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Religions - Page 90

  • Quand Benoît XVI fustigeait le rejet croissant du christianisme en Europe

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    Voici peu,  le commissaire européen Pierre Moscovici ,  le  pape François, et bien d’autres à la suite de leurs déclarations, ont relancé dans la presse le vieux débat sur les racines chrétiennes de l’Europe. Pour ceux qui ont la mémoire courte, le blog informatique « Le Rouge et le Noir »  rappelait, en 2014 déjà, le point de vue de Joseph Ratzinger-Benoît XVI, qui s’est maintes fois exprimé à ce sujet au cours de sa longue vie au service de l’Eglise :

    Benoit XVI.jpg« Sous de nouvelles formes, se font jour des tentatives pour marginaliser l’influence du christianisme dans la vie publique – parfois sous le prétexte que ses enseignements porteraient atteinte au bien-être de la société –. Ce phénomène doit nous inciter à prendre le temps de la réflexion. Comme je l’ai suggéré dans mon Encyclique sur l’Espérance chrétienne, la séparation artificielle de l’Évangile avec la vie publique et intellectuelle devrait nous pousser à engager une mutuelle « autocritique de la modernité » et « autocritique du christianisme moderne », regardant spécifiquement l’espérance que chacun peut offrir au genre humain (cf. Spe Salvi, n. 22) » [1].

    « Il existe en outre des formes plus élaborées d’hostilité envers la religion, qui, dans les pays occidentaux, se manifestent parfois par le reniement de l’histoire et des symboles religieux dans lesquels se reflètent l’identité et la culture de la majorité des citoyens. Ces attitudes alimentent souvent haine et préjugés et ne sont pas cohérentes avec une vision sereine et équilibrée du pluralisme et de la laïcité des institutions, sans compter qu’elles peuvent empêcher les jeunes générations d’entrer en contact avec le précieux héritage spirituel de leurs pays. »

    « On ne peut oublier que le fondamentalisme religieux et le laïcisme sont des formes spéculaires et extrêmes du refus du légitime pluralisme et du principe de laïcité. Tous deux, en effet, absolutisent une vision réductrice et partiale de la personne humaine, favorisant dans le premier cas, des formes d’intégralisme religieux, et dans le second, de rationalisme. La société qui veut imposer, ou qui, au contraire, nie la religion par la violence, est injuste à l’égard de la personne et de Dieu, mais aussi envers elle-même » [2].

    L’Europe, construite par la chrétienté

    «  Des voix chagrines contestent avec une stupéfiante régularité la réalité des racines religieuses européennes. Il est devenu de bon ton d’être amnésique et de nier les évidences historiques. Affirmer que l’Europe n’a pas de racines chrétiennes, équivaut à prétendre qu’un homme peut vivre sans oxygène et sans nourriture. Il ne faut pas avoir honte de rappeler et de soutenir la vérité en refusant, si nécessaire, ce qui est contraire à elle » [3].

    Ces années de pontificat ont ainsi été pour l’Europe une invitation incessante à « renforcer ses racines chrétiennes et à intensifier ainsi son engagement en faveur de la solidarité et de la ferme défense de la dignité de l’homme » [4].

    A travers de nombreuses catéchèses et audiences, Benoît XVI a rappelé la participation essentielle de l’ Église à la construction de l’Europe, que ce soit à travers « l’œuvre merveilleuse accomplie par le saint à travers la Règle pour la formation de la civilisation et de la culture européenne » [5], le témoignage des saints Cyrille et Méthode, « pionniers de l’évangélisation de l’Europe » [6] ou celui de l’héritage clunisien qui a permis d’esquisser ainsi « une Europe de l’esprit » [7].

    Il a invité à de multiples reprises l’homme européen à « ne pas renier l’héritage chrétien qui appartient à son histoire, mais au contraire qu’’il le conserve jalousement et l’amène à porter encore des fruits dignes du passé » [8]. Que ce soit en Croatie [9], en Autriche [10], en République Tchèque [11], en Italie [12], aux membres du parlement européens [13], … Benoît XVI n’a eu de cesse de rappeler lors de ses visites l’importance des « racines chrétiennes de l’Europe qui lui ont conféré sa grandeur par le passé et qui peuvent aujourd’hui encore favoriser l’unité profonde du continent » [14].

    Les racines chrétiennes de l’Europe

    L’Europe contemporaine est « le fruit de deux mille ans de civilisation » et elle plonge ses racines à la fois dans l’immense patrimoine d’Athènes et de Rome, et surtout dans le « terrain fécond du christianisme  » qui s’est révélé capable de « créer de nouveaux patrimoines culturels tout en recevant la contribution originale de chaque civilisation » [15].

    « Quand l’Europe écoute l’histoire du Christianisme, elle entend sa propre histoire. Sa notion de justice, de liberté et de responsabilité sociale, en même temps que les institutions culturelles et juridiques établies pour préserver ces idées et les transmettre aux générations futures, sont modelées par l’héritage chrétien » [16].

    « Dans l’histoire complexe de l’Europe, le christianisme représente un élément central. La foi chrétienne a façonné la culture du vieux continent et s’est mêlée de manière indissoluble à son histoire, au point que celle-ci ne serait pas compréhensible si l’on ne faisait pas référence aux événements qui ont caractérisé tout d’abord la grande période de l’évangélisation et ensuite les longs siècles où le christianisme a pris un rôle toujours plus important ».

    « Les Européens sont appelés à s’engager pour créer les conditions d’une profonde cohésion et d’une collaboration réelle entre les peuples. Pour construire la nouvelle Europe sur des bases solides il ne suffit pas de faire appel aux seuls intérêts économiques, mais il faut plutôt se baser sur les valeurs authentiques qui ont leur fondement dans la loi morale universelle inscrite dans le cœur de chaque homme » [17].

    « Rappeler ces origines est nécessaire, même pour la vérité historique, et il est important de savoir lire en profondeur ces racines, pour qu’elles puissent aussi animer l’aujourd’hui. C’est-à-dire qu’il est décisif de saisir le dynamisme qu’il y a – par exemple – dans l’événement de la naissance d’une université, ou d’un mouvement artistique, ou d’un hôpital. Il faut comprendre le pourquoi et le comment cela est arrivé, pour valoriser dans l’aujourd’hui ce dynamisme, qui est une réalité spirituelle qui devient culturelle et donc sociale. À la base de tout, il y a des hommes et des femmes, il y a des personnes, des consciences, mues par la force de la vérité et du bien » [18].

    «  L’on ne peut pas penser édifier une authentique "maison commune" européenne en négligeant l’identité propre des peuples de notre continent. Il s’agit en effet d’une identité historique, culturelle et morale, avant même d’être géographique, économique ou politique ; une identité constituée par un ensemble de valeurs universelles, que le christianisme a contribué à forger, acquérant ainsi un rôle non seulement historique, mais fondateur à l’égard de l’Europe. Ces valeurs, qui constituent l’âme du continent, doivent demeurer dans l’Europe du troisième millénaire comme un "ferment" de civilisation. Si elles devaient disparaître, comment le "vieux" continent pourrait-il continuer de jouer le rôle de "levain" pour le monde entier ? »

    «  N’est-il pas surprenant que l’Europe d’aujourd’hui, tandis qu’elle vise à se présenter comme une communauté de valeurs, semble toujours plus souvent contester le fait qu’il existe des valeurs universelles et absolues ? Cette forme singulière d’"apostasie" d’elle-même, avant même que de Dieu, ne la pousse-t-elle pas à douter de sa propre identité ? De cette façon, on finit par répandre la conviction selon laquelle la "pondération des biens" est l’unique voie pour le discernement moral et que le bien commun est synonyme de compromis. En réalité, si le compromis peut constituer un équilibre légitime d’intérêts particuliers différents, il se transforme en mal commun chaque fois qu’il comporte des accords qui nuisent à la nature de l’homme » [19].

    « Même si hélas de nombreux Européens semblent ignorer les racines chrétiennes de l’Europe, celles-ci sont vivantes, et devraient tracer le chemin et nourrir l’espérance de millions de citoyens qui partagent les mêmes valeurs » [20]. L’unité des peuples européens ne sera solide que si elle est basée sur les racines chrétiennes communes. Grâce à celles-ci « l’Europe sera capable de donner une orientation sûre au choix de ses citoyens et de ses peuples, elle renforcera sa conscience d’appartenir à une civilisation commune et elle consolidera l’engagement de tous dans le but de faire face aux défis du présent en vue d’un avenir meilleur » [21].

    _____

    [1] Benoît XVI, Rencontre œcuménique, salle du Trône de l’Archevêché de Prague, 27 septembre 2009, Voyage Apostolique, République tchèque, 26-28 septembre 2009

    [2] Benoît XVI, Message pour la célébration de la Journée Mondiale de la Paix 2011, 1er janvier 2011

    [3] Benoît XVI, Discours à l’ambassadeur de Croatie, 11/04/2011

    [4] Benoît XVI, Lettre en conclusion de l’Année sainte de Compostelle 2010, 18 décembre 2010

    [5] Benoît XVI, audience générale, 09/04/2008

    [6] Benoît XVI, A la délégation bulgare en la mémoire liturgique des saints Cyrille et Méthode, 23 mai 2011

    [7] Benoît XVI, Audience Générale, 11 novembre 2009

    [8] Visite officielle du Pape Benoît XVI au Quirinal, 24 juin 2005

    [9] Benoît XVI, Rencontre avec les représentants de la société civile, du monde politique, académique, culturel et de l’entreprise, avec le corps diplomatique et avec les chefs religieux, 4 juin 2011

    [10] Benoît XVI, Visite apostolique en Autriche, 07/09/2007

    [11] Benoît XVI, Rencontre œcuménique, salle du Trône de l’Archevêché de Prague, 27 septembre 2009, Voyage Apostolique, République tchèque, 26-28 septembre 2009

    [12] Visite officielle du Pape Benoît XVI au Quirinal, 24 juin 2005

    [13] Benoît XVI, Discours aux participants au Congrès promu par le Parti populaire européen, 30 mars 2006

    [14] Visite officielle du Pape Benoît XVI au Quirinal, 24 juin 2005

    [15] Zenit, Les racines chrétiennes de l’Europe sont vivantes, constate Benoît XVI, 9 décembre 2008

    [16] Benoît XVI, Rencontre œcuménique, salle du Trône de l’Archevêché de Prague, 27 septembre 2009, Voyage Apostolique, République tchèque, 26-28 septembre 2009

    [17] Benoît XVI, A la délégation bulgare en la mémoire liturgique des saints Cyrille et Méthode, 23 mai 2011

    [18] Benoît XVI, Rencontre avec les représentants de la société civile, du monde politique, académique, culturel et de l’entreprise, avec le corps diplomatique et avec les chefs religieux, 4 juin 2011

    [19] Benoît XVI, Audience au Congrès promu par la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE), 24 mars 2007

    [20] Benoît XVI, Message pour la journée d’étude sur le dialogue entre cultures et religions, 3 décembre 2008

    [21] Benoît XVI, Discours aux participants au Congrès promu par le Parti populaire européen, 30 mars 2006

     Ref. Quand Benoît XVI fustigeait le rejet croissant du christianisme en Europe

    A propos des racines de l’Europe, Paul-Henri Spaak,  l’un des « pères » fondateurs des Communautés européennes, déclarait en 1957 :       

    « Cette civilisation - et pour tous ceux qui connaissent mes tendances philosophiques ce que je vais déclarer paraîtra peut-être surprenant - cette civilisation est, que nous le voulions ou non, la civilisation chrétienne. Je l'ai dit un jour à Strasbourg : quand les temps seront révolus, lorsque nous aurons tous disparu depuis de longues et de longues années et quand on voudra raconter l'aventure humaine que nous avons vécue, on ne pourra pas, quelles que soient nos convictions religieuses ou philosophiques, dire autre chose que ceci : les gens de ce temps-là, les gens de ce siècle-là ont vécu ensemble l'aventure, l'immense aventure de la civilisation chrétienne. Et, étant donné que je ne suis pas un philosophe cherchant à résumer en peu de phrases ce qui paraît l'essentiel de cette civilisation, je crois pouvoir dire que la civilisation chrétienne a apporté au monde une conception particulière de l'homme, fondée sur le respect qu'il faut avoir pour la personnalité humaine, et que c'est de cela que découle tout le reste ». (extrait de «  Une révolution européenne ? »,  discours de Paul-Henri Spaak à la Banco di Roma sur les traités de Rome, 26 mars 1957).

    Avis aux partisans des identités multiples et du multiculturalisme.

    JPSC

  • Les chrétiens, indésirables au Soudan

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    De Sylvain Dorient sur le site web « aleteia »

    soudan.jpg"Depuis le début de l’année 2016, des lieux de culte ou de réunion chrétiens ont été arbitrairement fermés par les autorités soudanaises. Deux pasteurs sont détenus depuis la fin de l’année 2015. Rien de neuf selon Tut Kony, pasteur du Presbytère de l’Église évangélique du Sud Soudan qui assure : « Pratiquement tous les pasteurs sont passés par les geôles du gouvernement soudanais ». Selon lui, les destructions d’églises à Khartoum, la capitale du pays, s’inscrivent dans la même logique : c’est leur façon d’appréhender la minorité chrétienne, conclut-il, fataliste.

    Discriminations entre « Arabes » et « Africains »

    La République du Soudan du Sud s’est officiellement détachée de la République du Soudan le 9 juillet 2011. Elle abrite une majorité de chrétiens et d’animistes alors que le Nord du pays est surtout habité par des musulmans sunnites. Les deux groupes se sont souvent affrontés par le passé et le gouvernement du pays a progressivement laissé l’islam radical régenter la vie de toute sa population. Il a notamment donné autorité aux tribunaux islamiques soudanais, dont les méfaits ont été dénoncés internationalement avec le cas de Meriam Yahia Ibrahim Ishag. Cette jeune Soudanaise qui avait embrassé la foi de sa mère chrétienne orthodoxe plutôt que celle de son père, musulman, a épousé un chrétien. Elle a été condamnée pour « apostasie » : musulmane par son père, elle ne pouvait pas quitter cette religion, et devait être pendue. Cette peine était assortie de cent coups de fouets pour « adultère » : en tant que musulmane, elle n’avait pas le droit d’épouser un chrétien. Grâce à la mobilisation internationale, elle a finalement été libérée en 2014.

    « Ce ne sera plus le moment de parler de diversité » 

    Peu avant la partition du Soudan, le président soudanais Omar el-Béchir l’envisageait dans un discours demeuré célèbre : « Ce ne sera plus le moment de parler de diversité ». Il promettait alors d’inspirer la Constitution du Soudan de l’islam et de faire de l’arabe la langue officielle. Il prenait aussi publiquement la défense de policiers filmés sur YouTube fouettant une femme : « Si elle est fouettée conformément à la Charia, il n’y aura aucune investigation. Pourquoi y a-t-il des gens qui ont honte [de cette vidéo ndlr] ? C’est la Charia ». 

    Divisions entretenue par le gouvernement 

    Contrairement aux discriminations savamment entretenues par le gouvernement soudanais, plusieurs ethnies dans le pays comprennent des pratiquants des deux religions. Comme les Noubas, majoritairement chrétiens mais dont une partie est musulmane. Il arrive même que dans une même famille les deux religions soient représentées, un symbole de coexistence que le gouvernement soudanais s’évertue à écraser. Les chrétiens ne sont pourtant pas en mesure de constituer une menace pour la stabilité du pays si l’on en croit les statistiques officielles : ils représenteraient 3% de la population de la République du Soudan.

    Ref. Les chrétiens, indésirables au Soudan

    JPSC

  • Bruxelles (Auderghem) : conférence "Les Chrétiens d'Orient : le crépuscule" par Christian Cannuyer

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    Le 18 mai 2016 à 20 heures (accueil à partir de 19h30)

    Conférence à la librairie UOPC.

    Avenue Gustave Demey n°14 à 1160 Auderghem

    « LES CHRÉTIENS D’ORIENT : LE CRÉPUSCULE ? »

    par Christian Cannuyer,
    Professeur à la Faculté de théologie de le Lille, Président de la Société belges d’études orientales et
    Directeur de Solidarité-Orient/Werk voor het Oosten (Bruxelles).

    Cette conférence est organisée sous l’égide de l’ADIC dont les membres sont sensibles aux évènements qui secouent un des berceaux de notre civilisation.
    En ces temps sombres pour leur liberté religieuse notamment, il est important de manifester de l’intérêt et de la solidarité pour les chrétiens d’Orient.

    La conférence sera suivie d’un temps pour les questions/réponses et d’un verre de l’amitié.

    Veuillez confirmer votre présence par email à l’UOPC event@uopc.be en précisant la date de la conférence et le nombre de personnes.
    Il est prévu une PAF de 10 Euro/personne qui sera demandée à l’entrée.

    Vous pouvez également confirmer votre présence en payant la somme de 10Euro/personne par virement au compte n°BE48 3100 2359 4227 de l’ADIC en y mentionnant votre nom, prénom, le nombre de personnes ainsi que la date de la conférence. Organisé avec le soutien de « l’UOPC », de « La Libre » et de « RCF ».

  • L’Union européenne veut promouvoir la liberté religieuse dans le monde

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    Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a nommé, vendredi 6 mai, le premier « envoyé spécial pour la promotion de la liberté de religion et de conviction en dehors de l’Union européenne ».

    Homme politique slovaque, ancien commissaire européen à l’éducation, formation, culture et jeunesse de 2004 à 2009), Ján Figel sera le premier « envoyé spécial pour la promotion de la liberté de religion et de conviction en dehors de l’Union européenne ».

    Ainsi en a décidé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui a annoncé sa nomination vendredi 6 mai, en marge de la remise du Prix Charlemagne au pape François à Rome.

    Ján Figel a été nommé pour un mandat initial d'un an.

    « La liberté de religion ou de conviction est un droit fondamental qui fait partie de la fondation de l'Union européenne », a rappelé Jean-Claude Juncker dans son allocution. « La persécution persistante des minorités religieuses et ethniques rend la protection et la promotion de cette liberté à l'intérieur et à l'extérieur de l'UE toujours plus essentielles ».

    Homme politique slovaque, Ján Figel est membre du Mouvement chrétien-démocrate (KDH). Député au Conseil national de la République slovaque de 1992 à 1998 puis de nouveau de 2002 à 2004, il est spécialiste des questions européennes et a occupé les fonctions de secrétaire d’État au ministère des affaires étrangères, puis négociateur en chef pour l'adhésion de la Slovaquie à l'UE de 1998 à 2003.

    Ref. Ján Figel, premier envoyé spécial pour la liberté de religion et de conviction de l’UE

    JPSC

     

  • Soyez gentils sur internet

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    Vu sur le site "riposte catholique":

    JPSC

  • "Loi de Dieu" et "loi des hommes", une déclaration interpellante de notre Premier Ministre

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    On a entendu Charles Michel, ce 1er mai, déclarer: "Dans une démocratie, la loi des hommes prime toujours la loi de Dieu" !!
    Même s'il visait les islamistes, la généralité du propos est interpellante...
     
    Pour rappel (source) :

    « Les chrétiens, de même que tous les hommes de bonne volonté, sont appelés, en vertu d’un grave devoir de conscience, à ne pas apporter leur collaboration formelle aux pratiques qui, bien qu’admises par la législation civile, sont en opposition avec la Loi de Dieu ». (1995 Evangelium Vitae 74)

    Un chrétien reconnaît en Dieu le Créateur de toutes choses et il met son bonheur à aimer ce que Dieu veut. Dieu a inscrit dans la nature humaine une loi qui est certaine : c’est la loi morale naturelle, connaissable de tous les hommes, sans besoin de la révélation divine. Les chrétiens retrouvent une expression de ces lois dans le Décalogue transmis par Dieu à Moïse.

    Il a laissé l’homme libre de suivre cette loi non écrite par l’homme.

    En revanche, c’est l’homme qui organise lui-même la société où il vit. C’est pourquoi la loi qui dit « Tu ne tueras pas l’innocent » est valable pour chacun des hommes de la planète. C’est une loi morale commune, universelle, valable pour tous... au contraire des lois particulières de chaque Etat sur le montant et les modalités de l’impôt, par exemple.

    Toutefois, l’homme moral et l’homme politique sont le même homme et ainsi la loi morale et la loi de la cité ne doivent pas être en opposition. Quand cela arrive, et ces deux types d’ordre se contrarient, ce n’est pas la loi morale gravée au cœur de la nature humaine qui est en tort, mais la loi édictée par les hommes. La seule loi qui puisse être injuste est celle qui porte le sceau de l’homme.

    La question revient donc à savoir s’il faut toujours obéir aux hommes, et s’il vaut mieux obéir aux hommes qu’à Dieu. La réponse dans les deux cas est non, et la loi civile doit respecter la loi morale, i.e. la loi des hommes doit toujours respecter la loi de Dieu. Quand un chef d’Etat déclare « non à une loi morale qui serait supérieure à la loi civile », il y a lieu de s’inquiéter car c’est alors une profession de foi du pouvoir humain absolu sur la loi naturelle.

    Comment discerner quand une loi est injuste et quand une loi injuste impose la désobéissance ?

    Ce sont deux questions différentes car, précisons-le, il y a une certaine injustice de la loi qui n’entraîne pas automatiquement la désobéissance.

    • On peut dire qu’une loi est injuste dès lors qu’elle va dans le sens contraire de la justice de la loi morale. Ainsi en est-il par exemple pour une loi qui légifère sur l’avortement, dans la mesure où l’avortement s’oppose à la loi morale « tu ne tueras pas l’innocent ». Une telle loi n’a jamais le pouvoir d’imposer l’obéissance.
    • Une loi peut également être dite injuste lorsqu’elle n’aboutit pas au rôle qui est le sien, à savoir de concourir à ordonner la cité en vue du bien commun, sans toutefois contrecarrer directement les lois morales. Tel serait le cas par exemple d’une loi ou d’une composition de lois organisant une fiscalité excessive qui ne parvient pas à établir une justice entre les citoyens face à l’impôt, voire même qui aboutit au phénomène contraire. Dans ce deuxième cas, il est parfois préférable d’obéir et parfois non, et parfois aussi cela est impossible... Il faut alors apprécier si obéir à une telle loi imparfaite cause plus de torts ou de biens pour la cité que de désobéir, et réciproquement.

    En résumé, il faut se référer à la loi morale pour savoir si une loi civile est injuste ou non. Lorsqu’elle est injuste, il faut distinguer si elle l’est parce qu’elle s’oppose directement aux principes moraux, ou bien si elle s’oppose seulement aux modalités pratiques d’atteinte du bien commun, si elle pêche par excès ou par défaut. Dans le premier cas, nul ne peut moralement lui obéir. L’appréciation de la réaction à avoir dans le deuxième cas est plus complexe car elle nécessite de peser ce qui est le mieux pour la cité : il s’agit d’évaluer le moindre mal compte tenu des enjeux. En effet, il peut-être préférable de supporter un mal que d’en commettre aux conséquences pires ; et parfois il faut mieux aller contre la loi, ce qui oppose une atteinte à l’autorité sur un sujet non fondamentalement immoral, que de suivre une loi aux conséquences pires.

    Mais de nos jours, on trouve des lois qui sortent de leur rôle d’interdire ou d’obliger mais seulement qui permettent. Alors le problème se complexifie car il y a une permissivité qui peut entraîner une confusion terrible entre le bien et le mal (cf. Evangelium Vitae).

  • Menaces sur l’Eglise catholique au Burundi

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    monument-in-bujumbura.jpgDe Laurent Larcher, correspondant du journal « La Croix » à Bujumbura :

    Depuis un an, le Burundi est plongé dans une grave crise, née de la réélection contestée du président Pierre Nkurunziza en juillet dernier.

    Les laïcs et l’Église catholique sont victimes de la violence des forces de l’ordre et des intimidations du pouvoir.

    Pour nous rencontrer, nous avons dû suivre mille précautions. Nous rendre dans un lieu discret et improbable. Attendre dans une pièce sombre à l’insu de presque tout le monde. Le voilà. Appelons-le Pascal. Il est accompagné d’un ami, connu et respecté par tous les catholiques burundais. Il se porte garant de son témoignage.

    Recherché par les services de sécurité, les agents du renseignement et les miliciens Imbonerakure, Pascal vit clandestinement depuis l’été 2015, dans la capitale burundaise. Tutsi d’une vingtaine d’années, il est le responsable d’une fraternité de jeunes du Renouveau charismatique. Cet étudiant en santé publique habitait Mutakura, l’un des hauts lieux de la contestation populaire contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

    > Lire aussi Bujumbura vit dans la terreur

    Le 1er juillet 2015, il assiste à la descente meurtrière des forces de l’ordre dans son quartier : une journée en enfer, sans témoins. « Officiellement, ils cherchaient des armes, se souvient-il. Les jeunes étaient arrêtés, rassemblés et triés. Parmi les forces de l’ordre, j’ai vu des policiers et des miliciens tuer systématiquement les Tutsis tombés entre leurs mains. »

    À la merci d’une dénonciation

    Pris dans la nasse, Pascal est condamné : « Mon nom était inscrit sur une liste de personnes à éliminer car j’étais responsable d’un groupe de jeunes catholiques de Mutakura. Aux yeux du régime, j’étais un leader de la jeunesse contestataire, un ennemi à abattre. »

     

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  • Le Djihadisme : un désir mortifère d’Occident

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    Lu sur le metablog de l’abbé Guillaume de Tanoüarn (extrait) : 

     « […] Jusqu’ici les terroristes occidentaux des années de plomb (ceux d’Action directe ou de la Bande à Baader) avaient toujours des revendications. Il s’agissait de libérer un tel ou un tel ou de soutenir les Palestiniens. Rien de tel dans la nouvelle violence qui s’impose au monde. Il n’y a aucun objectif politique ni éloigné ni proche. Il faut donc chercher le secret de cette violence non pas dans le monde extérieur, comme si elle permettait d’atteindre tel ou tel but, mais dans l’âme même des teroristes, à l’intime d’eux-mêmes et aussi peut-être chez les leur. Il faut maintenir vivant l’antagonisme entre le fidèle et les koufars. Il faut rendre efficace la charia qui stipule que seuls les musulmans sont membres de plein droit de la communauté politique (oumma), que seuls ils sont des hommes à part entière, que la différence entre le bien et le mal n’existe vraiment que pour eux et entre eux, parce qu’ils sont eux, des fidèles, soumis à la loi. Il me semble que c’est la première utilité des attentats, leur inhumaine pédagogie. Il s’agit de rappeler les musulmans à la dureté originaire de la Loi. 

    Quant aux victimes musulmanes que peut faire cette politique de la terreur, il ne faut pas oublier que les premiers mécréants, dans le système djihadiste, ce sont les musulmans non pratiquants, qui boivent ou mangent du porc. Ceux qui n’ont pas de loi ne sont pas obligés de l’observer, s’ils croient en Dieu. Ils peuvent toujours payer le tribut. Mais le musulman qui a une loi et qui ne l’observe pas est un monstre dont ces gens veulent débarrasser la terre. 

    Le djihadisme est donc bien lié à l’islam légaliste. Dans sa courageuse Lettre ouverte au monde musulman (éd. Les Liens qui Libèrent 2015), Abdennour Bidar s’exprime ainsi : « Cher monde musulman, je te vois en train d’enfanter un monstre qui prétend se nommer Etat islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : Daesh. Et cela m’inspire une question, la grande question : pourquoi ce monstre a-t-il choisi ton visage et non un autre ? Ce problème est celui des racines du mal. Car ce monstre en réalité est sorti de tes propres entrailles et il n’est que le symptôme le plus radical de ta propre crise de civilisation ». C’est au nom de l’islam, c’est au nom de la loi islamique et pour elle que les djihadistes tuent et se font tuer. Leur comportement est foncièrement religieux, même s’il ne s’agit pas du tout de la vertu de religion, mais de ce que l’on pourrait appeler un vice de religion. 

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  • Une célébration chrétienne et musulmane "Ensemble avec Marie" s'est déroulée à l'église du Collège Saint-Michel

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    De Béatrice Sepulchre sur cathobruxelles.be :

    ÉCHOS DE LA VEILLÉE ENSEMBLE AVEC MARIE (23/04/2016)

    Ce samedi 23 avril 2016 a eu lieu un rassemblement prophétique dans l’église Saint Jean Berchmans (Collège Saint Michel) à Etterbeek, Bruxelles : « Ensemble avec Marie-Samen met Maria ».

    « Ensemble avec Marie » est une organisation née au Liban en 2007, et qui rassemble dans plusieurs villes d’Europe des chrétiens et musulmans autour de la fête de l’Annonciation, pour prier Dieu avec Marie, les uns avec les autres, dans le respect et l’identité de chacun.

    Un accueil convivial raffiné a permis aux participants de se rassembler sous un chapiteau dans le jardin du couvent des Jésuites.

    Tous ont été invités ensuite à passer le porche de l’église sous un « arbre de vie » peint par des handicapés de l’association molenbeekoise « Lumina ».

    Après l’appel des cloches et du muezzin, le chant de l’Ave Maria suivi de la Fatiha et du Notre Père, le récit de l’Annonciation a été proclamé dans ses deux versions, celle du Coran et celle de la Bible. Des commentaires de la Parole ont suivi par Ignace Berten, sj (non, il est dominicain ndB) et l’imam Ndiaye Mouhameth Galaye.

    Des témoignages de femmes des deux communautés ont fait entendre une belle présence féminine.

    Des jeunes élèves musulmans et chrétiens de l’Institut de la Vierge Fidèle ont ensuite exprimé un questionnement à propos de leur foi mutuelle, avec simplicité et profondeur.

    Des perspectives d’avenir ont  été ouvertes par Farid El Asri, l’Imam Hocine de Saint Josse et Mgr Jean Kockerols.

    La chorale de jeunes « Les Petits Coeurs » de Molenbeek, sous la direction de Mourad Rahmoune, a fait souffler l’espoir au même titre que le trio GPS et, avec  le chanteur-compositeur Ahmed Senaji Sabah, ont créé et interprété ensemble le chant de clôture.

    Un lâcher de ballons porteurs de messages d’espérance et de fraternité a ensuite « ouvert le ciel » sur  cette rencontre aussi joyeuse qu’intense.

  • Que seront les religions en 2050 ?

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    Selon une étude du Pew Research Center, le christianisme devrait demeurer la religion majoritaire dans le monde, notamment en Afrique. De Nicolas Sénèze dans le journal « La Croix » :

    lumieres-mosquee-eglise-dans-nuit.jpg« Les lumières d’une mosquée et d’une église dans la nuit de Nagaa Hammadi, dans le sud de l’Égypte (photo) : en 2050, les musulmans devraient représenter 29,7 % de la population, contre 31,4 % pour les chrétiens.

    L’institut de recherche américain Pew Research Center, spécialisé sur les questions religieuses, a publié en avril une étude sur le paysage religieux mondial à l’horizon 2050.

    Le premier enseignement de cette projection est la très forte croissance de l’islam (+ 73 %) qui, passant de 1,6 milliard à 2,76 milliards de fidèles devrait alors talonner le christianisme (qui passe, lui, de 2,17 milliards à 2,92 milliards). En 2050, les musulmans devraient représenter 29,7 % de la population, contre 31,4 % pour les chrétiens.

    En Europe, le nombre de musulmans devrait se situer entre 8,4 % et 10,2 %, selon l’impact des migrations. Certains pays, comme la Bosnie-Herzégovine ou la Macédoine devraient même devenir majoritairement musulmans.

    Le taux de fertilité des musulmans plus important

    La cause de cette forte croissance de l’islam est principalement démographique : avec un taux de fertilité de 3,1 enfants par femme, les musulmans ont un taux de fertilité largement plus important que les fidèles des autres religions : 2,7 enfants par femme pour les chrétiens, 1,6 enfant par femme pour les bouddhistes.

    Chez les bouddhistes, justement, ce taux de fertilité inférieur au seuil de renouvellement va entraîner une stagnation du nombre des fidèles (environ 486 millions de fidèles). À l’inverse, l’hindouisme (passant de 1 milliard à 1,38 milliard d’hindous) et le judaïsme (de 13,8 millions à 16 millions de juifs) n’auront jamais compté autant de fidèles de toute leur histoire, même si, aux États-Unis, le judaïsme cessera d’être la première religion non-chrétienne, au profit de l’islam.

    Si le nombre de personnes athées, agnostiques ou sans affiliation religieuse va continuer à augmenter (de 1,1 à 1,3 milliard) leur proportion dans la population mondiale va néanmoins diminuer, passant de 16 % à 13,2 %, sauf dans quelques pays occidentaux.

    L’avenir du christianisme en Afrique

    Sur ce terrain, les États-Unis et la France feront exception, le nombre de sans religion continuera d’y croître, à tel point qu’en France, il deviendra le groupe majoritaire à l’horizon 2050  (44 % de la population).

    Quant au christianisme, s’il doit demeurer la religion majoritaire dans le monde, c’est en Afrique que se situe résolument son avenir : en 2050, 4 chrétiens sur 10 se trouveront au sud du Sahara  

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    Après 2050, le Pew Research Center prévoit que l’islam rattrapera le christianisme à l’horizon 2070 (32,3 % de la population mondiale pour chacune des deux religions) et le devancera en 2100 (34,9 % de musulmans pour 33,8 % de chrétiens).

    Nicolas Senèze »

    Ref. Que seront les religions en 2050 ?

    JPSC

  • La Libre Belgique : à Liège, Tugdual Derville, Délégué général d’Alliance Vita, sera reçu à l’Espace Prémontrés (lundi 18 avril à 18h00)

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  • Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du christianisme occidental

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    De Pierre Wolf-Mandroux sur le site du journal "La Croix" :

    Pour le cardinal Müller, les catholiques n’ont « aucune raison de célébrer » la Réforme

    À l’approche des 500 ans de la Réforme, le cardinal Gerhard Müller a déclaré dans un livre que les catholiques n’ont « aucune raison de célébrer » cette date, « qui mena à la rupture du christianisme occidental ».

    Dans un long livre d’entretiens, récemment paru en espagnol, Informe sobre la esperanza (Rapport sur l’espérance), le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, met en garde contre une « protestantisation » de l’Église catholique. Et déclare : « Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du christianisme occidental. »

    Plus loin, le cardinal allemand précise sa pensée : « Si nous sommes convaincus que la révélation divine est restée inchangée et préservée à travers les Écritures et la Tradition, dans la doctrine de la foi, dans les sacrements, dans la constitution hiérarchique de l’Église, fondée sur le sacrement de l’ordination sacerdotale, nous ne pouvons accepter qu’il existe des raisons suffisantes pour se séparer de l’Église. »

    Texte commun

    Un texte commun a été rédigé récemment par une commission internationale de dialogue luthéro-catholique en vue des commémorations de 2017 : « Du conflit à la communion ». Il était notamment écrit que « les chrétiens luthériens et catholiques célébreront ensemble le 500e anniversaire des débuts de la Réforme. »

    Le pape François lui-même se rendra auprès de l’Église de Suède à Lund, le 31 octobre prochain, accompagné de plusieurs représentants protestants. Soit un an avant les 500 ans du jour où le prêtre Luther rendait public ses 95 thèses.« Cela permet au pape de garder ainsi plus de distance », estimait une source diplomatique citée par La Croix.

    Le cardinal Gerhard Müller, qui a consacré sa thèse de doctorat au théologien protestant Dietrich Bonhoeffer, ne rejette pas le dialogue œcuménique avec les différentes communautés protestantes. Mais il souhaite que celui-ci se déroule de « manière réaliste » : « Le théologien Karl-Heinz Menke a raison d’affirmer que la relativisation de la vérité et l’adoption non-critique des idéologies modernes sont les obstacles principaux à l’unité dans la vérité. »

    Dans une interview donnée en décembre au journal allemand Die Zeit, il esquissait déjà des limites au dialogue œcuménique entre catholiques et protestants : «  Nous devons nous garder de forcer une unité, en faisant violence à la conscience de la vérité. Une unité sans vérité, où le christianisme serait réduit au statut d’une religion civile, ne peut pas réussir. (...) Dans le passé, aujourd’hui et en tous temps, la préoccupation commune doit être celle-ci : voir Jésus-Christ au centre de toute pensée, de toute action et de toute aspiration chrétiennes. »