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Enseignement - Education - Page 119

  • Faute de vocations, les dominicains de Florence veulent abandonner leur couvent de San Marco

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    5479569580_a153d32d63_b.jpgC’est le couvent dominicain le plus célèbre du monde. À Florence, il constitue depuis des siècles un phare de sainteté, d’art et de culture. Mais aujourd’hui il est sur le point d’être supprimé et cela de par la volonté même de l'ordre de saint Dominique. Lu sur le site « Chiesa »  cette information publiée par Sandro Magister :

    ROME, le 17 juillet 2015 – La sentence définitive pourrait arriver d’un moment à l’autre, dans l’inattention de l'été. Et elle concernera la vie ou la mort du couvent dominicain le plus célèbre du monde, celui de San Marco à Florence.

    L’enjeu a quelque chose d’incroyable. C’est comme si les religieux franciscains avaient décidé de fermer leur couvent d’Assise. Et pourtant c’est bien ce qui pourrait se produire, de par la volonté de l’ordre dominicain lui-même, si le maître général de l'ordre, le père Bruno Cadoré, rend exécutoire la décision qui avait été prise à l'automne de 2013 par le chapitre de la province dominicaine d'Italie centrale, qui est consacrée à sainte Catherine de Sienne : celle, précisément, de supprimer la "maison", c’est-à-dire le couvent de San Marco à Florence. 

    Le maître général a pris son temps. Au mois de mars de l’année dernière, il s’est rendu en visite au couvent dont la fermeture était envisagée. Il a ensuite écrit aux dominicains de la province concernée une lettre dans laquelle il leur demandait d’étudier de nouveau la question, en la reprenant depuis le début et en se faisant aider par des "experts". Mais cette lettre n’a pas eu d’effet. Les pères dominicains de la province de sainte Catherine de Sienne se sont de nouveau réunis en chapitre, à la fin du mois de mai dernier, et ils ont encore une fois demandé au maître général que le couvent de San Marco soit supprimé.

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  • Cardinal Dziwsz : “Medjugorje ? De toute façon un lieu de prière"

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    On se souviendra que le 6 juin dernier, le pape François a révélé que l'Eglise était sur le point «de prendre une décision» sur la nature des « apparitions » mariales de Medjugorje. Est-ce pour les déclarer inauthentiques, comme on prétend le déduire des allusions critiques qu’il a déjà formulées publiquement ? Dans ce dossier, Jean-Paul II et même Benoît XVI s’étaient montrés prudents, nuancés. A propos de l’attitude de saint Jean-Paul II, le site « aleteia » publie sous la signature de Gian-Franco Svidercoschi une récente interview du cardinal de Cracovie, Mgr Dziwsz, ancien secrétaire du pape Polonais :

    dziwisz_5501.jpg« Pour le cardinal Stanisław Dziwisz, ancien secrétaire particulier du pape Jean Paul II et aujourd'hui archevêque de Cracovie, il est scandaleux que, au procès de béatification du Pape polonais, des témoins, même en toute bonne foi, aient fini  par exprimer leur propre pensée, plutôt que celle de Jean Paul II. Mais il est encore plus scandaleux qu'à partir d'une phrase dite confidentiellement par Karol Wojtyła à un ami polonais, et ensuite évoquée lors de son procès de béatification, on ait conclu à une prétendu approbation par le Pape slave du phénomène Medjugorje.

    La réaction du cardinal Dziwisz

    Je me souviens encore de la réaction du cardinal Stanisław Dziwisz, quand je lui ai communiqué la nouvelle par téléphone. "Non, ce n'est pas vrai ! Les choses ne se sont pas passées ainsi !" Deux ans plus tard, dans le livre J'ai vécu avec un saint, le cardinal est revenu sur le sujet. Étant donné, a-t-il expliqué, que "l’exercice du pouvoir pétrinien requérait un continuel discernement spirituel, notamment en ce qui concerne les questions difficiles", le Pape avait confié la totalité du problème à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    Puis le cardinal est entré dans le vif du sujet. "Je dois dire que le Saint-Père était impressionné par l'esprit de prière, de pénitence et de conversion qui caractérisait le pèlerinage des fidèles à la Mère de Dieu. Toutefois, il a toujours conservé une distance prudente. Et c'est pour cette raison qu'il n'a pas reçu en audience les 'voyants'."

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  • L'immigré est-il mon prochain?

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    L’immigré est-il mon prochain ?

    Charité  personnelle et charité politique

    Choses lues et entendues, hier et aujourd’hui, à propos des étrangers :

    « La fréquentation des étrangers corrompt fortement les moeurs des citoyens, parce qu’il doit nécessairement arriver que des étrangers élevés sous des lois et des coutumes différentes agissent en bien des cas autrement que l’exigent les moeurs des citoyens, de telle sorte que, tandis que les citoyens sont poussés à agir de façon semblable, la vie sociale est perturbée » (Aristote, Politique).[1]

    « Il y a trop d’étrangers ! »

    « On ne se sent plus chez soi : au lieu de s’adapter à notre mode de vie, les étrangers se comportent comme s’ils étaient chez eux ! »

    « Je ne me sens plus en sécurité dans les rues. »

    « Ils vivent à nos crochets, qu’ils retournent dans leur pays ! »

    « Si encore ils étaient chrétiens, ils pourraient s’assimiler, comme les Polonais et les Italiens, par exemple, mais avec les musulmans c’est impossible ! »

    Face à une opinion publique de plus en plus réticente, voire hostile (quand elle ose l’avouer), à la présence permanente d’étrangers (qu’ils soient en situation légale ou illégale), comment doit réagir un chrétien ?

    Quel comportement adopter face aux vagues d’immigration successives qui rendent « l’autre » visible et palpable ?

    Quand le « lointain » devient le « prochain », cesse-t-il d’être un frère ou le devient-il davantage ? Est-il une menace ? une chance ? Qu’en disent les Saintes Ecritures ?  Quelle est la position de l’Église ?

    Aimer l’étranger... 

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    Dans l’Écriture - qui est Parole de Dieu - la question du rapport des croyants envers les étrangers est d’une limpidité exemplaire : « Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu. » (Lv. 19, 34).

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  • Benoît et François, un chœur à deux voix

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    Grande musique pour le pape François au Paraguay: celle des jésuites des "Reducciones". Et, depuis Castel Gandolfo, Benoît XVI tient, exceptionnellement, le rôle de guide d’écoute .  De  Sandro Magister sur son site « Chiesa :

    ROME, le 9 juillet 2015 – Demain, lorsqu’il arrivera au Paraguay, troisième et dernière étape de son voyage en Amérique du Sud, après l’Équateur et la Bolivie, le pape François écoutera de la musique qui a été composée il y a quatre siècles dans les "Reducciones", ces communautés indigènes qui avaient été créées par les jésuites pour civiliser et évangéliser les populations de ces territoires.

    4676657_6_7b44_le-pape-francois-a-entrepris-un-voyage-en_1c6020c3a187a73c0b9bd5d84e180ed5.jpgVoyage-du-pape-en-Bolivie-ou-Eglise-et-paysans-demeurent-unis_article_popin.jpg

    L'aventure musicale des Réductions est à la limite de l'incroyable, parce qu’elle a su combiner le meilleur de la musique baroque européenne des XVIIe et XVIIIe siècles et le talent musical inné des indigènes guaranis, le tout dans le contexte de la célébration liturgique. C’est un chef d’œuvre d’"inculturation" du christianisme, non pas au rabais, mais aux plus hauts niveaux d’intelligence missionnaire, de compréhension de l’esprit de la liturgie, et de création de la véritable musique liturgique, que l’on rencontre rarement de nos jours.

     Domenico Zipoli, un jésuite qui n’était pas prêtre, est le plus connu et le plus génial des créateurs de ce genre musical, dans les Réductions qui se trouvaient dans l’actuel Paraguay ainsi que dans les pays voisins.

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  • Le magazine « Vérité & Espérance - Pâque Nouvelle » sort son numéro d’été

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison estivale. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les titres en bleu sont disponibles en ligne: cliquez sur le titre).

    Au sommaire de ce numéro n° 95 (2e trimestre 2015) : 

    L’immigré est-il mon prochain ?

    L’évêque de Liège, la liturgie et le chant grégorien

    Le Maître de la Onzième heure

    La théorie du genre ou le monde rêvé des anges

    Cardinal Sarah : il ne faut pas tromper les gens avec le mot miséricorde

    Vocations sacerdotales : marasme et contrastes

    Le scénario du camp des saints ?

    Du génocide arménien au génocide chrétien 

    Le pape François, saint patron du climat ?

    Neutralité et pluralisme dans l’enseignement organisé par les pouvoirs publics 

    Monseigneur Léonard : une personnalité hors du commun

    Liège, 4-7 juin 2015 : triduum de la Fête-Dieu

     Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte

     IBAN: BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB

    de Vérité et Espérance 3000,B-4000 Liège

     JPSC

  • « Laudato Si » : ne nous trompons pas d’encyclique

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    Jean-Yves-Naudet-veut-humaniser-l-economie_article_popin.jpgRarement une encyclique aura été autant attendue et même commentée avant sa parution, y compris à partir de versions provisoires ! Chacun y cherche ce qui conforte ses analyses. Certes, c’est le signe de l’importance accordée au pape François, mais le risque est de donner à l’opinion publique une vision biaisée du texte. Voici le point de vue de Jean-Yves Naudet sur le site « Liberté politique »: 

    « Un peu comme pour le concile Vatican II, il y avait la réalité, très riche, des textes conciliaires, et il y a eu la version superficielle et médiatisée, sans grand rapport avec les textes. On ne peut donc que conseiller la lecture intégrale de la nouvelle encyclique de François et cela d’autant plus que son style familier et percutant est accessible à tous.

    Ensuite, une encyclique sociale n’est pas une analyse scientifique ou un programme politique, mais une réflexion de la foi et de la raison, faite par le magistère, sur une question sociale ; elle repose sur une conception, naturelle et chrétienne, de l’homme et de la société.

    Cette réflexion sur les questions sociales remonte au moins à Léon XIII (Rerum novarum, 1891) et à ses successeurs et constitue un corpus complet, la doctrine sociale de l’Église ; en ce sens, l’encyclique de François ne peut se lire sans référence aux textes de ses prédécesseurs, d’ailleurs abondement cités par lui, ainsi que les conférences épiscopales ; et donc elle n’annule pas les principes doctrinaux posés par eux : « Elle s’ajoute au magistère » dit François.

    Une encyclique pour tous… comme les autres

    Ainsi, certains s’émerveillent que l’encyclique soit adressée à tous, ce qui est logique puisqu’à côté d’éléments de foi, elle donne sa place à la raison et que l’environnement nous concerne tous. Mais c’est la règle pour toutes les encycliques sociales depuis Jean XXIII.

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  • Discours de Benoît XVI à Castel Gandolfo aujourd’hui: la musique occidentale, née de la foi chrétienne, a quelque chose d’unique, sans égal dans les autres cultures.

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    Le-pape-emerite-Benoit-XVI-prononce-un-premier-discours-public_article_main.jpgDepuis Castel Gandolfo, le pape émérite a fait l’éloge de la musique sacrée occidentale dans ce qui est sa première prise de parole publique depuis sa renonciation, en 2013. Lu sur le site du journal « La Croix »

    « Il avait fait de brèves apparitions lors de célébrations à Saint-Pierre, à la demande du pape François. Ses réponses écrites à des questions avaient parfois été citées. Ce samedi 4 juillet, Benoît XVI est sorti pour la première fois du silence qu’il s’était imposé depuis son départ du siège de Pierre en prononçant un discours diffusé et traduit par le Vatican.

    Le pape émérite s’est exprimé depuis Castel Gandolfo, la résidence d’été où il séjourne pour deux semaines et a été fait docteur honoris causa de l’université pontificale Jean-Paul II de Cracovie et de l’académie de musique de la même ville polonaise. D’où aussi le thème de son allocution, qu’il a prononcée en allemand : la musique sacrée et sa place dans la liturgie.

    Grand amateur de musique, lui-même pianiste, Joseph Ratzinger a fait l’éloge de la musique sacrée, évoquant la forte impression que lui faisaient les premières notes de la messe du couronnement de Mozart. Il s’est interrogé devant le fait que cette musique est dorénavant davantage réservée aux salles de concert qu’à la liturgie proprement dite, à la suite du Concile Vatican II et au nom de la participation des fidèles. Des tensions ont ainsi pu exister entre cette nécessité de participation des fidèles et la valorisation du patrimoine de la musique sacrée.

    big304418a4cd124762a8.jpgPlus largement, évoquant les trois sources d’inspiration de la musique (l’amour, la tristesse et la rencontre avec Dieu), le pape, qui est lui-même issu d’un pays de grande tradition musicale, a estimé que la musique de l’Occident, née de la foi chrétienne, n’avait pas d’équivalent - « de Palestrina à Bach, à Händel, jusqu’à Mozart, Beethoven et Bruckner » : « La musique occidentale a quelque chose d’unique, sans égal dans les autres cultures ».

    « Si nous pensons à la liturgie célébrée par saint Jean-Paul II sur chaque continent, nous voyons toute l’ampleur de la possibilité expressive de la foi dans l’événement liturgique et nous voyons aussi comment la grande musique de la tradition occidentale n’est pas étrangère à la liturgie », a poursuivi le pape émérite, posant ainsi la question de l’avenir de la musique sacrée.

    En présence du cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque de Cracovie et ancien secrétaire personnel de Jean-Paul II, Benoît XVI a d’abord exprimé sa profonde dette envers son prédécesseur : « parce que, sans lui, mon chemin spirituel et théologique n’est pas même imaginable ». Âgé de 88 ans, Benoît XVI fait montre par cette intervention publique de la pleine possession de ses moyens intellectuels, même si sa forme physique est diminuée.

    Ni européen, ni occidental, le pape François a mis en garde l’Église catholique contre un euro-centrisme historique. Dans son exhortation Evangelii gaudium, il estime que la foi chrétienne n’a pas à s’exprimer à travers les continents en imitant les seules « modalités adoptées par les peuples européens à un moment précis de leur histoire ». Son voyage en Amérique latine, la semaine prochaine, pourrait être une occasion de l’illustrer.

    Le pape François manifeste beaucoup d’affection et d’admiration pour son prédécesseur, qu’il côtoie. Le 30 juin dernier, il s’est rendu à sa résidence, dans la Cité du Vatican, pour le saluer avant son départ pour Castel Gandolfo, où lui ne se rend jamais. Benoît XVI doit revenir au Vatican le 14 juillet.

    SÉBASTIEN MAILLARD (à Rome) »

    Ref. Le pape émérite, Benoît XVI, prononce un premier discours public

    Les journalistes n’ont-ils rien d’autre à faire que d’opposer à tout propos les paroles d’un pape à l’autre ? 

    JPSC

  • Laudato Si : juste un mot sur la portée doctrinale de l’encyclique

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    Dieu-createur.jpgLe site du bimensuel « L’Homme Nouveau » publie le point de vue d’un moine de l’abbaye bénédictine de Triors:

    « Le Pape vient de publier sa deuxième encyclique sur la sauvegarde de la maison commune. Juste un mot sur la portée doctrinale de l’encyclique.

    Comme toujours, il s’agit d’un document du magistère ordinaire solennel du Pontife romain de sorte que tout ce qui y est dit touchant la foi et les mœurs et qui serait déjà défini, est infaillible. C’est le cas pour la doctrine sur la création (nn. 62-100). Le reste bénéficie d’une assistance prudentielle : le Pontife romain ne pouvant induire en erreur grave le lecteur, on est assuré que le contenu dans son ensemble est bon pour les âmes ; ce qui n’exclut pas qu’une meilleure expression soit possible, par exemple pour la première partie concernant les changements climatiques (nn. 11-61). En conformité donc avec le n. 25 de Lumen gentium et la pensée de nombreux théologiens, il faut accueillir cette encyclique avec foi et docilité, en « sachant recueillir des lèvres et du cœur de l’Église la pensée de Dieu », (dom Delatte).

    La réaction des papes

    De Léon XIII jusqu’à Paul VI, l’enseignement social de l’Église s’était surtout intéressé au développement industriel, sans pour autant nier la valeur du travail agricole. Pour s’en convaincre, il suffirait de lire les enseignements pontificaux de Solesmes. Depuis la lettre Octogesima adveniens de Paul VI en 1971, l’Église, par la force des choses et pour répondre aussi aux dérives d’une écologie marxiste, dénonça avec courage et de plus en plus les infractions commises à l’égard de la création, dont les changements climatiques sont peut-être une conséquen­ce. Après Paul VI, Jean-Paul II publia en 1990 son Message pour la journée mondiale de la paix sur le thème de l’écologie : « La paix avec Dieu Créateur, la paix avec toute la création ». Benoît XVI eut sur ce sujet de remarquables interventions. Ainsi, son Message pour la journée mondiale de la paix de 2010 : « Si tu veux construire la paix, protège la création », qui renforçait son encyclique Caritas in veritate sur le développement et la solidarité.

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  • Ecologie : au-delà des concepts bateaux

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    Extraits de la rencontre entre Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus et Tugdual Derville. délégué général de l'association Alliance VITA, porte-parole de La Manif pour tous, co-initiateur du Courant pour une Écologie Humaine.

    Ref. Extraits de la rencontre entre Mgr Rey et Tugdual Derville.

    JPSC

  • Cardinal Sarah « Il y a trop de prêtres ! »

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    Lu sur le site du diocèse de Fréjus-Toulon, ce commentaire d’Eugénie Bastié (« Le Figaro ») :

    « Il y a trop de prêtres ! », martèle le cardinal Robert Sarah, dans la chapelle du centre Lorenzo, où il nous reçoit, pèlerins du voyage organisé par l’Observatoire sociopolitique de Fréjus-Toulon. A deux pas de lui se dresse, simple et majestueuse, la croix de bois offerte par Jean-Paul II qui voyage pendant les Journées mondiales de la Jeunesse aux quatre coins du monde.

    « Il y a trop de prêtres ! Mais des prêtres qui sont vraiment le Christ, il n’y en a pas beaucoup ». « La vitalité des Eglises se mesure au nombre de saints. » ajoute-t-il dans un sourire.

    « Là où les hommes souffrent, l’Eglise doit être présente, pour leur apporter, pas seulement une consolation matérielle, mais la consolation de Dieu. Les hommes n’ont pas seulement besoin de pain. ». Et de poursuivre « Ce serait faire une insulte aux pauvres que de vouloir éradiquer la pauvreté ». On parle trop de politique, pas assez de Dieu, affirme en substance celui qui est né dans une modeste famille coniagui. Une allusion au zèle du pape François, qui brandit la nécessité d’aider les pauvres à longueur de sermons ?

    A le voir, avec sa douceur, et son intensité, on ne peut s’empêcher de comparer les deux hommes. Il serait vain de vouloir les opposer. Le premier est un vent violent, là pour renverser la table où les dés sont pipés, apporter la bonne nouvelle. Le second est une braise venue d’Afrique embraser le monde. 

    Dieu, Dieu, Dieu. Sarah n’a que ce mot, au cœur, et à la bouche. Dieu ou rien. Tel est le titre du livre d’entretien que Robert Sarah a publié avec le journaliste Nicolas Diat. « Je n’ai eu qu’une seule intention dans ce livre : parler de la centralité de Dieu, replacer Dieu au centre de nos vies, de nos pensées, de notre agir ». « La tragédie aujourd’hui, c’est notre relation à Dieu » dit celui qui voudrait rétablir la liturgie car c’est le moyen que nous avons pour accéder à Dieu. « Après le Concile, on a pensé que la liturgie était une activité simplement humaine, une convivialité, et abîmé le rapport avec Dieu. ». Il rappelle que les Pères du concile avait pour souci d’aider l’homme moderne à mieux rencontrer Dieu, mais que cette louable intention s’est transformée en démagogie. Une interprétation erronée de Vatican II a pu conduire les fidèles à penser que la liturgie était un luxe ostentatoire, de ces babioles dont il convenait de se débarrasser pour monter à Dieu en tambourins et prêtres en col roulé. De peur de perdre les fidèles, les messes se sont transformées en kermesses. Il ne fallait pas qu’on s’y ennuie. Résultat : « Nous vivons comme si Dieu n’existait pas », constate-t-il. Face à cet oubli du Christ et cette désacralisation de la liturgie, Sarah prône le retour à une humilité, un éthos liturgique qui ne nous permet de nous effacer face à la présence de Dieu.

    Extraordinaire mystère que cet enfant guinéen, qui reçu Dieu dans son cœur en servant la messe dans son petit village, conduit jusqu’à Rome pour sauvegarder le rite, à la tête de la très prestigieuse Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

    Répare mon Eglise en ruines, dit le Christ à Saint François d’Assises. François s’y ingénie, à redorer le blason d’une institution dénigrée par des temps impies. A nettoyer les écuries d’Augias du Vatican. A consolider la doctrine sociale de l’Eglise. Dans cette maison réparée, Sarah viendra-t-il rallumer le foyer ? Il ne nous appartient pas de le prédire. Seulement de le souhaiter ?

    Ref. Cardinal Sarah « Il y a trop de prêtres ! »

    JPSC

  • Irak : Le cardinal Barbarin inaugure l'école Saint-Irénée à Erbil

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    64615_inauguration-ecole-saint-irenee-erbil_440x260.jpgMieux que des discours : des actes. Ce dimanche 28 juin, jour de la fête de la saint Irénée, le cardinal Philippe Barbarin s'est rendu en Irak pour inaugurer l’école Saint-Irénée à Erbil, au Kurdistan irakien. Une nouvelle preuve des liens forts qui unissent le diocèse de Lyon aux chrétiens d'Irak. D’Anne Latron sur le site de « La Vie » :

    « Après juillet et décembre 2014, l'archevêque de Lyon effectue son troisième voyage en Irak en moins d'un an. Mgr Philippe Barbarin était à Erbil dimanche 28 et lundi 29 juin pour inaugurer l'école Saint-Irénée, qui doit accueillir 900 élèves de primaire et de secondaire dès la prochaine rentrée, dans 18 classes différentes.

    Manque d'école pour les enfants réfugiés

    Depuis leur départ de Mossoul et de la plaine de Ninive en juin 2014, les minorités réfugiées – principalement chrétienne et yézidie – ont trouvé refuge dans des camps ou des immeubles d’Erbil, mais tous les enfants n'ont pas encore retrouvé le chemin de l'école. Or, insiste Mgr Barbarin,« quand des enfants dans une ville, ne vont pas à l'école, ça va mal... ».

    « C’est pour remédier à ce manque, identifié lors du voyage des 6 et 7 décembre 2014 que le projet de l’école s’est imposé comme une nécessité, ainsi qu’un pari pour l’avenir de ces populations », indique un communiqué du diocèse de Lyon, engagé dans un jumelage avec le diocèse de Mossoul depuis le mois d'octobre dernier.

    Les locaux ont été bénis par le cardinal Philippe Barbarin, Mgr Petros Mouché, archevêque syriaque-catholique de Mossoul (en résidence à Erbil) et Mgr Louis-Raphaël Ier Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens.

    Jumelage et solidarité

    Cette initiative s'inscrit dans la continuité du jumelage entre les diocèses de Lyon et de Mossoul-Qaraqosh annoncé en juillet dernier par le cardinal Barbarin à Erbil lors d'une messe concélébrée avec Mgr Sako, et des opérations de la Fondation Saint-Irénée. La construction de cette école a été rendue possible grâce à la mobilisation et à la générosité des Français, sollicités notamment lors d'une grande dictée à la fin du mois de mai. C'est aussi le second projet mené en partenariat par trois fondations (Saint-Irénée, Mérieux et raoul Follereau) : cet hiver, elles avaient financé le relogement de familles déplacées à Erbil dans un immeuble appelé Al Amal (l’espoir).

    Au lendemain de cette inauguration, le cardinal Barbarin allait à la rencontre des réfugiés dans un camp proche d’Erbil. Sur son compte Twitter, on pouvait le voir aux côtés de la doyenne du camp, revêtu d'une soutane chaldéenne, appelée djouba, cadeau de Mgr Sako.

     

     

    Ref. Le cardinal Barbarin inaugure l'école Saint-Irénée à Erbil

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  • « Laudato si » : réaction de Mgr Cattenoz, évêque d’Avignon

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    Le pape François a publié une encyclique sur l’écologie : quel rapport avec l’Evangile ? Réponse de l’évêque d’Avignon, Mgr Cattenoz, sur le site web de son diocèse :

    C’est un sujet très important. Le mal a désarticulé l’homme au point que l’homme ne sait plus où il en est. De la même manière, l’homme a perdu ses repères dans sa relation avec ses frères. Enfin, l’homme a perdu ses repères avec la Création matérielle tout entière. La Création a été voulue pour le service de l’homme mais pas pour que l’homme l’utilise pour son égoïsme personnel. Or, quand nous voyons comment au Nord, nous faisons usage des biens de la terre, il y a là un véritable scandale. Regardons, en Afrique, l’usage des biens de la terre comme le pétrole, le coltan (utilisé pour nos téléphones portables), en plus avec un gaspillage de matières premières, notamment en République Démocratique du Congo ! Regardons comment les Etats-Unis arrivent à régler maintenant le cours de matières premières : tout simplement en ayant des réserves telles que lorsque le prix monte, ils mettent sur le marché leurs réserves, ce qui fait chuter les prix ; et dès que les prix sont bas, ils reconstituent leurs réserves. Ils font ainsi la pluie et le beau temps.

    Du coup, la Création, au lieu d’être au service de l’homme, est au service de son égoïsme. Le Saint Père, dans cette encyclique a le désir de nous conduire à regarder en face cette relation de l’humanité avec la Création, dans une vue évangélique.

    Ce n’est pas une histoire de Pape de gauche ou pas, c’est une histoire évangélique très profonde. Quel est le rapport de l’homme au jardin ? N’oubliez pas qu’au début de la Création, Dieu a placé l’homme dans un jardin pour qu’il le cultive et le mette en valeur. Mais comment se fait la culture de la Création et sa mise en valeur ?...et non pas sa destruction à un rythme totalement fou !

    Il y a une vérité dans l’Eglise comme dans le monde : il y a une prise de conscience au plan moral d’un certain nombre de choses. Il y a un siècle, un siècle et demi, la peine de mort apparaissait tout à fait naturelle. Si un homme vivait complètement en dehors de ce qui fait la vie en société, la société avait le droit de l’éliminer. Aujourd’hui, au contraire, on pense que toute vie a du prix, qu’on ne peut pas y mettre fin par nous-mêmes.
    De la même manière, le rapport à la Création est une réalité dont l’Humanité elle-même n’a conscience que depuis peu de temps. On continue, par exemple, de voir la déforestation dans les pays comme le Cameroun ou la Côte d’Ivoire, ou encore l’Asie : on ne se rend pas compte que c’est dramatique à long terme pour la planète tout entière. Car l’oxygénation se fait par l’échange chlorophyllien, et si vous supprimez les forêts de la planète, nous aurons un problème fondamental d’oxygène et de gaz carbonique.

    Des sociétés ne pensent maintenant qu’à faire du bénéfice. En Haute-Volta ou au Burkina Faso, j’ai pu voir des sociétés cotonnières qui cultivaient intensivement le coton sans faire attention que les terres arables partaient dans la rivière et qu’au bout de 10a ns, la terre ne produisait plus rien. Eux s’en fichaient royalement, car ils allaient cultiver à quelques dizaines de kilomètres plus loin. Mais les paysans qui vivaient sur place n’avaient plus de terres du tout.

    L’écologie est donc quelque chose de fondamental sur le plan même de l’Evangile.

    Ref. Publication de l’encyclique sur l’écologie du Pape François

    JPSC