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Religions - Page 124

  • En Egypte, l'espoir et la vigilance des chrétiens

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    Le processus islamiste est arrêté en Egypte: un signe positif pour tout le moyen orient et en particulier les minorités chrétiennes historiques qui doivent cesser de prendre la route de l’exil vers l’occident.  Ce qu’en dit Natalia Trouiller ce matin, sur le site de l’hebdomadaire “La Vie”. JPS.


    “Une Egypte plus sûre pour la minorité chrétienne ? C'est en tout cas ce que semble entrevoir la minorité copte, suite aux événements qui ont provoqué la déposition du président issu des Frères musulmans Mohammed Morsi. Différents responsables coptes catholiques ne cachent pas leur satisfaction. C'est le cas du père Rafic Greiche, porte-parole de l'Eglise catholique égyptienne, qui réfute dans AsiaNews l'appellation de "coup d'Etat" de l'armée, arguant que le président par intérim Adly Mansour est un "technicien" appelé à former un gouvernement transitoire d'union nationale, et non le pantin des militaires.


    Bien qu'une église catholique ait été attaquée hier dans le gouvernorat de Minya (Haute-Egypte), le patriarche d'Alexandrie des coptes catholiques, Sa Béatitude Ibrahim Isaac Sidrak, confie à l'agence Fides que "différents signaux montrent que nous sommes sur la bonne voie. Les erreurs de la fois précédente ne seront pas répétées, lorsque, dans l’euphorie de la fin politique de Moubarak, tout le reste fut perdu de vue et beaucoup de choses furent laissées dans le flou. Cette fois, les prochaines étapes ont été bien préparées. Aujourd’hui, le nouveau Président provisoire, Adly Mansour, prête serment et l’ordre démocratique sera progressivement pleinement rétabli. Nous ne pouvons pas dire de ne pas nourrir de craintes. La situation économique est préoccupante et rend tout un chacun plus exposé au risque d’être manipulé par les sirènes de la propagande. Les partisans de Morsi sentent qu’ils ont perdu et sur cela peuvent venir se greffer des sentiments de vengeance. Nous devons les convaincre qu’il existe une place également pour eux dans le pays, que personne ne les rejette, mais qu’ils doivent être et se comporter en Egyptiens, comme des compatriotes de tous les autres Egyptiens et ne pas viser à instaurer un despotisme religieux".


    Signe de l'attention portée par les coptes à une bonne harmonie nationale, les responsables coptes orthodoxes et catholiques, parmi lesquels le pape copte-orthodoxe Tawadros II, ont joint leur voix à celles du nouveau président et du cheikh d'Al-Azhar, plus haute autorité sunnite, pour veiller à ce que les Frères musulmans et leurs partisans ne soient pas victimes de vengeance. "Il faut éviter une chasse aux sorcières contre les islamistes", a ainsi martelé le père Rafic Greiche.”


    Ici: En Egypte, l'espoir et la vigilance des chrétiens

  • France, Turquie : comparaison n’est pas raison

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    Le printemps français et le printemps turc, même combat ? Annie Laurent, dans le n° juillet-août 2013 du mensuel « La Nef » montre que les comparaisons ont un caractère superficiel. Extraits :

    "La Turquie vient de connaître des turbulences inattendues dans ce pays présenté un peu partout comme un modèle à cause de sa stabilité politique et de son essor économique, succès attribués aux islamistes du Parti de la Justice et du Développement (AKP), qui détiennent le pouvoir à Ankara depuis 2002 (…).

    Bien que paisible et motivée par une revendication écologique (protéger les arbres menacés), la contestation a tout de suite été réprimée durement par la police, ce qui a entraîné sa politisation et son extension dans quelque 60 autres villes, en particulier Ankara et Smyrne. Tous les mécontents ont alors uni leurs voix, réclamant la démission d’Erdogan (…) Le mouvement s’est poursuivi dans une ambiance de « kermesse libertaire » (Le Figaro du 7 juin 2013) du côté des manifestants jusqu’à ce que, le 15 juin, la police leur donne l’assaut définitif. Le lendemain, Erdogan, s’exprimant devant 300 000 partisans de l’AKP rassemblés à Istamboul pour l’acclamer, pouvait savourer sa victoire. Le bilan de ces deux semaines de fronde est d’au moins quatre morts, des centaines de blessés et d’arrestations.

    Ces événements ont rappelé ceux qui ont agité la France au cours des derniers mois. Comme François Hollande envers les opposants à la loi Taubira, Recep Tayyip Erdogan a traité les manifestants turcs par le mépris et l’arrogance, certes avec ses mots à lui, les qualifiant de marginaux, vandales, agents d’un complot international. Comme le président français, le premier ministre turc considère que la légitimité des urnes le dispense d’écouter l’inquiétude d’une partie de son peuple (…)"

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  • Belgique : substituer des cours de philo aux cours de religion et de morale dans l’enseignement public ?

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    Lu dans « La Libre » du 25 juin cette réflexion utile du professeur Louis-Léon Christians (U.C.L)

    LLC.jpg«  L’Etat ne peut imposer une philosophie particulière de la vie, mais sa responsabilité serait engagée s’il en venait à se désintéresser de la quête de sens.

    Le débat a refait surface pendant cette année scolaire qui s’achève: la presse a estimé qu’un certain consensus existait entre trois constitutionnalistes pour appeler à un retrait des cours de religion et de morale. Il est étonnant d’imaginer que la simple opinion universitaire pourrait attester de "la péremption" dela Constitutionbelge. A mieux regarder, on découvre d’ailleurs qu’un seul point semble faire convergence : le fait que les cours de religion/morale ne doivent pas nécessairement, au titre de la Constitution, avoir une durée de deux heures par semaine. Pour le reste, les travaux préparatoires de l’article 24 dela Constitution attestent bien du caractère nécessairement obligatoire de ces enseignements pour les élèves.

    Que la Constitution l’ait confirmé en 1988 après 30 ans de pratique, et que cette norme constitutionnelle se soit maintenue depuis 25 nouvelles années semblent un critère d’usage plus sûr qu’un oracle universitaire, tout méritant qu’il serait. Evoquer une mutation en Flandre pour soutenir la nature devenue facultative de ces cours est erroné.

    L’exception par dérogation purement individuelle que la Flandre a mise en place n’ôte nullement aux cours leur caractère obligatoire, mais vise à donner une réponse ponctuelle à des décisions du Conseil d’Etat, chambre flamande, actant à la demande notamment de parents Témoins de Jéhovah qu’en Flandre le cours de morale n’est pas neutre, et ne peut dès lors plus tenir lieu de cours subsidiaire.

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  • « Messe » œcuménique le 29 juin pour la fête des saints Pierre et Paul ?

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    Non, ce n’est pas  à Rome - tout de même - mais en Suisse alémanique, dans le canton de Zurich :

    messe-oecumenique3.png« Le Père capucin Willi Anderau et le jésuite Josef Bruhin célébreront avec deux pasteurs et un pope orthodoxe une eucharistie œcuménique le samedi 29 juin à la chapelle des Lazaristes de Gfenn, près de Düdendorf (ZH).

    Messe oecuménique ?

    Le droit de l'Eglise latine prévoit simplement une décision juridique pour délit grave, réservée à la congrégation de la doctrine de la foi. 

    Le monde du football a aussi ses instances de décisions et les arbitres appliquent les règles du jeu, sinon c'est l'anarchie, la baisse d'audience assurée et la fin de l'engouement populaire. 

    Au lieu de prendre la main de Dieu pour nous laisser guider vers l'Unité qu'il veut réaliser... Prendre la cause de Dieu en main est bien porteur de divisions. 

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  • Union Européenne : Lignes directrices sur la liberté religieuse, une avancée bienvenue

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    La COMECE (Comission des Episcopats de la Communauté Européenne) salue l’adoption ce lundi par le Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’UE de nouvelles « lignes directrices de l'Union sur la promotion et la protection de la liberté de religion ou de conviction». Ce nouvel instrument constitue une véritable « boîte à outils » opérationnelle mise à la disposition des agents du Service d’Action extérieure de l’UE (SEAE), des Délégations et représentations de l’UE ainsi que des ambassades dans leurs relations avec des pays tiers. Cet instrument est conçu pour protéger toute personne croyante et toute communauté religieuse.

    Il devenait urgent d’agir et d’établir des mécanismes plus efficaces car les violations de la liberté de religion par certains gouvernements et acteurs non étatiques sont en hausse dans plusieurs pays du monde.

    C’est la raison pour laquelle la COMECE plaide depuis de nombreuses années pour que l’UE passe à l’action afin de protéger plus efficacement la liberté de religion. La COMECE a d’abord publié en 2010 un Mémorandum sur la liberté religieuse comprenant 11 recommandations ; celui-ci a été suivi par une série de conférences organisée au Parlement européen sur la persécution religieuse ; plus récemment un Séminaire de Dialogue avec la Commission européenne organisé par la COMECE et la CEC sur la Liberté Religieuse (avril 2012). Les Eglises ont toujours apporté leur entier soutien à l’augmentation des moyens d’action du SEAE en la matière et l’ont notamment encouragé à développer une « boîte à outils » comportant des mesures et des instruments d’action pour contrer les violations faites à la liberté religieuse dans le monde et elles ont proposé leur expertise en la matière.

    Bien que ces lignes directrices présentées ce lundi contiennent un certain nombre d’instruments détaillés (par ex. l’application de la liberté d’expression §32), elles restent assez générales et certaines questions spécifiques gagneraient à être précisées ( par ex. l’éducation §41). C’est pourquoi une révision future de ces lignes directrices pourrait s’inspirer des recommandations formulées par le Parlement européen le 13 juin dernier, notamment sur les aspects suivants :

    -le renforcement de la dimension collective de la liberté de religion : Les institutions européennes devraient garantir une interprétation de ce droit fondamental qui ne soit pas seulement réduite à une dimension individuelle, mais qui comprenne également pleinement sa dimension sociale et institutionnelle ;

    -la reconnaissance pleine et entière du droit des parents à éduquer leurs enfants selon leur propre conviction, conformément au droit international ;

    - une approche plus équilibrée du principe de non discrimination, avec une attention particulière à l’impact que l’application de ce principe pourrait avoir sur la liberté religieuse.

  • Ubi est Deus eorum (psaume 113) ?

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    Endormi pendant quelques siècles, l’Islam connaît aujourd’hui un « revival » étonnant, qui trouble l’ordre de nombreuses sociétés dans le monde. Le bulletin de l’ « aide à l’Eglise en détresse » a épinglé deux types de réaction face à ce phénomène : en Syrie, celle des puissances mondiales ou régionales qui se disputent le contrôle du moyen orient et, dans leur propre pays, celle des amis des pauvres Centrafricains, qui n’intéressent personne.

    Marc Fromager ( AED France ) : « Syrie, ça suffit »

    Depuis deux ans, la Syrie est exposée à la vindicte internationale et nous sommes priés d’assister silencieusement à l’anéantissement d’un des plus anciens pays au monde. Le dossier étant complexe et l’unanimité imposée, il est vrai que les voix discordantes étaient forcément mal vues. Or aujourd’hui, avec la décision américaine d’armer les rebelles et le suivisme européen et notamment français en la matière, le temps est venu de mettre fin à cette mascarade.

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  • Luthériens : « ordinariat » non, « repentance » réciproque oui ?

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    Le Luthéranisme commémorera bientôt le VIe centenaire de son existence (1517, Luther placarde ses thèses sur la porte de l’église de Wittemberg, 1520, le pape Léon X l’excommunie par la bulle « Exsurge Domine »). Selon le Cardinal Koch la réconciliation entre catholiques et luthériens nécessite une  “repentance“ réciproque. JPS

    Sur le site de l’agence I-media :

    Vatican - le 24/06/2013. La réconciliation entre catholiques et luthériens nécessite une réelle “repentance“ après les nombreuses “blessures“ qui ont jalonné leur histoire commune, estime le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, assurant par ailleurs qu’il n’existe actuellement pas “d’initiative concrète“ du Vatican pour la création d’un ordinariat à l’intention des luthériens. Dans une interview accordée à I.MEDIA quelques jours après un voyage en Ukraine, le responsable de l’œcuménisme au Vatican reconnaît en outre les “problèmes“ rencontrés dans le dialogue avec le patriarcat orthodoxe de Kiev, non reconnu par celui de Moscou. Le haut prélat suisse évoque aussi les “tensions“ dans les relations avec l’anglicanisme au niveau éthique, notamment en ce qui concerne la théorie du gender .

    Source : La réconciliation entre catholiques et luthériens nécessite une réelle “repentance“, selon le cardinal Koch

  • Inde : les chrétiens tournés en ridicule à Bollywood

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    Les films de Bollywood prennent les chrétiens pour cible (source : Eglises d'Asie)

    Quelques mois à peine après les médiatiques protestations des chrétiens contre les attaques faites à leur religion dans les films hindi, Bollywood (acronyme de Bombay et Hollywood) récidive avec une comédie où la communauté catholique est de nouveau ridiculisée.

    La promotion du film Policegiri, qui doit sortir le 5 juillet prochain, a déclenché une polémique pour ses « atteintes à la foi chrétienne », parmi lesquelles une série de photos où l’on voit la pulpeuse actrice Kavitta Verma enchaîner des poses suggestives avec un chapelet descendant le long de son décolleté. Aux côtés de plusieurs associations chrétiennes, le Catholic Secular Forum (CSF) a vigoureusement protesté auprès des producteurs du film et du Comité de censure.

    « L’usage abusif et détourné de symboles religieux chrétiens [dans le film] est inacceptable. Le chapelet est un objet sacré pour les catholiques avec lequel ils prient la Très Sainte Vierge Marie et méditent sur la vie de Jésus Christ », a rappelé le responsable de l’ONG, Joseph Dias.

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  • Rome : un nouveau départ dans les relations entre anglicans et catholiques

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    Lu sur le site du Figaro ce 14 juin, sous la plume de Jean-Marie Guénois :

    Deux novices se rencontrent ce matin à Rome. L'un, François, argentin, est en charge de l'Église catholique depuis bientôt cent jours, au titre de pape, évêque de Rome. L'autre, Justin Welby, anglais, est en charge dela Communion anglicane depuis cent jours également, au titre de primat, archevêque de Cantorbéry.

    Ce n'est pas leurs nationalités, naguère opposées par la guerre des Malouines, qui pourraient les contrarier, mais deux dossiers lourds, qui freinent depuis une bonne décennie la qualité des relations entre ces deux Églises chrétiennes.

    Tout d'abord, la question de l'ordination des femmes à la prêtrise. Elle est admise dans l'Église anglicane. Elle pourrait, un jour, voir des femmes évêques. Si, en Angleterre, un synode a repoussé de très peu cette possibilité en novembre dernier, ce dossier délicat resurgira.

    Ensuite, la création par Rome, sous le pontificat de Benoît XVI, d'un «ordinariat» spécialement réservé à des anglicans mécontents de leur Église - précisément en raison de l'accès des femmes à la prêtrise et à l'épiscopat - qui désirent rejoindre l'Église catholique. Cette structure d'accueil existe désormais. Les anglicans, tout en étant «catholiques», continuent à y vivre leur vie ecclésiale en quasi-autonomie.

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  • 13 juin 313 : promulgation de l'Edit de Milan

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    Le document qui a changé l'histoire du christianisme

    Une lecture de l'évènement, éventuellement sujette à discussion, est proposée par Zenit.org sous la signature de Mgr Vitaliano Mattioli :

    L’Edit de Milan, de 313, par lequel l’empereur Constantin (306-337) reconnut la liberté de culte à la religion chrétienne, fête ses 1700 ans cette année.

    Mais quelle est l'actualité de l'Edit de Milan? Explications de Mgr Vitaliano Mattioli, professeur à l’Université pontificale urbanienne et vice-président de l’Institut pontifical Saint-Apollinaire.

    « Selon les sources historiques, Jésus est probablement mort aux alentours de l’an 30 en Palestine qui, depuis l’an 64, était sous la protection de l’empire romain. Cette année-là, le gouverneur (représentant de l’empereur) était Ponce Pilate (26-36), qui signa la condamnation à mort de Jésus.

    Il était d’usage à l’époque que les gouverneurs envoient à Rome un rapport officiel sur ce qui se passait dans la région qui leur était confiée, comme le rapporte le tout premier historien du christianisme, Eusèbe de Césarée (260-340), dans son Histoire Ecclésiastique: « Pilate, En vertu d'une ancienne coutume, qui imposait aux gouverneurs des nations de transmettre les nouvelles au titulaire du pouvoir royal, pour qu’ils soient au courant de tout, a informé l’empereur Tibère… » (II, 2, 1).

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  • « Il faut purifier la sphère du débat public »

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    Lu dans « La Libre » de ce jour, sous la signature de Guy Haarscher, professeur de philosophie à l’Université libre de Bruxelles (ULB)

     « Les catholiques français qui refusent le mariage pour tous (lequel n'enlève de droits à personne) cachent leurs préjugés sous des apparences démocratiques et libérales.

    Parfois, votre adversaire - celui qui méprise les valeurs que vous défendez - utilise un langage clair. Il emploie le vocabulaire du fascisme, du racisme, du fanatisme religieux. Généralement, l’individu est dangereux, mais au moins ne contamine-t-il pas votre propre pensée. Vous voyez immédiatement qui il est et ce qu’il veut.

    Mais souvent également, l’adversaire juge plus opportun d’utiliser votre propre langage afin d’introduire la confusion et d’apparaître comme un "ami". C’est ce que l’on peut appeler la stratégie du loup dans la bergerie : le prédateur se déguise en mouton, on le laisse entrer sans crainte, et une fois à l’intérieur il se livre au saccage que chacun peut imaginer.

    Les manifestants contre le "mariage pour tous" ont bien sûr leur frange extrémiste, composée de gens qui parlent clair : les nervis de l’extrême droite et le groupe "Civitas", fer de lance de l’intégrisme catholique. Mais ils parlent aussi le langage de la démocratie, et même de la gauche : ils invoquent la "rue" contre une loi au pedigree démocratique impeccable ; ils parlent de "printemps" en référence aux révolutions égyptienne et tunisienne, ils invoquent un nouveau Mai 68. Ils se muent aussi en anthropologues, parlent de la famille nucléaire comme du socle naturel de notre civilisation, désormais en danger. Ils défendent, disent-ils, les droits de l’enfant, menacés par les couples d’homosexuels. Bref, leur intolérance et leur homophobie se dissimulent derrière un langage d’apparence progressiste.

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  • Quand la déchristianisation progresse en Belgique

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    L'ULB a rendu public son rapport sur les religions et la laïcité en Belgique pour 2012. Si l'analyse et ses conclusions reflètent l'orientation bien connue de cette université, les chiffres disent dans leur froide et assez incontestable objectivité le recul du catholicisme dans notre pays. Est manifeste également l'éloignement de plus en plus grand des jeunes générations à l'égard de l'Eglise et leur méconnaissance de sa doctrine et de ses orientations fondamentales. Le fait que les Belges les plus jeunes, pourtant scolarisés en majorité dans l'enseignement libre dit "catholique", disent, à 70% n'entretenir aucun lien avec l'Eglise interpelle tout particulièrement.

    Pour tâcher d'expliquer tout cela, on peut mettre en avant - et le rapport ulbiste ne s'en prive pas - les questions qui ont détérioré le climat entre l'Eglise, les médias et l'opinion publique, en particulier la pédophilie ecclésiastique ou le caractère "déphasé" des prises de position de Mgr Léonard; quant à nous, nous y voyons surtout le résultat de la décomposition d'une société qui vit un processus de décadence accéléré et où la transmission des valeurs et des croyances qui l'ont caractérisée durant des siècles s'est brutalement enrayée. Cela se vérifie tout particulièrement dans l'éclatement de la famille qui a cessé d'être un lieu d'éducation à la foi. (1)

    Cette situation constitue un défi pour les fidèles qui le restent et qui ne peuvent plus se contenter de vivre sur des acquis ni de se reposer sur de confortables piliers institutionnels. S'engager aujourd'hui à la suite du Christ, c'est accepter de le suivre sur les chemins éprouvants où, parmi les défections et les trahisons, il nous a précédés. Et, comme aux pèlerins d'Emmaüs, il nous explique en chemin qu'il nous faut accepter de passer par là si nous voulons le rejoindre dans la lumière de sa Résurrection. "Courage, j'ai vaincu le monde!"

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    (1) Le mariage lui-même (civil) dégringole à une vitesse accélérée : 14% en moins en 5 ans (voir ICI).