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Foi - Page 381

  • Message de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, pour ce temps de confinement dû au Coronavirus

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    Liège, le 3 novembre 2020

    Fête de saint Hubert, patron de la ville de Liège

                                                                                       

    Chers Frères et Sœurs,

    Chers Confrères Prêtres et Diacres,

    Chers Acteurs pastoraux,

    Chères Religieuses et Religieux,

     

    Jamais sans doute depuis la dernière Guerre mondiale nous n’avons ressenti à ce point notre fragilité ni vécu aussi intensément une épreuve collective. La crise du coronavirus dans sa deuxième vague assaille toute la société et ne se concentre pas sur un secteur précis. Les enfants sont moins touchés, heureusement. Les autorités civiles ont pris la décision courageuse de confiner la population, de la manière la plus humaine possible. Comment assumer ce confinement ?

    Que sommes nous en train de vivre ? Comment l’évangile nous éclaire-t-il ? Comment réagir sans nous laisser submerger ? Quelle espérance globale apporter ?

     Que sommes-nous en train de vivre ?

    La pandémie entraîne de grandes souffrances et suscite de grandes peurs. Pour les personnes atteintes de la Covid, les souffrances se prolongent parfois et s’aggravent ; certains malheureusement y laissent la vie ; tous doivent se battre pour résister ; beaucoup, par bonheur, en sortent progressivement guéris. L’angoisse de la mort fait alors place à une grande joie, pour ceux qui sont « passés par la grande épreuve » et pour leurs proches qui les ont aidés. Les personnes contaminées vivent une grande solitude et une mise à l’écart ; certaines éprouvent un sentiment de culpabilité. Sachons les contacter et les aider de notre mieux.

    Ceux qui ne sont pas malades de la Covid peuvent souffrir pour d’autres raisons. C’est spécialement le cas des familles, des jeunes et des personnes âgées. Les familles se retrouvent confinées et parfois désœuvrées, ce qui suscite des tensions inattendues. Les jeunes sont privés de la sociabilité dont ils ont grand besoin et souffrent de la fermeture des écoles. Les personnes âgées se retrouvent davantage isolées et privées de visite, ce qui pèse sur leur moral. Les personnes précarisées deviennent plus pauvres. Les commerçants se retrouvent parfois sans revenu. De nouvelles pauvretés apparaissent.

    Pour les personnes qui accompagnent les malades, la tâche est rude et pénible. Le personnel hospitalier et médical est au maximum de ses forces et de ses efforts. Mais chacun de nous est aussi mis à contribution pour soutenir les malades de son entourage. Cela entame nos forces et pèse sur notre moral. Les prêtres, les diacres et les équipes de deuil, en particulier, sont en première ligne pour affronter ces situations et rencontrer les familles éprouvées. Les équipes d’aumônerie d’hôpital et de prison font un travail exceptionnel de présence là où c’est possible et consolent les malades par l’amitié et la prière. Elles le font au nom de l'Église. À travers elles, c'est toute l'Église qui est présente et bien branchée sur Dieu. Elles sont accompagnées par la prière et le soutien de tous ceux qui se préoccupent des malades. Elles vivent leur mission avec les autres citoyens engagés dans ces secteurs, le secteur des soins et le secteur de la solidarité.

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  • La question de l’islam ne peut être résolue par une approche laïciste

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    Du Figaro via la revue de presse de l'Homme Nouveau ("Au quotidien" 81):

    Dans le Figaro du 30 octobre dernier, le philosophe Rémi Brague réagissait à l’attentat de Nice, non seulement en chrétien mais en bon connaisseur de l’islam, démontrant ainsi, par l’exemple, que la question de l’islam ne peut être résolue par une approche laïciste.

    Le philosophe Rémi Brague souligne l’opposition entre le système de normes des pays occidentaux, fondé sur la raison et la conscience, et celui des sociétés musulmanes, basé sur le respect de la loi dictée par le Coran.

    LE FIGARO.- Quelques jours après la décapitation de Samuel Paty, l’islamisme fait trois nouveaux morts à Notre-Dame de Nice. Que vous inspire ce nouvel attentat?

    Rémi BRAGUE.- La même chose qu’à beaucoup de monde, hormis bien entendu les menteurs aux larmes de crocodile, voire ceux pour qui l’assassin est un «martyr»: du chagrin et de la compassion envers les victimes et leurs proches, de la rage envers les meurtriers, davantage envers ceux qui les manipulent, et encore plus envers ceux qui leur trouvent des excuses, de la honte devant la lâcheté de discours martiaux qu’aucun effet ne suit.

    En tout cas, guère de surprise. Les causes étant là, comment s’étonner de ce qu’elles produisent des effets? Parmi ces causes, une immigration sans contrôle, des réseaux sociaux et des prêcheurs qui attisent la haine. Et maintenant des chefs d’État étrangers qui en profitent pour laisser le mécontentement de leurs sujets se déchaîner sur des cibles sans risque pour eux. (…) Pour ces gens, la France est fondamentalement une nation chrétienne, et peu importe que beaucoup parmi nous rejettent cet ancrage avec dégoût. De même que nous appelons «musulmans» tous ceux qui vivent dans des pays islamisés ou qui en proviennent, de même ceux-ci perçoivent comme «chrétiens» tous ceux qui vivent en terre chrétienne ou ex-chrétienne. Or le christianisme est depuis le début de la part de l’islam l’objet d’une haine mêlée de mépris. Celui-ci est pour lui une religion dépassée, qui a trahi le message d’Issâ (Jésus), qui a trafiqué l’Évangile (au singulier) pour en effacer l’annonce de la venue de Mahomet, qui associe au Dieu unique deux créatures, par exemple Jésus et Marie. Dans la cité musulmane d’autrefois, le christianisme, comme le judaïsme, était toléré tant que c’était dans l’intérêt de l’islam dominant. Les chrétiens y versaient un impôt spécial et devaient se soumettre à des règles destinées à les humilier (Coran, IX, 29) afin qu’ils comprennent qu’il serait dans leur avantage de passer à la religion «vraie». (…)

    Il est révélateur qu’aujourd’hui on décide de fermer les lieux de culte, qui sont surtout des églises, jusqu’à nouvel ordre. On peut en comprendre les raisons, qui relèvent de la santé publique. Reste que, ironiquement, cette fermeture provisoire correspond tout à fait à ce que souhaitent les «islamistes» sur le long terme. Même si ce n’est certainement pas pour leur plaire que la décision a été prise, ils n’auraient pas rêvé mieux… (…)

    L’islamisme et l’islam sont en effet différents, mais j’y vois une différence de degré plus que de nature. L’islamisme est l’islam pressé, bruyant, brouillon ; l’islam est un islamisme patient, discret, méthodique. L’islam a pour but avoué, dès le début, non pas la conversion du monde entier, mais sa conquête - pas nécessairement militaire. Il cherche à établir des régimes dans lesquels une forme ou une autre de la loi islamique sera en vigueur, de sorte qu’en un second temps leurs sujets auront intérêt, à long terme, à se convertir.

  • France : des évêques réclament la levée de l'interdiction des messes

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    Heureux Français qui ont des pasteurs capables de rugir et non de miauler...

    Lu sur le site de l'hebdomadaire Le Point :

    Confinement : des évêques réclament la levée de l'interdiction des messes

    Dans une tribune publiée dans « Le Figaro », cinq évêques et plusieurs intellectuels catholiques plaident pour la « liberté de culte » pendant le confinement.

  • Apprivoiser la mort avec Monseigneur Aupetit

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre :

    "Regarder la mort en face, c’est aussi contempler la beauté de la vie"

    Opinions

     
     
    La pandémie mondiale qui nous a touchés nous a fait "prendre conscience d’une réalité que nous avions occultée", d’une réalité "devenue insupportable dans une société hédoniste" : la mort. Tel est le constat de l'Archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit. Mais pourquoi devrions-nous la réintégrer dans nos vies? Et comment?

    Est-ce parce qu’il préférait, enfant, les aventures de Popeye aux vies des saints, comme le notait Le Monde, que Mgr Michel Aupetit reste un adepte des punchlines efficaces et des passes d’armes intellectuelles, notamment sur les questions de bioéthique ? Qui sait. Fils de cheminot, né en 1951, médecin généraliste pendant onze ans, désormais archevêque de Paris, Mgr Aupetit a terminé durant la pandémie un ouvrage sur la mort. Au regard de la "terreur absolue" que provoque le Covid, la question centrale qu’il y pose est celle-ci : pourquoi avons-nous peur de la mort, celle que nous n’avons cessé de cacher ces dernières décennies pour cesser d’en faire "un mystère familier" ? Si son livre prend racine dans le confinement, son propos se déploie et présente une large réflexion sur la manière de penser cette mort et, par là, notre vie.

    Après avoir pris des mesures sanitaires pour les églises, Mgr Aupetit ne critique pas le confinement en tant que tel. Il redoute cependant que le dernier mot soit donné à de telles mesures. Le "Protégez-vous les uns des autres" est une injonction à manier avec prudence, sous peine de mettre notre humanité entre parenthèses, fait-il comprendre. Car c’est bien dans le don de soi, dans le risque de la rencontre, que grandit cette humanité. Par ces réflexions, son ouvrage préface adéquatement les fêtes de la Toussaint et de la Commémoration des morts que célèbrent les catholiques ce week-end.

    L'entretien

    La pandémie mondiale qui nous a touchés nous a fait "prendre conscience d’une réalité que nous avions occultée", d’une réalité "devenue insupportable dans une société hédoniste" : la mort. Et la réponse que nous avons eue fut "de nous protéger de la mort par tous les moyens . En réalité, nous nous sommes protégés de la vie. La vie est un risque, mais un risque magnifique. Le fameux principe de précaution désormais inscrit dans la Constitution revient, au fond, à refuser de vivre vraiment pour ne pas risquer de mourir". Tels sont les mots par lesquels Mgr Aupetit ouvre son ouvrage. Des mots qui soulignent une conviction profonde : c’est en acceptant sereinement sa mort, sans en faire ni une obsession ni un tabou, qu’elle devient une "condition essentielle de la présence à sa propre vie". Non pas qu’il faille se dérober aux soins, ni à la médecine, mais "s’y préparer paisiblement quand elle arrive", car "l’obsession permanente de la mort, même enfouie, empêche de vivre pleinement". Tout son ouvrage, sous-titré "Méditation pour un chemin de vie", s’attache à ce défi de donner à la mort sa juste place, pour que ce moment du départ devienne un acte d’abandon, de don et de communion.

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  • Feuillets en temps de confinement (3-5 novembre) : Bessières, l'heure du sang

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  • Epidémie du Covid19 en Belgique : le lockdown pour les cultes

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    Un aperçu concret lu sur le site web de l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) à Liège :

    DSC_0764.JPG« Suite aux dispositions de l’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 portant des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du covid19 et des arrêtés de police complémentaires :

    1 La liturgie publique est interdite sur tout le territoire belge à partir du lundi 2 novembre 2020 jusqu’au moins le dimanche 13 décembre 2020.

    Toutefois :

    2 Les funérailles dans une église sont autorisées sans pouvoir excéder une durée de 30 minutes (arrêté de police provincial) et la présence de quinze personnes, les enfants de moins de 12 ans non compris.

    3 La célébration des mariages dans une église est permise à condition que l’assistance ne dépasse pas cinq personnes

    4 Les églises peuvent demeurer ouvertes sous la condition que soient respectées les dispositions suivantes prévues à l’article 6 de l’arrêté ministériel précité :

    informer les visiteurs et le personnel des mesures préventives, faire respecter la distance d’1,5 m entre chaque personne, recommander le port du masque, éviter les rassemblements, prévoir les produits nécessaires à l'hygiène des mains, désinfecter l'établissement et le matériel, assurer une bonne aération.

    A ce titre, l’église du Saint-Sacrement a choisi d’ouvrir ses portes pour la prière individuelle avec disponibilité d’un prêtre : tous les mardis de 17h à 19h, tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h, tous les vendredis de 12h à 14h, tous les samedis de 15h à 18h et le dimanche de 15h à 18h.

    5 Enfin, le culte peut être célébré dans l’église porte closes avec maximum 10 personnes dans le but de diffuser la célébration par les médias.

    A ce titre, des messes (avec orgue et plain-chant) célébrées dans l’église portes closes seront diffusées vers le public via les réseaux audiovisuels disponibles. Une information sera organisée sous peu. »

    Plus de renseignements ici :

    Site web http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/

    Email sursumcorda@skynet.be

    Tel. 04 344 10 89

  • Dans la pensée de Benoît XVI

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    Lu sur le site web du mensuel « La Nef »

    Gouyaud-2018©La-Nef-620x330.jpg

    « L’abbé Christian Gouyaud, fidèle collaborateur de La Nef bien connu de nos lecteurs, vient de publier un fort essai (1) consacré à la pensée de Benoît XVI sur le ministère pétrinien, appelé à devenir une référence en la matière. Il bénéficie d’une belle préface du cardinal Sarah:

    La Nef – Pourquoi vous êtes-vous intéressé au « ministère pétrinien » vu par le cardinal Ratzinger et le pape qu’il est devenu ?

    Abbé Christian Gouyaud – De façon générale, je suis fasciné par la pensée de J. Ratzinger qui assume le meilleur de la « nouvelle théologie », soit le contact avec les sources, sans se restreindre à la critique historique. Ratzinger n’adopte certes pas la dialectique scolastique pour laquelle j’ai le plus grand respect, mais sa compréhension de l’Écriture et sa connaissance des Pères de l’Église lui permettent de restituer ce qu’on peut appeler « l’intuition de la foi » dans toute son incandescence. En ce qui concerne le ministère pétrinien, Ratzinger l’a côtoyé pendant vingt-trois ans comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et Benoît XVI l’a exercé pendant huit ans. Il a donc été le témoin et l’acteur privilégiés de ce service.

    Y a-t-il sur cette question un apport spécifique ou une vision particulière de J. Ratzinger-Benoît XVI ?

    Benoît XVI avait une conception tragique de la fonction papale. Pour Ratzinger, la primauté est d’abord celle du martyre. L’investiture que Pierre reçoit du Christ est fondée sur le témoignage de foi de l’Apôtre, témoignage qui sera suprême. Le siège du vicariat du Christ, c’est la Croix ! Tel a été le sentiment de Benoît XVI au moment de son élection qu’il vécut comme le couperet d’une guillotine. Telle fut sans doute aussi la raison du choix de son nom – après Benoît XV, pape incompris – et de son attachement à saint Célestin V, son prédécesseur dans la renonciation. Le philosophe Agamben a compris le renoncement à l’exercice du pouvoir pour ne plus user que de sa dimension spirituelle comme démonstration du primat de la légitimité sur la légalité dans le contexte délétère de la Curie.

    Alors que la papauté n’a cessé de prendre de l’importance au cours de l’histoire, Benoît XVI n’était pas un adepte de « l’absolutisme pontifical », écrivez-vous : pouvez-vous nous résumer la position du pape émérite sur cette question ?

    Benoît XVI avait en effet une conception modeste du primat de juridiction. Le pape doit avant tout être un rempart contre l’arbitraire pour que l’Église reste fidèle à son fondateur. Ratzinger tient que c’est le déplacement du pouvoir impérial à Byzance qui, historiquement, a permis à l’évêque de Rome de s’affranchir d’une compréhension mondaine de l’exercice de l’autorité. Évidemment, le drame de la papauté tient dans la tentation récurrente de Pierre du rétablissement de la royauté en Israël, c’est-à-dire d’une eschatologie réalisée ici-bas, tentation dont les papes, en tant que chefs aussi temporels, n’ont pas toujours été exempts.

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  • Covid19 et confinement: tenir bon !

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    Message de Mgr Eric Aumonier, évêque de Versailles, aux fidèles de son diocèse: suggestion pour un exemple à suivre...

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  • Messes interdites pour cause de santé publique : «Les restrictions à la liberté de culte reposent sur une appréciation éminemment subjective »

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    Décryptage de Jean-Baptiste Chevalier sur le site web d’ « Aleteia »

    mass-italy-covid-illustration.jpg« Dans son décret du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures requises pour faire face à l’épidémie de covid-19, le gouvernement [français] a décidé de limiter l’exercice du culte. L’article 47 prévoit l’autorisation de l’ouverture des églises, mais l’interdiction de « tout rassemblement ou réunion à l’exception des cérémonies funéraires dans la limite de trente personnes ». La proportionnalité de ces restrictions fait l’objet de critiques qui ont déjà donné lieu à plusieurs référés-liberté. Alors que les présidents de groupes parlementaires de l’opposition demandent au président de la République d’accepter un exercice du culte sécurisé et contrôlé, Maître Jean-Baptiste Chevalier, avocat au barreau de Rennes, répond aux questions d’Aleteia sur la cohérence juridique des mesures décidées.

    Aleteia : Mgr Dominique Rey a écrit à propos du reconfinement adopté dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire que « la liberté de culte n’est pas négociable ». La formule est forte : sur quels arguments juridiques s’appuie-t-il ?

    Me Jean-Baptiste Chevalier : Mgr Rey a raison dans la mesure où la liberté de culte est une liberté fondamentale, protégée par la Convention européenne des droits de l’homme et par la Constitution française. C’est une liberté qui, aux côtés de la liberté de conscience ou de la liberté d’expression, fait partie des « assises de nos sociétés démocratiques », selon les termes de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Elle n’est pas négociable parce qu’elle fait partie de ces libertés qui sont une frontière entre les sociétés démocratiques et les sociétés totalitaires, qui la bafouent. C’est ce qui distingue les cultes des activités sportives ou des activités de loisir. 

    La liberté de culte peut-elle néanmoins faire l’objet de restrictions pendant cet état d’urgence sanitaire ?

    La liberté de culte, comme les autres libertés, peut être limitée, mais à la condition que ces limitations soient justifiées par des raisons impérieuses d’intérêt général, qu’elles soient nécessaires et proportionnées. En cette période de crise sanitaire, la justice administrative admet ainsi que ces libertés puissent faire l’objet de restrictions, justifiées par la « sauvegarde de la santé publique » et par le « droit au respect de la vie ».

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  • Newsletter du directeur du service de presse du diocèse de Liège : Un nouveau grand carême…

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    Schmeder 10374843423_97719e28a5_z.jpg« Sans mauvais jeu de mot, on peut dire que cette newsletter du mois de novembre tombe « à pic », au lendemain des nouvelles mesures gouvernementales pour combattre la pandémie du coronavirus. Dès ce lundi, les cultes, dont l’Eglise catholique, retombent dans le régime du confinement du printemps, avec la suppression de (presque) toutes les célébrations en présentiel (voir communiqué de notre vicaire général).

    Vu l’accroissement démesuré des infections ces dernières semaines, ces mesures étaient prévisibles et probables. Et pourtant, je dois vous avouer que mon cœur de prêtre et de chrétien est plutôt divisé. D’un côté, il me semble normal que les catholiques, dont le souci des autres fait partie des valeurs principales, acceptent aussi leur sacrifice pour endiguer la propagation du virus. N’oublions pas que la majorité de nos pratiquants font partie des groupes à risque.

    D’un autre côté, en pensant au protocole des Eglises mis en place avant les vacances et renforcé encore entre-temps (p.ex. garder le masque pendant toute la célébration), je me permets de poser la question si effectivement, beaucoup de personnes ont été contaminées par l’assistance à un office religieux. Le soutien spirituel dont beaucoup de nos paroissiens ont bénéficié pendant les eucharisties ne valait-il pas la peine de courir ce petit risque pour aider à « garder le moral des troupes » ?

    Ce qui m’a attristé aussi en suivant la conférence de presse et les commentaires dans les différents médias depuis hier soir, c’est que, une fois de plus, les décisions au sujet des cultes n’ont presque pas été signalées. C’est comme si la santé d’une société dépendait uniquement du fonctionnement de ses infrastructures médicales, de l’enseignement et de l’économie… On peut se féliciter du fait que, cette fois-ci, on a veillé à ne plus isoler totalement les personnes les plus fragilisées, âgées et malades. C’est un progrès humaniste par rapport au printemps ; néanmoins, les besoins spirituels des personnes ne semblent pas faire le poids dans la balance de lutte contre le virus.

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  • France : la Fraternité Saint Pierre saisit le Conseil d'Etat contre le Gouvernement

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    COMMUNIQUE DE LA FRATERNITE SACERDOTALE SAINT-PIERRE

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9b/FSSP_emblem.svg/800px-FSSP_emblem.svg.png

    En lien avec l’association l’AGRIF, l’Institut-du-Christ Roi, l’Institut-du-Bon-Pasteur, la communauté Saint-Vincent-Ferrier et l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre dépose aujourd’hui une requête en référé-liberté devant le Conseil d’Etat contre le décret du 29 octobre 2020 interdisant toute célébration religieuse publique dans les églises, alors que les écoles, les transports en commun et de nombreux commercent restent ouverts. Depuis le début de la crise sanitaire, les catholiques français ont eu à cœur de respecter fidèlement les précautions sanitaires imposées par le Gouvernement, de sorte qu’on n’a jamais entendu dire que les églises aient été des lieux de contamination. L’absence de considération, de la part du Gouvernement, pour la dimension spirituelle de l’homme et la pratique religieuse, nous montre, une fois de plus, que notre société a escamoté toute transcendance et considère la religion à l’égal du tourisme ou des loisirs. Face à ce que nous estimons être une atteinte grave à la liberté de culte, dont le Conseil d’Etat avait pourtant rappelé l’importance lors de l’arrêté du 18 mai 2020, il nous semble juste de réagir pour que les catholiques français puissent, le dimanche, assister à la messe dans le respect scrupuleux des mesures sanitaires afin de protéger les plus fragiles d’entre nous.

    Notre démarche est soutenue par les associations Notre-Dame de Chrétienté, Renaissance Catholique, Oremus, le blog Le Salon Beige et le journal L’Homme Nouveau.