 108 églises. Des églises vivantes, qui accueillent non seulement environ 144 000 catholiques pratiquants (12% de la population bruxelloise d’après le sondage Orela-le Soir-Ipsos-RTL- février 2016), mais aussi les milliers de passants, heureux de pouvoir les visiter, y flâner, s’y arrêter ou prier. 

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  • D'après François Fillon, le choc des civilisations est en germe

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    De Samuel Pruvot sur le site de Famille Chrétienne :

    François Fillon : « le choc des civilisations est en germe »

    EXCLUSIF MAG - En déplacement au Proche-Orient, le candidat aux primaires de la droite dénonce le communautarisme qui bloque aujourd’hui le Liban et qui pourrait demain s’exporter en France. Entretien.

    Le déclin du modèle libanais signe-t-il l’échec du Pacte national de 1943 (à savoir faire adhérer les musulmans à une identité qui dépasse l’appartenance confessionnelle) ?

    Chaque fois que je vais au Liban, je suis partagé. D’un côté, il y a le pessimisme lié au constat de la persistance des conflits et, de l’autre, l’optimisme dégagé par tous ces Libanais que je rencontre. Dans ce Liban fragile, il y a des espoirs de renaissance puis des temps de déprime comme aujourd’hui.

    Cela dit, si le Hezbollah avait vraiment la volonté de déstabiliser et de mettre la main sur le Liban, il aurait les moyens de le faire. Le Pacte national est toujours vivant malgré tout.

    Quelle est la marge de manœuvre des chrétiens libanais, devenus minoritaires même au Liban ?

    Le plus désespérant, c’est leur division. Leur seule chance de conserver une influence est de faire preuve d’un minimum d’unité. Je ne parle pas d’un réflexe d’autodéfense, mais d’une volonté de peser dans le jeu politique. Il est évident que les autres camps – sunnites et chiites – jouent de leurs divisions.

    Cette situation rappelle des épisodes très anciens… Souvenons-nous que dans un tout autre contexte, celui des croisades, les chrétiens ont payé au prix fort leurs rivalités. Pour revenir à l’actualité, je crois qu’il existe une société civile libanaise plus apte à dépasser les affrontements communautaires que les clans politiques du pays.

    Michel Aoun, homme d’État libanais, a confié à famillechretienne.fr son inquiétude face à la présence de 1,5 million de réfugiés : « Qui peut recevoir un nombre de réfugiés qui correspond à la moitié de sa population ? » Y a-t-il un risque de nouvelle guerre civile ?

    Ce pays est capable de résister à tout. Il fait preuve d’une résilience extraordinaire ! Mais il y a ici une injustice criante qui devrait faire honte aux Européens et aux Américains : notre incapacité à appréhender correctement la crise syrienne qui est à l’origine de la crise migratoire. Remontons le temps. S’il n’y avait pas eu la décision funeste de M. Bush d’intervenir en Irak, il n’y aurait pas eu de déstabilisation et aujourd’hui d’État d’islamique.

    L’entêtement de notre diplomatie à ne voir dans la crise syrienne qu’une révolution populaire contre un tyran doit cesser. En fait, rapidement s’est créé un affrontement entre communautés, une guerre civile dans laquelle chaque belligérant a ses soutiens. La France porte une part de responsabilité dans la crise actuelle. Le gouvernement français n’a cessé de clamer que Bachar el-Assad allait s’effondrer d’une minute à l’autre, mais cela fait quatre années que ça dure. Il y a donc quelque chose de faux dans notre diplomatie.

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  • Le Concile panorthodoxe aura-t-il lieu ?

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    De Sandro Magister sur chiesa.espresso.repubblica.it :

    Ou tous ou aucun. La synodalité qui provoque le naufrage du Concile

    À quelques jours de son ouverture, le Concile panorthodoxe risque de ne pas avoir lieu. Les patriarcats de Bulgarie, de Géorgie et d’Antioche annoncent qu’ils se retirent et Moscou leur prête main forte. La discorde a été semée par l’accolade échangée par Cyrille et le pape François

    ROME, le 9 juin 2016 – Il n’y en a pas eu un seul depuis plus de mille ans, cela fait soixante ans qu’on le prépare, et il a été finalement convoqué pour les jours qui précéderont et suivront la prochaine Pentecôte qui, pour les Églises d'Orient, sera célébrée cette année le 19 juin.

    Toutefois, alors qu’il est sur le point de commencer, le concile panorthodoxe tellement désiré risque de ne pas avoir lieu.

    Et cependant tout avait l’air d’aller dans la bonne direction. À la fin du mois de janvier, les dirigeants des quatorze Églises orthodoxes de tradition byzantine, qui s’étaient réunis à Chambésy, en Suisse, avaient conclu les derniers accords, portant sur le lieu où se déroulerait le concile, l'île de Crète, sur la date à laquelle il commencerait, le 19 juin, sur sa durée, jusqu’au 26 juin, sur les règles de procédure, ainsi que sur les documents qu’il faudrait apporter lors des discussions, ces documents, au nombre de cinq, portant sur les sujets suivants :

    - l'autonomie des Églises et la manière de la proclamer ;
    - l'importance du jeûne et son observance aujourd’hui ;
    - le sacrement du mariage et ses empêchements ;
    - les relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien ;
    - la mission de l’Église orthodoxe dans le monde contemporain en ce qui concerne la paix, la liberté, et la fraternité entre les peuples.

    Chacun de ces points avait fait l’objet d’un vote unanime des quatorze délégations, à l’exception des règles et du document concernant le mariage, que le patriarcat d’Antioche avait été seul à ne pas approuver. Tout permettait donc d’espérer une réussite, même en tenant compte du fait que, dans un concile panorthodoxe, n’est valide que ce qui est approuvé à l'unanimité et que toute modification d’une règle ou d’un document doit obtenir l’accord de tous :

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  • Le championnat d'Europe de football 2016 : un grand moment de célébration du post-moderne, dans tous ses états

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    De Chantal Delsol sur Figaro Vox (lefigaro.fr)

    Football : les paradoxes d'une ferveur persistante

    TRIBUNE - Les footballeurs sont les seuls «héros» qu'on nous propose. Et malgré leur comportement souvent odieux, les Français (mais pas seulement) ne se détournent pas d'eux, explique l'universitaire Chantal Delsol.

    Le championnat d'Europe de football 2016 commence vendredi. Cet événement sportif figure au premier rang des sujets d'actualité. Si le comportement des footballeurs suscite souvent la déception, voire le blâme, rien ne paraît pouvoir détourner l'opinion du football, souligne la philosophe Chantal Delsol.


    Les compétitions internationales remplacent la guerre et, d'une certaine façon, s'y substituent. Les deux activités se ressemblent: rivalité, dépenses inouïes et sans compter, oubli et dépassement de la vie ordinaire dans l'enthousiasme qui permet pour un moment des émotions plus fortes. Il est bien probable que les jeux et les guerres sont antithétiques, car on n'a pas envie de jouer avec celui qu'on acceptera de tuer, et inversement, on ne tuera pas son concurrent. C'est la différence entre ennemi et adversaire. On peut se réjouir de vivre à une époque où l'on préfère la confrontation sur un stade plutôt que sur un champ de bataille.

    Il est bien légitime que les nations se mesurent. Car même si elles sont capables de s'entraider en cas de catastrophes, elles demeurent toujours des entités souveraines et indépendantes, au fond des individus séparés, toujours à épier les échecs ou les réussites des autres, et à soi-même se glorifier. Et comme au fond les peuples ne cherchent qu'une supériorité symbolique, le jeu fait l'affaire avec grandeur, pour manifester cette impatience d'être le meilleur, et cette impatience à étaler sa supériorité.

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  • Un droit fondamental : le droit de connaître ses origines

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le droit de connaître ses origines : un droit fondamental

    Le législateur peut-il refuser à un être humain de savoir d’où il vient ? La loi devrait-elle reconnaître et garantir à tout individu le droit de connaître ses origines maternelle et paternelle ?
    Sur le plan international, devrait-on consacrer un droit de la personne à connaître ses origines ? Et d’ailleurs, qu’entend-on par « origines » ?
    C’est à de telles interrogations que la présente étude entend répondre, dans une approche combinant droit, psychologie et sociologie.

    Voir l'entièreté de l'Etude  en ligne

  • Sarkozy et les racines de la France

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    Nous avons évoqué ici le point de vue du pape François sur cette question des racines identitaires :Le pape François au journal « La Croix » : les racines de l’Europe sont plurielles . L’ancien président de la République française Nicolas Sarkozy revient sur la question en des termes très différents :

    JPSC

  • Le cardinal Mercier divise toujours la société flamande : un débat entre Jan De Volder (Tertio), Alain Lebeaupin (nonce du pape auprès de l’UE), Jean-Pierre Delville (évêque de Liège) et Laurence Van Ypersele (histoire contemporaine, Ucl)

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    Le Belge sorti du tombeau ? De Christian Laporte dans « La Libre » :mercier.jpg

    « Qui disait donc que la N-VA avait mis au frigo les questions linguistico-communautaires ? Chassez le
    naturel, il revient parfois très vite au galop. Victime de son ire : le cardinal Désire-Joseph Mercier, depuis toujours la bête noire des flamingants parce qu’au début du XXe siècle ce prélat - qui fut le primat de l’Eglise de Belgique de 1906 à 1926 - avait résolument soutenu notamment le développement de l’UCL à Louvain sous toutes ses facettes linguistiques. Puis il n’envisageait pas la Belgique autrement que dans l’orbite culturelle francophone, ce qui fit rugir les radicaux flamands. Cela a laissé des traces.
     

    A Lierre - la ville de la fameuse Tour Louis Zimmer et du grand écrivain flamand Felix Timmermans -, les nationalistes ont fait fort en imposant, à la hussarde, voici quelques jours, le changement de nom d’une place au seul motif que le prélat s’était opposé à la néerlandisation de l’enseignement en Flandre.

    Cordon sanitaire rompu 

    Pour ce faire, ils ont non seulement fait fi de leur alliance politique locale avec l’Open VLD mais ont en outre brisé le cordon sanitaire puisqu’ils ont pu bénéficier de la voix du seul élu du Vlaams Belang pour imposer leur motion…

    Plus comique (si on ose dire) : la place devrait porter les noms de Philippe et Jeanne - in ‘t Nederlands bien sûr - en hommage à Philippe le Beau et Jeanne de Castille, les parents de Charles Quint qui ont cependant élevé celui-ci en français… 

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  • Réinterprèter le Coran de façon ouverte et humaniste ?

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    Lu sur ihsnews.net :

    Une nouvelle interprétation du Coran est une obligation face à la lecture qu’en font les terroristes

    Le père Samir Khalil Samir, jésuite, professeur d’islamologie à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (Liban) et à l’Institut pontifical oriental de Rome, appelle à une « interprétation ouverte et humaniste » des textes du Coran.

    Le père égyptien a commenté une rencontre entre le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed Mohammed Al-Tayeb, ainsi que la possibilité de différentes interprétations du Coran sur les ondes de Radio Vatican le 30 mai.

    « Le pas accompli par le pape et Al-Tayeb va dans la bonne direction, souligne le père égyptien. À nous maintenant de l’encourager à poursuivre dans la bonne direction pour récupérer ce qui existait déjà depuis les années 50-60, c’est-à-dire l’interprétation ouverte et humaniste adaptée à nos jours, au XXIe siècle, des textes du VIIe siècle. »

    « Quatorze siècles sont passés, poursuit-il, donc l’interprétation doit être changée. Comme nous les catholiques qui  ne saurions interpréter à la lettre certains textes de l’Ancien Testament qui parlent de violence et de guerre au nom de Dieu, mais dans un tout autre contexte. Il faut bien comprendre cela : un texte doit toujours être compris dans son contexte ».

    Le père Samir estime que « le vrai devoir » de l’université d’Al-Azhar « serait de faire en sorte que l’enseignement donné au millier d’imams … s’inspire réellement de la paix et d’une nouvelle interprétation du Coran ».

    L’auteur de l’ouvrage « Violence et non-violence dans le Coran et dans l’Islam » réaffirme l’existence de deux concepts dans l’islam, qui ne doivent pas être cachés. C’est pourquoi, le père Samir ne partage pas une affirmation du recteur d’Al-Azhar qui a dit en mars dernier devant le parlement européen, que « l’islam n’a rien à voir avec le terrorisme, et les textes islamiques sont mal compris par les terroristes ». C’est un « argument peu plausible », selon l’islamologue.  

    «  Aujourd’hui, explique le père Samir, le chemin de violence choisi par Daesh sort de l’ordinaire, c’est du pur terrorisme. Mais le fait est que ces terroristes, hélas, agissent au nom de l’islam. Alors, on doit reconnaître que cette possibilité de lecture existe et que le travail d’Al-Azhar doit consister justement à expliquer, que même si dans le Coran il y a de la violence, son usage ne se limite qu’à une période historique et à des circonstances précises. Il ne s’agit pas d’une norme générale que quiconque peut appliquer quand il veut, et ce pseudo état islamique n’a pas le droit de proclamer quelque chose pour lui-même au nom de tout l’islam, mais cela ne revient qu’aux autorités musulmanes ».

    Le père Samir estime que l’Église catholique et tout l’Occident, pour pouvoir arracher les racines du terrorisme, doivent appuyer le travail de l’université d’Al-Azhar. « Collaborer fait partie de la vocation du catholique et c’est d’ailleurs ce que fait le pape, commente-t-il. Il n’y a aucune autre voie évangélique possible que celle de se gagner l’amitié des musulmans et de les aider en frères, en croyants. Leur offrir une aide sur le plan humain ».

    En revenant à la rencontre entre le pape et le grand imam, le père Samir souligne qu’elle s’inscrit bien dans un processus commencé il y a un peu plus d’un an par Al-Azhar « pour réagir au terrorisme de matrice musulmane et améliorer le dialogue islamo-chrétien ».

  • La famille est l'écosystème de base à l'origine de toute société

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    tempsdelhomme-couverture100.jpgLu sur lefigaro.fr (Figaro Vox) (Eléonore de Vulpillières) :

    Tugdual Derville : «Le transhumanisme nous entraîne dans un scénario totalitaire»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - A l'occasion de la parution de son dernier livre, Le temps de l'Homme, Tugdual Derville a accordé un grand entretien à FigaroVox. Il y plaide pour une révolution de l'écologie humaine afin d'éviter l'avènement d'«une société atomisée, d'individus errants, sans racines».

    Tugdual Derville est une personnalité française du monde associatif connue pour son implication dans l'accueil d'enfants en situation de handicap. Il est délégué général de l'association Alliance VITA, ancien porte-parole de La Manif pour tous et co-initiateur du Courant pour une Écologie Humaine. Son dernier livre, Le temps de l'Homme , pour une révolution de l'écologie humaine, vient de paraître aux éditions Plon.

    LE FIGARO. - Le Conseil d'Etat a autorisé, mardi 30 mai, le transfert, en Espagne, du sperme du mari défunt d'une femme en vue d'une insémination post-mortem, et ce au nom du respect de leur projet de conception d'un enfant. Que cette décision vous inspire-t-elle?

    Tugdual DERVILLE. - C'est le type même de rupture anthropologique qui confirme l'alerte que lance Le temps de l'Homme. Dès qu'on s'affranchit des trois limites inhérentes à l'humanité - le corps sexué, le temps compté et la mort inéluctable, on aboutit à une folie. Ici, on exige de concevoir un enfant déjà orphelin de père. Voilà comment notre société bascule vers la toute-puissance: en démolissant les murs porteurs de notre humanité, toujours au dépend des plus fragiles. L'alibi utilisé est celui de la souffrance d'une femme qui a perdu son mari. Mais, ainsi que j'ai pu le constater par moi-même en accompagnant de nombreuses personnes endeuillées, seul le consentement au réel permet la vraie consolation. Engendrer des enfants à partir des morts fait entrer l'humanité dans une ère de confusion généalogique. La «tyrannie du possible» génère une société atomisée, d'individus errants, sans racines.

    En quoi l'écologie humaine est-elle un service vital à rendre pour l'humanité?

    L'écologie humaine vise à protéger «tout l'homme et tous les hommes»: c'est-à-dire l'homme dans toutes ses dimensions et les hommes dans leur diversité, des plus forts aux plus fragiles. C'est un humanisme intégral. Son domaine d'application s'étend à toutes les activités humaines, de l'agriculture à la culture, en les reliant par un même souci: servir l'homme. Personne ne doit être traité ni comme un objet, ni comme une variable d'ajustement. L'écologie humaine est le défi du millénaire parce que l'homme a réussi à mettre le doigt sur la vie. L'embryon transgénique n'est pas loin. La responsabilité de l'humanité n'est plus seulement de léguer aux générations futures une planète habitable ; il nous faut transmettre aux hommes de demain les repères anthropologiques et désormais «génétiques» dont nous avons tous bénéficié.

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