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Europe - Page 24

  • Le danger de la dénatalité n'est pas le remplacement ethnique, mais le suicide d'une civilisation

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    Un discours du ministre de l'agriculture italien dénonçant notamment le "remplacement ethnique" consécutif à la chute de la natalité fait polémique dans la Péninsule. Eugenio Capozzi, sur la Nuova Bussola Quotidiana voit dans l'effondrement de la natalité le suicide d'une civilisation. Ce qui vaut bien sûr aussi pour notre petite terre d'héroïsme...

    Le danger n'est pas le remplacement ethnique, mais le suicide d'une civilisation

    20-04-2023

    L'expression du ministre italien de l'agriculture Lollobrigida sur le "remplacement ethnique" a maladroitement éclipsé son argument contre le discours de la gauche selon lequel les écarts démographiques ne sont pas un problème parce qu'ils seront comblés par les immigrés. Pour l'idéologie progressiste dominante, le simple fait de parler de taux de natalité équivaut à du "fascisme". Mais il est clair que le déséquilibre croissant - non pas ethnique, mais culturel - entre la population autochtone et les immigrés qui n'ont pas absorbé la culture et les principes de leur pays d'accueil est destiné à déboucher sur un violent "choc des civilisations".

    Le croquemitaine de la "substitution ethnique" est un non-sens colossal. Un non-sens qui plonge ses racines dans l'idéologie de la Révolution française, dans son idée de la nation comme unité de "sang", et qui, à travers les dégénérescences racistes du nationalisme, a été récemment conjuré par la conspiration paranoïaque née des peurs liées à la mondialisation. Toutes les sociétés sont toujours multiethniques et ce n'est certainement pas la composition chromosomique de ses membres qui constitue un problème politique en soi.

    Le ministre de l'agriculture Francesco Lollobrigida a donc commis une grave erreur en utilisant cette expression, dans son discours au congrès de la Cisal, pour exprimer sa crainte des conséquences que la tendance persistante à la baisse des taux de natalité et à l'"hiver démographique" pourrait avoir pour l'avenir de notre pays. La référence maladroite à la "substitution ethnique" a eu pour conséquence désastreuse d'occulter totalement le sujet même du discours, donnant aux oppositions et aux médias hostiles à l'exécutif un prétexte pour alimenter, sur un ton scandalisé, un éternel préjugé idéologique : celui selon lequel toute proposition venant de la droite pour réguler l'immigration et lutter contre la baisse de la population est inspirée par une vision raciste et "suprématiste".

    Comme on peut facilement le constater en écoutant l'intégralité du discours de Lollobrigida, son argumentation n'a rien de raciste. Il a en effet affirmé que l'immigration peut être une ressource pour le pays si elle est bien gérée, mais il a contesté la thèse - constamment évoquée par la gauche lorsque l'on évoque les risques de dépopulation - selon laquelle les écarts démographiques ne sont pas un problème parce qu'ils seront comblés par les immigrés.

    Il s'agit là - affirme à juste titre le ministre - d'une illusion, d'une mauvaise foi, car même si la population en diminution est quantitativement remplacée par des arrivées croissantes d'étrangers, cette compensation serait aléatoire, instable, et créerait plus de problèmes sociaux qu'elle n'en résoudrait. Au contraire, une société solide soutient la natalité en offrant aux familles des incitations fiscales et sociales, tout en favorisant l'intégration authentique des immigrés qui peuvent et veulent s'intégrer, devenant ainsi des Italiens à part entière. Un raisonnement, on le voit, modéré et de bon sens. Mais cette expression malheureuse a suffi pour qu'un brouillard épais, habilement jeté, obscurcisse une fois de plus le cœur de la question.

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  • Les conflits d'intérêts entre juges et ONG persistent à la Cour européenne des droits de l'homme

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    Conflits d'intérêts à la CEDH

    Madame, Monsieur,

    Les conflits d’intérêts persistent à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). À cela s’ajoutent d’autres dysfonctionnements.

    C’est ce que révèle le rapport que l’ECLJ publie aujourd’hui : « L’impartialité de la CEDH, problèmes et recommandations ». Ce nouveau rapport poursuit et approfondit l’analyse entreprise en 2020 sur les conflits d’intérêts à la CEDH.

    L’ECLJ révélait alors l’existence d’un problème structurel de conflits d’intérêts au sein de cette Cour. Il démontrait que, entre 2009 et 2019, 18 juges ont jugé à 88 reprises des affaires introduites ou soutenues par sept ONG dont ils ont précédemment été dirigeants ou collaborateurs. Parmi ces ONG, l’Open Society se distingue par le fait que la majorité des juges en cause lui est liée, et qu’elle finance les six autres ONG.

    En réponse à ce rapport de 2020, dont la véracité et le bien fondé ont été reconnus, la CEDH et le Conseil de l’Europe ont entrepris de corriger certains aspects du système et de proposer des mesures pour améliorer la sélection, l’indépendance et l’impartialité des juges de la Cour, ainsi que la transparence de l’action des ONG. L’ECLJ se félicite de ces premiers résultats.

    Cependant, notre nouveau rapport constate que les cas de conflits d’intérêts entre juges et ONG persistent, et ont même augmenté. Rien que sur les trois dernières années, de 2020 à 2022, l’ECLJ a constaté 54 situations de conflits d’intérêts, dont 18 pour des jugements de Grande Chambre, les décisions les plus importantes rendues par la CEDH.

    Ces conflits concernent 12 juges de la CEDH sur les 46 qui la composent. Ils ont siégé à 54 reprises dans des affaires introduites ou soutenues par la fondation ou l’ONG qu’ils ont fondée, dirigée, ou avec laquelle il ont précédemment collaboré. Il s’agit de : Amnesty InternationalHuman Rights WatchOpen Society FoundationInterights, un Comité ou une Fondation Helsinki, A.I.R.E. Centre et la Commission Internationale des Juristes.

    Ce sont des situations de conflits d’intérêts manifestes contraires aux règles élémentaires de la déontologie judiciaire et mettant en cause l’impartialité de la Cour. Ces juges auraient dû se récuser. Plus encore, la Cour a plusieurs fois refusé de donner suite à des demandes de récusation formulées par un gouvernement concernant des requêtes introduites par l’ONG fondée par l’un des juges.

    Lire « L’impartialité de la CEDH - Problèmes et recommandations »

    Outre ces cas de conflits d’intérêts, le présent rapport expose une série de problèmes structurels affectant la Cour en matière d’impartialité et démontrant que celle-ci n’est pas au niveau des exigences des autres grandes juridictions internationales et nationales. Ainsi, entre autres, les problèmes d’impartialité s’observent également au sein du greffe de la Cour ; la CEDH ne prévoit pas de procédure de récusation, les juges ne publient pas de déclarations d’intérêts, et le traitement des affaires est marqué par l’opacité, ce qui porte atteinte au droit à un procès équitable. Il apparaît aussi que certains juges ont un peu trop embelli leur curriculum vitae et n’ont pas toujours la qualification attendue pour la juridiction la plus élevée d’Europe.

    Lire « L’impartialité de la CEDH - Problèmes et recommandations »

    À la suite de ces constats objectifs et fondés sur les données publiques du Conseil de l’Europe, ce rapport présente une série de recommandations précises permettant de répondre aux problèmes identifiés. Elles ont été analysées et approuvées par plusieurs juges et juristes de la Cour. L’ECLJ les remercie pour leur collaboration, et espère que ce nouveau rapport contribuera à davantage de justice, car la Cour européenne devrait être exemplaire et respecter les normes qu’elle-même impose aux juridictions nationales en matière d’impartialité.

    Le présent rapport démontre que tel n’est pas le cas à ce jour. Cela est dû, notamment, au fait que la CEDH n’est soumise au contrôle d’aucune instance judiciaire susceptible de constater ses dysfonctionnements. Les gouvernements n’ont pas voulu effectuer ce contrôle jusqu’à présent, par respect pour l’indépendance de la Cour. Il échoit donc à la société civile d’assumer ce travail de contrôle extérieur et de lanceur d’alerte et c’est ce qu’a entrepris l’ECLJ.

    Il est donc essentiel que vous partagiez ces informations à vos proches et à vos élus afin que la notoriété de ces faits oblige la Cour à se réformer. Merci pour votre aide !

    Voici le lien à partager : https://eclj.org/echr-impartiality-concerns-and-recommendations?lng=fr

  • Economie : le vert suicide de l'Europe

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    De Stefano Magni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    ECOLOGISME
    Le suicide économique vert de l'Europe

    19-04-2023

    En quelques jours, l'Europe a changé de visage, elle passe au vert. L'Allemagne a définitivement renoncé à la production d'énergie nucléaire. La locomotive de l'Europe, qui ne peut pas rouler au charbon, devra s'appuyer sur les énergies renouvelables. Et pendant ce temps, la directive sur les gaz à effet de serre est en cours de discussion, prête à s'abattre sur nos bâtiments.

    En quelques jours, l'Europe change de visage, elle passe au vert. Mais ce n'est pas forcément une couleur saine.

    Samedi, l'Allemagne a fermé ses trois dernières centrales nucléaires. Selon les sondages, la majorité des Allemands y étaient opposés. Mais une promesse est une promesse et la fermeture des dernières centrales est l'aboutissement d'un programme de dénucléarisation lancé par le gouvernement Schroeder au début des années 2000, relancé par le gouvernement Merkel après la catastrophe de Fukushima en 2011 et désormais le cheval de bataille des Verts, dont dépend la survie de l'actuel gouvernement Scholtz. L'événement a été salué par des manifestations d'écologistes à Berlin et à Kiel.

    Sans l'énergie nucléaire, l'Allemagne devra compter de plus en plus sur les sources d'énergie renouvelables et les vieilles centrales thermiques encore en activité. Actuellement, la "locomotive de l'Europe" est celle qui consomme le plus de charbon : près d'un tiers de ses besoins énergétiques. Le charbon est totalement incompatible avec les objectifs européens de décarbonisation. Dans un avenir prévisible, les Allemands devront donc compter uniquement sur les énergies renouvelables et, s'il reste dans la taxonomie européenne, également sur le gaz importé. Schroeder s'était appuyé sur des importations stables de gaz en provenance de Russie. Ce n'est pas un hasard s'il a ensuite été invité à rejoindre le conseil d'administration de Gazprom, le géant public russe de l'énergie. Aujourd'hui, le scénario a définitivement changé : l'Allemagne sait qu'elle ne peut plus compter sur la Russie, même après la guerre en Ukraine, quelle qu'en soit la fin.

    Sera-t-il possible d'alimenter la première puissance industrielle d'Europe avec les seules énergies renouvelables ? Sauf miracle technologique dans un avenir proche, la réponse est : non. Des régions fortement urbanisées et industrialisées comme la Californie, qui a été la première à miser sur les énergies renouvelables, montrent à quel point les difficultés (surtout les pannes d'électricité) sont nombreuses si l'on s'en remet à une énergie inconstante.

    Hier, la trilogie européenne (Commission, Conseil et Parlement de l'UE) a entamé des négociations pour finaliser la directive sur les maisons vertes. Selon les prévisions, les États devront veiller à ce que les objectifs soient atteints. Y aura-t-il des sanctions ? Probablement oui, mais nous ne le saurons que l'été prochain, lorsque la version finale devrait être prête. Pour l'heure, selon le projet voté par le Parlement européen le 14 mars, tous les bâtiments devront appartenir à la classe énergétique E d'ici à 2030. Et tous devront être en classe D d'ici 2033, puis atteindre la neutralité absolue en matière d'émissions d'ici 2050. Les délais pour les bâtiments privés, déjà très serrés, le sont encore plus pour les bâtiments publics : 2027 et 2030 respectivement. En Italie, on estime qu'environ 10 millions de bâtiments doivent être "modernisés".

    Les partisans de la directive affirment que seules des mesures d'incitation seront prises, et non des sanctions. Mais l'effet de l'annonce de la directive est déjà visible sur le marché de l'immobilier. Les dix millions de bâtiments qui doivent être modernisés perdront inévitablement de la valeur. Au troisième trimestre 2022, les achats et les ventes de biens immobiliers ont baissé : -2,7 % par rapport au trimestre précédent et -1 % par rapport à l'année précédente. Les accords notariés pour l'achat et la vente d'unités immobilières ont diminué, tout comme les accords notariés pour les hypothèques, les prêts et autres obligations liées à l'achat de biens immobiliers (-5,5 % par rapport au trimestre précédent). Selon l'analyse de Giorgio Spaziani Testa, président de Confedilizia, ce n'est pas seulement l'inflation qui nuit au marché, mais aussi la crainte de la nouvelle directive.

    Encore une fois, l'Italie peut-elle se permettre d'appliquer une directive qui diminue la valeur de la brique, dans laquelle les Italiens investissent leurs économies ? Nous sommes un peuple de propriétaires qui vivent dans des bâtiments historiques, même très anciens. Et l'Italie n'est certainement pas le seul pays de l'UE à se trouver dans cette situation. Sont exclus de la directive les bâtiments officiellement protégés en raison de leur appartenance à certaines zones ou de leur valeur architecturale ou historique particulière. Or, en Italie, il est difficile de trouver un bâtiment qui ne soit pas "historique".

    Nous sommes toujours étonnés de l'effet contre-productif de ces politiques de transition verte dans la lutte contre le changement climatique. Nous aurons une Allemagne sans énergie et des Italiens sans logement. Juste pour nous appauvrir un peu plus. Il en ressort que ces choix ne sont pas faits sur la base de critères économiques ou même rationnels. Il n'y a aucun avantage stratégique à tirer de la mise en œuvre de ces politiques. Nous donnons l'avantage à d'autres concurrents, au premier rang desquels la Chine, premier fournisseur de matières premières utiles à la transition verte. Ces politiques défient également leur propre logique : si l'objectif est de réduire drastiquement les émissions de CO2, pourquoi ne pas construire davantage de centrales nucléaires, qui ne produisent aucune émission ?

    Il n'y a pas de réponse rationnelle. Il n'y a qu'une réponse émotionnelle de la part de ceux qui craignent que la fin du monde soit proche et que nous devions, pour l'éviter, changer radicalement notre vie quotidienne. Une politique est menée qui se nourrit d'une angoisse existentielle qui pousse au suicide, au sens physique et pas seulement économique. Le 29 mars, Theo Khelfoune Ferreras, un militant britannique de Greenpeace âgé de 19 ans, n'a pas supporté l'idée de la catastrophe climatique à venir et s'est suicidé.

  • "En Hongrie, la foi est visible"

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    De kath.net/news :

    L'ambassadeur avant la visite du Pape : "En Hongrie, la foi est visible".

    18 avril 2023

    Le diplomate Eduard de Habsbourg-Lorraine représente Budapest auprès du Saint-Siège : " Nous vivons consciemment le christianisme depuis 1.000 ans " - La Hongrie, un symbole des valeurs chrétiennes, des valeurs classiques de la famille

    Rome/Budapest (kath.net/KAP) Lors de sa visite en Hongrie fin avril, le pape François se rendra dans un pays fortement marqué par le christianisme, y compris sur le plan historique, et dans lequel "la foi est visible dans l'espace public". C'est ce qu'a déclaré l'ambassadeur de Budapest auprès du Vatican, Eduard de Habsbourg, dans plusieurs interviews pour différentes rédactions linguistiques du portail en ligne Vatican News. "Nous vivons consciemment le christianisme depuis 1000 ans", a déclaré Habsbourg en faisant référence au roi Étienne (997-1038), fondateur de l'État et canonisé, mais aussi à l'histoire mouvementée de la Hongrie, avec notamment l'occupation par les Ottomans au 16e siècle ou le régime communiste au 20e siècle. Il est important de comprendre "que le fait que nous ayons aujourd'hui un pays religieux, un pays plein de christianisme, est un miracle", a déclaré le diplomate.

    "Si vous venez en Hongrie aujourd'hui, vous verrez un pays dans lequel la foi chrétienne est visible", a déclaré l'ambassadeur de 56 ans, qui représente la Hongrie auprès du Saint-Siège depuis 2015. La Hongrie est "fortement marquée par le christianisme" et est considérée dans le monde entier comme "un symbole des valeurs chrétiennes, des valeurs traditionnelles de la famille". A tous les niveaux du gouvernement, on trouve également des personnes pour qui la foi chrétienne est importante, du Premier ministre Viktor Orban au président de la République Katalin Novak. "Nous avons un pays qui n'a pas peur de montrer sa religion et sa foi en public", a constaté Habsbourg. "Nous avons une séparation claire entre l'Église et l'État, comme c'est toujours le cas de nos jours, mais l'Église et l'État travaillent ensemble". Parallèlement, d'autres communautés religieuses seraient également fortement soutenues par le gouvernement. "Nous avons l'une des communautés juives les plus florissantes d'Europe", poursuit l'ambassadeur.

    Habsbourg a déclaré qu'il ne voulait pas spéculer publiquement sur la raison pour laquelle le pape François se rendrait une deuxième fois à Budapest après septembre 2021. Lors de sa visite de seulement sept heures pour la messe de clôture du Congrès eucharistique mondial, le pape avait toutefois "senti que les Hongrois l'aimaient vraiment, qu'ils volaient à sa rencontre avec leurs cœurs". Les Hongrois sont "incroyablement reconnaissants" de cette nouvelle visite. François a également de nombreux liens personnels avec le pays. Alors qu'il était encore archevêque de Buenos Aires, Jorge Bergoglio a visité à plusieurs reprises un monastère Mary Ward à Platanos, non loin de la capitale argentine, dans lequel vivaient également des religieuses qui avaient fui la Hongrie en 1956 après la prise de pouvoir par les communistes, a rappelé Habsbourg.

    Dans ses discours, François encouragera les Hongrois à "continuer à vivre leur foi", a déclaré l'ambassadeur Habsbourg à propos des thèmes possibles des discours du pape. On peut également imaginer que le chef de l'Eglise s'exprimera sur l'engagement de la Hongrie en faveur des familles et qu'il encouragera à s'engager pour son prochain et les personnes en marge de la société. En ce qui concerne la guerre dans le pays voisin, l'Ukraine, le pape "parlera certainement de paix", poursuit l'ambassadeur.

    Guerre dans le pays voisin

    Habsbourg a fait référence à la minorité hongroise d'Ukraine, forte d'environ 150 000 personnes, qui vit la guerre de très près. "Cela explique peut-être aussi un peu pourquoi la Hongrie s'est engagée dès le début en faveur de la paix ici et pourquoi elle exige actuellement la paix : Un cessez-le-feu le plus rapidement possible et des négociations de paix le plus rapidement possible". L'ambassadeur considère que la position de la Hongrie est sur ce point en accord avec celle du pape François, "et c'est une voix qui est devenue rare en Europe en ce moment".

    Avec l'aide aux réfugiés d'Ukraine, "la plus grande action humanitaire de l'histoire" du pays est en cours en Hongrie, a déclaré Habsbourg. Près d'un million de personnes déplacées ont été prises en charge depuis le début de la guerre et de nombreux Hongrois ont été prêts à apporter leur aide. Les Ukrainiens qui souhaitent rester sont également acceptés dans leur totalité. Habsbourg a cité le chiffre d'environ 30 000 personnes. Beaucoup d'autres sont partis vers d'autres pays : "C'était leur décision".

    Habsbourg a rejeté les questions critiques sur la politique d'asile et d'immigration de la Hongrie. "Nous n'avons qu'un problème avec l'immigration illégale et faisons ce que nous pouvons sur tous les autres fronts". L'ambassadeur a ainsi fait référence, entre autres, aux initiatives telles que l'action "Hungary helps" pour les chrétiennes et chrétiens harcelés en Orient. La Hongrie essaie d'aider les personnes qui veulent rester dans leur pays "au lieu de les envoyer dans des voyages terribles et de les livrer à la traite des êtres humains". Habsbourg s'est montré convaincu que le pape en était conscient.

    En ce qui concerne les tensions politiques avec d'autres Etats ou l'Union européenne, le diplomate a également fait référence à l'histoire de la Hongrie. Elle a fait partie pendant un temps de l'Empire ottoman, puis de l'Empire des Habsbourg et plus tard du bloc de l'Est. "Les Hongrois ont tendance à s'énerver lorsque des gens de l'extérieur tentent de nous dire comment régler nos affaires". Cela conduit parfois à des tensions, y compris avec Bruxelles. En même temps, il y a en Hongrie un grand enthousiasme pour l'idée européenne, a déclaré Habsbourg. "L'avenir de l'Europe réside dans l'Union européenne, mais nous avons parfois le sentiment que ce serait encore plus beau si nos valeurs étaient encore un peu plus respectées".

  • Pourquoi le parallélisme entre catholicisme et islam ne tient pas

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    Sur la Nuova Bussola Quotidiana, une interview de Rémi Brague par Lorenza Formicola :

    Rémi Brague : « L'islam n'est pas une religion »

    Brague : "Catholicisme et islam ? Un faux parallèle".

    18-04-2023

    Quelle est la finalité de l'islam, quelles sont les similitudes et les différences avec l'islamisme, quelle est l'origine du terme "islamophobie", pourquoi la charia se heurte à la tradition juridique européenne et pourquoi le parallélisme avec le catholicisme ne tient pas. La Nuova Bussola interroge le philosophe Rémi Brague, auteur de Sur l'Islam.

    Qu'est-ce que l'islam ? Pour le philosophe et islamologue Rémi Brague, la perception que les Occidentaux ont de ce credo est trop souvent contaminée par une analyse fondée sur le christianisme.

    Dans Sur l'Islam, récemment sorti en librairie, Brague, grâce à une connaissance approfondie des théologiens et penseurs musulmans, "redessine" le tableau de la civilisation islamique. Un texte précieux si l'on considère le rôle que joue l'islam dans l'Europe d'aujourd'hui. Ce sont des musulmans qui, désobéissant à ce que la charia interdit normalement, se sont volontairement installés dans un pays de mécréants et se retrouvent dans ce qu'ils appellent le "monde de la guerre", c'est-à-dire non soumis à l'islam. Et dans le monde de la guerre, il n'est pas déraisonnable de se comporter en guerrier.

    Brague, spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive, membre de l'Institut de France, professeur de philosophie, ancien professeur émérite de l'université Panthéon-Sorbonne, nous fait visiter le monde islamique, pour de vrai. La Nuova Boussola l'a interviewé.

    Professeur Brague, pourquoi écrire à nouveau un livre "Sur l'islam" ? Qu'est-ce qu'il a de plus que les autres livres ?

    J'ai voulu me situer, dans un langage simple, à mi-chemin entre les ouvrages d'initiation et de vulgarisation et les monographies très techniques. J'ai essayé de présenter l'islam d'une manière qui le rende compréhensible et qui donne la parole aux grands penseurs de son époque. D'où les nombreuses citations dans le texte. En outre, j'ai posé une question très rarement abordée : quel est le but de l'islam, que veut-il accomplir ?

    Et qu'est-ce que l'islam veut réaliser ?

    Un hadith bien connu fait dire à Mahomet qu'il a été envoyé aux rouges (on dirait : les gens à la peau rose, les "blancs") comme aux noirs, c'est-à-dire à tout le monde. Un autre hadith, également célèbre, lui fait dire qu'il a reçu l'ordre de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils confessent leur foi en Allah et en son messager, fassent la prière et paient l'impôt. L'objectif est alors la conquête du monde entier, pas nécessairement par la violence. Une fois que le monde sera sous le pouvoir de l'Islam, la conversion sera une action raisonnable pour les soumis.

    L'islam est-il compatible avec la démocratie occidentale ?

    Le Coran ne dit rien sur le meilleur système politique, monarchie, aristocratie ou démocratie. La vie de Mahomet le montre en train de demander conseil à ses compagnons et même d'être d'accord avec eux. Il n'est pas difficile de trouver des musulmans progressistes affirmant que le Prophète a agi en démocrate, ou même que l'Islam promeut la démocratie. Les pays islamiques ont toujours été dirigés par des rois ou un "homme fort", un dictateur, un soldat, le mollah en Iran, etc. Dans l'idéal, rien n'empêche une démocratie parlementaire d'émerger un jour en terre d'Islam. Mais dans un tel régime, chaque parlementaire resterait soumis en interne à l'une des formes de la shari'a et ne voterait que des lois compatibles avec elle. Enfin, le seul législateur resterait Allah, qui a dicté sa volonté dans le Coran et dans les faits et gestes de Mahomet, le "bel exemple" (Coran, XXXIII, 21).

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  • Aux Pays-Bas, l'euthanasie sera autorisée pour les enfants de moins de douze ans

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Pays-Bas : l’euthanasie autorisée pour les enfants de moins de 12 ans

    14 avril 2023

    Le gouvernement néerlandais a annoncé ce vendredi autoriser l’euthanasie pour les enfants de moins de 12 ans « atteints d’une maladie ou d’un trouble si grave que la mort est inévitable et (…) attendue dans un avenir prévisible ». Et dès lors qu’« il s’agit de la seule alternative raisonnable pour un médecin de mettre fin aux souffrances désespérées et insupportables de l’enfant », indique Ernst Kuipers, ministre de la Santé aux Pays-Bas, dans une lettre au Parlement.

    Un « petit groupe » de « cinq à dix enfants » par an serait concerné selon l’exécutif.

    Aux Pays-Bas, l’euthanasie est déjà légale pour les mineurs de plus de douze ans « qui peuvent donner leur consentement », ainsi que pour les nourrissons de moins d’un an, « avec le consentement des parents ». C’est donc via une « réévaluation du règlement existant » que cette évolution est mise en œuvre (cf. Pays Bas : vers l’euthanasie des enfants de moins de 12 ans ?).

    En février 2014, la Belgique était devenue « le premier pays au monde » à autoriser l’euthanasie des mineurs sans limite d’âge, dès lors qu’ils sont « en capacité de discernement ». Aux Pays-Bas, « si l’enfant n’est pas en mesure de le faire », un de ses parents pourra formuler une demande d’euthanasie, « en consultation avec le médecin », indique Axel Dees, porte-parole du ministère de la Santé.

    Le gouvernement indique que le nouveau règlement devrait être publié cette année. Une « évaluation » est prévue « quelques années après son entrée en vigueur ».

    De plus en plus de personnes sont euthanasiées aux Pays-Bas chaque année, ils étaient 8 700 l’an dernier (cf. Pays-Bas : 29 couples euthanasiés en 2022).

  • Ukraine : l'agenda LGBT et anti-chrétien progresse avec la guerre

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Ukraine : l'agenda LGBT et anti-chrétien progresse avec la guerre

    01-04-2023

    Les armements reçus des pays de l'UE et des Etats-Unis s'accompagnent d'une accélération des diktats occidentaux pour que l'Ukraine approuve le "mariage gay" et toute la série de revendications Lgbt. La liberté de religion est menacée. Et parallèlement à la guerre, un conflit religieux plus large se déroule, comme le montre le différend sur le monastère des Grottes.

    La guerre n'a fait qu'accélérer les diktats et les chantages occidentaux auxquels l'Ukraine se soumet pour recevoir des armements et obtenir la "licence européenne". Les deux fronts de cette action de déracinement de l'identité du pays sont : d'une part, une plus grande limitation de la liberté religieuse et une église soumise à l'Etat ; d'autre part, la légalisation progressive de la théorie du genre et des relations homosexuelles.

    Dès janvier dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies et, plus récemment, le Haut commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk, ont mis en garde contre les restrictions de la liberté religieuse dans toute l'Ukraine, soulignant le danger des perquisitions fréquentes dans les monastères et les églises, ainsi que les projets de loi susceptibles de porter atteinte au droit à la liberté religieuse. Ces derniers jours, les 29 et 30 mars, des échauffourées ont éclaté à l'extérieur d'un monastère à Kiev après qu'une branche ukrainienne de l'Église orthodoxe, qui, selon le gouvernement, a des liens avec la Russie, a défié un ordre d'expulsion. Les tensions concernant la présence de l'Église orthodoxe ukrainienne (UOC) dans le monastère des Grottes de Kiev, vieux de 972 ans, se sont accrues depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022.

    Kiev accuse l'Église orthodoxe ukrainienne de maintenir des liens avec le patriarcat de Moscou, qui a soutenu l'invasion de l'Ukraine, tandis que l'Église orthodoxe ukrainienne affirme avoir rompu tous ses liens avec l'Église russe depuis mai 2022. Le conflit autour du monastère des Grottes, le site orthodoxe le plus vénéré d'Ukraine, s'inscrit dans le cadre d'un conflit religieux plus large, parallèle à la guerre. Le complexe monastique appartient au gouvernement ukrainien, qui a notifié son expulsion à l'Église orthodoxe d'Ukraine le 29 mars. La tentative d'étatisation de l'orthodoxie ukrainienne avait déjà commencé sous le gouvernement du précédent président ukrainien, Petro Porochenko, arrivé au pouvoir après le "coup d'État" de Maïdan, et a finalement été sanctionnée le 5 janvier 2019, lorsque l'Église orthodoxe d'Ukraine (OCU) a officiellement obtenu son indépendance et la déclaration d'autocéphalie, célébrée par le patriarche de Constantinople, Bartholomée. À partir de ce moment, l'orthodoxie du pays était divisée en deux églises : l'Église orthodoxe ukrainienne (l'OCU) liée au Patriarcat de Moscou, et l'OCU presque homonyme, une église autocéphale liée à Constantinople.

    Ces jours-ci, avec le siège des moines du monastère des Grottes, c'est-à-dire l'intention explicite de Zelensky de parvenir à une pleine "indépendance spirituelle" vis-à-vis de Moscou, nous assistons donc à la dernière étape de l'affaiblissement de l'orthodoxie et de la destruction de tout ce qui peut nous rappeler les liens historiques profonds entre l'Ukraine et la Russie. La guerre et la rupture des liens identitaires entre les deux pays est un service indispensable à l'enracinement en Ukraine de nouvelles coutumes et cultures antichrétiennes, voulues et imposées par l'Europe et les États-Unis. Ce n'est pas un hasard si dès juillet dernier, cinq mois après le début de la guerre et après des années de refus, l'Ukraine a ratifié la Convention d'Istanbul, exigée par Bruxelles et envisagée par l'Open Society de Soros. L'arrêt de Zelensky, qui, au début du mois d'août 2022, a déclaré au monde entier son soutien total à l'approbation du soi-disant "mariage gay", avait été pris en charge par des mouvements tels que Chrétiens pour l'Ukraine, promettant des protestations et des manifestations sans précédent dans tout le pays pour défendre la conception divine, les droits des enfants et la Constitution ukrainienne (article 51 : "Le mariage est fondé sur le libre consentement d'une femme et d'un homme. Chacun des époux a des droits et des devoirs égaux dans le mariage et dans la famille... La famille, l'enfance, la maternité et la paternité sont sous la protection de l'État").

    La fureur de l'arc-en-ciel semblait s'être calmée ; cependant, ces derniers jours, compte tenu de la nouvelle aide militaire et économique en cours, Zelensky et ses associés de la majorité parlementaire sont revenus à la charge en faveur de la légalisation du mariage et de l'adoption homosexuels. Ils l'ont fait d'abord par l'intermédiaire de groupes pro-LGBT qui, avec le soutien des médias européens, ont scandé des slogans sur l'homophobie russe et la nécessaire différence ukrainienne en matière de droits civils ; puis par l'intermédiaire de législateurs qui ont présenté des projets de loi sur l'enregistrement des couples de même sexe et les droits connexes ; et enfin par l'intermédiaire de couples homosexuels de soldats en larmes qui, depuis le front, ont réclamé des droits égaux à ceux de leurs camarades hétérosexuels. Politico écrit que la guerre fait progresser les droits des LGBT en Ukraine, mais il vaudrait mieux dire la vérité jusqu'au bout, à savoir qu'il y a une tentative d'instrumentaliser la tragédie de la guerre pour satisfaire les revendications arc-en-ciel et accroître la déchristianisation du pays.

    Aujourd'hui, cependant, M. Zelensky et ses mandants occidentaux sont confrontés à l'ensemble du Conseil des églises et des organisations religieuses d'Ukraine, qui s'oppose aux propositions visant à introduire le "mariage homosexuel". Tous les orthodoxes, catholiques, protestants, juifs et musulmans s'opposent à toute proposition en ce sens, qui ne serait "qu'une première étape, car l'étape suivante consistera à introduire la possibilité d'adopter des enfants par des couples de même sexe, avec toutes les conséquences extrêmement négatives pour la formation de la personnalité de ces enfants et la privation de leur droit naturel de grandir dans une famille et d'avoir un père et une mère", peut-on lire dans la déclaration commune.

    Il va sans dire que l'industrie de la maternité de substitution pour les couples hétérosexuels en Ukraine se poursuit à un rythme soutenu et devrait déjà être légalisée pour les couples LGBT d'ici la fin de l'année 2023. Restreindre la liberté religieuse, briser l'Église orthodoxe, implanter de nouvelles doctrines LGBT par le biais d'un néolaïcisme d'État : est-ce pour cela que nous voulons aider le peuple ukrainien ?

  • Ecosse : ce que révèle l'avènement d'un premier ministre musulman, pro-avortement et pro-gender

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Ecosse : le nouveau premier ministre est musulman, pro-avortement et pro-gender

    29-03-2023

    Le nouveau Premier ministre Yousaf, qui est musulman, est déterminé à faire avancer le "programme Sturgeon", mais il s'est déjà distingué par sa volonté d'imposer des lois sur les "discours de haine", même dans les domiciles privés. Au Royaume-Uni, seuls les chrétiens sont pourchassés ou entravés.

    Finalement, la "tsarine" de l'Écosse Nicola Sturgeon a réussi et a favorisé - grâce aussi aux manœuvres évidentes de son mari Peter Murrell, resté à la tête du Scottish National Party jusqu'à quelques jours du vote final - son candidat Humza Yousaf, qui est devenu le premier musulman élu, le 27 mars dernier, à la direction du SNP et au poste de premier ministre.

    Malgré une campagne amère après la démission de Mme Sturgeon (nous en avons parlé dans The Compass), M. Yousaf, considéré comme le candidat de la continuité au sein du parti, a remporté 48 % des votes de première préférence au premier tour, repoussant le défi de la ministre des finances et fervente chrétienne Kate Forbes (40 %) et du ministre sortant de la sécurité des communautés Ash Reagan (11 %). Le musulman et pakistanais Yousaf a ensuite battu de justesse la chrétienne Forbes au second tour (52 %, 26 032 voix contre 48 %, 23 890 voix), où seuls les membres du parti pouvaient voter. Sur les 5 500 partisans du troisième candidat Ash Regan, seuls 2/3 se sont prononcés en faveur de Kate Forbes, tandis que les autres ont permis à Yousaf Humza de l'emporter. 

    Yousaf Humza avait le soutien de la plupart des députés du parti et de tous les médias écossais, ainsi que de la plupart des médias britanniques, qui ont placé la candidate chrétienne Kate Forbes dans le collimateur des critiques dès les premiers jours pour sa fière défense de ses convictions chrétiennes et de ses principes non négociables de vie, de liberté, d'éducation et de mariage chrétien.

    Les spéculations ont déjà commencé sur les changements que Yousaf apportera au nouveau gouvernement, mais beaucoup espèrent qu'il ne commettra pas l'erreur de marginaliser ses concurrents et en particulier Kate Forbes, qui n'a été battue que dans les sondages internes et certainement pas auprès du public.

    Le musulman Humza a gagné grâce au lobbying et au soutien du parti mais, comme le montre un sondage réalisé il y a six jours, Forbes reste la plus populaire auprès du public écossais.  L'investiture officielle en tant que premier ministre a eu lieu lors d'un vote au Parlement écossais le 28 mars. M. Yousaf devrait poursuivre le programme libéral de Mme Sturgeon, notamment en soutenant les lois écossaises sur les transgenres et l'adhésion à l'Union européenne.

    Le nouveau Premier ministre écossais espère utiliser les prochaines élections britanniques pour préparer un futur référendum sur l'indépendance de l'Écosse, un concept qu'il a mentionné dans son discours au Parlement écossais hier, mais, à cet égard, hier également, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, un Indien et Hindou, a rejeté la demande de Humza Yousaf. Selon un communiqué publié par le porte-parole de Sunak, les Écossais et les Britanniques dans leur ensemble veulent des hommes politiques qui "se concentrent sur les questions qui leur importent le plus : réduire l'inflation, s'attaquer à la crise du coût de la vie et réduire les temps d'attente dans le système de santé publique".

    Existe-t-il un risque d'affrontement ethnico-religieux entre les Pakistanais musulmans et les Indiens hindous au Royaume-Uni ? Avec l'élection de Yousaf en Écosse, les premiers ministres d'Irlande (l'Indien Leo Varadkar, qui a imposé le mariage gay, l'idéologie LGBTI et l'avortement à l'Irlande catholique ces dernières années), de Grande-Bretagne et d'Écosse sont tous d'origine indienne ou pakistanaise, et aucun des trois n'est chrétien, tous trois ont toujours déclaré que leur foi et leurs convictions religieuses n'influenceraient pas leurs choix politiques, s'alignant ainsi sur le dogme actuel du politiquement correct qui exige que toute personne en politique ou occupant un rôle public important abjure sa foi et vénère le nouveau moloch de l'environnementalisme, du genre, de l'avortement libre et du métissage. 

    Il est extrêmement significatif que le lundi 27 mars, dans les heures qui ont suivi l'élection de Humza Yousaf à la tête du SNP, le Conseil musulman de Grande-Bretagne ait appelé à ce qu'il soit "une source de grande unité entre les communautés" et que le secrétaire général de l'organisation, Zara Mohammed, ait déclaré : "L'élection de Humza Yousaf n'est pas seulement capitale pour l'Écosse, mais aussi pour le Royaume-Uni : il est le premier dirigeant d'une nation britannique d'origine musulmane. Nous espérons que le nouveau premier ministre s'engagera activement dans les défis cruciaux auxquels les communautés sont confrontées en ce moment et qu'il sera la source d'une grande unité entre les communautés". Jusqu'à présent, la communauté islamique pouvait se contenter du rôle joué par le maire de Londres, un musulman pakistanais, Sadiq Khan, et depuis hier, elle peut également compter sur le soutien du premier ministre écossais.

    De Humza Yousaf, il faut cependant rappeler, comme le rappelle le site américain et conservateur Breitbart, son important combat politique de 2020 à 2021 pour imposer que la loi contre les discours de haine prenne également effet au domicile des particuliers, précisément pour lutter efficacement contre "l'islamophobie et l'homophobie". Quel type de coexistence multiculturelle la communauté islamique écossaise et britannique promouvra-t-elle et à quel type de coexistence aspirera-t-elle ?

    Il est nécessaire de noter qu'au Royaume-Uni, des politiciens chrétiens sont empêchés (voir Kate Forbes) ou chassés (voir Boris Johnson) de fonctions prestigieuses. Il est également vrai que les chrétiens du Royaume de Sa Majesté, selon le recensement de 2021, ne représentent que 46,2 % de la population de l'Angleterre et du Pays de Galles et 34 % de celle de l'Écosse. Avec ces chiffres, il est encore possible pour les chrétiens et les catholiques d'être des protagonistes, mais seulement à travers une sérieuse réévangélisation à partir du catéchisme et un engagement fort dans la sphère publique.

  • Autriche : des pressions très fortes sont exercées sur les femmes pour qu'elles avortent

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    IVG : les femmes autrichiennes sous pression

    24 mars 2023

    Une enquête menée auprès de 1000 personnes en Autriche indique qu’une femme « concernée » sur deux subit une « forte ou très forte pression » pour avorter.

    77% des personnes interrogées indiquent souhaiter davantage de soutien pour les femmes enceintes qui souhaitent garder leur bébé. Par ailleurs, 75% d’entre elles sont témoins d’une « pression croissante » en faveur de l’avortement en cas de suspicion de handicap.

    Ines Gstrein, présidente régionale de l’Association autrichienne des psychothérapeutes, estime que l’avortement est un « sujet tabou ». « Aucune grossesse n’est exempte de peurs, de doutes, d’incertitudes et de réflexions critiques », souligne-t-elle. « Mais aucune interruption de grossesse ne passe non plus sans laisser de traces chez une femme ». Elle déplore que « l’énorme pression à laquelle sont soumises les femmes dans cette situation » soit « généralement trop peu perçue ».

    En effet, l’une des sondées témoigne que dire « la décision vous appartient entièrement » conduit souvent à ce que les femmes concernées soient laissées seules.

    Pour le professeur Daniela Karall, présidente de la Société autrichienne de pédiatrie, il est « incompréhensible » que l’Etat ne dispose toujours pas de données consolidées en matière d’avortement. « Avec 30.000 avortements estimés par an, nous ne pouvons pas nous permettre de fermer les yeux », déclare-t-elle. « Il est urgent de disposer de statistiques et d’une recherche sur les motifs de l’avortement en Autriche, comme c’est le cas dans la plupart des autres pays, afin de pouvoir apporter une aide ciblée et plus efficace. »

    Source : Glaube (08/03/2023)

  • L'évêque italien Mariano Crociata est le nouveau Président de la COMECE

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    Communiqué de Presse

    ASSEMBLEE | L'évêque italien Crociata est le nouveau Président de la COMECE

    Son Excellence Mgr Mariano Crociata (Italie) est le nouveau Président de la COMECE. Il a été élu le mercredi 22 mars 2023 par les évêques délégués des épiscopats de l'Union européenne, réunis à Rome pour l'Assemblée plénière de printemps de la COMECE. À cette occasion, quatre vice-présidents ont également été élus : Mgr Hérouard, Mgr Brás da Silva Martins, Mgr Norvila, Mgr Kozon.

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    Mgr. Mariano Crociata, évêque de Latina, est le nouveau Président de la Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE). Il a été élu par les évêques délégués des Conférences épiscopales de l'Union européenne, réunis à Rome pour leur Assemblée de printemps 2023.

    Mgr. Crociata, 70 ans, (1) succède au Cardinal Jean-Claude Hollerich SJ pour la période 2023-2028. Lors de son élection, l'évêque de Latina a exprimé sa gratitude aux membres de l'Assemblée pour leur confiance. "Nous vivons une période cruciale pour l'Europe et pour l'Église. L'unité et la solidarité sont plus que jamais nécessaires. Elles doivent nous guider dans les nombreuses transitions auxquelles nos sociétés sont confrontées", a déclaré Mgr Crociata.

    "Je pense en particulier à la nécessité d'une reprise juste et durable après les conséquences de la pandémie de COVID-19, en veillant à ne laisser personne de côté, ainsi qu'au renouvellement de la vocation de l'Union européenne à être une source de développement et une promesse de paix pour notre continent bien-aimé et pour le monde", a-t-il poursuivi.

    Le nouveau président est le délégué de la Conférence épiscopale italienne auprès de la COMECE depuis 2017. Au cours des cinq dernières années, il a occupé le poste de premier vice-président de la COMECE.

    L'Assemblée a également élu quatre vice-présidents, reflétant la diversité géographique et culturelle de l'Église dans l'Union européenne. Les vice-présidents sont Mgr Antoine Hérouard (France), Mgr Nuno Brás da Silva Martins (Portugal), Mgr Rimantas Norvila (Lituanie), Mgr Czeslaw Kozon (Conférence épiscopale nordique).

    Après l'élection de la nouvelle Présidence, l'Assemblée a accueilli le Cardinal Secrétaire d'Etat, Son Eminence Pietro Parolin. Ensemble, ils ont échangé sur les implications humanitaires, géopolitiques et sociales de la guerre en Ukraine, et sur les moyens pour l'Église catholique d'encourager et de contribuer au rôle de l'UE en tant qu'acteur mondial de la paix.

    Le jeudi 23 mars, la nouvelle présidence, ainsi que tous les évêques délégués de l'UE et les membres du Secrétariat de la COMECE et leurs familles, seront reçus par le Pape François.
    L'audience sera l'occasion de discuter avec le Saint-Père de certains des sujets les plus cruciaux pour l'Europe, avec un accent particulier sur la promotion de la paix, sur les politiques de migration et d'asile de l'UE et sur les élections du Parlement européen de 2024.

    Le même jour, les évêques de l'UE auront également une réunion de dialogue avec S.E. Alexandra Valkenburg, Ambassadeur de l'UE auprès du Saint-Siège. Dans l'après-midi, S.E. Mgr Paul Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États, s'adressera aux évêques de la COMECE. Dans la soirée, ils visiteront la Conférence épiscopale italienne (CEI) et célébreront la Sainte Messe avec S.Em. Matteo Zuppi.

    Enfin, l'Assemblée de la COMECE aura une réunion de dialogue avec Antonio Tajani, Ministre italien des Affaires étrangères, Vice-président du Parti Populaire Européen (PPE) et ancien Président du Parlement européen.

    (1) Né à Castelvetrano, dans la province de Trapani, en Sicile, Mariano Crociata a été ordonné prêtre en 1979. Il a étudié la philosophie et la théologie à l'Université pontificale grégorienne de Rome, où il a obtenu un doctorat en théologie en 1984.

    Il a dirigé le département de théologie des religions à l'école théologique de Palerme. Depuis 2003, il est vicaire général du diocèse de Mazara del Vallo. Le 16 juillet 2007, le pape Benoît XVI l'a nommé évêque de Noto. Il a été consacré le 6 octobre 2007. Entre 2008 et 2013, il a été secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne (CEI).

    Il est évêque du diocèse de Latina-Terracina-Sezze-Priverno depuis le 19 novembre 2013. Il est délégué de la Conférence épiscopale italienne auprès de la COMECE depuis 2017. Il a été premier vice-président de la COMECE pour la période 2018-2023.

  • La voie synodale allemande : une "dictature de la médiocrité"

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    D'ACI Stampa

    Le cardinal Müller qualifie la voie synodale allemande de "dictature de la médiocrité".

    20 mars 2023

    Pour le cardinal Gerhard Ludwig Müller, le processus qui a conduit à l'approbation de résolutions qui ont enlevé aux fidèles catholiques "la vérité de l'Évangile" (Gal. 2:5) et l'ont remplacée par le produit d'une "idéologie homosexualisée, véritable centre de gravité du synodalisme allemand", est "controversé".

    Dans une interview accordée au groupe ACI, le cardinal Müller a déclaré au journaliste allemand Lothar Rilinger qu'il s'agissait d'une "idéologie répréhensible qui, dans son matérialisme grossier, se moque de Dieu qui a créé l'homme à son image et à sa ressemblance en tant qu'homme et femme".

    Le cardinal, âgé de 75 ans, a déclaré que le processus du Chemin Synodal de l'Église catholique en Allemagne "n'était en aucun cas une discussion ouverte orientée vers la Parole de Dieu" et n'avait "aucun fondement dans la constitution sacramentelle de l'Église".

    Compte tenu du fait que la majorité des évêques allemands ont voté en faveur d'un certain nombre de résolutions controversées, y compris la bénédiction des unions homosexuelles, l'idéologie transgenre et l'ordination des femmes, Mgr Müller a déclaré : "On ne peut pas invoquer l'ignorance ou la peur de la persécution par des dictatures anticléricales ou la séduction par une propagande de lavage de cerveau comme excuse.

    En effet, les évêques connaissaient certainement "les enseignements anthropologiques de Vatican II sur le mariage, la famille et la sexualité, en particulier sur l'unité du corps et de l'âme de l'être humain dans sa personne", a-t-il ajouté.

    De plus, a ajouté Mgr Müller, même les évêques allemands "ont vu leurs graves erreurs publiquement signalées par le pape lui-même et par les deux préfets compétents de la Congrégation pour la doctrine de la foi et de la Congrégation pour les évêques".

    Pour de nombreux catholiques, Mgr Müller est une autorité et un expert en matière de questions doctrinales : le prélat allemand a été préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 2012 à 2017, et a été professeur de théologie dogmatique à l'université de Munich de 1986 à 2002. Mgr Müller est également diplômé en philosophie et en théologie. Avant d'être nommé préfet du Vatican, le cardinal a été évêque du diocèse bavarois de Ratisbonne de 2002 à 2012.

    Dans l'interview publiée le 16 mars, le cardinal a déclaré que la "soi-disant bénédiction des couples de même sexe" n'est pas possible : "L'aspect de la bénédiction ne correspond à aucune réalité de la grâce d'aide communiquée par Dieu".

    Citant l'Évangile, Mgr Müller a déclaré : "L'amour de Dieu consiste à ce que nous gardions ses commandements. Ses commandements ne sont pas difficiles. Car tout ce qui vient de Dieu vainc le monde. Et voici la victoire qui l'emporte sur le monde : notre foi". (1 Jean 5:3f.)

    La "voie synodale" - Synodaler Weg en allemand, parfois traduit par "voie synodale" - n'est pas un synode. Le processus initié par le cardinal Reinhard Marx a été organisé par la Conférence épiscopale allemande en collaboration avec le Comité central des catholiques allemands (ZdK).

    L'objectif déclaré était de discuter de quatre sujets principaux : la manière dont le pouvoir est exercé dans l'Église, le sacerdoce, le rôle des femmes et la morale sexuelle.

    Dans sa lettre aux catholiques allemands en 2019, le pape François a mis en garde contre la désunion en parlant de la "voie synodale".

    La dernière intervention du Vatican contre le processus a été publiée par la Secrétairerie d'État et avertissait : "Il ne serait pas licite d'introduire de nouvelles structures ou doctrines officielles dans les diocèses avant qu'un accord n'ait été conclu au niveau de l'Église universelle, ce qui constituerait une violation de la communion ecclésiale et une menace pour l'unité de l'Église".

    Dans l'avion qui le ramenait du Canada, le Pape a commenté : "Sur la 'Voie synodale', j'ai écrit une lettre et je l'ai écrite moi-même. Après un mois de prière, de réflexion et de consultation. J'ai dit tout ce que j'avais à dire sur la 'Voie synodale'. Je ne veux pas en dire plus".

    Le pape François a mis en garde contre la division dans sa lettre et a également averti les catholiques allemands d'éviter le "péché de la sécularisation et d'une mentalité séculière contre l'Évangile".

  • La COMECE et la FAFCE signent un protocole d'accord pour renforcer leur coopération dans le domaine des politiques familiales

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    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Familles et évêques ensemble en Europe

    La COMECE et la FAFCE signent un protocole d'accord pour renforcer leur coopération dans le domaine des politiques familiales

    Bruxelles, le 20 mars 2023

    La COMECE et la FAFCE ont signé le lundi 20 mars 2023 un protocole d'accord pour renforcer leur coopération dans le domaine des politiques familiales au niveau de l'Union européenne. Pour le Cardinal Hollerich, « il est essentiel de soutenir les familles et de se pencher sur les problèmes auxquels elles sont confrontées »

    L'accord a été signé par S. Em. Le Cardinal Jean-Claude Hollerich SJ, Président de la Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE), et Vincenzo Bassi, Président de la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE).

    Avec cet accord, les deux organisations bénéficieront ainsi d'une expertise mutuelle. La FAFCE renforcera ses relations avec les représentants de l'Église catholique au sein de l'Union européenne (UE) par sa participation comme membre observateur aux réunions de la Commission des affaires sociales de la COMECE. Les évêques de l’UE auront eux accès à l'expérience de terrain dans le domaine des politiques familiales des nombreuses organisations nationales qui font partie de la FAFCE. 

    « Nous sommes reconnaissants du service que la FAFCE rend à l'Eglise en Europe - a déclaré le Cardinal Hollerich. Ce n'est pas un hasard si cet accord a été conclu durant du chemin synodal. Ensemble, dans le contexte d'une société plus fragmentée et individualiste, nous voulons offrir notre contribution au bien commun. Il est essentiel de soutenir les familles et de se pencher sur les problèmes auxquels elles sont confrontées », a poursuivi le Président de la COMECE.

    « Ce mémorandum est un exemple de la façon dont les pasteurs, les familles chrétiennes et les associations familiales peuvent cheminer ensemble et unir leurs forces pour trouver de nouvelles manières de communiquer la beauté de la famille et d’appeler les institutions européennes à considérer la fonction fondamentale de la famille comme la pierre angulaire de l'avenir », a déclaré le Président de la FAFCE, Vincenzo Bassi.

    Le mémorandum institutionnalise une collaboration active qui remonte déjà à plusieurs années, ayant donné lieu à la production de documents et l’organisation d’événements communs. Les derniers exemples en date sont le document de réflexion sur le rôle des personnes âgées en période de changement démographique et une conférence sur la Stratégie européenne en matière de soins.

    Lire le protocole d'accord sur notre site Web

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