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International - Page 13

  • Qui nomme les évêques en Chine ? Les versions de Rome et de Pékin divergent

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (enn français sur diakonos.be) :

    Qui nomme les évêques en Chine ? Les versions opposées de Rome et de Pékin

    Le 22 octobre 2024, comme on le sait, l’accord provisoire sur la nomination des évêques entre le Saint-Siège et la Chine, signé en 2018 et déjà prolongé à deux reprises en 2020 et 2022, vient d’être prolongé pour quatre années supplémentaires. Un accord qui reste cependant secret dans sa formulation et son fonctionnement, ce qui est tout bénéfice pour les autorités de Pékin.

    Si l’on prend un tant soit peu la peine d’analyser la manière dont Pékin et Rome publient les nouvelles nominations, des différences sautent immédiatement aux yeux et en premier lieu le silence total côté chinois sur le Pape et le rôle qu’il joue, comme s’il n’existait même pas.

    Ces derniers jours, deux autres évêques ont été installés en Chine. Et il est instructif de comparer côte à côte les communiqués publiés par les deux parties.

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    En ce qui concerne tout d’abord le nouvel évêque de Luliang, Anthony Ji Weizhong, 52 ans, ordonné le 20 janvier, le bulletin du Vatican publié le même jour révèle que sa nomination a été faite par le pape le 28 octobre 2024.

    Mais la déclaration publiée simultanément sur le site officiel en mandarin de la « Catholic Church in China » reste muette sur la nomination papale et informe au contraire que Ji « a été élu évêque le 19 juillet 2024 ». Comme pour laisser entendre, en lisant les deux communiqués côte à côte, qu’il aurait fallu plus de trois mois pour que Rome digère la nomination décidée unilatéralement par Pékin.

    Le communiqué chinois n’explique pas par qui et comment le nouvel évêque a été élu. Cependant, il cite, comme il le fait habituellement, une « lettre d’approbation » de la Conférence épiscopale chinoise, un organisme fantoche jamais reconnu par le Saint-Siège mais uniquement par les autorités de Pékin. Et il fournit une liste détaillée — dont le bulletin du Vatican ne parle pas — des évêques qui ont participé à la cérémonie d’ordination, avec leurs rôles respectifs au sein de l’Association patriotique catholique chinoise, le principal organe de contrôle du régime sur l’Église, qui est par ailleurs le véritable propriétaire du site web de la « Catholic Church in China ».

    Quant au « curriculum vitae » du nouvel évêque, le bulletin du Vatican comme le communiqué chinois met en avant ses études à l’Institut théologique de Sankt Augustin en Allemagne. Ce à quoi la déclaration chinoise ajoute l’obtention d’une « maîtrise en théologie aux États-Unis ».

    En outre, dans le bulletin du Vatican – mais pas dans le communiqué chinois – on apprend que le 28 octobre 2024, c’est-à-dire le même jour que la nomination du nouvel évêque, le pape a également procédé à l’érection du nouveau diocèse de Luliang, avec une description précise de son extension géographique, ainsi qu’à la suppression du précédent diocèse de Fenyang, institué par Pie XII en 1948.

    Ce n’est pas la première fois, depuis la signature de l’accord en 2018, que le Saint-Siège est contraint de redéfinir les frontières de l’un ou l’autre diocèse chinois, pour les harmoniser avec les frontières administratives, sur instruction des autorités de Pékin. Avec pour résultat final la réduction du nombre de diocèses de 135, comme dans l’ancienne cartographie du Vatican, à un peu moins d’une centaine, dont environ un tiers sont toujours sans évêque, soit environ le même nombre qu’il y a sept ans, avant la signature de l’accord.

    Dans le bulletin du Vatican, d’ailleurs, le nouveau diocèse de Luliang est décrit comme étant « suffragant de Taiyuan », mais sans préciser que ce dernier est en fait l’archidiocèse auquel il appartient. Là encore pour obéir au régime de Pékin, pour qui les archidiocèses et les archevêques n’existent plus, parce que les diocèses et les évêques doivent tous être considérés comme égaux entre eux.

    Taiyuan, dans la province du Shanxi, fut le théâtre d’un massacre de chrétiens au début du XXe siècle, lors de la rébellion des Boxers, et en 2000, Jean-Paul II a canonisé 119 de ces martyrs.

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    Plus laconique encore, le bulletin du Vatican sur le transfert de l’évêque Joseph Cai Bingrui (photo), 59 ans, du diocèse de Xiamen à celui de Fuzhou, capitale de la province du Fujian, après avoir été affecté à ce nouveau siège par le pape quelques jours plus tôt, le 15 janvier.

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  • Le Nicaragua, la Turquie, le Pakistan, l’Algérie et l’Inde : 5 pays emblématiques de la persécution des chrétiens dans le monde

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    De Manaëm Huet sur le site de l'ECLJ :

    Hausse de la persécution des chrétiens en 2024 : cinq pays clés pour l’ECLJ

    28 Janvier 2025

    Plus de 380 millions de chrétiens ont été persécutés en 2024 – soit 1 chrétien sur 7 dans le monde, selon l’Index 2025 de l’ONG Portes Ouvertes. Ce rapport nous heurte à une violente réalité, parfois oubliée. Face aux 15 millions de chrétiens persécutés supplémentaires par rapport à l’année 2023, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) continue sa mobilisation sur cinq pays clés : le Nicaragua, la Turquie, le Pakistan, l’Algérie et l’Inde.

    Un contexte mondial alarmant

    Les 5 premiers pays de l’Index 2025, les plus hostiles envers les chrétiens, sont :

    1. La Corée du Nord
    2. La Somalie
    3. Le Yémen
    4. La Lybie
    5. Le Soudan

    En l’espèce, les pays où les chrétiens sont les plus persécutés sont musulmans ou communistes. L’Afrique subsaharienne est particulièrement touchée par la violence, représentant à elle seule 93% des chrétiens tués (soit au moins 4.192 victimes), en raison notamment des groupes extrémistes qui prolifèrent dans les zones instables. Le rapport de Portes Ouvertes met en lumière plusieurs pays au cœur du plaidoyer du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) auprès des institutions européennes et onusiennes, notamment le Nicaragua (30e), la Turquie (45e), le Pakistan (8e), l’Algérie (19e) et l’Inde (11e).

    1. Nicaragua – Une répression des chrétiens méconnue qui continue de s’aggraver

    Le Nicaragua occupe la 30e place dans l’Index 2025, confirmant une réalité persistante depuis 2023 où le pays avait grimpé de la 50e à la 30e place. Depuis 2018, sous le régime despotique de Daniel Ortega, une répression systématique contre les chrétiens vise à réduire au silence les critiques du pouvoir et éradiquer l’influence spirituelle de l’Église au profit d’une idéologie sandiniste dévoyée. Cette dérive autoritaire a récemment atteint un nouveau sommet avec la réforme constitutionnelle de janvier 2025, qui accorde des pouvoirs quasi absolus à Daniel Ortega. Malgré les condamnations internationales venant de l’Union européenne et des États-Unis, ainsi que de l’ONU, les chrétiens demeurent victimes de crimes contre l’humanité.

    L’ECLJ, inquiet de l’ampleur de la répression, a publié en décembre 2024 un rapport et a organisé à Paris le 8 janvier 2025 une manifestation de soutien aux victimes de cette dictature sandiniste. Cette mobilisation a rassemblé différents intervenants, regroupant associations et politiques, tels que le député européen Nicolas Bay (groupe des Conservateurs) et la députée à l’Assemblée nationale Éléonore Caroit (groupe Renaissance). Par ailleurs, l’ECLJ s’active dans l’adoption de l’Examen Périodique Universel (EPU) du Nicaragua, prévue pour mars 2025 lors de la 58e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Session au cours de laquelle l’ECLJ organisera un évènement parallèle pour mettre en lumière la situation.

    1. Turquie – Les chrétiens face au nationalisme religieux turco-islamique

    La Turquie passe de la 50e place dans l’Index de 2024 à la 45e en 2025. La Turquie se déclare officiellement laïque, mais sous la présidence d’Erdogan, elle s’enfonce dans un nationalisme turco-islamique qui se fait au détriment des chrétiens. Erdogan s’est indigné publiquement de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, condamnant « l’immoralité commise contre le monde chrétien et contre tous les chrétiens ». Mais en ce qui concerne son propre pays, l’ECLJ interpelle sur l’absence de mesures garantissant les droits des chrétiens persécutés, avec notamment 22 attaques violentes contre les chrétiens en 2023 et documentées dans l’EPU de la Turquie.

    De plus, l’expulsion des chrétiens étrangers pour soi-disant « menace pour la sécurité nationale » est préoccupante. L’affaire Kenneth Wiest, un protestant américain résidant en Turquie depuis 34 ans et qui s’est vu interdit de rentrer chez lui, est emblématique de ces persécutions. Dans ses observations écrites de novembre 2024, l’ECLJ incite la Cour européenne des droits de l’homme à réaliser que la défense des droits de Kenneth Wiest ne concerne pas que lui et sa vie familiale, mais bien tous les chrétiens étrangers expulsés, ainsi que tous les chrétiens turcs qui se retrouvent privés de formation et d’encadrement.

    Par ailleurs, l’ECLJ met régulièrement en lumière l’ingérence arbitraire et non légitime subie par les fondations grecques-orthodoxes. En avril 2024, nous sommes intervenus en qualité de tierce-partie dans l’affaire Arhondoni, où la Turquie a qualifié de fondation « désaffectée » une fondation gérant un monastère grec-orthodoxe qui, pourtant, n’a jamais cessé son activité. De même, en novembre 2024, nous sommes intervenus dans l’affaire Mavrakis, où deux prêtres grec-orthodoxes, élus membres des conseils d’administration de fondations communautaires grecques-orthodoxes à Istanbul, ont été destitués par la Direction générale des fondations — un organisme public turc relevant du ministère de la Culture et du Tourisme — sous prétexte qu’ils sont des ecclésiastiques. En janvier 2025, l’ECLJ fera part de ses observations écrites dans l’affaire « Fondation de l’église grecque Balino de Balat », traitant de l’expropriation de deux fondations grecques-orthodoxes.

    1. Pakistan – Les chrétiens subissent les lois anti-blasphème

    Le Pakistan se classe à la 8e place de l’Index 2025, après avoir occupé la 7e place en 2024. Au sein du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’Organisation de la Coopération islamique, portée par le Pakistan et la Turquie, mène campagne contre « l’islamophobie » qui sévirait en Occident. Pour l’ECLJ, cette lutte sacrifie la liberté d’expression en confondant critique légitime de l’islam en tant que système de croyance et attaques contre les individus musulmans. Mais l’hypocrisie du Pakistan ne s’arrête pas là car chez lui, les lois sur le blasphème sont utilisées comme armes contre les minorités chrétiennes, pouvant conduire à des lynchages ou même des condamnations à mort arbitraires telle que celle de Ashan.

    Ashan est un jeune chrétien pakistanais accusé de blasphème et d’acte terroriste pour avoir posté sur TikTok une photo d’une page de Coran profanée. Sans preuves tangibles, il a été condamné à mort pour des charges infondées. Les chrétiens au Pakistan sont également confrontés à d’autres formes de persécution : des croyantes, jeunes filles chrétiennes et hindoues sont kidnappées, converties de force puis mariées. De plus, les convertis de l’islam au christianisme sont particulièrement exposés et visés, ils vivent sous une menace constante de représailles. L’ECLJ agit, au travers du cas Ashan mais aussi Shahzad Masih, pour dénoncer ces abus et amener des réformes pour une protection effective des droits chrétiens au Pakistan.

    1. Algérie – Des lois contre la liberté de culte et la liberté d’association des chrétiens

    L’Algérie est désormais à la 19e place de l’Index 2025, contre la 15e place en 2024. En Algérie, les chrétiens font face à une persécution croissante, marquée par la fermeture de la totalité des 47 églises protestantes évangéliques algériennes. De nombreux chrétiens algériens font face à des condamnations pénales. L’Église catholique souffre aussi de ces restrictions, puisque par exemple son service humanitaire Caritas est fermé depuis octobre 2022. Cette situation s’inscrit dans une dynamique plus large de fermeture politique et culturelle, laissant le pays s’enfermer dans une identité exclusivement arabe et musulmane. Ce repli identitaire est renforcé par un discours de défiance envers l’Occident, et en particulier la France, perçue uniquement à travers le prisme de l’ancienne puissance coloniale.

    Bien que la Constitution algérienne garantisse théoriquement la liberté d’expression et la liberté de culte, la législation pénalise sévèrement toute tentative de conversion d’un musulman, et impose des restrictions aux cultes non musulmans et aux associations chrétiennes. De plus, depuis 2020, la liberté de conscience a même été retirée de la Constitution, démontrant un recul inquiétant des droits de l’homme en Algérie.

    L’ECLJ a organisé, en juillet 2024, une conférence au Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour plaider la cause des chrétiens d’Algérie. Parmi les intervenants à cette conférence figuraient l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, les Rapporteuses spéciales des Nations unies sur la liberté de religion et la liberté d’association, ainsi que le vice-président de l’Église protestante d’Algérie (EPA).

    1. Inde – Des chrétiens persécutés sous le coup de lois anti-conversion

    L’Inde conserve la 11e place dans l’Index 2025, soulignant la gravité persistante de la persécution antichrétienne dans le pays. Bien qu’elle soit souvent qualifiée de « plus grande démocratie du monde » et dotée d’une Constitution laïque, l’Inde demeure un terrain hostile pour les chrétiens, en grande partie en raison de l’influence d’extrémistes hindous prônant une identité exclusivement hindoue pour tous les citoyens indiens. Les violences perpétrées contre les chrétiens continuent et les autorités font preuve d’inaction ou de réponses limitées pour y mettre un terme et vraiment protéger les victimes, comme l’avait déjà souligné l’ECLJ lors d’une intervention orale au Conseil des droit de l’homme des Nations unies en octobre 2022.

    Depuis plusieurs années, le système de « castes » et des lois anti-conversion adoptées par 11 États indiens (sur 29) accentuent les discriminations à l’encontre des chrétiens. Bien que les articles 15 et 25 de la Constitution indienne garantissent, de jure, la liberté religieuse et protègent les minorités de toute discrimination, ces législations locales, de facto, entravent les pratiques chrétiennes, comme l’a souligné l’Examen périodique universel de l’ECLJ en 2022. Malgré un rappel lors de l’EPU de 2017, l’Inde n’a mis en œuvre aucune des recommandations critiques concernant la liberté religieuse. L’EPU de 2022 n’a pas non plus abouti à des résultats concluants sur le terrain.

    L’ECLJ, préoccupé par la situation, organisera en mars 2025 une conférence à Genève, lors de la 58e session du Conseil des droits de l’homme, sur les lois anti-conversion et la persécution des chrétiens en Inde.

    Face à l’augmentation de la persécution antichrétienne dans le monde pour la 12e année consécutive, il est essentiel de prier. Prier pour que Dieu accompagne les chrétiens dans ces épreuves, qu’Il leur donne la force pour rester fermes dans leur foi et que la violence prenne fin. Nous demandons que Sa paix, qui surpasse toute compréhension, remplisse les cœurs de ces croyants et apporte de l’espérance à leurs pays.

    Par Manaëm Huet, Étudiant en Master II Droit International à l'Université de St. Gall, Suisse.

  • Le nouveau document sur l'intelligence artificielle préparé par les dicastères pour la Doctrine de la foi et pour la Culture est paru

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    D'Andrea Tornielli (Directeur éditorial des médias du Vatican) sur Vatican News :

    L’intelligence artificielle ne remplace pas la richesse de l'être humain

    Les points saillants du nouveau document sur l'intelligence artificielle préparé par les dicastères pour la Doctrine de la foi et pour la Culture.

    Ce qui est trompeur, c'est d'abord le nom donné à cet outil. La soi-disant «intelligence artificielle» est l'un de ces cas où le nom a compté et compte encore beaucoup dans la perception commune du phénomène. La Note Antiqua et nova des dicastères pour la Doctrine de la foi et pour la Culture nous rappelle tout d'abord que l'IA est un instrument: elle accomplit des tâches, mais elle ne pense pas. Elle n'est pas capable de penser. Il est donc trompeur de lui attribuer des caractéristiques humaines, car il s'agit d'une «machine» qui reste confinée dans la sphère logico-mathématique. C'est-à-dire qu'elle ne possède pas de compréhension sémantique de la réalité, ni de capacité véritablement intuitive et créative. Elle est incapable de reproduire le discernement moral ou l'ouverture désintéressée à ce qui est vrai, bon et beau, au-delà de toute utilité particulière. Bref, il lui manque tout ce qui est véritablement et profondément humain.

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    28/01/2025

    L'intelligence humaine est en effet individuelle et en même temps sociale, rationnelle et affective. Elle vit à travers des relations continues médiatisées par la corporéité irremplaçable de la personne. L'IA ne devrait donc être utilisée que comme un outil complémentaire de l'intelligence humaine, et ne pas prétendre remplacer d'une manière ou d'une autre sa richesse particulière.

    Malgré les progrès de la recherche et ses applications possibles, l'IA reste une «machine» qui n'a pas de responsabilité morale, responsabilité qui incombe plutôt à ceux qui la conçoivent et l'utilisent. C'est pourquoi, souligne le nouveau document, il est important que ceux qui prennent des décisions basées sur l'IA soient tenus responsables des choix qu'ils font, et qu'il soit possible de rendre compte de l'utilisation de cet outil à chaque étape du processus décisionnel. Les fins et les moyens utilisés dans les applications de l'IA doivent être évalués pour s'assurer qu'ils respectent et promeuvent la dignité humaine et le bien commun: cette évaluation constitue un critère éthique fondamental pour discerner la légitimité ou non de l'utilisation de l'intelligence artificielle.

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    Un autre critère d'évaluation morale de l'IA, suggère la note, concerne sa capacité à mettre en œuvre la positivité des relations de l'homme avec son environnement et l'environnement naturel, à favoriser une interconnexion constructive des individus et des communautés, et à renforcer une responsabilité partagée à l'égard du bien commun. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire d'aller au-delà de la simple accumulation de données et de connaissances, en s'efforçant d'atteindre une véritable «sagesse du cœur», comme le suggère le Pape François, de sorte que l'utilisation de l'intelligence artificielle aide les êtres humains à devenir réellement meilleurs.

    En ce sens, le texte met en garde contre toute subordination à la technologie, nous invitant à l'utiliser non pas pour remplacer progressivement le travail humain -ce qui créerait de nouvelles formes de marginalisation et d'inégalité sociale- mais plutôt comme un outil permettant d'améliorer les soins, d'enrichir les services et la qualité des relations humaines. Et également comme une aide à la compréhension de faits complexes et un guide dans la recherche de la vérité. Par conséquent, contrer les falsifications alimentées par l'IA n'est pas seulement l'affaire des experts en la matière, mais requiert l’effort de tous.

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    Nous devons également empêcher que l'intelligence artificielle soit utilisée comme une forme d'exploitation ou de limitation de la liberté des personnes, qu'elle profite à quelques-uns au détriment du plus grand nombre, ou qu'elle soit utilisée comme une forme de contrôle social, réduisant les personnes à un ensemble de données. Dans le domaine de la guerre, il est inacceptable de confier à une machine le choix d'ôter des vies humaines: malheureusement, nous avons vu à quel point les armes basées sur l'intelligence artificielle sont responsables de dévastations, comme le démontrent tragiquement de nombreux conflits actuels.

    Le Vatican publie un texte sur l’intelligence artificielle 

    28 janvier 2025
    Ce 28 janvier 2025, le Vatican a publié un texte intitulé Antiqua et Nova, un document officiel sur les enjeux éthiques et sociaux de l’intelligence artificielle (IA).

    Dans un contexte de développement toujours plus rapide de l’intelligence artificielle (IA), le Vatican a publié une note intitulée Antiqua et Nova, rédigée par les dicastères pour la Doctrine de la foi et pour la Culture, soulignant les enjeux éthiques, sociaux et philosophiques de cette technologie. La question centrale de cette note est de savoir si l’IA, aussi avancée soit-elle, peut remplacer l’intelligence humaine. La réponse du Vatican est claire : « l’IA ne doit en aucun cas être perçue comme un substitut de l’intelligence humaine, mais uniquement comme un outil au service de l’homme. »

    L’IA est souvent perçue comme dotée de capacités cognitives proches de celles de l’homme. Mais le Vatican insiste : il s’agit uniquement de machines, qui accomplissent des tâches en fonction d’algorithmes logico-mathématiques. Elles n’ont pas de véritable « pensée ». Ce qui fait l’intelligence humaine – la capacité de comprendre le monde, de prendre des décisions morales et d’être créatif – lui manque totalement. 

    Les applications s’appuyant sur cette technologie, aussi impressionnantes soient-elles, dans des domaines comme la médecine, l’industrie, ou encore la communication, ne doivent pas induire en erreur. La note rappelle que cette machine ne doit pas être confondue avec la richesse de l’intelligence humaine.

    L’esprit humain est présenté dans le document comme étant à la fois individuel et social, rationnel et affectif. Il s’épanouit à travers des relations continues irremplaçables par la machine. Le Vatican suggère que l’IA peut être un outil au service de l’homme pour améliorer les soins de santé, faciliter la recherche ou encore aider à la gestion des connaissances. Toutefois, cette technologie doit rester subordonnée à l’Homme.

    Une autre dimension essentielle soulevée dans le texte du Vatican est la question de l’éthique de l’IA. Si elle n’a pas de responsabilité morale, celle-ci incombe en revanche aux concepteurs et utilisateurs de la technologie. Les fins et les moyens utilisés dans l’application de l’IA doivent respecter et promouvoir la dignité humaine et le bien commun. 

    Le cardinal Eijk, dans une déclaration en mai 2023, avait déjà souligné la nécessité pour l’Église de prendre position sur les enjeux de l’IA. Il a exprimé des inquiétudes quant à la manière dont les “chatbots” et autres nouvelles technologies pourraient façonner les réponses religieuses, sans tenir compte des nuances et des vérités profondes de la foi chrétienne. De plus, le cardinal a averti contre les risques d’un « transhumanisme » où l’homme serait perçu comme une simple machine, dénuée de tout rapport humain et spirituel.

    L’Église, selon lui, doit s’emparer du sujet, afin de ne pas laisser d’autres forces sociales ou politiques définir les contours de l’usage de l’IA. Il est crucial d’intégrer les valeurs chrétiennes dans la réflexion, afin de garantir que ces outils soient utilisés pour le bien commun, sans compromettre la dignité humaine.

  • Azerbaïdjan : parodie de procès à Bakou pour les anciens dirigeants du Haut-Karabakh

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    De Thibault van den Bossche sur le site de l'ECLJ :

    Parodie de procès à Bakou pour les anciens dirigeants du Haut-Karabakh

    25 Janvier 2025

    Bakou a ouvert le procès de seize Arméniens du Haut-Karabakh, faits prisonniers après la chute de la république autonome en septembre 2023. Dans ce contexte, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe entame le lundi 27 janvier sa première partie de session 2025. L’occasion de rester ferme vis-à-vis de la délégation des députés de l’Azerbaïdjan, qu’elle avait déjà suspendue en janvier 2024. Après une première conférence en octobre 2024 au Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour dénoncer le sort tragique des détenus arméniens, azéris et français en Azerbaïdjan, le Centre européen pour le droit et la justice en organisera une autre en mars 2025.

    Le 17 janvier 2025, le tribunal militaire de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, a ouvert le procès de seize Arméniens du Haut-Karabakh, sur les 23 retenus prisonniers. Parmi eux, l’ancien ministre d’État (l’équivalent de Premier ministre) de l’ancienne république autonome, Ruben Vardanyan, et trois anciens présidents : Arkadi Ghoukassian, Bako Sahakian et Arayik Haroutiounian. Sous le coup de 42 chefs d’accusation différents, dont « terrorisme », « séparatisme » et « crimes de guerre », ces hommes risquent la prison à vie.

    Tous ont été arrêtés en septembre 2023, à la suite de la chute du Haut-Karabakh et du nettoyage ethnique des 120 000 Arméniens, après un blocus de neuf mois imposé à partir de décembre 2022, de nature génocidaire selon les termes de Luis Moreno Ocampo, premier procureur de la Cour pénale internationale (CPI). Le 1er octobre 2024, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) avait organisé une conférence pour les soutenir au Palais des Nations à Genève, en marge de la 57e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Nous organiserons une autre conférence en mars 2025, lors de la 58e session.

    Une parodie de justice

    Ce procès monté de toutes pièces se déroule à huis clos, empêchant tout contrôle indépendant par des observateurs internationaux, des médias étrangers, des ONG ou les familles des accusés. Les autorités azerbaïdjanaises invoquent des raisons de « sécurité nationale » pour justifier cette opacité. Certains accusés, qui n’ont jamais porté d’uniforme militaire, sont pourtant jugés dans un tribunal militaire. Ce n’est qu’une semaine avant le début de l’audience préliminaire que l’avocat américain de Ruben Vardanyan n’a pu avoir accès au dossier de son client, qui compte plus de 20 000 pages, rédigées en azerbaïdjanais et en russe, langues qu’il ne maîtrise pas. 

    Ruben Vardanyan avait volontairement renoncé à sa nationalité russe pour devenir ministre d’État de la république d’Arstakh (autre nom du Haut-Karabakh), d’octobre 2022 à février 2023. Les conditions inhumaines de sa détention depuis septembre 2023 ont conduit son avocat à déposer en juin 2024 un appel urgent auprès de la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture, alléguant des actes de torture et des traitements dégradants tels que l’interdiction de dormir, de boire de l’eau, ou de s’asseoir. Nommé en 2024 pour le prix Nobel de la paix pour ses activités caritatives et humanitaires à la suite de la guerre du Haut-Karabakh de 2020, il attire spécialement l’attention de Bakou et sera jugé séparément. Son procès doit reprendre le 27 janvier, et le 21 janvier pour les quinze autres.

    La négation de l’existence arménienne dans le Haut-Karabakh

    À la tête de l’Azerbaïdjan depuis 2003, Ilham Aliyev concentre les pouvoirs dans ses mains et celles de sa famille élargie par des modifications successives de la Constitution et le contrôle des élections. La corruption est endémique et l’opposition politique officielle, les journalistes et les militants des droits de l’homme ont été affaiblis par des années de persécution, qui touchent les Arméniens, les Azerbaïdjanais, mais également les Français comme le rappelle l’ECLJ dans son rapport de novembre 2024 sur les droits de l’homme en Azerbaïdjan .

    Aujourd’hui, Aliyev instrumentalise le système judiciaire pour humilier les anciens dirigeants de la république d’Artsakh. Son but est de démanteler tout ce qu’il reste de ses organes. Il s’agit d’une suite aussi logique que sinistre : après avoir vidé le Haut-Karabakh de sa population arménienne, Aliyev encourage son remplacement par l’installation d’Azerbaïdjanais et s’attelle à détruire ses églises, monastères, kachkars (croix typiques de l’art arménien) mais aussi ses bâtiments administratifs. Au-delà de simplement vouloir effacer les traces de la présence plurimillénaire des Arméniens, le dictateur azéri s’est lancé dans la négation de leur existence même, comme l’ECLJ le détaillait dans son rapport de juin 2024 sur l’effacement systématique du patrimoine arménien dans le Haut-Karabakh.

    L’Arménie sous la constante menace de l’Azerbaïdjan

    Entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les tensions restent vives. Ilham Aliev ne cesse d’appeler l’Arménie « l’Azerbaïdjan occidental ». Le 8 janvier 2025, il l’avait accusée d’être « gouvernée depuis 30 ans par des porteurs de l’idéologie fasciste ». À ce titre, elle serait donc une « menace pour la région », et de conclure : « le fascisme sera éradiqué soit par les dirigeants arméniens, soit par nous : il n’y a pas d’autres solutions ». Face aux incitations à la haine raciale et aux menaces répétées d’Aliev à l’égard de l’Arménie et des Arméniens, une affaire à la Cour internationale de justice, lancée par l’Arménie le 16 septembre 2021, est toujours en cours (Application de la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, Arménie c. Azerbaïdjan).

    Bakou occupe encore 200 km² de territoire souverain arménien, et Aliyev affiche clairement ses ambitions de violer les frontières de l’Arménie pour créer un « corridor » destiné à opérer une jonction territoriale entre l’Azerbaïdjan, son exclave du Nakhitchevan et la Turquie, tout en privant l’Arménie de sa frontière avec l’Iran. Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, assure vouloir des négociations pacifiques et cherche à éviter l’escalade. Il accorde de larges concessions à l’Azerbaïdjan, notamment dans le nouveau tracé de leur frontière et le transfert de villages arméniens à l’importance pourtant cruciale, situés sur la principale route qui relie l’Arménie à la Géorgie.

    Le soutien limité de la communauté internationale à l’Arménie

    En quête de soutien international, l’ex-République soviétique a signé une charte de partenariat stratégique avec les États-Unis le 14 janvier 2025, ouvrant la voie à un renforcement des liens commerciaux, stratégiques et politiques entre les deux pays. Le 9 janvier 2025, le gouvernement arménien a officiellement approuvé un projet de loi lançant le processus d’adhésion à l’Union européenne (UE), qui s’avère déjà semé d’embûches. Ce pays enclavé n’a pas de frontière commune avec l’UE et reste fortement dépendant de Moscou sur le plan économique. Il accueille également une base militaire russe. Cela n’a pas empêché l’Arménie de rejoindre la CPI le 1er février 2024, qui a émis en mars 2023 un mandat d’arrêt contre le président russe pour la « déportation » d’enfants ukrainiens vers la Russie.

    De son côté, l’Azerbaïdjan échappe à toute sanction. Malgré les remises en question répétées du Parlement européen, l’accord gazier de juillet 2022, visant à doubler les importations de gaz naturel de l’UE en provenance de l’Azerbaïdjan d’ici 2027, est toujours en vigueur. L’accueil de la COP29 à Bakou en novembre 2024 a offert à l’Azerbaïdjan une plateforme internationale pour améliorer son image, sans suffisamment aborder le « greenwashing » qu’il pratique et la privation des libertés fondamentales pour le peuple azerbaïdjanais. En ouverture de session en janvier 2024, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) avait suspendu la délégation des députés de l’Azerbaïdjan, qui reste quant à lui membre du Conseil de l’Europe. Alors que s’ouvre lundi 27 janvier la session 2025, l’APCE doit rester vigilante et ferme face à l’impunité de l’Azerbaïdjan.

  • Marche pour la vie à Washington : le nouveau président s'engage à défendre hardiment la vie et la famille

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    De Kate Scanlon sur Catholic Standard :

    Marche pour la vie

    Le président Trump annonce par vidéo au rassemblement de la Marche pour la vie qu'il défendra hardiment la vie et la famille

    24 janvier 2025

    WASHINGTON (OSV News) - Le président Donald Trump s'est engagé à « défendre fièrement les familles et la vie » dans un message vidéo à l'occasion de la 52e Marche annuelle pour la vie, le 24 janvier.

    M. Trump, qui a pris ses fonctions quelques jours auparavant, a délivré le message à la foule lors du rassemblement qui a précédé l'événement, tandis que le vice-président JD Vance s'est adressé aux marcheurs en personne.

    S'appuyant sur un message anti-avortement après avoir tenté d'adopter un ton modéré sur la question pendant sa campagne, M. Trump a déclaré qu'il était « si fier de participer » au processus visant à renverser l'arrêt Roe v. Wade rendu en 1973 par la Cour suprême des États-Unis.

    Lors de sa troisième candidature républicaine à la Maison-Blanche, M. Trump a affirmé que l'avortement devait relever de la compétence des États et non du Congrès, et a déclaré qu'il opposerait son veto à une interdiction fédérale de l'avortement si celle-ci parvenait sur son bureau. À plusieurs reprises, M. Trump a attribué à la question de l'avortement et aux électeurs pro-vie la responsabilité de la contre-performance du parti républicain lors des élections de mi-mandat de 2022.

    Mais M. Trump a déclaré aux manifestants : « À toutes les personnes très spéciales qui défilent aujourd'hui dans ce froid glacial, je sais que vos cœurs sont chauds et que vos esprits sont forts parce que votre vision est très, très pure : forger une société qui accueille et protège chaque enfant comme un beau cadeau de la main de notre Créateur ».

    Parmi les premières mesures de son second mandat, M. Trump a gracié 23 personnes qui, selon lui, avaient été indûment poursuivies par l'administration Biden en vertu de la loi sur l'accès aux cliniques (Federal Access to Clinic Entrances Act, ou FACE Act), qui interdit notamment d'obstruer l'entrée d'une clinique pratiquant l'avortement.

    M. Trump a évoqué ces grâces dans ses commentaires, déclarant que ces personnes avaient été « persécutées par le régime de M. Biden ».

    Dans les remarques qu'il a faites aux journalistes à la Maison Blanche avant de partir enquêter sur les catastrophes en Caroline du Nord et en Californie, M. Trump a été interrogé sur la manifestation en faveur de l'avortement.

    « Nous avons hâte de le voir », a-t-il répondu. « JD Vance, notre vice-président, sera présent et nous représentera très bien. La manifestation aura lieu dans peu de temps et, à part un peu de froid, c'est une belle journée.

    Dans un discours prononcé en personne lors du rassemblement, M. Vance a déclaré que le second mandat de M. Trump serait le « retour du président américain le plus pro-famille et le plus pro-vie de notre vie ».

    Lors de sa candidature au Sénat américain en 2022 dans l'Ohio, M. Vance, un catholique, a déclaré qu'il soutenait l'interdiction fédérale de l'avortement après 15 semaines. Mais deux ans plus tard, dans les jours qui ont précédé sa sélection comme candidat républicain à la vice-présidence, M. Vance a modéré sa position sur l'avortement, s'alignant sur M. Trump pour dire que la politique de l'avortement devrait être laissée aux États, confirmant la position déclarée de M. Trump selon laquelle il s'opposerait à une interdiction fédérale de l'avortement si le Congrès adoptait une telle loi.

    Dans une interview accordée en juillet, M. Vance a également déclaré qu'il était favorable à ce que la mifépristone, une pilule couramment utilisée pour les avortements du premier trimestre, soit « accessible ». Bien que la mifépristone puisse être utilisée dans les protocoles de soins pour les fausses couches précoces, M. Vance n'a pas nuancé sa déclaration. Près de neuf avortements sur dix ont lieu au cours du premier trimestre, et plus de six avortements sur dix sont pratiqués à l'aide de la mifépristone.

    Dans son discours lors du rassemblement de la Marche pour la vie, M. Vance a déclaré : « Je veux plus de bébés aux États-Unis d'Amérique » et a affirmé que la prise en compte des problèmes liés au coût de la vie ferait partie de cette approche.

    « Nous avons besoin d'une culture qui célèbre la vie à tous les stades, d'une culture qui reconnaît et croit vraiment que le critère de réussite nationale n'est pas notre PIB ou notre marché boursier, mais le fait que les gens sentent qu'ils peuvent élever des familles prospères et en bonne santé dans notre pays », a déclaré M. Vance.

    M. Vance a également souvent évoqué une approche politique plus agressive pour lutter contre les causes profondes de la pauvreté, en plaidant par exemple pour un salaire minimum plus élevé et en proposant un crédit d'impôt de 5 000 dollars par enfant. Certains chercheurs pro-famille ont fait état de résultats indiquant que l'octroi de solides allocations familiales aux parents pourrait avoir des effets à la fois anti-pauvreté et pro-vie en permettant aux ménages avec enfants de sortir de la pauvreté. Aux États-Unis, l'avortement est fortement corrélé aux faibles revenus, sept femmes sur dix ayant déclaré à des chercheurs de l'Institut Guttmacher qu'elles n'avaient pas les moyens d'avoir un bébé, ce qui a été un facteur important dans la décision d'avorter.

    Dans leurs discours respectifs, ni M. Trump ni M. Vance n'ont mentionné leur intention de rétablir la politique de Mexico, qui interdirait aux contribuables de financer des organisations non gouvernementales à l'étranger qui pratiquent des avortements.

    Le gouverneur Ron DeSantis, R-Fla, le président de la Chambre des représentants Mike Johnson, R-La, le chef de la majorité au Sénat John Thune, R-S.D., et le représentant Chris Smith, R-N.J., figuraient parmi les orateurs du rassemblement.

    M. DeSantis a déclaré dans son discours qu'il soutenait le décret de M. Trump visant à modifier l'interprétation du 14e amendement afin de mettre un terme à la citoyenneté de naissance, mais il a ensuite affirmé que cette décision avait suscité une couverture médiatique des préoccupations des mères d'« enfants à naître ».

    L'archevêque de Kansas City, Mgr Joseph F. Naumann, a prononcé une prière d'ouverture et a remercié la présidente sortante de la Marche pour la vie, Jeanne Mancini, pour son leadership.

    Bethany Hamilton, surfeuse professionnelle, auteur et conférencière, a raconté que lorsqu'elle a perdu son bras à la suite d'une attaque de requin, « quelqu'un est venu à mes côtés et m'a donné de l'espoir ».

    « Ils m'ont rappelé l'amour de Dieu », a déclaré Mme Hamilton, exhortant les personnes présentes à être une voix d'espoir pour celles qui sont confrontées à des grossesses dans des circonstances difficiles.

    (Kate Scanlon est reporter national pour OSV News et couvre Washington).

    Discours intégral : Le vice-président catholique JD Vance s'exprime lors de la Marche pour la vie 2025

    Texte intégral : Le président Trump s'adresse à la Marche pour la vie 2025

  • L’Inde classée 11e sur 50 pays par l’Indice mondial de persécution des chrétiens 2025

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    Du site "Ad extra" :

    L’Inde classée 11e sur 50 pays par l’Indice mondial de persécution des chrétiens 2025

    24/01/2025

    Selon l’Indice mondial de persécution des chrétiens 2025, publié le 15 janvier par World Watch Research (WWR), le département de recherche de l’organisation Portes Ouvertes, l’Inde est classée 11e parmi les 50 pays où les chrétiens de toutes dénominations sont le plus persécutés. Le rapport 2025, qui étudie la période du 1er octobre 2023 au 30 septembre 2024, souligne que « pour un pays qui se décrit comme la plus grande démocratie au monde, le niveau de violence contre les chrétiens depuis cinq ans est extrêmement élevé ».

    En 2024, l’Inde est classée 11e sur 50 pays où les chrétiens de toutes confessions sont le plus persécutés (sur un total de 100 pays étudiés). Ce sont les chiffres donnés par l’Indice mondial de persécution des chrétiens 2025, le nouveau rapport (publié le 15 janvier) par l’organisation Portes Ouvertes.

    Dans son chapitre consacré à l’Inde, le rapport commence par rappeler de brefs détails sur le pays d’Asie du Sud. Sur plus d’1,4 milliard d’habitants, on compte environ 73,2 millions de chrétiens (soit 5 % de la population). La religion majoritaire est l’hindouisme (1,05 milliard de fidèles soit 73,1 %). La première religion minoritaire est l’islam (198,5 millions de fidèles soit 13,8 %), suivie du christianisme. Parmi les autres religions principales, on compte le sikhisme, le bouddhisme, le jaïnisme et le bahaïsme, entre autres.

    La définition de la persécution telle qu’elle est utilisée par l’analyse de WWR (World Watch Research), le département de recherche de l’organisation Portes Ouvertes, est large et non exhaustive : « Toute hostilité vécue et résultant de l’appartenance à la foi chrétienne. Ceci peut comprendre des comportements, des paroles ou des actes hostiles ciblant les chrétiens. » Cette définition inclut notamment toute « restriction, pression, discrimination, opposition, désinformation, injustice, intimidation, marginalisation, intolérance ou violence ».

    Quatre motifs principaux de persécution sont donnés pour l’Inde, par ordre d’importance (du plus au moins fort) : le nationalisme religieux, l’hostilité ethnoreligieuse, la paranoïa dictatoriale et l’oppression clanique. Parmi les principaux vecteurs de persécution antichrétienne, on compte en particulier des responsables religieux non-chrétiens, des groupes religieux violents, des partis politiques, des membres du gouvernement, des chefs de groupes ethniques, de simples citoyens notamment en foule, ainsi que des proches (la propre famille d’un particulier).

    « Ils veulent nettoyer le pays de l’islam et du christianisme »

    Le rapport explique que durant la période étudiée (du 1er octobre 2023 au 30 septembre 2024), les communautés chrétiennes ont été de plus en plus menacées par les extrémistes hindous qui voient tous les chrétiens comme étrangers à la nation indienne : « Ils veulent nettoyer le pays de l’islam et du christianisme, et n’hésitent pas à utiliser la violence pour atteindre ce but. Les convertis au christianisme depuis des origines hindoues subissent l’essentiel des persécutions antichrétiennes en Inde et sont constamment sous pression afin qu’ils reviennent à l’hindouisme, en particulier via des campagnes appelées Ghar Waspi [‘revenir à la maison’]. Ils sont souvent attaqués physiquement et parfois tués. »

    L’organisation cite ensuite quelques exemples de violations signalés au cours de l’année dernière. Dans le district de Jiribam au Manipur, dans l’extrême nord-est de l’Inde, un homme de la tribu Meitei (majoritairement hindoue), appelé Soibam Saratkumar Singh, a été porté disparu durant plusieurs semaines, avant que son corps soit retrouvé le 6 juin 2024. Alors que ses ravisseurs étaient inconnus, des membres du groupe ethnique ont provoqué un déchaînement de violence en détruisant trois villages de la minorité ethnique Kuki (majoritairement chrétienne). Un homme Kuki a notamment été enlevé et porté disparu depuis (The Hindu, 8 juin 2024). Les violences ethnoreligieuses entre les deux groupes au Manipur se poursuivent depuis début mai 2023.

    Par ailleurs, en janvier 2024 dans le district de Betul au Madhya Pradesh (dans le centre du pays), un groupe de personnes appartenant au Bajrang Dal (une organisation de jeunesse politico-religieuse hindoue affiliée au Rashtriya Swayamsevak Sangh, vieille organisation ultranationaliste hindoue, et prônant la suprématie des hindous en Inde) a envahi une école missionnaire chrétienne en accusant la direction de l’établissement de conversions forcées (The Observer Post, 9 janvier 2024).

    Le 12 juin 2024, une foule issue de la même organisation du Bajrang Dal (affiliée au RSS) s’est attaquée à des familles chrétiennes dans le district de Jagdalpur, dans l’État du Chhattisgarh (dans le centre de l’Inde), en provoquant plusieurs blessés et en forçant les familles à signer un pacte de « reconversion » à l’hindouisme avant de les bannir de leurs villages. Leurs champs et leurs maisons ont été détruits et les autorités locales n’ont entrepris aucune action pour les protéger à ce jour (Maktoob Media, 25 juin 2024).

    Les élections générales de 2024, un frein contre la progression du nationalisme hindou ?

    Quelques exemples de développements positifs sont cependant évoqués par le rapport. Ainsi, au niveau national, les élections générales de 2024 (au cours desquelles le Premier ministre Narendra Modi, pro-hindou, a été réélu mais sans majorité absolue et « partiellement humilié ») peuvent être considérées comme un frein contre la progression du nationalisme hindou. Toutefois, « l’Inde est un État fédéral, et les élections régionales ont vu un nombre croissant d’États contrôlés par le parti du BJP », signale l’organisation Portes Ouvertes.

    Le rapport précise que les régions les plus difficiles pour les chrétiens en Inde tendent justement à se trouver dans les États contrôlés par le BJP (actuellement 13 États), notamment ceux d’Uttar Pradesh, du Manipur et du Chhattisgarh « où les persécutions ont été particulièrement intenses ces deux dernières années »« Pour un pays qui se décrit comme la plus grande démocratie au monde, le niveau de violence contre les chrétiens depuis cinq ans est extrêmement élevé », conclut le rapport. « La plus grande force derrière cela vient des groupes extrémistes hindous qui ciblent les religions considérées comme ‘étrangères’ au pays [telles que l’islam et le christianisme]. »

    Les grandes tendances pour l’Inde sont résumées ainsi : l’hostilité sociale contre les chrétiens a progressé ; un BJP affaiblit n’exercera probablement aucune pression morale sur les activités des groupes favorables à l’hindutva (l’idéologie nationaliste hindoue) ; enfin, un contrôle renforcé est constaté sur les médias, et l’espace réservé à l’expression libre et dissidente risque de continuer de se réduire à l’avenir.

  • USA : bannissement de l'idéologie du genre

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    De sur C-Fam :

    Trump éradique l'idéologie du genre dès la première semaine

    24 janvier 2025
     
    Le président Trump a émis des décrets éradiquant l'idéologie du genre et les initiatives DEI de l'ensemble du gouvernement fédéral.

    Le décret présidentiel de Trump sur la « défense des femmes contre les extrémismes idéologiques liés au genre et la restauration de la vérité biologique au sein du gouvernement fédéral » a été l’un des premiers à être signés lundi. Le décret demande à toutes les agences fédérales de cesser d’utiliser le terme « genre » et d’utiliser uniquement le terme « sexe ». Ce retrait ne se limite pas à la suppression d’une agence ou d’un programme fédéral en particulier. Il est global.

    « La politique des États-Unis est de reconnaître deux sexes, l’un masculin, l’autre féminin. Ces sexes ne sont pas modifiables et sont fondés sur une réalité fondamentale et incontestable », peut-on lire dans le décret. Le décret définit le sexe comme faisant partie de l’identité biologique des individus dès le moment de la conception.

    Le décret interdit à toutes les agences fédérales de financer, de soutenir ou de promouvoir l’idéologie du genre, la qualifiant de « corrosive » et d’« attaque contre les femmes ». Les agences sont tenues de retirer toute politique, réglementation, déclaration, formulaire public ou publication promouvant l’idéologie du genre et de s’assurer qu’elles se conforment au décret, y compris aux fins des documents d’identité délivrés par le gouvernement. Le décret exige également que les agences fédérales protègent les espaces réservés aux femmes des hommes qui s’identifient comme des femmes et qu’elles signalent leur conformité dans les 120 jours suivant la publication du décret.

    Les décrets de Trump devraient avoir des répercussions non seulement sur la politique intérieure des États-Unis, mais aussi sur la politique étrangère. En plus du décret spécifique à l'idéologie du genre, Trump a annulé les décrets émis par Biden pour promouvoir l'agenda homosexuel/transgenre dans la politique étrangère américaine.

    Dans un communiqué de presse publié mercredi, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que le département d’État « reviendrait aux fondamentaux de la diplomatie en éliminant notre focalisation sur les causes politiques et culturelles qui divisent le pays et sont profondément impopulaires à l’étranger » et a appelé à une « politique étrangère pragmatique en coopération avec d’autres nations pour faire avancer nos intérêts nationaux fondamentaux ».

    Les mesures exécutives de Trump contre l’idéologie du genre seront renforcées par son décret exécutif exigeant que le gouvernement fédéral mette fin à tous les efforts fédéraux visant à censurer la liberté d’expression et ordonnant aux agences fédérales d’encourager les plateformes médiatiques privées à défendre la liberté d’expression. La liberté d’expression est devenue une préoccupation croissante pour les pro-vie, car les plateformes médiatiques censurent de plus en plus les messages pro-vie et pro-famille en les qualifiant de « désinformation » et de « discours de haine ».

    Il convient également de noter que le décret exécutif de Trump sur l’intelligence artificielle, publié plus tard dans la semaine, exige expressément que le gouvernement fédéral « développe des systèmes d’IA exempts de préjugés idéologiques ou d’agendas sociaux artificiels ».

    Le président a également ordonné le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé, qui promeut activement l’avortement dans le monde entier. Il a également signé des grâces pour vingt-trois militants pro-vie et exprimé son soutien à un projet de loi du Congrès exigeant des soins médicaux pour les enfants nés vivants après une tentative d’avortement.

    Au moment de la publication de cet article, aucune annonce officielle de l'administration n'avait été faite concernant le rétablissement de l'interdiction fédérale de financement des groupes qui pratiquent ou encouragent l'avortement à l'étranger, connue sous le nom de Protecting Life in Global Health Assistance, ou la suspension des fonds américains du Fonds des Nations Unies pour la population. Ces deux mesures ont été mises en place par toutes les administrations républicaines depuis Ronald Reagan, y compris sous une forme élargie pendant le premier mandat de Trump.

  • USA : de vastes mesures pro-vie

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    De sur C-Fam :

    Trump annonce de vastes mesures pro-vie

    24 janvier 2025

     

    WASHINGTON, DC, 24 janvier (C-Fam) Le président Donald Trump a fait aujourd'hui plusieurs annonces importantes en faveur de la vie.

    Lors d’une vidéoconférence organisée à l’occasion de la Marche pour la vie, le président a remercié les participants pour leur « amour et leur compassion extraordinaires envers les enfants à naître ». « Cette marche annuelle a commencé il y a 52 ans, le premier anniversaire de la décision désastreuse connue sous le nom de  Roe v. Wade », a-t-il déclaré.

    Lors de son discours, Trump a exprimé indirectement son soutien à la loi sur la protection des survivantes de l’avortement adoptée par la Chambre des représentants des États-Unis jeudi, en critiquant les démocrates qui soutiennent l’avortement « même après la naissance ». Cette loi exigerait une intervention médicale pour sauver la vie d’un enfant qui survit à un avortement. Il a également informé les manifestants qu’il avait gracié 23 militants pro-vie poursuivis et condamnés de manière excessive pour avoir violé une loi qui limite la distance que les militants doivent observer à l’extérieur des cliniques d’avortement lorsqu’ils conseillent les femmes souhaitant avorter.

    D'importantes annonces politiques pro-vie ont eu lieu plus tard, après la visite de Trump aux victimes des incendies et des inondations en Caroline du Nord et en Californie.

    Le président Trump a publié un mémorandum rétablissant la politique de Mexico. Instaurée par le président Reagan, cette politique interdit aux fonds américains d’être versés à des organisations étrangères qui encouragent ou pratiquent l’avortement. Comme lors de son premier mandat, cette interdiction s’étend à tous les fonds mondiaux pour la santé, soit environ 11 milliards de dollars, et est appelée la politique de protection de la vie dans le cadre de l’assistance sanitaire mondiale (PLGHA).

    Le président Trump a également annoncé aujourd’hui que l’Agence américaine pour le développement international (USAID) avait ordonné que toutes les subventions et tous les contrats existants soient suspendus dans l’attente d’un examen obligatoire de 90 jours. L’aide étrangère pourrait être interrompue si elle « n’est pas entièrement conforme à la politique étrangère du président des États-Unis ». Cela pourrait potentiellement mettre fin à de nombreux programmes d’aide à l’étranger qui promeuvent la révolution sexuelle.

    Les États-Unis ont également annoncé qu'ils rejoindraient la Déclaration de consensus de Genève, un accord conclu durant le premier mandat du président Trump qui promeut une santé optimale des femmes, reconnaît la valeur fondamentale de la famille et le droit souverain des pays à faire leurs propres lois. La déclaration est vivement contestée par les défenseurs des droits reproductifs en raison de l'inclusion d'un texte qui stipule qu'il n'existe aucun droit international à l'avortement.

    « L’administration Trump s’engage à soutenir les familles, à promouvoir la santé des femmes et à protéger les enfants à tous les stades de la vie », peut-on lire dans le communiqué du département d’État. Les États-Unis ont également indiqué qu’ils « poursuivraient ces objectifs en coopération avec les États membres du système des Nations Unies et dans le cadre de notre ambition commune continue d’améliorer la santé des femmes et des filles ».

    Les États-Unis seront le 40e signataire et reprendront probablement leur rôle de leader en tant que secrétariat de la Coalition.

    Le renversement de la politique du président Biden en matière d'avortement à l'étranger a été rapidement salué par le membre du Congrès Chris Smith (R-NJ), coprésident du Congressional Pro-Life Caucus.

    « Sans cette protection, les ONG qui reçoivent des fonds du gouvernement américain encouragent et pratiquent l’avortement dans le monde entier avec des subventions massives des États-Unis. En détournant l’argent des contribuables de l’industrie de l’avortement, le président Trump a rétabli une protection qui garantit la vie, conformément au consensus politique selon lequel l’argent des contribuables ne devrait pas financer l’avortement et l’industrie de l’avortement », a déclaré M. Smith.

  • Biden a porté un grave préjudice au témoignage public catholique aux États-Unis

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    De George Weigel sur First Things (le titre est un peu abscons lorsqu'on ignore ce que sont le "Last Hurrah" et le "catholic lite" ("catholicisme allégé"), mais, à la lecture de l'article, on comprend ce dont il s'agit) :

    Joe Biden : Quand le Last Hurrah a rencontré le Catholic Lite

    Cette lettre reflétait un profond consensus parmi les évêques américains. Pourtant, le Vatican a tenté de retarder sa publication, comme l'ont fait plusieurs évêques dont les moyennes de réussite aux élections de l'USCCB sont systématiquement inférieures à la ligne Mendoza. Certains de ces évêques ont ensuite marqué les limites de leur collégialité en déplorant publiquement et avec colère la lettre de l'archevêque Gómez. 

    Que pensent maintenant les critiques de Gómez ?

    Le président Biden, qui menaçait de « fourrer son chapelet dans la gorge » de quiconque suggérait que son parti était le parti de la laïcité, a dirigé, au cours des quatre années suivantes, l’administration la plus farouchement pro-« choix » de l’histoire américaine – avec le président comme principal défenseur d’une autorisation d’avortement sans restriction et sans réglementation, sur laquelle il a redoublé d’efforts après que la décision Dobbs de la Cour suprême de 2022 a relégué aux oubliettes constitutionnelles un « droit » fédéral fallacieux à l’avortement. Cette incitation a pris de nombreuses formes ; elle a été résumée de manière grotesque par la remise par Biden de la Médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile américaine, à Cecile Richards, chef de file de longue date de Planned Parenthood.

    Mais ce n’était pas tout. 

    Sous l’administration Biden, l’idéologie du genre – une attaque frontale contre l’idée biblique de la personne humaine et une menace pour la liberté religieuse – s’est ancrée dans pratiquement toutes les agences fédérales . Il n’est donc pas surprenant que l’administration ait promu le « mois des fiertés » et le programme LGBTQ+, alors même qu’il devenait empiriquement démontrable que la « transition » n’améliorait pas les résultats en matière de santé mentale au fil du temps, et que les interventions chirurgicales et les bloqueurs de puberté sur les jeunes souffrant de dysphorie de genre méritaient d’être condamnés comme des maltraitances envers les enfants. 

    Et ce n’était pas tout.

    En poursuivant un programme qui pourrait être correctement décrit, non pas simplement comme « non catholique », mais comme anticatholique, le président Biden a travaillé main dans la main avec une autre catholique de la même génération, Nancy Pelosi : qui, comme de nombreux autres hauts fonctionnaires , a contribué à cacher au public la détérioration cognitive du président – ​​jusqu’à ce que cette tromperie implose après la performance de zombie de Biden lors du débat présidentiel de juin 2024. Pelosi et Biden ont ensuite arrangé pour remettre la nomination démocrate à Kamala Harris : qui était, si possible, encore plus farouchement dévouée à la déconstruction de l’idée biblique de la personne humaine via le permis d’avortement et le programme LGBTQ+ que Biden et l’ancien président de la Chambre.

    J’aimerais avoir pitié de l’ancien président, mais c’est une position difficile. Ceux qui l’observent depuis des décennies savent depuis longtemps que Joe Biden est un mélange peu brillant de facilité, d’ambition et d’audace, avec une faible compréhension de la vérité de son propre curriculum vitae et une compréhension nulle de l’éthique catholique telle qu’elle s’applique aux questions de la vie. Le fait qu’une croyance arrogante en sa propre indispensabilité l’ait conduit à mettre le pays en danger en niant la réalité de ses propres incapacités rend la pitié encore plus difficile à obtenir. Il faut cependant dire aussi que les pasteurs de Biden dans la capitale du pays et dans le Delaware doivent peut-être assumer une part de responsabilité dans ce domaine. Ont-ils tenté de faire appel à sa piété en l’amenant à reconnaître l’erreur de ses jugements moraux sur la politique publique, ou de l’aider à faire face à sa situation personnelle ? Si non, pourquoi pas ? 

    Alors qu’il disparaît de la scène publique, Joe Biden me semble être un étrange hybride de catholicisme ethno-tribal préconciliaire, de style Last Hurrah (*), et de progressisme catholique postconciliaire. Il a été un président accidentel, nommé parce que son parti s’étouffait à l’idée de voir Bernie Sanders, menchevik du Vermont et en lune de miel à Moscou, comme candidat à la présidence. Pourtant, ce président accidentel, qui a atteint le poste qu’il convoitait bien après que toute capacité qu’il avait à répondre aux exigences de ses partisans se soit dissipée, a porté un grave préjudice au témoignage public catholique aux États-Unis. Il l’a fait à une époque où le wokery protestant libéral, la soif de pouvoir des protestants évangéliques et les agressions laïques se sont combinées pour tourner en dérision la réflexion morale sérieuse sur la place publique américaine, et où les idées de la doctrine sociale catholique étaient cruellement nécessaires.

    Comme ils le sont toujours.

    (*) "The Last Hurrah révèle des vérités politiques toujours d'actualité : ce que les caméras capturent n'est que le visage souriant d'une entreprise parfois sordide qui consiste à donner au peuple ce qu'il veut."

  • Les cardinaux Sarah, Müller et Burke encouragent les prêtres à faire face aux défis actuels

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Les cardinaux Sarah, Müller et Burke encouragent les prêtres à faire face aux défis actuels

    Lors d'une réunion du clergé catholique à Rome, le trio de cardinaux a souligné le rôle unique et indispensable des prêtres à cette époque de l'histoire de l'humanité.

    Le clergé se rassemble pour une photo lors de la troisième Convocation internationale de la Confrérie du clergé catholique, qui s'est tenue du 13 au 17 janvier à Rome.
    Le clergé se rassemble pour une photo lors de la troisième convocation internationale de la Confrérie du clergé catholique, qui s'est tenue du 13 au 17 janvier à Rome. (photo : Edward Pentin)

    CITÉ DU VATICAN — Les cardinaux Robert Sarah, Gerhard Müller et Raymond Burke se sont réunis à Rome la semaine dernière pour encourager les prêtres dans la vérité, la beauté et la bonté de leur mission, offrant une inspiration face à l'opposition non seulement du monde mais aussi de l'intérieur de l'Église.

    S'exprimant lors de la troisième convocation internationale de la Confrérie du clergé catholique , du 13 au 17 janvier, les cardinaux ont constamment souligné le rôle unique et indispensable des prêtres, particulièrement à cette époque de l'histoire de l'humanité. 

    La Confraternité du clergé catholique est une association de base qui regroupe plus de 500 prêtres catholiques du monde entier, avec des filiales en Australie, en Grande-Bretagne et en Irlande. Elle est née des troubles postconciliaires des années 1970 pour encourager le clergé à rester prêtre et à rester fidèle à sa vocation. 

    En se concentrant sur le thème « Vérité et mission du prêtre », le cardinal Müller a souligné que les prêtres sont des représentants de Jésus-Christ et jamais de simples fonctionnaires d’un système religieux, ni même des représentants de leur évêque. 

    Le cardinal allemand a déclaré aux 75 prêtres présents, dont la plupart venaient d'Australie, des États-Unis et d'Angleterre, qu'ayant été appelés à être apôtres, ils sont « des disciples du Seigneur trahi, condamné et crucifié » et que leur fonction est donc très différente des postes de pouvoir séculiers. « Nous ne sommes pas des personnalités éminentes », a-t-il déclaré dans une déclaration improvisée.

    Les prêtres, a poursuivi le préfet émérite du Dicastère pour la doctrine de la foi, « se heurtent souvent à l’hostilité, se heurtent à un mur de silence et se retrouvent tournés en dérision comme étant déconnectés du monde ».

    Ils doivent donc « prendre conscience de la gloire de leur ministère » afin de pouvoir « faire face aux souffrances » qu’ils rencontreront. Mais ils ont aussi besoin de « réconfort » et de « renforcement spirituel dans leur foi » de la part du pape, de leurs évêques et de leurs supérieurs religieux, qui devraient être « un exemple et un modèle » pour les prêtres dans leur « vie spirituelle et morale » plutôt que des fomentateurs de « paternalisme et de réprimandes publiques ».

    Faisant référence au fait que les prêtres ne sont pas à l’abri du « découragement et de la dépression », le cardinal Sarah a mis l’accent sur la « beauté de la mission du prêtre » et a exhorté le clergé réuni à se rappeler la beauté de sa vocation, de sa première messe et de son témoignage en apportant le Seigneur aux autres, qui « reste intacte, même si nous sommes plus âgés, fatigués ou découragés ». 

    Le cardinal africain a déclaré que, théologiquement, la beauté n’est pas avant tout une question d’esthétique, et ne se trouve certainement pas dans le subjectivisme de la foi, de la morale ou du culte – qui, a-t-il dit, est « faux », « ne vient pas de Dieu » et « conduit les âmes en enfer, pas au paradis ». 

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  • Les évêques américains critiquent les décrets de Trump sur le climat, la peine de mort et l'immigration

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    Les évêques américains critiquent les décrets de Trump sur le climat, la peine de mort et l'immigration

    Concernant le décret exécutif sur le sexe biologique, le chef de l'USCCB a exprimé son accord avec le président.

    Le président de la Conférence épiscopale américaine a critiqué mercredi certains des premiers décrets du président Donald Trump sur des questions clés, notamment l'immigration et la peine capitale, avertissant que des dommages pourraient être causés aux « plus vulnérables d'entre nous ».

    Trump, dès son entrée en fonction lundi, a signé une série de décrets comprenant des restrictions sévères sur l'immigration , une directive en faveur de la peine de mort, un retrait d'un pacte climatique mondial clé et un décret affirmant la réalité du sexe biologique.

    Le président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB), l'archevêque Timothy Broglio, a déclaré mercredi dans un communiqué qu'il était en désaccord avec certains ordres, les qualifiant de « profondément troublants ».

    « Certaines dispositions contenues dans les décrets exécutifs, comme celles qui portent sur le traitement des immigrants et des réfugiés, l’aide étrangère, l’extension de la peine de mort et l’environnement, sont profondément troublantes et auront des conséquences négatives, dont beaucoup porteront préjudice aux plus vulnérables d’entre nous », a écrit l’archevêque Broglio.

    Concernant le décret exécutif sur le sexe biologique, l'archevêque Broglio a exprimé son accord avec Trump.

    « D’autres dispositions des décrets exécutifs peuvent être considérées sous un jour plus positif, comme la reconnaissance de la vérité sur chaque personne humaine en tant qu’homme ou femme », a déclaré l’archevêque Broglio.

    L'archevêque Broglio a souligné que ni l'Église catholique ni l'USCCB ne sont alignées sur « aucun parti politique ». Les enseignements de l'Église « restent inchangés » indépendamment des dirigeants politiques, a-t-il déclaré.

    Le prélat a évoqué l'année jubilaire de 2025 et a déclaré que les évêques américains priaient pour que « en tant que nation bénie de nombreux dons, nos actions démontrent une réelle attention envers nos sœurs et frères les plus vulnérables, y compris les enfants à naître, les pauvres, les personnes âgées et infirmes, les migrants et les réfugiés ».

    « Nous espérons que les dirigeants de notre pays reconsidéreront ces actions qui ne respectent pas seulement la dignité humaine de quelques-uns, mais celle de nous tous », a déclaré l’archevêque.

    L'USCCB a déclaré qu'elle publierait des informations supplémentaires sur les décrets exécutifs sur son site Web.

    Le retrait de Trump de l'accord de Paris sur le climat représente la deuxième fois que le président retire le pays du pacte environnemental mondial ; il s'était retiré une première fois de l'accord en 2020. Le président de l'époque, Joe Biden, a rejoint l'accord en 2021.

    Le décret de Trump en faveur de la peine de mort a été largement perçu comme une réprimande des politiques antérieures de Biden sur la peine de mort, notamment un moratoire sur les exécutions fédérales en 2021 ainsi que la commutation par Biden en décembre 2024 de 37 prisonniers du couloir de la mort fédéral.

    Les décrets de Trump sur l'immigration sont le résultat de plusieurs années de promesses politiques visant à lutter contre les passages illégaux à la frontière sud des États-Unis. Le président s'est engagé à procéder à des expulsions massives d'immigrants illégaux vivant aux États-Unis.

    Plus tôt ce mois-ci, le pape François a fermement condamné les projets d'expulsion massive de Trump aux États-Unis, déclarant que « si cela est vrai, c'est une honte ».

    Lire également : Le décret de Trump interdit l'idéologie du genre et affirme que la vie commence à la conception

  • Selon le pape, pour résoudre le problème démographique, il faut « accueillir davantage de migrants »

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    Du Nuovo Sismografo :

    Pape François : pour résoudre le problème démographique, « accueillir davantage de migrants »


    Il l'avait déjà dit clairement : rejeter les migrants est "un péché grave" . Aujourd’hui, le pape François ajoute une autre bonne raison d’accueillir les migrants : résoudre le problème démographique. Il l'a clairement dit en s'adressant à son ami Fabio Fazio, affirmant que l'Italie a besoin de migrants parce qu'elle est plongée dans un hiver démographique.

    «Le problème doit être résolu. L'Italie n'a plus d'enfants. Laissez entrer les migrants ! C'est ainsi que le Pape a répondu au présentateur de télévision Fazio . 

    Paradoxalement, le Vatican a récemment fermé ses frontières avec un décret du 19 décembre « prévoyant une peine de 1 à 4 ans et une amende de 10 mille à 25 mille euros pour « quiconque entre sur le territoire de l'État de la Cité du Vatican avec violence, menaces ou tromperie".

    * * *

    Il Fatto Quotidiano - Hier, 19 novembre, lors de l'émission "Che tempo che fa" animée par Fabio Fazio, le Pape François a abordé diverses questions d'actualité, en se concentrant en particulier sur la question des migrants. Au cours d'un entretien qui a duré près d'une heure, le Pontife a souligné l'importance de changer l'approche à l'égard des migrants : « Quatre choses doivent être faites avec les migrants : le migrant doit être embauché, accompagné, promu et intégré. En Argentine, nous avons l'expérience de l'intégration, ici tout le monde est intégré. Si le migrant n'est pas intégré, c'est un problème."

    Il a ensuite souligné comment l'hospitalité pourrait être une solution au déclin de la natalité : « En Italie, l'âge moyen est de 46 ans : il n'y a pas d'enfants. Laissez entrer les migrants. C'est quelque chose qui doit être résolu." Le pape a également adressé un message au président des États-Unis, Donald Trump, à la veille de son investiture à la Maison Blanche, critiquant l'expulsion annoncée des immigrés illégaux : « Si c'est vrai, c'est une honte parce que cela fait payer la facture du déséquilibre aux pauvres malheureux qui n'ont rien. Cela ne va pas. Cela ne va pas résoudre les choses ».