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Politique - Page 469

  • Fatwas et caricatures; la stratégie de l'islamisme

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site eecho.fr :

    Beaucoup d’études paraissent sur l’islam. Même sans aucune prétention à être exhaustifs, nous sommes bien en retard sur l’actualité de leur parution – mais l’actualité de leur contenu, elle hélas, ne faiblit pas. La première :

    • Fatwas et caricatures. La stratégie de l’islamisme, Lina Murr Nehmé (septembre 2015) 

    51-NUplbAuL._SX349_BO1,204,203,200_.jpg Lina Murr Nehmé n’est pas une inconnue pour les lecteurs d’EEChO. En  2003, elle a publié « 1453. Chute de Constantinople. Mahomet II impose le Schisme Orthodoxe« , qui traite des causes réelles du schisme entre latins et orthodoxes grecs (Francois-Xavier de Guibert, 2e éd., 2009).

    Son dernier livre, Fatwas et caricatures. La stratégie de l’islamisme (Paris, éd. Salvator, septembre 2015), était prémonitoire par rapport aux attentats de Paris, le 13 novembre 2015. À cette date, le Français moyen découvrait le visage véritable de l’islamisme que les Orientaux connaissent bien mais que les médias officiels ne montraient qu’en partie. 

    Ce livre de 222 pages, abondamment illustré, est fait d’analyses et d’histoire. Il s’ouvre sur la révolution islamiste iranienne (1979 – chap. 1 et 2), après laquelle la situation des chrétiens d’Orient n’a fait se détériorer d’année en année, mais ce n’en est pas simplement une suite : ont joué un rôle plus déterminant encore la fabrication des armées islamistes par les USA contre l’URSS (p.32-34), l’expansion du mouvement des Frères musulmans, d’origine égyptienne (grâce aux soutiens saoudiens et occidentaux) jusqu’en Europe (chap. 4 à 6) et le « choc pétrolier » de 1973 (chap. 7).

    Ensuite, en passant par un chapitre rappelant que le jihâd s’enracine dans le projet d’Etat islamique originel (chap. 3), nous entrons dans la réalité de l’islamisme vue du côté arabe et musulman, ce qui nous change des discours des pseudo-spécialistes médiatiques. L’Arabie Saoudite a joué et joue toujours un rôle majeur dans l’islamisme le plus radical et inhumain – même s’il faut reconnaître que l’islam offre en lui-même de telles potentialités (mais une potentialité ne s’active pas toujours…). 90% des institutions islamiques dans le monde sont financées par le régime totalitaire saoudien (p. 74 – chap. 8 et 9). Il faut découvrir le sectarisme qui est ainsi diffusé par l’argent du pétrole (et c’est vraiment le moins que l’on puisse dire ! – chap. 10).

    Un chapitre (11) consacré au voile islamique rectifie des idées confuses en Occident : « Beaucoup de musulmanes sont voilées parce que la famille le veut. Mais les femmes islamistes se voilent volontairement et avec orgueil, car elles savent que le voile islamique distingue la musulmane libre de la non-musulmane esclave, qui est traditionnellement nue » (p.97). Parallèlement, on comprend les discours islamiques qui traitent les européennes de prostituées…

    Après un détour par le 11 septembre (chap. 12), l’assassinat de Théo van Gogh aux Pays-Bas (chap. 13) et la non-interdiction de représenter Mahomet (sauf en Europe… – chap. 14), l’auteure analyse longuement le cas de l’islamiste Tariq Ramadan, agent et zélateur des Frères musulmans en Europe, qui est emblématique des manipulations orchestrées par les associations islamiques en lien avec des organisations étatiques ou non agissant dans les pays arabo-musulmans (chap. 15-18) ; de cette manière, les pressions haineuses exercées sur les responsables occidentaux est maximale (à la fois intérieures et extérieures).

    Il ne faut pas se faire d’illusion sur les ressorts employés par l’islamisme pour atteindre le pouvoir, le principal étant la haine. Celle-ci s’est manifestée massivement – donc aussi de la part de « bons musulmans » (comme disent les gentils animateurs de nos Eglises) – à Beyrouth en 2006, sous le prétexte des caricatures danoises de Mahomet : l’auteur y était (chap. 19) et cette haine fit de nombreuses victimes chrétiennes jusqu’au Pakistan (chap. 20) – des paroles déformées (par la BBC) de Benoît XVI ont servi aussi de prétexte à d’autres pogroms anti-chrétiens (chap. 21).

    Cependant, il serait simpliste de croire que l’islamisme soit indépendant d’intérêts occidentaux. Ici, l’auteure ne fait que soulever le voile – on connaît par ailleurs les liens originels entre les Frères musulmans et le MI6 britannique puis avec la CIA, sans parler des autres groupes armés terroristes (les Frères musulmans sont reconnus comme tels en Egypte et dans d’autres pays, mais pas en Occident). Elle donne des pistes significatives (chap. 22 et 23). Après deux pages sur « Charlie Hebdo, sauvé de la faillite » (chap. 23) et sur Rail Badawi, condamné à mille coup de fouet par le régime saoudien (chap. 24), le livre se termine sur la complicité du pouvoir médiatique occidental avec les islamistes de l’Etat islamique et autres terroristes : l’auteure donne ici seulement des documents, très significatifs (chap. 25).

    Un livre à garder sous la main ! Mais aussi à prêter largement autour de soi : il permet d’entrevoir, à travers des récits illustrés et des exemples simples, la réalité globale de l’islamisme que, hélas, la plupart des responsables ne voient pas – ou ne veulent pas voir.

    Edouard-M G.

  • La chasse aux croix ouverte en Europe ?

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    La chasse européenne aux croix est ouverte (Source : Correspondance Européenne, 25 février)

    La croix du drapeau de la Suisse fâche les musulmans. Les grandes marquent cèdent. En suisse alémanique : « Kreuz ist Trumpf ». En français : « La croix est un atout » (jeu de mot : littéralement « trèfle atout », formule employé quand on joue au « Jass », un jeutypiquement suisse). En réponse à ce slogan publicitaire de la campagne des lignes aériennes Swiss Air, les organisations islamiques ont réagi en demandant que le drapeau suisse avec la croix soit supprimé. Des groupes de musulmans protestent, tant sur Internet que dans les médias helvétiques, au motif que cette publicité serait « une attaque contre l’islam », comme l’était le film sur Mahomet (L’Innocence des Musulmans).

    Myriam Ziesack, porte-parole de la compagnie aérienne s’est excusée de ce que cette publicité soit intervenue après la mise en ligne de la vidéo anti islamique The innocence of Muslims. La pression des investisseurs et de groupes musulmans en Suisse a déjà été telle que de grandes compagnies-phares du pays, telles que SwatchTissot et Victorinox, ont supprimé la croix du drapeau de plusieurs de leurs publicités, spécialement dans les pays arabes et asiatiques.

    Dans de nombreux cas la croix blanche sur fond rouge a été remplacée par « Swiss Made »Victorinox, la célèbre marque de couteaux, a remplacé la croix par la lettre « V ». Swatch s’est justifié en disant que « dans les pays musulmans il est interdit de montrer publiquement la croix ». Autocensure donc. Une campagne a débuté pour supprimer la croix du drapeau, surtout après l’interdiction des minarets dans le pays. Ivica Petrusic, présidente de Secondos-Plus, un groupe de pression d’immigrants musulmans de seconde génération avait alors indiqué que : « Le drapeau suisse ne correspond plus à la Suisse multiculturelle actuelle ». Elle propose un drapeau vert, rouge et jaune, qui est celui de la République Helvétique de 1799, pour « une Suisse plus progressiste et ouverte ».

    Dans le pays, suite à la bataille et à l’interdiction des minarets, la Commission Pédagogique de Roggwill, en Suisse allemande, avait interdit aux étudiants de porter des « gadgets provocateurs », tels que la croix blanche sur fond rouge.

    Une mesure semblable, en Angleterre, a porté à la disparition de la Croix de Saint-Georges sur plusieurs portes d’embarquement à l’aéroport de Heathrow ou sur les taxis de Blackpool et Cheltenham.

    Il y a quelques mois, le Real Madrid en vue de l’ouverture du gigantesque parc hôtelier-musée destiné aux fans du Club à Ras-al-Khaimah dans les Émirats Arabes, a supprimé des armoiries de son logo, la petite croix au-dessus de la couronne. Le Barcelona à son tour, pour une finale de foot à Abu Dhabi, a enlevé sur son écu la croix de Sant-Jordi. Il y a deux semaines, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a débouté l’action en dernière instance présentée en Angleterre par Nadia Evedia, licenciée de son poste au check-in de la British Airways où elle travaillait parce qu’elle portait au cou une croix. La même chose est arrivée, toujours au Royaume Uni, à Shirley Chaplin, une infirmière.

    Londres s’est donc nettement placé du côté des employeurs, mais la Cour de Strasbourg est allée plus loin, en discriminant la liberté de certaines confessions. Sur ce dossier des licenciements de femmes, le gouvernement anglais a statué déclarant que la religion chrétienne devait y mettre du sien en vertu de son caractère libéral et, dans le même temps, que la religion islamiste doit être respectée dans ses normes qui pour ses fidèles sont obligatoires. En fin de compte, l’on peut interdire les croix, mais pas le voile ni le niqab.

  • Le débat sur la laïcité, c’est surtout un combat anticathos

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    Lu sur lalibre.be :

    Catherine Fonck s’agace des déclarations de Laurette Onkelinx

    A en croire Catherine Fonck, les choses deviennent enfin claires. "Je me disais bien que le débat sur la laïcité, c’était surtout un combat anticathos : enseignement libre, hôpitaux, croix…" , a écrit la cheffe du groupe CDH à la Chambre sur le réseau social Twitter. L’objet de son "coup de gueule" ? Les propos tenus samedi dans "L’Echo" par son homologue du PS. Laurette Onkelinx y affirmait que le débat sur la neutralité/laïcité de l’Etat qui va se tenir au Parlement ne doit pas se limiter à la question du port du voile dans les administrations publiques. "Ce n’est pas le problème , disait-elle . D’ailleurs, l’essentiel du problème au niveau des signes convictionnels, ce sont les croix qui sont dans les administrations publiques, par exemple, dans le Luxembourg."Catherine Fonck perçoit dans cette déclaration "la volonté d’imposer la pensée laïque comme pensée unique. Si c’est cela l’enjeu du débat" sur la laïcité de l’Etat, "je dis stop" .

    "C’est une attaque contre le financement" des institutions catholiques

    "On sait que le combat sur la laïcité est porté par le mouvement laïc , poursuit l’élue humaniste . Or ce mouvement n’est pas neutre, il est antireligieux, surtout anticatholique…" En marge du débat sur la laïcité de l’Etat, dit-elle, "se pose la question du financement de l’enseignement et des hôpitaux catholiques. Donc, oui, je pense que derrière ce débat, il y a un combat anticatholique qui vise à mettre à mal" les institutions catholiques et "à s’attaquer à leur financement public" . "A titre personnel , conclut Catherine Fonck , je trouve ça dénigrant pour le travail - de bonne qualité - réalisé en faveur des élèves et des patients."

  • A propos de ce qui se passe en Pologne

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    Du Père Dariusz Kowalczyk SJ, cet article paru dans le journal Idziemy du 14 février 2016 et traduit par les soins d'une amie :

    "Que se passe t'il en Pologne ?" – tel est le titre d'un texte inséré dans le périodique en ligne, écrit par Henryk Woźniakowski, directeur de la maison d'édition "Znak", et en privé, frère de Róża Thun, député européen du PO (Plateforme Civique). L'auteur y explique au lecteur non-polonais, qu'à cause de divers événements internes et externes, les Polonais se sont énervés et ont élu comme président, de manière tout à fait inattendue, un inconnu, Andrzej Duda ; ensuite, lors des élections parlementaires, ils ont donné la victoire au parti PiS (Droit et Justice). Mais - selon l'auteur - ce parti victorieux a abandonné les promesses sociales et s'est concentré sur le renforcement de son pouvoir. L'ordre constitutionnel est détruit, et les médias se sont retrouvés sous le contrôle du gouvernement. Quant à la police, elle pourra surveiller encore plus les simples citoyens. Dans ce paysage apocalyptique de destruction de la Pologne par le PiS, une lueur d'espoir a cependant jailli – se réjouit le directeur de "Znak". C'est un mouvement social : le Comité de Défense de la Démocratie (KOD). A la fin de l'article, Woźniakowski assure assez mystérieusement : "Jusqu'à présent, les évêques catholiques ont décidé de ne pas faire de déclaration publique à ce sujet". Il assure ensuite, pour conclure, que les Polonais sont prêts à défendre les "acquis européens".

    Le problème ne consiste pas dans le fait que Woźniakowski possède un tel point de vue, même si - à mon avis - ce qu'il a écrit ne correspond pas à la réalité et fait du tort à la Pologne. Le problème réside dans le fait que son texte a été publié dans "Europe Infos", qui est l'organe de la Commission des Conférences Episcopales de l'Union européenne (COMECE) et celui du Bureau Jésuite Européen (OCIPE/JESC). Le lecteur peut donc penser que le texte exprime la position des évêques européens, y compris les évêques polonais. Face à ce genre de manipulation, l'épiscopat polonais se devait de réagir. Dans la lettre du secrétaire de la KEP (Conférence Episcopale de Pologne) au Secrétaire de la COMECE on peut notamment lire : "La publication de cet article dans Europe Infos, représentant les Conférences Episcopales d'Europe, est une réaction qui s'ingère dans les affaires intérieures de la Pologne. [...] nous voudrions vous prier avec affabilité de bien vouloir retirer ce texte non-objectif du site officiel d'Europe Infos et également de publier des textes, concernant en particulier des questions telles que celles-ci, avec une plus grande prudence.

    Des paroles fortes, mais combien nécessaires. Jusqu'à présent, le PO, le Parti Moderne et le KOD s'étaient limité à utiliser leurs contacts politiques et médiatiques en Occident pour représenter la Pologne gouvernée par le PiS sous les couleurs les plus sombres, et même de suggérer que la Pologne est menacée de fascisme. Ils répandent maintenant leurs histoires trompeuses en utilisant également les institutions de l'Église catholique. Habitant dans une maison religieuse internationale à Rome, je sais par expérience combien il est facile de façonner la réflexion, parmi les non-Polonais, au sujet de la Pologne et des affaires polonaises. Par exemple, six mois après la catastrophe de Smolensk, un confrère du Mexique a déclaré que les pilotes polonais avaient, par quatre fois, tentés d'atterrir de force, et se sont écrasés la quatrième fois. Car c'est une telle information qu'avait transmis la presse italienne immédiatement après l'accident et elle était restée dans la mémoire de mon confrère. Généralement, les affaires polonaises ne soulèvent pas beaucoup d'intérêt en Occident. La plupart des gens se sont bornés à "connaître" les noms de Lech Walesa et de Jean-Paul II ; ils ont entendu parler du footballeur Lewandowski et de la joueuse de tennis Radwanska. Et pas grand-chose de plus. Il est d'autant plus facile de les convaincre, grâce à un titre criard, que des choses horribles se passent en Pologne. Placer l'Eglise dans cette propagande noire indique que l'hystérie des "défenseurs de la démocratie" a atteint le sommet, ou plutôt le fond.

    Comme nous l'avons déjà indiqué, le secrétaire de la Conférence épiscopale polonaise a demandé qu'"Europe Infos" retire de son site le texte de Woźniakowski. Au moment où je termine ce feuilleton (14/2/2016), le texte s'y trouve toujours... (il a été retiré depuis lors mais il figure ICI; ndbelgicatho) Je ne connais pas les personnes qui dirigent "Europe Infos", mais je ne serais pas surpris qu'il s'y trouve des personnes plus proches de la manière de voir du libéral de gauche Guy Verhofstadt, connu pour ses attaques envers le gouvernement actuel en Pologne, que de la position de l'épiscopat polonais. Peut-être aussi les institutions catholiques auprès de l'UE ont-elles besoin d'un bon changement.

    Père Dariusz Kowalczyk SJ - paru dans le journal Idziemy du 14 février 2016

  • Refuser ce qui nous façonne et nous limite, c'est haïr le monde et se haïr soi-même

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    Anne-Laure Debaecker interviewe Chantal Delsol sur le site de Valeurs Actuelles

    Chantal Delsol : “Récuser les limites de l’homme nous inscrit dans le sillon des totalitarismes”

    Dans son dernier livre ('La haine du monde'), la philosophe Chantal Delsol dénonce le “tout est possible” des idéologues de l’émancipation et des populistes.

    En écho à son titre, vous déclarez dans votre nouvel ouvrage que « le refus du monde va s’écrire en haine de soi » pour nombre de nos contemporains. Comment expliquer ce phénomène ?

    Il s’agit de l’homme moderne qui veut re-naturer l’humanité. Le communisme voulait supprimer la nécessité d’un gouvernement et donc la politique, les questions métaphysiques et donc la religion… et façonner ainsi un humain tel que nous ne l’avons jamais connu. Je pense que nous avons aujourd’hui un programme démiurgique analogue avec la volonté d’égalisation, l’ardeur à supprimer les différences, la récusation des questions existentielles, le défi lancé à la mort avec le posthumanisme, enfin le refus de la finitude et de l’imperfection avec cette idée que tout dans le passé était mauvais. Nous entrons dans une ère où rien ne serait plus jamais comme avant — ce que pensait le communisme avec cette idée qu’avant, ce n’était que la pré-histoire, et que la société communiste, enfin, entrait dans l’histoire.

    Ce refus de tout ce qui nous façonne est une haine du monde, de la condition humaine, parce qu’elle est médiocre et tragique. Et finalement, c’est une haine de soi : l’homme moderne ne s’accepte pas tel qu’il est, il ne s’aime que renaturé…

    Vous évoquez une “idéologie émancipatrice” qui sévit dans notre monde postmoderne. De quoi s’agit-il ?

    C’est la suite de l’amélioration historique judéo-chrétienne, mais pervertie parce que radicalisée. Notre culture est la seule à promouvoir dans l’histoire une amélioration menée par l’homme lui-même : le temps est fléché, l’homme s’émancipe… Le Moyen Âge invente la démocratie et commence à émanciper les femmes. L’esclavage existe partout dans le monde, chez nous aussi, mais nous en inventons l’abolition. Avec les Lumières au XVIIIe siècle, la religion transcendante est rejetée et le processus historique d’émancipation, privé de ses limites, devient l’idéologie du Progrès et va se transformer en démiurgie. Il s’agit non plus seulement d’améliorer notre monde avec détermination et circonspection, mais de re-naturer l’homme. C’est 1793. C’est le totalitarisme communiste. C’est encore aujourd’hui, mais avec des moyens différents, puisque nous avons remplacé la terreur par la dérision. On ne cherche plus à détruire le questionnement religieux en emprisonnant les croyants, mais en ridiculisant les dieux. C’est moins coûteux et plus efficace.

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  • Vivrions-nous la fin d'un monde ?

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    C'est ce que plusieurs auteurs pensent comme le résume cet article paru sur le site cyceon.com :

    Pour les auteurs français, c’est la fin d’un monde

    La civilisation occidentale, « judéo-chrétienne » serait « finie, morte. » C’est ce qu’affirme un nombre croissant d’auteurs, au premier rang desquels des chercheurs et philosophes français. En catalyseur des évènements qui ont si durement frappé Paris en novembre 2015, se répandrait une « révolution » dont l’ « islamisme » serait la doctrine et le « terrorisme » la tactique. A « l'Occident (qui) a tué 4 millions de musulmans depuis la première guerre du Golfe, » répondent « de jeunes soldats prêts à mourir, » explique Michel Onfray. « Nous vivons la fin de la fin de l’Histoire, » affirme Alain Finkielkraut selon qui « l’Occident n’a (toutefois) pas enfanté l’islamisme. »

    Le terrorisme n’est pas l’expression d’un « nihilisme » mais l’offensive d’un « projet (révolutionnaire) profondément séduisant, » écrit Scott Atran. « Nos faiblesses les galvanisent, (…) nous avons abandonné le champ des valeurs, » estime Thibault de Montbrial qui plaide pour la réaffirmation de l’identité française. Pour nombre d’auteurs, la réaction militaire de l’Occident et sa perte de transcendance à travers sa réduction au simple consumérisme l’ont condamné. Dépourvu ainsi de spiritualité, l’Occident serait un panier de consommateurs mûrs prêts à tomber, sans combattre, devant la menace. La fin de l’Histoire en annonce pourtant une nouvelle, et si le réalisme manque encore, l’annonce du chaos précède parfois le sursaut.

  • La France n’a plus d’ambassadeur au Vatican depuis un an…

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    Le site du journal « La Croix » nous le rappelle opportunément :

    4353912_3_979f_francois-hollande-et-le-pape-francois-lors-de-l_97d4217cb7392b1fea0b55773389091b.jpg« Le poste d’ambassadeur de France près le Saint-Siège demeure vacant depuis le départ de Bruno Joubert, le 28 février 2015, sans perspective claire de solution.

    Les visites se succèdent Villa Bonaparte, siège de l’ambassade de France près le Saint-Siège. Les télégrammes partent. L’institut culturel, le Centre Saint-Louis, tourne à plein régime. Le numéro deux du poste n’a plus de congés. Un nouveau conseiller ecclésiastique a pris ses fonctions à l’été 2015. Mais il manque toujours le numéro un. Depuis le 28 février 2015, jour du départ du dernier ambassadeur près le Saint-Siège, Bruno Joubert, aucun successeur n’a été nommé.

    Les candidats n’ont jamais manqué – ni les rivalités – pour ce poste convoité. Mais après la proposition de l’Élysée, validée en conseil des ministres le 5 janvier 2015, de nommer Laurent Stefanini, actuel chef du protocole connu pour sa fine connaissance de l’Église, l’agrément du Saint-Siège n’est jamais arrivé.

    L’homosexualité du candidat apparaissant dans la presse comme un enjeu de sa nomination, cet agrément s’est trouvé de fait politiquement instrumentalisé. Paris a alors répété, en public, qu’il s’agissait du « choix de la France » et si le Vatican le rejetait, il lui revenait de « l’assumer ». Un ton qui n’était pas de nature à dédramatiser la décision.

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  • Euthanasie en Belgique : de nouvelles propositions de lois pour repousser les balises

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    Un "flood" d' sur twitter :

    Belgique : trois nouvelles propositions de loi relatives à l'euthanasie déposées ce mercredi. Pour aller toujours plus loin.

    1. Plus de limite pour la déclaration anticipée d'euthanasie. Pour bétonner la volonté d'euthanasie.

    2. Forcer tous les établissements à accepter l'euthanasie. Ils appellent ça "garantir la clause de conscience".
     
    3. Imposer au médecin, même s'il refuse l'euthanasie, une obligation de résultat. Avec délai à la clé.
     
    Le "respect" du patient, pour les promoteurs de l'euthanasie, c'est finalement s'assurer par tous les moyens qu'il soit bien mort. On est presque tenté de croire qu'ils ont "oublié" d'ajouter une proposition de loi pour l'euthanasie des déments. Ça viendra. Bref, plus des questions surgissent sur les "balises" prévues par la loi sur l'euthanasie, plus on veut les repousser. Formidable. Ils ne reculeront devant rien dans leur perversion de la médecine.
  • Sur RTL : un reportage scandaleux sur la gestation pour autrui

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    Lu sur le site de France Catholique :

    Luxembourg - Gestation pour autrui – Le scandaleux reportage de RTL du 24 février 2016

    (http://tele.rtl.lu/emissiounen/top-...) (à partir de la minute 2:20)

    Le reportage met en scène deux duos d’hommes ayant chacun été faire aux Etats-Unis des enfants par GPA, ainsi que la mère porteuse américaine, tous très satisfaits et n’y voyant absolument aucun problème, sinon des difficultés administratives et de confort pour l’obtention des congés parentaux. Le reportage comporte l’interview de deux ministres du gouvernement luxembourgeois (Justice et Travail) et du chef de service de PMA du centre hospitalier de Luxembourg, qui eux non plus ne voient rien à redire de substantiel au comportement de ces duos d’hommes.

    A aucun moment le reportage ne mentionne que la gestation pour autrui, même qualifiée prétendument d’« éthique », viole le principe de l’indisponibilité du corps humain (on ne loue pas son utérus) et l’interdiction des contrats sur la personne humaine (on ne cède pas un enfant), qu’elle constitue donc une marchandisation du corps de la femme et une chosification de l’enfant, qu’elle est d’ailleurs formellement condamnée par le Parlement européen qui en a demandé en décembre 2015 l’abolition internationale.

    A aucun moment le reportage n’évoque les troubles existentiels, identitaires et de filiation qu’auront à affronter les enfants conçus selon cette technique, alors pourtant qu’il est bien connu que l’abandon est un traumatisme grave pour tout enfant et que même les orphelins adoptés dans des conditions normales peuvent souffrir toute leur vie de la perte de leurs vrais parents.

    A aucun moment enfin le reportage n’ouvre à la contradiction et ne donne la parole aux organisations et associations qui se sont élevées contre la GPA, dans la procédure législative 6568 actuellement en cours devant la Chambre des Députés.

    Ce reportage d’une rare partialité n’est autre, en définitive, qu’un exercice de désinformation du public sur les réels et graves enjeux de la GPA. Il se situe, en cela, en-dessous de tous les standards de la déontologie journalistique.

    L’Initiative luxembourgeoise Schutz fir d’Kand - Défense de l’enfant proteste formellement auprès de RTL, ainsi qu’auprès des Ministres du Travail et de la Justice, qui n’ont eu lors de ce reportage aucune parole forte et claire contre la GPA, alors même que le projet de loi 6568 actuellement en débat prévoit la nullité d’ordre public des conventions de GPA.

    L’Initiative SFK répète que cette nullité est indispensable dans l’intérêt des enfants et donc de l’ensemble de la société, et que le Luxembourg doit s’engager activement dans la prohibition internationale de la GPA, ainsi que dans la pénalisation efficace de tous ses acteurs (commanditaires, intermédiaires, cliniques etc…).

    Le Luxembourg prêtera-t-il la main à ce (lucratif) commerce de l’humain ? Pire même, le pratiquera-t-il sur son sol ?

    L’Initiative SFK appelle l’ensemble des acteurs au Luxembourg, en particulier les membres de la Chambre des Députés, le Gouvernement, les partis politiques et la société civile dans son ensemble, à refuser la GPA. Elle appelle le Gouvernement à la responsabilité et à un engagement sans faille dans la promotion et la conclusion d’accords internationaux permettant d’aboutir à la prohibition mondiale de la GPA.

    www.schutzfirdkand.lu / www.defensedelenfant.lu

    facebook : défense de l’enfant Luxembourg

  • Demain, une Europe autoritaire et ghettoïsée ?

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    De Roland Hureaux sur le site de Liberté Politique :

    Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée
     
    La conjonction de vagues migratoires hors de contrôle, d'attentats terroristes de grande ampleur et d'une restriction des libertés ( loi sur les écoutes, état d'urgence) allant jusqu'à une réforme de la constitution qui inquiète même le Conseil de l'Europe, pourrait bien dessiner les traits de l'Europe vers laquelle nous allons : ghettoïsée, conflictuelle et autoritaire.
     
    Les tenants de la société multiculturelle pensent que la diversité des communautés allogènes implantées dans les pays européens constituera un enrichissement pour le pays d'accueil par la multiplication d’échanges et le croisement des cultures qu'elle suscitera, pouvant aller jusqu'au métissage. Cela est vrai, au moins en partie, quand les dites communautés ne sont qu'une petite minorité, trop réduite pour rester dans l'entre-soi et pour apparaître comme une menace. Chacun de ses membres a de fortes chances de rencontrer, à l’école, sur les stades ou au travail des autochtones et de s'assimiler à leur mode de vie. Les autochtones ne sentant pas leur primauté remis en cause, se montrent accueillants et ouverts aux échanges. Il n'en est plus de même quand les dites communautés se font nombreuses. Les nationaux ont moins envie d'échanger. Les immigrés ou fils d'immigrés ont moins de chances de les rencontrer notamment dans des classes devenues monocolores. En France, la reprise de la fécondité immigrée depuis quinze ans laquelle s'était jusque là plus ou oins normalisée, est un marqueur de la communautarisation, de pair avec la préférence des mâles pour des femmes qu'ils font venir du pays, plus dociles que leurs voisines de palier. Au terme : une société d'apartheid telle que l'Allemagne en montre l'exemple depuis longtemps: à Berlin il n'y a pas d'Allemands dans les quartiers turcs et très peu de Turcs dans les quartiers allemands. Plus les populations immigrées seront importantes, plus la séparation sera grande. 

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  • Inscrire la laïcité dans la constitution belge : pour quoi faire ?

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    Lu dans « La Libre » de ce jour :

    blog -laicite-deesse.jpg« Ce jeudi, au micro de Bel RTL, Elio Di Rupo est enfin sorti du silence qu’il s’était imposé depuis trois mois au sujet de la laïcité - un débat qui divise fortement les rangs du Parti socialiste. En cinquante secondes chrono, le Montois a dessiné une position de synthèse. Il a suggéré d’inscrire la neutralité de l’Etat dans la Constitution. Il a proposé d’interdire le port de signes religieux pour les fonctionnaires en contact avec le public. Enfin, il a appelé à renforcer la lutte contre "les discriminations terribles que subissent des personnes parce qu’elles ont la peau noire ou parce qu’elles viennent du Maghreb".

    Les propos d’Elio Di Rupo laissent des zones d’ombre, des points à clarifier. Jamais, toutefois, le leader des socialistes francophones ne s’était exprimé de façon aussi explicite. Jamais, non plus, il n’avait jusqu’ici porté le débat sur le terrain constitutionnel. Là réside sans doute la principale innovation du compromis interne qui s’est dégagé au PS.

    Joint par "La Libre", Elio Di Rupo précise que son parti entend, dès cette législature, porter le débat à la Chambre, avec l’espoir de rassembler une majorité alternative pour modifier la Constitution. "On a des contacts avec les uns et les autres pour voir si une majorité laïque peut se dégager", assure le président du PS. La tâche ne sera pas aisée : une réforme constitutionnelle impose un vote aux deux tiers. "La N-VA n’en veut pas, le CD&V non plus, et la probabilité que le CDH soit pour le reste assez faible" , anticipe Elio Di Rupo. Lequel entend néanmoins tenter sa chance. "Nous, au PS, on est prêts à avancer."

    Neutralité ou laïcité : pas d’exclusive

    En radio, Di Rupo a parlé de neutralité, et non de laïcité. Mais rien n’est encore figé, explique-t-il. "Pour l’instant, le mot laïcité se trouve dans nos textes de travail. On n’exclut pas du tout d’inscrire ce mot-là dans la Constitution ou son préambule."

    S’agissant des signes religieux dans la fonction publique, la position du PS reste à peaufiner. "Ce que j’ai expliqué à la radio, c’est un minimum, indique Elio Di Rupo. Il n’est pas impossible que la position finale soit un peu plus restrictive." L’accord en passe d’aboutir au sein du PS s’articulerait autour de deux notions : "imperium" et "front office". En français, les signes convictionnels seraient prohibés pour deux catégories d’agents : ceux exerçant une fonction d’autorité (policiers, magistrats…) et ceux en contact direct avec la population (au guichet, notamment).

    Laurette Onkelinx désavouée ?

    Le PS serait par ailleurs sur le point de se prononcer en faveur de l’interdiction, dans les écoles, du port du voile pour les filles de moins de 16 ans. Mais la clarification soulèverait aussitôt une question : cela implique-t-il d’autoriser, partout, le voile pour les écolières de plus de 16 ans ? Certains socialistes l’affirment. Ils y voient l’un des points d’équilibre du compromis. Ce serait une fameuse évolution : dans plus de 90 % des écoles, le voile est actuellement interdit par des règlements d’ordre intérieur. Une situation qu’Elio Di Rupo n’entend pas bouleverser. "Notre intention est de laisser l’autonomie à chacun des établissements scolaires", précise-t-il à "La Libre".

    Laurette Onkelinx, cheffe du groupe PS à la Chambre, sort-elle affaiblie ou renforcée de cette nouvelle donne ? Les avis divergent. Ces dernières semaines, lors des tractations entre dirigeants du parti, la Bruxelloise militait pour une position nettement plus dure - l’interdiction totale des signes religieux dans la fonction publique. Elle n’a pas obtenu gain de cause. En revanche, c’est elle qui a plaidé, la première, en décembre 2015, pour inscrire la notion de laïcité dans la Constitution. Sur cet aspect, le PS l’a suivie.

    Ref. Le PS veut une majorité alternative pour inscrire la laïcité dans la constitution

    La notion même de laïcité (le mot dérive de laïc, non clerc, qui est d’origine ecclésiale) n’est pas univoque, ni en termes de sociologie, ni en termes de droit positif. La question se pose alors de savoir si une notion aussi imprécise, voire confuse, présente une vraie utilité opérationnelle pour les sciences humaines.

    JPSC

  • Rome : le « pacs italien » approuvé par le Sénat

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    De Solen De Luca sur le site du quotidien « La Croix »

    « Le gouvernement de Matteo Renzi a engagé jeudi 25 février sa responsabilité sur une nouvelle formule de la loi sur les unions civiles, notamment pour les couples homosexuels.

    D’un côté, le peuple du Family Day qui avait inondé le Circo Massimo, le 30 janvier, pour demander à Matteo Renzi de mettre un terme au débat au Parlement. De l’autre, les militants homosexuels qui avaient espéré dans le mariage égalitaire. Au milieu, une loi qui a été approuvée jeudi 25 février au Sénat italien, avant l’examen à la Chambre des députés. Si elle passe, elle reconnaîtra les unions civiles entre personnes de même sexe et entre couples hétérosexuels non mariés.

    Retrait de l’amendement sur l’adoption

    Le Parti démocrate de Matteo Renzi, président du Conseil, avait d’abord cherché le soutien du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, à la tête de l’opposition, mais cette étrange alliance avait échoué la semaine passée. Il a dès lors tenté une solution contentant une autre majorité, dont des élus catholiques opposés à cette mesure et le Nouveau Centre droit, ancien parti de Silvio Berlusconi, dirigé par le ministre de l’intérieur, Angelino Alfano. Dans cet objectif, il a retiré un amendement visant à permettre à un homosexuel d’adopter l’enfant biologique de son propre partenaire et qui établissait l’obligation de fidélité au sein du couple.

    > Relire: L’Italie à l’heure du Pacs

    Le 25 février, au Sénat, le gouvernement a posé la question de confiance, au risque, en cas de rejet du texte, de devoir démissionner. Il espérait toutefois l’emporter avec une majorité confortable.

    Si elle est adoptée, la loi introduira une série de nouveautés : l’inscription au registre de l’état civil de l’union entre personnes de même sexe, mais aussi le fait d’établir que le couple a l’obligation de se prêter une assistance morale et matérielle et de vivre ensemble. Il peut partager un nom, établir une communauté de biens, obtenir une pension de réversion…

    Un texte qui ne va pas assez loin pour certaines associations

    Par ailleurs, le texte ne ferme pas la porte, comme le réclamaient nombre de centristes, aux demandes d’adoption déposées au cas par cas, déjà récemment validées par certains tribunaux au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant à une « continuité affective ».

    Les réactions des associations homosexuelles sont contrastées. Certains se disent profondément déçus par un texte qui ne va pas assez loin : « Nous n’avons pas attendu trente ans pour ça », ont dénoncé dans un communiqué conjoint jeudi une trentaine d’associations de défense des homosexuels. D’autres espèrent que, comme en France, la reconnaissance de cette sorte de pacs ouvrira la voie au mariage égalitaire. »

    Ref. Rome : le « pacs italien » approuvé par le Sénat

    JPSC