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Livres - Publications - Page 25

  • Une invitation à découvrir la grâce de Dieu

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    De Caroline Moulinet sur Aleteia.org

    Laurence de Charette, une invitation à découvrir la grâce de Dieu

    Les valeurs chrétiennes étaient ancrées dans la vie familiale de Laurence de Charette. L’attention à l’autre, le partage. Pourtant la source de ces valeurs n’était pas nommée. Une culture chrétienne dans une absence de Dieu. La journaliste garde en mémoire le souvenir lointain des messes passées dans son enfance, en compagnie de sa grand-mère, les dimanches d’été, en Belgique, « mais, dit-elle, petite, je n’étais pas loin de penser que la pratique assidue de l’Église était une sorte de survivance régionale belge ». Question d’époque peut-être. Laurence de Charette raconte : « J’ai été à l’école publique post-soixante huitarde, la foi avait mauvaise presse, nous n’étions pas préparés à l’intimité avec Dieu. »

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  • Juan Donoso Cortès, un penseur pour notre temps

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    Lu sur le site de La Nef :

    Juan Donoso Cortès, catholique et traditionaliste : la célébrité européenne

    La Communauté de Madrid commémore le 170e anniversaire de la mort de Juan Donoso Cortés (1853-2023) en publiant un catalogue virtuel « Donoso »[1]. Une intéressante approche de la vie et de l’œuvre du marquis de Valdegamas qui fut le secrétaire personnel de la reine, puis régente, Marie Christine de Bourbon-Siciles et de sa fille, la reine Isabelle II, ainsi qu’un homme politique, philosophe et écrivain de premier plan reconnu et célébré de son temps dans toute l’Europe. Depuis la disparition prématurée de Donoso Cortès à l’âge de quarante-quatre ans (1809-1853), l’intérêt et la fascination que suscitent l’homme et sa pensée dans les milieux intellectuels et universitaires du monde ne se sont jamais vraiment démentis. Les articles et les livres qui lui ont été consacrés ne se comptent plus. La thèse que soutiendra dans quelques jours le doctorant José Antonio Pérez Ramos à l’Université CEU San Pablo de Madrid n’en est somme toute qu’un exemple récent. En France, Arnaud Imatz a publié en 2013 aux Éditions du Cerf « Juan Donoso Cortès, Théologie de l’histoire et crise de civilisation (dans la collection « La nuit surveillée » dirigée par Chantal Delsol). Son livre plus récent Résister au dénialisme en histoire (2023), contient un long chapitre sur le marquis de Valdegamas que nous reproduisons avec l’aimable autorisation de l’éditeur Perspectives Libres.

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  • Les Etats-Unis à l'heure du réveil eucharistique

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    De Catholic News Agency (Peter Pinedo) :

    Voici ce qu'il faut savoir sur le réveil eucharistique national américain

    Monstrance
    20 juin 2023

    Le Réveil eucharistique national, lancé le jour de la Fête-Dieu en 2022, a pour mission de "renouveler l'Église en ravivant une relation vivante avec le Seigneur Jésus-Christ dans la sainte Eucharistie", comme l'indique son site web.

    Parrainé par les évêques catholiques américains, ce réveil vise à inciter les gens à rencontrer Jésus dans l'Eucharistie. 

    Voici ce qu'il faut savoir sur le réveil eucharistique national :

    Qu'est-ce que le réveil eucharistique national ?

    Le Réveil eucharistique national est une initiative triennale des évêques américains qui vise à inspirer, éduquer et unir les fidèles dans une relation plus intime avec Jésus dans l'Eucharistie. 

    Dans une société où le Seigneur est souvent oublié et où même une majorité de catholiques ne croient pas en la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, le réveil a pour but de consacrer à nouveau la nation entière à Jésus dans l'Eucharistie. 

    Les évêques américains espèrent changer la vie des catholiques et des non-catholiques grâce à une série d'événements centrés sur l'Eucharistie, notamment des pèlerinages eucharistiques dans tout le pays et un Congrès eucharistique national en 2024. 

    Comme le disent les organisateurs de la campagne sur le site web du réveil, ceux qui ont été "guéris, convertis, formés et unifiés" par l'Eucharistie ont pour mission d'enseigner aux autres "pour la vie du monde". C'est ce que le Réveil eucharistique national envisage pour l'avenir de ce mouvement.

    Pourquoi les évêques américains font-ils cela ?

    Selon le Pew Research Center, seuls 31% des catholiques croient en la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. 

    C'est à ces 31 % qu'il revient de diffuser la vérité à tous. Comme le dit le site web du réveil : "Nous avons tous besoin de guérison, mais beaucoup d'entre nous sont séparés de la source même de notre force. Jésus-Christ nous invite à revenir à la source et au sommet de notre foi - sa présence réelle dans la sainte Eucharistie".

    C'est le moment de faire face aux difficultés auxquelles les gens sont confrontés dans la vie quotidienne. Le réveil eucharistique national est un moyen puissant et stimulant de relever ce défi.

    Que s'est-il passé jusqu'à présent ?

    Tout a commencé par une adoration eucharistique généralisée et des processions dans tout le pays à l'occasion de la solennité du Corpus Christi 2022. 

    La première année du renouveau s'est concentrée sur le renouveau diocésain. Des diocèses de tout le pays ont organisé des événements pour promouvoir et inspirer la compréhension de l'Eucharistie. 

    Des "missionnaires eucharistiques" de tous horizons ont également été formés grâce aux ressources en ligne et en personne mises à disposition par l'initiative pour enseigner le Christ et la présence réelle.

    Que se passera-t-il ensuite ?

    Chaque année est consacrée à un objectif spécifique de la mission du Réveil eucharistique national. La première année du mouvement a été consacrée au réveil diocésain.

    La deuxième année du réveil, qui vient de commencer, est consacrée au développement de la dévotion eucharistique au niveau des paroisses. 

    Le mouvement culminera avec deux événements majeurs impliquant les catholiques de tout le pays. Au cours de l'été 2024, des milliers de personnes devraient participer au Pèlerinage eucharistique national, qui partira de tous les coins du pays et se terminera à Indianapolis pour le Congrès eucharistique national, du 17 au 24 juillet. 

    La troisième et dernière année, après le Pèlerinage eucharistique national et le Congrès, sera consacrée à l'Église "en mission" pour renouveler le monde. 

    Qu'est-ce que le Pèlerinage eucharistique national ?

    Les organisateurs du pèlerinage l'appellent "notre moment Emmaüs national", d'après le passage biblique où Jésus marche avec deux de ses disciples sur la route d'Emmaüs.

    Les pèlerins porteront collectivement le Seigneur eucharistique sur 6 500 kilomètres, en passant par les grandes villes, les lieux saints et la campagne. 

    Il débutera pendant la fête de la Pentecôte, du 17 au 19 mai 2024, à partir de quatre points d'origine : San Francisco à l'ouest, Bemidji, Minnesota, au nord, New Haven, Connecticut, à l'est, et Brownsville, Texas, au sud.

    Tous les fidèles sont invités à se joindre au pèlerinage pour marcher avec Jésus eucharistique dans les villes et les campagnes du pays.

    Bien que tout le monde soit invité à se joindre au pèlerinage, quatre douzaines de pèlerins à temps plein provenant de chaque coin des États-Unis feront le voyage en entier. Ces pèlerins à temps plein seront de jeunes adultes catholiques âgés de 19 à 29 ans.

    Qu'est-ce que le Congrès eucharistique national ?

    Le Congrès eucharistique national sera "un moment décisif pour notre génération", selon le site web de l'événement.

    Le congrès, qui durera cinq jours et comprendra des prières, des conférences et des célébrations liturgiques, sera le point culminant de la campagne triennale des évêques sur le réveil eucharistique national.

    Cet événement national majeur se tiendra à Indianapolis du 17 au 21 juillet 2024. 

    Environ 80 000 catholiques sont attendus pour "adorer notre Seigneur ressuscité sous son humble déguisement" et permettre à l'Esprit Saint "d'allumer un feu missionnaire au cœur de notre nation", selon le site web du réveil. 

    Le congrès se déroulera à la fois en personne et à distance, afin que chacun puisse prendre part à cette joyeuse célébration.

    Les catholiques ont la possibilité de devenir des partenaires de prière, de partager des témoignages et d'appeler l'Esprit Saint à encourager et à renforcer ce mouvement. Le réveil appelle "les laïcs, les familles, les ordres religieux et les prêtres à donner de leur temps, de leurs talents et de leurs prières à la poursuite du renouveau populaire dont notre monde a si désespérément besoin", peut-on lire sur son site web.

    Les ressources pédagogiques disponibles comprennent des neuvaines du Corpus Christi en anglais et en espagnol, un document préparé par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) sur l'Eucharistie, une page de questions et réponses sur l'Eucharistie et un cours gratuit donné par l'évêque Andrew H. Cozzens de l'archidiocèse de Crookston, Minnesota, sur l'apprentissage de l'accueil du don de l'Eucharistie. D'autres ressources seront disponibles tout au long du mouvement.

    https://www.eucharisticrevival.org/

  • Bruxelles, ce 23 juin : rencontre avec l'auteur de "Paroles de mères-veilleuses"

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    Paroles de mères-veilleuses : rencontre avec l'auteur

    Institut Européen de Bioéthique

    Ce vendredi 23 juin à Bruxelles :

    Au coeur de leurs quotidiens bousculés, les mères des enfants ou d’adultes en situation de handicap paient un lourd tribut : une charge mentale accrue, l’explosion des cellules familiales entraînant souvent une précarité financière marquée, la confrontation aux dédales administratifs laborieux, une incapacité matérielle de mener une vie professionnelle pleine et entière, outre la question inéluctable des lendemains : Que deviendront nos enfants sans nous ?

    Visibiliser les parcours de vie des Mamans d’enfants différents, leur donner la parole pour décrire leurs trajets quotidiens, leurs joies et leurs peines, leurs interrogations concrètes d’aujourd’hui et pour demain est une démarche essentielle pour faire avancer plus rapidement celles et ceux qui au sein des lieux de pouvoir ont l’obligation morale d’accélérer les dossiers et faire des droits les plus fondamentaux ainsi que des libertés attenantes une réalité tangible. (extraits du communiqué de la FNAC)

    C’est précisément la démarche qu’a effectuée Céline Fremault, députée, ancienne ministre en charge du handicap, en recueillant le vécu des mamans d’enfants différents, et celui de plusieurs d'entre eux.

    A l'invitation d'André du Bus et d'Estelle Maeckelbergh, elle viendra présenter son recueil de « Paroles de mères-veilleuses » le vendredi 23 juin à 18h00 à l’Arche Bruxelles, rue de Chambery 23 à 1040 Etterbeek.

    Vous y êtes les bienvenus !

  • Blaise Pascal, "un infatigable chercheur de vérité", fait l'objet d'une lettre apostolique du pape François à l'occasion du quatrième centenaire de sa naissance

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    LETTRE APOSTOLIQUE SUBLIMITAS ET MISERIA HOMINIS DU PAPE FRANÇOIS POUR LE QUATRIÈME CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE BLAISE PASCAL 

    Grandeur et misère de l’homme forment le paradoxe qui se trouve au cœur de la réflexion et du message de Blaise Pascal, né il y a quatre siècles, le 19 juin 1623, à Clermont, dans le centre de la France. Dès l'enfance et tout au long de sa vie, il a cherché la vérité. Avec la raison, il en a tracé les signes, notamment dans les domaines des mathématiques, de la géométrie, de la physique et de la philosophie. Très tôt, il a fait des découvertes extraordinaires, au point d'atteindre une renommée considérable. Mais il ne s'est pas arrêté là. Dans un siècle de grands progrès en de nombreux domaines scientifiques, accompagnés d'un esprit de scepticisme philosophique et religieux croissant, Blaise Pascal s'est montré un infatigable chercheur de vérité qui, en tant que tel, reste toujours “inquiet”, attiré par de nouveaux et futurs horizons.

    Cette raison, si pointue et en même temps si ouverte en lui, n'a jamais fait taire la question ancienne et toujours nouvelle qui résonne dans l'âme humaine : « Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui, le fils de l'homme pour que tu prennes soin de lui ? » ( Ps 8, 5). Cette question est gravée dans le cœur de tout être humain, de tout temps et en tout lieu, de toute civilisation et de toute langue, de toute religion. « Qu'est-ce que l’homme dans la nature ? - se demande Pascal -. Un néant à l’égard de l'infini, un tout à l’égard du néant ». [1] Et en même temps, la question est là, dans ce psaume, au cœur de cette histoire d'amour entre Dieu et son peuple, histoire accomplie dans la chair du "Fils de l'homme" Jésus-Christ, que le Père a livré jusqu'à l'abandon pour le couronner de gloire et d'honneur au-dessus de toute créature (v. 6). À cette interrogation, formulée dans un langage si différent du langage mathématique et géométrique, Pascal ne s'est jamais fermé.

    À l’origine, je crois pouvoir reconnaître chez lui une attitude de fond que j'appellerais une "ouverture étonnée à la réalité". Ouverture aux autres dimensions du savoir et de l'existence, ouverture aux autres, ouverture à la société. Par exemple, il est à l'origine, à Paris en 1661, du premier réseau de transports publics de l'histoire, les "carrosses à cinq sols". Si je mentionne cela au début de cette lettre, c'est pour insister sur le fait que ni sa conversion au Christ, surtout à partir de la "Nuit de feu" du 23 novembre 1654, ni son extraordinaire effort intellectuel pour défendre la foi chrétienne n'ont fait de lui un être isolé de son temps. Il était attentif aux problèmes les plus aigus de l'époque, ainsi qu'aux besoins matériels de toutes les composantes de la société dans laquelle il vivait.

    Cette ouverture à la réalité a fait qu'il ne s'est pas fermé aux autres, même durant sa dernière maladie. C'est de cette époque, alors qu'il avait trente-neuf ans, que l’on rapporte ces paroles qui expriment l'étape finale de son parcours évangélique : « Si les médecins disent vrai, et que Dieu permette que je relève de cette maladie, je suis résolu de n’avoir d’autre occupation ni d’autre emploi tout le reste de mes jours que le service des pauvres ». [2] Il est touchant de constater que, dans les derniers jours de sa vie, un penseur aussi brillant que Blaise Pascal ne voyait pas d'autre urgence que de mettre son énergie au service de la miséricorde : « L'unique objet de l'Écriture est la charité ». [3]

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  • Quand notre réalité est en train de dépasser les sombres prévisions de la science-fiction

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    De gènéthique.org :

    Bienvenue dans le meilleur des mondes – Michel Geoffroy

    13 juin 2023

    « Notre réalité est en train de dépasser les sombres prévisions de la science-fiction ». Dans cet essai qui ne se veut pas exhaustif, Michel Geoffroy analyse de nombreuses œuvres littéraires et cinématographiques et le message qu’elles peuvent transmettre à la société actuelle. Qui sonnent parfois comme des avertissements en matière de bioéthique.

    « De nombreux auteurs vont se démarquer du progressisme, en particulier pour mettre en garde contre un monde déshumanisé par la technique, contre un risque de décadence de l’homme ». Que ce soit Roger Spottiswood qui, dans A l’aube du 6ème jour, dénonce le « génie génétique » et le clonage, ou John Boorman, dans son film Zardog, qui explique que l’immortalité ne peut être acquise qu’au prix de la perte de l’humanité de l’homme.

    Certains auteurs ont souhaité avertir le lecteur contre le mouvement transhumaniste et la numérisation de l’existence. La série cinématographique Terminator l’illustre en mettant en scène des robots et des machines échappant au contrôle de l’homme. C’est aussi le thème des Temps modernes de Charlie Chaplin où l’homme devient tel une machine.

    Le sujet de la fin de l’homme est lui aussi récurrent. La culture du suicide est décrite dans la nouvelle de C. C. MacApp dans un cimetière sur toute la Terre. Pour Aldous Huxley, « la maternité naturelle est taboue et l’on conçoit, sélectionne et conditionne les individus en laboratoire ».

    La science-fiction, « ce genre spécifique qui prétend décrire notre futur en extrapolant les données de la science ou de la technologie du moment », ne pourrait-elle pas nous aider à décrypter le monde contemporain ?

    Edition : La nouvelle librairie

    Date de parution : 04/2023

    Nombre de pages : 92

  • Les évangiles ont très probablement été écrits en araméen

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    D'Olivier Bonnassies sur La Sélection du Jour :

    Les Évangiles n’ont certainement pas été écrits en grec mais en araméen, la langue du Christ

    Photo : le papyrus P 52 de Rylands, daté de la première moitié du IIème siècle, est un des plus anciens manuscrits grecs de l'Evangile de Jean, mais l'original était sans doute araméen

    Contrairement à l’opinion qui a dominé pendant des années, il est aujourd’hui très probable que l’Évangile vienne d’une source unique, fixée en araméen. Au temps du Christ, l'hébreu était presque uniquement une langue liturgique (un peu comme le latin pour nous) et le grec une des langues internationales (comme l'anglais aujourd'hui), mais Jésus, les Apôtres, et les premiers chrétiens parlaient tous araméen, la langue des juifs de l'époque, dominante dans tout l'Orient jusqu'en Inde. Or, cette culture orale est redécouverte actuellement par les chercheurs qui constatent que les manuscrits de la Pshytta (texte canonique des Églises de langue araméenne syriaques de Chaldée) et de la Peschitto (texte identique d’un dialecte proche de Syrie) sont exactement les mêmes, au détail et au mot près, alors que les versions grecques différent en revanche beaucoup de l’une à l’autre.

    Jusqu’ici, on avait peu porté d’attention à l’araméen, parce que le plus ancien manuscrit connu de la Pshytta (le Vaticanus 12) était daté du IVème siècle, alors qu’il y a de nombreux fragments grecs du IIème siècle. On a ainsi été longtemps enclin à penser que les Evangiles ont été écrits en grec, comme le sous-entendait Eusèbe de Césarée lui-même, le premier grand historien de l’Eglise, qui voulait faire reconnaître le Christianisme à Rome et qui disposait de la bibliothèque grecque d’Origène à Césarée, la grande ville de Terre Sainte de l’époque. Son objectif étant de convaincre l’Empereur Constantin de la fiabilité de la foi chrétienne, Eusèbe a valorisé l’idée que l’Évangile avait été écrit en grec, « la belle langue » et non pas dans ce dialecte de seconde zone que constituait l’araméen, utilisé par l'ennemi Parthe.

    Le fait décisif qui conduit à changer de point de vue est que le texte de la Pshytta est toujours stable. Il y a une et une seule Pshytta, copiée mot à mot dans toutes les copies, sans aucune variante. Le Père Frédéric Guigain a pu vérifier cette réalité étonnante en comparant dans le détail le Vaticanus 12, qui correspond à un dialecte du IIIème ou IVème siècle, et le codex Khabouris, retrouvé récemment, qui date de l’an 1000, mais qui correspond à une langue du IIème siècle : les mots sont exactement les mêmes, et la copie est d’une exactitude exceptionnelle, comme toutes les copies de la Pshytta qui reproduisent absolument tous les mots et même la pagination de l’original dont ils prétendent être la copie !

    A l'inverse, l’instabilité de nombreuses variantes textuelles des manuscrits grecs est flagrante sur d’innombrables exemples. Dans la péricope de la guérison de l’homme à la main sèche, par exemple, le texte parle de la « connaissance » (Luc 6,8) que le Christ a des raisonnements de ses opposants. Or, le mot est traduit de deux manières dans les manuscrits grecs qui choisissent soit « edei » soit « gignoscoi ». S’il s’agissait d’une copie d’un original unique, pourquoi choisir des mots différents ? Quel copiste oserait prendre une telle initiative ? Plus loin, le Christ promène sur eux un regard de « colère » (Luc 6,10) qui est là aussi traduit de deux manières différentes. Et les cas sont tellement nombreux qu’il est impossible d’imaginer autre chose qu’une traduction.

    L’idée d’une traduction de l’araméen explique aussi quantité de passages peu compréhensibles en grec. Par exemple, en Ac 6,1-7, le texte grec parle de « veuves » de langue grecque qui ont un problème avec le « service des tables » et on dérange les Apôtres qui vont alors ordonner 7 diacres pour s’occuper de cela. Le récit est assez obscur : ceux qui été si solennellement institués (pourquoi ?) dans le but de s’occuper d’un service ménager (quel intérêt d'en parler ?) font immédiatement tout autre chose et partent évangéliser (cf. Étienne en Ac 6,8-10). Mais selon l'araméen, il s’agit en fait de « consacrées » de langue grecque (pas de veuves) qui ne comprennent pas les prières à l’autel (pas aux tables) et qui demandent des traducteurs (pas des diacres). Voilà pourquoi, de manière cohérente, les apôtres missionnent 7 grecs pour traduire leurs prières, comme on l’avait fait pour la traduction de la Septante, à Alexandrie, en 270 avant Jésus-Christ. 

    La Doxa classique affirmait jusqu'ici que la Pshytta était la traduction araméenne au IVème siècle d’une version grecque précoce, mais cette interprétation est devenue très difficile. La Pshytta ne comporte ni les dernières lettres de Pierre, ni l’Apocalypse, et aucun ajout n’a été osé par la suite, les copistes s’interdisant tout changement. Comment expliquer cela sinon par le fait qu'elle a été fixée à un moment où la plupart des Apôtres encore en vie et capables de donner à ces récits une autorité que personne ne pourrait plus leur contester ? Les études récentes de Pierre Perrier (cf. Marie mère de mémoire, Montrouge, 2019 ou La mémoire en damiers, Paris, 2023) et beaucoup d'éléments concourent à établir que la Pshytta est certainement la copie d’une source araméenne écrite ou orale fixée très tôt, au Ier siècle, dans le cadre de cette culture orale très riche, à redécouvrir. 

    Pour aller plus loin :

    Primauté de l’araméen sur le grec : indices cumulés

    >>> Lire sur Eecho (Enjeux de l'Etude du Christianisme des Origines

  • "Moi, cardiologue, je vous parle des miracles eucharistiques"

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    De Lorenza Formicola sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Moi, cardiologue, je vous parle des miracles eucharistiques".

    10-06-2023

    Cinq miracles eucharistiques, du VIIIe siècle à 2013, étudiés avec la technologie la plus sophistiquée d'aujourd'hui. La présence constante de "tissu musculaire myocardique humain - et parfois de sang - présentant des signes de détresse ; et toujours le même groupe sanguin". La Bussola s'entretient avec le cardiologue Franco Serafini.

    Les linges les plus importants de la Passion du Christ, à commencer par le Saint Suaire, et cinq miracles eucharistiques, parmi ceux reconnus par l'Église au cours des 13 derniers siècles, partagent un fil conducteur surprenant, constitué de traces de sang du même groupe sanguin et de résidus similaires de tissu musculaire myocardique sur lesquels on peut reconnaître des signes cliniques de stress intense et de violence, que l'on retrouve chez les victimes d'agressions, d'accidents de la route ou d'exécutions. Tel est le résumé des conclusions auxquelles est parvenu Franco Serafini. Le médecin qui, après la publication du livre Un cardiologo visita Gesù. I miracoli eucaristici alla prova della scienza (Edizioni Studio Domenicano), est devenu pour beaucoup "le cardiologue de Jésus".

    Les études révèlent un diagnostic clinique précis, ponctuel et détaillé qui n'est pas en contradiction, mais au contraire en parfaite adéquation avec ce que nous lisons dans les Évangiles et ce qu'annonce la Tradition catholique. Il s'agit d'hosties consacrées d'où se sont échappés du sang et des tissus cardiaques, en différents lieux et à différentes époques, à savoir à Lanciano (VIIIe siècle), à Buenos Aires en Argentine (1992-1994-1996), à Tixtla au Mexique (2006) et en Pologne à Sokółka (2008) et à Legnica (2013).

    Dr Serafini, d'où vous est venue l'envie de travailler sur un tel ouvrage ?

    Il y a quelques années, j'avais pris conscience de l'existence d'enquêtes de médecine légale sur des tissus miraculeusement remontés à la surface d'hosties consacrées. Cela me semblait un argument très fort : si les miracles étaient authentiques, cela signifiait qu'il y avait eu de vraies biopsies du corps de Jésus de Nazareth. Qui sait quelles données, certainement intéressantes, peut-être choquantes, avaient été trouvées ! Mais ce que j'ai trouvé en librairie ou sur le web, vers 2015-2017, était décevant : des données incertaines, contradictoires, rapportées par des vulgarisateurs plus sensibles à l'aspect dévotionnel qu'à l'aspect médico-scientifique. J'ai donc décidé de m'y intéresser moi-même, en recherchant les dossiers originaux et en me rendant sur place chaque fois que possible pour rencontrer les témoins oculaires des événements et les chercheurs impliqués dans la recherche. Ce fut une merveilleuse aventure intellectuelle et spirituelle, qui a certainement changé ma vie et qui a donné naissance à ce livre.

    Peut-on dire, ou est-ce un hasard, que pour la première fois un cardiologue rend visite à Jésus dans cinq endroits différents du monde avec le même diagnostic ?

    Même si le titre de mon livre, choisi par l'éditeur, me met dans l'embarras, oui, on peut le dire. Les cinq miracles auxquels je me suis intéressé, cinq événements reconnus par l'Église catholique, mais aussi soumis à une investigation scientifique de qualité, présentent un schéma répétitif.

    Lequel ?

    Il y a toujours du tissu musculaire myocardique humain - et parfois du sang - qui présente des signes de détresse ; et on retrouve toujours le même groupe sanguin. Cette répétition des mêmes tissus dans différents miracles, à de grandes distances temporelles et spatiales les uns des autres, me réconforte : c'est un signe supplémentaire d'authenticité. Comment des faussaires auraient-ils pu les faire correspondre à ce point ?

    Mais revenons au diagnostic : les lames histologiques dans lesquelles le tissu cardiaque est reconnu convergent avec une forte probabilité vers le diagnostic d'un type particulier d'infarctus du myocarde.

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  • Enquête sur un des plus grands scandales sanitaire et éthique dont on ne mesure pas encore l'ampleur

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    De gènéthique.org :

    Time to think – Hannah Barnes

    6 juin 2023

    Du temps pour réfléchir, c’est la promesse des bloqueurs de puberté, promus comme une « pause » auprès d’adolescents qui se cherchent. Du temps pour réfléchir, c’est ce que n’ont pas pris la majorité des praticiens du Gender Identity Development Service de la clinique Tavistock au Royaume-Uni (cf. Royaume-Uni : fermeture du service d’identité de genre du Tavistock), que ce soit face à la croissance exponentielle du nombre de leurs jeunes patients, à la proportion de troubles autistiques chez eux, à l’augmentation du nombre de filles par rapport aux garçons, ou avant de leur prescrire des bloqueurs de puberté.

    Hannah Barnes a mené une enquête approfondie. Médecins, patients, familles ont été interrogés, les différents rapports et études disponibles consultés. Le résultat est un essai précis et fouillé, qui se veut dépourvu d’idéologie : l’auteur n’est pas opposée aux « transitions de genre » en soi, y compris médicales. Hannah Barnes fait son travail de journaliste, ce qui la conduit à exposer un véritable scandale sanitaire dont on ne mesure pas encore l’ampleur (cf. Changement de sexe chez les enfants : « un des plus grands scandales sanitaire et éthique »).

    Comme Dommages irréversibles, l’ouvrage fera date. Espérons qu’il soit bientôt disponible dans de nombreuses langues.

    Edition : Swift Press

    Date de parution : 23/02/2023

    Nombre de pages : 563

  • "Le chemin de l'amour" : un nouveau livre du Frère René Stockman

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    https://www.paroleetsilence.com/Le-chemin-de-l-amour_oeuvre_12904.html

    https://www.paroleetsilence.com/

  • L'Église catholique est en "terrible danger d'effondrement complet dans de nombreux pays" si les cardinaux et les évêques ne s'expriment pas

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    D'Edward Pentin sur son site :

    Professeur Seifert : l'Église catholique est en " terrible danger d'effondrement complet dans de nombreux pays " si les cardinaux et les évêques ne s'expriment pas.

    30 mai 2023

    Le philosophe catholique Josef Seifert a déclaré qu'il voyait un "terrible danger d'effondrement complet de l'Église catholique dans de nombreux pays" à moins que les cardinaux ne s'expriment sur une "crise énorme" au sein de l'Église, une crise qui, selon lui, est peut-être la plus grande à laquelle elle ait jamais été confrontée.

    Dans les commentaires qui ont suivi la publication d'une lettre ouverte qu'il a écrite le 30 avril, appelant tous les cardinaux, évêques et dirigeants de l'Église à défendre la vérité de l'enseignement catholique face au relativisme et à l'éthique situationnelle qui prévalent, Seifert a observé ce qu'il a décrit comme le "silence effrayant" des cardinaux sur cette crise unique qui va "du sommet de l'Église jusqu'en bas".

    Le professeur autrichien respecté, qui a fondé en 2017 l'Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille pour faire contrepoids à l'Académie pontificale pour la vie, autrefois respectée et aujourd'hui dirigée par l'archevêque dissident Vincenzo Paglia, a déclaré que c'est son amour pour la vérité et l'Église, et le fait que des éléments clés de l'enseignement du pape François vont à l'encontre du pape saint Jean-Paul II, qui l'ont incité à mettre la plume à l'encre.

    Il a rappelé que dans son encyclique de 1993 sur l'enseignement moral de l'Église, Veritatis Splendor, Jean-Paul II avait "magnifiquement élucidé" la vérité de la reconnaissance des "actes mauvais non négociables", la défendant contre les positions éthiques relativistes qui "cherchent des échappatoires partout" afin de tenter de justifier "l'adultère, la sodomie, la contraception, l'idolâtrie, l'apostasie, la négation du purgatoire, de l'enfer et du jugement dernier."

    Faisant remonter cette dissidence aux critiques formulées à l'encontre de l'encyclique Humanae Vitae (1968) du pape Paul VI, qui soulignait que l'utilisation de la contraception artificielle était intrinsèquement mauvaise, le professeur Seifert a souligné que l'enseignement de l'Église sur ce sujet avait des racines profondes.

    "La pilule anti-bébé et d'autres, qui sont déjà décrites dans l'Ancien Testament comme gravement désordonnées, sont intrinsèquement mauvaises", a-t-il déclaré. Il a également déclaré que même les anglicans avaient publié des déclarations contre la contraception artificielle, pour ensuite apporter une "contradiction flagrante" à leur enseignement précédent lors de la conférence de Lambeth en 1930, lorsqu'ils sont devenus la première communion ecclésiale à autoriser la contraception.

    En conséquence, a-t-il dit, "une pression énorme" a été exercée sur le pape Paul VI pour qu'il adopte le même changement, mais "l'Esprit Saint l'en a empêché" et Humanae Vitae a été rédigé en maintenant l'enseignement pérenne de l'Église. En outre, a ajouté M. Seifert, "de nouvelles études montrent" que Jean-Paul II, puis Karol Wojtyla, ont "profondément influencé" cette encyclique que les catholiques pratiquants fidèles au Magistère considèrent depuis longtemps comme prophétique. Veritatis Splendor a en effet été rédigée pour contrer la dissidence contre Humanae Vitae.

    Mais le professeur Seifert, maître de conférences en métaphysique et épistémologie à la Ludwig Maximilians Universität de Munich, a déclaré que ces dissensions ont réapparu après la publication en 2016 de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia du pape François, et François lui-même "a commencé à jeter des doutes, voire à nier, le contenu essentiel de l'Écriture sainte et de l'enseignement de l'Église."

    "Il est devenu incompréhensible pour moi qu'aucun des cardinaux, à part les quatre cardinaux dubia, ne se soit clairement exprimé contre de telles erreurs et contre l'obscurcissement de l'enseignement catholique", a expliqué le professeur Seifert. "C'est pourquoi, comme lors de la crise arienne, lorsqu'un évêque, saint Athanase, et de nombreux laïcs se sont précipités pour défendre la vérité, il était nécessaire que même les miseri laici [nous, misérables laïcs] se lèvent pour défendre la vérité".

    Seifert a expliqué que la lettre qu'il a envoyée au Collège des cardinaux a d'abord été envoyée il y a deux ans et demi à un cardinal avec lequel il était en bons termes et qui avait dit que la critique du pape François était un "grand mal qui devrait être éradiqué."

    Lorsque le cardinal a répondu respectueusement mais n'a pas agi, le professeur Seifert a décidé d'adresser la lettre à tous les cardinaux et évêques, "non pas pour qu'elle atterrisse dans des corbeilles à papier", mais parce qu'ils ont le "saint devoir" de mettre en garde leurs frères, en particulier en Allemagne, et le pape "contre toute déviation de l'enseignement perpétuel de la vérité dans l'Église."

    Compte tenu de ce qu'il appelle le "silence effrayant de la majorité des cardinaux et des évêques sur cette crise unique, du sommet de l'Église jusqu'à la base, pendant toute une décennie", il n'est pas optimiste quant à la réponse à son appel.

    Mais il a dit avoir "l'espoir que le Dieu tout-puissant, qui est la vérité, réveillera le feu de l'amour pour la vérité et pour l'Église dans le cœur de tous les cardinaux et évêques, et accordera le don du saint courage à beaucoup d'entre eux, comme il l'a déjà fait pour certains cardinaux et évêques".

    "Je ne suis pas du tout optimiste, mais j'espère vraiment que les cardinaux et les évêques n'assisteront plus passivement à la chute de l'Église que seule une intervention divine peut empêcher", a-t-il ajouté. "Dieu veut se servir de nous tous, mais il choisit surtout les cardinaux et les évêques, tout comme il a choisi saint Paul pour répandre l'Église et saint Athanase pour la sauver de l'arianisme et de la destruction.

    Interrogé sur les conséquences possibles d'une telle décision, M. Seifert a répondu : "Je vois un terrible danger d'effondrement complet de l'Église catholique dans de nombreux pays, et même de sa destruction totale dans certaines régions du monde".

    Mais il ajoute qu'il sait, non par la raison mais par une foi "cruellement éprouvée", que cela n'est "pas possible parce que la vérité elle-même nous a dit que les portes de l'enfer ne prévaudront jamais contre l'Église".

    Lettre ouverte du professeur Seifert aux cardinaux et aux évêques de l'Église catholique.

  • Rwanda : Michela Wrong, journaliste et spécialiste de l'Afrique, dénonce les "assassins sans frontières"

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    D'IRIS-France.org :

    Rwanda : assassins sans frontières. Avec Michela Wrong

    31 mai 2023

    Pascal Boniface reçoit Michela Wrong, journaliste et spécialiste de l'Afrique.