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Religions - Page 48

  • "Quand les gens cessent de croire en Dieu, c'est pour croire en n'importe quoi..."

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    De Judikael Hirel sur La Sélection du Jour :

    SORCELLERIE, ASTROLOGIE, VOYANCE… QUAND LES FRANÇAIS CROIENT EN N’IMPORTE QUOI

    À quel moment nos contemporains ont-ils perdu la foi, et la raison ? « Quand les gens cessent de croire en Dieu, ce n’est pas pour croire en rien, c’est pour croire en n’importe quoi », anticipait G.K. Chesterton. Il semble que ce soit désormais le cas.

    Ainsi, une note de la Fondation Jean Jaurès intitulée « La vérité est ailleurs ? », revient sur les résultats d'une enquête réalisée par l'Ifop pour Femme actuelle le 30 novembre 2020. Le constat est édifiant : « contrairement à certaines idées reçues qui tendent à les réduire à des croyances obscures et marginales, l’engouement pour les parasciences est un phénomène à la fois majoritaire et de plus en plus répandu. » En effet, une majorité de Français (58%) déclare croire à au moins une des disciplines de parascience, à savoir l’astrologie (41%), les lignes de la main (29%), la voyance (26%), la numérologie (26%) ou la cartomancie (23%). Concernant la sorcellerie, 28% disent y croire (contre 18% en 1981), et même 69% des 18-24 ans…

    Selon Louise Jussian, auteur de la note, cet engouement pour la sorcellerie « peut être relié au goût prononcé des jeunes pour le paranormal, notamment véhiculé par les productions culturelles américaines. On ne compte plus le nombre de films et de séries reprenant les thématiques de sorcellerie qui ont envahi nos grands et petits écrans depuis la fin des années 1990 : du triomphe de la saga Harry Potter à la vague vampires et sorcières impulsée par la série Charmed et la pentalogie Twilight. » Les jeunes adultes d’aujourd’hui ont littéralement baigné dans cet univers qui a pu les marquer, sinon banaliser certaines croyances et pratiques.

    Les jeunes femmes, qui auraient tendance à consommer davantage les séries et films mettant en scène sorcières et autres êtres paranormaux, y sont plus sensibles encore. Ainsi, 53% des femmes de 25-34 ans croient eux envoûtements et à la sorcellerie, contre 23% des femmes de 65 ans et plus et 15% des hommes de 65 ans et plus. « On peut aussi y voir le retour en grâce de la figure de la sorcière dans certains milieux féministes », comme le fit Marlène Schiappa il y a quelques mois de cela, revendiquant dans une tribune que l’on réhabilite la figure de la sorcière afin d'en faire un symbole féministe. La transformation actuelle de l’astrologie en repère identitaire ne devrait pas améliorer les choses. « À travers l’astrologie, estime Louise Jussian, les jeunes parlent le même langage et utilisent les mêmes codes pour se comprendre et ils n’hésitent pas à le montrer, comme en témoignent les réseaux sociaux, notamment Instagram, où sont régulièrement postées des publications sur l’astrologie. »

    Plus largement, on peut aussi voir dans ces croyances ésotériques « des refuges au besoin de croire ».

    Comme le soulignait déjà en 2002 le politologue Daniel Boy dans son article « Les Français et les para-sciences : vingt ans de mesure » de la Revue française de sociologie, « une part de plus en plus importante du public se détache des systèmes de représentations du monde fortement structurés que constituent d’un côté le catholicisme orthodoxe, de l'autre l’athéisme militant. Or, les croyances au paranormal se développent précisément, en l'absence de ces systèmes de représentation du monde. »

  • Une blessure et un mépris de la foi

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    Une chronique du Père Charles Delhez s.J. sur la Libre :

    Le sentiment de ne plus exister

    Le silence assourdissant à propos des cultes dans les mesures sanitaires récentes a été ressenti par les croyants comme une blessure et perçu comme un mépris de la foi.

    Que la religion apparaisse dès le berceau de l’humanité, qu’elle soit un signe de l’hominisation du primate que nous sommes, voilà qui fait l’unanimité des historiens. Elle semble bien être une dimension anthropologique constitutive de notre humanité, même s’il y en a d’autres. Mais une tendance apparaît de plus en plus de nos jours, celle de la nier, d’en faire une étape dépassée de notre humanisation.

    Aujourd’hui, il est de bon ton d’accuser les religions de tous les maux, et particulièrement celle de la majorité au moins relative des Belges, la religion catholique. Sans aucune contextualisation historique ni sens de la mesure et à coups de simplismes affligeants, l’Église est traînée devant le tribunal médiatique ou vilipendée dans la conversation des cafés du Commerce entre la troisième et la quatrième chope. Son héritage est présenté comme négatif et les pages noires sont rassemblées en un seul volume, comme si tous les crimes de l’humanité avaient été commandités par Dieu et perpétrés par ses adeptes. J’exagère, bien sûr, réagissant à une caricature par une autre. Mais tout n’est pas faux ! Il n’est pas juste cependant de réduire l’Église à ses abus sexuels - une horreur aux conséquences dramatiques pour les victimes -, comme si elle en avait le monopole, et de ne considérer que les graves erreurs de son histoire que sont, par exemple, l’Inquisition, les croisades et les guerres de religion, oubliant que ces trois faits relèvent tout autant de l’histoire politique que religieuse, les deux étant hélas trop mêlés à l’époque (et pourquoi n’accuser qu’un des deux partenaires ?).

    Une juste autonomie

    La religion fut hégémonique dans toutes les civilisations. C’est une étape de notre histoire. Elle était à dépasser, mais sans jeter pour autant le bébé avec l’eau du bain. Il fallait faire droit aux autres dimensions de notre humaine condition qui étaient sous la coupe des institutions religieuses et de leur hiérarchie. Ainsi les dimensions politiques, philosophiques, scientifiques, artistiques, éthiques. La modernité, c’est l’autonomisation des différentes sphères de l’activité humaine. La date symbolique en France pourrait être la loi de séparation de l’Église et de l’État, en 1905. En Belgique, la question avait été traitée dès la Constitution de 1831 en termes de liberté et d’égalité des cultes, État et religions se reconnaissant dans une indépendance réciproque.

    De plus en plus, cependant, les croyants, surtout les pratiquants, ont le sentiment de ne plus exister aux yeux de leur propre pays. Le silence assourdissant à propos des cultes dans les mesures sanitaires récentes a été ressenti par eux comme une blessure et perçu, à tort ou à raison, comme un mépris de la foi. Une pétition qui circule dans les milieux chrétiens a déjà recueilli 12 000 signatures. Il n’aura fallu pas moins qu’un arrêt du Conseil d’État, suite à la demande de la communauté juive, pour remédier aux restrictions disproportionnées de l’exercice collectif du culte.

    Une approche critique

    Sur le plus long terme, la question récurrente des cours de religion en est un autre signe. Il y a une volonté manifeste d’en réduire l’espace sinon de les supprimer. Or, la religion est un fait social, quelle que soit la position de chacun à son propos. Le fait religieux, sans confusion avec le prosélytisme, mérite d’être enseigné comme tout autre fait historique, scientifique ou littéraire. On sait la place qu’il a prise dans l’histoire et qu’il occupe dans l’actualité. L’école devrait en permettre une connaissance sérieuse, accompagner une distance critique et préparer à un dialogue vrai. Cela ouvrirait aussi les jeunes à la dimension spirituelle qui, elle, est une caractéristique première de notre humanité. Les religions en ont été et en sont encore un véhicule important de transmission. L’ignorer risque bien de faire le lit des fondamentalismes et des extrémismes et de nous enfoncer dans le matérialisme consumériste et l’individualisme tant décriés, et à raison.

    Lire aussi : Pourquoi nos politiques gomment-ils la dimension spirituelle des citoyens qu’ils représentent ?

  • Liberté des cultes et prévention sanitaire du Covid19 en Belgique: un accord inter-religieux surréaliste

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    Suite à l'arrêt du conseil d'État publié ce mardi et invalidant la mesure interdisant les célébrations religieuses publiques, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a rencontré ce mercredi les représentants des différents cultes.

    Il a été convenu, sous réserve d'un accord de gouvernement ce jeudi et d'un comité de concertation ce vendredi, que les célébrations publiques pourront reprendre dès ce dimanche avec un maximum de 15 personnes dans les églises, mosquées, temples ou synagogues, pour autant qu'il puisse n'y avoir qu'une personne par 10 mètres carrés, précise le cabinet du ministre de la Justice. Cette règle sera la même pour tous les cultes et nécessitera le respect des différentes mesures sanitaires, dont le port du masque.

    Philippe Markiewicz, président du Consistoire Central Israélite de Belgique considère que la rencontre fut "globalement positive". L'accord qui s'y est esquissé permettra de respecter les prescriptions de la religion juive qui enjoignent un minimum de 10 témoins aux mariages, règle qui fut au cœur de l'arrêt du Conseil d'État requis par des juifs. "Cette décision n'est bien sûre pas idéale, mais elle permet un accord entre nous tous, ce qui est le plus important, commente encore Philippe Markiewicz. Le ministre a par ailleurs promis de nous revoir début janvier pour envisager la suite."

    Ref. Les célébrations religieuses publiques pourront reprendre avec un maximum de 15 personnes

    Les représentants des cultes rassemblés par le Ministre de la Justice se moqueraient-ils des attendus de la décision du Conseil d’Etat ?

    Cet arrêt pris en référé invite clairement les parties à mettre fin à la disproportion flagrante entre les exigences sanitaires préventives et celles du respect de la liberté des cultes inscrites dans la constitution et les conventions internationales souscrites par l’Etat belge.

    Il y a en effet lieu de s’interroger sur le sort actuellement réservé aux lieux de culte par les pouvoirs publics, au moment où l’on assiste à la réouverture, par les mêmes pouvoirs, des musées, piscines, échoppes et autre lieux moins essentiels : pour qui a eu l’idée d’arpenter samedi dernier la rue neuve à Bruxelles ou la médiacité à Liège, l’inégalité de traitement tombe sous le sens.

    Le pouvoir du dernier mot appartient en l’occurrence aux pouvoirs exécutif et judiciaire. Affaire à suivre, donc…

    JPSC

     

  • Le Conseil d’Etat ordonne au gouvernement de revoir les exceptions à l’interdiction d’exercice des cultes avant le 13 décembre 2020

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    De Jacques Galloy (RCF) :

    Le Conseil d’Etat ordonne au gouvernement de revoir les exceptions à l’interdiction d’exercice des cultes avant le 13 décembre 2020.

    Sur base d’une requête en référé introduit par des organisations juives d’Anvers, le Conseil d’Etat a ordonné ce 8 décembre 2020 dans son arrêt n° 249.177 que l’État belge modifie son régime d’interdiction des cultes, à tout le moins provisoirement, de sorte qu’une restriction éventuelle de l’exercice collectif du culte ne soit plus disproportionnée.

    En effet, l’arrêt considère qu’il est question d’une restriction disproportionnée de la liberté de culte du fait que l’autorité n’a même pas prévu la possibilité que l’exercice collectif du culte puisse au moins se dérouler dans certains cas, à titre exceptionnel et sous conditions, le cas échéant uniquement sur demande avec indication du lieu et du moment.

    L’action a été introduite le 4 décembre 2020 par un collectif juif d’Anvers: deux associations propriétaires d’une synagogue anversoise, deux membres pratiquant de la communauté juive d’Anvers ainsi qu’un couple sur le point de se marier le 14 décembre selon la tradition juive. Cette communauté s’apprête par ailleurs à fêter Hanoukka du 10 au 18 décembre 2020 durant laquelle des prières collectives doivent être récitées par dix hommes.

    Ils demandaient en particulier, dans un bref délai, et en étroite consultation avec les différents communautés de foi « à élaborer un nouvel arrangement pour que les services de culte et les cérémonies de mariage religieux puissent avoir lieu à nouveau d’une manière correspondant aux règles de la foi, sous réserve du respect les règles de sécurité strictement nécessaires pour atteindre leur objectif, à savoir prévenir la propagation du Coronavirus ».

    Les requérants ont relevé une violation de la liberté religieuse telle que garantie par la constitution belge, le traité européen droits de l'homme (CEDH”) et la Convention sur les droits civils et politiques (“BUPO”). Ils notent que “la reconnaissance de la liberté de culte faisait partie des principales exigences des insurgés belges en 1830. Cette garantie de la liberté de culte est devenue inviolable lors de la discussion de la Constitution de 1831. Les quelques exceptions à l’interdiction du culte ne sont adaptées qu'à une seule communauté de foi, c'est-à-dire les catholiques romains. Ils observent que, même en temps de guerre, les célébrations eucharistiques et l'exercice des sacrements n’ont jamais été interdits. Ces exceptions n’offrent pas de réconfort aux Juifs croyants. Par ailleurs, le fait de regarder un service religieux sur un écran ne permet pas à un croyant catholique, par exemple, de recevoir la communion,ou de permettre le déroulement de certaines traditions religieuses des Juifs orthodoxes. Par exemple, la prière juive doit absolument se faire en présence physique de dix hommes.”

    Les demandeurs notent que “dans l'obscurité et le froid les mois d'hiver pendant lesquels les contacts sociaux ont été considérablement réduits, ils ont un besoin particulier de sens et de spiritualité. En outre, depuis plus de 2 000 ans à la même époque en décembre ont lieu des fêtes religieuses qui peuvent être célébrées, priées dans la synagogue.”

    Ils pensent que le gouvernement a eu le temps depuis le mois de mars d’élaborer des mesures proportionnées et dénoncent le manque de proportionnalité des mesures drastiques édictées. Les effets précis de certaines mesures ne peuvent être estimés avec une certitude scientifique totale, et les pouvoirs publics, agissant en appliquant le principe de précaution, optent pour des mesures fortes. L’interdiction pure et simple ne tient pas compte des protocoles mis en place et consciencieusement appliqués durant la période entre le premier et deuxième lockdown. Par ailleurs, il n'y a pas d'interdiction de mouvements non essentiels ou de visite de lieux non essentiels, ce qui permet la libre circulation dans l'espace public. Bref, les mesures gouvernementales doivent être davantage proportionnées.

    L’arrêté ministériel prévoit comme exceptions à l’interdiction de cultes d’une part la possibilité de mariage à 5 personnes maximum et d’autre part la retransmission filmée de cultes. Or, pour une cérémonie de mariage juif, au moins dix hommes juifs (un "minjan") doivent être présents. Par ailleurs, la foi juive ne permet pas de filmer dans une synagogue pendant que les gens prient ni que ces images soient diffusées à tous les croyants.

    En conclusion, le Conseil d'État ordonne, “à titre de mesure provisoire, que le défendeur remplace, au plus tard le 13 décembre 2020, les articles 15(3) et 15(4), et 17 de l'arrêté ministériel du 28 octobre 2020 concernant "les mesures urgentes visant à contrôler la propagation du coronavirus COVID-19", telle que modifiée par les décrets ministériels du 1er novembre 2020 et le 28 novembre 2020, par des mesures qui ne restreindront pas indûment l'exercice du culte. Il invite les différentes communautés de foi à élaborer un nouvel arrangement pour que les services de culte et les cérémonies de mariage religieux puissent avoir lieu à nouveau d'une manière correspondant aux règles de la foi, sous réserve du respect des règles de sécurité strictement nécessaires pour atteindre leur objectif, à savoir prévenir la propagation du Coronavirus".

    Source : http://www.raadvst-consetat.be/?page=news&lang=fr&newsitem=648
    Lisez l'arrêt complet en français deepl.com : https://www.pourlamesse-voordemis.be/decision-du-conseil-detat-besluit-van-de-raad-van-state/

  • Inde (Karnataka) : les hindouistes organisent la reconversion de plusieurs familles chrétiennes

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    Du site des Missions étrangères de Paris :

    Lois anti-conversions : le BJP organise la reconversion de plusieurs familles chrétiennes au Karnataka

    5/12/2020

    Le 29 novembre dans l’État du Karnataka, le BJP (Bharatiya Janata Party) a organisé la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes. La cérémonie a été menée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP, dans le district d’Uttara Kannada. « Après les victoires du BJP en 2014 et en 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations] a poursuivi ses objectifs précipitamment, en affaiblissant les institutions constitutionnelles traditionnelles », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC).

    Le 9 avril 2017, le jour du dimanche des Rameaux, dans l’archidiocèse de Delhi.

    Le parti pro hindou BJP (Bharatiya Janata Party), dans l’État du Karnataka, dans le sud de l’Inde, a ordonné la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes issues de cinq familles chrétiennes. La cérémonie, célébrée le 29 novembre, a été organisée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP pour le district d’Uttara Kannada. « Anant Kumar Hegde a été choisi par la hiérarchie de l’Hindutva afin d’accentuer les divisions et les tensions interreligieuses et communautaires dans la région côtière du Karnataka », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC). « Après les victoires remportées par le BJP lors des élections générales de 2014 et de 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations et prônant l’idéologie de l’Hindutva] a poursuivi ses objectifs sournoisement et précipitamment, afin d’affaiblir les institutions constitutionnelles traditionnelles dont nous avons besoin pour transformer l’Inde en une société plus juste et plus équitable », explique-t-il. Sajan George ajoute que le BJP a utilisé sa majorité écrasante et les divisions communautaires pour appliquer de nouvelles lois et de nouvelles politiques qui ont particulièrement affecté ceux qui sont déjà affaiblis et en marge de la société, notamment les castes inférieures, les Dalits (intouchables ou « hors-castes ») et les populations indigènes.

    « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes »

    « Cette évolution vers l’Hindu Rashtra [nation hindoue] est observée avec inquiétude par beaucoup, mais pour les membres de la majorité, seuls les communautés minoritaires risquent d’être menacées par cette situation, tandis qu’eux-mêmes auront la garantie d’un statut privilégié », précise Sajan George. « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes spécifiques. Créer un ennemi commun, c’est une partie essentielle de leur programme. » La cérémonie de reconversion, appelée Gharwapsi (« retour à la maison »), a été organisée dans la ville de Haliyal. Toutes les familles concernées ont reçu un drapeau couleur safran en signe de leur admission et de leur désignation comme hindous. Suneel Hegde, un ancien parlementaire du BJP, a confié aux médias que les familles en question, qui s’étaient converties au christianisme, sont des gens pauvres et illettrés. « Les activités de conversion des Dalits et des indigènes au christianisme dans la région seront fermement dénoncées et poursuivies. Je demande à ceux qui convertissent les hindous d’abandonner ou de subir les conséquences », a-t-il déclaré.

    Le mouvement Gharwapsi, prônant les reconversions et mené par les groupes nationalistes hindous, s’est développé depuis l’arrivée au pouvoir du BJP en mai 2014. Ces groupes accusent souvent les chrétiens de convertir les gens par la force ou par ruse ; ils arrivent souvent dans les villages afin d’organiser des cérémonies de reconversion au cours desquelles les chrétiens concernés sont forcés de se reconvertir à l’hindouisme. En 2018, l’État de l’Uttarakhand est devenu le neuvième État du pays à voter une loi anti-conversions (après l’Arunachal Pradesh, l’Odisha, le Madhya Pradesh, le Chhattisgarh, le Gujarat, l’Himachal Pradesh, le Jharkhand et le Tamil Nadu). Ces lois exigent que toute personne voulant déposer un acte de conversion en informe l’État un mois avant la cérémonie. Elles punissent également tout cas conversion mené par la force ou via toute forme de séduction ou de manipulation, avec des amendes voire des peines de prison. Le Karnataka est actuellement dirigé par le BJP, dont les membres soutiennent l’idée d’une nation exclusivement hindoue. Ils accusent les missionnaires chrétiens d’utiliser les secteurs de la santé et de l’éducation comme une façade pour convertir les plus pauvres au christianisme.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • OSCE : quand le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

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    De   sur zenit.org :

    OSCE : le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

    Intervention de Mgr Gallagher

    Dans son discours rapporté par Vatican News, le secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères du Vatican) a exprimé la « grave préoccupation » du Saint-Siège « face au nombre croissant d’attaques terroristes, de crimes de haine et d’autres manifestations d’intolérance à l’égard de personnes, de lieux de culte, de cimetières et de sites religieux dans toute la région de l’OSCE et au-delà ».

    Ces attaques contre des personnes « réunies pour prier » sont « particulièrement atroces », a-t-il dit, car des « paradis de paix et de sérénité » deviennent « des lieux d’exécution ». Et elles sont d’autant plus « répugnantes » qu’elles sont « commises au nom de la religion ».

    « La violence, a affirmé le représentant du Vatican, ne vient pas de la religion, mais de sa fausse interprétation ou de sa transformation en idéologie. La violence, la persécution et le meurtre au nom de Dieu ne sont pas une religion, mais du radicalisme, qui doit être combattu par tous, par tous les moyens légitimes ».

    L’OSCE, a-t-il insisté, doit « affronter efficacement l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens, les juifs, les musulmans et les membres d’autres religions sans préjugés ni hiérarchie, en affrontant les crimes de haine et les exigences de sécurité de toutes les communautés religieuses ».

    Mgr Gallagher s’est aussi inquiété des conséquences de certaines mesures de lutte imposées par des pays pour combattre la pandémie, pesant « sur diverses libertés fondamentales, parmi lesquelles la liberté de pratiquer sa religion ou sa foi, en limitant aussi les activités éducatives et caritatives des communautés croyantes », initiatives qui ont pourtant « un rôle important pour affronter la crise ».

    Face aux « nouvelles formes de pauvreté » aggravées par la pandémie, l’archevêque a appelé à une « nouvelle solidarité ». Il a aussi parlé des « conflits gelés » plaidant pour leur résolution par « le dialogue et le respect du droit international ».

    Et le secrétaire pour les relations avec les Etats de souhaiter que « les instruments et les politiques mis en acte pour aider les plus nécessiteux durant les crises sanitaires soient toujours fondés sur deux principes essentiels : l’inclusion de tous et la protection de la sacralité de la vie humaine ».

  • Belgique : une reprise des célébrations religieuses à l'ordre du jour ?

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de la Libre :

    Reprise des célébrations religieuses : les représentants des cultes rencontreront le ministre de la Justice la semaine prochaine

    Il ressort de cet article (réservé aux abonnés de la Libre) que :

    - L’ensemble des représentants des cultes et de la laïcité seront reçus dans le courant de la semaine prochaine par le ministre de la Justice en charge des cultes, le libéral Vincent Van Quickenborne (Open VLD).

    - Cette réunion se tiendra dans le cadre du dialogue régulier entre le ministre et les représentants des cultes reconnus, précise-t-on prudemment du côté du cabinet. Il s’agit donc d’un dialogue préalable mais qui n’augure en rien un prochain assouplissement des règles prises dans le cadre du comité de concertation.

    - Les cultes se rendront au cabinet en front commun et veulent emprunter le chemin du dialogue avec les autorités, et non celui de l’affrontement juridique, comme ce fut par exemple le cas en France de la part des évêques locaux.

    - Les évêques de Belgique devront trouver le juste ton (...) face à leurs troupes, dont près de 10 000 diacres, prêtres, religieux et laïcs (dont l’évêque de Liège Mgr Jean-Pierre Delville) ont signé cette semaine une lettre ouverte au Premier Ministre, appelant à la reprise des célébrations.

    - La rapidité et l’ampleur de la récolte des signatures soutenant cette lettre ouverte, à tous les étages de l’Église et dans toutes les provinces, a surpris les catholiques eux-mêmes.

    - Le cdH bruxellois demande lui aussi la reprise des célébrations, comme on peut le lire ce vendredi sur le site de La Capitale."

  • Près de 10000 signatures contre la discrimination des cultes

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    Près de 10000 signatures contre la discrimination des cultes

    Communiqué de presse de l'association de fait "Pour la messe - Voor de mis"https://www.pourlamesse-voordemis.be/

    Lancée mardi 1er décembre, une lettre ouverte adressée au Premier Ministre Alexander de Croo pour la reprise des cultes en public a été signée en 48h par près de 10000 personnes issues de toute la Belgique et de différentes confessions.

    "Le Gouvernement vient de donner, ce vendredi 27 novembre, l’autorisation de rouvrir les commerces dits « non essentiels », les musées et les piscines", y expliquent les trois auteurs, l'Abbé Cédric Claessens, l'Abbé Benoît de Baenst et Charles d'Alançon. Il a aussi évoqué des règles drastiques pour les fêtes de fin d’année et a maintenu le couvre-feu en vigueur. Ce Comité de concertation n’a toutefois rien dit de l’essentiel pour de très nombreuses personnes en Belgique : les cultes."

    "Alors même que la fête de Noël approche, ces milliers de signataires demandent à être entendus et responsabilisés! Qu'on leur fasse confiance!  Ils rappellent qu'un protocole strict, en dialogue avec les autorités, a été précisé par les évêques de Belgique afin de respecter toutes les mesures sanitaires pour lutter contre la Covid-19".

    Depuis mardi 1er décembre, on peut aller faire ses courses, aller à la piscine ou au musée le dimanche matin mais on ne peut pas aller à la messe! ", s'étonnent-ils.

    Ils précisent qu'ils ne veulent pas plus que les autres mais qu'il est cependant profondément injuste d’être moins bien traité. Et ce, d’autant plus que la liberté de culte public est un droit fondamental dans notre pays, aussi bien collectif et public que privé.

    Ces auteurs et ces près de 10000 signataires rappellent que l’engagement des chrétiens a été plein et entier dans la lutte contre l'épidémie de la Covid-19, tout comme leur volonté de servir le bien commun. Des protocoles rigoureux ont été mis en œuvre dans chaque lieux de cultes, en s’adaptant aux dimensions des lieux, de manière à respecter les consignes édictées (port du masque, distanciation, gel, etc.).

    La carte blanche est disponible en ligne dans les deux langues nationales ici: https://www.pourlamesse-voordemis.be/

  • Chine : les églises invitées à adorer le PCC ou à fermer leurs portes

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    Alors que le Vatican se réjouit de la nomination "d'évêques chinois en communion avec le pape", la réalité sur le terrain confirme la détermination du Parti Communiste Chinois à faire des églises des lieux de propagande politique.

    De An Xin sur Bitter Winter :

    Les églises invitées à adorer le PCC ou à fermer leurs portes

    11/18/2020

    La propagande gouvernementale continue d'envahir les lieux de culte chinois, car ils sont transformés en centres de publicité pour promouvoir le Parti communiste et ses dirigeants.

    Le département des affaires religieuses de Putian, une ville au niveau de la préfecture dans la province du Fujian au sud-est du pays, a dépensé 500 000 RMB (environ 75 000 $) en octobre pour transformer le premier étage d'une église des Three-Self (Mouvement patriotique des trois personnes - https://fr.qaz.wiki/wiki/Three-Self_Patriotic_Movement) dans la ville de Daitou du district de Xiuyu en "Station de pratique de la civilisation pour une nouvelle ère". De nombreux centres de propagande de ce type sont créés dans tout le pays depuis fin 2018 pour imposer l'idéologie du PCC à la population. Ils sont souvent installés dans des lieux de culte qui ont été repris par l'État à cette fin.

    The “Civilization Practice Stations for a New Era” set up on the first floor of the Three-Self church in Daitou town.

    Les "Stations de pratique des civilisations pour une nouvelle ère" installées au premier étage de l'église des Three-Self de la ville de Daitou.

    Le 6 novembre, plus de 100 fonctionnaires du gouvernement ont assisté à l'ouverture du centre de propagande, rempli de 168 affiches sur Mao Zedong, Xi Jinping et les autres dirigeants communistes passés et présents de la Chine. Le pasteur de l'église a été obligé d'intégrer des histoires sur Mao Zedong dans son sermon ce jour-là, ce qui a beaucoup attristé la congrégation qui doit maintenant se réunir au deuxième étage du bâtiment.

    Posters with Xi Jinping and Mao Zedong’s images and quotes in the new propaganda center in Daitou.
    Affiches avec des images et des citations de Xi Jinping et Mao Zedong dans le nouveau centre de propagande de Daitou.

    "Nous n'osons pas refuser ce matériel de propagande de peur que le gouvernement n'interdise nos rassemblements", a déclaré un membre de l'église, impuissant. "Nous sommes impuissants à les défier."

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  • Liberté des cultes et confinement sanitaire anti-covid : la colère de l'Église catholique après la jauge fixée par Macron

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    L'épiscopat catholique a interpellé dès mardi soir le chef de l'État jugeant « irrespectueuse » la limite fixée à 30 personnes pour les messes, en lui demandant de «réviser» cette mesure. Lu cet article de Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef du « Figaro » : 

    Plutôt bien disposée avant l'intervention du président de la République, mardi soir, l'Église catholique a très vite laissé exploser sa colère après l'intervention d'Emmanuel Macron par un communiqué de la Conférence des évêques où l'Église s'est dit « à la fois déçue et surprise » car, assure-t-elle, « 30 personnes par célébration », signifie que « les catholiques n'ont pas été entendus ».

    À LIRE AUSSI :Déconfinement : réouverture des commerces ce week-end, retour du couvre-feu le 15 décembre, exception pour Noël... Ce qu'a annoncé Macron

    Dès mardi soir, indique le communiqué, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques, - assistés du pasteur François Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France et du métropolite Orthodoxe Mgr Emmanuel – ont donc immédiatement « interpellé le Président de la République pour demander que soit révisée cette mesure » car « cette mesure irréaliste et inapplicable est tout à fait irrespectueuse de la réalité de la pratique religieuse des catholiques. »

    Le document de l'épiscopat s'insurge également du fait que « cette annonce n'est pas du tout conforme aux discussions qui ont eu lieu ces dernières semaines avec les ministres concernés » où l'Église catholique avait proposé «un protocole avec un espace de 4 m2 autour de chaque fidèle et une occupation partielle de l'église au 1/3 de la capacité habituelle ».

    À LIRE AUSSI :Interdiction des messes: recours et manifestations se multiplient

    Autre grief : « les catholiques sont conscients des enjeux sanitaires et sont capables de faire preuve d'une totale responsabilité dans l'application des règles de protection. La mesure annoncée paraît ignorer ce sens des responsabilités dont ils ont déjà su faire preuve depuis le début de l'épidémie. »

    Le secrétaire général de l'épiscopat, le père Hugues de Woillemont, a confirmé au Figaro que « le protocole avancé par l'Église catholique restreignait déjà à un tiers de la capacité des églises, ce qui montrait là notre fort engagement de responsabilité sans compter toutes les autres mesures sanitaires très strictes. Mais comment limiter un office de la même façon à 30 personnes, dans une petite église rurale et dans une grande cathédrale ? C'est tout à fait incompréhensible ! Et tous les évêques et tous les fidèles ne comprennent pas. Les évêques ont été immédiatement prévenus de notre réaction et nous allons, dès mercredi matin, voir avec eux les décisions que nous allons prendre ».

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  • Messes interdites, églises fermées : est-ce le dernier acte d’une vague de restrictions à la liberté religieuse qui s'intensifient dans le monde?

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) (traduction de Diakonos.be) :

    Églises fermées. Ce qui a changé dans la guerre à la liberté religieuse

    Les restrictions imposées par les différents gouvernements aux célébrations des messes dans les églises en raison de la pandémie de coronavirus ne passent pas inaperçues au Vatican.  Si le Pape François semble s’en accommoder, ce n’est pas le cas de la Secrétairerie d’État.  Le 16 novembre, l’archevêque Paul Richard Gallagher, le secrétaire pour les relations avec les États, a pris la parole au « Ministerial to Advance Freedom of Religion or Belief » qui réunit chaque année les représentants de nombreux gouvernements à travers le monde, pour tirer la sonnette d’alarme et dénoncer le fait que de telles restrictions « mettent en péril la liberté religieuse ».

    En effet – a expliqué Gallagher – pour l’Église catholique, l’accès aux sacrements ne constitue pas un simple corollaire de la liberté de réunion mais il dérive essentiellement du droit à la liberté religieuse.

    En soutenant cela, Gallagher rejoint totalement aux deux dernières notes de la Commission Théologique Internationale, l’une sur la liberté religieuse et l’autre – publiée cette année avec l’approbation du Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Luis F. Ladaria Ferrer, et avec « le consentement du Saint-Père François » – consacrée à la « réciprocité entre foi et sacrements ».

    Une réciprocité qui était à ce point indissoluble pour les premiers chrétiens qu’elle était digne du martyre – « Sine Dominico vivere non possumus », disaient les martyrs d’Abithène à leurs bourreaux –, mais aujourd’hui beaucoup s’en moquent, et même un cardinal fraîchement nommé, Mario Grech, qui dans une récente interview à « La Civiltà Cattolica » a taxé d’ « analphabétisme spirituel » ces chrétiens qui souffraient du manque de célébration eucharistique pendant le « lockdown », parce qu’ils ne comprennent pas – selon lui – qu’il y a « d’autres manière pour se raccrocher au mystère ».

    Il n’en demeure pas moins que l’interdiction des messes et les fermetures des églises constituent en fait le dernier acte – justifiable uniquement dans de rares cas d’urgence – d’une vague de restrictions à la liberté religieuse qui s’accroît d’année en année à l’échelle mondiale.

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  • Sauver le Haut-Karabagh d'un génocide culturel

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    De Jeanne der Agopian sur le site Nouvelles d'Arménie Magazine :

    20 novembre 2020

    Sauvons le Haut-Karabagh d’un génocide culturel !

    https://www.valeursactuelles.com/societe/sauvons-le-haut-karabagh-dun-genocide-culturel-125871

    Jeanne der Agopian, directrice de la communication adjointe de SOS Chrétiens d’Orient, craint que le patrimoine culturel arménien fasse, lui aussi, les frais du conflit. Tribune.

    Alors qu’une partie de l’Artsakh (nom arménien du Haut-Karabagh) est tombée entre les mains des forces turco-azerbaïdjanaises à l’issue d’un conflit inégal, le pire est à craindre pour le patrimoine religieux chrétien et pour l’ensemble du patrimoine culturel arménien, menacé d’un génocide culturel.

    Lorsque Raphael Lemkin forgea le concept de génocide, il était empreint de l’indignation née de l’acquittement de Talaat Pacha, l’un des responsables politiques turcs du génocide arménien, par une Cour de Berlin au nom du primat du droit national. Il note, dans sa conception du génocide, que celui-ci vise à la fois l’élimination physique de la présence d’un groupe, mais aussi l’élimination culturelle des preuves de la présence du groupe en question sur un territoire. Cette élimination des marqueurs culturels peut être le signe avant-coureur du génocide, ou venir après dans le but d’effacer les traces du crime. Tout porte à croire que ce qui se passe actuellement en Arménie et sur les territoires alentours entre dans un tel projet de génocide culturel.

    En effet, le génocide arménien de 1915 s’est accompagné d’un génocide culturel gommant les traces de la présence millénaire arménienne en Asie mineure. Il y avait 2 300 églises et monastères arméniens en Arménie occidentale. Il n’en reste plus que 34 dont 6 en Anatolie. Aujourd’hui encore, certains lieux sont menacés, comme l’Eglise Surp Giragos de Diyarbakir. Réouverte avec le soutien de la municipalité, elle avait permis la renaissance d’une vie arménienne à Diyarbakir. Depuis 2015, elle est propriété de l’état turc et fermée au culte. Des 150 églises et monastères qui se trouvaient autour du lac de Van, seule l’église Sainte-Croix d’Aghtamar subsiste - le monastère l’entourant ayant été détruit pendant le génocide – sauvée dans les années 1950 par l’intervention de l’écrivain, journaliste et militant Yachar Kemal. Les panturquistes ajoutant l’injure à la blessure en prétendant qu’il s’agirait d’une église turque.

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