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Politique - Page 539

  • Manuel Valls, Dieu, la République, les religions

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    PHOca95c66e-bb06-11e3-9365-27ddaa68b2f5-805x453 (1).jpgLe nouveau premier ministre a été ministre des cultes. Quel est son rapport à la religion ? Quelle est sa conception de la laïcité ?

    Décryptage, sur le site Figarovox, avec le journaliste et écrivain Samuel Pruvot. Samuel Pruvot est rédacteur en chef du magazine Famille Chrétienne. Il est l'auteur de l'ouvrage François Hollande, Dieu et la République (Salvator, 2013).

    Extraits :

    Quelle est la conception de la laïcité de Manuel Valls?

    Il a théorisé une laïcité de dialogue en pratiquant parfois une laïcité de combat. Manuel Valls fait partie des rares politiques qui ont pris le temps de réfléchir sur la laïcité. Il a publié en 2005 La laïcité en face (Desclée de Brouwer), en réponse au livre de Nicolas Sarkozy.

    Il n'est pas, je crois, dans le même état d'esprit qu'un Vincent Peillon qui donne l'impression de vouloir ressusciter les pires heures de la IIIe République. Il ne s'agit pas d'abord pour Manuel Valls d'éradiquer toute influence de l'Eglise catholique dans la cité. Valls a une mystique républicaine proche d'un Jean-Pierre Chevènement. Il croit à la nation, à la République, en la matrice de la Révolution française. En dépit de ses connexions avec le Grand Orient, il n'est pas fondamentalement hostile aux religions et aux catholiques en particulier.

    Quelles furent ses rapports avec les responsables religieux?

    L'expérience de ses relations avec les catholiques le démontre: c'est un homme qui peut pratiquer, dans la filiation d'un Jospin, une laïcité de dialogue. Il n'a aucun problème à discuter avec les responsables religieux. Manuel Valls est prêt à dialoguer dès lors qu'il s'agit de questions de fonctionnement, (bâtiments, fiscalité, formation, etc). En revanche, quand ça touche des sujets de société comme l'euthanasie ou le mariage pour tous, il se fera le héraut d'une laïcité de combat. Il ne lâchera rien et fermera toutes les écoutilles. Par sa gestion crispée et très rude de la Manif pour tous, il s'est mis à dos une bonne partie de l'opinion catholique (…).

    Il a théorisé une laïcité de dialogue en pratiquant parfois une laïcité de combat. Par sa gestion crispée et très rude de la Manif pour tous, il s'est mis à dos une bonne partie de l'opinion catholique.Vous avez écrit « François Hollande, Dieu et la République », où vous tracez le portrait d'un président de la République «décroyant». Qu'en est-il du nouveau Premier ministre?

    Manuel Valls n'est pas un dévot ou un Tartuffe mais pas non plus un militant athée. Pendant la guerre d'Espagne, le grand père de Manuel Valls (républicain antifranquiste et anticommuniste), a pris le gros risque de cacher des prêtres et des objets précieux de la paroisse. C'est un épisode que Manuel Valls assume et revendique. Il n'est pas républicain au point d'éradiquer l'Eglise! Dans le livre Manuel Valls, les secrets d'un destin de Jacques Hennen et Gilles Verdez, sa sœur Giovana livre ce «Nous allions à la messe le dimanche, je me suis demandé si Manuel n'allait pas faire le séminaire»,Giovana, la soeur de Manuel Valls témoignage: «Manuel voulait combattre, il voulait réaliser quelque chose d'important (…) Nous allions à la messe le dimanche, je me suis demandé si Manuel n'allait pas faire le séminaire. Mais cela s'est arrêté, il est rentré au parti socialiste». Manuel a été servant de messe, il connait l'univers catholique de l'intérieur. Il a même parfois été accusé d'être philo-catho! Il a par exemple voulu assister en 2012 à la béatification du père Louis Brisson à Troyes. Le magazine Famille Chrétienne l'avait alors interrogé sur les racines de la France et voici ce qu'il avait répondu: «La laïcité, ce n'est pas le refus des religions, du sacré. C'est l'acceptation de croire et de ne pas croire. La religion catholique est ancrée dans notre histoire, dans nos paysages, dans cette belle cathédrale». L'Humanité avait titré ensuite «Le ministre de l'Intérieur au bord de la crise de foi».

    Valls a donc deux visages. D'un côté, il s'inscrit dans une tradition anticatholique par ses reflexes de gauche. Mais je crois qu'il est surtout rétif aux dogmes et aux contraintes que feraient peser sur lui une institution. Mais il n'est pas pour autant dans l'athéisme primaire: il se déclare agnostique et ne ferme pas complètement la porte à la grâce. Mais la politique d'abord, Dieu ensuite...

    Réf : Manuel Valls, Dieu, la République, les religions.  Valls, maurrassien? à moins que ce soit plutôt napoléonide. Il a déjà prévenu qu’au fond « socialiste » n’était qu’une étiquette.  JPSC.

     

  • L’égalitarisme confusionnel

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    La rage égalitariste n'est pas morte avec la Révolution issue des « Lumières ». "Le retour à l'indifférenciation s'origine dans la rancoeur que l'athéisme nourrit envers les religions qui avaient institué la différence homme/animal comme un axe majeur de leur enseignement." De Jean-Michel Castaing sur le site « Liberté politique » :

    LE DESIR D'EGALITE est une terrible passion, qui peut faire tourner les têtes, et même, on sait cela en France, les faire tomber. Cette passion n'est pas morte avec Thermidor. Les Français se regardent, s'interrogent du regard silencieusement : à qui le tour d'être décapité ? Et si ce n'était plus à un monarque quelconque, fût-il laïc, ni à quelques ci-devant nouvellement déchus de leurs prérogatives ou de leur rang, de passer sous les fourches caudines des nouveaux épurateurs, mais à l’espèce tout entière ? Si le temps était en effet venu de priver le genre humain dans son ensemble de ses privilèges immémoriaux ?

    La rage égalitariste

    La rage égalitariste qui anime certaines idéologies de notre temps, ajoutée à leur obsession des discriminations, ne pouvait pas ne pas aboutir à ce résultat terrifiant : la volonté d'en finir avec la différenciation immémoriale, insupportable aux nouveaux « enragés », des espèces, des genres. C'est ainsi que des courants de pensée en sont arrivés à vouloir dénier à l'homme toute supériorité sur les bêtes. Le chat, le chien ne sont-ils pas déjà des êtres de compagnie ? Et si cette familiarité s'étendait à l'ensemble du genre « animal » ? La question de savoir si les bêtes ont une âme a-t-elle jamais été tranchée ?

    Après tout, pourquoi l'animal n'aurait-il pas autant de dignité que sapiens sapiens ?

    « Il est évident, même pour un aveugle, que l'on ne peut élargir à l'infini les droits de l'homme. Posés d'emblée comme universels, ils ne sont pas susceptibles de s'ouvrir outre mesure aux animaux, aux plantes, aux pierres et aux objets matériels ou virtuels. Les tentatives d'élargir l'universel humain à un universel inhumain reviennent à refermer l'universalité sur des fragments de particularités réelles ou imaginaires.

    Le procédé fait boule de neige. À chasser l'Européen de sa position ethnocentrique, on chasse l'homme de sa position anthropocentrique, bientôt l'être vivant de sa position biocentrique, pour aboutir à l'être minéral dans une position géocentrique ou l'être matériel dans une position matériocentrique. Pour être au clair sur cette exigence, le caillou aurait des droits à faire valoir aux hommes du fait, sans doute, de l'innocence dont le paraît Hegel [1]. »

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  • Moyen-Orient : un constat sans concession des évêques de Terre Sainte

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    De Radio Vatican :

    Le constat sans concession des évêques de Terre Sainte

    (RV) Les chrétiens ne sont pas les seules victimes du chaos qui règne au Moyen-Orient. Les évêques catholiques de Terre Sainte l’affirment dans un communiqué rendu public mercredi. Un texte lucide et courageux qui reproche aux chrétiens de s’être tus devant la violence répressive des dictatures et qui les encourage à œuvrer côte à côte avec les musulmans en faveur d’une société plus juste et démocratique.

    Les chrétiens ne sont pas les seules victimes

    Les évêques catholiques de Terre Sainte admettent que les récents bouleversements, qu’on a qualifiés en un premier temps de printemps arabe, ont ouvert la voie à des groupes extrémistes et à de nouveaux rapports de force qui font des ravages dans de nombreux pays, en particulier en Irak, en Egypte et en Syrie. Ils constatent que de nombreux extrémistes musulmans considèrent les chrétiens comme des infidèles, des ennemis, ou encore des agents de puissances étrangères hostiles ou comme une cible facile à extorquer. Mais les chrétiens ne sont pas les seules victimes de l’Islam politique. Tous ceux qui veulent la dignité, la démocratie, la liberté et la prospérité sont visés. Il est vrai que sous les régimes dictatoriaux, les chrétiens vivaient dans une sécurité relative. Mais les évêques déplorent que certains chrétiens aient eu tendance à défendre ces régimes répressifs alors qu’ils auraient dû dire la vérité et réclamer des réformes, le respect de la justice et des droits de l’homme. 

    Les évêques ne condamnent pas : ils comprennent la peur et la souffrance des chrétiens, mais ils regrettent l’usage et la répétition du mot persécution appliqué aux chrétiens du Moyen-Orient, car cela fait le jeu des extrémistes dont le but est de semer la haine et les préjugés, et de monter les peuples et les religions les uns contre les autres. Chrétiens et musulmans doivent au contraire lutter ensemble contre les nouvelles forces de l’extrémisme et de la destruction, se montrer solidaires et parler haut et fort en vérité et en liberté. Le monde extérieur ne bougera pas pour nous protéger, avertissent encore les évêques ; quant aux pouvoirs politiques, ils ne cherchent que leurs propres intérêts. C’est donc seuls et ensemble que les chrétiens et les musulmans du Moyen-Orient devrons bâtir un avenir commun. 

  • Sawan Masih, un jeune chrétien pakistanais condamné à mort pour blasphème

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    Sur Radio Vatican :

    Un chrétien pakistanais fait appel de sa condamnation à mort

    Un recours en appel va être déposé devant la Haute Cour de Lahore contre le verdict de condamnation à mort prononcé le jeudi 27 mars à l'encontre de Salwan Masih, 26 ans, chrétien accusé de blasphème. Selon l'agence Fides, ses avocats disposent d'une semaine à partir de l'énoncé du verdict pour faire appel. Sawan Masih avait été condamné sur la fausse accusation d'avoir insulté le prophète Mahomet lors d'une conversation avec un ami musulman, le 18 mars 2013.

    Mobilisation nationale et internationale

    Cette affaire suscite de vives réactions de la société civile. La Commission des droits de l'homme du Pakistan, une ONG présente dans tout le pays, dénonce un « nouveau courant d'intolérance »
    faisant remarquer qu'« alors que Sawan a été condamné un an après l'incident présumé, les auteurs de l'attaque de masse contre la Joseph Colony, le faubourg chrétien de Lahore frappé après l'épisode du blasphème présumé, sont tous impunis ». La Commission insiste : « pour éliminer l'intolérance, il faut refuser toute forme d'impunité pour les responsables. »

    Certains courants de la société civile affirment que « les institutions de l'État et le pouvoir judiciaire ne doivent pas céder au fanatisme et à la bigoterie » et qu'il faut « élaborer une législation pour mettre un terme aux abus de la loi sur le blasphème ». Le Parti populaire du Pakistan, qui était au gouvernement dans la législature précédente, dénonce lui aussi une instrumentalisation par la justice du cas de Sawan Masih pour « marginaliser les minorités ».

    Une mobilisation commence à se faire jour pour sauver Salwan Masih, notamment avec l'association des Pakistanais chrétiens en Italie qui a sensibilisé les parlementaires italiens. Une pétition a été lancée sur le thème "Sauvons Salwan Masih"(Avec agences)

  • Monseigneur Harpigny s'adresse aux enseignants du cours de religion catholique

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    Monseigneur Guy HARPIGNY, évêque de Tournai mais aussi évêque référendaire pour les cours de religion catholique, s'est adressé, ce 2 avril 2014, aux enseignants qui donnent ce cours dans les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles :

    Chères enseignantes, chers enseignants du cours de religion catholique, de la Fédération Wallonie-Bruxelles,

    Nous sommes à la veille des élections et, comme vous avez pu le percevoir dans les médias, les cours philosophiques font à nouveau débat et les programmes des partis envisagent différentes hypothèses pour l’avenir de nos cours. Peut-être avez-vous entendu également parler du décret «Titres et fonctions » qui a fait l’objet d’un accord pour les autres disciplines, mais qui est en suspens pour les cours de religion. Les chefs des cultes s’étaient mis d’accord pour faire en sorte que les cours de religion soient, avec leur spécificité propre, des cours à part entière. Cela signifie, entre autres, qu’il faut adopter pour ceux-ci un référentiel de compétences et une liste de titres et fonctions ayant les mêmes exigences que celles demandées pour les autres cours, tant sur le plan pédagogique que sur le plan de la formation théologique. Un groupe technique regroupant des représentants des cultes, des syndicats, des pouvoirs organisateurs et de l’administration s’est mis d’accord et a soumis, en même temps que les autres disciplines, un projet au monde politique pour qu’il soit traduit dans un texte décrétal. Si les choses avancent pour l’ensemble des disciplines, y compris pour le cours de morale, les cours de religion quant à eux font l’objet d’une discrimination : la proposition de décret concernant les titres et fonctions des cours de religion n’a pas passé le cap du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si cette situation est regrettable pour la valorisation des cours philosophiques, elle n’est pas catastrophique dans le sens où l’ancienne liste des titres et fonctions reste la référence. Il n’y a donc pas de changement pour les enseignants en place ou en formation.

    Il me semble important que chacun prenne conscience des enjeux liés à ces débats sur l’avenir de nos cours et les conséquences que cela entraînerait pour les jeunes et la société.

    Les jeunes ont besoin d’être accueillis et accompagnés dans leur recherche de sens, d’être amenés à développer toutes les dimensions de leur personne, dont les dimensions affectives, émotionnelles, intellectuelles et sprirituelles.

    Nous sommes nombreux à nous opposer à l’idée que les convictions philosophiques et religieuses ne concerneraient que la vie privée. Nous restons donc convaincus que les religions ont leur place à l’école et qu’une prise en compte adéquate de celles-ci permet d’éviter le développement de communautarismes, voire d’intégrismes qui menaceraient la cohésion sociale. Nos cours restent tout à la fois des lieux d’éducation au religieux et du religieux.

    Beaucoup d’élèves apprécient les deux heures d’expression, de réflexion, d’écoute et de dialogue que constituent les cours de morale ou de religion. 

    L’orientation actuelle de notre cours permet l’acquisition de compétences bien définies et transparentes. Il n’a rien à voir avec un programme d’endoctrinement, mais, au contraire, il vise à renforcer les capacités critiques et la liberté des élèves et il collabore ainsi, avec les autres cours, à en faire des citoyens responsables.

    Votre travail n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur, alors qu’il remplit un rôle essentiel pour le développement intégral des élèves, bien au-delà d’une vision utilitariste et économique. Cela fait de vous des enseignants à part entière et justifie pleinement votre place aux côté des autres acteurs de l’école. Vous n’en serez jamais assez remerciés. La qualité de votre cours reste le meilleur argument de sa défense. Chacun d’entre vous peut jouer un rôle pour dessiner l’avenir, par sa manière de communiquer sur son travail et sur les enjeux qu’il permet de rencontrer. Nous faisons le pari qu’ensemble nous pouvons nous orienter vers un avenir porteur d’espérance.

  • Une demande d'euthanasie représente une importante pression sur le libre choix de beaucoup d'autres personnes

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    Monseigneur Léonard s'est exprimé sur une extension de la loi sur l'euthanasie à l'occasion de la présentation d'un livre sur l'euthanasie intitulé "La boite de Pandore" de René Stockman.

    C'est à lire ICI

    Extrait :

    L'archevêque met également en garde contre une nouvelle extension de la loi sur l'euthanasie. "Que se passera-t-il si elle est acceptée dans le cas de personnes âgées fatiguées de la vie ou désirant ne pas être un fardeau pour leur entourage? Les médias présentent les demandeurs d'euthanasie comme des personnes généreuses, en citant à titre d'exemple un écrivain et un prix Nobel. Les personnes qui ne rendront pas leur dernier souffle à temps et discrètement seront-ils considérés comme des égoïstes?"

  • Civilisation : le mariage chrétien accomplit la personne humaine

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    Alors que le mariage est attaqué partout, et notamment par les législations des États, le Pape François a terminé le cycle de sa catéchèse sur les sacrements en évoquant, hier mercredi  lors de l’audience générale, le sacrement du mariage ...

    Le premier des deux synodes consacrés à la famille aura lieu à Rome en octobre prochain. A noter, dans cette perspective, la conférence qui sera donnée à l’église Saint-Jacques à Liège le lundi 26 mai prochain à 20 heures par Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil Pontifical pour la famille. Nous y reviendrons. JPSC

  • France : Manuel Valls, le mal-aimé des catholiques ?

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    De Jérôme Anciberro sur le site web de « La Vie » :

    « Si le nouveau Premier ministre fait partie des personnalités politiques les plus populaires auprès des Français, il ne l'est pas forcément auprès des catholiques.

    L'annonce de la nomination de Manuel Valls à Matignon n'est guère une surprise. La déroute des Municipales a imposé au président Hollande un remaniement que l'on attendait depuis des semaines.  

     Le choix du ministre de l'Intérieur, personnalité de gauche la plus populaire auprès des Français, peut se comprendre. On a reproché au gouvernement Ayrault son flou, son indécision et sa faiblesse. Manuel Valls offre quant à lui une image de fermeté et de certitude qui peut rassurer dans une période plus qu'agitée.

    Reste que cette popularité générale que révèlent les sondages ne rend compte que d'une moyenne. Car, de toute évidence, Manuel Valls est aussi la tête de Turc de certains milieux bien identifiables, à gauche comme à droite. Et notamment chez les catholiques.

    A gauche, l'ancien maire d'Evry fait figure de tête de file de l'aile droite du PS, par exemple sur les questions liées à la sécurité et aux migrants. Dans les milieux associatifs spécialisés dans le soutien aux migrants, où les catholiques de gauche (ou plus largement les chrétiens sociaux) sont très présents, le bilan de son passage à la place Beauvau fait grincer les dents en dépit, par exemple, de la suppression de la circulaire Guéant. Sa fameuse sortie sur les Roms de mars 2013 ( "Les Roms ont vocation à rester en Roumanie ou à y retourner") reste dans les mémoires.

    A droite, Manuel Valls est vu comme un rival sur ces mêmes questions, ce qui peut suffire à susciter la méfiance. Mais son action au ministère de l'Intérieur a laissé des souvenirs très mitigés sur quelques autres sujets.

    La gestion policière parfois hasardeuse des grandes manifestations contre la loi Taubira sur le mariage a pu ainsi choquer, et ce, bien au-delà des milieux directement engagés dans ces mouvements. Certaines déclarations alarmistes du ministre, qui est alors allé jusqu'à évoquer les années 1930 et les ligues factieuses, ont sans doute ruiné une bonne part de sa crédibilité auprès d'un public majoritairement catholique. Ce public en grande partie familial, dont l'influence a de toute évidence été sous-estimée, s'est soudain retrouvé assimilé au camp de la réaction la plus obscure...

    En d'autres termes, le nouveau Premier ministre part d'ores et déjà avec un handicap auprès des catholiques, ou plus précisément des catholiques engagés, et ce pour des raisons très diverses. Un détail parmi d'autres qui a sans doute été envisagé par le Président dans ses calculs stratégiques, même s'il semble ne pas avoir pesé très lourd dans son choix. »

    Réf : Manuel Valls, le mal-aimé des catholiques ?

     Comme le note justement Stéphanie Le Bars sur le site du « Monde », au cours des deux années passées au ministère de l'intérieur, en charge des relations avec les cultes, le nouveau premier ministre ne s'est pas fait que des amis. Rare responsable politique, à gauche, à se montrer intéressé par les questions religieuses, Manuel Valls est arrivé place Beauvau avec la réputation d'un partisan d'une laïcité plus stricte qu'accommodante. JPSC

  • France : la Manif pour Tous s'inquiète de la désignation de Manuel Valls comme premier ministre

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    Communiqué de presse :

    La Manif Pour Tous s’inquiète de la nomination de Manuel Valls au poste de Premier Ministre

    Un signal inquiétant pour les familles au lendemain du 2ème tour des Municipales qui a vu l’élection de 85% des têtes de listes signataires de la Charte de La Manif Pour Tous

    « Les Français veulent des élus engagés, clairs sur leurs convictions et agissant pour le bien commun ! » C’est l’enseignement de ce scrutin municipal d’après Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous. Les premiers résultats des signataires de la charte des municipales de La Manif Pour Tous sont sans appel : parmi les 672 têtes de liste signataires, 85% ont été élus !

    Les candidats affichant leurs convictions se sont imposés : outre Limoges (ville administrée par la gauche depuis 1921, passée à droite avec l’élection d’Emile-Roger Lombertie, signataire de la charte), les résultats à Paris (Goasgen, Kuster, Legaret, Lecoq), Marseille (Dominique Tian, Guy Tessier), Royan, Nemours, Nîmes, Perpignan, Versailles, Courbevoie, Hyières, Belfort, Poissy, Saint-Chamond, Béziers, Evreux, Chantilly, Compiègne, Brive la Gaillarde, Asnières sur Seine, Roanne ou bien encore à Colombes témoignent de l’importance du positionnement des candidats sur leur vision de la famille, premier lieu de solidarité et refuge des plus vulnérables. La Manif Pour Tous rappelle également que 40 des 43 parlementaires signataires de la charte ont été élus hier soir ou dimanche dernier.

    La charte des municipales initiée par La Manif Pour Tous a en effet permis aux électeurs de connaître clairement et explicitement les convictions et engagements des candidats sur des enjeux fondamentaux : l’enfant, la famille, l’altérité homme-femme, la filiation père-mère-enfant et la liberté de conscience. A l’évidence,  le Président de la République a payé la manière dont il a méprisé les citoyens, agi dans le déni de la réalité humaine homme/femme et de ses conséquences, créé des divisions dans la société française.

    Mais l’annonce de la nomination de Manuel Valls à Matignon sonne comme une nouvelle provocation à l’égard des familles, qui se demandent si François Hollande a compris leur message !

    La Manif Pour Tous prend acte de cette nomination, en espérant que Manuel Valls sera moins sectaire comme Premier ministre qu’il ne l’a été comme ministre de l’intérieur. Il a en effet utilisé les moyens de l’Etat pour casser et réprimer la protestation pacifique, légale et républicaine des familles contre le mariage et l’adoption par les couples de même sexe, la libéralisation de la PMA pour les couples de femmes et la GPA (Gestation Pour Autrui, c’est à dire les mères porteuses). M. Valls a notamment été à l'origine de l’utilisation de gaz lacrymogène sur des enfants, des personnes âgées, des femmes enceintes, des familles, le 24 mars 2013 à Paris.  « La politique de M. Valls à l’Intérieur, ce sont aussi des centaines de gardes à vue arbitraires et des consignes de flicage radicales et aberrantes, par exemple pour le simple port du sweat de La Manif Pour Tous » souligne Ludovine de La Rochère.

    La Manif Pour Tous sera extrêmement vigilante contre toute nouvelle manifestation de familiphobie de la part du gouvernement de M. Valls, en particulier pour ce qui concerne l’ABCD dit « de l’égalité », projet ne respectant pas la liberté d’éducation des parents et sortant des prérogatives de l’Etat, dont le mouvement citoyen réclame le retrait.

  • D'après les organisateurs, la "Marche Pour La Vie" aurait rassemblé 3500 personnes à Bruxelles

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    8MPV2014 (1).jpgCommuniqué de Marche pour la Vie :

    La "Marche Pour La Vie" rassemble 3500 personnes à Bruxelles

    Ce dimanche 30 mars, 3500 personnes se sont rassemblées au centre de Bruxelles à l'occasion de la 5ème "Marche pour la vie". En raison de la visite du président chinois à proximité des lieux, la police a d'abord reçu l'ordre d'empêcher tout déplacement des manifestants selon le parcours prévu, avant de laisser la marche parcourir un itinéraire réduit.

    Lancée en 2010, la "Marche Pour La Vie" s'oppose à l'avortement et revendique "qu'on respecte la vie des enfants dans le ventre de leur mère", demandant la mise en valeur de solutions différentes pour les mères en situation de grossesse non désirée, telles que l'adoption et le développement de mesures d'aide et d'information sur les alternatives possibles. Le mouvement a voulu mettre à l'honneur cette année le thème de la fin de vie, des soins palliatifs et de l'accompagnement des malades "jusqu'à leur mort naturelle", réaffirmant son rejet de l'euthanasie, considérée comme "un acte de mort, pas un acte thérapeutique". Les manifestants affichant le slogan "ni acharnement thérapeutique ni euthanasie", entendaient protester en particulier contre la nouvelle loi belge qui étend l'euthanasie aux mineurs.

    Les manifestants de la "Marche Pour La Vie" affirment vouloir alerter la population sur d'autres projets en cours, comme l'idée de la Ministre Laurette Onkelinx de permettre dans certains cas des euthanasies sans consentement du malade ou en cas de démence. Autre revendication portée par l'événement: le droit à l'objection de conscience pour tous les médecins et l'ensemble du personnel médical et paramédical. "Un État qui oblige à tuer sous peine de poursuites judiciaires perdrait toute sa légitimité", ont déclaré plusieurs intervenants assimilant l'euthanasie à une façon déguisée de tuer un malade et faisant également référence à l'avortement.

    "On est là pour faire voir au monde et à notre société, qu’on désire trouver des alternatives à l’avortement et à l’euthanasie." explique Maïté, étudiante en économie et porte-parole des organisateurs. 

    L'événement s'est déroulé à la date prévue malgré plusieurs menaces d'interdiction : après avoir déclaré la "Marche Pour La Vie" 2014 selon les formes un an à l'avance, les organisateurs ont été avertis il y a un mois par la Ville de Bruxelles que la marche ne pourrait pas avoir lieu à cause de la visite du Président chinois Xi Jinping. Mais coup de théâtre il y a quelques jours : la Ville de Bruxelles accepte une contre-manifestation organisée par la FGTB à la même heure, Place Poelaert, là où la "Marche Pour La Vie" devait se terminer. Cette contre-manifestation défendant "le droit à l'avortement" a rassemblé une bonne cinquantaine de personnes. Les manifestants "pro-vie" revendiquent quant à eux l'organisation d'un événement "de solidarité avec les plus faibles". Parmi les marcheurs, on notait la présence de l'archevêque Mgr Léonard, absent lors de l'édition précédents, ainsi que de plusieurs professeurs d'université.

  • Impressions d'un "Marcheur pour la Vie"

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    Alors que nos médias ne soufflent mot de ce rassemblement qui a eu lieu hier à Bruxelles, un participant nous confie ses impressions :

    "Nous devions être plus d’un millier, rassemblés sur l’esplanade du Mont des Arts, munis d’un ballon blanc, exhortés par de jeunes animateurs débordant d’enthousiasme et de spontanéité. La bonne nouvelle, c’est que ce public était largement constitué de représentants de la nouvelle génération et aussi de couples emmenant leur progéniture. Il y avait également des soutanes, des habits religieux, des « vétérans » du combat pour la Vie, et la présence courageuse de notre archevêque qui n’a pas craint de s’exprimer avec force et simplicité pour redire l’importance de ces mobilisations que d’autres projets de lois à venir rendront bien nécessaires. L’ambiance était bon enfant et conviviale : rien d’agressif ni d’excessif dans les comportements ou les slogans affichés ; beaucoup de bonne humeur sur des visages exprimant le simple plaisir d’être là, de se retrouver entre amis, de manifester sans détour un solide attachement à la Vie et au respect qui lui est dû, de refuser paisiblement mais résolument les dérives d’une société qui banalise l’élimination du petit d’homme en gestation et de l’être humain en fin de vie lorsque tout devient trop difficile… C’est dans ce climat que les manifestants se sont résignés sans mauvaise humeur à faire une marche symbolique de quelques centaines de mètres qui les a ramenés à leur point de départ. Telles étaient les limites imposées par la police chargée d’appliquer les restrictions justifiées par la présence dans la capitale du Président chinois qui a pourtant consacré son après-midi à visiter les pandas installés à Pairi Daiza. Hasard ou coïncidence : les organisateurs de la Marche pour la Vie avaient précisément placé cette manifestation sous le signe de ces sympathiques plantigrades qui lui ont conféré un caractère gentiment « bisounours ». Les ballons se sont envolés et nous nous sommes quittés en nous promettant de nous retrouver le 29 mars 2015 pour la prochaine Marche pour la Vie, s’il plaît à Dieu."

  • Nous sommes en train d'oublier la Syrie

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    De Radio Vatican :

    Mgr Zenari : « Nous sommes en train d'oublier la Syrie »

    (RV) Le Pape François est intervenu une nouvelle fois ce lundi matin en faveur de la Syrie, un conflit oublié. Le Saint-Père a reçu en audience le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, venu lui parler de la situation dramatique dans laquelle se troupe la population. A sa sortie, Mgr Zenari a parlé d’une rencontre extraordinaire, touchante, émouvante. Il en est ressorti encouragé.

    Une audience d’une demi-heure au cours de laquelle il a pu présenter au Pape François les angoisses, les souffrances et les espoirs d’une nation martyre que le Souverain Pontife porte dans son cœur et qu’il suit de très près. « Je suis venu le voir car je me rends compte que, même à l'échelle internationale, le conflit en Syrie est sur le point d'être oublié et cela fait très mal : voir que cette souffrance - d'une nation toute entière et pas seulement de quelques uns - que ce drame puisse être oublié » s'alarme Mgr Zenari.

    Or, en Syrie, tout le monde admire le Pape, chrétiens et musulmans, autorités et simple citoyens. Le Pape François a chargé le nonce de se faire l’interprète de sa proximité auprès de toute la population qui souffre, de lui dire sa sympathie et sa solidarité. Selon Mgr Zenari, le conflit syrien traverse un période délicate et critique et il est difficile de prévoir la suite des événements.