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Jeunes

  • Belgique : Siska (26 ans) sera bientôt euthanasiée pour trouble dépressif sévère

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    En Belgique, la jeune Siska sera bientôt euthanasiée à 26 ans pour trouble dépressif sévère

    22 octobre 2025

    Siska De Ruysscher, une jeune Belge de Flandre-Orientale, a eu 26 ans le 17 octobre. Suicidaire depuis ses 13 ans, elle a demandé à être euthanasiée. Avant l’injection qui mettra fin à ses jours, dans quelques semaines, elle raconte son histoire avec l’espoir d’une prise de conscience collective et d’une amélioration de la prise en charge des autres patients.

    Suicidaire depuis ses 13 ans, Siska a enchaîné les passages à l’acte

    Victime de harcèlement dès l’école maternelle, Siska souffre de profonde dépression depuis ses 13 ans. Elle a fait sa première tentative de suicide à 14 ans, et aura tenté une quarantaine de fois, au total, de mettre fin à ses jours (cf. Stimulation cérébrale profonde : trois Espagnols renoncent à l’euthanasie).

    Elle décrit les symptômes de la dépression profonde : « Mon corps, comme mon psychisme, n’en peut plus. Je suis épuisée. Travailler ne m’est plus possible, les plus petites choses du quotidien : se lever, s’habiller, ouvrir les volets… sont des obstacles insurmontables » (cf. Une adolescente qui voulait être euthanasiée traitée par neuromodulation).

    Siska dénonce les insuffisances du système de soins psychiatriques belge

    La jeune femme essaie de soigner ses troubles mentaux depuis ses 13 ans, aujourd’hui elle ne peut que déplorer les manquements dans la prise en charge des troubles psychiatriques en Belgique. De nombreux patients doivent attendre des mois avant de pouvoir commencer un suivi. Les hospitalisations de longue durée en psychiatrie présentent de nombreuses failles. La jeune femme a dû côtoyer des personnes souffrant de troubles dépressifs graves, de troubles du comportement, de toxicomanie ou qui sortaient de centres de détention pour mineurs. Elle explique que les patients « s’entraînent les uns les autres, et certains prennent un mauvais chemin ».

    A 17 ans, Siska a dû passer plusieurs semaines en cellule d’isolement. Il n’y a pas suffisamment de personnel pour veiller à la sécurité du patient, alors celui-ci doit dormir sans oreiller ni couverture. Siska y a terriblement souffert de la solitude, alors que justement, elle avait besoin de soutien. « La porte est verrouillée et tu dois attendre qu’on vienne te chercher (…) ils n’ont pas le temps de venir s’occuper de toi ».

    Peu avant son euthanasie, la jeune femme espère que son discours entraînera une prise de conscience

    Siska ne voit aucune issue. Elle a demandé une euthanasie qui lui a été accordée (cf. Belgique : une victime des attentats euthanasiée à 23 ans). La date est fixée, l’administration d’une substance létale aura lieu dans les prochaines semaines.

    D’ici là, Siska souhaite porter un message en faveur d’une meilleure prise en charge des patients atteints de maladies psychiatriques : « Indépendamment de mon parcours, beaucoup de choses peuvent être différentes et meilleures ».

    « C’est très difficile, surtout pour mon entourage. J’utilise le peu d’énergie et de force qui me restent pour encourager les autres à raconter leur histoire. J’espère ainsi que le mouvement prendra de l’ampleur et marquera le début d’un changement. »

    Sources de la synthèse de presse : VRT, Jens Van Reet et Joppe De Hert (15/10/2025) ; RTL info (18/10/2025)

  • Le pape Léon XIV nomme saint John Henry Newman saint patron de l'éducation catholique

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    D'Hannah Brockhaus sur CNA :

    Le pape Léon XIV nomme saint John Henry Newman saint patron de l'éducation catholique

    Le pape Léon XIV nommera saint John Henry Newman saint patron de l'éducation catholique dans un document qui sera publié le 28 octobre à l'occasion du 60e anniversaire de Gravissimum Educationis, la déclaration du Concile Vatican II sur l'éducation chrétienne.

    Le Saint-Père désignera Newman comme saint co-patron officiel de l'éducation, aux côtés de saint Thomas d'Aquin, lors du Jubilé du monde de l'éducation au Vatican, du 27 octobre au 1er novembre, qui devrait attirer 20 000 pèlerins.

    Le saint sera également déclaré 38e docteur de l'Église par Léon XIV lors de la messe de clôture du jubilé, le 1er novembre, solennité de la Toussaint. 

    Le cardinal José Tolentino de Mendonça, préfet du Dicastère de la Culture et de l'Éducation, a annoncé la prochaine désignation lors d'une conférence de presse le 22 octobre.

    Newman, a déclaré de Mendonça, est un « éducateur extraordinaire et une grande source d’inspiration pour la philosophie de l’éducation ».

    Le pape publiera également le 28 octobre un document pour commémorer le 60e anniversaire de Gravissimum Educationis .

    Le document de Léon « réfléchira sur l'actualité de la déclaration et sur les défis auxquels l'éducation doit faire face aujourd'hui, en particulier les écoles et les universités catholiques », a déclaré de Mendonça.

    Le cardinal a déclaré que Gravissiumum Educationis est un « document fondamental qui a profondément marqué la vision contemporaine de l'éducation. Ce document a joué un rôle fondamental au sein et en dehors de l'Église, et il mérite d'être reconnu. »

    En plus de réaffirmer le droit universel à l'éducation, la déclaration de Vatican II a marqué « un changement important dans le langage, c'est-à-dire dans la mentalité, pour parler de l'école, non pas en termes d'institutions mais en termes de communautés éducatives », a-t-il ajouté.

    Le cardinal a cité longuement le document du pape qui sera publié le 28 octobre, selon lequel Gravissimum Educationis « n'a rien perdu de son mordant » depuis sa publication. 

    «Depuis sa réception, une constellation d'œuvres et de charismes est née... un héritage spirituel et pédagogique capable de traverser le XXIe siècle et de répondre aux défis les plus urgents», affirme le pape dans le document.

    « Cet héritage n'est pas gravé dans la pierre : c'est une boussole qui continue de nous indiquer la voie à suivre », déclare Léon XIV. « Les attentes d'aujourd'hui ne sont pas moindres que celles auxquelles l'Église était confrontée il y a 60 ans. Elles se sont même élargies et complexifiées. […] L'histoire nous interpelle par une urgence nouvelle. Des changements rapides et profonds exposent les enfants, les adolescents et les jeunes à une fragilité sans précédent. Il ne suffit pas de préserver : il faut relancer. » 

    « Je demande à toutes les institutions éducatives d’inaugurer une saison qui parle au cœur des nouvelles générations, en recomposant savoir et sens, compétence et responsabilité, foi et vie. »

    Selon les dernières statistiques du Vatican partagées lors de la conférence de presse du 22 octobre, il existe 230 000 universités et écoles catholiques présentes dans 171 pays, au service de près de 72 millions d'étudiants.

  • Pourquoi les écoles catholiques ont besoin d'enseignants catholiques

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    De sur le CWR :

    Opinion : Pourquoi les écoles catholiques ont besoin d'enseignants catholiques

    Si les écoles catholiques ne forment pas les élèves à la conviction et à la clarté, les idéologies laïques sont prêtes à combler le vide.

    Si une école catholique prend au sérieux la formation des élèves catholiques, elle doit prendre au sérieux également le recrutement des enseignants catholiques.

    Cela ne devrait pas être sujet à controverse. Mais dans de nombreux cercles, parfois même au sein de l'éducation catholique, c'est le cas. Une étrange réticence persiste parmi certaines institutions catholiques à affirmer ce qui devrait être une évidence : l'identité catholique commence par les catholiques. On ne peut transmettre ce qu'on ne vit pas.

    Comme l’a écrit saint John Henry Newman, « en pratique », l’éducation se corrompt lorsqu’elle est séparée de la foi et ne parvient pas à fournir aux étudiants une formation morale et personnelle ; par conséquent, « l’Église est nécessaire à son intégrité ».

    Pour les écoles catholiques, cela signifie que des enseignants catholiques fidèles sont essentiels.

    Recruter un corps enseignant exclusivement catholique n'est pas une question de discrimination, mais une question de mission. Il s'agit de garantir que l'identité catholique d'une école ne soit pas un simple slogan, mais la culture même que respirent les étudiants.

    Le pape Benoît XVI a déclaré : « Le but de toute éducation, et en particulier de l'éducation catholique, est de former des hommes et des femmes engagés dans la vérité, des saints en devenir. » Il s'ensuit donc que les enseignants doivent être des modèles de sainteté, de fidélité et de joie. Ils doivent s'exprimer avec le cœur de l'Église et véhiculer une vision unifiée de la vérité.

    Cela ne signifie pas que les enseignants doivent être parfaits, mais qu'ils doivent être fidèles. L'idée que la foi personnelle d'un enseignant soit sans rapport avec sa matière n'a pas sa place dans une école catholique. Chaque discipline, de la théologie aux sciences, aborde les questions de vérité, de sens, de beauté et de nature de la personne humaine.

    Dans une école ancrée dans sa mission catholique, les élèves apprennent à voir le monde avec un regard sacramentel. Les mathématiques ne se résument pas à des chiffres ; elles sont la logique ordonnée du Créateur. L'histoire n'est pas une simple chronologie ; elle est le déploiement de la Divine Providence. Et l'enseignant n'est pas un simple instructeur, mais un témoin, et ce témoin doit être catholique.

    Les professeurs qui aiment l'Église et vivent leur foi avec joie ne se contentent pas de donner des cours magistraux ; ils témoignent. Leur présence renforce les enseignements dispensés en classe, les activités des élèves à la chapelle et la culture de l'établissement.

    Lorsque cette foi est absente (par exemple, lorsqu'un enseignant s'écarte des enseignements de l'Église ou les ignore tout simplement), une certaine dissonance théologique s'installe dans la classe. Les élèves le remarquent. Avec le temps, ils commencent à compartimenter : la théologie d'un côté, la « vie réelle » de l'autre.

    Nous ne pouvons pas nous permettre une telle séparation. Pas aujourd'hui.

    En 2025, l'Église continue de perdre des jeunes. La prochaine génération grandit dans une société submergée par la confusion morale, le bruit numérique et la solitude culturelle. Si les écoles catholiques ne forment pas les élèves à la conviction et à la clarté, les idéologies laïques sont prêtes à combler ce vide.

    Un corps professoral entièrement catholique n'est pas une solution miracle, mais une sorte de bouclier spirituel. Il contribue à créer les conditions propices à une formation authentique. Il envoie un message clair : ceux qui façonnent l'esprit et le cœur des étudiants croient en ce qu'ils enseignent. Ils le vivent. Ils l'aiment. Leur vie reflète la liberté et la joie de la vérité.

    Certains soutiennent qu'exiger que tous les enseignants soient catholiques limite le recrutement ou entrave la diversité de pensée. Mais l'éducation catholique n'est pas au service de la diversité ; elle existe au service de la vérité. La mission d'une école catholique n'est pas de refléter toutes les idéologies ou tendances culturelles. Elle est de former des hommes et des femmes de sainteté, de sagesse et de liberté authentique.

    Comme l'écrivait saint Jean-Paul II dans  Veritatis Splendor , « la liberté ne consiste pas à faire ce que l'on veut, mais à avoir le droit de faire ce que l'on doit ». Cette liberté exige la fidélité. Elle exige des enseignants orientés vers la vérité, non seulement intellectuellement, mais personnellement.

    Heureusement, certaines écoles incarnent parfaitement cette philosophie. Nombre des établissements recommandés par le Guide Newman de la Cardinal Newman Society défendent ces idéaux de manière remarquable. Certains exigent de chaque membre du corps enseignant qu'il signe un serment de fidélité au Magistère. D'autres construisent leur culture scolaire autour de la messe quotidienne, de la prière et de la formation continue.

    Ces écoles prospèrent, non seulement en termes de résultats scolaires, mais aussi de vitalité spirituelle. Leurs élèves ne se contentent pas de mémoriser les réponses du catéchisme ; ils les intériorisent. Et une fois diplômés, ils sont beaucoup plus susceptibles de rester catholiques grâce à leur formation catholique holistique.

    Alors oui, les écoles catholiques ne devraient embaucher que des enseignants catholiques. Non par peur, mais par amour : amour des élèves, qui méritent des enseignants qui disent la vérité sans compromis. Amour de l'Église, qui mérite des institutions qui lui appartiennent pleinement. Amour de la mission, car l'éducation catholique n'est pas, en fin de compte, une question de préparation à l'université ; elle concerne les âmes.

    Nous avons besoin d'éducateurs joyeux, audacieux et fidèles. Nous avons besoin de saints dans nos classes. Et ils doivent être catholiques.

  • C'est en Afrique que bat désormais le coeur de la croissance catholique

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    De zenit.org :

    L’Afrique, nouveau cœur battant de la croissance catholique

    Un catholique sur cinq et un séminariste sur trois sont africains

    15 octobre 2025

    Un catholique sur cinq dans le monde est africain, tout comme un séminariste sur trois : des chiffres impressionnants du catholicisme africain Les dernières données publiées par le Vatican confirment ce que beaucoup percevaient depuis des années au sein de l’Église mondiale : le centre de gravité démographique du catholicisme se déplace vers le Sud.

    Tandis que l’Europe connaît des séminaires vides et des assemblées vieillissantes, l’Afrique voit ses églises fleurir, ses vocations se multiplier et sa population fidèle croître à un rythme inégalé ailleurs dans le monde catholique.

    Selon l’Annuaire pontifical 2025 et l’Annuarium Statisticum Ecclesiae 2023, publiés en mars, le continent africain a enregistré en 2023 une augmentation remarquable de 1 285 prêtres, soit une croissance de 2,7 %, à un moment où le nombre total de prêtres dans le monde connaissait une légère diminution.

    L’Afrique compte désormais 54 944 prêtres catholiques, diocésains et religieux confondus. La population catholique africaine a également connu une forte progression, passant de 272 millions en 2022 à 281 millions en 2023, soit une hausse de 3,3 %.

    Concrètement, un catholique sur cinq dans le monde vit aujourd’hui en Afrique. L’épiscopat suit la même dynamique, avec une augmentation du nombre d’évêques de 740 à 771, représentant 14,2 % de l’épiscopat mondial.

    Les séminaires du continent reflètent la même vitalité. L’Afrique compte désormais 34 924 grands séminaristes, soit environ un tiers du total mondial, alors même qu’elle ne représente qu’un cinquième de la population catholique. À l’inverse, l’Europe, l’Asie et les Amériques ont toutes enregistré une baisse des vocations sacerdotales l’an dernier.

    Parmi les nations, la République démocratique du Congo et le Nigeria se distinguent comme véritables « puissances » catholiques. La RDC compte près de 55 millions de catholiques, et le Nigeria environ 35 millions.

    Bien que l’annuaire statistique du Vatican ne publie pas de données détaillées sur les ordinations par pays, les rapports diocésains indiquent que le Nigeria ordonnerait à lui seul entre 300 et 400 nouveaux prêtres par an, soit environ un quart des ordinations sacerdotales d’Afrique.

    Pour les observateurs, ces chiffres ne traduisent pas seulement un mouvement démographique, mais une transformation historique de la géographie interne du catholicisme. Un continent autrefois évangélisé par des missionnaires européens envoie désormais ses propres prêtres, religieux et religieuses en France, en Italie, en Irlande et même aux États-Unis – des pays qui furent jadis les grandes terres d’envoi missionnaire.

    Ce dynamisme africain, constant depuis le milieu du XXe siècle, recompose le visage du catholicisme mondial. Contrairement à l’Europe et aux Amériques, où la sécularisation et l’épuisement culturel ont érodé les vocations, les Églises d’Afrique vibrent d’une foi jeune et engagée. Les raisons sont multiples – force du lien communautaire, expression publique de la foi, enracinement religieux dans l’identité sociale et morale – mais les effets sont clairs. Si la tendance se poursuit, l’Afrique ne sera pas seulement le centre démographique : elle deviendra aussi une référence théologique et pastorale majeure pour l’Église. Ses séminaires sont pleins, ses paroisses vivantes et ses évêques de plus en plus influents au sein du Vatican. Jadis considérée comme terre de mission, l’Afrique est désormais un continent missionnaire, source de renouveau pour une Église en quête de vie dans ses anciennes terres. (Avec des données de The Catholic Herald)

    L’Afrique, nouveau cœur battant de la croissance catholique | ZENIT - Français

  • Les mariages religieux chutent, la foi de plus en plus méconnue

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    L'analyse de Thomas Scandroglio sur la NBQ concerne la situation en Italie, plus particulièrement à Milan mais on aura tôt fait de la transposer à ce qui se passe en Belgique où les mariages à l'église se font rares et où de nombreux couples préfèrent cohabiter sans s'engager, même civilement.  

    Les mariages religieux chutent, la foi de plus en plus méconnue

    Le rapport de l'ISTAT constate une baisse générale des mariages, notamment à l'église. À Milan, seuls 7 % des Milanais se marient devant un prêtre. L'église et les sacrements ne font plus partie du quotidien des gens, car ils ne les comprennent plus.

    09_10_2025

    7 et 93. Le premier chiffre correspond au pourcentage de mariages religieux célébrés à Milan au cours des six premiers mois de cette année. Le second chiffre correspond au pourcentage de mariages civils. Traduit en nombre de mariages célébrés : 63 mariages religieux contre 929 mariages civils.

    Lisons le dernier rapport disponible sur la situation du mariage en Italie, le rapport de l'ISTAT intitulé « Mariages, unions civiles, séparations et divorces » , daté du 22 novembre 2024, qui présente les données de 2023. Les mariages célébrés à l'église représentent 41,1 % (plus de 75 000). Les cérémonies civiles représentent 58,9 % (plus de 108 000). En résumé, seuls quatre mariages sur dix sont célébrés selon un rite religieux. Il convient toutefois de préciser que 24,1 % de tous les mariages sont des seconds mariages, qui, dans la plupart des cas, ne peuvent pas être célébrés selon un rite religieux.

    La disparité frappante entre les mariages religieux et civils à l'échelle nationale, selon les données de Milan, qui ne couvrent cependant qu'un semestre, peut être attribuée, très hypothétiquement, aux facteurs suivants : dans les grandes villes, le niveau de laïcité est plus élevé qu'en province ; dans le Nord, les gens croient moins que dans le Sud ; Milan est la plus européenne de toutes les villes italiennes, donc plus ouverte aux tendances laïques même les plus radicales ; et l'immigration d'étrangers non chrétiens à Milan est très élevée.

    Continuons à lire le rapport de l'Istat. Entre 2022 et 2023, il y a eu une baisse de 2,6 % du nombre de mariages (au cours des six premiers mois de 2024, la baisse est encore plus marquée qu'au premier semestre de 2022 : -6,7 %), une baisse constante dans le temps depuis au moins 40 ans. Cela est principalement dû à deux facteurs : le déclin démographique, qui signifie également que moins de jeunes se marient ; et l'augmentation des cohabitations permanentes qui se transforment en mariages de fait. « Ces derniers », nous informe l'Istat, « ont plus que triplé entre 2000-2001 et 2022-2023 (passant d'environ 440 000 à plus de 1,6 million). » Par conséquent, le nombre de mariages est en baisse, mais dans ce contexte, le nombre de mariages religieux diminue encore plus : -8,2 % par rapport à 2022. Les unions civiles, en revanche, progressent de +7,3 %, atteignant 3 019 en 2023. Enfin, les mariages se font de plus en plus tard : l'âge moyen est de « 34,7 ans pour les hommes (+0,1 point de pourcentage par rapport à l'année précédente) et de 32,7 ans pour les femmes (+0,2 point de pourcentage). »

    Passons maintenant aux séparations et aux divorces. En 2023, on a recensé 82 392 séparations (-8,4 % par rapport à l’année précédente). Les divorces ont été au nombre de 79 875, soit 3,3 % de moins qu’en 2022 et 19,4 % de moins qu’en 2016, année où ils étaient les plus nombreux (99 071). La diminution des séparations et des divorces s’explique précisément par la diminution du nombre de mariages, même si les pourcentages de diminution entre les séparations/divorces et les mariages diffèrent légèrement.

    Parmi toutes ces données, deux points sont à souligner : la diminution du nombre de mariages est également due au remplacement du mariage par le concubinage, et même lorsque les personnes se marient, davantage de personnes optent pour une cérémonie civile plutôt que religieuse. Commençons par le premier aspect. L’impasse et le déclin rapide de la cérémonie religieuse s’accompagnent d’une augmentation du concubinage. Les deux faces d’une même médaille, une médaille qui témoigne de la sécularisation. La perte de la foi imprègne inévitablement tous les choix de vie. C'est pourquoi, aujourd'hui, seule la foi nous permet de comprendre que le choix du concubinage est contraire au véritable amour.

    L'athéisme, pratiqué et pratiqué, est si profond que le concubinage est préféré au mariage, non seulement religieux, mais aussi civil. L'affaiblissement de la transcendance entraîne également l'érosion des valeurs humaines. Ainsi, face à un engagement à vie, formellement et publiquement formalisé, même de nature purement civile, impliquant une importante prise de responsabilité, on privilégie une relation précaire et informelle, moins contraignante et ouverte à des relations ultérieures en cas d'échec de la première. L'affaiblissement de la lumière de la foi signifie l'affaiblissement de la lumière de l'humanité, de ses principes et de ses vertus.

    Si tout cela se produit avec le concubinage , il va sans dire que, plus encore, l'extinction de la foi entraîne une diminution du nombre de mariages religieux : l'absence de valeurs spirituelles catholiques est si marquée qu'elle affecte même les coutumes les plus profondément ancrées, comme le mariage religieux. Le rejet des cérémonies religieuses est un signe éloquent que de nombreux jeunes ne s'identifient pas à l'héritage culturel de l'Église et ne le souhaitent pas. Ils s'en éloignent donc radicalement, exigeant une cohérence de vie qui ne peut que les conduire à rejeter tout sacrement.

    Données sur les cérémonies religieuses et la cohabitation. Ils photographient une situation où la foi, après avoir été connue, n'a pas été rejetée, mais ne fait plus partie de la vie des masses, car elle n'a jamais été connue. Elle est radicalement étrangère à la vie des gens. Les gens rejettent l'Église et ses sacrements parce que, le plus souvent, ils ont en tête une idée de l'Église qui n'est pas celle enseignée par le Magistère, celle conçue et voulue par le Christ, mais celle véhiculée par les médias, les réseaux sociaux, par de nombreux enseignants, et proposée par des prêtres tièdes et les quelques croyants devenus insipides dans leurs croyances. Ils rejettent ce qu'ils ne connaissent pas. Le Christ est un parfait inconnu pour beaucoup.

  • France : pourquoi les jeunes affluent-ils vers l’Église catholique 200 ans après 1789 ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Bibles et islam ? — Les racines inattendues du « boom du baptême » en France

    Pourquoi les jeunes affluent-ils vers l’Église catholique 200 ans après la Révolution française ?

    2 octobre 2025

    Un jeune catéchumène du diocèse français de Meaux, photographié le 1er mars 2025. Crédit : Photo de courtoisie.

    La conférence des évêques français a annoncé en avril que plus de 10 000 adultes devraient être baptisés en 2025, soit une augmentation de 45 % par rapport à l'année précédente.

    Ce ne sont pas seulement les baptêmes d'adultes qui connaissent un essor remarquable. Un nombre record de 19 000 personnes , dont de nombreux jeunes, ont participé au pèlerinage de Paris à Chartres cette année . Un nombre sans précédent de 13 500 lycéens ont participé au pèlerinage de Lourdes FRAT 2025 , un événement annuel majeur pour les jeunes.

    Le pays connaît également ce que les médias français appellent un « boom biblique » : une augmentation rapide des ventes de la Bible. Les librairies religieuses signalent une augmentation de 20 % des achats depuis 2024.

    Il est facile d'énoncer ces faits. Mais il est plus difficile d'en discerner la cause. Pourquoi les jeunes se ruent-ils vers l'Église catholique plus de deux siècles après son éviction brutale de la place publique pendant la Révolution française ?

    Les reportages, tant en France que dans le monde anglophone, n'ont fait qu'effleurer le phénomène. Mais l'enquête la plus approfondie à ce jour vient d'être publiée en France. Elle s'intitule Enquête sur ces jeunes qui veulent devenir chrétiens et est rédigée par Antoine Pasquier, journaliste à l'hebdomadaire catholique français Famille Chrétienne .

    Pasquier explore ce que les jeunes adultes français en quête de baptême et de catéchumènes disent d'eux-mêmes. Il mêle leurs observations à sa propre vision de catéchiste qui a vu la vague déferler sur sa paroisse et l'a vue prendre des proportions vertigineuses.

    La dynamique qu’il découvre est inattendue.

    Par exemple, à travers ses entretiens avec des catéchumènes, Pasquier constate que la lecture de la Bible joue un rôle plus fondamental dans les conversions qu'Internet et les réseaux sociaux. De plus, de nombreux jeunes en quête de foi arrivent à l'église avec une vision de la religion façonnée non pas par le christianisme, mais par l'islam.

    L'ouvrage, actuellement disponible uniquement en français, offre des conseils aux responsables de l'Église face à cet afflux imprévu. Pasquier appelle à une transformation profonde du catholicisme français, passant d'une communauté résignée au déclin à une « Église catéchuménale ». Il perçoit des signes avant-coureurs de ce changement.

    Pasquier a travaillé pendant dix ans comme reporter pour un hebdomadaire régional français avant de rejoindre Famille Chrétienne en 2013. Il a coordonné les enquêtes du magazine catholique sur des sujets tels que la crise des abus. Marié et père de quatre enfants, il accompagne les jeunes catéchumènes de son église en région parisienne depuis 2020.

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  • Prière à saint Michel en musique

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    Lu et entendu ce 29 septembre, en la fête de l’archange saint Michel, sur le site web « aleteia » : 

    Le Chœur St Michel à Paris, chœur de jeunes hommes chrétiens, a mis en musique la prière d’exorcisme à St Michel de Léon XIII, prière qu’ils chantent à chaque répétition : « saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la perfidie et les embûches du démon ; que Dieu étende sur lui son empire, nous le demandons en suppliant.
    Et vous, prince de la Milice céleste, refoulez en enfer, par la vertu divine, Satan et les autres esprits mauvais qui errent dans le monde pour la perte des âmes ».

    Prière composée par le pape Léon XIII (1878-1903), à la suite d’une extase durant laquelle il aurait entendu Satan demander à Jésus-Christ de lui laisser un siècle pour parvenir à détruire l’Église catholique romaine, ce que Jésus lui accorda. Elle a été récitée à la fin de chaque messe basse jusqu’à Vatican II, et demandée par le pape François en octobre 2018.

     Ref. Prière à saint Michel en musique

    JPSC

  • Bruxelles : deux ordinations presbytérales et une ordination diaconale ce dimanche 28 septembre

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    De Geert De Kerpel sur Cathobel :

    Ordinations presbytérales et diaconale pour l’Archidiocèse de Malines-Bruxelles

    8 septembre 2025

    Le 28 septembre 2025, Monseigneur Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles, célébrera deux ordinations presbytérales et une ordination diaconale pour l’Archidiocèse. La célébration aura lieu à 15h à la Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule à Bruxelles.

    Ordination diaconale de Hugues Libbrecht

    Hugues Libbrecht a 53 ans, est marié depuis 27 ans avec Elisabeth. Ils sont parents de trois grandes filles et sont l’un et l’autre indépendants: Elisabeth est musicienne et Hugues est artisan dans le bâtiment.

    Hugues Libbrecht « M’engager au diaconat, c’est répondre à l’appel de Jésus pour annoncer à mes contemporains que Dieu habite leur vie ordinaire. En marge des liturgies paroissiales, notre quotidien est nourri par l’Esprit Saint et la Vie divine. Jésus m’invite à le dire et le redire ici et maintenant et en particulier aux périphéries de nos communautés, dans des lieux ostracisés, sans visite ou sans liberté, dans l’oubli ou loin des projecteurs. »

    Durant sa formation, Hugues Libbrecht a pu apprendre à approfondir et fortifier son désir du service du Christ. Il y apprit à scruter et à se nourrir des richesses de l’Ecriture, de la beauté et de la bonté des sacrements et de l’histoire mouvementée de l’Eglise.

    Hugues Libbrecht : « Lors de mon stage à l’aumônerie de la prison d’Ittre, j’ai rencontré des visages forts qui m’ont ouvert leur coeur et avec qui j’ai partagé des temps de prière édifiants. Je suis heureux et reconnaissant de pouvoir bientôt me mettre au service de notre évêque pour poursuivre ce chemin des périphéries vers et avec nos contemporains. »

    Ordinations presbytérales de José Alcides et de Andrés Bustamante

    José Alcides, diacre en vue du presbytérat, a 33 ans. Il vient du Salvador, en Amérique centrale. Issu d’une famille de six enfants, il a grandi dans un milieu pauvre, où il a dû lui-même travailler très tôt. Ses parents étant membres d’une communauté du Chemin Néocatéchuménal, à l’adolescence il entre lui aussi dans une de ses communautés où il va être aidé dans une réconciliation profonde avec les souffrances de son histoire personnelle.

    C’est dans ce contexte qu’il se sent progressivement appelé à donner sa vie pour suivre et annoncer le Seigneur. Après un temps de discernement, il donne sa disponibilité pour être envoyé dans n’importe quel séminaire missionnaire Redemptoris Mater dans le monde, et il reçoit Malines-Bruxelles comme destination, où il arrive en 2014. À Limelette, où se trouvait alors le séminaire Redemptoris Mater de Malines-Bruxelles, il apprend le français pendant son année propédeutique, puis il suit la formation en philosophie en théologie au Studium Notre Dame de Namur. En même temps, il va découvrir progressivement la réalité pastorale de l’archidiocèse à travers différents stages : d’abord à Uccle, puis à Ottignies, ensuite à l’UP des Sources Vives. C’est alors qu’il va compléter sa formation missionnaire avec deux expériences différentes : une année en paroisse à San Salvador, la capitale de son pays, puis deux ans avec une équipe d’évangélisation itinérante en Belgique et Luxembourg. José Alcides, actuellement en stage à l’UP de la Woluwe, a été ordonné diacre le 2 mars de cette année.

    Andrés Bustamante, diacre en vue du presbytérat, a 28 ans. Il vient d’Argentine. Issu d’une famille de 7 enfants, il a grandi à San Juan, dans l’ouest du pays. À la suite de ses parents, à l’adolescence, il entre dans une communauté du Chemin Néocatéchuménal, mais ce n’est qu’après la mort de son grand-père qu’il prend au sérieux la vie de la communauté et commence à renoncer à ses attitudes rebelles.

    Il sent alors que le Seigneur l’appelle à tout quitter et à l’âge de 18 ans il donne sa disponibilité pour être envoyé dans n’importe quel séminaire missionnaire Redemptoris Mater dans le monde. Il reçoit Malines-Bruxelles comme destination, et c’est ainsi qu’en décembre 2015 il arrive à Limelette. Après une petite année propédeutique, avec l’apprentissage du français, Andrés va suivre la formation en philosophie au Studium Notre Dame de Namur, puis il fera un an de mission à La Rochelle, en France. À son retour, il entame la théologie à Namur tout en découvrant progressivement la réalité pastorale de l’archidiocèse à travers différents stages, d’abord à Wavre, puis à Forest. L’année dernière il a effectué un deuxième temps de mission en Côte d’Ivoire. Andrés Bustamante, actuellement en stage à l’UP Sainte-Croix d’Ixelles, a été ordonné diacre le 30 mars 2025.

    Cathobel et le Vicariat de Bruxelles ont préparé une interview de José Alcides. Cliquez ici

  • 1-2 octobre : 31ème pèlerinage familial de tradition à Foy-Notre-Dame

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    cliquer sur l'image pour l'agrandir

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    Le pèlerinage traditionnel de Foy-Notre-Dame (Rochefort, Belgique) se tiendra les :

    • Samedi 4 octobre 2025 : pèlerinage des jeunes, avec marche, enseignements et messe, pour former la jeunesse à une foi joyeuse et enracinée.
    • Dimanche 5 octobre 2025 : pèlerinage des familles, marqué par la messe traditionnelle et une procession mariale vers le sanctuaire de Notre-Dame de Foy, protectrice des pèlerins depuis le XVIIᵉ siècle.

    Ce pèlerinage est :

    • profondément enraciné dans la Tradition liturgique et spirituelle de l’Église,
    • soutenu par les autorités diocésaines,
    • ouvert à tous, avec un prix volontairement très accessible, afin que jeunes, familles nombreuses et fidèles attachés à la liturgie traditionnelle puissent y participer largement,
    • marqué par une atmosphère joyeuse, fervente et familiale.

    Toutes les informations sont disponibles sur https://www.pelefoy.be

  • Les catholiques et l'idéologie du genre

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    De George Weigel sur le CWR :

    Les catholiques et l'idéologie du genre

    Le corps révèle la personne : une réponse catholique aux défis de l'idéologie du genre , par l'évêque Daniel E. Thomas, est un texte réfléchi, magnifiquement illustré et entièrement documenté qui devrait être lu dans son intégralité.

    En cette période difficile et émotionnellement intense de notre vie publique, peu de sujets suscitent autant de passion que l'idéologie du genre et la pratique associée de la « transition » de genre. Plusieurs responsables catholiques ont tenté d'aborder cette idéologie et cette pratique avec calme, en s'appuyant sur la science, la philosophie, la théologie et l'expérience pastorale.

    Le plus récent est l'évêque Daniel E. Thomas de « Tolède en Amérique », comme l' Annuario Pontificio  du Vatican  désigne le diocèse de l'Ohio centré sur la Cité de Verre.

    Je suis peut-être un témoin suspect dans l'affaire de Mgr Thomas, car nous sommes amis depuis près de trente ans. Nous nous sommes rencontrés lorsque Mgr Thomas, alors fonctionnaire du Vatican au sein de la Congrégation pour les évêques, était directeur spirituel au Collège nord-américain, ma ville natale romaine, lorsque je préparais «  Témoins de l'espérance », le premier volume de ma biographie de Jean-Paul II. Aucun Philadelphien parmi mes connaissances précédentes n'avait aussi bien détourné la critique de Philadelphie, la qualifiant de « ville des bousculades fraternelles ».

    Mgr Thomas et moi étions souvent assis ensemble pendant la prière du soir au Collège, deux anciens enfants de chœur prenant plaisir à chanter des cantiques et à psalmodier, se remémorant peut-être l'époque innocente où certaines notes (comme le si bémol aigu et meurtrier de  l'Ecce Sacerdos Magnus de Bruckner) n'étaient pas si difficiles à atteindre. Mgr Thomas m'a également permis de rencontrer son supérieur, le cardinal Bernardin Gantin, qui m'a raconté que, lors de la prestation de serment de discrétion aux nouveaux membres de son équipe paroissiale, il leur avait offert une photo de Jean-Paul II s'effondrant dans les bras de sa secrétaire après avoir été abattu le 13 mai 1981 : un rappel qu'aider l'Église à trouver de bons évêques est une affaire sérieuse, car l'homme choisi pourrait être appelé à donner sa vie pour son troupeau. Dans les bons comme dans les mauvais moments, Mgr Thomas a toujours été un gentleman accompli, un ami fidèle et un prêtre heureux et saint.

    Ces qualités sont pleinement mises en valeur dans  « Le corps révèle la personne : une réponse catholique aux défis de l'idéologie du genre » publié par l'évêque Thomas en août. Ce texte réfléchi, magnifiquement illustré et richement documenté mérite d'être lu dans son intégralité, et cela peut se faire en une demi-heure ou en quarante-cinq minutes.

    Ce faisant, parents, ministres de l'Évangile, médecins, professionnels de la santé mentale, enseignants, administrateurs universitaires et responsables publics rencontreront cette rareté précieuse dans la vie américaine d'aujourd'hui : une voix adulte alliant conviction et compassion face à la souffrance et à la détresse. Le caractère de l'auteur de la Réponse est bien illustré dès le premier paragraphe :

    Avant tout, je souhaite exprimer ma sollicitude pastorale particulière envers ceux qui souffrent de confusion de genre. J'offre à vous, à vos familles et à vos amis, ainsi qu'à tous ceux qui se soucient de votre bien-être, les conseils de l'Église sur les nombreuses questions épineuses qui se posent dans ce domaine difficile.

    Bien que les conseils qui suivent visent à clarifier d'importants points théologiques sur la nature du genre, ils se veulent avant tout une aide pastorale venue du cœur de l'Église, fondamentale pour notre compréhension et notre réponse aux défis de l'idéologie du genre. Tout comme une bonne mère aime ses enfants de tout son cœur, notre mère l'Église les aime de tout son cœur. Elle leur adresse des paroles de réconfort et s'efforce de les alléger autant que possible de leurs lourds fardeaux. Mais ses conseils ne seraient pas véritablement bienveillants s'ils ne parvenaient pas à s'exprimer avec la plus grande honnêteté, même lorsqu'ils contredisent certains présupposés de notre culture contemporaine ou entrent en conflit avec les sentiments de certaines personnes confrontées aux questions de genre. C'est pourquoi je vous demande humblement de faire preuve d'une sincère ouverture d'esprit lorsque je vous parle de cœur à cœur.

    Dans ce qui suit, l’évêque Thomas n’hésite pas à dire deux vérités importantes.

    Premièrement, l’idéologie du genre propose une fausse idée de notre humanité : une idée qui nie la vérité biblique à notre sujet, nous réduit à de simples paquets de désirs moralement égaux et cause de graves dommages aux individus et à la société.

    Deuxièmement, la dysphorie de genre provoque une réelle souffrance, mais il n’existe aucune preuve clinique que la « transition » apporte des bénéfices à long terme sur la santé mentale.

    Ces vérités sont dites avec amour, mais elles ne sont pas utilisées comme des armes pour condamner des individus qui ont besoin de soins authentiques plutôt que comme des solutions technologiques rapides qui ne résolvent rien et qui aggravent souvent les choses.

    Les corruptions engendrées par l'idéologie du genre dans la médecine sont décrites avec brio par le plus éminent psychiatre américain, le Dr Paul McHugh, dans un récent podcast vidéo intitulé « Beyond Gender » , qui complète parfaitement l'excellente  réponse de Mgr Thomas. Lisez Mgr Thomas, regardez le Dr McHugh et rencontrez deux catholiques, un pasteur et un scientifique, voix de la raison et de la charité, hommes de foi et de raison dont l'Église peut être très fière.

    La chronique de George Weigel « La différence catholique » est syndiquée par le Denver Catholic , la publication officielle de l'archidiocèse de Denver. )


    George Weigel est chercheur principal distingué au Centre d'éthique et de politique publique de Washington, où il est titulaire de la chaire William E. Simon d'études catholiques. Il est l'auteur de plus de vingt ouvrages, dont « Témoin de l'espérance : la biographie du pape Jean-Paul II » (1999), « La fin et le commencement : le pape Jean-Paul II : la victoire de la liberté, les dernières années, l'héritage » (2010) et « L'ironie de l'histoire catholique moderne : comment l'Église s'est redécouverte et a mis au défi le monde moderne de se réformer » . Ses ouvrages les plus récents sont « Le prochain pape : l'office de Pierre et une Église en mission » (2020), « Pas oubliés : élégies et souvenirs d'une distribution diversifiée de personnages, la plupart admirables » (Ignace, 2021) et « Sanctifier le monde : l'héritage vital de Vatican II » (Basic Books, 2022).

  • 10 leçons que nous pouvons tous apprendre de Charlie Kirk

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    De Mgr Roger Landry sur le NCR :

    10 leçons que nous pouvons tous apprendre de Charlie Kirk

    COMMENTAIRE : Les catholiques n’ont pas besoin d’être d’accord avec toutes les idées politiques ou théologiques de Charlie Kirk pour apprécier ses vertus évidentes et ses bonnes habitudes morales dont notre société a grandement et urgemment besoin.

    Charlie Kirk était un personnage controversé, comme le devient nécessairement toute personne ayant des opinions politiques fortes dans notre culture polarisée d’aujourd’hui. 

    Bien que tous les catholiques devraient apprécier sa défense publique convaincante et convaincante et son éloge du don de chaque vie humaine, du mariage, de la famille et de la bonté de la création masculine et féminine, ils peuvent certainement être en désaccord avec lui sur les candidats politiques qu'il a soutenus, ainsi que sur son approche de la FIV, du rôle des femmes, des effets de la loi sur les droits civiques et de diverses autres positions qu'il a défendues dans des débats publics au cours des 13 dernières années.

    Depuis son assassinat le 10 septembre sur le campus de l'Université Utah Valley, ceux qui ne le connaissaient pas bien, voire pas du tout, ont appris à le connaître grâce à l'attention que son meurtre a suscitée à juste titre à la télévision, à la radio, dans les podcasts et sur les réseaux sociaux. Chacun a pu visionner les vidéos de ses conférences universitaires, écouter ses conversations en podcast et observer ses interactions avec ses nombreux amis et ceux qui se considéraient comme ses nombreux ennemis. Sa cérémonie commémorative de cinq heures, dimanche, était sans précédent dans l'histoire récente des États-Unis, rassemblant une foule plus nombreuse que n'importe quelle autre enterrement américain depuis des décennies, et rivalisant avec l'affluence, en personne et en ligne, des récentes funérailles du pape François à Rome. 

    Ce qui est évident pour quiconque observe avec un regard non influencé par l'idéologie, c'est que Charlie Kirk était un homme bon et vertueux qui, en 31 ans, a eu un impact considérable sur la vie d'autrui, et pas seulement sur les élections politiques. Son assassinat a non seulement renforcé ses paroles, mais aussi renforcé la qualité inspirante de sa vie pour les jeunes et les moins jeunes. 

    Que l’on soit généralement d’accord ou non avec ses opinions politiques ou avec les candidats et les causes qu’il soutenait, il ne devrait y avoir aucun désaccord sur ses vertus évidentes et sur la façon dont notre société a besoin de beaucoup plus d’efforts pour vivre selon elles. 

    Premièrement, il était un chrétien profondément sincère. 

    « Le plus important », a-t-il déclaré à un journaliste, « c'est ma foi. » Son engagement chrétien était plus important que ses idées ou son soutien politiques, plus important encore que son mariage et sa famille. 

    Deuxièmement, il a vécu et partagé sa foi publiquement. 

    Il ne l'a pas privatisée et n'en a pas eu honte. Plutôt que de cacher la lumière du Christ sous un lit ou un panier, il souhaitait avec joie qu'elle rayonne et illumine les autres. Apôtre moderne se rendant aux aréopages de son époque, il témoignait de l'influence positive du Christ sur sa vie au quotidien.  

    Troisièmement, c’était un excellent ami. 

    Malgré ses déplacements réguliers, ses podcasts quotidiens, ses obligations familiales et sa direction d'organisations nationales, il prenait toujours du temps pour ses amis, leur envoyait quotidiennement des dizaines de versets bibliques, les appelait, leur envoyait des SMS et des courriels, les félicitant de leurs succès ou leur demandant comment il pouvait les aider dans leurs souffrances. Son amabilité s'étendait également à ceux avec qui il était en désaccord. Comme le président Abraham Lincoln, il savait que le meilleur moyen de détruire un ennemi est de s'en faire un ami. 

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  • Un futur prêtre et un futur diacre dans le diocèse de Liège

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    Du site du diocèse de Liège :

    Pierre-Yves Delfanne et Cédric Lecrubier, un futur prêtre et un futur diacre dans le diocèse de Liège

    Le 5 octobre prochain, deux hommes recevront le sacrement de l’ordination en la Cathédrale Saint-Paul. Leur parcours et leur histoire sont différents, mais ils ont tous deux choisi de se consacrer à Dieu.

    Pierre-Yves Delfanne, 31 ans, sera ordonné prêtre pour le diocèse de Liège. Originaire de Tourinne en Hesbaye, il décide de répondre à l’appel du Seigneur et de lui offrir toute sa vie après avoir réalisé des études de droit. Il entre ainsi au séminaire en 2019 pour y entamer la formation sacerdotale. Après un cheminement de plusieurs années le confirmant dans son choix, il reçoit l’ordination diaconale des mains de Monseigneur Delville le 1er mars 2025. Aujourd’hui, il est prêt à poursuivre sa voie aux côtés du Christ. Le 5 octobre, il s’engagera donc à s’« unir davantage au souverain prêtre Jésus-Christ pour le salut du genre humain ». En pensant à ce jour, il ajoute : « Je me confie à vos prières afin que je puisse être un prêtre selon le cœur de Dieu ».

    Cédric Lecrubier sera, quant à lui, ordonné diacre. D’origine française, marié depuis vingt ans et papa de six enfants qui ont de 25 à 4 ans, il a travaillé pendant deux ans au Service Diocésain des Jeunes (SDJ) et travaille actuellement dans la protection contre les incendies. Souvent sur les routes pour contrôler les extincteurs, il est en contact avec des personnes de tous les horizons. Engagé depuis longtemps dans l’Eglise avec son épouse, Céline, il a ressenti l’appel du Seigneur il y a plusieurs années. Il a toutefois décidé, en accord avec sa femme, de s’investir d’abord dans la famille. C’est sa femme qui a un jour à nouveau abordé le sujet du diaconat avec lui : « Dieu a parlé à l’un et à l’autre pour cet engagement », nous dit-il. Après deux années de pré-cheminement et trois ans de cours à l’évêché de Liège, il envisage avec joie sa future mission, qu’il accomplira soutenu par les siens.