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Animé par le Choeur polyphonique “Praeludium” (dir.Patrick Wilwerth)
et les étudiants de l’Ensemble “Experientia” (Choeur ULiège)
Armand Rahier (hautbois) et l’Ensemble instrumental Darius (violons) se joindront aux choeurs et à l’orgue pour faire de ce concert un moment de pur plaisir musical
Au programme:
Des oeuvres de Dietrich Buxtehude, Georg Friedrich Haendel, des chants traditionnels ukrainiens, hébreux et anglais ainsi que des oeuvres de Patrick Wilwerth lui-même
La Région bruxelloise devient la seule autorité compétente pour intervenir financièrement dans les déficits des fabriques d’églises sur son territoire. Les cultes sont invités à mieux gérer leur patrimoine, quitte à fusionner les fabriques ou devoir vendre. … Incitées à « surveiller elles-mêmes l’état de leurs dépenses », les fabriques devront vendre leur patrimoine si le déficit s’installe, une révolution par rapport au décret napoléonien. Le projet d’ordonnance prévoit la vente ou location de biens mobiliers et immobiliers, mais aussi les donations, legs, fondations et dons manuels. « On est prêt à travailler loyalement et l’Eglise fera tout pour se conformer à la réforme », assure Thierry Claessens qui explique que les revenus sont variés, entraînant de grandes disparités entre les fabriques : dons des fidèles, collectes, revenus immobiliers suite à des legs. Plus insolite, les antennes GSM rapportent aux églises qui louent leur clocher aux opérateurs. … L’ordonnance impose des obligations aux cultes qui souhaitent être financés : chaque communauté s’enregistre, démontre son « existence stable » dans les trois ans, et prouve qu’elle est composée de 200 membres.
Le pape François a autorisé la promulgation par la Congrégation pour les causes des saints d’un décret reconnaissant notamment le martyre de cinq prêtres français tués en haine de la foi en 1871 pendant la Commune de Paris, annonce le Bureau de presse du Saint-Siège le 25 novembre 2021. Il s’agit des Pères Henri Planchat, Ladislas Radigue, Polycarpe Tuffier, Frézal Tardieu, Marcellin Rouchouze. Cette décision du Saint-Siège ouvre la voie à leur prochaine béatification, dernière étape sur le chemin de la sainteté avant une canonisation. La béatification est habituellement célébrée dans le pays d’origine des bienheureux par un représentant du pontife, la plupart du temps le préfet de la Congrégation pour les causes des saints.
Tués pendant la Semaine sanglante
Les cinq prêtres ont été tués le 26 mai 1871, pendant la “Semaine sanglante”, par des citoyens de la Commune de Paris, “État indépendant” fondé au lendemain de la défaite de la France face à la Prusse. Les “Communards”, animés d’idéaux libertaires et socialistes, considéraient les membres du clergé comme des alliés de leurs adversaires, les “Versaillais”, représentants du gouvernement républicain basé à Versailles.
Le première martyr est le Père Henri Planchat. Né en 1823, il rejoint les Frères de Saint Vincent de Paul et est ordonné en 1850. Il poursuit ses études en Italie et revient en France pour exercer son ministère pastoral dans plusieurs villes françaises. En 1863, il est transféré à Paris où il s’occupe des plus pauvres, des blessés de guerre et des malades. Arrêté le 6 avril 1871 par les autorités de la Commune de Paris, il est fusillé le 26 mai de la même année.
Le Père Ladislas Radigue est aussi né en 1823. Il a intégré la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie et de l’Adoration perpétuelle du Saint Sacrement en 1843, avant d’être ordonné en 1848. Il devient le Supérieur de la maison mère de cette congrégation située à Picpus, dans l’est de Paris. Arrêté le 12 avril 1871 par les autorités de la Commune, il est fusillé le 26 mai avec les quatre autres prêtres.
Le Père Polycarpe Tuffier, né en 1807, est lui aussi membre de la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie depuis 1823. Ordonné en 1830, il est longtemps aumônier à Paris puis devient procureur de sa congrégation dans la maison mère de Picpus. Comme le Père Ladislas Radigue, il est fusillé le 26 mai.
Le Père Marcellin Rouchouze, né en 1810, est aussi membre de la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Ce professeur de latin, de mathématiques et de philosophie est envoyé en Belgique pour travailler dans les collèges de la congrégation et est ordonné prêtre en 1852. Présent à Paris pendant la Commune, il est fusillé avec ses confrères le 26 mai 1871.
Le Père Frézal Tardieu, né en 1814, est lui aussi membre de la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Ordonné en 1840, il était enseignant en théologie dogmatique et conseiller général de la Congrégation dans la maison mère de Picpus à Paris quand il est arrêté puis fusillé le 26 mai 1871.
La Commune, adversaire de la foi
La Congrégation pour les causes des saints explique que la haine de la foi était « la motivation dominante des actions des bourreaux » de ces cinq prêtres. « La Commune, en plus des exigences sociopolitiques, avait des implications antireligieuses évidentes », considère le dicastère, certains Communards percevant la religion comme « un obstacle à éliminer ».
La haine de la foi est en outre confirmée par « la férocité perpétrée contre les religieux par la foule en colère et le pillage des lieux et du mobilier servant au culte », ainsi que les profanations eucharistiques. Tous les martyrs étaient en outre « conscients du risque qu’ils couraient ».
Le ministère américain de la santé a révoqué les exemptions accordées aux agences chrétiennes de placement familial qui souhaitent conserver leur identité chrétienne. Pour la énième fois, Biden se plie aux souhaits des avorteurs et des lobbyistes LGBTI.
La liberté religieuse et la liberté de conscience sont de plus en plus menacées par les décisions de l'administration Biden, ce qui représente un réel danger pour la démocratie. Le premier droit de l'homme, sans lequel il n'y a pas de respect de la dignité et de la liberté de la personne vivante, est celui de la liberté de religion et de conscience, comme nous l'a enseigné tout le Magistère de Jean-Paul II. Ce sont précisément ces droits fondamentaux qui sont aujourd'hui limités et érodés par les décisions du président "catholique" Biden, dont l'administration, par le biais du département de la santé (HHS), a révoqué ces derniers jours les exemptions accordées aux agences d'adoption chrétiennes ayant un accord avec le gouvernement fédéral et résidant dans les États du Texas, du Michigan et de la Caroline du Sud, au motif qu'elles ne confient pas d'enfants à des couples LGBTI.
Ces dérogations ont exempté ces organisations des exigences de "non-discrimination" imposées aux bénéficiaires de subventions fédérales, qui prévoient qu'"aucune personne éligible ne sera exclue de la participation, privée d'avantages ou soumise à une discrimination dans l'administration des programmes et services du HHS". Dans la déclaration publique, le ministère de la Santé affirme que les dérogations constituent une "utilisation généralisée d'exemptions religieuses contre toute personne ou des chèques en blanc pour permettre la discrimination contre toute personne, y compris les personnes LGBTQ+, dans les programmes financés par les contribuables".
Le secrétaire du HHS, Xavier Becerra, promoteur bien connu des multinationales de l'avortement et des lobbies LGBTI, a justifié la décision de supprimer les "exemptions inappropriées et trop larges" par la nécessité de faire en sorte que le département soit "mieux préparé à protéger le droit de chaque Américain à ne pas subir de discrimination", car au HHS, "nous prenons au sérieux toute violation des droits civils ou des libertés religieuses."
Les cordons de la bourse publique sur les organisations caritatives et sociales qui ne renient pas leur identité et leur mission évangéliques sous couvert de " garantir les droits civils et les libertés religieuses " vont-ils se resserrer ? Nous en sommes maintenant à la déformation institutionnalisée du sens des mots et du bon sens, afin de répondre à tous les souhaits de la communauté LGBTI. La décision d'étrangler les réalités sociales chrétiennes avait été anticipée par FOXNews TV la semaine dernière, le 17 novembre, lorsque le diffuseur avait montré des projets de documents préparant la révocation des décisions de la précédente administration Trump en faveur de la liberté religieuse et de la liberté de conscience. Les projets de décisions envisagés par le ministère de la santé visent spécifiquement la mise en œuvre de la loi sur la restauration de la liberté religieuse (RFRA), une disposition qui exige que les réglementations fédérales garantissent le libre exercice de la liberté de religion et empêchent les violations du libre exercice de la religion, avec seulement deux exceptions très limitées. Sous l'administration Trump, en plus des nombreuses décisions en faveur et pour la protection de la liberté de religion et de conscience (en voici une liste précise), les organisations sociales et caritatives d'inspiration religieuse qui fournissaient des "services de placement familial" pour les mineurs se sont vu accorder le plein droit légalement protégé "de pratiquer leur foi par de bonnes œuvres".
Le ministère de la Santé de l'époque, évaluant un cas d'agences chrétiennes en Caroline du Sud en 2019, avait reconnu que l'agence fédérale ne devait pas, "et en vertu des lois adoptées par le Congrès, ne peut pas, pousser les fournisseurs de soins d'accueil motivés par la foi hors de leur activité de service aux enfants sans un intérêt gouvernemental impérieux." Tout a changé à Washington, et depuis l'arrivée du nouveau locataire "démocrate catholique", tout change pour le pire. Biden, qui a déjà montré à maintes reprises qu'il se plie aux moindres désirs des avorteurs et des lobbies LGBTI, a cette fois-ci également exaucé les vœux des défenseurs des "droits civils" qui, au nom de la "non-discrimination", veulent étrangler les œuvres sociales et caritatives chrétiennes.
Incroyablement, ce mépris pour l'esprit public des chrétiens se heurte aux faits de ces jours-ci. Le premier est le règlement de 2 millions de dollars de dommages et intérêts que la ville de Philadelphie (dirigée par les démocrates) doit verser aux services sociaux catholiques du diocèse, à la suite de l'arrêt de la Cour suprême de juin dernier qui a reconnu comme illégitimes les coupes dans le financement public de l'organisme catholique d'accueil et d'adoption, injustement accusé de " discrimination " à l'égard des couples LGBTI (Fulton v. City of Philadelphia). Deuxièmement, la publication par le prestigieux Becket Fund du "Religious Freedom Index", une enquête menée sur un échantillon de 1000 Américains représentatifs de l'ensemble de la société, dont les résultats montrent comment le soutien à la liberté religieuse dans le pays s'est renforcé, passant de 66% à 68%.
Alors que Biden montre qu'il veut violer la liberté religieuse et la liberté de conscience dans les moindres détails, il se permet de convoquer une grande conférence mondiale sur "la démocratie et l'État de droit", dont les invités sont des dirigeants et des pays notoirement anti-chrétiens, comme le Pakistan, et de ne pas inviter ceux, en premier lieu la Hongrie, qui a construit sa crédibilité précisément sur la liberté religieuse des chrétiens. La culture "woke" a pris le contrôle de la Maison Blanche.
«Les prêtres qui vouent le célibat sont des témoins de l'invisible, des sentinelles de l'espérance»
24 novembre 2021
FIGAROVOX/TRIBUNE - Lors de la publication du rapport Sauvé, le célibat des prêtres a parfois été présenté comme une des causes des actes pédocriminels. Jean de Saint-Chéron réfute avec force cette accusation et réaffirme le sens du célibat sacerdotal.
Jean de Saint-Chéron est essayiste et a publié Les bons chrétiens en 2021 (Salvator), un essai sur le sens du christianisme dans le monde contemporain.
Le christianisme est une histoire de fou. Que voulez-vous. C'est la religion de tous les excès. On le sait depuis le début. «Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes», comme disait saint Paul (1 Co 1,23). Le célibat «pour le Royaume», selon la formule consacrée, c'est-à-dire pour l'amour de Dieu et des hommes, qu'il concerne les religieux, les laïcs consacrés ou encore les prêtres, manifeste un peu de cette folie. «Mais, ajoute Paul, pour ceux que Dieu appelle, qu'ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu» (1 Co 1,24). Pour les chrétiens, la «folie» du christianisme est une image de la sagesse de Dieu. Or c'est toujours à cette dernière que se heurte notre bon sens bien terre à terre, quand nous essayons de comprendre la religion.
S'agissant du célibat des prêtres dans l'Église catholique latine – où l'on n'ordonne prêtres que des hommes célibataires, tandis qu'en Orient, y compris dans l'Église catholique, il est possible d'ordonner des hommes mariés –, le débat n'est pas neuf, bien sûr. Au IVe siècle, saint Jean Chrysostome, évêque de Constantinople, rappelait à l'occasion de débats sur les mœurs sacerdotales : «Tout le monde juge le prêtre, et on le juge comme s'il n'était plus dans sa chair, comme s'il n'était pas pétri du limon commun, comme s'il était un ange affranchi de toutes les faiblesses de l'homme». Or nous savons bien que c'est plus compliqué que ça. Mais pourquoi alors l'Église s'obstine-t-elle à prendre ses prêtres parmi des célibataires qu'elle appelle à garder cet état ?
Qu'on établisse un lien entre la discipline du célibat et les prêtres qui partent avec une paroissienne ou, plus tragique, qui mènent une double vie dans l'ombre, soit. Mais avec la pédocriminalité !... Une telle suspicion de causalité repose d'ailleurs sur une étrange conception des penchants naturels de l'homme.
Jean de Saint-Chéron
En 1967, en ce temps où la continence sexuelle n'était pas franchement dans l'air du temps, le pape Paul VI s'était fendu d'une encyclique sobrement intitulée Sacerdotalis caelibatus. Il y présentait en détail la triple signification du célibat sacerdotal : correspondance au Christ célibataire ; don radical de soi-même au peuple de Dieu ; témoignage de la vie éternelle. Loin de tout angélisme, le texte était non seulement bien incarné – et n'éludait pas l'épreuve que constitue le célibat, même choisi librement et par amour, dans la vie d'un homme – mais faisait droit aux grandes objections du monde et du «pragmatisme». La lettre ouvrait en effet sur un exposé de ces objections (complexité historique de la question du célibat ; pénurie de prêtres ; «violence faite à la nature» ; risque d'infidélité au célibat et donc de défroquage, etc.). Cette liste demeure tout à fait actuelle en 2021, et les détracteurs du célibat sacerdotal en manque d'idées seraient bien inspirés d'aller y puiser de nouveaux arguments pour leurs dîners en ville.
Avant d'essayer d'éclairer, par un très parcellaire rappel de ce qu'est au fond le christianisme, le sens du célibat sacerdotal, il est une objection contemporaine que l'on entend, que l'on lit, et qui se fraie aujourd'hui un chemin dans les méandres de certaines consciences visiblement très éclairées : il y aurait une causalité entre le célibat sacerdotal et les crimes abominables révélés par le rapport Sauvé. Il m'est extrêmement pénible d'avoir à rappeler ici que l'immense majorité des crimes pédophiles sont commis par des hommes qui n'ont pas voué le célibat, et qui ont d'ores et déjà une, un, ou plusieurs partenaires sexuels appartenant à la catégorie des adultes consentants. Il est pénible de le rappeler, mais sans doute faut-il que quelqu'un s'en charge. Qu'on établisse un lien entre la discipline du célibat et les prêtres qui partent avec une paroissienne ou, plus tragique, qui mènent une double vie dans l'ombre, soit. Mais avec la pédocriminalité !... Une telle suspicion de causalité repose d'ailleurs sur une étrange conception des penchants naturels de l'homme. Et ce serait une bien piètre vision du mariage que d'y voir un remède aux pires turpitudes sexuelles.
L’Académie pontificale pour la Vie réagit au premier suicide assisté en Italie
L’Académie pontificale pour la Vie, dirigée par Mgr Vincenzo Paglia, a diffusé une note après l’annonce du premier suicide assisté légalement encadré en Italie, et rendu possible par une décision de la Cour Constitutionnelle datant de 2019.
L'Académie pontificale pour la Vie a réagi avec inquiétude concernant la situation du premier patient à recevoir le feu vert pour le suicide médicalement assisté en Italie, un homme paralysé depuis 11 ans à la suite d'un accident de voiture. Au terme d'un long processus, un comité d'éthique, après vérification de son état par un groupe de médecins spécialistes désignés par l'autorité sanitaire de la région des Marches, a confirmé que toutes les conditions d'accès légal au suicide assisté étaient remplies.
Le sujet est délicat et controversé, et la souffrance causée par une pathologie telle que la tétraplégie est certainement compréhensible, reconnaît l’Académie pour la Vie, tout en posant une série d’interrogations douloureuses: «La légitimation de l'assistance au suicide, voire du meurtre consenti, par principe, ne pose-t-elle pas des questions ou des contradictions à une communauté civilisée qui considère le défaut d'assistance comme un crime grave et qui est prête à lutter contre la peine de mort? Les aveux douloureux de l'impuissance exceptionnelle à guérir et la reconnaissance du pouvoir normal de supprimer ne méritent-ils pas un langage plus digne pour indiquer le sérieux de notre serment de prendre soin de notre humanité souffrante? Tout ce que nous pouvons exprimer est la demande de rendre normal le geste de notre suppression mutuelle?», s’interroge l’Académie pontificale pour la Vie.
Le chemin vers les soins palliatifs
Selon l’Académie, il devrait y avoir d'autres moyens pour une communauté d'assumer la responsabilité de la vie de ses membres, en encourageant la considération que la vie elle-même a une valeur. Tout d'abord, «un accompagnement - comme dans les soins palliatifs - qui prend en compte l'ensemble des besoins personnels dans des circonstances aussi difficiles», y compris la possibilité de «suspendre les traitements jugés disproportionnés par le patient».
Interrogé par la Section italienne de Vatican News, le vice-président de l’Union des Juristes catholiques italiens, Vincenzo Bassi, a pour sa part présenté ce suicide assisté comme une «défaite» et comme le signe de «l'incapacité de notre société à être proche des gens et à leur transmettre du sens, même dans une situation difficile comme celle d'une personne malade qui ne peut pas se déplacer».
«Chaque vie a un sens, a-t-il insisté. Bien sûr, les gens peuvent comprendre cela par eux-mêmes, mais ce n'est pas facile. Nous avons besoin de personnes qui, jour après jour, confirment que la vie a un grand sens pour ceux qui vivent avec la personne malade. Si cette relation intime de compassion et d'amitié fait défaut, la vie est inévitablement difficile à comprendre, et les gens peuvent vouloir mourir.»
Les chiffres du rapport de la Ciase : critique méthodologique
Tribune libre
Le rapport remis par la CIASE a choqué beaucoup de personnes non pas tant par la révélation d’un phénomène déjà largement connu que par l’ampleur estimée de ce phénomène : il y aurait 330 000 victimes entre 1950 et 2020 dont 216 000 par des membres du clergé (prêtres ou religieux). Ces chiffres sont bien au-delà de toute estimation préalable. Pour rappel, Jean-Marc Sauvé estimait en mars 2021 à plus de 10 000 le nombre de victimes (1), a priori sur la base de l’appel à témoins et de l’exploration des archives de la Justice et de l’Église. Cette première estimation a donc été multipliée par 30 environ…
Cette extrapolation a été obtenue sur la base des résultats d’un sondage d’un échantillon représentatif de la population française. Or il s’avère que réaliser ce genre de sondage (pour le secteur de la santé spécifiquement) est justement mon métier, et j’en connais les limites et les biais possibles. Lorsque le rapport de la CIASE est tombé, c’est donc avec un intérêt tout professionnel que j’ai voulu comprendre comment l’Inserm avait procédé. Le problème avec ce genre d’enquête est double : premièrement, il faut arriver à construire un échantillon représentatif qui ne soit pas biaisé, et deuxièmement il faut poser les questions de manière assez intelligente pour limiter le risque de réponse erronée ou simplement mensongère.
Le problème du questionnaire
Or je pense qu’il y a un souci avec la façon dont le questionnaire (que l’on peut trouver en page 400 de leur rapport) a été conçu. En effet, ceux qui cliquaient sur le lien avaient directement en introduction l’objectif de l’enquête qui « vise à mieux cerner l’ampleur des abus sexuels dans notre pays ». C’est de mon point de vue une erreur qui introduit un biais quant à la garantie de l’honnêteté des réponses et la représentativité de l’échantillon. En gros, ils ont annoncé d’emblée la couleur de ce qu’ils cherchaient à mesurer, ce qui à mon sens peut introduire au moins deux problèmes :
1/ Il y a un risque quant à la représentativité de l’échantillon car il est possible que des personnes concernées par le sujet aient une plus grande probabilité de répondre que des personnes non concernées que le sujet n’intéresse pas, voire répondent plus rapidement au questionnaire et soient donc plus représentées (car la méthode des quotas appliquée à l’enquête fait que quand un quota est atteint, celui-ci est « fermé » et les autres répondants ayant le même profil sont simplement exclus de l’enquête).
2/ Plus embêtant est le fait que les répondants au sondage ont été trouvés via ce qu’on appelle des panels Internet (p. 376 du rapport de l’Inserm). Il s’agit donc de personnes étant inscrites auprès de sociétés spécialisées pour participer à des sondages. En échange du temps qu’elles acceptent de passer à répondre aux sondages, elles reçoivent généralement une gratification par exemple sous forme de « points cadeaux » échangeables contre des lots. Cette gratification est proportionnelle à la longueur du questionnaire, ce qui fait que certains panélistes peuvent être tentés de répondre positivement à certaines questions pour être sûrs de répondre à tout le questionnaire. On comprend alors que puisqu’il était annoncé d’entrée de jeu ce qu’il fallait répondre pour aller plus loin dans le questionnaire (avoir subi un abus), le risque de fausse déclaration est à mon avis bien réel. D’expérience, quand on a pu faire l’erreur d’annoncer d’emblée ce que l’on cherchait dans nos études de prévalence utilisant ce type de panels, on s’est toujours retrouvé avec des chiffres surestimés.
Je pense donc que le pourcentage de personnes disant avoir subi un abus doit être pris avec grande précaution. Certes, la taille d’échantillon (plus de 28 000 répondants) impressionne mais cela ne doit pas masquer les biais importants liés à la façon dont le questionnaire a été construit et administré.
Sur les données collectées
Ceci étant dit, et malgré la réserve méthodologique que je peux avoir, rien n’empêche de s’intéresser aux données collectées et d’essayer de voir ce qu’elles racontent. Et là encore, on trouve des choses intéressantes. Je ne vais bien entendu pas faire une analyse des résultats obtenus mais simplement me concentrer sur deux chiffres issus de cette enquête qui m’ont laissé perplexe, sans qu’ils aient pour autant donné lieu à une analyse approfondie de l’Inserm ou de la CIASE :
Le procès pour malversation au Vatican a un invité de marque : le cardinal Pell Journal de prison
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Alors qu'au Vatican, le procès du cardinal Giovanni Angelo Becciu et d'autres accusés approche de sa cinquième audience sans jamais vraiment commencer, aux États-Unis, le troisième et dernier volume du "Journal de prison", le journal intime du cardinal George Pell, a été publié.
En substance, Pell désigne celui qui fut secrétaire d'État adjoint de 2011 à 2018 comme l'opposant le plus tenace à l'action de nettoyage et de mise en ordre des comptes du Vatican confiée en 2014 par le pape François à Pell lui-même, en tant que préfet du tout nouveau secrétariat à l'économie.
On trouvera plus loin les pages du journal dans lesquelles Pell fait référence à cette résistance, qui avait son bastion dans la Secrétairerie d'Etat.
Mgr Pell ne s'étend pas sur le fond du procès en cours au Vatican, qui concerne principalement l'achat malencontreux d'un palais à Londres par la Secrétairerie d'État. Il note simplement qu'il a senti dès le départ que l'opération était mauvaise et ne devait pas être faite, et qu'il l'a dit, malheureusement sans être écouté, et en étant lui-même rapidement déchu de ses pouvoirs.
Il est donc compréhensible que, dans son journal, Pell se réjouisse du fait que cette malfaisance ait fini par être jugée, grâce aussi à l'"insistance" personnelle du pape François.
Mais lorsque Pell écrivait son journal en prison, il ne pouvait certainement pas connaître ce procès, (qui en est à sa quatrième audience le 17 novembre), ni la structure décousue du système judiciaire, ni la violation flagrante des droits de la défense, ni les développements possibles, qui risquent d'impliquer et d'accabler la personne même du pape François.
Car c'est précisément ce que l'audition du 17 novembre a fait ressortir.
Lorsque le président du tribunal du Vatican, Giuseppe Pignatone, a commencé l'audience, les inconnues étaient déjà très nombreuses, comme le reconstitue point par point ce billet de la Catholic News Agency publié le matin même :
Mais voilà que Luigi Panella, avocat de la défense d'un des accusés, a extrait du témoignage rageur du principal accusateur du cardinal Becciu et des autres accusés, le prélat Alberto Perlasca, la phrase suivante du promoteur de justice Alessandro Diddi qui l'interrogeait : " Monseigneur, ce que vous dites n'a rien à voir. Nous sommes allés voir le Saint-Père et lui avons demandé ce qui s'était passé, et je peux douter de tout le monde sauf du Saint-Père". L'avocat Panella a toutefois objecté que "nous n'avons aucune trace de cet appel à témoin par le pape François", ce qui empêcherait la poursuite du procès.
Après une suspension d'audience, Diddi a nié que le pape ait été "entendu sur procès-verbal" par les promoteurs de la justice, car ce qu'il avait dit lors de la conférence de presse dans l'avion le 26 novembre 2019 "sur le vol de la Thaïlande au Japon" (en réalité de Tokyo à Rome) leur suffisait déjà.
Mais il est bien connu que François avait non seulement été tenu au courant de chaque étape de l'opération de Londres, l'approuvant même, mais qu'il était intervenu en personne au moins dans l'un des centres névralgiques de l'affaire, celui des négociations de la Secrétairerie d'État pour reprendre les parts du palace londonien encore en possession du courtier Gianluigi Torzi, finalement payé 15 millions d'euros. Et c'est précisément de cette négociation que parlait Perlasca, interrogé par Diddi, au moment de sa déposition rappelé par l'avocat Panella.
La Vierge Marie est apparue à trois jeunes filles à Kibeho, petit village du sud du Rwanda, du 28 novembre 1981 au 28 novembre 1989. Le message de ces apparitions porte sur la prière, la conversion des cœurs et sur le risque que le monde tombe dans un gouffre si les chrétiens ne se convertissent pas.
En 2001, mgr Augustin Misago, évêque du diocèse de Gikongoro, prononce la reconnaissance officielle de ces apparitions. Kibeho devient un centre de pèlerinage connu même à l’extérieur du pays. L’année passée, le Vatican a également reconnu ces apparitions. Plus d’informations : https://www.materdolorosakibeho.com/
Succès du festival d’adoration Venite Adoremus en Belgique
Ce dimanche, en la fête du Christ -Roi, Mgr Delville a clôturé le festival Venite Adoremus pour le diocèse de Liège. Créé en 2006 dans le cadre de Toussaint 2006, le festival organisait sa 14ème édition dans toute la Belgique pendant onze jours et onze nuits. Trois cents communautés au moins ont participé au festival en organisant des moments d’adoration, de jour, de nuit, parfois plusieurs jours d’affilée. Les organisateurs ont voulu mettre l’accent sur les jeunes : un peu partout des enfants ont été invités devant le Saint-Sacrement pour louer, chanter et adorer. Des groupes d’enfants adorateurs existaient déjà et se sont manifestés à l’occasion du festival. Des ados et des jeunes ont passé la nuit en se relayant devant l’ostensoir et des petits-déjeuners festifs clôturaient les longues nuits de veille. De multiples conférences ont été organisées, des Eucharisties festives avec ou sans musique.
Pourtant la plupart des adorations se sont faites dans le silence, un silence habité bien entendu, un silence où la créature se laisse nourrir par l’amour de son Créateur… Des adorations humbles aussi et souvent fidèles et méconnues. Dans de nombreux lieux, cette prière existe depuis des années, sans faire de bruit. L’équipe de Venite adoremus en recensant avec joie tous ces lieux qui ont accepté de s’associer au Festival, veut aussi donner cette assurance que tous ces groupes font partie d’un vaste mouvement d’Eglise.
«Nous ne sommes pas nombreux habituellement dans notre chapelle, nous dit une paroissienne. Savoir que nous sommes des milliers en Belgique est vraiment réconfortant ».
D’ailleurs le nombre de lieux est en forte augmentation. Voyez l’image de cette carte proposée sur le site veniteadoremus.be : elle montre une Belgique toute illuminée par la prière. Et cela va grandir encore !
Chose assez originale, Venite adoremus est suscitée majoritairement par des laïcs. Evidemment nous ne pouvons pas nous passer de nos frères prêtres, - ce sont nos prêtres et nos évêques qui nous envoient en mission. Mais organiser un temps d’adoration est vraiment facile. Chacun peut y arriver. Nous vous y invitons. Il y a peut-être des combats, des réticences, des découragements, mais justement c’est un signe que c’est important : l’Eucharistie sauve le monde. Elle nous remplit d’une espérance confiante. L’Eglise en vit et sans elle, l’Eglise se fane. Comme l’a déclaré récemment Mgr de Kesel : « Si on perd l’Eucharistie, on perd l’Eglise ».