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Débats - Page 590

  • Famille Chrétienne ? A Liège, une conférence du Président du Conseil pontifical pour la famille

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    Le diocèse de Liège accueillait ce lundi 26 mai Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille: à l'église Saint-Jacques, celui-ci a donné une conférence et répondu ensuite à plusieurs questions concernant le Synode des évêques, la pastorale du mariage et la situation de la famille dans la société actuelle.

    C’est Mgr Jean-Pierre Delville qui a accueilli le prélat devant un parterre d'invités et une très nombreuse assistance,

     Le texte de la  conférence de Mgr Paglia se trouve sur le site web de l’évêché de Liège. Extraits :

     « Devant nos yeux, la crise profonde que la famille traverse partout dans le monde est évidente, en particulier là où le niveau de vie augmente. L’hégémonie d’une culture de l’individualisme et du consumérisme –qui va de pair avec la mondialisation du marché pur et simple– semble avoir pour premier effet l’affaiblissement d’abord, et la destruction de la famille ensuite, et avec la famille, la destruction de toutes les formes de vie associée stables. Il ne s’agit pas d’un projet explicite, parce que tout le monde se rend compte de la grande utilité de l’institution familiale dans la création d’une forme stable de tissu social. La crise est plutôt la conséquence d’une série de processus économiques, sociaux et culturels mis en mouvement par le progrès économique et la modernisation culturelle. (…) Dans cette perspective, la famille n’est plus niée, mais elle est placée à côté des nouvelles formes d’expérience relationnelle qui sont apparemment compatibles avec elle, même si en vérité, elles la démontent ".

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  • La gloire de nos mères, par Fabrice Hadjadj

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    Figaro-Vox a interviewé le philosophe Fabrice Hadjadj sur le sens de la fête des mères, célébrée chaque printemps , pas toujours aux mêmes dates. C’est selon les pays. En Belgique cette année c’était le dimanche 11 mai et en France, dimanche dernier, 25 mai…

    FigaroVox: La «fête des mères» a lieu ce dimanche. Commerciale pour les uns, rétrograde pour les autres… cette fête a-t-elle encore un sens aujourd'hui, à l'heure où les repères familiaux sont plus que jamais bouleversés?

    Fabrice Hadjadj: Ce qui est certain, c'est que le commerce a très bien su récupérer cette «fête» inscrite au calendrier officiel par le Maréchal Pétain. D'ailleurs, ce que vous appelez le «bouleversement des repères familiaux» est une sorte de marchandisation techno-libérale de la famille. Et ce bouleversement promet de nouvelles jolies «fêtes» pour le XXIe siècle: après les pères et les grand-mères, la «fête des mères porteuses», la «fête de l'utérus artificiel», la «fête des papas-sans-maman-grâce-aux-ingénieurs-compâtissants», etc. En attendant, pour fêter définitivement sa vieille maman malade, notre gouvernement semble s'orienter vers de nouvelles idées-cadeaux grâce à légalisation de l'euthanasie. Ça vous change du traditionnel bouquet de fleurs ou du fastidieux déjeuner du dimanche… Malgré tout, la question demeure de savoir ce que c'est que fêter quelque chose ou quelqu'un. La fête n'est-elle qu'un divertissement? Qu'un pic de consumérisme? Pourquoi les joyeux anniversaires, les réveillons de nouvel an, les fêtes des mères, si chaque année nous rapproche de la tombe? Parce qu'on y a réchappé encore? Il me semble que toute fête est avant tout célébration de la vie, sans quoi elle s'inverse en teuf, qui est fuite devant l'angoisse de la mort. La vraie fête suppose, au moins le temps de sa durée, que l'existence est justifiée, que la naissance n'a pas été que pour le régal des vermines.

     Donc la maternité mérite d'être fêtée?

    C'est un commandement très ancien: «Honore ton père et ta mère.» Il précède le «tu ne tueras point». On peut comprendre cette antériorité, car il signifie: «Tu aimeras ta vie reçue.» Si d'être né n'est qu'un inconvénient, si la vie n'est pas bonne en elle-même, pourquoi ne pas la détruire? Le «tu ne tueras point» n'a aucun poids si l'on n'honore pas d'abord nos parents en tant qu'ils sont à l'origine de notre vie, et donc si l'on ne fête pas spécialement la maternité. Lévinas voyait en elle la figure de la responsabilité la plus profonde. Elle fait comprendre cette formule de politesse: «Après vous», dans laquelle le philosophe reconnaissait «la plus belle définition de notre civilisation». Pourquoi «Après vous»? Pourquoi faire place à l'autre? Est-ce hypocrisie, pour se faire valoir en tant que charitable? Est-ce négation de soi? La maternité nous montre que c'est au contraire un type d'accomplissement paradoxal, qui nous sort de nos visions individualistes et concurrentielles. La maternité est cette situation incroyable et originelle où une personne fait place à l'autre dans son propre corps, jusqu'à la déformation, jusqu'à consentir même à une certaine agression (les nausées, les douleurs, les risques de l'accouchement). Or ceci n'est pas négation de soi, mais don de la vie. Donc il faut fêter la maternité non seulement parce que c'est notre matrice, mais aussi parce qu'elle est le modèle de la générosité, et comme une espérance en acte.

    Dans une société qui brouille de plus en plus la frontière entre les sexes, la maternité doit-elle rester une caractéristique de la féminité?

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  • Autant savoir : ces candidats qui ont voté l'extension de l'euthanasie aux mineurs

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  • Elections du 24 mai: réponses des candidats belges au questionnaire de WeCitizens/NousCitoyens :

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    A l’approche des élections, il est opportun de rappeler que “le devoir des citoyens est de contribuer avec les pouvoirs civils au bien de la société dans un esprit de vérité, de justice, de solidarité et de liberté. Le service du bien commun exigent des citoyens qu'ils accomplissent leur rôle dans la vie de la communauté politique. La coresponsabilité du bien commun exige de la part des citoyens l'exercice du droit de vote. ” (Catéchisme de l’Église Catholique, n. 2239-2240). Les chrétiens doivent se souvenir « du droit et du devoir qu’ils ont d’user de leur libre suffrage, en vue du bien commun. » (Gaudium et Spes, 75, 1).

    L’objectif de contribuer au bien commun, ne sera atteint que si les électeurs choisissent avec discernement ceux qui vont les représenter. A cet égard, il faut se réjouir de l’existence de nouveaux outils de transparence dans la sphère politique, et il convient d’en recommander l’usage.

    Il existe des systèmes d’aide au vote, permettant de comparer les partis (www.testelectoral2014.be) ou les ténors du monde politique(www.rtl.be/lavoixdesbelge ).

    Il convient toutefois de garder aussi à l’esprit que les valeurs sont avant tout défendues (ou combattues) par des individus. De plus, chaque parti est composé de candidats plus ou moins méritants, plus ou moins déterminés à défendre la vie, la famille, la liberté d’enseignement, la liberté religieuse, etc.

    Pour ces raisons, entre autres, il semble judicieux d’émettre des votes de préférence pour des candidats soigneusement sélectionnés, sans nécessairement se limiter aux têtes de listes.

    Parmi d’autres sources d’information gratuites, le GPS électoral (www.gps-electoral.be ) se distingue par sa qualité, et par sa capacité à renseigner les chrétiens sur les questions qu’ils sont censés se poser : les candidats ont répondu massivement au questionnaire du GPS électoral de NousCitoyens.  Leurs réponses aux questions éthiques sont particulièrement « édifiantes ». Citons à titre d’exemples :

    Question sur l’opinion  « Le mariage ne devrait être permis qu´entre un seul homme et une seule femme. »

    85 candidats belges au Parlement européen ont répondu : 

    -          D’accord : 10 % (tout à fait, 5%, un peu : 5%)

    -          Pas d’accord : 80% (pas du tout : 68%, plutôt pas : 12%)

    -          Pas d’avis : 10%

    Question sur l’opinion :  « Il faut revenir sur la possibilité, offerte aux couples homosexuels, d'adopter des enfants. »

    606 candidats belges  à la Chambre et au Parlement européen ont répondu :

    -          D’accord : 12% (tout à fait : 4%, plutôt oui : 8%)

    -          Pas d’accord : 81%  (pas du tout : 64%, plutôt pas : 17%)

    -          Pas d’avis : 7%

     

    Question  sur l’opinion : « Les coûts de l'avortement doivent être remboursés par la mutuelle. »

    85 candidats belges au Parlement européen  ont répondu :

    -          D’accord : 69% (tout à fait : 41%, plutôt oui : 28%)

    -          Pas d’accord : 13%  (pas du tout 6%, plus tôt pas : 6%)

    -          Pas d’avis : 18%

    « Il semble intéressant pour l’électeur, conclut benoîtement NousCitoyens, de sélectionner des candidats plutôt qu’un parti ». C’est le moins qu’on puisse dire : renseignez-vous !Le GPS électoral www.gps-electoral.beétablit le classement des candidats politiques, sur base des réponses à un questionnaire proposé sur Internet. Etant donné  qu’il y a plusieurs élections, il y a plusieurs questionnaires : Parlement européen , La Chambre , Parlement wallon , Parlement bruxellois.

  • En marge du prochain voyage papal : l’accord économique, pomme de discorde entre Israël et le Saint-Siège

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    Depuis 1993, un accord économique est en négociation entre Israël et le Saint-Siège pour régler des questions de propriété et de fiscalité. Mais les discussions traînent en longueur, butant entre autres sur le refus d’Israël de restituer à l’Église des biens confisqués en 1948. Il est improbable que la prochaine visite du pape suffise à arranger les choses. Les Israéliens n’ont pas la réputation d’être accommodants  sur ce type de dossiers…

    JPSC

    Extrait de l’article paru dans le journal « La Croix » sous la signature de Anne-Bénédicte Hoffner :

    En 1993, le Saint-Siège avait officiellement reconnu Israël et tous deux avaient établi des relations diplomatiques. Quatre ans plus tard, Israël reconnaissait la personnalité juridique de l’Église catholique en Terre sainte. Mais il reste toujours à se mettre d’accord sur le volet économique de l’Accord fondamental de 1993 : malgré des rendez-vous fréquents, suivis de communiqués systématiquement encourageants, les négociations traînent en longueur.

    En cause : la restitution de certains biens immobiliers revendiqués par l’Église, et le statut fiscal de ses propriétés. Alors qu’Israël avait accepté, en 1948, de continuer à appliquer les accords de Mytilène (1901) passés avec l’Empire ottoman et exonérant les institutions chrétiennes de taxe foncière locale, l’État hébreu souhaite aujourd’hui remettre en cause cette exemption. Depuis quelques années, de nombreuses communautés religieuses – y compris à Jérusalem-Est, annexée depuis 1967 – reçoivent des factures, incluant souvent des années d’arriérés, auxquelles, pour le moment, elles ne donnent pas suite. À mots couverts, elles assurent que la présence de plusieurs d’entre elles serait menacée par le paiement de cette taxe.

    Protectrice des communautés catholiques et des Lieux saints en Israël et en Palestine, la France plaide pour que « l’accord économique avec le Saint-Siège ne porte pas atteinte à ces droits anciens », comme l’a récemment rappelé le conseiller aux affaires religieuses du ministère des affaires étrangères, Roland Dubertrand, lors d’un colloque à l’Université catholique de Lyon. « Mais les Israéliens, eux, veulent renégocier un accord ex nihilo », constate une source catholique. Ils craindraient notamment que cette exemption ne crée un précédent, encourageant d’autres organisations religieuses à exiger le même avantage.

    Quels sont les points litigieux ?

    « Les discussions sur le volet fiscal sont presque achevées », assure ce responsable catholique. Seuls les accueils de pèlerins devraient continuer à être exemptés de taxe. Mais il reste à trouver les critères permettant de les distinguer des hôtels pour touristes : le prix de la chambre ? Les heures d’ouverture ? Une télévision dans les chambres ? Il est en tout cas déjà entendu que le centre Notre-Dame de Jérusalem, racheté en 1990 par les Légionnaires du Christ, sera considéré comme hôtel.

    Les négociations les plus vives portent sur la restitution à l’Église de plusieurs bâtiments. Le cas du Cénacle de Jérusalem, lieu du dernier repas de Jésus avec les apôtres et de la Pentecôte, est emblématique : restauré par les Franciscains en 1335 et aujourd’hui englobé dans un bâtiment de deux étages – abritant une synagogue réputée abriter le tombeau du roi David –, il peut se visiter mais tout culte y est interdit.

    À la rumeur d’une restitution à l’Église catholique, des juifs ultra-orthodoxes y ont récemment manifesté, appelant le pape « à rester à Rome »…

    Dans un article publié lundi 19 mai, Zion Evrony, ambassadeur d’Israël près le Saint-Siège, assure au quotidien Haaretz que « l’État d’Israël n’a pas l’intention de transférer la souveraineté ou la propriété du Cénacle ou tout autre bâtiment sur le Mont-Sion au Vatican » même si le pape François y a été exceptionnellement autorisé à y célébrer une messe, lundi à 17 heures. (…).

    Ref. L’accord économique, pomme de discorde entre Israël et le Saint-Siège

     

  • Que reste-t-il de Paul VI, bientôt béatifié?

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    Lu sur le site « Chiesa » de Sandro Magister (extraits):

    (…) Le 10 mai, le pape François a autorisé la congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret qui certifie canoniquement un miracle attribué à l’intercession de Paul VI. Le même jour, il a annoncé officiellement que la cérémonie de béatification du pape Giovanni Battista Montini serait célébrée au Vatican le 19 octobre prochain.

    Le second fait est le quarantième anniversaire du référendum du 12 mai 1974 qui officialisa définitivement l'introduction du divorce en Italie.

    Dans un premier temps, l’Église d’Italie et Paul VI vécurent ce changement historique comme un tournant dramatique.  Paul VI critiqua de manière très ferme certains groupes catholiques, comprenant beaucoup de gens, qui avaient refusé de soutenir le référendum contre le divorce et qui s’étaient même prononcés publiquement en faveur du "non" à l'abrogation de la loi (…):

    Ces propos tenus par Paul VI il y a quarante ans  pourraient faire naître aujourd’hui bon nombre de sourires de commisération y compris au sein même de cette Église qui s’apprête à l’élever à la gloire des autels. Elles sont pourtant gravées pour toujours, ces phrases qu’il a prononcées en faveur de "l’indissolubilité du mariage, fondée sur la parole du Christ et sur l’essence même de la vie conjugale", qui doit être défendue et encouragée en raison de la "fidélité due à un commandement évangélique explicite". Son appel à la "promotion" de la famille en tant que réalité non seulement "religieuse" et "morale" mais également "civile, sociale et juridique" continue à résonner. De même sa référence au "magistère constant de l’Église universelle" garde toute sa valeur.

    Ces phrases et ces références n’appartiennent donc pas seulement à un Jean-Paul II focalisé jusqu’à l’obsession – comme beaucoup de gens se plaisent à le penser – sur la question de la vie et de la famille, mais également à ce Paul VI que bien des gens, aujourd’hui, imaginent comme un pape plus ouvert à la modernité que son successeur polonais et moins enclin que lui à intervenir personnellement et publiquement dans le domaine politique ; autrement dit, comme un précurseur du pape François.

    Le 19 octobre, date à laquelle Paul VI sera proclamé bienheureux par le pape François, sera également le jour où s’achèvera la première session du prochain synode des évêques, qui est convoqué précisément pour travailler sur le thème de la famille.  On peut facilement prévoir que, au cours de cette session, ce n’est pas la question de l’introduction du divorce dans les législations civiles qui se trouvera au centre des discussions du synode. En effet, actuellement, c’est plutôt l’accès des divorcés remariés à la communion qui constitue le principal sujet de débat, un débat au ton particulièrement vif.

    Et déjà ce changement n’est pas quelque chose de négligeable. C’est comme si, du débat sur la place publique à propos de la dissolution du mariage en tant qu’institution "naturelle" – dissolution qui est désormais autorisée presque partout par les lois sur le divorce – on était maintenant passé au débat tout à fait interne à l’Église à propos de la dissolution du mariage "sacramentel", celle-ci étant, en fait, un présupposé pour ceux qui veulent que les divorcés soient autorisés à recevoir la communion.

    Cette dissolution qui est désormais admise ouvertement – en tant que "courageuse reformulation de la doctrine de l’indissolubilité" une fois que les époux ont constaté "la mort du lien" – par un théologien comme Andrea Grillo, professeur à l’Athénée Pontifical Saint-Anselme de Rome, dans une interview qu’il a accordée au journal "Il Foglio", qui l’a publiée le 13 mai dernier, et également dans un livre qui est paru ces jours-ci en Italie :

    A. Grillo, "Indissolubile ? Contributo al dibattito sui fedeli divorziati risposati", Cittadella Editrice, Assise, 2014.

    Cependant il se pourrait bien qu’il y ait, dans un avenir pas tellement éloigné, un autre débat, tout aussi incandescent, à propos de l’attitude pastorale qu’il conviendrait d’adopter en ce qui concerne les "mariages" ou unions entre personnes de même sexe. C’est ce que donne à penser la guerre sans merci qui fait rage à propos de cette question, depuis plusieurs années, au sein de la communion anglicane. Dans un tel contexte, il sera intéressant de voir si et comment on se rappellera et on actualisera les déclarations claires et nettes faites par Paul VI il y a quarante ans. Demain au synode. Et aujourd’hui parmi les évêques italiens (…).

    Lire en entier ici : Journal du Vatican / Que reste-t-il de Paul VI, bientôt béatifié?

    Et à propos de toutes ces questions, vous pouvez toujours vous investir dans l’échange consécutif à la conférence de Mgr Paglia, à Liège, le 26 mai. Pour mémoire :

     

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    JPSC

  • Les oubliés de la Terre Sainte

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    Sur le site de « La Vie » :

    C'est la polémique qui entoure les préparatifs du voyage de François. La brièveté de celui-ci comme les consignes de sécurité ne permettront pas de répondre à bon nombre de chrétiens qui attendaient sa visite avec impatience.

    Le programme du pape en Terre Sainte (du 24 au 26 mai) a beau être dense et tourné vers le dialogue interreligieux, il ne parvient pas à contenter tout le monde. Au sein des juifs radicaux bien sûr, qui manifestaient encore ce lundi contre la venue de François, mais également au sein des chrétiens et des catholiques. 

    Ces derniers regrettent que le pape fasse l'impasse sur la Galilée, sur la bande de Gaza et sur un véritable temps d'échange à Bethléem où nombre d'entre eux résident dans des conditions parfois bien difficiles. Ceux-ci explique le journaliste Gianni Valente sur le site Vatican Insider, se considèrent justement comme ces habitants des périphéries vers lesquelles François voudrait tant tourner son Église, et ils ne pourront le rencontrer, ni même l'approcher ou le voir. 

    L'exemple le plus frappant qui illustre ce désarroi est le passage du pape sur la Place de la Mangeoire devant la Basilique de la Nativité pour une messe le dimanche matin. 10 000 personnes au maximum pourront y assister, alors que bien plus rêvaient de s'y rendre. Les places sont d'ailleurs tellement rares, que certaines ont été mises en jeu lors d'une tombola dans la paroisse de Beit Jala. 

    « C'est désolant de voir que cette visite crée dans les cœurs tristesse et déception, alors qu'elle devrait engendrer joie et bonheur » explique sur son blog le Père Mario Cornioli. Mais le plus triste explique encore le prêtre, sera le couvre-feu imposé aux habitants de Jérusalem, le lundi 26. Le pape rentrera dans une ville « morte », « il ne trouvera aucun enfant pour l'accueillir, aucune vieille dame qui voudra le toucher, ne pourra saluer aucun malade... ».

    L'impatience malgré tout

    « Tout le monde n’est pas content pour le moment », reconnaissait il y a quelques jours le père David Neuhaus, membre du comité d’organisation du voyage papal, sur les ondes de Radio Vatican. « Mais je suis sûr que le Pape va porter avec lui sa joie et son optimisme. Il est apôtre de l’espoir. Et pour cela, après la visite, je suis absolument sûr que tout le monde sera ravi » relativisait-il cependant. « 

    Voir la suite ici : Les oubliés de la Terre Sainte

    JPSC

  • Les vieux débats de Vatican II sur la collégialité sont de retour

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    jpg_1350796.jpgUne ère que l’on croyait close après Paul VI refait surface un demi-siècle plus loin, sous le règne d’un pape considéré comme « révolutionnaire ». Confondant peut-être l’image et la réalité, d’aucuns ressortent les vieilles lunes du tiroir, en proposant que le synode des évêques soit l’organe suprême de gouvernement de l’Église, une sorte de "concile permanent". Mais Vatican II avait exclu cette éventualité. Les cardinaux Müller et Ruini, d'accord avec Ratzinger cardinal et pape, expliquent pourquoi : à lire sur le site « Chiesa » de Sandro Magister. Extraits :

    Les deux synodes qui sont programmés l’un pour le mois d’octobre de cette année et l’autre pour celui de l’année prochaine suscitent une attente fébrile non seulement en raison de la question qui va y être discutée – la famille et en particulier la "vexata quæstio" de l’accès des divorcés remariés à la communion – mais aussi en raison des prévisions qui concernent leur fonctionnement (…)..

    Dans la ligne de l’intention manifestée par François d’associer à la primauté papale en ce qui concerne le gouvernement de l’Église une collégialité épiscopale plus réelle.

    Les propositions de renforcement de l'institution synodale qui ont été faites par Enrico Morini dans la revue "Il Regno", par exemple, sont emblématiques de cette attente. Morini enseigne l’histoire et les institutions de l’Église orthodoxe à l'université d’état de Bologne et à la faculté de théologie d'Émilie-Romagne et il est président de la commission du diocèse de Bologne pour l'œcuménisme :

    La proposition de Morini se présente sous la forme suivante :

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  • L’eurovision : une vision barbante de l’Europe

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    D’Anne-Laure Debaecker sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    « Comme pressenti et annoncé, l’attrait pour le phénomène de foire a pris le dessus à l’eurovision.

    Bonne dernière du concours pour la première fois de son histoire avec seulement deux points, la France a fait un mauvais calcul en choisissant comme candidats les Twin Twin avec leur chanson « Moustache ». Outre une prestation douteuse tenant plus du braillement que d’une véritable chanson, dotée de surcroît de paroles ineptes, ils n’avaient pas le bon profil pour s’assurer d’une victoire. Gageons qu’en choisissant une chanteuse lesbienne – ou au moins bisexuelle –, issue de l’immigration, la France se serait donné tous les moyens d’être à la hauteur de l’évènement.

    Une véritable foire

    Mais peut-on vraiment parler de hauteur quand ce concours semble donner la part belle aux phénomènes de foire et aux forums politiques ? Entre les interprètes russes qui se sont fait huer, l’ouverture de la cérémonie offerte à la candidate ukrainienne et le vainqueur autrichien, la « femme à barbe » transsexuelle répondant au doux nom de Conchita Wurst. Faut-il le préciser ? L’eurovision est tout particulièrement plébiscitée par le lobby homosexuel. Nouvelles et étranges conceptions de la neutralité artistique…

    Si, à l’origine, ce concours permettait de découvrir des artistes talentueux et des chansons audibles – Abba, Céline Dion, ou encore France Gall y ont participé –, il s’est mué avec les années en un vaste spectacle de revendications politiques et de bien-pensance, dont la part culturelle et musicale a été réduite à la portion congrue. Il n’y a qu’à lire la presse généraliste pour le réaliser : tous sont dithyrambiques au sujet de l’incroyable leçon de tolérance offerte par l’élection de Conchita mais peu prolixes quant à une éventuelle critique musicale de l’évènement. Un chercheur allemand, Ernst Gluckman, a d’ailleurs estimé que l’aspect artistique ne pesait que pour 5%  dans la détermination des points.

    Un « hymne à la tolérance »

    Le Parlement européen à son tour s’est empressé de s’engouffrer dans la brèche, saluant la victoire autrichienne comme un « hymne à la tolérance » et invitant à faire de même pour les élections européennes du 25 mai prochain, indiquant ainsi clairement sa conception du politiquement correct bruxellois…

    Finalement, ce concours est un bon reflet de nos maux actuels : une France représentée par des guignols qui la ridiculisent, une perte d’objectivité d’instances dirigeantes, une démission culturelle, une bien-pensance et un politiquement correct érigés en dogmes »

    Ref. L’eurovision : une vision barbante de l’Europe.

    Et, comme dirait Poutine, l’Europe est devenue folle…

    JPSC

  • Les parents divorcés ne sont plus seuls dans l’Église

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    Sur le site de « Famille Chrétienne" »

    « Est-ce que l’expression « parent seul(e) » après une séparation ou un divorce est encore adaptée dans l’Église ? Plus vraiment.

    De nouvelles propositions d’accueil et d’accompagnement à la fois humain et spirituel se multiplient. Certes, elles sont sans doute encore trop peu nombreuses, mais des retraites spécifiques sont proposées par des communautés telles que Cana, l’Emmanuel, les Béatitudes, le Foyer de Charité de Combs-la-Ville…

    Que ce soit lors d’une session d’été ou d’un simple week-end, chaque séjour offre l’occasion de déposer son fardeau, de s’apaiser pour se reconstruire auprès du Seigneur. Une condition indispensable pour continuer à tenir son rôle de parents, d’éducateur. Parfois les enfants y ont une place de choix, et eux aussi en ont grand besoin.

    Il ne s’agit pas de « sessions-sparadraps », mais d’un vrai chemin de résurrection et d’appel à la conversion proposé en ces lieux, dans une fidélité à l’Évangile et au magistère de l’Église. Elles inaugurent déjà ce que le pape François appelle de ses vœux car il en sent l’urgence : une meilleure pastorale des personnes divorcées. Et ça, ça vaut le coup de le faire savoir !

    Bénédicte Drouin »

    Aujourd’hui à Rome, le Père Éric Jacquinet, 48 ans, a eu en charge d’accompagner des...

    À Paray-le-Monial, depuis maintenant cinq ans, un parcours spécial pour les personnes divorcées...

    Nul n’est exclu, l’Église propose un chemin de sainteté pour chacun. C’est là...

    La pastorale des échecs conjugaux constitue de nos jours un grand défi pour l'Église. Tout...

     Ref. Les parents divorcés ne sont plus seuls dans l’Église

    Mieux que de focaliser sur la revendication d’un « droit » à l’eucharistie pour les divorcés-remariés…

    JPSC

  • La civilisation occidentale, la laïcité et l'Europe selon Chantal Delsol

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    « La Vie » interroge Chantal Delsol à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage « Les pierres d’angle. A quoi tenons-nous? » (Cerf)

    Votre dernier livre porte sur ce que vous appelez les « pierres d’angle » de la civilisation occidentale, des principes parfois inconscients qui, au-delà des opinions des uns et des autres, rassemblent à peu près tout le monde. Pensez-vous que ces pierres d’angle peuvent s’étendre aux autres cultures ?

    Il est vrai qu’après la chute du mur de Berlin, nous y avons cru. Nous pensions que tous les pays allaient devenir des démocraties. C’est exactement l’inverse qui est arrivé. Il y a un recul brutal depuis vingt ans, et l’on voit que plusieurs régions du monde sont assez indifférentes, voire hostiles à ces valeurs-là. C’est malheureux, mais c’est un fait.

    Prenons l’idée de laïcité. Peut-elle, selon vous, s’étendre au-delà du monde occidental ?

    La laïcité est intimement liée à une religion transcendante. Lorsque votre religion est immanente, elle est forcément inséparable du politique. Mais la transcendance ne suffit pas encore. Seule une religion de la parole (et non pas une « religion du livre ») peut ménager un espace au politique. Si votre livre a été dicté par Dieu, expliquez-moi comment vous allez vous y prendre pour créer une distance par rapport à ce livre ? À l’inverse, la parole interprète l’écriture, le livre n’étant pas une parole divine. La religion et l’État sont indissociables dans les pays musulmans. Quand un de ces pays tente d’aménager les deux, le politique et le religieux, cela donne quelque chose d’hybride. Il s’occidentalise.

    Et inversement, quand la religion se met en retrait, comme c’est le cas en France ?

    La laïcité à la française est un athéisme. L’existence même de l’expression « laïcité à la française » montre bien qu’il se passe chez nous quelque chose de particulier. Ailleurs, on parle simplement de sécularisation. En France, quand Manuel Valls se rend à Rome, la critique dit qu’il a « dépassé son rôle ». Je ne crois pas qu’il y ait d’autres pays où l’on puisse entendre ce genre de commentaire. Cette attitude s’explique par notre histoire. Les guerres de religions – particulièrement féroces en France – y sont forcément pour quelque chose. Mais que l’Église soit minoritaire aujourd’hui ne me pose aucun problème. Plus nous serons minoritaires, moins nous ferons les malins. Je ne rêve pas de ces moines qui montent sur des tonneaux et crient sur les avenues. Les chrétiens n’ont qu’à rester modestes, être vertueux chacun à sa place, et cela finira bien par se savoir.

    [...]

    Quel est votre jugement sur l’Union européenne ?

    Telle qu’elle est aujourd’hui, la machine européenne ne peut qu’exploser. La structure technocratique que nous avons mise en place veut imposer aux peuples un système d’émancipation beaucoup trop radical, alors même que les peuples tiennent à leur enracinement. L’idéologie technocratique qui nous gouverne va extrêmement loin, trop loin, dans sa conception libérale et individualiste.

    Quelle serait alors votre Europe idéale ?

    Une Europe fédérale, assurément ! Actuellement, nous avons des peuples qui doivent se soumettre à une définition stricte du chocolat. Mais ils sont incapables de se mettre d’accord pour aller faire la guerre en Bosnie ou aider les Ukrainiens. Pour construire une véritable Europe, il faudrait faire exactement l’inverse. Dans une Europe fédérale, les peuples iraient de concert protéger tel ou tel pays, mais ils seraient libres de définir le chocolat comme ils l’entendent. Ce que je reproche au système actuel, c’est l’uniformisation. Son but ultime est de ridiculiser les marges qui ne sont pas en accord avec le centre.

    [...]

    Réf. La civilisation occidentale, la laïcité et l'Europe selon Chantal Delsol

    Ni la démocratie, ni l'Europe ne sont des fins en soi. L’intégralité de cet entretien dans le n° 3585 de « La Vie »

    JPSC

  • L'euthanasie des nouveaux-nés et le Protocole de Groningen : un nouveau dossier de l'IEB

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    Euthanasie des nouveau-nés : le Protocole de Groningen

    Ce nouveau Dossier de l'IEB présente le Protocole de Groningen, adopté aux Pays-Bas pour l'euthanasie des nouveau-nés atteints d'une grave affection et dont la "qualité de vie" est estimée insatisfaisante. Après l'exposé de la teneur du protocole de Groningen, de son statut juridique aux Pays-Bas et de quelques statistiques, les principales critiques adressées audit protocole sont passées en revue. Enfin, la question de l’acharnement thérapeutique dans le cas spécifique des nouveau-nés est évoquée.