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Doctrine - Page 97

  • Allemagne : une nouvelle initiative cherche à remettre en cause la discipline de l'Eglise catholique sur le sacerdoce

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    Du Père Alain Bandelier sur le site de Famille Chrétienne :

    Pourquoi il est impossible d'être femme et prêtre

    A Cologne, le 10 mai, une "pastorale" a béni un couple de même sexe, à l'église catholique St Johannes XXIII. L'Église catholique en Allemagne traverse actuellement une phase tumultueuse. Certains parlent même de schisme.

    « Vous avez beau dire, le discours théorique de l’Église en faveur des femmes est contredit dans les faits : quand verrons-nous des femmes accéder à la prêtrise ? » C’est un reproche récurrent qu’on fait à l’Église catholique : elle refuse que les femmes soient prêtres. Cela paraît un sexisme d’un autre âge et une injustice criante, en contradiction avec l’esprit de l’Évangile. On est obligé de dire « l’esprit de l’Évangile », car le texte même de l’Écriture ne fournit pas d’exemples de femmes apôtres, alors que des femmes disciples y sont présentes et ont un rôle important.

    La pression de l’opinion (ou des faiseurs d’opinion) a beau s’intensifier, le Magistère ne faiblit pas dans sa conviction. Jean-Paul II a même affirmé clairement que ce n’était pas un point révisable, relevant des autorités pastorales, mais une donnée originelle de la constitution de l’Église voulue par le Christ.

    On est donc devant une situation quelque peu étrange

    Une situation qui pourrait même prêter à sourire : des gens qui ne croient ni à la Seigneurie du Christ ni à la mission surnaturelle de l’Église prétendent lui dicter les règles qu’elle devrait se donner. J’ai envie de répondre : de quoi je me mêle ? La moindre association 1901 a des statuts, et tant qu’ils ne sont pas contraires à l’ordre public personne ne vient faire des semonces aux adhérents pour qu’ils les révisent !

    Au fait, pourquoi les chrétiens sont-ils à ce point sur la sellette ? Y a-t-il beaucoup de bonzesses chez les bonzes ? Le Dalaï Lama est-il une femme ? L’islam est-il un champion de l’égalité des sexes ? Et parmi les chrétiens, pourquoi est-ce toujours l’Église catholique qui est prise à partie ?

    Nos frères orthodoxes comprennent comme nous la volonté du Christ sur son Église ; jamais ils ne confèreront le diaconat, le presbytérat ou l’épiscopat à une femme. L’Église anglicane fait le choix contraire, dans des synodes régis par le principe majoritaire ; mais c’est au prix de graves déchirures, car des laïcs et des clercs estiment qu’on ne peut pas mettre aux voix ce qui relève de la foi. Même chez certains protestants évangéliques, par fidélité à la Bible, on n’imagine pas qu’une femme soit pasteur ; on les traite de fondamentalistes, pour annuler leur témoignage.

    Si le Christ est mort et enterré, si la foi en lui n’est qu’un mythe, comme beaucoup le pensent, libre à nous d’organiser le club catho, et d’élire le patron, qui peut être une patronne. Le berger peut être une bergère. Le prêtre peut être une prêtresse, comme dans les cultes archaïques et les religions naturelles.

    Le Berger ne peut avoir que des "apôtres"

    Mais si le Christ est ressuscité, s’il est vivant, « avec nous jusqu’à la fin du monde », c’est lui le Berger. Il ne peut avoir que des « apôtres », revêtus du ministère apostolique, c’est-à-dire des envoyés. Des « lieutenants », institués par ordination. Non pas ceux qui veulent la place, mais ceux qu’il veut à cette place.

    C’est l’ignorance de la sacramentalité du sacerdoce ministériel qui rend ce débat confus et interminable. Depuis l’origine, on devient prêtre (ou diacre, ou évêque) par l’imposition des mains des Apôtres puis de leurs successeurs. Ce n’est ni une prise de fonction dans une multinationale religieuse, ni une accession au pouvoir (le verbe « accéde r» est dans la question initiale), ni la collation d’un honneur. C’est une consécration, don de l’Esprit à quelqu’un qui lui-même se livre à l’Esprit, et devient un autre homme : ambassadeur du Christ.

    Cela n’enlève rien à qui que ce soit : c’est une pure grâce, qu’il est impossible pour un croyant (ou une croyante) de jalouser. Il est vrai que dans l’histoire de l’Église, le ministère ordonné a eu tendance à aspirer tous les autres ministères. Ce fut un grand dommage, une infidélité à l’ecclésiologie des origines ; il était urgent de redéployer l’éventail des ministères, masculins et féminins, et d’intégrer de plus en plus, dans les instances de gouvernement, la voix des femmes et leur charisme.

    Lire également : L'abomination de la désolation en Allemagne

  • Ce qui préoccuperait le pape

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    Du site de la Fraternité Saint-Pie X :

    Le pape François s’inquiète des positions traditionalistes

    20 MAI, 2021

    Alors que la dérive de l’Eglise d’Allemagne s’accroît quotidiennement, et que les lois contre la vie s’étendent toujours plus, le pape François serait préoccupé de la formation « traditionaliste » des prêtres. C’est du moins ce qu’a affirmé le cardinal João Braz de Aviv, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.

    Le cardinal Braz de Aviv, intervenant dans un colloque par visioconférence pour la 50e semaine nationale pour les instituts de vie consacrée, a révélé que, lors d’une récente rencontre avec François, le successeur de Pierre a exprimé sa crainte d’une « certaine tendance à s’éloigner un peu du concile Vatican II, en prenant des positions traditionalistes ».

    Il est difficile de se faire une idée précise de ce qu’entendait le pontife argentin avec aussi peu d’éléments. Mais il est déjà intéressant de constater que « prendre des positions traditionalistes », c’est « s’éloigner un peu du concile Vatican II ».

    Cette confidence, affirme le cardinal, a été donnée dans le cadre plus large de la formation des prêtres. Ainsi, le pape s’inquiète que la formation sacerdotale soit déviée, déformée, parce que l’on enseigne « des positions traditionalistes » aux séminaristes ou aux jeunes religieux.

    Le cardinal a aussi a appelé les consacrés à actualiser le sens de l’obéissance, loin de l’abus de pouvoir. Nous reconnaissons là ce que le pape appelle le danger de « cléricalisme », qui peut d’ailleurs concerner dans sa bouche non seulement les clercs, mais aussi les laïcs.

    A considérer le nombre de fois où ce danger a été dénoncé par François, il faut que, soit cette menace lui semble importante, soit qu’il l’ait en particulière horreur.

    C’en serait presque à croire que le fantôme de Gambetta hante les palais apostoliques. Cet homme politique avait en effet lancé une véritable guerre contre la religion, en prononçant son fameux « le cléricalisme, voilà l’ennemi », le 4 mai 1877, à la chambre des députés.

    Si l’abus de pouvoir dans l’Eglise reste toujours à déplorer, à dénoncer et à sanctionner, il faut rappeler que « l’abus n’enlève pas l’usage », et que le pape et les évêques doivent surtout encourager les détenteurs d’une autorité à se sanctifier, seul moyen vraiment efficace de diminuer les abus.

    Ce n’est malheureusement pas en traquant la Tradition et les « positions traditionalistes » que ce résultat sera obtenu. Mais en s’attachant à l’enseignement intégral de la foi, en formant de saints prêtres, et en rétablissant la discipline morale, tant pour les clercs que pour les fidèles. C’est ce qu’a fait toute vraie réforme dans l’Eglise.

  • "Un enseignement mou en lieu et place du magistère de l’Église" et des "laïcs cléricalisés"

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    Du site "Le rouge et le noir" :

    Abbé Barthe : « Il y a une sorte de cléricalisation des laïcs catholiques »

    17 mai 2021

    L’abbé Claude Barthe est aumônier du pèlerinage international Summorum Pontificum et rédacteur de la lettre de réflexion sur les questions d’actualité religieuse, Res Novae (https://www.resnovae.fr/blog/actualite/). Spécialiste de la liturgie romaine traditionnelle et analyste reconnu de la crise actuelle de l’Église, son dernier ouvrage paru en décembre 2018 porte sur La messe de Vatican II. Dossier historique paru aux éditions Via Romana. Il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & le Noir portant sur l’organisation de l’Église.

    R&N : Nous faisons face à une "décentralisation" de l’Église depuis Vatican II. Ne pensez-vous pas que le principe de collégialité s’oriente aujourd’hui vers une mise à égalité des avis des évêques avec celui du Pape au sein du collège épiscopal ? Pensez-vous qu’il soit réellement possible d’allier à l’ancestrale doctrine de la primauté pontificale, revendiquée depuis le IIIe siècle, le principe de collégialité, sans pousser à des dérives ? Certains mettent en avant le fait que cette primauté ne serait qu’une vision "occidentale" de l’Église, que leur répondriez-vous ?

    Abbé Claude Barthe : La primauté romaine, qui s’est en effet affirmée au IIIe, et même au IIe siècle (lorsque le pape Victor imposa à l’Orient la manière romaine de fixer la date de Pâques), peut certes s’exercer de diverses manières : les Églises catholiques d’Orient ont plus de latitude que celles d’Occident pour choisir leurs évêques, par exemple.

    La dérive actuelle est moderne : elle cherche à conjuguer les exigences de la modernité politique avec la constitution de l’Église. C’est sous cet aspect que le principe de la collégialité a posé problème dès le Concile, où la minorité disait qu’on voulait introduire une sorte de parlementarisme dans l’Église.

    Les choses se sont avérées plus compliquées et je ne suis pas sûr que nous assistions à une décentralisation de l’Église qui aujourd’hui a tendance à fonctionner un peu comme les démocraties modernes, comme elles, elle fonctionne avec des jeux d’opinion publique et un pouvoir très centralisé. En fait, la collégialité a été bridée dès l’origine par Paul VI : son principal organe, le Synode des Évêques, a été conçu par lui comme une assemblée seulement consultative, dont la convocation est à la discrétion du pape, et dont il nomme par ailleurs un certain nombre de membres (les autres étant élus par les conférences des évêques). Qui plus est, toutes les assemblées du Synode ont été visiblement manipulées, soit dans un sens de rectification des abus postconciliaires, sous Jean-Paul II et Benoît XVI (par exemple, pour préserver le célibat sacerdotal), soit dans un sens libéral, sous le pape François (voir les deux assemblées du Synodes sur la famille).

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  • Le degré zéro de la transmission de la foi

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    Le néo-christianisme, degré zéro de la transmission de la foi

    L’aspect le plus ravageur de la crise de société des années soixante (Concile, Mai 68) a été l’interruption, ou en tout cas la réduction drastique de la transmission, en premier lieu dans le catholicisme. Une partie des jeunes catholiques ont cessé de l’être, puis une partie des enfants de ceux qui étaient restés catholiques (avec un bagage catéchétique dérisoire) sont demeurés sur le bord du chemin, et ainsi de suite, la succession des générations amplifiant le double phénomène de désertion et, pour ceux qui demeuraient dans l’Église, d’analphabétisme religieux. Un évêque qui fut auxiliaire de Rome nous racontait sa surprise de découvrir qu’un certain nombre d’enfants d’écoles catholiques de son secteur, dirigées par des religieuses, ne savaient ni les prières élémentaires, ni… faire le signe de croix. 

    Nous parlions dans notre livraison 25 de janvier 2021, du reflet théorisé de cette situation par des théologies ultra-libérales, qui sont autant de versions du néo-catholicisme contemporain[1]. Nous remarquions qu’elles ne se satisfont pas des réformes que poursuit la tendance conciliaire la plus progressiste : « Ce n’est plus le temps des réformes, mais d’une rupture radicale », déclarait le P. José Maria Virgil[2].

    Un dominicain belge, Dominique Collin, né en 1975, animateur de l’aumônerie des étudiants de Liège, doctorant et chercheur au Centre Sèvres, à Paris, très représentatif de ces théologies de la limite, développe le même thème : « Certes, on peut toujours modifier telle ou telle structure ecclésiastique, remédier à tel ou tel abus, réviser telle ou telle disposition canonique, restructurer la curie romaine : toutes ces « réformes », bien qu’elles paraissent à certains moments nécessaires, restent accessoires par rapport à la signification ultime du christianisme. Je pose la question : une réforme peut-elle aller au-delà d’un simple ravalement [3]»

    L’avantage des penseurs catholiques de l’excès est qu’ils éclairent en les poussant au maximum les idéologies qui les ont précédés, en l’espèce toutes celles qui ont été libérées par le bouillonnement du concile Vatican II.

    De la tradition, faisons table rase

    Le projet de faire la table rase de la tradition, commun à tous les progressismes avancés, ne peut jamais être appliqué totalement, car il réduirait le message religieux qu’il délivre, lequel est par la force des choses d’essence traditionnelle, à l’insignifiance. Réduction à l’insignifiance vers laquelle il tend, malgré toutes les demi-mesures, comme on le voit dans la réforme liturgique de Vatican II.

    La pensée du P. Collin, exposée dans ses nombreuses conférences et deux livres récents, Le christianisme n’existe pas encore[4]et L’Évangile inouï[5]s’inspire spécialement de la critique de Kierkegaard contre l’Église luthérienne établie du Danemark. Kierkegaard voulait en finir avec le « mensonge » que représentait la prédication du christianisme par cette Église, au point que, selon lui, la mission des prêtres ne consistait plus qu’à empêcher le christianisme d’exister.

    Dans la même veine, moins violent que Kierkegaard dans le ton, mais plus anarchiste dans le fond, Dominique Collin explique que le christianisme historique et culturel, le christianisme « d’appartenance », continue certes de proclamer l’Évangile, mais en oubliant de le proclamer comme Évangile – euangélion, bonne nouvelle – au point qu’on serait en droit de remplacer le préfixe euphorique eû, bien, bon, par le préfixe dys, mauvais, difficile. Le christianisme d’appartenance prêcherait un « dyslangile », inintéressant pour notre époque.

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  • Il y a 40 ans, sur la Place Saint-Pierre...

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    Communiqué de la Fondation Jean-Paul II-Cercle de Belgique

    Karol e quel mistero di Fatima - La Nuova Bussola Quotidiana

    Le 13 mai prochain des célébrations d'action de grâce à la Vierge de Fatima auront lieu dans de nombreux pays, y compris en Belgique, pour La remercier d’avoir sauvé la vie du pape Jean-Paul II lors de l'attentat de la place Saint-Pierre, dont le 40e anniversaire tombe cette année.

    « La Fondation Jean-Paul II-Cercle de Belgique » désire se joindre à cette commémoration et vous invite à vous plonger dans cette petite collection consacrée à l’enseignement de ce grand pape.

    La Fondation Jean-Paul II, association souhaitée par ce pape hors norme, a été instituée par décret pontifical du 16 octobre 1981 en tant qu’institution religieuse, caritative et sans but lucratif. Son siège est au Vatican.  Elle est implantée dans 18 pays du monde. (cfr. site : fjp2.com

    Les objectifs de la Fondation sont doubles :

    D’une part créer des bourses qui permettraient à des jeunes venus d’Europe du Centre et de l’Est, ainsi que d’Asie, de suivre des études à l’université de Lublin (KUL).

    Et d’autre part, la promotion de l’enseignement de Jean-Paul II. Aujourd’hui plus encore qu’hier, notre société se trouve dans une phase critique de son histoire, menacée dans ses fondements mêmes en tant que civilisation judéo-chrétienne

    Le souci de la culture et du développement intégral de la personne est l’une des idées directrices de l’enseignement de Jean-Paul II. La Fondation y porte un grand intérêt et participe à la diffusion de son enseignement. 

    La Fondation en Belgique a lancé une collection de livrets développant de manière claire et accessible la pensée et l’enseignement de Jean-Paul II. L’idée est de permettre à chacun, surtout aux jeunes, de saisir le sens et l’actualité du message de Jean-Paul II. Quatorze experts de l’enseignement de ce grand pape ont déjà accepté de participer à l’aventure et deux livrets, l’un écrit par le Cardinal Robert Sarah « Jean-Paul II, Visionnaire et Prophète des temps modernes » et le second par le Cardinal Philippe Barbarin « Jean-Paul II, Pierre au Tournant du Nouveau Millénaire ». Ces deux livres sont sortis l’année 2020, année du 100e anniversaire de la naissance de Jean-Paul II.

    Deux autres livrets sont sortis en ce beau mois de mai et sont en vente dans toutes les librairies notamment à l’UOPC.

    « Jean-Paul II, Défenseur de la Vérité » par Monseigneur André Léonard. « Jean-Paul II, Pierre au Tournant du Nouveau Millénaire » Veritatis Splendor , ou « la Splendeur de la Vérité » est certainement la plus célèbre et la plus exigeante de toutes les encycliques  publiées par Jean-Paul II.

    Mgr André Léonard a fait dans ce livre un travail didactique et pastoral remarquable. Il explique pas à pas l’encyclique de manière concrète et vivante avec humour parfois et toujours beaucoup de simplicité et de bienveillance.

    « Jean-Paul II, le Pape des Juifs » par Samuel Goblet.  D’une rive du Tibre a l’autre… Le dimanche 13 avril 1986, le pape Jean-Paul II s’apprête à gravir les marches de la synagogue de Rome. Il vient sans doute de franchir le kilomètre le plus long de l’histoire… Celui qui sépare la basilique vaticane de la synagogue, qui se situe de l’autre cote du Tibre. Un voyage de deux mille ans à travers une histoire pavée de malentendus, d’humiliations, de persécutions. Ce passage symbolique du fleuve deviendra après lui une tradition.

  • Le 10 mai en Allemagne : la consommation du schisme ?

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    Du National Catholic Register :

    Des catholiques allemands défient le Vatican en organisant des cérémonies de bénédiction pour les couples de même sexe

    Une journée de protestation a été organisée le 10 mai en réponse à la récente déclaration du Vatican selon laquelle l'Église ne peut pas bénir les unions entre personnes de même sexe.

    A service as part of a day of action in defiance of the Vatican’s ruling on same-sex blessings takes part in the youth church in Würzburg, Germany, on May 10.

    Un service dans le cadre d'une journée d'action en défi à la décision du Vatican sur les bénédictions pour les couples de même sexe se déroule dans l'église des jeunes à Würzburg, en Allemagne, le 10 mai. (photo : Gehrig / CNA Deutsch via CNA)

    10 mai 2021

    Des prêtres et des agents pastoraux en Allemagne ont défié le Vatican lundi en menant des cérémonies de bénédiction auxquelles assistaient des couples de même sexe.

    Les cérémonies, connues sous le nom de "Segnungsgottesdienste für Liebende", ou "services de bénédiction pour les amoureux", ont été promues à l'aide du hashtag "#liebegewinnt" ("l'amour gagne"). Les organisateurs ont déclaré que les services étaient ouverts à tous les couples, y compris - et en particulier - ceux du même sexe.

    CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA, a indiqué que des cérémonies ont eu lieu dans environ 80 villes d'Allemagne ainsi qu'à Zurich, la plus grande ville de Suisse.

    Mais elle a précisé qu'il était difficile de calculer le nombre exact des services de bénédiction.

    Dans la ville bavaroise de Würzburg - mais aussi dans d'autres endroits, comme Aix-la-Chapelle, Berlin, Francfort, Mayence et Cologne - plusieurs services ont eu lieu en même temps.

    Près de 130 participants se sont réunis dans l'église des Augustins, non loin de la cathédrale de Würzburg, tandis que près de 40 personnes ont assisté au même moment à une cérémonie dans l'église des jeunes.

    Des observateurs à Cologne, Munich et Würzburg ont rapporté à CNA Deutsch que dans de nombreux endroits, un "nombre modeste" a pris part à la campagne.

    Un participant de Cologne a rapporté qu'un total de six couples ont été bénis dans la chapelle de la communauté universitaire catholique locale, et qu'un total de 23 personnes étaient présentes.

    Dans de nombreux endroits, une bénédiction générale a été donnée à la fin du service, qui incluait toutefois explicitement les couples homosexuels et leurs relations. Parfois, des bénédictions individuelles ont été offertes après la cérémonie.

    Selon les organisateurs d'un service à la Liebfrauenkirche de Francfort, "à la fin de la messe [...] des frères capucins étaient à la disposition de tous les couples pour des bénédictions personnelles." L'église, dédiée à Marie, appartient au diocèse de Limburg, dirigé par l'évêque Georg Bätzing, président de la conférence épiscopale allemande.

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  • Allemagne : le jour du schisme ?

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    C'est aujourd'hui que des bénédictions d'unions homosexuelles doivent avoir lieu dans divers diocèses allemands, au mépris de l'interdiction romaine. Sera-ce donc un schisme déclaré ? Stefano Fontana sur La Nuova Bussola Quotidiana (traduction de Benoît et moi) faisait la lumière sur cette question, il y a quelques jours :

    L’Allemagne vers le schisme de velours. Avec le Pape en spectateur

    7 mai 2021

    À l’approche du 10 mai, la tension monte autour du schisme allemand redouté et les appels à Rome pour qu’elle intervienne et freine la dérive schismatique se multiplient. Mais la notion de schisme aujourd’hui n’est pas claire dans la réalité en raison du rôle du Pape, de la compétence doctrinale des Conférences épiscopales et de la situation de crypto-schisme généralisé. Le sentiment est que rien ne se passera, mais que les malentendus continueront et que des pratiques schismatiques seront mises en œuvre. Un crime sans coupables.

    À l’approche du 10 mai, la tension monte autour du schisme allemand redouté, et les appels à Rome pour intervenir et freiner la dérive schismatique se multiplient. On en appelle au Catéchisme et au Code de droit canonique selon lesquels un schisme se produit lorsqu’une Église particulière n’est plus en communion avec le Pape. La notion de schisme est en soi très claire sur le papier, mais l’est-elle encore dans la réalité aujourd’hui ? La réponse est non : ce qu’est un schisme et quand une Église particulière y tombe est une question plutôt nébuleuse. Quelques observations sur ce brouillard nous aideront peut-être à comprendre comment la question allemande se terminera après le 10 mai.

    On peut commencer par l’aspect le moins contraignant mais pas moins important. Selon des informations plutôt fiables rapportées par diverses sources, François n’a pas vraiment apprécié la publication du Responsum de la Congrégation pour la doctrine de la foi qui rejetait la bénédiction à l’église des couples homosexuels. Bien sûr, il peut s’agir de rumeurs incontrôlées, mais la faiblesse de la phrase finale concernant l’approbation du Pape – « le Saint Père a été informé et a donné son consentement » – va également dans ce sens. Il a dû y avoir une certaine tension dans les palais du Vatican, puis une phrase d’approbation du pape ayant peu de valeur d’autorité a été choisie. De plus, si l’on part du principe de cohérence, même dans un pontificat souvent contradictoire avec lui-même, la position exprimée à plusieurs reprises par François sur le problème de l’homosexualité conduirait davantage à la bénédiction des couples à l’église qu’à son interdiction.

    Il y a ensuite la question de la compétence doctrinale des Conférences épiscopales. Nous savons que Ratzinger niait cette compétence. Déjà dans la première interview avec Vittorio Messori en 1984, il avait clairement déclaré que les Conférences n’ont qu’une fonction d’organisation et n’ont aucune signification théologique. Alors que François a affirmé dans pas moins de deux documents faisant autorité, et non dans des interviews banales, qu’il faut aller vers une compétence doctrinale des conférences épiscopales. Pour mémoire, les deux documents en question sont les exhortations Evangelii Gaudium et Amoris laetitia.

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  • Bénédictions et désobéissance à Rome : quelles conséquences ?

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    De kath.net/news :

    Désobéissance à Rome : quelles sont les conséquences ?

    3 mai 2021

    Les appels dissimulés ou ouverts à la désobéissance contre l'interdiction romaine des bénédictions soulèvent la question de savoir si un tel comportement contre l'unité de l'Eglise reste sans conséquences. Entretien de kath.net avec le Dr. Gero Weishaupt, juriste canonique. Par Michael Koder

    Cologne (kath.net/mk) Les réactions rebelles des évêques et autres responsables ecclésiastiques des pays germanophones au responsum (la décision) de la Congrégation pour la doctrine de la foi contre la bénédiction des partenariats homosexuels soulèvent de nombreuses questions : que peut-il arriver à un évêque qui appelle publiquement à la désobéissance contre Rome ou qui la tolère ? Un croyant qui ne se sent pas représenté par son propre évêque sur cette question peut-il faire appel directement à Rome ? Le Dr Gero Weishaupt, avocat canonique et juge diocésain de Cologne, a répondu à ces questions et à d'autres dans une interview accordée à kath.net :

    kath.net : Dr Weishaupt, que peut-il arriver, en vertu du droit canonique, à un évêque qui, contrairement au responsum, procède lui-même à des bénédictions de couples de même sexe, les appelle ou les encourage expressément dans son diocèse, ou tolère délibérément de telles bénédictions ?

    Dr. Gero Weishaupt : Si un évêque, en dépit du responsum de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont le pape François a ordonné la publication et a ainsi exprimé qu'il l'avait fait sien, permet que des bénédictions aient lieu dans son diocèse, les encourage ou même tolère de telles bénédictions, alors il s'agit clairement d'un acte de désobéissance de la part de l'évêque envers le pape, dont l'autorité curiale en matière de foi et de morale a agi en son nom. La désobéissance concerne donc directement le Pape, et indirectement la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

    Par cette désobéissance, l'évêque rompt le serment de fidélité qu'il a prêté lors de sa prise de fonction.  Outre la promesse de fidélité au Pape, l'évêque promet de protéger l'unité de l'Église universelle et de s'efforcer de toutes ses forces "de conserver pur et inchangé le dépôt de la foi transmis par les Apôtres". Il est donc "tenu de promouvoir l'ordre commun de toute l'Église, et donc d'insister sur l'observation de toutes les lois de l'Église".

    La désobéissance qui découle du refus de mettre en œuvre le responsum papal perturbe donc l'unité avec le pape. C'est un acte schismatique, qui repose certes sur une hérésie, dans la mesure où la bénédiction des relations homosexuelles exprime au moins l'idée qu'il peut y avoir des relations autres que le mariage entre un homme et une femme qui sont ordonnées à la communion sexuelle. C'est en contradiction flagrante avec la vérité révélée sur le mariage (Gn 1, 26-27 : "Dieu créa l'homme à son image ; il le créa à l'image de Dieu. Il les créa mâle et femelle") et à la nature essentielle de l'homme, dont la raison humaine tire la loi morale naturelle.  

    De plus, la bénédiction des couples homosexuels est un abus de la bénédiction qui est un sacramental. La bénédiction est une violation de l'ordre liturgique. Puisque, selon l'ordre actuel de l'Église, seul le Siège apostolique peut instituer de nouveaux sacramentaux, abolir les sacramentaux existants ou les modifier, une célébration de bénédiction pour les partenariats homosexuels serait, à proprement parler, une simulation d'un sacramental (inexistant), c'est-à-dire une fausse bénédiction.

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  • Unions homosexuelles : l'abbé Cossement s'exprime sur les médias catholiques suisses

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    De l'abbé Christophe Cossement sur son blog :

    Les médias catholiques suisses m’ont fait l’honneur de m’interviewer sur la question des unions homosexuelles. Cela a été l’occasion de dire un peu autrement mes convictions, que je mets à l’école de l’Église pour ne pas être le jouet des modes d’un moment ou des surdités de notre culture. Merci à Maurice Page pour le bel entretien. C’est par ici.

  • Agitation LGBT dans les milieux cléricaux: ce qui est excessif est insignifiant

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    Selon le quotidien français « La Croix » de ce 2 mai 2021, « lors d’une conférence en ligne organisée par le média britannique The Tablet, Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers (Belgique) a assuré, mercredi 28 avril, que, dans son diocèse, 700 personnes – majoritairement des jeunes – avaient quitté, durant les deux dernières semaines de mars, l’Église. Selon lui, cette vague de départs s’inscrit dans le sillage de la publication, lundi 15 mars, de la note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, réaffirmant l’interdiction de bénir les unions de couples homosexuels.

    → ANALYSE. Des évêques fustigent l’interdiction des bénédictions de couples homosexuels

    Dans de nombreux pays, ce rappel du Vatican avait suscité colère et lassitude, au sein des mouvements engagés dans l’accompagnement des personnes homosexuelles catholiques. Dans son intervention, Mgr Bonny a évoqué la réaction « dramatique » de « personnes principalement hétérosexuelles », ayant exprimé leur désaccord frontal avec ce document. Il a indiqué que près de 2 000 personnes avaient par ailleurs demandé l’annulation de leur inscription au baptême dans les registres des diocèses flamands de Belgique, pays pourtant traditionnellement très catholique.

    « Responsabilité devant Dieu »

    Déplorant l’absence de consultation des évêques et du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie avant la publication de cette note, Mgr Bonny a également critiqué sa « faiblesse théologique » et son incapacité à refléter les développements contemporains en matière de théologie biblique, de théologie sacramentelle et de théologie morale. « C’est comme si elle avait été écrite à l’époque de Pie XII », a regretté le responsable religieux, connu pour ses prises de position franches en faveur des minorités sexuelles.

    → ENTRETIEN. Homosexualité : « Un travail théologique urgent mais qui prend du temps »

    Estimant que la Congrégation pour la doctrine de la foi doit être « au sommet de l’érudition biblique et théologique, et non derrière un niveau de qualité ordinaire », il a également regretté que le document ne tienne pas compte de ce que les sciences humaines disent aujourd’hui de la sexualité dans la société civile, alors que de nombreux pays ont légalisé le mariage ou le partenariat civil pour les couples de même sexe.

    « Marcher ensemble »

    « Ce n’est pas du tout en phase avec Amoris laetitia », a-t-il encore martelé, avant d’insister sur l’accent mis, par l’exhortation apostolique post-synodale publiée en 2016, sur la recherche de nouveaux éléments positifs. « Ce que nous proposons ici n’est pas d’étendre le mariage sacramentel », poursuivait-il, « il y a différentes façons de s’aimer, de prendre soin les uns des autres et d’assumer sa responsabilité dans l’Église et dans la société ».

    « Mais il y a tellement de possibilités qui viennent des Écritures et de la tradition de l’Église, pour marcher ensemble avec les gens, pour les porter devant Dieu et demander la bénédiction de Dieu sur eux », prônait-il enfin. Ces dernières semaines, de nombreux autres évêques du monde entier avaient eux aussi dénoncé un texte « blessant » et « maladroit ». Une contestation frontale de la ligne du Vatican, loin d’être courante dans leurs rangs. ».

    A noter que le président de la conférence épiscopale allemande, le très synodal Mgr Georg Bätzing, vient de rappeler, sur un ton paisible, que, vivant en couple ou non, les personnes à orientation homosexuelle « ont le droit d’être pastoralement accompagnés dans chaque situation spécifique sur leur chemin à travers la vie ». L’Eglise, mater et magistra, dit-elle autre chose? Et il ajoute ceci qui mérite l’attention de "La Croix" et "The Tablet" comme celle de l’évêque Bonny d’Anvers et autres agités du monde post-moderne:  «  Dans ce contexte, je ne considère pas les campagnes publiques comme un signe utile et une voie supplémentaire ». (Source : https://www.kath.net/news/75044)

    À bon entendeur…

  • "J'élève mon enfant avec le Christ" : un guide de l'éducation chrétienne

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    De Transmettre :

    J'élève mon enfant avec le Christ

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    Guide de l'éducation chrétienne

    Comment faire grandir ses enfants dans une vision catholique? Voici le premier guide qui propose non seulement des éléments d'analyse sur les fondamentaux de l'éducation chrétienne et les étapes de la croissance psychologique et spirituelle, mais aussi des conseils pratiques sur la formation religieuse, la prière en famille et la liturgie de l 'Église, ainsi que des questions / réponses complètes sur les sacrements.

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    "Nous espérons que J’élève mon enfant avec le Christ deviendra une référence incontournable des familles" (Liberté politique)

    Pour feuilleter des extraits et commander

    Sommaire

    • Les fondamentaux de l’éducation chrétienne
    • Les étapes de la croissance psychologique et spirituelle
    • Transmettre la foi
    • La prière et la liturgie
    • Les sacrements en questions
    • Les grandes questions
    • Index

    www.transmettre.fr

    270 pages, 29 €,

  • Affaires de mariage (annulation, dissolution) : pas de conflit entre la pastorale et la loi de l'Eglise

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    De Hannah Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Cardinal Ladaria : La pastorale et la loi de l'Eglise ne sont pas en conflit dans les affaires de mariage

    28 avr. 2021

    Le préfet du bureau doctrinal du Vatican a souligné mardi que dans les cas d'annulation ou de dissolution du mariage, le droit procédural de l'Église et la pastorale des personnes ne sont pas en conflit.

    Le Cardinal Luis Ladaria, S.J., s'est exprimé lors de la session d'ouverture d'une journée d'étude organisée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) et l'Université Pontificale du Latran. La journée d'étude du 27 avril était consacrée à l'instruction Potestas ecclesiae de 2001, qui régit le processus de l'Église catholique pour la dissolution d'un mariage antérieur non sacramentel "in favorem fidei" (en faveur de la foi).

    Selon Ladaria, dans les cas de dissolution et d'annulation dans l'Église, "l'importance de l'inclusion de toutes les réalités du mariage dans un cadre pastoral" est déjà contenue dans le Code de droit canonique de 1983. Le théologien a cité le canon 1063, le qualifiant de "probablement l'un des plus beaux des canons sur le mariage dans le code de droit canonique". Le canon 1063 dit que "les pasteurs d'âmes sont tenus de veiller à ce que leur communauté ecclésiastique offre aux fidèles chrétiens l'assistance par laquelle l'état matrimonial est conservé dans un esprit chrétien et progresse dans la perfection." Le canon décrit ensuite les moyens concrets par lesquels un pasteur doit fournir cette assistance à sa communauté.

    M. Ladaria a déclaré que le soin pastoral dans le domaine du mariage est une obligation non seulement pour les pasteurs, mais aussi pour l'ensemble de la communauté chrétienne. Il a rejeté l'idée selon laquelle le processus juridique d'annulation du mariage ou d'octroi d'une dissolution du lien naturel du mariage est en dichotomie avec le soin spirituel des âmes. "La position des cas de mariage dans le contexte de l'environnement pastoral a été indiquée par le pape François lui-même, précisément dans ses lettres apostoliques sous la forme du motu proprio Mitis Iudex Dominus Iesus et Mitis et Misericors Iesus", a-t-il déclaré.

    "Le Pontife romain nous invite -- en fait, il exprime l'obligation des autorités ecclésiales compétentes -- à surmonter la tentation de créer un fossé entre la sphère pastorale et la sphère juridique", a souligné Ladaria. Selon le cardinal, dans son exhortation apostolique Amoris laetitia de 2016, le pape François a à la fois approfondi l'aspect de l'accompagnement pastoral déjà contenu dans la loi et attiré l'attention sur les crises matrimoniales nécessitant une attention pastorale, pour lesquelles le résultat souhaité est toujours la préservation de l'union si possible.

    Les normes de 2001 de Potestas ecclesiae disent que "les mariages entre non-catholiques, dont au moins un n'est pas baptisé, peuvent, sous certaines conditions, être dissous par l'évêque de Rome en faveur de la foi et pour le salut des âmes". Cette dissolution et le processus qu'elle implique, a déclaré le cardinal Ladaria, représentent "une simple grâce". "C'est la dissolution d'un mariage naturel et valide, confiée au souverain pontife dans son rôle de pasteur suprême de l'Église catholique." La dissolution d'un mariage "in favorem fidei" peut être approuvée au cas par cas et uniquement par le pape. En ce sens, elle diffère de ce que l'on appelle le "privilège paulinien", lorsque l'Église reconnaît la dissolution automatique d'un mariage naturel entre deux personnes non baptisées. La faveur unique de l'octroi de la dissolution pour cette raison diffère également de l'annulation d'un mariage, qui déclare qu'un mariage valide n'a pas eu lieu en premier lieu.

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