Politique - Page 539
-
Belgique-France : empoisonnements et meurtres par compassion; bulletin de l'IEB (1/7)
-
L’appel du cardinal Barbarin pour les chrétiens d’Irak
Retrouvez ci-dessous le texte intégral de la tribune du cardinal Philippe Barbarin parue ce jour, jeudi 26 juin 2014, dans le journal Le Figaro (via lyon.catholique.fr)
Les mots semblent impuissants devant la tragédie des chrétiens d’Orient. En Irak, les informations parfois contradictoires qui nous parviennent témoignent du chaos et de l’angoisse de nos frères. Mardi soir, j’ai reçu l’appel du Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako, que j’avais eu la joie d’accueillir à Lyon en mars. Il est actuellement en synode avec une vingtaine d’évêques de la région. Il me dit que la situation est effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves sont encore à venir. L’éradication des minorités religieuses n’est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c’est leur but affiché.
En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d’Irak n’est pas un grand générateur d’émotions. Comment expliquer que, jusque dans nos paroisses, nous ne portions pas davantage le souci de nos frères d’Orient ? Plusieurs raisons l’expliquent sans doute. La presse est le reflet des consciences de notre pays : les chrétiens de là-bas sont considérés comme un problème étranger. Il y a sans doute aussi une espèce de fatalisme : la région est en proie à des secousses meurtrières depuis si longtemps que tous, nous nous habituons à l’inacceptable.
Le fait qu’ici, en Occident, les religions soient officiellement respectées mais aussi fréquemment suspectées, n’arrange rien. La situation des chrétiens persécutés dans le monde ne provoque souvent chez nos politiques qu’une compassion polie, tardive et peu suivie d’effets. Asia Bibi entame sa 4e année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n’empêche grand-monde de dormir ; ces dernières semaines, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort ; la pression américaine a permis une libération... de quelques heures, puisqu’elle a de nouveau été arrêtée. Là encore, il a manqué de grandes voix françaises pour s’y opposer simplement, fortement, fermement.
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Foi, International, Persécutions antichrétiennes, Politique, Solidarité 1 commentaire -
La Libye, entre embrasement et contre-révolution
Sur le site web de « La Croix », sous la signature de Marie Verdier (extraits) :
« Le sort du pays, encore incertain entre embrasement et contre-révolution, se joue toutefois ailleurs que dans les urnes : (…)
Les Libyens doivent élire les 200 membres de la future chambre des représentants appelée à remplacer le Congrès général national (CGN), autorité politique et législative du pays, élue en juillet 2012 lors du premier scrutin libre de l’ère post-Kadhafi.
Les Libyens vont-ils pouvoir voter ?
(…) Seuls 1,5 million de Libyens se sont inscrits sur les listes électorales, quand ils étaient 2,8 millions inscrits en 2012, sur une population de 6 millions. « Ce scrutin est totalement déraisonnable, la situation sécuritaire est très problématique. Nombre de bureaux de vote ne seront même pas ouverts », ajoute Taoufik Bourgou, politologue à l’université de Lyon-III.
Le général Khalifa Haftar, qui mène une offensive anti-islamiste dans l’est libyen depuis le 16 mai, a annoncé une trêve pour le jour des élections, mais pas les milices islamistes, ce qui fait redouter un regain de violences dans la journée.
Qu’attendre de ce scrutin ?
(…) Nul ne sait à quoi s’attendre avec ce futur Parlement. Les 1 628 candidats sont des « indépendants », aucune liste de parti n’était autorisée. Les alliances et les blocs au sein de la nouvelle instance se dessineront après les élections. « En quoi le nouveau Parlement sera-t-il plus légitime que l’actuel ? interroge Mattia Toaldo. Il n’y a même pas d’accord entre les différentes factions pour la reconnaissance des résultats. »
Y a-t-il un risque d’éclatement du pays ?
Tous les yeux sont tournés vers le général Haftar et sa « guerre pour la dignité » menée contre les islamistes. L’ancien chef d’état-major de l’armée libyenne dans les années 1970-1980, désavoué ensuite par le colonel Kadhafi, a passé vingt ans aux États-Unis, avant de revenir en Libye en 2011. « C’est un homme qui peut faire le pont entre l’Est et l’Ouest. Sa tribu, al-Farjani, est à cheval entre Cyrénaïque et Tripolitaine. Les chefs d’état-major des trois armées l’ont rallié, de même que plusieurs tribus et même certains fédéralistes, etc. », explique Medhi Taje.
-
Irak : au Nord de Bagdad, les chrétiens ne seraient pas inquiétés
Selon EEChO :
Les chrétiens ne sont pas inquiétés du tout au nord de BagdadÀ propos de l’Irak, la désinformation est coutumière, alors qu’il suffit de téléphoner à des amis qui sont présents là-bas pour savoir ce qui se passe (le téléphone n’a été coupé qu’un jour).
Dans la période d’incertitude qui a suivi le départ des troupes de l’armée « irakienne » de Mossoul – ces troupes, ainsi que l’administration que les Américains avaient mis en place depuis 11 ans, étaient chiites –, 300 familles chrétiennes sont allées chercher refuge à Qarakosh ; près de vingt familles sont restées sur place et n’ont aucunement été inquiétées. Au reste, la vie normale a repris dès le lendemain du départ des chiites.
• Une « invasion » très curieuse
En réalité, il n’y a pas eu « d’invasion » jihadiste, mais une insurrection de la population sunnite, encadrée par des anciens cadres du parti Bath, et à laquelle ont donné un coup de main des jihadistes payés par l’Arabie Saoudite et venus de Syrie où ils commettent des atrocités contre la population syrienne depuis trois ans. En tant que mercenaires internationaux (islamistes), ils font ce que les payeurs leur demandent. En Irak, ils ont été employés pour terrifier les soldats chiites, qui ont vite quitté la région de Mossoul. Quant au projet d’Etat islamique du Levant – qui engloberait une partie de la Syrie et de l’Irak –, il relève surtout de la propagande d’un petit groupe terroriste employé en Syrie (Daech ou EIIL en français), mais il a été habilement mis en avant par des médias américains. Car, sur le terrain, à Mossoul, le nouveau gouverneur est celui qui était en place en 2003. C’est dire s’il n’a rien d’islamiste !
En fait, le véritable chef de l’insurrection semble être celui dont les Américains avaient annoncé sa mort en 2003 puis son arrestation en 2010 (il leur a échappé durant 11 ans). Ce serait le général ‘Izzat Ibrahim al Dûri, ancien vice-président de Saddam Hussein, qui est plutôt un homme effacé. Des chrétiens l’auraient rencontré. Il y a un an, il donnait une interview au journal égyptien al-Goumhouriya où il expliquait les buts de l’insurrection qui vient de réussir :
-
Rencontre au jardin d’Eden ?
Le site de l’hebdomadaire « La Vie »revient sur la sourate priée à Allah par un imam de la délégation musulmane devant le pape François dans les jardins du Vatican : «Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples infidèles.»
« L'invocation pour la paix organisée par François et réunissant Mahmoud Abbas et Shimon Peres dans les jardins du Vatican n'en finit pas de faire polémique. Un verset du coran récité par un imam, membre de la délégation musulmane, a créé un vif débat entre catholiques français.
Après une première polémique lancée par le grand rabbin de Rome sur le sens de la prière au Vatican, un autre débat agite aujourd'hui la «cathosphère» française. En cause ce verset du Coran prononcé au micro par un imam de la délégation musulmane : «Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples infidèles.»
Le site Aleteia raconte ainsi : «Un événement en marge de la prière pour la paix dans les jardins du Vatican, en présence des présidents d’Israël et de Palestine, crée après coup quelque agitation. En ce dimanche de Pentecôte, ces deux personnalités, venant de nations hostiles l’une envers l’autre, ont répondu à l’invitation du Pape François ; les prières se sont élevées l’une après l’autre, tout d’abord juive, puis chrétienne, et enfin musulmane. Un imam, membre de la délégation musulmane, récita – sans que cela soit programmé – en arabe les trois derniers versets de la deuxième sourate du Coran. En voici les dernières phrases retranscrites en français : “Pardonne-nous (Allah), pardonne-nous et prends pitié de nous! Tu es notre maitre et notre protecteur. Soutiens-nous contre le peuple des incroyants ! ”»
Le 10 juin dernier, c'est le très traditionaliste Bernard Antony, qui avait le premier signalé sur son blog le verset incriminé assortie du commentaire suivant : «Toujours est-il que l’imam, lui, aura pu en effet se glorifier d’avoir, à l’intérieur même du Vatican, récité une prière coranique sans ambiguïté à l’égard des chrétiens et autres mécréants.»
Un premier débat se fait jour sur la réalité du prononcé. Le blog des Cahiers Libres dénonce d'abord un hoax, persuadé que le verset mentionné n'a pas été dit.
Lien permanent Catégories : Actualité, Débats, Eglise, Foi, Médias, Politique, Religions, Témoignages 9 commentaires -
François, un diplomate aux mains nues
De Sandro Magister sur chiesa.espresso :
François, ou la diplomatie des impossibles
Il remplace les négociations par la prière. Il a une préférence pour les armes surnaturelles. Mais il calcule avec une adresse consommée chacune de ses paroles. Ainsi que ses silences, comme dans le cas de la jeune mère soudanaise condamnée à mort uniquement parce qu’elle est chrétienne.
ROME, le 20 juin 2014 – C’est à nouveau un diplomate de carrière, le cardinal Pietro Parolin, qui est à la tête de la secrétairerie d’état. Mais François, qui l’a nommé à ce poste, a changé le visage de la géopolitique du Vatican.
La guerre des mondes dans laquelle le géant qu’était Jean-Paul II a combattu et vaincu n’est plus aujourd’hui qu’un lointain souvenir. À une époque de conflits personnalisés, de despotes, de factions armées, d’états qui volent en éclats et s’effondrent, la diplomatie se personnalise elle aussi, elle se fait "artisanale", comme aime à le dire le pape François lui-même. Son Argentine n’est pas la Pologne, pays dans lequel une Église du peuple, compacte et fidèle, se dressait contre la dictature. Sous le talon des militaires, l’Église d’Argentine était embarrassée et divisée. Le jeune jésuite Jorge Mario Bergoglio n’en faisait qu’à sa tête, dans une solitude secrète et souveraine.
Aujourd’hui tout ce qu’il fait est public. Mais c’est toujours avec des gestes très personnels, qui paraissent étranges aux diplomates de la vieille école. Comme d’inviter les présidents d’Israël et de Palestine sous la coupole de Saint-Pierre, pour prier.
-
Sombre avenir pour les chrétiens d'Irak
La percée fulgurante des djihadistes en Irak a déstabilisé la plaine de Ninive, où vivent de nombreux chrétiens. Dans ce pays, leur avenir s’assombrit.
Le 10 juin, à 23 heures, une famille parmi beaucoup d’autres a quitté Mossoul à pied, fuyant une ville qui tombe aux mains des djihadistes. À 15 h le lendemain, par 40 °C, elle est arrivée dans la ville chrétienne de Qaraqosh. Près de 300 familles y sont désormais réfugiées. En deux jours, environ 500 000 personnes, dont quelques milliers de chrétiens, se sont enfuies de Mossoul pour se rendre en zone kurde. La prise de contrôle par les djihadistes de la capitale de la province de Ninive a été l’élément déclencheur pour ces chrétiens, les «derniers des Mohicans». Depuis plusieurs années, ils subissaient menaces, enlèvements, et parfois exécutions dans cette ville devenue peu à peu le bastion d’al-Qaida en Irak, puis de l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL). Certains vivent encore aujourd’hui à Mossoul et les églises n’ont pour l’instant pas été détruites, mais la charia y est désormais appliquée.
De fait, l’offensive des djihadistes n’est pas le premier épisode obligeant des chrétiens à quitter leur ville pour s’installer ailleurs ou partir à l’étranger. Depuis 2003, leur nombre n’a cessé de diminuer. Ils étaient environ 1,2 million à la chute de Saddam Hussein, ils sont maintenant entre 400 et 500 000, répartis entre les villages de la plaine de Ninive, notamment à Qaraqosh, qui compte 50 000 habitants presque tous chrétiens, mais aussi à Kirkouk ou Bagdad. Pris entre deux feux dans le conflit entre chiites et sunnites, ou, plus rarement, directement visés par des terroristes, plus de 1000 chrétiens ont été tués dont six prêtres et un évêque.
Lire la suite sur le site de La Vie
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, International, Persécutions antichrétiennes, Politique 0 commentaire -
Ukraine : la Russie pourrait-elle avoir raison ?
L'Homme Nouveau propose cette tribune libre d'André Gabbar :
Et si la Russie avait raison ?
La plupart des responsables catholiques, comme la majorité des observateurs occidentaux, regardent avec sévérité ce qui se passe en Ukraine et en Russie et n’ont pas de mots assez durs pour qualifier la politique de Vladimir Poutine. Le personnage ne recule, il est vrai, devant aucune méthode pour parvenir à ses fins : inflitration des manifestants ukrainiens, assassinats ciblés, arrestations et passages à tabac d’opposants, manipulations médiatiques, mise sous tutelle des autorités religieuses, la liste est longue. Face à une Union européenne inactive et qui ne parle plus que la « novlangue » de Droits de l’homme et de la démocratie, principes dont le respect en Europe laisse à désirer, la Russie, elle, parle le langage du monde réel et agit selon les règles de la Realpolitik. Face à un Occident éthéré prisonnier de principes vidés de leur sens, la Russie pratique efficacement le jeu d’échecs comme au XIXe siècle : un pion en Crimée, mon cavalier à Donetsk, mon fou à l’Onu. Échec et mat.
Lire la suite sur le site de l'Homme Nouveau
-
L'Irak à l'agonie; appel de l'Aide à l'Eglise en Détresse
cliquer sur l'image pour accéder au contenu sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, International, Islam, Politique, Solidarité, Témoignages 0 commentaire -
L’homélie de Mgr Marc Aillet à Notre-Dame de Chartres
Cette année encore, plus de dix mille personnes ont pris part au traditionnel pèlerinage de Pentecôte animé de Paris à Chartres par l’association « Notre-Dame de Chrétienté ». Le site « liberté politique » reproduit le texte du sermon prononcé à Chartres par Mgr Marc Aillet lors de la messe de clôture. Durant son homélie, l'évêque de Bayonne a exhorté les fidèles à s'engager en politique,"forme éminente de la charité… et de l’évangélisation" :
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, Amen.
Je veux d’abord remercier son excellence Mgr Michel Pansard, évêque de Chartres de m’accueillir ainsi que vous tous, dans sa belle cathédrale dédiée à la Vierge Marie.
Et c’est une grande joie pour moi de présider cette messe de clôture de votre beau pèlerinage, non seulement pour me plonger dans votre ferveur pleine de ces trois jours de prière, de réflexion et aussi d’effort, de pénitence même que vous venez confier à la Vierge Marie. Et aussi moi-même comme pèlerin, pour confier particulièrement à Notre Dame, mon diocèse, la consécration solennelle au Sacré Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie que j’ai accomplie avec de nombreux prêtres et fidèles hier en la fête de la Pentecôte.
Ce n’est pas seulement une messe de clôture mais une messe d’envoi en mission, vous venez en effet de confier à la Vierge Marie qui vous accueille ici, ces trois jours de pèlerinage, ces trois journées de prière, de méditation, où vous vous êtes aussi délestés de tout ce qui vous encombre dans votre vie ordinaire pour recentrer votre existence sur Dieu.
Magnifique démarche que vous accomplissez aujourd’hui où vous allez aussi confier à la Vierge Marie l’engagement que vous voulez prendre au terme de ce temps fort de votre vie chrétienne. En particulier votre engagement dans la cité, car c’est bien le thème de votre dernière journée de pèlerinage sous le patronage de saint Thomas More : ce grand homme d’État du XVIe siècle, laïc, qui voulut par une conscience éclairée par la foi « obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Ils sont nombreux encore aujourd’hui, ceux qui payent cher leur fidélité à la voix de leur conscience, à la voix de la Vérité, et nous voulons particulièrement ce soir les envelopper dans notre prière.
"Une forme éminente de la charité"
La politique, au sens noble du mot, si elle est recherche incessante d’un ordre social juste, si elle est orientée vers le bien commun, est une forme éminente de la charité, comme l’ont dit tous les papes récents jusqu’à notre pape régnant, le pape François.
Je sais bien la défiance et le désamour pour la chose publique, pour la politique, qui gagne aujourd’hui un nombre croissant de nos concitoyens à cause de la tentation de l’intérêt et du pouvoir qui traverse sans cesse avec ces affaires notre vie politique en France. Et pourtant l’engagement politique fait partie intégrante de la mission des catholiques. La tâche qui vous est dévolue à vous particulièrement fidèles du Christ, laïcs, de l’animation chrétienne des réalités temporelles, de votre propre initiative et de façon autonome, comme le rappelle le concile Vatican II à la lumière de la foi et de l’enseignement de l’Eglise. Mais encore faut-il que cet engagement politique soit resitué par rapport à la primauté de Dieu dans la vie de l’homme.
-
Derrière le vote de l'euthanasie, une mutation anthropologique
"(...) On a présenté le droit de «mourir dans la dignité» comme l'expression d'un droit fondamental enfin reconnu: celui d'en finir librement avec sa propre vie lorsqu'elle devient invivable. La thèse était la suivante: chacun peut donner la conception qu'il veut à l'existence et nul n'est obligé d'assumer la conception sacrée de la vie, de la conception jusqu'à la mort naturelle, avec la part de consentement au «mystère de l'existence» qu'elle implique.
Dans la mesure où les services publics devraient respecter la diversité des croyances, la possibilité de l'euthanasie devrait être offerte à tous, chacun étant libre ou non de s'en prévaloir. On voit jusqu'où peut aller la logique des droits lorsqu'elle se conjugue avec un certain relativisme moral et qu'elle réclame la gratuité des services propres à l'État social. (...)
(...) C'est notre rapport à la dignité humaine qui s'éclaire ici. La modernité l'assimile à l'autonomie: c'est elle qui donnerait sa valeur à l'existence. Inversement, la vieillesse est disqualifiée comme l'âge de la déchéance. Dépendre d'autrui serait avilissant. Plus la perte d'autonomie serait grave, moins la vie vaudrait la peine d'être vécue. Dans une société où la famille a éclaté et où les aînés sont souvent laissés à l'abandon, le vieil âge est présenté sous le signe de l'indignité. La banalisation culturelle de l'euthanasie n'est peut-être pas sans lien avec cette disqualification morale des vieux jours. (...)
Extraits d'un article de Mathieu Bock-Coté relatif au vote de l'"aide médicale à mourir" qui vient de survenir au Québec : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/06/12/31003-20140612ARTFIG00112-comment-le-quebec-a-vote-l-euthanasie-au-nom-des-droits-de-l-homme.php
-
Après Mossoul, les djihadistes se sont emparés de Tikrit
De Radio Vatican :
Des insurgés se sont emparés mercredi de la ville irakienne de Tikrit, deuxième chef-lieu de province à tomber aux mains des rebelles en deux jours, a rapporté la police. « Tout Tikrit est aux mains des insurgés », a déclaré un colonel de la police.
Tikrit est le chef-lieu de la province de Salaheddine et situé à mi-chemin entre Bagdad et la deuxième ville du pays, Mossoul, tombée mardi aux mains de l'insurrection.
Selon un général de la police, les insurgés sont des membres du puissant groupe jihadiste de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Ils ont attaqué depuis le nord, l'ouest et le sud de la ville, a-t-il ajouté. Un commandant de police a indiqué de son côté que les insurgés avaient libéré quelque 300 détenus d'une prison de Tikrit.
L'EIIL a lancé une offensive lundi soir en Irak et conquis depuis, presque sans combats, la totalité de la province de Ninive ainsi que des localités de Kirkouk à l'est et de Salaheddine au sud.
L'exode de la population vers le Kurdistan irakien
A Mossoul, des centaines de milliers de personnes dont des chrétiens ont fui vers le kurdistan irakien, notamment l’Archevêque chaldéen Mgr Amel Shamon Nona, et tous les prêtres de la ville. Près de Kirkouk, des villages ont déjà échappé au contrôle du gouvernement alors que la zone urbaine vit dans une atmosphère suspendue, la population étant réfugiée dans les maisons alors que les milices kurdes des Peshmergas venues du Kurdistan protègent la ville des djihadistes. Dans les quatre paroisses chaldéennes de Kirkouk, on prie chaque jour pour que de nouvelles souffrances soient épargnées à la population. « Nous avons suspendu le catéchisme et les activités avec les jeunes pour des motifs de sécurité – raconte le Père Kage à l’agence Fides – mais les églises sont ouvertes.
Depuis les Etats Unis où il visite les communautés chaldéennes, le Patriarche d’Antioche des Chaldéens, Mgr Louis Raphael I Sako a diffusé une déclaration. Il invite tous ses compatriotes à ne pas céder à la panique et à s’unir face aux convulsions sectaires qui mettent en danger la survie même du pays. « Nous croyons – écrit le Patriarche, que la meilleure solution à tous ces problèmes est la création d’un gouvernement d’unité nationale afin de renforcer le contrôle de l’Etat et l’Etat de droit pour protéger le pays, les citoyens et leurs propriété et conserver l’unité nationale ».
Le Patriarche chaldéen rappelle l’importance de Mossoul également sur un plan historique : la deuxième ville de l’Irak se trouve dans la zone de l’antique Ninive, la capitale assyrienne par ailleurs citée dans la Bible. Dans la partie finale du message, le Patriarche invoque enfin l’aide de « Dieu, source de toute paix » afin que tous les irakiens puissent affronter les épreuves avec courage et faire l’expérience du don de la paix dans leur vie.