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Eglise - Page 898

  • Flandre : on réaffecte les églises à tours de bras

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    Lu dans le quotidien "Het Laatse Nieuws" (19 août, p. 6) :

    46 églises obtiennent déjà de nouvelles affectations : du centre de remise en forme au marché de l'alimentation

    Pour la troisième fois, le gouvernement flamand a approuvé une série de dossiers concernant des églises qui recevront une nouvelle destination. Cette fois, il y en avait 16, celles évoquées précédemment en totalisant déjà 30. Cela ressort des chiffres demandés par le parlementaire flamand Kurt De Loor (s.p.a). "Les exemples de bâtiments d'église qui ont déjà été réaffectés parlent vraiment à l'imagination", a déclaré De Loor. "Pensez à Holy Food Market à Gand ou aux églises qui ont été transformées en garderies, pistes de skateboard ou centres de bien-être aux Pays-Bas. "À Ypres, une église a été transformée en centre de conditionnement physique. Le quatrième appel est en cours. Les municipalités et les conseils d'église peuvent toujours présenter leur candidature jusqu'au 22 septembre.

  • Aveugle, la violence terroriste ?

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    De Marco Tosatti, journaliste et vaticaniste à La Stampa, traduit sur diakonos.be :

    SAINTETÉ, CETTE VIOLENCE N’EST PAS AVEUGLE. ELLE A UN NOM, ELLE VOIT TRÈS CLAIR ET ELLE SAIT VISER LOIN

    Aujourd’hui, j’ai lu le tweet sur le compte Twitter du Pape François concernant les événements de ces derniers jours. Le voici : « Je prie pour toutes les victimes des récents attentats. Que la violence aveugle du terrorisme n’aie (sic) plus de place dans le monde. »

    Hier, j’avais lu la déclaration prononcée dans une allocation télévisée par Mgr Galantino, le secrétaire général de la Conférence des évêques italiens, relayée par la SIR, l’agence de presse des évêques. « Les oppositions ne mènent nulle part et ne font que des victimes. Cela est vrai même au sein de nos familles » a dit le prélat. J’ai trouvé cela quelque peu énigmatique. A qui s’opposaient ces pauvres gens fauchés sur les Ramblas ? Et le SIR poursuivant en ce sens :

    A la question de l’utilisation de la religion comme « instrument d’attaque culturelle », le prélat a répondu : « Quand je n’arrive pas à trouver de raisons pour dire à l’autre qu’il doit s’en aller, alors déguise tout en religion et en idéologie. Il s’agit d’une instrumentalisation de la religion parce que la religion en elle-même ne permet pas de rouer son prochain de coups. »

    C’est là que je me permets de ne pas être d’accord, et avec de bonnes raisons. Il y a une bien religion qui, dans ses textes sacrés, le Coran et les Hadith, c’est-à-dire les comptes rendus des déclarations et des actes de Mahomet, incite expressément à cela à pas moins de 123 (cent-vingt-trois) occasions.

    Vérifiez si vous ne me croyez pas.

    Celui qui a étudié, qui a lu les textes et l’histoire et qui a une certaine expérience du monde, notamment musulman, est parfaitement conscient, et c’est heureux, qu’il existe certainement des musulmans modérés. Mais il se rend également compte qu’à cause de ses structures et de l’intouchabilité qui entoure le Coran, qui ne peut être ni remis en situation ni replacé dans son contexte historique sous peine d’être accusé de blasphème et condamné à mort, ceux qui tuent en criant Allahu Akbar sont soutenus par des textes sacrés qu’aucune fatwa ne peut annuler.

    L’Islam ne peut que difficilement être considéré comme une religion de paix ou principalement de paix, notamment vu de la vie de son fondateur et les hadits qui constituent des actes et des paroles fondatrices pareilles au Coran. Comme je le disais plus haut, cent-vingt-trois versets du Coran incitent à combattre et à tuer pour Allah. Les cibles sont les athées, les mécréants, les associateurs et, last but not least, ceux qui choisissent une autre religion.

    C’est cela qui fait de l’Islam une religion très différente des autres, et certainement du bouddhisme et du christianisme même si des manifestations de violence ont toujours existé. Mais l’Evangile, qui est le texte fondateur du christianisme, nous montre un Jésus qui refuse d’être défendu par la main armée de Pierre au moment de son arrestation, prélude à sa mise à mort.

    Que les chrétiens en aient ensuite fait des vertes et des pas mûres comme tout le monde, c’est un autre débat. Mais on ne peut pas dire qu’ils aient suivi en cela l’exemple et les paroles de leur fondateur.

    Il est donc évident que l’Islam a un problème, et un gros, dans son rapport avec la violence. Il fallait le courage et la lucidité intellectuelle d’un Benoît XVI pour mettre le problème sur le tapis. On ne peut pas demander à ses remplaçants de faire preuve d’autant de courage et de droiture intellectuelle. Mais ne nous racontons pas d’histoires, par pitié.

    Et, Sainteté, cette violence n’est pas aveugle pour un sou. Elle a un nom, elle est islamique. Et elle voit très bien et elle sait viser loin. Les aveugles, c’est nous.

    Source : Marco Tosatti, journaliste et vaticaniste à La Stampa.

  • Quand Notre-Dame dérange

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    assomption.jpgLa popularité de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie dont Pie XII -inspiré par une croyance pérenne depuis les premiers siècles de l’Eglise- a proclamé le dogme en ce jour mémorable de la Toussaint 1950, ne se dément pas. A Liège encore cette année-ci, malgré le temps maussade, on se pressait à l’église du Saint-Sacrement où j’ai assisté à la grande messe chantée en son honneur. Et la chapelle toute proche du monastère des Bénédictines était également comble: une piété contre laquelle le regard condescendant posé sur ces pratiques par l’esprit qui souffle sur l’Eglise des temps nouveaux n’a aucune prise. L’article d’Anne Bernet que le bimensuel l’Homme Nouveau » publie sur son site, en témoigne :  

    « De Maria, nunquam satis », « s’agissant de Marie, ce n’est jamais assez. » dit un vieil adage. Comment, en effet, un vrai catholique pourrait-il se lasser de parler et entendre parler de Sa Mère céleste, alors qu’en égrenant son chapelet, il ne cesse de redire Son nom et de penser à Elle ? Toute nouvelle parution consacrée à la Sainte Vierge devrait être une occasion de joie. Reste que ce n’est pas, hélas, toujours le cas.

    Il y a deux ans, Mgr Le Tourneau et Pascal-Raphaël Ambrogi publiaient chez Desclée de Brouwer un Dictionnaire encyclopédique de Marie destiné à faire date, somme impressionnante que chacun devrait posséder. Après cela, s’aventurer sur le même terrain s’avérait risqué, sauf à choisir une approche diamétralement différente et à borner sérieusement ses ambitions. C’est ce qu’a fait l’équipe réunie autour de Fabienne Henryot et Philippe Martin pour donner à leur tour un Dictionnaire historique de la Vierge Marie (Perrin. 570 p. 27 €). Le volume ne compte que cent cinquante articles, nombre dérisoire comparé aux entrées du Le Tourneau/Ambrogi, par référence aux cent cinquante grains du Rosaire. C’est là, au demeurant, la seule concession faite par les auteurs à la piété catholique.

    Quel fil directeur ?

    Car de quoi s’agit-il ? D’étudier le rapport des croyants, fatalement trouble, infantile, maladif, psychotique, à la Mère de substitution qu’ils se cherchent dans les cieux, censée apaiser leurs craintes existentielles. Le ton est donné, entre mépris, ricanements et prétention scientifique. À travers une sélection impossible parfois à décrypter, - pourquoi tel sanctuaire et pas tel autre, tout aussi connu, voire beaucoup plus ? Pourquoi telle dévotion, telle confrérie plutôt que d’autres plus répandues ? Pourquoi s’intéresser à des sujets mineurs (le vaudou mais pas les premiers samedis du mois ? Les bandes dessinées pornographiques ayant Marie pour héroïne mais pas la médaille miraculeuse …) et se borner à effleurer des thèmes plus intéressants ? -, un fil directeur finit cependant par se dessiner et il agacerait si l’on ne s’avisait pas, au fond, du très bon côté de l’affaire.

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  • Pays-Bas : quand tourner un film porno dans une église n'a rien de répréhensible

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    De Jérôme Lachasse sur le site "Portail SFR" (news.sfr.fr) (via "Le Salon Beige"):

    Hollande: ils tournent un film porno dans une église et s'en tirent à bon compte

    La ville de Tilbourg a rejeté la plainte de l'église, arguant que le blasphème n'était plus répréhensible aux Pays-Bas.Un film pornographique, dont le tournage s'est tenu cette année dans l'église Saint Joseph de Tilbourg, aux Pays-Bas, a causé quelques remous en Hollande. Posté en ligne sur le site de la star du X Kim Holland, il montre deux acteurs en train de copuler dans le confessionnal.

    Outrée, la paroisse a entamé des actions en justice. La ville de Tilbourg a cependant rejeté la plainte, arguant que le blasphème n'était plus répréhensible aux Pays-Bas, rapporte la BBC. "Nous estimons que ce tournage est une offense et un manque de respect, mais après avoir examiné le code civil, ceci n'est pas un crime. Blasphémer n'est pas un crime et l'équipe du tournage n'a pas pénétré illégalement dans l'église", a déclaré un porte-parole.

    Selon Harrie de Swart, un des prêtres de la paroisse, l'équipe de tournage a dû escalader une clôture pour filmer dans le confessionnal. "Le ministère de la justice nous a dit que nous aurions dû accrocher un signe 'défense d'entrer' devant la porte de l'Eglise. Alors nous aurions pu les poursuivre en justice", a-t-il déclaré. Avant d'ajouter: "mais il est absurde de placarder un tel signe sur la porte d'une église".

    Il reste malgré tout une option pour la paroisse: porter l'affaire au civil. Leurs chances de faire condamner les producteurs de la vidéo restent cependant minces. Kim Holland s'est par ailleurs excusée pour la vidéo, qu'elle a retirée de son site.

  • Quand les chrétiens syriens finissent par opter pour le régime de Bachar al-Assad...

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    Du site de l'Oeuvre d'Orient :

    « L’horizon trouble des chrétiens en Syrie », par Luc Balbont

    Dans les salons d’accueil des églises et des cathédrales syriennes, entre les photos des Patriarches orientaux pour les paroisses orthodoxes, et celle du Pape François pour les confessions rattachées à Rome, trône le portrait  du président Bachar al-Assad, signe de ralliement des responsables chrétiens au pouvoir en place.

    «  Ici 70% des chrétiens soutiennent le régime, »  m’avait confié, il y a un an le P. Imad, curé melkite de la paroisse Kachkour, un quartier sud de Damas. « La montée de l’islamisme radical, ajoutait-il, est un cancer pour nous. Seul un régime fort peut y faire face, et protéger notre communauté.» Un argument que réfute Boutros Hallaq. Pour ce chrétien melkite, docteur en langue et littérature arabes, Assad et son entourage ne protègent en rien les chrétiens, mais se sert plutôt d’eux pour renforcer son pouvoir. « Voilà près d’un demi-siècle que ce clan assure son emprise en dressant les communautés les unes contre les autres, s’emporte l’universitaire. Chrétiens contre musulmans, chiites contre sunnites, kurdes contre Arabes. » Selon M. Hallaq, la protection des chrétiens n’est qu’une stratégie de la dictature régnante, masquée par une idéologie laïque mensongère, puisque depuis l’arrivée au pouvoir du clan Assad, « le nombre des moquées a été multipliée par vingt, et que l’aide de l’Arabie saoudite aux associations salafistes s’est largement accrue. »

    Boutros Hallaq a quitté son pays natal, pour la France à l’âge de 26 ans. Né à Yabroud en 1944, près de Damas, il ne peut plus revoir les siens, restés sur place. Sa dernière visite dans son pays natal remonte à février 2011, un mois avant le début de la rébellion, une période où les Syriens croyaient encore à des réformes démocratiques. Fiché comme opposant, le professeur de littérature arabe qu’il a été  à l’université Paris III, est aujourd’hui coupé de sa vieille mère de 94 ans, et de ses frères et sœurs. Un mois après sa dernière visite en Syrie, le peuple s’était soulevé pacifiquement  contre le régime, et un grand nombre de chrétiens syriens soutenait alors la rébellion. Bachar al-Assad, successeur de son père Hafez en 2000, avait alors confessionnalisé le conflit, distribuant des armes et répondant aux demandes de liberté par une répression sanglante. Progressivement, les islamistes avaient investi la rébellion, arrivant en masse de l’étranger pour se mêler aux  insurgés. Les revendications devenaient de plus en plus religieuses. Les chrétiens se retrouvaient marginalisés, exclus. « D’autant explique Boutros Hallaq, que le Conseil National Syrien (CNS), organe officielle de la rébellion, fut peu à peu noyauté par le Qatar, soutien des frères musulmans sunnites, dont plus de 20 000 militants furent massacrés en 1982 à Hama, par l’armée syrienne, majoritairement alaouite (*1). Naïfs, les leaders chrétiens de l’opposition n’avaient pas vu venir l’emptise des frères sur le CNS. »

    Par peur plus que par conviction, l’immense majorité des chrétiens syriens restés au pays finit par opter pour la dictature. Epaulé par des milices chiites iranienne, libanaise, et afghane, le clan Assad réussit à persuader la majorité de son peuple et la communauté internationale, que son maintien à la tête du pays constitue l’unique rempart contre le terrorisme islamiste. Six mois après les espoirs suscités par le « Printemps syrien » s’envolent, et des centaines de chrétiens fuient ou se terrent. Un tiers d’entre eux (*2)  aurait quitté leur maison pour se déplacer dans une autre ville syrienne, en attendant de s’exiler à l’étranger… D’où ils pourront peut-être faire entendre leur voix.

    Luc Balbont

    (*1) Secte chiite

    (*2) « Sur environ  1,7 millions de chrétiens qui vivaient en Syrie avant mars 2011, 600 000 auraient déjà quitté leurs maisons, dont  grand nombre pour l’étranger.» Propos tenus par un religieux franciscain à Damas, en août 2016.

    Retrouvez aussi cet article sur le blog de Luc Balbont

    Né le 23 avril 1949, journaliste. Arabisant, Luc Balbont vit depuis 1989 entre la France et le Liban, pays où réside sa famille. En 40 ans de journalisme il a couvert une grande partie des évènements et des bouleversements du monde arabe, de la guerre du Liban (1975-1990) aux révolutions arabes de 2011. Il a reçu en 2006 le prix « Reporter d’espoir » pour des reportages effectués en Egypte et en Palestine, et le prix littéraire de l’œuvre d’Orient en 2012, pour le livre « Jusqu’au bout » (Nouvelle Cité), entretiens avec Mgr Casmoussa, archevêque syriaque catholique de Mossoul. Il est actuellement correspondant à Beyrouth pour le quotidien francophone algérien « Liberté ».

  • Le Comité central des Catholiques allemands critique la pratique belge de l'euthanasie

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    Le Comité central des Catholiques allemands critique la pratique belge de l'euthanasie

    La pratique de l'euthanasie belge est contraire aux principes fondamentaux de la dignité humaine, selon le Comité central des Catholiques allemands

    Le Comité central des Catholiques allemands (ZdK), l'organe consultatif et consultatif de l'Église catholique en Allemagne, se déclare préoccupé par la législation belge en matière d'euthanasie. Nous devons faire une distinction claire entre l'accompagnement aux mourants soucieux de la personne et le soutien actif au suicide, qui va à l'encontre de la dignité de la personne, suggère le président ddu Comité, Thomas Sternberg.

    L'euthanasie active, telle que pratiquée en Belgique, est et reste incompatible avec la doctrine catholique.

    Thomas Sternberg, ancien politicien démocrate-chrétien, interfère avec le débat belge sur l'euthanasie et la controverse sur le texte d'orientation des 15 institutions psychiatriques des Frères de la Charité. Ce texte n'exclut pas l'euthanasie pour les patients psychiatriques quand aucun autre traitement n'est disponible. La congrégation et ses institutions ont été appelées par le Vatican et le pape François à rejoindre la doctrine de l'Eglise sur la fin de vie.

    Sternberg préconise le renforcement des soins palliatifs et insiste sur le fait qu'il est incompréhensible qu'une congrégation catholique, même après une directive pontificale, reste déterminée à maintenir des dispositions en faveur de l'euthanasie active. Les soins dans les hôpitaux et les soins palliatifs ont été tellement développés que tous les patients ont aujourd'hui un accès sûr et égal aux différentes formes de conseil et de soins. En tant que chrétiens, nous prenons en considération le droit à l'autodétermination. Mais nous nous opposons à ce que l'on planifie la fin de la vie.

    Source: ZdK via kerknet

  • Tout chrétien est spirituellement un Vendéen!

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    Du site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne" :

    Cardinal Sarah : « Nous sommes tous spirituellement des fils de la Vendée martyre ! »

    Invité pour les 700 ans du diocèse de Luçon, du 12 au 15 août, le cardinal Robert Sarah a fait l’éloge de la Vendée et de ses habitants, meurtris sous la Révolution, dans son homélie de la messe anticipée du dimanche 13 août. Texte en intégralité.

    « Mes frères,

    Nous offrons ce soir le sacrifice de la messe pour le repos de l’âme de tous les bénévoles du Puy-du-Fou décédés depuis le début de cette belle œuvre, il ya quarante ans.

    Par votre travail, vous tous qui êtes ici rassemblés, vous réveillez chaque soir la mémoire de ce lieu. Le château du Puy-du-Fou, ruine douloureuse, abandonnée des hommes, s’élève come un cri vers le Ciel. Entrailles ouvertes, il rappelle au monde que, face à la haine de la foi, un peuple s’est levé : le peuple de Vendée !

    Mes chers amis, en donnant vie à cette ruine, tous les soirs, vous rendez la vie aux morts ! Vous rendez la vie à tous les vendéens, morts pour leur foi, pour leurs églises et pour leurs prêtres. Votre œuvre s’élève sur cette terre comme un chant portant le souvenir des martyrs de la Vendée ! Vous faites vivre ces trois cent mille hommes, femmes et enfants, victimes de la Terreur ! Vous donnez une voix à tous ceux que l’on a voulu faire taire, parce qu’ils refusaient de se laisser arracher la liberté de croire et de célébrer la messe ! Je vous le dis solennellement : votre œuvre est juste et nécessaire. Par votre art, par vos chants, par vos prouesses techniques, vous offrez enfin une digne sépulture à tous ces martyrs que la haine révolutionnaire avait voulu laisser sans tombeau, abandonnés aux chiens et aux corbeaux !

    Face au déferlement planifié et méthodique de la Terreur, les Vendéens savaient bien qu'ils seraient écrasés. Ils ont pourtant offert leur sacrifice au Seigneur en chantant.

    Votre œuvre est donc bien plus qu’une œuvre simplement humaine. Elle est comme une œuvre d’Eglise. Votre œuvre est nécessaire ! Car nos temps semblent assoupis ! Face à la dictature du relativisme, face au terrorisme de la pensée qui, à nouveau, veut arracher Dieu du cœur des enfants, nous avons besoin de retrouver la fraîcheur d’esprit, la simplicité joyeuse et ardente de ces saints et de ces martyrs.

    Quand la Révolution voulut priver les Vendéens de leurs prêtres, tout un peuple s’est levé. Face aux canons, ces pauvres n’avaient que leurs bâtons ! Face aux fusils, ils n’avaient que leurs faux ! Face à la haine des colonnes terroristes, ils n’avaient que leur chapelet, leur prière et le Sacré-Cœur cousu sur leur poitrine !

    Mes frères, les Vendéens ont simplement mis en pratique ce que nous enseignent les lectures de ce jour. Dieu n’est pas dans le tonnerre et les éclairs, il n’est pas dans la puissance et le bruit des armes. Il se cache dans la brise légère ! Face au déferlement planifié et méthodique de la Terreur, les Vendéens savaient bien qu’ils seraient écrasés. Ils ont pourtant offert leur sacrifice au Seigneur en chantant. Ils ont été cette brise légère, brise en apparence balayée par la puissante tempête des colonnes infernales. Mais Dieu était là. Sa puissance s’est révélée dans leur faiblesse ! L’histoire – la véritable histoire – sait qu’au fond, les paysans vendéens ont triomphé. Par leur sacrifice, ils ont empêché que le mensonge de l’idéologie ne règne en maître. Grâce aux Vendéens, les prêtres ne sont pas devenus les esclaves serviles d’un Etat totalitaire, ils ont pu demeurer les libres serviteurs du Christ et de l’Eglise. Les Vendéens ont entendu l’appel que le Christ nous lance dans l’Evangile de ce jour : « Confiance ! C’est moi, n’ayez pas peur ! ». Alors que grondait la tempête, alors que la barque prenait l’eau de toute part, ils n’ont pas eu peur, tant ils étaient certains que, par delà la mort, le Cœur de Jésus serait leur unique patrie !

    Mes frères, nous chrétiens, nous avons besoin de cet esprit des Vendéens ! Nous avons besoin de cet exemple ! Comme eux, il nous faut quitter nos semailles et nos moissons, laisser là nos sillons, pour combattre, non pour des intérêts humains, mais pour Dieu !

    Qui donc se lèvera aujourd’hui pour Dieu ? Qui osera affronter les persécuteurs modernes de l’Eglise ? Qui aura le courage de se lever sans autres armes que le chapelet et le Sacré-Cœur, pour affronter les colonnes de la mort de notre temps que sont le relativisme, l’indifférentisme et le mépris de Dieu ? Qui dira à ce monde que la seule liberté qui vaille la peine qu’on meurt pour elle est la liberté de croire ?

    Mes frères, comme nos frères Vendéens d’autrefois, nous sommes aujourd’hui appelés au témoignage, c’est-à-dire au martyre ! Aujourd’hui en Orient, au Pakistan, en Afrique, nos frères chrétiens meurent pour leur foi, écrasés par les colonnes de l’Islamisme persécuteur. Et toi, Peuple de France, toi, Peuple de Vendée, quand donc te lèveras-tu avec les armes pacifiques de la prière et de la charité pour défendre ta foi ? Mes amis, le sang des martyrs coule dans vos veines, soyez-y fidèles ! Nous sommes tous spirituellement des fils de la Vendée martyre ! Même nous, Africains, qui avons reçu de tant de missionnaires vendéens venus mourir chez nous pour annoncer le Christ. Nous nous devons d’être fidèles à leur héritage !

    L’âme de ces martyrs nous entoure en ce lieu. Que nous disent-ils ? Que veulent-ils nous transmettre ? D’abord le courage ! Quand il s’agit de Dieu, aucune compromission n’est possible ! L’honneur de Dieu ne se discute pas ! Et cela doit commencer par notre vie personnelle, de prière et d’adoration. Il est temps, les frères, de nous révolter contre l’athéisme pratique qui asphyxie nos vies ! Prions en famille, laissons à Dieu la première place ! Une famille qui prie est une famille qui vit ! Un chrétien qui ne prie pas, qui ne sait pas laisser de place à Dieu par le silence et l’adoration, finit par mourir !

    De l’exemple des Vendéens, nous devons aussi apprendre l’amour du Sacerdoce. C’est parce que leurs « bons prêtres » étaient menacés qu’ils se sont révoltés. Vous, les plus jeunes, si vous voulez être fidèles à l’exemple de vos aînés, aimez vos prêtres, aimez le sacerdoce ! Vous devez vous poser la question : et moi, suis-je appelé aussi à être prêtre à la suite de tous ces prêtres martyrisés par la Révolution ? Aurai-je moi aussi le courage de donner toute ma vie pour le Christ et mes frères ?

    Les martyrs de Vendée nous apprennent encore le sens du Pardon et de la miséricorde. Face à la persécution, face à la haine, ils o nt gardé au cœur le souci de la paix et du pardon. Souvenez-vous comment le chef Bonchamp fit relâcher cinq mille prisonniers quelques minutes avant de mourir. Sachons affronter la haine sans ressentiment et sans aigreur. Nous sommes l’armée du Cœur de Jésus, comme Lui nous voulons être plein de douceur !

    Enfin, des martyrs vendéens, il nous faut apprendre le sens de la générosité et du don gratuit. Vos ancêtres ne se sont pas battus pour leurs intérêts, ils n’avaient rien à gagner. Ils nous donnent aujourd’hui une leçon d’humanité. Nous vivons dans un monde marqué par la dictature de l’argent, de l’intérêt, de la richesse. La joie du don gratuit est partout méprisée et bafouée.

    Or, seul l’amour généreux, le don désintéressé de sa vie peut vaincre la haine de Dieu et des hommes, qui est la matrice de toute révolution. Les Vendéens nous ont appris à résister à toutes ces révolutions. Ils nous ont montré que face aux colonnes infernales, comme face aux camps d’extermination nazis, face aux goulags communistes, comme face à la barbarie islamiste, il n’est qu’une seule réponse : le don de soi, de toute sa vie. Seul l’amour est vainqueur des puissances de mort !

    Aujourd’hui encore, plus que jamais peut-être, les idéologues de la révolution veulent anéantir le lieu naturel du don de soi, de la générosité joyeuse et de l’amour. Je veux parler de la famille ! L’idéologie du genre, le mépris de la fécondité et de la fidélité sont les nombreux slogans de cette révolution. Les familles sont devenues comme autant de Vendée à exterminer. On planifie méthodiquement leur disparition, comme autrefois celle de la Vendée. Ces nouveaux révolutionnaires s’inquiètent devant la générosité des familles nombreuses. Ils raillent les familles chrétiennes, car elles s’incarnent tout ce qu’ils haïssent. Ils sont prêts à lancer sur l’Afrique de nouvelles colonnes infernales pour faire pression sur les familles et imposer stérilisation, avortement et contraception. L’Afrique, comme la Vendée, résistera ! Partout, les familles chrétiennes doivent être les joyeux fers-de-lance d’une révolte contre cette nouvelle dictature de l’égoïsme !

    C’est désormais dans le cœur de chaque famille, de chaque chrétien, de tout homme de bonne volonté, que doit se lever une Vendée intérieure ! Tout chrétien est spirituellement un Vendéen ! Ne laissons pas étouffer en nous le don généreux et gratuit. Sachons comme les martyrs de Vendée puiser ce don à sa source : dans le Cœur de Jésus.

    Prions pour qu’une puissante et joyeuse Vendée intérieure se lève dans l’Eglise et dans le monde !

  • Euthanasie : les Frères de la Charité sur le point de se rallier aux positions romaines ?

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    Lu sur le quotidien "La Libre Belgique" de ce jour (18 août) (p. 10) :

    Euthanasie : les Frères de la Charité se rallieraient à l’enseignement de Rome 

    Pour autant, "un des trois frères siégeant au Conseil de l’organisation qui gère la quinzaine d’hôpitaux s’est rangé totalement derrière l’enseignement de l’Eglise", a expliqué le supérieur général de la congrégation, le père René Stockman, dans un entretien accordé au quotidien catholique italien "Avvenire". Le père Stockman, qui ne partage absolument pas le point de vue adopté par les Frères belges en matière d’euthanasie, a par ailleurs dit toute sa confiance dans le fait que les deux autres religieux se rallieraient également à ce point de vue, rapporte jeudi le site d’informations religieuses Kerknet. Le supérieur général espère par ailleurs que le conseil d’administration des institutions psychiatriques se ralliera à la position vaticane lors de sa réunion du 11 septembre. "Dans le cas contraire, ces institutions ne pourront plus faire partie de notre ordre", a-t-il rappelé.

  • Quand, en 1966, le cardinal Ottaviani mettait les évêques en garde contre une mauvaise interprétation du concile

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    Quand, le 24 juillet 1966, le Cardinal Ottaviani, alors pro-préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, adressait une Lettre «secrète» aux évêques (SOURCE)

    Comme le deuxième concile œcuménique du Vatican, récemment heureusement clos, a promulgué des documents très sages, soit en matière doctrinale, soit en matière disciplinaire, pour promouvoir efficacement la vie de l'Eglise, il incombe à tout le peuple de Dieu une grave charge, celle de faire tous les efforts pour mener à son application tout ce qui, dans cette grande assemblée d'évêques présidée par le Souverain Pontife, a été solennellement proposé ou décrété.

    Or il appartient à la hiérarchie, c'est son droit et son office, de veiller, diriger, promouvoir le mouvement de renouveau commencé par le Concile, afin que les documents et décrets de ce même Concile reçoivent une droite interprétation et soient mis en application en observant strictement la vigueur et l'esprit de ces mêmes documents. Ce sont en effet les évêques qui doivent protéger cette doctrine, eux qui jouissent sous leur chef qui est Pierre, de la fonction d'enseigner avec autorité. Et c'est louablement que de nombreux Pasteurs se sont déjà mis à expliquer de manière apte la doctrine du Concile.

    Il est néanmoins à déplorer que de divers côtés des nouvelles peu réjouissantes soient parvenues d'abus croissants dans l'interprétation de la doctrine du Concile, ainsi que d'opinions vagabondes et audacieuses surgissant çà et là, qui ne pervertissent pas peu l'esprit de nombreux fidèles. II faut louer les études et les efforts d'investigation plus complète de la vérité, qui distinguent à juste titre entre ce qui est à croire et ce qui est objet d'opinion libre ; mais à l'examen des documents soumis à cette Sacrée Congrégation, il appert qu'un nombre non négligeable de thèses outrepassent facilement les limites de la simple opinion ou de l'hypothèse et semblent affecter en une certaine mesure le dogme lui-même et les fondements de la foi.

    Il est à propos de toucher à titre d'exemples certaines de ces thèses et erreurs, telles qu'elles se manifestent par les rapports d'hommes doctes ou dans des écrits publiés.

    1. Vient d'abord la Révélation sacrée elle-même : il en est qui recourent à la Sainte Ecriture en mettant sciemment de côté la Tradition, ils réduisent aussi l'amplitude et la force de l'inspiration et de l'inerrance bibliques et n'ont pas une idée correcte de la valeur des textes historiques.
        
    2. En ce qui concerne la doctrine de la foi, on dit que les formules dogmatiques sont soumises à l'évolution historique, de telle sorte que leur sens objectif lui-même est soumis au changement.
    3. Le magistère ordinaire de l'Eglise, surtout celui du Pontife romain, est parfois si négligé et mésestimé, qu'il est presque relégué dans la région des libres opinions.
        
    4. La vérité objective et absolue, ferme et immuable, n'est presque pas admise par certains, qui soumettent toutes choses à un certain relativisme et ceci pour la raison fallacieuse que toute vérité suit nécessairement le rythme de l'évolution de la conscience et de l'histoire.
        
    5. La personne adorable elle-même de Jésus-Christ est atteinte, lorsqu'en repensant la christologie, tels concepts de personne et de nature sont employés, qui sont difficilement compatibles avec les définitions dogmatiques. Il rampe un certain humanisme christologique, selon lequel le Christ est réduit à la condition d'un simple homme, qui aurait acquis peu à peu la conscience de sa Filiation divine. Sa conception miraculeuse, Ses miracles, Sa Résurrection même sont concédés verbalement mais en réalité sont ramenés à l'ordre purement naturel.
        
    6. De même dans le traité théologique des sacrements, on ignore ou on ne tient pas suffisamment compte de certains éléments, surtout en ce qui concerne la très sainte Eucharistie. Il n'en manque pas qui traitent de la présence réelle du Christ sous les espèces du pain et du vin en favorisant un symbolisme exagéré, tout comme si le pain et le vin n'étaient pas convertis en le Corps et le Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ par la transsubstantiation, mais étaient simplement transférés vers une certaine signification. Il en est aussi qui avancent plus que de raison le concept d'agapes pour la messe, avant l'idée de Sacrifice.
        
    7. Certains préférant expliquer le sacrement de Pénitence comme un moyen de réconciliation avec l'Eglise, n'expriment pas assez la réconciliation avec Dieu offensé Lui-même. Ils prétendent qu'à la célébration de ce sacrement n'est pas nécessaire la confession personnelle des péchés, mais ils se contentent d'exprimer seulement la fonction sociale de réconciliation avec l''Eglise.
        
    8. II n'en manque pas non plus qui mésestiment la doctrine du concile de Trente sur le péché originel ou la commentent de telle manière que la faute originelle d'Adam et la transmission même du péché sont offusquées.
        
    9. Des erreurs non moindres sont répandues dans le domaine de la théologie morale. En effet certains, non en petit nombre, osent rejeter la règle objective de la moralité ; d'autres n'acceptent pas la loi naturelle, mais affirment la légitimité de la morale de situation, comme ils disent. Des opinions pernicieuses sont proposées sur la moralité et la responsabilité en matière sexuelle et matrimoniale.
        
    10. A toutes ces choses il faut ajouter une note sur l'œcuménisme. Le Siège Apostolique loue tout à fait ceux qui, dans l'esprit du décret conciliaire sur l'œcuménisme, promeuvent les initiatives en vue de favoriser la charité envers les frères séparés et de les attirer à l'unité de l'Eglise, mais il déplore qu'il n'en manque pas qui, interprétant à leur manière le décret conciliaire, réclament telle action œcuménique qui offense la vérité sur l'unité de la foi et de l'Eglise, favorisant un dangereux irénisme et l'indifférentisme, qui assurément est totalement étranger à l'esprit du Concile.

    Les erreurs et périls de ce genre, éparpillés sans doute çà et là, se trouvent néanmoins réunis en cette lettre en une synthèse sommaire et proposés aux Ordinaires, afin que chacun selon sa charge et son office prenne soin de les réprimer ou de les prévenir.

    Ce Sacré Dicastère prie en outre instamment les mêmes Ordinaires des lieux, réunis en leurs conférences épiscopales respectives, de s'en occuper et d'en référer opportunément au Saint-Siège et de livrer leurs réflexions avant la fête de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ de l'année courante.

    Cette lettre, qu'une évidente raison de prudence interdit de rendre publique, que les Ordinaires et ceux, quels qu'ils soient, à qui ils auront estimé juste de la communiquer, la couvrent d'un strict secret.

  • Les chrétiens ne forment pas des divisions. Ils font ce qu'ils peuvent là où ils sont

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    Jean-Luc Marion, auteur de la "Brève apologie pour un moment catholique" (Grasset, 124 p., 15 euros) est interviewé par Claire Chartier et Alexis Lacroix sur le site du Vif :

    "Les chrétiens ne forment pas des divisions. Ils font ce qu'ils peuvent là où ils sont"

    Le philosophe français juge la période actuelle de modernité troublée propice à un retour de cette idée chrétienne : apprendre à donner sans être sûr de recevoir. Pour l'ancien collaborateur du cardinal Lustiger, le fanatisme religieux est profondément athée.

    Votre dernier livre s'intitule Brève apologie pour un moment catholique. Qu'est-ce que les chrétiens peuvent encore apporter à notre société ?

    Beaucoup ! Et en particulier ce qui fait tant défaut au monde postmoderne : la communion et le bien commun.

    Mais encore ?

    Partons de l'essentiel : comme l'a parfaitement dit saint Paul, il y a une contradiction fondatrice entre le logos du Christ et la sagesse du monde. Celle-ci veut toujours plus de puissance pour l'homme, parce qu'elle se fonde sur le principe que, pour être, il faut persister dans l'être, et que, pour cela, il faut vouloir la puissance jusqu'à vouloir la puissance au carré. Le Christ, lui, prône l'inverse : celui qui veut " conserver sa vie " la perdra. Selon le Christ, rien n'est sauvé sinon ce qui est absolument donné. Je soutiens qu'il est permis de penser que la proposition chrétienne est, paradoxalement, la plus forte ; car les vraies décisions d'une vie se jouent dans ces moments où nous donnons quelque chose sans être sûrs de recevoir en retour, et ceux où nous recevons quelque chose que nous n'avons pas demandé, ni conquis, ni acheté.

    L'expérience est difficile, non ?

    Héroïque, même, mais en un autre sens, évidente. En effet, quelle est, sinon, l'alternative ? Persévérer dans son être conduit, comme le disait Péguy, à " une morale de caisse d'épargne " : accumuler et conserver assez de présent pour avoir toujours du futur en réserve ; refuser que le moment vécu soit un commencement ou une fin. Mais persévérer dans son être définit-il la meilleure façon d'être, puisque nous mourrons tous, et perdrons donc toute possession ? L'autre voie consiste à apprendre à donner. Car seul ce qui se trouve donné échappe à sa perte. D'ailleurs, ne nous y trompons pas : le prétendu transhumanisme pousse la persévérance dans son être jusqu'à reprendre le but des totalitarismes du xxe siècle, sauver l'humanité en niant l'unité du genre humain. Qu'est-ce qui résistera à ce morcellement fatal, sinon la vision de l'homme que nous apporte la Bible ?

    Mais ce qui paraît insupportable à beaucoup de nos contemporains, n'est-ce pas justement la foi, qui suppose de s'en remettre à une instance supérieure, alors que l'individu moderne ne jure que par l'autonomie ?

    D'abord, ne revendique frénétiquement l'autonomie que celui qui sait ne pas l'avoir ! Ensuite, la modernité ne se caractérise pas comme le temps de l'autonomie, mais au contraire par l'expérience de l'hétéronomie (NDLR : le fait qu'un être vive selon des règles qui lui sont imposées) : dans la société désormais globalisée, nous sommes plus que jamais déterminés physiologiquement, socialement, économiquement, politiquement et mentalement.

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  • Pédophilie : seul un cas sur mille aurait lieu dans l'Eglise

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    De Pierre Granier sur le site "Cathobel" :

    Abus sexuel: seul un cas sur mille aurait lieu dans l’Eglise

    Seul un abus sexuel sur mineurs sur 1.000 est commis dans le cadre ecclésial, affirme la revue de théologie des jésuites espagnols Sal Terrae, dans son dernier numéro. 70% des cas se déroulent dans les familles, 30% dans d’autres cadres comme l’école ou les clubs de sport. Ce chiffre ne doit cependant en aucun cas servir à limiter la responsabilité de l’Eglise ou à réduire ses efforts de prévention, note la revue.

    Les scandales de  dans l’Eglise et la couverture médiatique qu’ils suscitent pourraient donner à croire qu’elle est le lieu où se passe la majorité des . Or des statistiques fiables montrent que près de 70% des cas se déroulent dans le milieu familial et 30% dans d’autres cadres où les enfants se développent comme l’école ou les clubs sportifs, relève la revue jésuite. Seul un cas sur 1’000 a pour cadre l’Eglise.

    Mais ce constat ne saurait en aucun cas autoriser à l’assouplissement de la « tolérance zéro » voulue par le pape Benoît XVI et mise en œuvre par le pape François, souligne la revue de référence des jésuites espagnols.

    Toujours au côté des victimes

    Le numéro d’été de Sal Terrae consacre un large dossier à la question des abus sexuels dans l’Eglise: analyse les statistiques, de la législation, des moyens de lutte de prévention et du soutien aux victimes. Cette radiographie du « cancer » de la pédophilie apporte un éclairage circonstancié sur le sujet.

    « Nous devons tous assimiler, en particulier les pasteurs, et une fois pour toutes, les priorités de l’Eglise dans ce domaine » souligne le Père Campo Ibanez, professeur de droit canonique à l’Université Pontificia Comillas de Madrid. « Le bien public fondamental de l’Eglise n’est pas d’éviter les scandales, mais d’exercer la justice pour les victimes. Nous ne pouvons pas garantir de manière absolue que dans l’Eglise il n’existera plus d’agresseurs. Mais nous pouvons et nous devons dire aux agresseurs que l’Eglise n’est plus un lieu où commettre leurs crimes. Il n’y a pas de place pour eux. Nous devons dire aux victimes que nous serons toujours là avec elles et pour elles », conclut le jésuite.

    Cath.ch/vd/mp

  • Des menaces sur le secret de la confession ?

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    De Mélinée Le Priol sur le site du journal La Croix :

    Face à la pédophilie, le secret de la confession en question

    Voyant le secret de la confession comme une composante fondamentale de la liberté religieuse, l’archevêque de Melbourne Mgr Denis Hart a déclaré, mardi 15 août, qu’il irait en prison plutôt que de rompre ce sceau sacramentel.

    Il réagissait au rapport d’une commission royale australienne qui, après quatre ans d’enquête nationale sur les réponses institutionnelles aux abus sexuels pédophiles, nombreux sur l’île-continent, propose entre autres de pénaliser leur non-dénonciation.

    À LIRE : Inculpé pour abus sexuel, le cardinal Pell rentre en Australie « laver son nom »

    Or pour l’Église catholique, le secret de la confession est absolu et inviolable. Le Code de droit canonique est très clair à ce sujet : « Le secret sacramentel est inviolable ; c’est pourquoi il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d’une autre manière, et pour quelque cause que ce soit. » (canon 983). Le canon 1388 prévoit même l’excommunication latae sententiae pour tout confesseur qui l’enfreindrait.

    Alors que le droit civil reconnaît, dans certains cas, la nécessité de lever le secret professionnel (notamment pour des atteintes portées à un mineur de moins de 15 ans), de telles exceptions n’existent pas canoniquement.

    L’absolution sous conditions

    « Outre la question de la rupture de confiance avec les fidèles, il existe une raison théologique à cette inviolabilité du secret de la confession : ce qui se passe dans le confessionnal est une affaire entre Dieu et le pénitent, personne d’autre », explique le Père Jean-Luc Leverrier, curé de la paroisse Notre-Dame des Buttes Chaumont à Paris. Ainsi, comme dans les six autres sacrements, le prêtre agit au nom de Dieu et s’efface pour se faire trait d’union entre Dieu et le fidèle.

    À LIRE : Le secret de la confession

    Mais alors, un confesseur serait-il tout à fait impuissant face à l’aveu d’un péché grave dans le secret de son confessionnal ? « Ce n’est pas parce que le prêtre est tenu au secret absolu qu’il est obligé de donner l’absolution à chaque fois », précise le Père Leverrier. Ce curé parisien ajoute que dans une telle situation, il refuserait pour sa part de donner l’absolution au pénitent tant que celui-ci n’aurait pas manifesté devant lui une « intention ferme d’aller se dénoncer ».

    Inciter un pénitent à se dénoncer à la justice quand il a commis un crime est même une obligation pour les confesseurs, comme l’ont rappelé les évêques français face aux scandales d’abus sexuels dans l’Église en 2016.

    Un secret en crise

    Alors que des affaires de pédophilie secouent régulièrement l’Église, le secret de la confession fait l’objet d’un débat récurrent, où il se voit remis en cause au nom de l’évolution du droit. En Irlande, par exemple, la loi oblige depuis 2012 tous les Irlandais, même les prêtres, à dénoncer les actes de violence envers les mineurs dont ils auraient connaissance. Les personnes négligeant de dénoncer ces abus peuvent encourir jusqu’à cinq ans de prison.

    À LIRE : Le secret de la confession sous la pression des juges américains

    Ce n’est pas le cas en France. Là, si les arrêts successifs de la Cour de cassation ont mis des limites au caractère absolu du secret professionnel depuis les années 2000, le secret de la confession n’a pas été remis en cause, comme l’explique le dominicain Joël-Marie Boudaroua dans un article documenté (« Le secret de la confession existe-t-il ? »). Ce type particulier de secret reste garanti par l’article 226-13 du Code pénal français.

    Vers plus de transparence ?

    Certains théologiens plaident toutefois pour un assouplissement du « sceau sacramentel », préconisant par exemple qu’il soit partagé avec un autre ministre tenu au même secret. Un confesseur pourrait ainsi référer à son évêque d’informations entendues en confession.

    À LIRE : Léon Morin, une inspiration renouvelée dans « La Confession »

    En Australie, où se joue à nouveau ce débat ces jours-ci, l’Église anglicane a pour sa part tranché en juillet 2014 : les 250 membres de son Synode général avaient alors voté à l’unanimité un amendement au canon sur la confession, autorisant les prêtres à révéler des informations sur les crimes graves tels la pédophilie ou la pornographie infantile.