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Politique - Page 468

  • Inde : plus de 200 épisodes de violence antichrétienne en 2015

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    De Fides.org :

    ASIE/INDE - Plus de 200 épisodes de violence antichrétienne selon le rapport du Catholic Secular Forum

    New Delhi (Agence Fides) – En 2015, ont été recensés plus de 200 incidents vérifiés de violence antichrétienne. Sept pasteurs protestants et un laïc ont été tués alors que les victimes de la violence dans son ensemble sont au nombre de quelques 8.000, y compris des femmes et des enfants. De nombreuses églises ont été dévastées. Telles sont les données diffusées par le rapport India Christian Persecution publié par le Catholic Secular Forum (CSF), organisation de la société civile indienne, parvenu à l’Agence Fides. Selon le document, qui analyse la violence antichrétienne en Inde en 2015, les auteurs des violences sont des groupes et des formations extrémistes et fanatiques hindouistes, qui promeuvent l’idéologie de l’Hindutva, qui voudrait éliminer de l’Inde les croyants des religions non hindoues. Ces groupes sont hostiles aux minorités religieuses musulmanes et chrétiennes et diffusent des campagnes de haine et de diffamation qui génèrent ensuite des actes de violence concrets.

    Selon le rapport, l’Etat du Maharashtra est celui dans lequel l’idéologie en question est la plus répandue alors que le Madhya Pradesh est en tête de liste en ce qui concerne le nombre d’épisodes de violences antichrétiennes. Suivent le Tamil Nadu, le Jharkhand, le Chhattisgarh, l’Haryana, l’Orisha et le Rajasthan, la liste comprenant 23 Etats de l’Union indienne.

    Le rapport note que l’une des principales accusations faites aux chrétiens est celle de convertir de manière forcée et en ayant recours à des moyens frauduleux. C’est pourquoi, le gouvernement du Madhya Pradesh a modifié la loi anti-conversion, en renforçant les peines prévues dans ce cadre. Le laïc catholique Joseph Dias, responsable du CSF, remarque que « la conversion forcée n’est en aucun cas partie intégrante de l’horizon de la foi chrétienne. Il s’agit seulement de conserver la liberté de conscience et de religion prévues par la Constitution ».

    Ont en revanche augmenté les cérémonies de reconversion organisées par les groupes extrémistes hindous dans de nombreux Etats indiens, dans le cadre desquels les dalits et membres des tribus sont « reconduits » en masse du Christianisme à l’hindouisme.

    Parmi les groupes fauteurs de violence, s’est consolidé en 2015, le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), lequel a « renforcé sa prise sur le système politique du pays » remarque le document. Le RSS compte aujourd’hui plus de 15 millions de militants répartis en plus de 50.000 cellules locales et dispose également de membres parmi la police, dans la magistrature et l’administration de l’Etat. Enfin, le rapport remarque qu’au niveau institutionnel également, l’Inde ne renouvelle pas le permis de séjour dans le pays à des missionnaires, des religieux et des religieuses qui oeuvrent de manière stable aux côtés des pauvres et des marginalisés. (PA) (Agence Fides 19/01/2016)

  • Strasbourg : la première ministre polonaise démonte les accusations contre son pays

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    De www.radinrue.com (19.1.2016) (Karl Mègue, envoyé spécial à Strasbourg):

    Face à l’UE, Beata Szydło a démonté les attaques orchestrées à l’encontre de la Pologne

    Le débat sur la Pologne, laisse à douter de la sincérité des groupes qui l’ont orchestré, ces derniers demeurant porteurs soit d’intérêts allemands, soit de convictions politiques reposant sur des doctrines gauchistes et communistes, qui voient là une bonne occasion de régler des comptes à la « Pologne Catholique »... Acceptant toutefois le débat, la Première Ministre polonaise, Beata Szydło, a tenu un discours posé, clair et qui démontre combien certains partis d’opposition manipulent avec leurs amis de l’UE les opinions pour déballer sur la scène internationale des conflits purement politiques internes à la Pologne et qui pour arriver à leurs fins n’hésitent pas à falsifier les réalités.

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  • Hongrie : Orban lance une politique nataliste

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    De Nicolas de Lamberterie sur Boulevard Voltaire :
     
    Viktor Orbán lance une politique nataliste en Hongrie
     
    Toute famille s'engageant à avoir trois enfants en dix ans obtiendra 10 millions de forints (soit environ 32.000 euros) en vue de l'achat d'un logement familial.
     
    Pour répondre à la faiblesse démographique de son pays, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán vient de lancer un programme de soutien à la famille inédit en Hongrie.

    Toute famille s’engageant à avoir trois enfants en dix ans obtiendra 10 millions de forints (soit environ 32.000 euros) en vue de l’achat d’un logement familial. Et un prêt de 10  millions supplémentaires à taux préférentiel. Enfin, le taux de TVA pour l’achat du logement en question sera considérablement réduit.

    Mais ce sont surtout les conditions d’obtention de cette aide qui attirent l’attention.

    Outre le fait que le logement a vocation à devenir le foyer effectif de la famille, celui-ci doit être une construction neuve (achat d’un logement neuf ou construction neuve sur un terrain vierge). Ceci permettra de soutenir le secteur du bâtiment. Dores et déjà, des municipalités rurales favorables à ce projet se sont proposées de mettre à disposition des familles éligibles à ce programme des terrains constructibles.

    Par ailleurs, les parents désireux d’obtenir cette aide doivent répondre à plusieurs critères de probité, en particulier ne jamais avoir fait l’objet de condamnations lourdes, et avoir travaillé durant les dernières années.

    Sauf raisons médicales, la non-tenue de l’engagement d’avoir trois enfants dans les dix ans impliquera le remboursement à l’État des sommes indûment perçues.

    L’annonce de cette mesure en décembre 2015 est intervenue au terme d’une année où la Hongrie a vu plus de 400.000 clandestins traverser son territoire. Pour répondre à ce phénomène, Orbán a fait ériger une clôture aux frontières serbe et croate, ce qui a eu pour effet de détourner intégralement le flux migratoire de la Hongrie.

    En comparaison, l’Allemagne – principale puissance invitante des « migrants » – a dépensé en 2015 plus de 17 milliards d’euros pour l’accueil des migrants. Ceux-ci étaient plus nombreux que le nombre de naissances en Allemagne en 2015.

    Pendant ce temps, la France soumise à une vague d’attentats sans précédent s’interroge sur le sexe des anges, ou plus précisément sur la citoyenneté des terroristes. En outre, en 2015, elle a accordé une primo-délivrance de 212.365 titres de séjour, enregistré 79.126 demandes d’asile et procédé à 61.564 naturalisations.

    Chacun ses priorités.

  • Taux de fécondité et vieillissement des populations : des problèmes mondiaux

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    Du Friday Fax (C-Fam) :

    La population mondiale continue de vieillir et cela continue de poser d’énormes problèmes à ceux qui créent les politiques. Pensez à une grand-mère. Elle n’est pas un moteur de croissance économique (elle n’achète pas de nouvelle voiture ou de nouveau lave-vaisselle), mais en revanche, elle est une grande consommatrice de ressources sanitaires. Maintenant, faites le calcul avec des populations entières et vous obtiendrez des problèmes économiques quasiment insurmontables. Stefano Gennarini nous informe sur les dernières prévisions de la population de l’ONU. On prévoit que la population de personnes âgées de la Chine grandisse de 12%, à l’heure actuelle, à 50% en seulement quelques années. Cela est un désastre, non seulement pour la Chine, mais pour le monde entier. Bravo aux contrôleurs de la population !

    Les funestes prédictions sur la population ne valent pas seulement pour la Chine (Stefano Gennarini)

    NEW YORK, 15 janvier (C-Fam). Le faible taux de fécondité et les populations vieillissantes sont des problèmes mondiaux, pas seulement chinois. Mais peu de gens le comprennent ou en sont même conscients.

    Le dernier travail du département de la population de l’ONU sur le vieillissement et le faible taux de fécondité saute aux yeux et prétend informer les créateurs des politiques des options sur lesquelles ils peuvent compter. Il inclut des prédictions de mauvaise augure sur les maladies économiques et sociales et montre que la crise est plus aigüe dans les pays les plus pauvres.

    John Wilmoth, responsable de la démographie au Département de la Population de l’ONU, a dit lors d’une réunion au siège de l’ONU, en novembre, que le « vieillissement de la population doit être compris et affronté par tous les pays ».

    Il mit en garde sur les évènements démographiques extrêmes, tels que le « vieillissement rapide », en expliquant qu’il s’agit désormais d’une constante démographique, bien qu’il invita les pays à maintenir le calme.

    La Chine est l’endroit où le pourcentage est le plus élevé.

    Le pourcentage des personnes âgées dépendantes en Chine passera de 12% à l’heure actuelle, à 50% en 2050, selon le Département de la Population de l’ONU. Le Parti Communiste a cité le vieillissement comme une raison pour remplacer la politique de l’enfant unique par la politique de deux enfants, en octobre. Le taux de fécondité a été tellement bas durant tellement de temps que même la nouvelle politique qui entre en vigueur le 1er janvier ne pourra seulement changer cette dépendance que de 5% au plus.

    Les données du département de l’ONU montrent que le reste du monde n’est pas bien mieux et que les gouvernements sont seulement en train de commencer à s’en rendre compte.

    Selon le Département de la Population de l’ONU, en 2030, 97 pays du monde feront l’expérience d’une fécondité en dessous du niveau de remplacement, c’est-à-dire, de moins de deux enfants par femme.

    Les défis sociaux et économiques que cela comporte n’ont pas de précédent, ils n’ont jamais été envisagés et sont d’une ampleur qu’il est difficile d’imaginer.

    Même les pays tels que la Corée du Sud, qui ont expérimenté un développement économique rapide ces dernières décennies, sont en train d’affronter de grands défis par manque de capacité fiscale et de prévision sociale pour prendre soin de leur population de personnes âgées.

    De plus, les conséquences économiques mondiales du vieillissement pourraient être néfastes.

    “Le vieillissement va être un poids pour la croissance mondiale”, selon Syud Amer Ahmed, qui présenta, lors de la réunion du mois de novembre, les découvertes du dernier « Rapport de suivi mondial », la publication majeure émise par la Banque Mondiale de manière biennale.

    De plus, le vieillissement aura “un impact terrible sur les moteurs économiques » des régions du monde où le taux de fécondité a été faible durant beaucoup de temps, a expliqué Ahmed. Ces pays développés comptent près de 80% du produit Intérieur Brut mondial.

    Les pays en voie de développement seront incapables de combler le déficit et feront l’expérience de leurs propres adversités, y compris le faible taux de fécondité et la fuite des cerveaux pour remplacer le peu de professionnels dans les pays développés.

    Les experts paraissent sceptiques sur le fait que la fécondité puisse être modifiée par les politiques publiques, spécialement celles qu’ils définissent comme « politiques natalistes ».

    Pour impulser la fécondité, certains de ces experts proposent d’arrêter de stigmatiser les naissances en dehors du mariage, une plus grande disponibilité des techniques de reproduction assistée et la reconnaissance des couples homosexuels. Mais le seul espoir réel que certains voient pour améliorer la fécondité réside dans des politiques à long terme qui ne soient pas sujettes aux changements politiques.

    Ils recommandent principalement d’augmenter la participation des femmes dans le travail, l’égalité des genres, l’immigration, la conciliation familiale et professionnelle, une politique du logement généreuse et toute une batterie d’autres droits, services sociaux et aides gouvernementales. Aucune stimulation à des politiques qui encouragent la formation des familles et la stabilité.

    Les résumés et présentations sur “Politiques en réponse au faible taux de fécondité » sont disponibles sur le site web du Département de la Population de l’ONU.

    Traduit par Laetitia de la Vega.

  • Les lobbys allemands à la manoeuvre dans la campagne de dénigrement montée contre la Pologne

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    Selon radinrue.com, l’attaque contre la Pologne serait diligentée par les lobbys allemands :

    Depuis plusieurs jours, la Commission Européenne joue avec le feu à l’encontre de la Pologne. Et ce, à tort. Le nouveau gouvernement du PiS (droite conservatrice et patriotique) est en réalité un grand ennemi de nombreux lobbys qui tournoient autour et dans le sein même de l’Union Européenne, l’arrivée du PiS aux commandes de la Pologne est pour eux une catastrophe...

    L’Etat de Droit en danger en Pologne ? Le jeu actuellement mis en place par la Commission Européenne peut lui coûter très cher. La Pologne contrairement à la Hongrie, par exemple, est une démocratie vivante et très fortement, solidement ancrée. Elle n’est pas en danger.

    Pourtant de nombreuses voix veulent faire croire que c’est le cas, notamment suite aux réformes totalement légales que Varsovie a décidée quant à la télévision et à la radio publique (LIRE ICI). La première ministre polonaise a répondu à ces accusations (LIRE ICI).

    L’hystérie des attaques trouve ses racines dans les commentaires de la presse allemande. Soutenue en cela par de nombreux technocrates de Bruxelles qui voient en Pologne l’arrivée d’une vision de la civilisation qui s’oppose à celle que l’Union Européenne souhaite imposer aux Etats, c’est aussi, pour la Commission Européenne l’occasion de tenter de faire peur à tous ceux, dans les 28 pays de l’UE qui mettent en avant l’indépendance des Etats par rapport à Bruxelles. Parallèlement à cela, Donald Tusk, qui est le chef du Conseil de l’Europe règle ses comptes; ancien Premier Ministre polonais du PO - Plateforme civique, il est dans l’opposition désormais et c’est de Bruxelles qu’il fomente ses attaques contre l’actuel gouvernement polonais, internationalisant ainsi des débats nationaux que les non-spécialistes ne peuvent pas comprendre.

    Ce jeu pourtant risque de coûter cher à la Commission Européenne et, au delà d’elle, à l’Union Européenne. La Pologne n’est pas la Grèce, il s’agit d’une nation importante, d’un grand pays, qui économiquement se porte mieux qu’une vingtaine d’autres membres de l’UE, et, dans ce pays, la majorité des citoyens possède une très grande notion du patriotisme. Autrement dit, si tous les Polonais ne sont pas en accord avec le gouvernement actuel, ils sont tous outrés par la manière arrogante avec laquelle la Commission Européenne traite depuis quelques jours la Pologne. L’opposition polonaise commence peu à peu à le comprendre, et elle devrait vite mettre des sourdines dans le débat, car la population ne va pas tolérer ces attaques internationales trop longtemps, et, très vite, une majorité importante de Polonais risque de se braquer contre l’Union Européenne toute entière.

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  • Quand des extrémistes israéliens appellent au meurtre des chrétiens

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    De JM Robine sur ihsnews.net :

    Le Patriarcat Latin de Jérusalem condamne un nouvel appel au meurtre des chrétiens

    Des graffitis contre le christianisme écrits en noir ont été découverts sur un mur de l’Abbaye de la Dormition lors d’une patrouille de police, qui a ouvert une enquête, a ajouté la porte-parole.

    Depuis des années, des activistes d’extrême droite ou des colons israéliens se livrent en Israël et dans les Territoires palestiniens, sous l’appellation du Prix à payer, à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens.

    Trois semaines après les actes de vandalisme contre les Salésiens du couvent de Beit Gemal, un nouvel acte a eu lieu contre l’Abbaye du Mont Sion à Jérusalem, un lieu important pour le dialogue interreligieux entre le Judaïsme et le Christianisme.

    Quelques uns des slogans écrits sur les portes et les murs de l’Abbaye mentionnaient : « mort aux païens chrétiens, les ennemis d’Israël »« Que son nom (Jésus) et sa mémoire soit effacés », ou « les chrétiens en enfer ».

    Le Patriarcat condamne très fermement cette agression et rappelle que le seul remède face à un tel acte est de contrôler l’éducation donnée dans les écoles où ces jeunes ont été formés, et de surveiller ceux qui incitent à l’intolérance envers les chrétiens.

    La Patriarcat souligne à quel point il est regrettable que de tels épisodes de haine viennent 50 ans après « Nostra Aetate », qui a ouvert le dialogue interreligieux entre l’Église Catholique avec les autres religions, et tourné une nouvelle page entre l’Église Catholique et le Judaïsme.

    Nous espérons que les auteurs de cette agression seront arrêtés avant de mettre leurs menaces a exécution, rajoute-t-il.

    En effet, cette fois il s’agit de véritables appels au meurtre de chrétiens.

    Il faisait allusion au fait que l’abbaye, qui se trouve à Jérusalem-Est annexée par Israël, avait été déjà visée par des exactions. En mai 2014, du mobilier et des croix en bois avaient été brûlés par un incendie criminel.

  • Quand Pie XII menait une véritable guerre secrète contre Hitler

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    De George J. Marlin, traduit par Pierre, sur le site de France Catholique :

    La guerre secrète de Pie XII contre Hitler

    Tout le monde a dû tolérer la fallacieuse accusation — depuis la "première" de la pièce "The Deputy" de Rolf Hochhuth en 1963 — que le pape Pie XII était "le pape de Hitler". Les gens informés ont, des décennies durant, soupçonné que c’était un mensonge délibéré, mais on sait maintenant sans le moindre doute que de telles insinuations étaient non seulement infondées, mais qu’elles sont rigoureureusement contraires à la vérité.

    Quand le cardinal Eugenio Pacelli devint Pie XII en 1939, le chef nazi SS Heinrich Himmler chargea Albert Harti, prêtre catholique défroqué, de constituer un dossier sur le nouveau pape. Harti établit comment Pacelli s’était appuyé sur le Concordat qu’il avait négocié en 1933 au profit de l’Église avec le nouveau gouvernement de Hitler, pour se plaindre auprès de Hitler d’au moins cinquante-cinq entorses à ce Concordat.

    Pacelli avait également accusé l’État nazi de planifier l’extermination de l’Église et "incitait le monde entier à combattre le Reich". Pire encore, Pacelli prêchait l’égalité des races, condamnait "la superstition de race et de sang", et repoussait l’antisémitisme. Citant un officier SS, Harti concluait : « la question n’est pas de déterminer si le nouveau pape s’opposerait à Hitler, mais de quelle manière. »

    Pie XII tenait alors des réunions avec les cardinaux allemands pour traiter des questions "Hitler". Les archives révèlent que Pie XII relevait ces méfaits : « Les nazis s’opposaient à l’enseignement de l’Église, interdisaient ses associations, censuraient sa presse, étouffaient ses séminaires, saisissaient ses biens, licenciaient ses enseignants et fermaient ses écoles. » Il cita la vantardise d’un officiel nazi : « Après la défaite du bolchevisme et du judaïsme, l’Église catholique restera le dernier ennemi. »

    Le cardinal de Munich, S.E. Michael von Faulhaber, releva que les ennuis commencèrent suite à l’Encyclique de 1937 "Mit Brennender Sorge" ("Avec une brûlante inquiétude", publiée en allemand et non en latin). Le texte, rédigé en partie par Pacelli, mit Hitler en fureur. Le pape développa pour von Faulhaber : « La question Allemande est pour moi de la plus haute importance, je tiens à la traiter personnellement... Nous ne pouvons céder sur le principe... Quand on a tout essayé et qu’ils persistent à vouloir la guerre, nous devons nous y opposer... s’ils insistent, nous devons les combattre.

    Von Faulhaber recommanda "des démarches en coulisses". Il suggéra aux évêques allemands "de trouver une voie pour faire tenir à Sa Sainteté, à temps, des informations précises. Le cardinal de Breslau S.E. Adolf Bertram ajouta : « il nous faut agir secrètement. Descendant des remparts de Damas dans un panier, Saint Paul n’avait pas non plus l’autorisation de la police. » Le pape approuva.

    Alors fut élaboré un plan pour créer un réseau d’espionnage qui soutiendrait, entre autres, des plans d’assassinat de Hitler.

    Dans son ouvrage passionnant Church of Spies : The Pope’s Secret War Against Hitler |Église d’espions. La guerre secrète du Pape contre Hitler.] Mark Riebling fait appel aux archives du Vatican et à des procès-verbaux secrets récemment déclassifiés, décrivant avec brio la tactique de la dague sous la cape employée par Pie XII pour participer à l’effondrement du régime nazi.

    Après l’invasion de la Pologne par Hitler en 1939, le pape réagit aux récits d’atrocités commises contre des juifs et des catholiques. Son Encyclique "Summi Pontificatus" rejetait le racisme selon le principe de l’unicité de la race humaine en Dieu. Et il dénonçait les attaques contre le judaïsme.Le pape était universellement acclamé pour ceci — à la Une du New York Times « le Pape condamne les dictateurs, le non-respect des traités, le racisme. » — mais il ne pensait pas que c’était assez.

    Persuadé que le régime nazi répondait aux conditions du tyrannicide prévues dans l’enseignement de l’Église, il autorisa les Jésuites et les Dominicains, qui relevaient de son autorité directe, à couvrir des actions clandestines. Son Assistant Opérationnel — la Gestapo l’avait surnommé "le meilleur agent secret du Vatican" — était Joseph Muller, un avocat, héros de la première guerre mondiale. Muller organisa un réseau de complices, amis ancien militaires ou camarades d’études ou anciens de la Fac de droit susceptibles de toucher des officiels nazis travaillant dans la presse, la banque, et même au sein des SS. Ils procurèrent au Vatican des informations précieuses, y-compris des plans de bataille, transmis aux Alliés en 1942. Muller organisa l’accès au Vatican de Dietrich Bonhoeffer [NdT : pasteur Luthérien allemand résistant au régime nazi.] pour créer des liens inter-religieux de coordination dans la lutte contre Hitler.

    Les tentatives d’assassinat de Hitler échouèrent, Muller appela ces échecs "la veine du Diable". Mais Riebling commente ces efforts : « En vérité tous les chemins mènent à Rome vers un bureau surmonté d’un crucifix, surplombant les fontaines de la Place Saint Pierre. »

    Suite à l’échec du complot Walkyrie en 1944 Muller fut arrêté par la Gestapo, qui découvrit un document à en-tête du Vatican : un assistant du Saint Père, le Père Leiber y avait noté « Pie XII assure la paix éternelle à qui éliminera Hitler. »

    Muller fut expédié à Buchenwald. Le 4 avril 1945 Muller fut transféré à Flossenburg en compagnie de Bonhoeffer. Ils furent condamnés à mort à l’issue d’un simulacre de procès.Bonhoeffer fut aussitôt exécuté. Mais craignant l’approche des troupes Américaines, les SS transférèrent Muller et d’autres prisonniers à Dachau, puis en Autriche et enfin en l’Italie du Nord. Ils furent libérés par la 15ème Armée U.S.

    Des Officiers de Renseignement Américains emmenèrent Muller au Vatican. Profondément ému le Pontife l’embrassa, disant qu’il éprouvait "comme le retour d’un fils échappé à un terrible danger".

    Riebling révèle que lors de la visite de Muller au Vatican le diplomate Américain Harold Tillman demanda pourquoi Pie XII ne s’était pas exprimé davantage pendant la guerre :

    « Muller dit que pendant la guerre son organisation anti-nazi en Allemagne avait toujours insisté lourdement pour que le Pape s’abstienne de déclarations publiques désignant et condamnant spécifiquement les nazis et avait recommandé que les remarques du Pape soient limitées à des généralités... si le Pape avait été plus net, les Allemands l’auraient accusé de soutenir les autres puissances et les catholiques Allemands auraient été encore plus suspects qu’ils l’étaient déjà ; leur liberté d’action dans leur résistance aux nazis aurait été lourdement handicapée.Le Dr. Muller disait que pour la résistance catholique en Allemagne la meilleure politique était que le Pape se tint à l’écart tandis que la hiérarchie catholique Allemande menait le combat contre les nazis en Allemagne. Le Dr. Muller précisa que le Pape avait suivi ce conseil tout au cours de la guerre. »

    Grâce aux recherches exhaustives de Riebling on peut désormais enterrer à jamais les déclarations absurdes concernant Pie XII. Il n’était pas "le Pape de Hitler". Il en était la Conscience.


    Note du traducteur : les Européens, bien avant 1963, étaient assaillis par les hiérophages (bouffeurs de curés) qui, malgré les témoignages, en particulier des juifs ayant survécu grâce au Vatican, s’acharnaient contre la mémoire de Pie XII.

    Source : http://www.thecatholicthing.org/201...

  • Royaume-Uni : tout est mis en oeuvre pour détecter les enfants à naître trisomiques et les éliminer

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    De Anne Dolhein sur "reinformation.tv" :

    Royaume-Uni : des centaines de bébés tués chaque année par le dépistage de la trisomie 21

    La découverte en 2008 du test génomique, permet avec une simple prise de sang, de dépister la trisomie en étudiant l’ADN circulant dans le sang maternel.

    Le Telegraph de Londres a choisi un titre énigmatique pour annoncer la nouvelle méthode de dépistage prénatal agréée par l’assurance santé britannique : « Des centaines de bébés pourraient être sauvés depuis que le test sanguin de la trisomie 21 a été approuvée par la NHS. » Naïvement, on pourrait croire qu’un moyen a été trouvé pour venir en aide aux enfants porteurs de la maladie génétique. Mais à la lecture du sous-titre, le rêve s’évanouit : « Les femmes ne s’exposeront plus à la fausse couche du fait de tests invasifs pour dépister la trisomie 21. » Il convient donc d’expliciter le titre, de comprendre ce qu’il affirme en réalité : au Royaume-Uni, des centaines de bébés sont tués – chaque année ! – par le dépistage de la trisomie 21.

    La présentation faite par la presse de ce nouveau test qui nécessite une simple prise de sang est d’un cynisme parfait. Il admet sans critique que l’on ait, pendant de longues années, accepté de tuer des enfants à naître pour être bien sûr de « dépister » les trisomiques pour qui la seule « solution » proposée, hier comme aujourd’hui, reste la solution finale. On ne guérit pas la trisomie 21 et d’ailleurs les seules recherches sur les moyens de le faire reviennent aux institutions privées, comme la Fondation Lejeune… On élimine les bébés porteurs par avortement tardif. En France, 96 % des trisomiques dépistés sont tués. Au Royaume-Uni on a affaire à des statistiques similaires…

    Au Royaume-Uni, le dépistage de la trisomie 21 par amniocentèse, c’est 350 morts par an

    L’article du Telegraph affirme que quelque « 350 bébés sont perdus tous les ans », victimes de l’amniocentèse proposée aux femmes enceintes jugées à risque de donner naissance à un trisomique : « Certains d’entre eux auraient pu naître en bonne santé », observe la journaliste. 350 « bébés » : personne ne doute de ce qu’il s’agisse de bébés, on ne les cache pas sous l’euphémisme « fœtus », ils sont les malheureuses victimes collatérales de procédures inévitables qui – apprend-on – provoquent également un millier d’infections graves par an chez les mamans.
     
    L’amniocentèse implique en effet l’insertion d’une grande aiguille dans l’utérus de la femme enceinte afin de prélever du matériel génétique : une procédure qui comporte un risque statistique d’un sur cent – selon les estimations les plus basses – de se solder par une fausse couche. C’est donc un risque qu’on prend jusqu’à 35.000 fois par an pour être bien sûr de ne pas laisser passer des enfants avec des défauts génétiques entre les mailles : un eugénisme socialement organisé dont on fait porter le poids aux femmes qui le « choisissent ». 

    Les tests sanguins ne provoquent pas de fausses couches mais augmentent le nombre d’avortements

    La NHS vient donc de recommander que les femmes présentant un risque d’un sur 150 ou davantage d’avoir un bébé porteur d’une trisomie 21 puissent « bénéficier » du nouveau test sanguin qui peut détecter dans le sang prélevé sur la mère l’ADN fœtal et donc les anomalies génétiques de l’enfant qu’elle porte.
     
    La belle affaire ! On tuera un peu moins d’enfants « sains », mais davantage de bébés non conformes… Les femmes britanniques ont en effet déjà recours à ces prises de sang, développées il y a plusieurs années, en dehors du circuit de l’assurance santé, payant de leurs deniers pour faire dépister une foultitude d’anomalies. Si bien que le nombre d’avortements dits « médicaux » est à la hausse au Royaume-Uni.
     
    Selon un article du Daily Mail publié en juin dernier, le nombre d’avortements liés à des anomalies génétiques graves a progressé de 34 % entre 2011 et 2014, soit un total de 3.100 avortements en 2014 contre 2.300 trois ans plus tôt. La plupart des 800 « éliminés » supplémentaires étaient porteurs d’une trisomie 21 ; mais on en a également compté 10 qui souffraient simplement d’un bec-de-lièvre, opérable…

    Des centaines de bébés sacrifiés au Royaume-Uni sur l’autel de l’eugénisme

    Si nombre de femmes demandent ces tests sanguins uniquement pour pouvoir se préparer aux difficultés de la naissance d’un enfant handicapé, il ne semble pas qu’elles forment la majorité. Au contraire, les statistiques montrent la progression de l’eugénisme « choisi » et le recours de plus en plus fréquent à l’avortement tardif, au-delà de la viabilité de l’enfant : en 2011, il y a eu 146 avortements médicaux au-delà de la limite légale de 24 semaines, contre 211 en 2014, soit 44 % de plus.
     
    A 500 livres par test, le dépistage sur prise de sang n’est pas à la portée de toutes, mais la tendance est donc clairement à la hausse, avec les avortements correspondants, et une fois la procédure remboursée la boucle sera bouclée.
     
    On s’inquiète aujourd’hui des risques d’erreur liés aux tests sanguins qui peuvent livrer de faux positifs. L’article du Mail en juin dernier affirmait qu’avec une marge d’erreur d’un pourcent, ces tests avaient déjà conduit à des avortements « médicaux » d’enfants sains.

  • Un juge confirme la décision prise par un hôpital catholique dans le respect de ses convictions

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    Au moment où, en Belgique, les politiques et les journaleux ne reconnaissent pas aux institutions catholiques le droit de refuser dans leurs murs des pratiques qui controviennent à leur orientation éthique et religieuse, il est intéressant de prendre acte de cette décision d'un juge californien

    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UN JUGE CALIFORNIEN CONFIRME LA DÉCISION PRISE PAR UN HÔPITAL DANS LE RESPECT DE SES CONVICTIONS

    Un juge de San Francisco a refusé jeudi d’obliger un hôpital catholique à autoriser la stérilisation d’une patiente qui venait d’accouché de son troisième enfant.

    Le juge Ernest Goldsmith a de facto reconnu le droit pour l’hôpital catholique, le Merci Medical Center Redding, de respecter ses positions éthiques et religieuses. « Les tribunaux n’ont pas à interférer avec leurs croyances religieuses ». « Il n’y a pas de loi déclarant que les hôpitaux doivent réaliser des stérilisations » a-t-il déclaré pendant l’audience. Il a en outre précisé que ce refus ne causerait pas de tort à la patiente, mais seulement le désagrément de devoir se déplacer dans un hôpital autorisant la ligature des trompes. 

    La plaignante, Rebecca Chamorro doit accoucher à la fin du mois au Merci Medical Center Reddinget devait être stérilisée par son gynécologue-obstétricien dans la foulée de sa césarienne.

    Sources: SF Gate (14/01/2016) - The Guardian (14/01/2016)

  • Et si c'était le néant de la société de consommation qui suscitait le néo-djihadisme ?

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    De Frédéric Nissac sur le site de l'Observatoire Sociopolitique de Fréjus-Toulon :

    Le néo-djihadisme, réaction au néant de la société de consommation 

                Alors que la France se remet difficilement du traumatisme des attentats du 13 novembre, le temps est venu de chercher le sens profonds de ces événements. Pourquoi est-il si difficile d’appréhender l’impensable ? Sans doute parce que l’expérience a perdu contact avec la raison. D’un côté, les attentats posent avec acuité la question du Mal et du sens de la vie. D’un autre, ils soulèvent de nombreuse questions.

                Pourquoi naissent cette radicalisation et cette interprétation fondamentaliste de l’Islam qui conduit au terrorisme ? Pourquoi dans notre civilisation, le dialogue, la raison ne parviennent-ils pas à vaincre la folie religieuse qui s’empare de la violence pour la sacraliser ?  « Il ne s’agit pas de la radicalisation de l’islam, mais de l’islamisation de la radicalité (1). » répond le politologue Olivier Roy. Le djihadisme ne serait que le masque pris par une jeunesse révoltée au point de céder à la haine et au Mal le plus absolu. Peut-être, mais la question demeure : pourquoi la révolte se manifeste-t-elle aujourd’hui d’une façon aussi nihiliste, meurtrière et suicidaire ?

                Benoît XVI a rappelé que « l’homme doit chercher la vérité ; il est capable de de vérité. » Mais celui-ci doit « s’assurer qu’elle n’a pas été falsifiée [et] a besoin de critères qui permettent de la vérifier (2). »  Or, que constatons-nous ? Que l’Occident post-moderne, au nom de la « dictature du relativisme », a annihilé toute forme de réflexion et de pensée critique. En voulant libérer l’individu, l’Occident l’a asservi. Pourtant, l’idée prédomine qu’en arrachant la personne à tous ses enracinements, qu’ils soient familiaux, culturels ou religieux, nous l’aurions fait accéder à la liberté politique et individuelle. N’est-ce pas Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale, qui affirmait vouloir « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » afin de lui « donner la liberté absolu du choix. » ?

                Cette thèse est ancienne. Elle a été résumée dans les années 1980 par le philosophe américain Christopher Lasch. Selon elle, seuls les déracinés pourraient accéder à la liberté intellectuelle et politique, ce qui « exigerait au préalable un programme éducatif ou un processus social (ou les deux) capable d’arracher les enfants à leur contexte familier, et d’affaiblir les liens de parenté, les traditions locales et régionales, et toutes les formes d’enracinement dans un lieu (3) ». Le résultat de ce processus est l’apparition d’une culture de masse planétaire qui, en s’imposant aux hommes comme n’importe quelle autre marchandise, éradique les anciennes cultures populaires. Or, cette nouvelle culture, loin d’engendrer une mentalité éclairée et indépendante, a fabriqué un nouvel asservissement.

                Chez nous, ce phénomène s’impose aujourd’hui à tous, aux Français comme aux populations issues de l’immigration récente. Une société qui se décompose entièrement est évidemment moins apte à accueillir sans trop de heurts une grande quantité d’immigrés que pouvait l’être une société cohérente et relativement heureuse. Que constate-t-on dans les « quartiers difficiles » où le néo-djihadisme recrute si ce n’est l’illettrisme généralisé et la banalisation de la violence ? Conséquences funestes de ce double déracinement : les immigrés ont perdu leur culture et leurs pays, très notoirement, sans pouvoir en trouver d’autre. Et les Français sont dans le même cas, et à peine plus secrètement.

                La proposition de la revue de l’Association des maires de France de réclamer une loi interdisant les crèches de Noël dans les lieux publics illustre cette violence symbolique extrêmes contre les traditions populaires. La crèche est un symbole religieux qui fait partie de notre histoire depuis le haut Moyen Âge. Sous une forme mêlant le profane et le religieux, à travers la tradition des santons, elle fait partie de la culture populaire provençale depuis le XVIIIème siècle. Laisser croire que l’on résoudra le problème de l’islam radical en s’attaquant à la plus innocente des traditions chrétiennes est ahurissant.

                Français ou étrangers, issus de l’immigration ou non, nous incarnons tous ce post-humain sans attaches et sans possibilités de s’enraciner dans une culture qui s’est elle-même sabotée. Ce n’est donc pas en tant qu’étrangers à la France que les déracinés de banlieue posent problème, mais en tant qu’ils sont les parfaits produits de la nouvelle France, celle qui se renie elle-même.

                On impute aux jeunes issus de l’immigration le « rejet du mode de vie occidental », rejet qui résonne comme le pire acte de barbarie aux yeux de nos élites. Mais comment pourrait-il en être autrement lorsqu’une civilisation qui n’est plus que l’ombre d’une ombre se présente comme un modèle indépassable ? Lorsque celle-ci a noyé le souci du prochain dans les eaux glacées du calcul égoïste et ne propose d’autre horizon spirituel à la société que celui de la consommation ?

                Face à la chute du modèle occidental, la jeunesse déracinée que nous avons fabriquée, qu’elle soit issue de l’immigration – et donc doublement déracinée – ou qu’elle ne le soit pas, cherche à reprendre racine. Que certains se tournent vers l’islam radicalisé doit être compris comme une réaction au néant de la société de consommation et une quête de nouvelles racines. Le fait que tout rejet du mode de vie occidental et de sa culture de masse soit présenté comme la pire des barbarie explique la radicalité de ce rejet. Que cela se fasse exclusivement ou presque au profit de l’islam salafiste n’est pas étonnant : notre société veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. Mais que l’on ne s’en étonne pas. Christopher Lasch nous avait prévenu, « le déracinement détruit tout, sauf le besoin de racines. » Il est temps de retrouver nos racines.

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    (1) Olivier Roy, « Le djihadisme est une révolte générationnelle et nihiliste », Le Monde, 24 novembre 2015.

    (2) Benoît XVI, Lumière du monde, éditions Bayard, 2010.

    (3) Christipher Lasch, Culture de masse ou culture populaire ? Éditions Climats, 2001.

  • France : la Marche pour la Vie annulée au nom de l’état d’urgence

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    Lu ICI :

    La Marche pour la Vie annulée au nom de l’état d’urgence

    Une dérive de plus. Alors que le gouvernement (français) avait déjà invoqué l’état d’urgence pour interdire les manifestations de SOS Tout-Petits en novembre dernier, il renouvelle cette interdiction pour la grande Marche pour la vie qui devait avoir lieu le 24 janvier 2016. De quoi exaspérer les organisateurs qui réagissent : « La vie de l’enfant à naître reste plus que jamais menacée, notamment à travers les dispositions de la loi santé qui vient d’être votée à l’Assemblée Nationale. L’ensemble de ces mesures participent d’un véritable acharnement politique et idéologique à promouvoir l’avortement qu’il nous faut plus que jamais continuer à dénoncer. 600 enfants continuent d’être supprimés, chaque jour, par l’avortement ! Il y a ‘état d’urgence’ autour de l’enfant à naître ! »

    Choisir la Vie invite donc à faire du 24 janvier 2016 la Journée internationale de l’enfant à naître et à se mobiliser autour d’une vaste campagne de sensibilisation au respect de la vie qui prendra la forme d’affichages, de tractages, de distribution d’autocollants.

    Marche pour la Vie

  • Avec Jésus à Manhattan ou quand une élue démocrate athée se convertit au catholicisme

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    De Jules Germain sur aleteia.org :

    Kirsten_Powers.jpgAvec Jésus à Manhattan, la conversion d’une élue démocrate athée

    "Demain, je serai catholique !" Très appréciée des médias new-yorkais, l’athée revendiquée Kirsten Powers était une des voix montantes du parti démocrate. Elle s'est convertie l'an dernier.

    Début octobre dernier, alors qu’elle se trouvait dans un studio de télévision de Manhattan, la journaliste a fait une surprenante annonce à ses téléspectateurs : « Demain, je serai catholique ! ». C’était la dernière étape d’un voyage spirituel qui aurait difficilement pu être plus inhabituel.

    Kirsten Powers est née en 1969 en Alaska. Si sa famille appartenait à l’Église épiscopalienne, elle-même ne montrait aucun intérêt pour la foi. En étudiant les sciences politiques et le journalisme à l’Université du Maryland dans la banlieue de Washington, elle s’était construite une vision du monde complètement coupée de Dieu. Entre 1992 et 1998, elle a travaillé pour le gouvernement de Bill Clinton. « À la Maison-Blanche, j’étais entourée de personnes très intellectuelles qui, si elles avaient des croyances, ne souhaitaient pas en parler », explique-t-elle dans le magazine Christianity Today. À New York, où elle a ensuite travaillé pour l’entreprise AOL Time Warner puis pour le parti démocrate en tant que consultante en stratégie, elle a vécu dans un environnement agressivement athée. L’expression de toute foi en Dieu y était la cible de moqueries et d’un profond rejet.

    C’est l’amour qui lui a fait opérer un tournant. Pour son partenaire de rêve, elle avait un critère principal : « Qu’il ne soit pas croyant pratiquant ». Quand celui qu’elle commençait à fréquenter lui demanda : « Crois-tu que Jésus est ton Sauveur ? », elle fut très surprise. Elle pensa d’abord : « Oh non, il est fou lui aussi ! ». Et le voilà qui tentait de lui raconter l’évangile et la passion du Christ ainsi que sa résurrection.  Elle restait persuadée qu’elle ne pourrait jamais croire de telles absurdités. Mais un nouveau sentiment prenait progressivement forme en elle : « Et si c’était vrai ? Devrais-je au moins prendre en considération cette potentialité ? ».

    Elle retrouva alors son compagnon pour une célébration dans une église presbytérienne. « Ce que j’ai vu alors m’a paru choquant et répugnant ». Un groupe jouait de la musique – elle apprit plus tard qu’il s’agissait de louanges. Puis vint l’homélie et elle fut fascinée. C’était la paroisse de Timothy Keller, un auteur mondialement connu, apologète du christianisme et spécialiste de la pastorale auprès des jeunes urbains embourbés dans la postmodernité. « Son prêche était bâti avec une grande précision intellectuelle. On y sentait l’amour de l’art, de l’histoire et de la philosophie ». Kirsten Powers revint dans cette paroisse où Keller s’était fait le champion pour détecter les points faibles d’une vision toute déchristianisée du monde. Ce n’est que lorsqu’il parlait du Christ que la journaliste démocrate retrouvait son scepticisme habituel.

    Elle commença alors à lire la bible. Huit mois plus tard, elle arriva à la conclusion que sa réflexion et ses interrogations s’étaient faites au bénéfice du christianisme. Elle vécut une expérience forte lors d’un voyage à Taiwan, au beau milieu d’une nuit : « Je m’éveillai et semblai entre le rêve et la réalité », raconte-t-elle. « Jésus vint à moi et me dit : “Me voilà” et cela me semblait si réel ! ».

    À son retour à New York, elle se sentait désemparée : « Je sentais Dieu partout et c’était angoissant. J’ai cru devenir folle ». Elle a alors participé à un groupe de prière avec Eric Metaxas, un auteur chrétien lui aussi sensible aux âmes perdues de notre temps troublé. Elle ne se rappelle plus du sujet de réflexion. Tout ce dont elle se souvient, c’est qu’elle en fut toute retournée : « J’ai enfin reconnu que Dieu était la seule vérité. Ce fut une paix indescriptible, j’avais l’impression de voir le monde avec de tout autres yeux ». Mais de peur de devenir comme ces chrétiens qu’elle trouvait ridicules, elle continuait d’essayer d’ignorer Dieu. « Mais cela n’avait aucun sens. Peu importe où j’allais, il était déjà là ».

    Pas plus de gauche que conservatrice

    Cette femme à la carrière bien tracée et couronnée de succès devait alors, à près de 40 ans, trouver ses repères en tant que chrétienne. Sa famille, ses amis, ses collègues ne comprenaient pas pourquoi tout à coup, elle s’était mise à croire en Dieu. « Mon plus gros souci, dit-elle, c’était que les chrétiens tentaient de faire de moi une partisane du camp républicain. » Pourtant, Powers est restée fidèle au parti démocrate, elle défend ses positions dans des talkshows et des éditoriales. Mais elle n’est pas pour autant devenue ce qu’on pourrait appeler en France une « catho de gauche ». Elle se positionne ouvertement pour la protection de la vie dès sa conception. Dans son livre The silencing. How The left is killing Free Speech – que l’on peut traduire par Condamnant au silence. Comment la gauche anéantit la liberté d’expression – elle tente une autocritique de son propre camp, mais sans le fuir. C’est de ce point de vue qu’elle dénonce la profonde intolérance de nombreux libéraux de gauche et notamment un certain féminisme qui se prend pour une véritable police de la pensée. Le politologue Charles Krauthammer, une icône pour les républicains, voit ainsi en Kirstin Powers la personnalité de gauche la plus fidèle aux principes qu’elle promeut et l’une des plus justes dans ses jugements. C’est très certainement l’une des grandes consciences catholiques qui va compter aux État-Unis dans les années à venir.