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Politique - Page 466

  • Sarkozy, le pape et la laïcité « positive » : seulement la pêche aux voix ?

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    70523486_14023434.jpgSamuel Pruvot est journaliste à Famille chrétienne. Il publie aux éditions du Rocher, Le mystère Sarkozy, un livre documenté sur le rapport ambigu de l'ancien président de la république à la spiritualité. Nicolas Sarkozy s'est entretenu lundi avec le pape François. Cette rencontre doit-elle nous surprendre? Réponse de Samuel Pruvot sur le site « Figarovox »: 

    "SAMUEL PRUVOT: Il y a quelque chose de notable au niveau du protocole. Si le pape reçoit en audience privée des chefs d'État, il s'agit en général de personnalités en exercice. Le même jour que Nicolas Sarkozy, le grand-duc Henri de Luxembourg figure par exemple à l'agenda officiel. A ce titre, cette visite fait exception. Nicolas Sarkozy est accueilli comme chef de l'opposition dans un contexte tendu avec le gouvernement socialiste français. Depuis 2015 en effet, le poste d'ambassadeur français auprès du Saint-Siège est vacant. Le candidat soutenu par François Hollande aurait été écarté pour son homosexualité supposé. Et la situation risque d'être figée jusqu'en 2017.

    Du côté de Nicolas Sarkozy, l'idée d'une rencontre avec le pape François n'est pas neuve. La demande était dans les tuyaux depuis 2013. Le fait qu'elle se déroule aujourd'hui, alors que les candidats de la primaire à droite se rangent en ordre de bataille, constitue évidement un bon point pour lui. Aucun concurrent - pas même François Fillon qui en a fait la demande - ne pourra faire valoir «une photo avec le pape.» 

    FIGAROVOX : Savez-vous ce que pense l'ex-président de la République de l'actuel évêque de Rome?

    Par delà le bénéfice politique supposé de l'opération, il y a sans doute une vraie curiosité de Nicolas Sarkozy vis-à-vis du pape François. Le président de LR apprécie les personnalités qui bousculent l'ordre établi. Les réformateurs et plus encore les prophètes qui agissent au nom de leur foi. Il admire la parole franche du pape François dont la popularité internationale résiste à l'épreuve du temps. Mais, à dire vrai, celui qu'il respecte par-dessus tout, c'est paradoxalement le pape émérite. Leurs profils psychologiques sont évidemment aux antipodes. Mais quand j'ai interrogé Nicolas Sarkozy pour mon livre, il m'a clairement fait comprendre qu'il cherchait à revoir Joseph Ratzinger. «L'ermite» de Rome. Il a été fasciné par sa finesse spirituelle et son envergure intellectuelle. Plus encore par la manière dont il a renoncé à sa charge et à tous les honneurs.

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  • La laïcité, entre rejet et tolérance

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    Lu dans « La Libre » de ce jour :

    « Une opinion de Francis Delpérée, Membre de la Chambre des représentants et professeur émérite de l'Université catholique de Louvain.

    Pas plus que la religion, la laïcité n’a intérêt à devenir l’arme d’un combat politique, dans tous les sens du terme. "Liberté en tout et pour tous" : cette maxime reste d’actualité dans le domaine des opinions, des croyances et des convictions.

    L’on me dit parfois : "Soyez neutre." Mais comment le serais-je ? Je suis attaché à des valeurs. Je cherche à les partager avec d’autres, sur le terrain politique, économique, social ou culturel. Je défends une langue, une génération, une région et je fais valoir, là où je puis être utile, mon point de vue. J’appartiens par toutes les fibres de mon corps à Louvain et j’essaie de représenter dignement mon Université en Belgique et à l’étranger. Je me préoccupe de l’union des Etats européens et je combats ceux qui préconisent un repli frileux. Je ne m’en cache pas. Je suis engagé. Pas enragé.

    Définitions

    La neutralité s’impose à l’autorité publique et à ses agents. "Les Belges sont égaux devant la loi", dit la Constitution. Il ne convient pas que le citoyen puisse douter de l’impartialité de ceux qui assument les responsabilités de la puissance publique.

    Cette règle est imposée par la Constitution à ceux qui dispensent un enseignement organisé par une Communauté. Elle l’est par la loi ou les règlements aux fonctionnaires et aux magistrats. Le Conseil d’Etat va jusqu’à dire qu’il s’agit là d’un "principe constitutionnel".

    La laïcité, c’est autre chose. Le terme apparaît dans la langue française aux environs de 1870. C’est un produit de la tradition thomiste, réécrit par les Lumières. La laïcité se réfère à un système binaire qu’inspire la formule de Matthieu. D’une part, il doit être permis de "rendre à Dieu ce qui est à Dieu", c’est-à-dire de pratiquer la religion de son choix ou de n’adhérer à aucune d’elles. D’autre part, il faut "rendre à César ce qui est à César", ce qui signifie respecter les autorités de l’Etat, remplir les devoirs que celui-ci impose et utiliser les droits et libertés qu’il consacre.

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  • La crise migratoire : l’Europe face à son destin

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    Le sort des migrants est très présent dans les pensées du Pape François. Il en a reparlé au cours de la messe solennelle du dimanche des Rameaux sur la place Saint-Pierre. Le Saint-Père a évoqué les nombreuses personnes marginalisées, les réfugiés, les exilés. Beaucoup, a-t-il déploré, sans citer explicitement les pays européens, ne veulent pas assumer la responsabilité de leur destin. « Comme les migrants aujourd’hui, a-t-il commenté dans son homélie, Jésus a connu aussi l’indifférence lorsque personne n’a voulu assumer la responsabilité de son destin ».

    A propos de ce "destin", précisément, le  philosophe Thibaud Collin avait fait, voici quelques jours, sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » les réflexions que voici. JPSC.  :

    « De quoi la « crise des migrants » est-elle le symptôme ? Il convient avant tout de s’interroger sur la pertinence des termes choisis pour décrire un tel phénomène. Au sens strict une crise est un moment d’aggravation d’un processus appelant une décision. Or si l’on ne peut nier la gravité de ce qui est en train de se jouer sur les îles du sud de l’Europe, on reste pour l’instant dubitatif sur la capacité des différents acteurs à poser des choix permettant de résoudre la crise. Cette impuissance politique se révèle déjà dans la manière de voir et donc de nommer un tel phénomène. Ces millions d’êtres humains sont-ils des réfugiés politiques, des immigrés économiques, des envahisseurs ? Pour éviter de catégoriser et donc de « discriminer », la bien-pensance a décidé de les nommer des migrants, mot neutre et générique. Ce terme de migration a au moins le mérite de signifier qu’il s’agit d’un mouvement de populations et non d’une simple juxtaposition de drames individuels.

    Un même phénomène peut, en effet, être abordé selon différents points de vue déterminant chacun un type d’action. Ainsi, faut-il envisager la crise des migrants comme un drame humanitaire en valorisant la singularité des itinéraires de vie, ce qui exige une prise en charge déterminée par une attitude personnelle dont la parabole du bon Samaritain serait le modèle ? Ou bien comme un problème géopolitique en considérant les volumes et les caractéristiques culturelles et religieuses des populations déplacées, ce qui exige des choix politiques posés par les gouvernements soucieux du bien commun de leur pays ? La situation est telle que la réponse est évidente. Nous nous trouvons bien devant un phénomène de grande ampleur que l’on ne peut aborder selon les seuls critères de la sphère individuelle. Comme le disait à juste titre Jean Madiran « si un réfugié frappe à ma porte, mon devoir de chrétien est de l’accueillir comme un autre Christ (selon la parole de Matthieu 25) mais si 150 réfugiés frappent à ma porte, mon devoir est d’alerter les autorités politiques ». Il n’y a donc pas deux morales, celle du chrétien gouvernée par la générosité et celle du citoyen gouvernée par la Realpolitik car il n’y a qu’une seule exigence : celle du vrai bien humain à réaliser par des choix prudents et charitables dans des circonstances singulières.

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  • Du Rif à Molenbeek : dérives islamistes dans une société libérale

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     Alors que Salah Abdeslam a été arrêté vendredi après-midi à Molenbeek, Pierre Vermeren explique comment ce quartier de Bruxelles est devenu un sanctuaire de l'islamisme. Lu sur FigaroVox :abdeslam.jpg

    « Depuis des années, la Belgique, qui subit le terrorisme islamiste, est pointée du doigt par les services de renseignement européens et maghrébins. Elle abriterait des foyers de radicalisation et de narcotrafic à Bruxelles, à Anvers et en Wallonie. Les autorités marocaines sont très inquiètes devant la radicalisation hors de contrôle de leurs ressortissants, qui versent dans le crime organisé, le salafisme voire le chiisme, en rupture complète avec leur islam. Les géographes questionnent la dynamique de la communauté marocaine de Belgique, majoritaire dans les berceaux du grand Bruxelles, alors qu'à l'inverse de la France et de l'Espagne, la Belgique n'a pas de passé colonial marocain. Pourquoi la Belgique compte-t-elle plus de 500 000 Marocains, 1 habitant sur 20, et pourquoi sont-ils nombreux à verser dans un radicalisme hors de contrôle? L'histoire, l'origine et les activités des Marocains de Belgique expliquent le sanctuaire salafiste de Molenbeek, le Moulin du ruisseau.

    En mars 1912, la France place l'Empire chérifien sous «protection», et concède le nord du pays, le «Rif», à l'Espagne. Ce Maroc espagnol est coupé en deux: le pays jebala arabophone à l'Ouest, le pays berbère du Rif à l'Est. Cette montagne méditerranéenne pauvre et très peuplée vit d'expédients et de trafics marchands, à l'instar de la Corse ou de la Kabylie. Des dizaines de milliers de Rifains s'embauchent chaque année en Oranie française pour travailler la vigne ou dans les mines de la région. Les Espagnols laissent faire. Quand, après la Grande guerre, ils se décident à «pacifier» la région, leur armée se fait massacrer à Anoual en juillet 1921 (12 000 morts). Avec les armes récupérées, Abdelkrim proclame un Etat, la République du Rif, et son armée. En cinq ans de guerre, l'Espagne se déchaîne contre les Rifains, qui reçoivent les surplus de gaz moutarde bradés par l'Allemagne. Mais rien ne venant à bout des Rifains, ils portent la guerre au Maroc français. Lyautey est destitué, remplacé en urgence par Pétain, qui mobilise une armada franco-espagnole ultra moderne, qui débarque à Al Hoceima, répétition du 6 juin 1944. Les Rifains, écrasés par des centaines de milliers d'hommes, reprennent leur exode saisonnier vers l'Oranie. Toutefois, Franco sait les utiliser par dizaines de milliers dans sa guerre d'Espagne pour nettoyer et conquérir au couteau les tranchées et les villes républicaines.

    Lorsque la guerre d'Algérie ralentit puis interdit la migration vers l'Algérie en 1956, la misère s'abat sur le pays, poussant les plus téméraires vers le Nord. Les houillères françaises du nord en plein boum embauchent des milliers de Marocains du Rif, où ils rejoignent les kabyles. A l'inverse de ces derniers, originaires de la région la plus francophone d'Algérie française, les Rifains berbérophones, voire hispanophones, ne pratiquent qu'un français minimaliste. Ils se réfugient dans leur religion austère et conservatrice, hermétique au réformisme musulman qui gagne le Maroc français. Pire, à l'indépendance du Maroc, quand le Rif se soulève pour ses libertés, le Rif fait l'objet d'une guerre livrée par les forces armées royales d'Oufkir et du futur Hassan II, en 1958 et 1959, aidées par l'armée française. Le Rif reçoit cette fois du napalm. On relève des milliers de morts. La haine que se vouent les Rifains et le roi du Maroc est si forte qu'en 38 ans de règne (1961-1999), Hassan II ne se rend pas dans le Rif, refuse d'y investir et d'équiper le pays. Il ne lui laisse que le monopole du kif accordé par son père.

    Peuple abandonné et livré à lui-même, les Rifains émigrent comme leurs aînés. Ils s'installent dans le nord, puis suivent l'emploi vers les houillères de Wallonie, et enfin dans les Flandres et aux Pays-Bas en plein boom. Le Benelux et le Nord Pas de Calais comptent en 2015 près d'1,5 millions de «Marocains», en majorité Rifains. Après 1968 et la chute de la French Connection, les chimistes corses passés dans le Rif transforment le chanvre en pâte base pour l'exportation. La commercialisation du haschisch suit l'émigration rifaine, ouvrant les portes des marchés européens en Espagne, en France et au Benelux. Avec Anvers, la Belgique devient une plaque tournante. Le commerce et le trafic de drogue deviennent inséparables, et ces activités pallient les licenciements qui frappent en masse mineurs, sidérurgistes et salariés du textile. Les Rifains se concentrent dans des quartiers qui s'homogénéisent à Roubaix, Tourcoing, Bruxelles-Molenbeek, Rotterdam, Liège… Une partie de cette jeunesse belge frappée par le chômage et la crise se tourne vers le fondamentalisme religieux, alors que la police belge n'a aucune expérience en la matière, à l'inverse de la police française plus expérimentée, et qui laisse travailler les services marocains auprès de leurs ouailles.

    Austérité ancestrale et culture insulaire, hostilité viscérale au régime marocain et à son islam, rejet de l'Etat qui rappelle la Sicile, liberté religieuse à tous vents, réseaux mafieux structurés par 40 ans de business (10 milliards de $ de chiffre d'affaires annuel) au profit des maffias du Rif et de leurs obligés, du Maroc au Benelux, liberté de mouvement depuis Schengen, absence de surveillance policière efficace, antécédents historiques désastreux, ressentiment, culture de la violence dans un univers hostile, chômage de masse… la base arrière de Molenbeek a une très longue histoire. Pour la première fois, il va peut être falloir poser la question de l'économie de la drogue. 

    Ref. Arrestation de Salah Abdeslam : Comment Molenbeek est devenu un État dans l'État

    Normalien et agrégé d'histoire, Pierre Vermeren est professeur, spécialiste de l'histoire du Maghreb contemporain à l'université de Paris-I Panthéon-Sorbonne et membre du laboratoire IMAF (Institut des mondes africains). Il a vécu au Maroc, en Égypte et en Tunisie. Derniers ouvrages publiés: La France en terre d'islam - Empire colonial et religions, XIXe-XXe siècles

    JPSC

     

  • Proximus TV délaisse KTO TV et crée une polémique

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    Lu sur le site de « La Libre » sous la signature G. Woelfle (ST):

    "Les dirigeants de la chaîne de télévision catholique francophone KTO n’ont pas le sourire. Ils ont appris en janvier dernier que leur chaîne ne serait plus diffusée à partir du 30 avril prochain sur Proximus TV, après cinq ans de diffusion . Jacques Galloy, administrateur de KTO et Philippe le Hodey, président de la chaîne, refusent d’accepter cette décision "unilatérale sans concertation" . Si elle est parfaitement légale par rapport aux contrats, elle aurait mérité une concertation d’après de la chaîne. "On a bien été reçus par les responsables des achats de contenus de Proximus mais la décision était prise bien avant cette discussion." Et le "câblo" ne reviendra pas sur cette décision nous confirme le porte-parole de Proximus TV. "On est conscient de, peut-être, décevoir une partie de nos clients. C’est un choix purement commercial dans un marché très concurrentiel et KTO TV ne captait pas une assez grosse audience pour qu’on puisse les garder dans notre catalogue qui est limité."

    Conséquence : la couverture belge de la chaîne catholique passerait de 50% des Belges reliés au câble à seulement 10%. Pas de panique pour autant, car KTO TV possède toujours une diffusion via son site Internet mais aussi une présence internationale large. Cent trois millions de catholiques francophones dans cinquante pays du monde peuvent accéder à la chaîne catholique via différents câbles et satellites. Et lorsque l’équipe dirigeante compare sa présence en France à celle en Belgique, une pointe d’amertume apparaît. "En France, tous les câblo-opérateurs nous diffusent sans problème : Orange, SFR, Bouygues et Free. En Belgique, Voo ne nous diffuse pas pour l’instant et donc bientôt, Proximus ne le fera plus non plus."

    "L’enjeu, c’est le pluralisme"

    Mais l’enjeu n’est pas économique rassure Philippe le Hodey,président de KTO TV. La chaîne vit à 90% de donations privées provenant de téléspectateurs. Les cinquante-quatre équivalents temps plein ne sont donc pas menacés. "L’enjeu, c’est le pluralisme, la liberté d’expression et la protection des minorités en Belgique." Si la décision de Proximus est prise, la chaîne catholique s’est mobilisée via une pétition en ligne… dans l’espoir d’être diffusé prochainement par Voo ? "La pétition sera remise au Premier ministre, Charles Michel, car Proximus et Voo, qui nous refusent l’accès, sont tous les deux détenus par les pouvoirs publics." (NdlR : Proximus par l’Etat fédéral, Voo par les communes).

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  • Faut-il interdire les oeufs de Pâques au nom de la laïcité ?

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    Une "carte blanche" de Joseph Junker publiée sur le site du Vif :

    Interdire les oeufs de Pâques ? Non au laïcisme rabique !

    Cela devient une interrogation récurrente, qu'on finit par se poser à chaque fête traditionnelle, singulièrement d'origine religieuse : mais quelle mouche a donc piqué les autoproclamés défenseurs de la laïcité ?

    Un blogueur de gauche ironise sur la chasse aux oeufs de Pâques organisée par des jeunes MR, pour qui la laïcité serait donc optionnelle selon lui. Des associations antiracistes hurlent au meurtre à chaque fois que paraît Zwarte Piet, un peu trop noir au goût de ces messieurs. Nos marchés de Noël rebaptisés en douce "Plaisir d'hiver", les congés scolaires soudainement devenus de printemps, d'hiver et d'automne plutôt que de Toussaint, de Noël ou de Pâques... à se demander si on finira par renommer les jours de la semaine ou les planètes A,B,C,D... en raison de leur référence aux dieux du panthéon romain ! Et ne parlons même pas de la notation francophone des notes de musique Do-Ré-Mi, issue d'un poème à St Jean-Baptiste, quelle intolérance pour les solfégiens musulmans et juifs !

    Bien sûr, tous ces exemples se disputent la palme du ridicule, et ils ne mériteraient guère plus qu'un haussement d'épaules si l'on n'en voyait pas apparaître de plus en plus chaque année. Après tout, ces gens mal lunés ne seront probablement contents que le jour où des pères Fouettard multicolores et androgynes distribueront aux enfants des petits coeurs de la paix en sucre et Saint-Nicolas aura jeté aux orties croix, crosse et mitre. Il sera épargné de justesse à Nicolas de devenir "Nicole" une année sur deux, concédant que "les esprits ne sont pas encore prêts". Et quand nos traditions auront de la sorte perdu toute saveur et tout intérêt, elles mourront à petit feu au fil des années, jusqu'à voir Nicolas désormais devenu dépressif et héroïnomane, réduit à taper le carton avec la cloche de printemps et le père d'hiver en période de soldes devant "l'univers du matelas". Triste fin pour les héros de notre enfance que d'être réduits à un amusant petit rappel culturel dont les services de relations publiques de la grande distribution ont le secret !

    Le malheur veut que ces sottises prolifèrent un peu plus chaque année, revenant à chaque fête religieuse comme la vermine de mars ou le gel de décembre. C'est ainsi que nous voyons notre société devenir chaque année un peu plus fade, un peu plus politiquement correcte, un peu plus non pas " multiculturelle", mais "a-culturelle", sans plus la moindre expression d'une culture commune ou de traditions qui nous rassemblent.

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  • Rejet du projet de résolution du Conseil de l’Europe sur la Gestation pour Autrui: un pas en avant pour la défense de la dignité humaine

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    COMMUNIQUE DE PRESSE de la FAFCE *

    Rejet du projet de résolution du Conseil de l’Europe sur la Gestation pour Autrui: un pas en avant pour la défense de la dignité humaine

    Bruxelles, le 16 mars 2016

    Hier la commission des questions sociales de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a rejeté un projet de rapport sur les droits de l’homme et les questions éthiques liées à la gestation pour autrui (GPA). Ce rejet est une bonne nouvelle pour la dignité humaine dans la mesure où cette proposition visait à encadrer la pratique de la GPA. Un encadrement signifierait que cette pratique, forme d’exploitation des femmes et des enfants, soit considérée acceptable.

    La Fédération européenne des Associations familiales Catholiques (FAFCE) détient un statut participatif au Conseil de l’Europe et fait partie de la conférence des ONG de cette institution. La FAFCE a suivi depuis le début les travaux menés par la commission des questions sociales sur la GPA et a émis plusieurs recommandations, elle a aussi soumis des propositions législatives aux membres de la Commission. L’un des points fondamentaux mis en évidence par la FAFCE dans ses communications vise à souligner le besoin d’une réflexion au sujet de cette question délicate. Le vote d’aujourd’hui prouve qu’une réflexion approfondie est indispensable pour éveiller les consciences aux conséquences négatives de la GPA sur les femmes et les enfants. Ce rapport a été rejeté à une très courte majorité, 16 voix contre 15.

    Le président de la FAFCE, Antoine Renard, déclare que « la maternité de substitution est inacceptable, quels qu’en soient les motifs. Il s’agit là de l’exploitation du corps, de l’intégrité et de la dignité des femmes. Cela revient à considérer les enfants comme une marchandise. C’est à tout point de vue une forme contemporaine d’exploitation qui ressemble par bien des aspects à l’esclavage ».

    Le Parlement européen a déjà condamné à deux reprises la GPA, au cours de ce mandat-ci et durant le précédent. La FAFCE se réjouit du vote d’hier et de ce que la majorité se soit prononcée contre ce projet de rapport, exprimant par là son soutien à un rejet total de la GPA. Il est très encourageant de constater que la Commission des Questions Sociales de l’Assemblée parlementaire a suivi l’exemple du Parlement européen, d’autant plus que le Conseil de l’Europe se compose de 47 états membres.

    La mobilisation des citoyens contre la GPA dans toute l’Europe et transcendant les partis politiques prouve bien l’universalité de cet enjeu. Le rejet de ce rapport est un pas dans la bonne direction en faveur de la dignité humaine, mais la FAFCE demeure néanmoins très vigilante et surveille les évolutions à venir dans les prochains mois au sein du Conseil de l’Europe.

    * La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, FAFCE, détient un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe, est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l’UE et représente les associations familiales de 15 Etats européens.

  • Le cardinal Müller dénonce la subversion des valeurs instrumentalisée par l’État

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    Le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi s’est exprimé avec force à Cologne le 27 février dernier. De Jules Germain sur le site « Aleteia »

    Muller.jpgLe cardinal Müller, connu et apprécié pour son intelligence très fine et sa rectitude morale, a dénoncé le caractère néfaste de certains groupes d’influence qui utilisent l’État et son pouvoir à leur profit, pour faire triompher leur idéologie à l’école, dans les médias ou les universités, comme le soulignent nos confrères du site d’information de la conférence épiscopale allemande katholisch.de.

    Une telle mise au pas de la pensée par l’État trahit selon Mgr Gerhard Müller une manière totalitaire d’agir qui va à l’encontre de la liberté de conscience et de la liberté d’expression. Elle nous rapproche dangereusement des régimes anti-démocratiques, où le citoyen ne jouit plus de la liberté de penser par lui-même. Se servir du pouvoir de coercition de l’État pour imposer une doctrine et une vision du monde fut en effet le propre du communisme ou des différents fascismes que l’Europe a connus au siècle dernier.

    Une mise en garde du Cardinal qui ravive à nos mémoires les paroles de la ministre Najat Vallaud-Belkacem qui expliquait récemment au journal La Dépêche son désir « d’impulser un changement profond des mentalités ». Les responsables politiques, selon elle, ne doivent pas appliquer la volonté du peuple, ce qui est la logique de la démocratie, mais transformer ce peuple qui, semble-t-il, pense mal, et dont il faut « changer les mentalités » qui n’ont pas l’heur de plaire au gouvernement. La crainte de Péguy lorsqu’il dénonçait « le parti intellectuel » prend corps : en prétendant supprimer la religion d’État, on la remplace en réalité par une « métaphysique d’État » ou, pour utiliser un langage plus moderne, une « idéologie d’État ». Voici en effet ce qu’il écrivait dans sa revue les Cahiers de la Quinzaine (in Les cahiers de la quinzaine, VIII, v, 2/12/1906) :

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  • « Affaire » Barbarin : le Premier ministre français jette de l’huile sur le feu médiatique

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    Lu sur le site « Riposte catholique » :

    "Manuel Valls a déclaré ce matin au Cardinal Barbarin de « prendre ses responsabilités » dans l’affaire de pédophilie qui secoue l’Eglise en France. Autrement dit, de démissionner. L’ancien ministre de l’Intérieur, qui a réprimé durement les Manifs Pour Tous, prend ici visiblement sa revanche avec l’archevêque de Lyon, qui avait soutenu le mouvement de défense de la famille.

    L’avocat du Cardinal Barbarin, Me André Souliers’est déclaré scandalisé des propos du premier ministre :

    « N’a-t-il pas autre chose à faire qu’à se prononcer sur un dossier qu’il ne connaît pas, puisque les magistrats ne communiquent pas les éléments de procédure? Je suis stupéfait, et je conseillerais au Premier ministre de modérer ses propos ». « Je me demande ce que vient faire le chef du gouvernement dans cette mêlée ».

    L’avocat s’est indigné de la nouvelle affaire qui est venue s’ajouter lundi à celle déjà mise en lumière par l’association La Parole libérée, qui rassemble des victimes de prêtres pédophiles. Un cadre du ministère de l’Intérieur a révélé dans les colonnes du Figaro qu’à l’âge de 16 ans, il avait été victime des attouchements sexuels d’un prêtre lyonnais, le père Jérôme Billioud, dont le comportement était connu du cardinal Barbarin. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une affaire de pédophilie, mais d’homosexualité…

    « Dans cette affaire, rien ne me paraît normal. Je n’ai pas accès à la procédure, tandis que des gens (des victimes, ndlr) se répandent dans la presse en disant qu’ils ont porté plainte. Et maintenant, voilà qu’un haut cadre du ministère de l’Intérieur dit qu’il a lui aussi déposé plainte, classée sans suite, et qu’il en veut beaucoup au cardinal Barbarin de ne pas s’être occupé de lui! Je pense que ce haut fonctionnaire devrait être rappelé à un certain nombre d’obligations ».

    Ref. L’avocat du cardinal Barbarin appelle Manuel Valls à modérer ses propos

    Et si on laissait faire la justice ? Un peu de discrétion de la part du sommet d’un Etat qui se prétend « laïc » eut été mieux venu…

     JPSC

  • ONU : une taxe mondiale pour financer l'avortement ?

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    Une synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UNE TAXE MONDIALE DE L’ONU POUR FINANCER L’AVORTEMENT ? 

    Le financement de l’ONU et de ses satellites est assuré par les contributions volontaires des Etats membres, et un contrôle des fonds est réalisé pour en assurer la transparence et la responsabilité.« Les hauts fonctionnaires de l’ONU et d’autres souhaiteraient que les Nations-Unies aient leur propre budget, leur propre flux de revenus précisément de manière à ce que leur budget ne soit pas contrôlable par des instances démocratiques vérifiant leurs comptes ».

    La taxe TOBIN, prélevée sur toutes les transactions financières internationales - soit des milliards de dollars - alimenterait ce budget autonome, destiné à des projets humanitaires. Or, l’avortement est une question humanitaire pour les bureaucrates onusiens (cf. ONU : Le secrétaire général ajoute l’avortement aux objectifs humanitaires). Ce projet de taxe est à l’ordre du jour du Sommet humanitaire prévu  à Istanbul en mai, et il est même un « des ‘indicateurs’  des Objectifs de développement durable, le document sur le développement le plus important de l’histoire des Nations-Unies ».

    Ce projet de taxe a été initié en 2011 et C-Fam, premier groupe pro-vie à l’ONU, lance une pétition  mondiale avec l’objectif de le stopper, s’impliquant  « dans les négociations onusiennes au début, et non à la fin, quand on ne peut plus rien faire ».

    Cette méthode s’est révélée efficace par le passé sur de nombreux sujets.

    Sources: C-Fam (Austin Ruse) 13/03/2016

  • Le rapport libéralisant la Gestation pour Autrui a été rejeté au Conseil de l'Europe

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Conseil de l’Europe : rejet du rapport libéralisant la Gestation Pour Autrui

    Ce mardi 15 mars s’est tenue à Paris, une réunion de la Commission des affaires sociales et de la santé de l’Assemblée du Conseil de l’Europe afin d’examiner à huis clos, un projet de rapport et de résolution sur "Les droits humains et questions éthiques liées à la Gestation Pour Autrui" (GPA).

    Ce rapport visant à la libéralisation de la GPA en Europe a été rejeté à 16 voix contre 15, alors qu’il était soumis à de vives critiques en raison du conflit d’intérêt de son rapporteur, Petra de Sutter. Médecin pratiquant elle-même des GPA en Belgique, et formant des médecins aux techniques médicales de la Procréation Médicalement Assistée dans une clinique indienne spécialisée dans la GPA commerciale, Petra de Sutter était en effet à l’origine de ce rapport.

    Ce vote du Conseil de l’Europe vient renforcer celui du Parlement européen en décembre dernier qui demandait l’abolition de toute forme de GPA. Rappelons qu’une proposition de loi a été déposée par cette même médecin et députée au Parlement belge. 

  • Les jeunes CD&V veulent plus d'avortement, plus d'euthanasie, la légalisation de la GPA et la décriminalisation de la prostitution

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    téléchargement (1).jpgCe sont les résolutions qu'ont adoptées les jeunes chrétiens démocrates flamands durant ce week-end d'après ce que l'on peut lire dans "De Morgen". Il s'agit notamment d'instaurer un droit à l'avortement jusqu'à la vingtième semaine, d'autoriser l'euthanasie en cas de démence liée à un problème cérébral et de l'étendre aux mineurs lorsque la souffrance physique serait reconnue comme insupportable, devant durer, et qu'il soit entendu que la médecine ne puisse la guérir. Ils sont également favorables à la mise en place de mesures légales pour encadrer la gestation pour autrui "altruiste". Enfin, ils sont partisans de mesures qui décriminaliseraient la prostitution (mais tout en tâchant de combattre l'exploitation).

    Vous avez dit "jeunes chrétiens démocrates" ?