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Europe - Page 25

  • Allemagne : la déchristianisation touche aussi l'Eglise protestante

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    Du site du journal La Croix (Delphine Nerbollier, correspondante à Berlin (Allemagne):

    Allemagne : pourquoi l’Église protestante perd aussi des fidèles 

    Alors que l’Église catholique allemande vient d’achever le Chemin synodal engagé pour tenter de répondre à la crise des abus sexuels et enrayer son déclin, les « sorties d’Église » touchent aussi depuis longtemps l’Église protestante outre-Rhin, et s’accélèrent ces dernières années. Aux raisons internes s’ajoute la vague de fond de la sécularisation du pays.

    16/03/2023

    L’Église protestante en Allemagne n’échappe pas à la crise qui touche l’Église catholique et qui l’a poussée à lancer son Chemin synodal. Les 20 Églises régionales luthériennes, réformées et unies du pays, regroupées sous le toit de l’EKD (Evangelische Kirche in Deutschland), n’en finissent pas de perdre des membres.

    Les derniers chiffres de 2022 en marquent une nouvelle fois l’ampleur. Avec 19,1 millions de membres, l’EKD ne représente plus que 22,7 % de la population : un niveau historiquement bas. Elle a perdu un demi-million de fidèles en 2022, entre les 365 000 décès et les 380 000 sorties volontaires – un chiffre en hausse de 35,7 % par rapport à l’année précédente. Et les 165 000 baptêmes ne compensent pas la chute.

    Qualifiée de « déprimante » par Annette Kurschus, la présidente de l’EKD, la situation n’a toutefois rien de nouveau. « Pendant des décennies, les sorties d’Église ont été plus élevées dans l’Église protestante que chez les catholiques, avec deux exceptions, en 2010, lors des révélations de scandales sexuels dans l’Église catholique, et en 2021 lors des scandales dans le diocèse de Cologne », rappelle Detlef Pollack, sociologue des religions à l’université de Münster.

    Des scandales sexuels aussi dans l’Église protestante

    « Nous nous trouvons toutefois désormais dans une situation différente. Le rythme des départs de l’Église catholique rejoint celui des protestants », ajoute-t-il. Durant les vingt dernières années, l’EKD a perdu 4 millions de membres, contre 3,5 millions pour l’Église catholique.

    L’une des raisons principales de cette régulière vague de départs chez les protestants est « leur relation plus distante que les catholiques avec leur communauté religieuse, constate Petra-Angela Ahrens, de l’Institut de sciences sociales de l’EKD. Cela s’explique par une socialisation religieuse primaire moins forte. Chez les protestants, on parle depuis longtemps d’un phénomène d’éloignement vis-à-vis de l’Église ».

    À cela s’ajoutent des problèmes internes, avec notamment la révélation de scandales sexuels dans la foulée de ceux frappant l’Église catholique. Si leur ampleur est nettement moindre – 842 cas connus depuis 1949 –, ces affaires ont fragilisé les instances dirigeantes, critiquées pour leur manque de réaction. En 2018, 41 % des personnes ayant quitté l’Église protestante disaient avoir été motivées, entre autres, par ces scandales (69 % pour les catholiques).

    Quant à l’impôt religieux, que doit verser tout membre de l’Église, il joue lui aussi un rôle dans ces décisions, bien qu’il reste secondaire et intervient généralement à la fin d’un long processus d’éloignement. « Lorsque l’indifférence par rapport à l’Église et l’absence de lien avec la vie communautaire s’imposent, la participation financière n’a souvent plus de sens », constate Petra-Angela Ahrens.

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  • Sur la désacralisation de nos sociétés

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    Sur VA Plus (youtube) :

    Sonia Mabrouk publie "Reconquérir le sacré", un livre qui vient pointer l'exception occidentale du reniement du sacré. Qu'il soit religieux, mémoriel ou même républicain, la désacralisation de nos sociétés a participé à leur perte de repères. Le livre de la journaliste d'Europe 1 et de CNews a déjà fait vivement réagir, notamment dans l'émission "Quelle époque" animée par Léa Salamé. La présentatrice s'est vue reprocher son goût pour la sacralité de la messe traditionnelle en latin. Nous avons donc invité Sonia Mabrouk à répondre aux questions de Laurent Dandrieu et ce, en compagnie du Père Danziec, chroniqueur et prêtre "tradi", disant cette fameuse messe en latin.

  • Quel est l’avenir des chrétiens d’Occident ?

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    De Christophe Geffroy sur le site de La Nef :

    Pourquoi si peu de chrétiens en Occident ?

    Le christianisme est devenu en Europe, lieu de son rayonnement, une religion minoritaire : comment en est-on arrivé là et quel est l’avenir des chrétiens d’Occident ?

    «Je vous l’ai souvent dit, et maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre » (Ph 3, 18-19). Ces lignes de saint Paul, écrites il y a deux mille ans, ne s’appliquent-elles pas à notre monde actuel ? Ajoutons cette question posée par le Christ : « Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8). Ces propos nous interpellent, quand la question de Dieu semble peu intéresser les Occidentaux, quand ils sont si minoritaires à croire en Dieu et encore moins à pratiquer ce que la religion de leurs pères leur prescrit, alors même que personne ne peut ici ignorer l’existence du christianisme, bien que beaucoup méconnaissent en réalité ce qu’il est et ce qu’il enseigne.

    Lire la suite sur le site de La Nef

    Lire aussi : Déclin numérique du catholicisme : état des lieux et urgence d’une nouvelle évangélisation

  • "Oui à la Vie" : des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Madrid

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    Marcha por la vida

    De Catholic News Agency (Nicolás de Cárdenas) :

    Des milliers de personnes participent à une marche en faveur de la vie en Espagne pour s'opposer aux lois qui menacent la vie humaine.
     
    Manifestation "Oui à la vie" organisée à Madrid le 12 mars 2023

    13 mars 2023

    Des milliers de personnes ont participé à la marche "Oui à la vie" à Madrid, en Espagne, dimanche, où les organisations parrainantes ont exprimé leur opposition à "toutes les lois et pratiques qui menacent la vie et la nature humaine à tout moment de son existence, ainsi que les entreprises et les idéologies qui les soutiennent".

    L'événement a eu lieu cette année un peu avant la date habituelle du 25 mars, la Journée internationale pour la vie, et a été soutenu par plus de 500 organisations qui font partie de la plateforme "Oui à la vie".

    Plusieurs participants portaient des banderoles avec des messages tels que "Vous ne pouvez pas être catholique et soutenir l'avortement", "Toute vie est une bénédiction de Dieu", "Vivez votre grossesse, donnez la vie", "Les droits de l'homme commencent dans le ventre de la mère", "Aucune mère ne regrette de l'avoir été", et "L'avortement laisse les femmes sans options".

    La marche s'est achevée par un rassemblement sur le Paseo de la Castellana, une grande artère nord-sud de Madrid, dirigé par les influenceurs José Martín Aguado et Carla Restoy.

    L'événement comprenait les témoignages de deux femmes qui ont trouvé de l'aide auprès de pro-vie alors qu'elles étaient sur le point d'avorter.

    Marita est montée sur la scène mobile installée pour l'occasion avec son fils Santiago pour raconter comment le père l'a quittée lorsqu'il a découvert la grossesse. L'assistante sociale lui a recommandé d'avorter, mais Marita a eu la chance de rencontrer des bénévoles de 40 jours pour la vie.

    "Ils m'ont aidée à prendre ma décision. Je suis allée les voir moi-même et leur ai demandé de l'aide. Je voulais sentir que je n'étais pas seule ou abandonnée et ils m'ont fait sentir cela, que j'étais en sécurité. Et j'ai décidé de ne pas aller [à la clinique d'avortement]", a-t-elle raconté.

    "Aujourd'hui, je suis ici avec mon fils, et c'est la meilleure chose qui ait pu m'arriver", a-t-elle déclaré sous les applaudissements enthousiastes des personnes présentes.

    Melisa, une jeune femme enceinte de son quatrième enfant, a également témoigné. "L'assistante sociale m'a demandé ce que j'allais faire avec autant d'enfants, où j'allais aller ; elle m'a dit que l'avortement était la meilleure chose à faire", a-t-elle raconté.

    Cependant, Melisa a quitté la clinique d'avortement et s'est entretenue avec les bénévoles des Sauveteurs Jean-Paul II et de la Fondation More Future, qui lui ont apporté le soutien dont elle avait besoin pour poursuivre sa grossesse.

    Le manifeste de la marche, lu par différents représentants des organisations qui la parrainaient, proclamait que "les êtres humains ont le droit à la vie et d'être traités comme leur dignité le mérite, depuis leur conception jusqu'à leur mort naturelle, à tout moment et en toutes circonstances".

    La déclaration souligne également "la grandeur de la culture de la vie et de ses fruits. Une culture généreuse, accueillante, constructive, joyeuse, qui guérit les blessures et n'abandonne pas".

    Le manifeste rejette "toutes les lois et pratiques qui menacent la vie et la nature humaine à tout moment de son existence, ainsi que les entreprises et les idéologies qui les soutiennent".

    Les représentants ont également demandé "que la vérité biologique de la vie humaine ne soit pas dissimulée" et que "l'on ne mente pas sur ce que sont l'avortement, l'euthanasie, les attaques contre l'embryon, [et] l'idéologie du genre, et que l'on ne nie pas la cruauté, l'injustice et la douleur infligées par la culture de la mort".

    Le manifeste exige "que les soins de santé soient fournis à tous sans exception", des enfants à naître aux malades de toutes sortes, et exprime sa reconnaissance pour le travail des différents groupes pro-vie.

    "Nous soutenons et remercions toutes les personnes et associations qui, dans différents domaines d'action, œuvrent en faveur de toute vie humaine, malgré les nombreuses difficultés et même les persécutions", indique la proclamation.

    Les organisateurs ont promis d'œuvrer pour qu'"aucune loi illégitime et perverse ne soit en vigueur dans notre système juridique" et de plaider pour que "l'Espagne soit une nation avancée, progressiste en termes de droits véritables et conservatrice de valeurs objectives et pérennes".

    La marche s'est terminée par un lâcher de ballons après une minute de silence pendant laquelle on n'a entendu que le battement de cœur d'un bébé obtenu par échographie en direct.

  • L’Union européenne doit accepter de voir en face la montée des actes antichrétiens !

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    Du site du Figaro (via :

    Tribune collective. “L’Union européenne doit accepter de voir en face la montée des actes antichrétiens!”

    6 mars 2023

    TRIBUNE COLLECTIVE – Deux religieuses du quartier Bouffay, à Nantes, vont quitter la ville, épuisées par l’insécurité. Si la montée inquiétante de la violence contre les religions touche l’ensemble des croyants, le christianisme demeure la première cible des actes antireligieux en France comme en Europe. Dans une tribune collective, une vingtaine de personnalités appellent l’Union européenne à réagir et rappellent que tous les actes antireligieux doivent être combattus avec la même force.

    L’actualité récente avec les religieuses contraintes de quitter leur quartier à Nantes en raison del’insécurité tout comme la lecture du dernier rapport parlementaire des députés Isabelle Florennes etLudovic Mendes sur les actes antireligieux et antichrétiens dans notre pays nous rappellent que la haine ne connaît pas de trêve.

    Si la montée inquiétante de la violence contre les religions touche l’ensemble des croyants, lechristianisme demeure la première cible des actes antireligieux en France comme en Europe,selon le ministère de l’Intérieur et l’OSCE.

    L’évaluation précise de ces derniers, tant quantitative que qualitative, est certes complexe, mais il esten revanche une certitude: ce phénomène gagne en amplitude, en gravité et en visibilité.

    Ainsi, ce début d’année assombri par la fusillade dans une église londonienne, les dégradations descalvaires, les actes de vandalisme et les tentatives d’incendie des églises à Champagne- au-Mont-d’Or et à Paris n’est, hélas, que le reflet d’une violence persistante.

    Protéger la liberté de conscience

    Face à cette résurgence de la haine, qui demeure toutefois sans commune mesure avec les crimes et les persécutions commis ailleurs dans le monde, l’heure n’est plus aux demi-mesures et aux effets d’annonce convenus et répétitifs. Tous les actes antireligieux doivent être combattus avec la même force, car ils menacent non seulement l’ensemble des croyants, mais également lesprincipes fondateurs de notre civilisation, au premier rang desquels la liberté de conscience.

    Endiguer ce fléau des violences antireligieuses qui ont quitté le terrain du droit légitime à la critique pour rejoindre celui des délits et des crimes implique une action coordonnée à l’échelle européenne. Dans la mise en œuvre de sa stratégie contre le racisme et les actes de haine, l’Union européenne a adopté la décision-cadre du Conseil du 28 novembre 2008 et, dans le prolongement, a créé des fonctions de coordinateurs en charge de la lutte contre l’antisémitisme et la haine antimusulmane.

    Si un tel combat s’avère indispensable, ce que nul ne conteste, ne serait-il pas juste de l’étendre à la lutte contre ce qu’il faut bien appeler l’antichristianisme

    Un “deux poids, deux mesures” injustifié

    Pourquoi, dans un courrier du 11 novembre 2022 en réponse à une demande formulée à ce propospar l’association La France en partage, la Commission européenne a-t- elle explicitement confirmé son refus de désigner un coordinateur en charge de la lutte contre les actes antichrétiens?

    Pourquoi refuse-t-elle ainsi d’ouvrir les yeux sur une réalité certes déplaisante, mais dont attestent les statistiques et l’expérience quotidienne de nombreux Français?

    Que justifie ce “deux poids, deux mesures” dont on doit bien reconnaître qu’il constitue une discrimination à l’égard de la communauté chrétienne? L’Union européenne ne doit pas oublier que les valeurs communes qui la fondent sont l’égale protection des individus.

    L’Europe serait-elle à ce point mal à l’aise avec la protection de l’identité héritée de son histoire qu’elle refuserait de voir en face la montée des actes antichrétiens?

    Ce qui se joue ici, c’est l’égale garantie des libertés fondamentales de pensée et de croyance en Europe. Mais c’est aussi, dans l’indifférence coupable des pouvoirs publics, le maintien du lien avec ce qui a fondé la culture européenne elle-même, du monachisme des origines aux douze étoiles de son drapeau. Et, avec elle, la pérennité d’un élément essentiel de notre civilisation.

    Si nous voulons vivre en harmonie, il faut lutter de façon égale contre toutes les idéologies de destruction. C’est pourquoi nous prions avec insistance la Commission européenne de reconsidérer sa réponse et de nommer un coordinateur en charge de la lutte contre les actes antichrétiens, visant les personnes et les biens.

    La Commission doit faire ce pas pour confirmer son attachement à l’égale liberté de conscience pour tous. Nous ne pouvons plus nous payer de mots et nous contenter de répéter sans y croire que l’ensemble des croyants bénéficie de la même protection européenne.

    Pour qu’une telle protection existe, elle doit être instituée. Si les instances européennes devaient persister dans leur refus de prendre en compte cette demande, il sera alors impératif de mobiliser l’ensemble des voies politiques et juridiques pour la faire aboutir.

    Signataires:

    Carine Chaix, avocate à la cour, présidente de l’association La France en partage

    Alban du Rostu, directeur général du Fonds du bien commun

    Jérôme Bascher, sénateur, vice-président du groupe France Saint-Siège au Sénat

    Henri de Beauregard, avocat à la cour

    Jérôme Besnard, juriste et essayiste

    Olivier Bonassies, auteur, directeur de l’association Marie de Nazareth

    Loris Chavanette, historien

    Typhanie Degois, ancienne députée LREM

    Denis Duverne, président de l’association Saint-Jean de Passy

    Maxime Bonassies, responsable de l’association M de Marie

    Michel Degoffe, professeur de droit public

    Thomas Delenda, directeur de l’association Hozana

    Jean- Michel Fauvergue, romancier, ancien député LREM

    Julien Le Page, président de SOSCalvaires

    Charles Prats, vice-président de l’Association professionnelle des magistrats

    Gregor Puppinck, juriste, directeur du think-tank ECLJ

    Jean-Bernard Prim, délégué général de l’Alliance Siméon

    Thierry Rambaud, professeur de droit public, avocat à la cour

    Frédéric Rouvillois, professeur de droit public, délégué général de la Fondation du Pont-Neuf

    Joseph Macé-scaron, écrivain

    Nicola Speranza, secrétaire général de la FAFCE

  • L'Eglise protestante évangélique d'Allemagne a perdu un demi-million de membres en 2022

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    Lu sur kath.net/news :

    Nouveau record : l'Eglise protestante évangélique d'Allemagne a perdu un demi-million de membres en 2022

    8 mars 2023

    L'EKD, que beaucoup perçoivent dans l'opinion publique comme l'antichambre des "Verts", enregistrera également pour la première fois en 2022 plus de départs que de décès.

    En 2022, le nombre de membres de l'Église protestante évangélique en Allemagne a diminué de plus d'un demi-million de personnes. En chiffres absolus, cela représente une baisse de près de 3 % et un nouveau record. Ainsi, seuls 22,7 % de la population sont encore membres d'une église qui n'est presque plus perçue par le public que comme une organisation en amont des "Verts". L'année dernière, le nombre de sorties d'Eglise a pour la première fois dépassé le nombre de décès au sein de l'EKD. Pour Annette Kurschus, la présidente, ce chiffre est "déprimant".

  • Pas de dépénalisation de l'avortement en Suisse

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Suisse : pas de dépénalisation de l’avortement

    8 mars 2023

    En Suisse, le Conseil national a rejeté ce mardi, par 99 voix contre 91 et 6 abstentions, une initiative parlementaire visant à retirer l’avortement du code pénal.

    Une « initiative purement symbolique, absurde », estime Yves Nidegger, un de ses membres. En effet, aucune poursuite pénale liée à un avortement n’a été menée depuis 20 ans. Le « régime des délais » « rend de facto licite l’avortement, s’il est effectué dans le délai de 12 semaines », rappelle-t-il.

    « Il y aura toujours une tension entre le droit à la vie du fœtus et le droit individuel d’une femme à avorter », juge Yves Nidegger. « Le régime des délais est un compromis entre ces deux tensions ».

    La Suisse a l’un des taux d’avortement les plus bas d’Europe.

    Source : SwissInfo (07/03/2023)

  • Le pape François se rendra en Hongrie en avril

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    D'Hannah Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Le pape François se rendra en Hongrie en avril

    27 février 2023

    Le Vatican a annoncé samedi que le pape François se rendra en Hongrie pour la deuxième fois, du 28 au 30 avril.

    Selon l'annonce du 27 février, le voyage papal de trois jours à Budapest comprendra des rencontres avec la présidente hongroise Katalin Novák, le Premier ministre Viktor Orbán, une visite privée avec des enfants à l'Institut Bienheureux László Batthyány-Strattmann, et des rencontres avec des pauvres et des migrants, des jeunes, des membres du clergé, des universitaires et des membres de la Compagnie de Jésus.

    Le pape François revient dans ce pays d'Europe centrale après une courte visite en 2021 pour le 52e Congrès eucharistique international. Le pape avait passé un peu moins de sept heures à Budapest pour célébrer la messe de clôture du congrès le 12 septembre avant d'entreprendre un voyage de trois jours dans le pays voisin, la Slovaquie.

    Le pape François a rencontré M. Orbán lors de sa visite en Hongrie en 2021 et au Vatican en 2022. Mme Novák, qui a été élu présidente de la Hongrie en mars 2022, a rencontré le pape François au Vatican en août dernier. Épouse et mère chrétienne, Mme Novák était auparavant ministre de la famille de Hongrie.

    Katolikus.ma rapporte également que le voyage de François portera sur le thème des jeunes, en prévision des Journées mondiales de la jeunesse qui se tiendront du 1er au 6 août à Lisbonne, au Portugal, et auxquelles le pape devrait également participer.

    Hannah Brockhaus est la correspondante principale de la Catholic News Agency à Rome. Elle a grandi à Omaha, dans le Nebraska, et est diplômée en anglais de la Truman State University, dans le Missouri.

  • Y a-t-il un « véritable islam » ?

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    Editorial lu dans la revue mensuelle « La Nef », sous la signature de Christophe Geffroy :

    Dans son livre Sur l’islam (1), Rémi Brague se moque gentiment du propos tenu en 2013 par le pape François : « le véritable islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence. » Le « véritable islam » ? Dans cet ouvrage passionnant teinté d’un humour caustique, saisissant par son érudition et sa clarté, Rémi Brague remet les choses à leur juste place : en cherchant à appréhender l’islam sous ses différentes facettes, sans a priori positif ou négatif, il montre qu’il n’y a pas de « véritable islam » et qu’il n’en peut exister puisqu’il ne reconnaît pas de magistère faisant autorité, comme c’est le cas dans l’Église catholique. Le terroriste islamiste qui tue des « mécréants » peut autant se revendiquer de « l’islam véritable » que le soufi plongé dans ses méditations.

    Pour comprendre ce qu’est l’islam donc, quelle est la vision islamique de Dieu et du monde, R. Brague explore ses « fondamentaux », et notamment le Coran, figé, depuis la crise mu‘tazilite du IXe siècle, comme parole incréée de Dieu dictée à Mahomet. Cet aspect essentiel explique une part importante de la réalité musulmane. Le Coran contient nombre de dispositions légales, souvent extrêmement précises et s’attachant à la vie quotidienne dans certains de ses plus petits détails, faisant de l’islam plus qu’une simple religion, « une législation », écrit R. Brague – une « religion de la Loi ». « De la sorte, poursuit-il, lorsque l’islam, comme religion, entre en Europe, il ne le fait pas seulement comme une religion […]. Il y pénètre au titre d’une civilisation qui forme une totalité organique et qui propose des règles de vie bien déterminées. »

    En islam, la raison ne peut en aucune façon être source de l’obligation du droit, la loi vient directement de Dieu, via le Coran lui-même, parole incréée de Dieu. Et lorsque surgissent des contradictions, elles se résolvent par la théorie de l’« abrogation » qui donne la primauté au verset coranique le plus récent, toujours plus sévère que le verset antérieur – relativisant par là même les passages les plus tolérants envers les juifs et les chrétiens que l’on met habituellement en avant. Ainsi, puisqu’il n’y a que la loi de Dieu, le concept de loi naturelle n’a aucun sens et il ne peut exister, en théorie, de règles communes valables pour les musulmans et les « infidèles ». Les conséquences de cette approche du droit, discipline qui domine toutes les autres en islam, sont importantes, notamment par ses répercussions sur la morale et la relativisation de principes que nous considérons comme universels : est bien ce que Dieu veut, donc ce qu’exige le Coran ne peut être que bien, y compris ce qu’a fait Mahomet qui est le « bel exemple » que Dieu recommande de suivre (Coran XXXIII, 21). Ainsi assassiner, torturer, conquérir par l’épée, mentir (taqiyya), multiplier les épouses (y compris fort jeune, Mahomet ayant consommé son mariage avec Aïcha alors qu’elle n’avait que 9 ans)… aucune de ces actions ne saurait avoir été mauvaise dès lors qu’elle a été le fait du « Prophète ». Certes, aucun musulman n’est obligé de faire de même, mais du moins le peut-il sans trahir sa religion.

    L’islam et l’Europe

    Autre thème sur lequel R. Brague remet les pendules à l’heure : l’apport de la civilisation islamique (où chrétiens, juifs, sabéens, zoroastriens ont joué un rôle non négligeable) à l’Europe au Moyen Âge. Certes, les sciences arabes, en ce temps, étaient plus développées dans la sphère islamique que chrétienne, mais, tempère R. Brague, « l’islam en tant que religion n’a pas apporté grand-chose à l’Europe, et ne l’a fait que tard », la chrétienté occidentale n’ayant jamais totalement cessé le commerce intellectuel avec Byzance, ce qui a permis le maintien du contact avec la culture grecque que l’islam n’a aucunement cherché à assimiler.

    Depuis environ cinq siècles, l’islam a comme interrompu son développement culturel et s’est progressivement laissé dépasser et dominer par l’Europe, provoquant une intense humiliation chez nombre de musulmans : c’est ce que R. Brague nomme « l’ankylose » de l’islam. Aujourd’hui, s’il n’y avait pas eu la manne pétrolière, les pays musulmans, faibles scientifiquement et militairement, ne pèseraient rien au plan international. Leur atout est néanmoins leur forte démographie, couplée à une immigration massive vers l’Europe, qui a permis l’installation de vastes communautés musulmanes financées par l’argent de l’or noir. C’est une autre façon, plus patiente mais sans doute plus efficace, de l’emporter et de prendre ainsi une revanche sur le passé. Quand le réaliserons-nous ?

    Christophe Geffroy"

    (1) Rémi Brague, Sur l’islam, Gallimard, 2023, 390 pages, 24 €.

    © LA NEF n° 356 Mars 2023

  • Essaimage : Une abbaye à construire !

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    "Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    « L’abbaye Sainte-Marie de la Garde, fille du Barroux, démarre un magnifique projet : ériger une abbaye au XXIe siècle. Pour soutenir ce projet enthousiasmant, nous avons organisé une campagne de dons en partenariat avec CredoFunding, ce qui nous fournit l’occasion de présenter ce projet et l’abbaye elle-même : soyez généreux en ce temps de carême !

    Entretien avec son Père Abbé, Dom Marc Guillot.

    La Nef – L’abbaye se lance dans d’importants travaux : pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit précisément ?

    Dom Marc Guillot – Dans trois semaines à peine, les pelleteuses s’activeront à Sainte-Marie de la Garde. Implantés depuis vingt ans en ce lieu, le moment est venu pour nous d’agrandir de façon conséquente nos bâtiments. Ces extensions s’imposent tant pour la cohérence du fonctionnement de notre vie conventuelle que pour pouvoir recevoir les fidèles désireux de se ressourcer à l’abbaye. Aujourd’hui, nous n’avons toujours pas de cloître, ni de lieu de culte et de bibliothèque suffisamment adaptés. De plus, le fait d’avoir été gratifiés par la Providence de quelques vocations ces dernières années exige de nouvelles cellules et des espaces pour le travail. Ajoutons qu’au fil des ans, nous sommes toujours plus connus dans la région, ce qui a pour conséquence une augmentation régulière du nombre de personnes souhaitant venir vivre leur messe dominicale à l’abbaye et bénéficier de l’aide spirituelle qu’ils peuvent y trouver : réalité dont il nous faut tenir compte maintenant.

    Quel style architectural avez-vous choisi et pourquoi ? Quels seront les acteurs de ce chantier ?

    Nous avons fait le choix de construire une abbaye bénédictine d’esprit roman. L’édifice se réinscrira dans une histoire millénaire, celle de l’architecture religieuse monastique européenne. Pensons seulement à ces abbayes parsemant notre terre de France et empreintes de simplicité et de noblesse, d’harmonie et de lumière. Tout cela dans l’unique dessein d’évoquer la beauté de Dieu et de Lui attirer les âmes. Par ailleurs, outre les architectes, les bureaux d’études, les entreprises locales et les frères qui suivront de près l’évolution des travaux, nous aurons un compagnonnage merveilleux : celui de la pierre. Oui ! nous avons dessein de bâtir en pierre pleine, laquelle aura une durée de vie minimale espérée de 500 ans ! Mais si nous optons pour ce mode constructif, c’est surtout parce que les maçonneries de pierre massive offrent un rendu d’une beauté incomparable, une isolation thermique pérenne, une résistance au temps particulièrement intéressante. C’est aussi une réponse aux attentes de notre époque contemporaine, si soucieuse de mettre à l’honneur les matériaux naturels.

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  • Parmi les voyages que le pape envisage, des "petits pays" dont la Belgique

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    De la rédaction du Sismografo :

    Les voyages du pape François en Europe dans les prochains mois se préparent. Au centre des "petits pays". Le fauteuil roulant n'est pas un obstacle

    "Les petits pays d'Europe" que le pape François, selon son projet pastoral, pourrait visiter dans les prochains mois. Le 5 février, de retour d'Afrique, le pape François, en conférence de presse, à une question de Jorge Barcia Antelo (RNE) a répondu comme suit :

    "Sur les voyages. Je pense que ce sera l'année prochaine pour l'Inde. Le 23 septembre je vais à Marseille ; et il y a la possibilité que de Marseille je me rende en Mongolie, mais ce n'est pas défini, c'est possible. Et puis une autre cette année : Lisbonne. Mais le critère est le suivant : j'ai choisi de visiter les plus petits pays d'Europe. Vous allez me dire : "Mais vous êtes allé en France". Non, je suis allé à Strasbourg, je vais à Marseille, pas en France. Les plus petits, les plus petits, pour connaître un peu l'Europe cachée, l'Europe qui a tellement de culture mais qui n'est pas connue de tout le monde, pour accompagner des pays, par exemple l'Albanie - qui a été la première - qui est le pays qui a subi la dictature la plus cruelle de l'histoire. Mon choix est un peu comme ça : essayer de ne pas tomber moi-même dans la mondialisation de l'indifférence." (Source - Vatican.va)

    Ainsi, le programme des voyages du pape en 2023 pourrait le conduire dans plusieurs des "plus petits pays d'Europe". A ce périmètre très circonscrit, qui facilite grandement le déroulement de son magistère itinérant, s'ajoute une autre aide fondamentale et inattendue aujourd'hui : le fauteuil roulant, un support qui rend la fatigue physique supportable et oblige à ne mettre en place des programmes qu'avec des événements essentiels et surtout peu de kilomètres de déplacement. C'est ce qui s'est passé au cours des dernières années du pontificat du Pape Saint Jean Paul II.

    Parmi ces voyages, deux sont connus depuis longtemps : celui de Lisbonne, au Portugal, pour la XXXVIIIe Journée mondiale de la jeunesse (4-6 août) et puis, pour l'instant, la journée de Marseille (France), le samedi 23 septembre, dans le cadre des Rencontres de la Méditerranée est confirmée.
    Les "petits pays d'Europe", ceux dont la superficie est inférieure à 100 mille kilomètres carrés, sont au nombre de 32 et les premiers sur la liste sont la Hongrie, le Portugal et la Serbie. Les autres pays figurant sur cette liste sont : l'Autriche, la République tchèque et la Belgique. Le projet des "petits pays d'Europe" offre donc au Souverain Pontife un éventail large et intéressant où, comme il l'a dit, il y a des peuples et une culture à faire connaître ainsi que des personnes qui doivent sentir la proximité de l'Église.

  • Portugal : près de 5000 victimes de la pédocriminalité dans l'Eglise depuis 1950

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    PÉDOCRIMINALITÉ DANS L'EGLISE PORTUGAISE : AU MOINS 4.815 VICTIMES DEPUIS 1950, SELON UNE COMMISSION INDÉPENDANTE

    La grande majorité des crimes dénoncés à la commission indépendante est déjà prescrite mais vingt-cinq témoignages ont été transmis au ministère public.

    Au moins 4.815 mineurs ont été victimes de violences sexuelles au sein de l'Eglise catholique portugaise depuis 1950, selon les conclusions présentées ce lundi 13 février par une commission indépendante qui a entendu plus de 500 témoignages au cours de l'année écoulée.

    Un chiffre frappant. Ce lundi, les conclusions présentées par une commission indépendante ont illustré l'ampleur et la gravité de la situation dans l'Eglise catholique au Portugal. Depuis 1950, près de 5.000 mineurs ont été victimes de violences sexuelles.

    «Ces témoignages nous permettent d'arriver à un réseau de victimes beaucoup plus important, calculé au nombre minimal de 4.815 victimes», a déclaré le coordinateur de cette commission d'experts, le pédopsychiatre Pedro Strecht, lors de la présentation de son rapport final à Lisbonne. Ajoutant qu'«il est désormais difficile que tout reste pareil concernant les violences sexuelles sur mineurs au Portugal et la conscience de leur impact traumatisant».

    Fin 2021, la hiérarchie de l'Eglise portugaise avait chargé Pedro Strecht de former une équipe pour prendre la mesure du phénomène de la pédocriminalité en son sein. Le président de la conférence épiscopale portugaise, l'évêque de Leiria-Fatima José Ornelas, doit réagir lundi en fin de journée.

    Les évêques portugais ont également prévu de se réunir début mars pour tirer les conclusions du rapport indépendant et pour «éradiquer autant que possible ce fléau de la vie de l'Eglise», avait déclaré en janvier le secrétaire de la conférence épiscopale, le père Manuel Barbosa.

    «DEMANDER PARDON»

    Avant le Portugal, plusieurs pays se sont déjà efforcés de prendre la mesure de ce phénomène, dont la France, l'Irlande, l'Allemagne, l'Australie ou les Pays-Bas. D'ailleurs, le pape François avait promis en 2019 de livrer une «bataille totale» contre la pédophilie au sein de l'Eglise.

    Le cardinal-patriarche de Lisbonne et plus haut prélat de l'Eglise portugaise Manuel Clemente s'était dit prêt en avril 2022 à «reconnaître les erreurs du passé» et à «demander pardon» aux victimes. Il assistait lundi à la présentation du rapport de la commission indépendante.

    Attendu dans la capitale portugaise pour les Journées mondiales de la jeunesse qui auront lieu début août, le souverain pontife pourrait ainsi rencontrer des victimes, a indiqué récemment l'évêque auxiliaire de Lisbonne, Américo Aguiar, chargé de l'organisation de ce rendez-vous mondial des jeunes catholiques.

    La grande majorité des crimes dénoncés à la commission indépendante est déjà prescrite mais vingt-cinq témoignages ont été transmis au ministère public, a précisé son coordinateur.