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Culture - Page 18

  • Europe : un nombre impressionnant d’incendies criminels visant des églises historiques.

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    De l'

    Ces dernières semaines, l’Europe a été le théâtre d’un nombre impressionnant d’incendies criminels visant des églises historiques.

    À Saint-Omer, en France, l’église de l’Immaculée Conception a pris feu au début du mois. Il a fallu plusieurs heures à 120 pompiers pour maîtriser l’incendie. La police a identifié un auteur d’extrême gauche , qui avait déjà partagé des contenus antichrétiens et pro-ISIS sur les réseaux sociaux. Il a déjà tenté de mettre le feu à 15 églises. 

    Malheureusement, cet incident n’est qu’un parmi une longue liste d’incendies criminels d’églises ces dernières semaines :

    1. 25 août - Bad Wörishofen (Allemagne) : Des incendiaires mettent le feu à l'église et tentent également de brûler la nappe de l' autel , causant de graves dégâts valant plusieurs milliers d'euros.
       
    2. 28 août -  St Johnston (Irlande) : Un homme est accusé d'avoir tenté d' incendier trois édifices religieux , dont deux églises.
       
    3. 1er septembre  - Saint Omer (France) : L'église historique de l'Immaculée Conception est en grande partie détruite dans un incendie criminel.
       
    4. 1er septembre  -  Greenisland (Irlande du Nord) : Un important incendie, d'origine criminelle, détruit la majeure partie de l'église paroissiale du Saint-Nom. La veille, la paroisse avait fêté son 70e anniversaire.
       
    5. 2 septembre  - Mazara (Italie) : La porte de l'église du Miracle est incendiée.
       
    6. 7 septembre -  Gennep (Pays-Bas) : Une chapelle mariale locale a été la cible de vandales pour la troisième fois en peu de temps. Cette fois, un livre contenant des intentions de prière a été incendié.
       
    7. 13 septembre  -  Willibrordus (Pays-Bas) : Des inconnus mettent le feu au candélabre, laissant l'église couverte de particules de suie.
       
    8. 14 septembre  -  Viareggio (Italie) : L'oratoire de l'église de Migliarina prend feu. La police soupçonne un incendie criminel. L'intérieur de l'édifice est entièrement détruit et plusieurs jeunes garçons doivent être évacués.
       
    9. 15 septembre -  Wijchen (Pays-Bas) : L'église Saint-Antoine Abbé a été gravement vandalisée, avec des statues détruites et des effets personnels et des objets de dévotion incendiés.
  • Retour sur la cérémonie d'ouverture des JO : une volonté de "dégager les chrétiens"

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    De Louis Daufresne sur la Sélection du Jour :

    La cérémonie d'ouverture des JO manifestait « la volonté de dégager les chrétiens »

    Le temps des Jeux olympiques s'est achevé avec l'ultime parade des athlètes samedi dernier sur les Champs-Élysées. L'événement sportif unanimement salué contraste avec la cérémonie d'ouverture du 26 juillet qui a suscité bien des incompréhensions. Ni la France, ni le monde, ni les JO ne méritaient les outrages à la foi, à la famille, à la royauté, à l'élégance et à l'excellence française qu'on a subis.

    Jeudi dernier, Le Monde posa la question à Thomas Jolly, directeur artistique de Paris 2024  : « Certaines séquences, comme celles des drag-queens ou du chanteur Philippe Katerine nu en Bacchus, ont choquéCette cérémonie d'ouverture se voulait-elle politique ? » Thomas Jolly répondit : « Bien sûr que c'était politique. » Exit la trêve olympique ! Dix jours avant les JO, l'historien militant Patrick Boucheron, cerveau du spectacle, avait affiché une intention marquée : « La cérémonie d'ouverture de Pékin, en 2008, c'est exactement tout ce que nous ne voulions pas faire : une leçon d'histoire adressée au monde depuis le pays d'accueil, une ode à la grandeur et une manifestation de force. »

    Patrick Boucheron rejetait à la fois le lyrisme du Puy-du-Fou et le simplisme des défilés martiaux. Il entendait promouvoir « le contraire d'une histoire virile, héroïsée et providentielle ». Soit. Mais la créativité pouvait se garder de l'offense et de l'obscénité. Hélas, le spectacle sombra dans l'une et l'autre. La planète assista à une soirée privée dont l'esprit se situait à mi-chemin entre un bar interlope et une pride woke. Hormis la parade fluviale, on y chercha les valeurs de l'olympisme comme la beauté du geste ou le respect, l'amitié et la paix entre les peuples.

    Ignis News n'a que 132 abonnés et deux vidéos à son actif dont celle sur les passages les plus choquants de la cérémonie. Si l'image survole le sujet à cadence rapide, le propos à jet continu veut aller au fond des choses. « Le plus gros problème, note l'auteur, c'est que la plupart des gens n'ont même pas vu le problème. »

    Le premier passage, c'est la scène de la Cène sur Seine. Le dernier repas du Christ en mode queer. La peinture murale de Léonard de Vinci détournée au nom de l'inclusivité. Les exclus de l'Église, ou présumés tels, jouent à remplacer le Christ et ses apôtres. Le message peut vouloir dire « ne me rejetez pas » ou « vous n'avez plus votre place au banquet païen du bonheur postmoderne ». Pour le drag-queen Piche (BFM TV), « cela fait longtemps que la pop culture détourne la Cène. (...) Le problème, ce n'est pas le détournement. Ce que les gens voient comme une provocation, c'est la fluidité de genre mais, ajoute-t-il, ça, ce n'est pas une provocation, c'est juste eux qui le voient comme ça ». Mais des voix venues de partout s'indignèrent. « C'était extrêmement irrespectueux pour les Chrétiens », commenta Elon Musk sur X. « Je n'ai pas aimé les moqueries sur la Cène chrétienne, (…) fondatrice du culte dominical », écrivit Jean-Luc Mélenchon. La soirée consacra 25 minutes, soit 10 % de la cérémonie, à la transidentité, soit infiniment fois plus que la réalité du phénomène en France. Pourquoi cette sur-représentation permanente dans cette soirée ?

    Deuxième point : la vulgarité. On fait surgir « Aya Nakamura de l'Académie française pour mieux souligner combien ses borborygmes n'ont rien à envier au reste de notre littérature », dénonce Paul Sugy dans Le Figaro. La Garde républicaine pâtit de sa rencontre clownesque avec la chanteuse sur le pont des Arts - qui portait sans cesse la main sur son sexe. « On essaie de dire aux jeunes de bien se tenir, d'être bien élevé, de ne pas dire de gros mot, et ç'est ça qu'on montre », s'emporte l'auteur.

    Vient ensuite le trouple« Aucun amour à trois n'est durable », assène-t-il. Fondé sur le seul plaisir, la relation mène à l'échec. Question : « Pourquoi mettre ces images dans le crâne des enfants ? ».

    Également pointés : les portraits de femmes : Gisèle Halimi et Simone Veil. Il rappelle que « l'avortement tue directement les enfants dans le ventre de leur mère ». Et pourquoi pas sainte Geneviève, patronne de Paris ou sainte Jeanne d'Arc, patronne de France, héroïne de la nation ?

    La cinquième scène renvoie à 1793 qui, au lieu de déplorer la Terreur, la magnifie plutôt : la décapitation de Marie-Antoinette, le sang giclant sur la Conciergerie sur des éructations sataniques d'un groupe de heavy metal. Même les Soviétiques, pour célébrer 1917, ne scénarisaient pas le massacre de la famille impériale. Deux à trois millions de personnes périrent sous la Révolution dont 40 000 par guillotine. C'est « comme si on faisait un spectacle à Auschwitz pour se réjouir des morts qu'il y a eu », note l'auteur. Comment promouvoir la paix dans le monde après ça ?

    La sixième scène, la chanson Imagine de John Lennon, professe le vide existentiel : « imagine qu'il n'y ait pas de paradis, pas d'enfer, pas de religion ». L'auteur de la vidéo déplore que la croix des Invalides ait été retirée de l'affiche des JO.

    Cette « volonté de dégager les chrétiens » porte une signature que la vidéo décline ensuite sous divers indices : les livres Le diable au corps et Sexe et mensonges, le cheval de l'Apocalypse représentant la mort, la statue du taureau de Paul Jouve, symbole du sport érigé au rang de religion. Même la Tour Eiffel, « symbole maçonnique » voué à dépasser le Sacré-Cœur, ne trouve pas grâce à ses yeux. Mais après son illumination, la fin du spectacle à ses pieds était quand même d'une autre tenue, avec de très beaux moments dont on essaiera de se souvenir en oubliant le reste !

    Louis Daufresne
     

    La Cérémonie des JO est Allée Trop Loin…

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  • Une Rome « synodale » alors que le monde brûle...

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    De Larry Chapp sur le Catholic World Report :

    Une Rome « synodale » alors que le monde brûle

    L'inattention à un fait d'une énormité évidente a conduit au spectacle presque comique d'une Église autoréférentielle dépensant du temps et des trésors sur le sujet complètement hors de propos des structures ecclésiales.

    4 septembre 2024

    En mars 2013, le cardinal Jorge Bergoglio a prononcé un bref discours devant l'assemblée des cardinaux avant le conclave, dans lequel il décrivait sa vision d'une Église beaucoup moins « autoréférentielle ». Il souhaitait au contraire une Église sérieuse, capable de lire les signes des temps et d'y répondre avec créativité et ferveur pastorales.

    Mais qu'en est-il de cette vision onze ans plus tard ?

    Le Synode sur la synodalité, l'un des projets phares de ce pontificat, est un ensemble de processus très autoréférentiels qui a déjà trois ans d'existence. En outre, cet exercice n'est pas seulement un exercice d'autoréférentialité, mais c'est aussi une distraction par rapport aux véritables besoins pastoraux de notre temps. C'est un moment gaspillé alors qu'il y a si peu de moments qui peuvent se permettre d'être ainsi gaspillés dans la crise culturelle actuelle.

    Et quelle est cette crise ? En un mot, c'est la crise de l'incrédulité, qui est le filigrane de toutes les cultures occidentales modernes.

    L'un des aspects les plus évidents de l'incrédulité moderne est qu'il s'agit, de manière radicale, d'une véritable incrédulité. En d'autres termes, nous devons prendre au sérieux la raison pour laquelle de plus en plus de nos contemporains dans la culture occidentale n'acceptent pas l'Évangile chrétien, parce qu'ils ne sont pas intellectuellement d'accord avec son récit fondamental sur la réalité. Ce point est très important car il devrait être le plus évident des faits mais apparemment ce n'est pas le cas.

    Que ce soit de manière intellectuelle explicite ou de manière plus informelle et implicite, les gens d'aujourd'hui ont développé un sens de ce qui constitue le « vraiment réel » qui va directement à l'encontre du contenu intellectuel de la description chrétienne du vraiment réel. Le fait brut est que la plupart des gens modernes de notre culture ne pensent pas que le récit chrétien de l'existence soit vrai, et que son monde de pensée semble désuet dans la mesure où il s'agit d'un ensemble de réponses à des questions que plus personne ne se pose. Les catégories fondamentales pour une compréhension même rudimentaire du christianisme apparaissent aujourd'hui à la plupart de nos contemporains occidentaux comme les faibles échos radio d'une étoile morte depuis longtemps. Le péché et la rédemption, l'expiation, le salut et la damnation, et la nécessité d'un ensemble très particulier de sacrements pour une réconciliation « correcte » avec un Dieu lésé, tout cela va à l'encontre du déisme thérapeutique et de l'égalitarisme religieux de notre époque.

    Tout cela semble tellement étranger, si ce n'est totalement aliénant.

    Mais à la base, ce qui est fondamentalement incompatible avec la foi chrétienne, c'est le matérialisme réductionniste, mécaniste et naturaliste de notre culture, qui s'oppose directement au message chrétien de la réalité et de l'importance du surnaturel. Comme me l'a dit récemment un prêtre ami (pasteur très intelligent depuis 35 ans) : « Plus personne ne semble vraiment croire en quoi que ce soit. Et cela inclut le clergé ».

    Cette inattention à un fait aussi énorme a conduit au spectacle presque comique d'une Église autoréférentielle dépensant du temps et des trésors sur le sujet totalement hors de propos des structures ecclésiales. Notre culture est en train de réorganiser l'ordo social autour des effets en aval de deux siècles d'un ensemble de principes athées et nihilistes de « mort de Dieu » - autrefois simplement implicites et maintenant de plus en plus explicites - et l'Église catholique a décidé que la question la plus urgente était son appareil bureaucratique interne. Apparemment, si nous pouvons réformer la curie, établir de nouveaux « ministères » logés dans des ersatz de « bureaux d'accompagnement » diocésains et mieux « écouter » l'aile séculière et libérale de l'Église (ces pauvres « périphéries » négligées qui ont enduré une oppression si horrible), alors nous pourrons inverser notre descente culturelle dans l'abîme de l'insignifiance. Cmme si nous pouvions étouffer l'hémorragie ecclésiale de l'artère coupée de la croyance avec la compresse externe appelée « synodalité ».

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  • Répondre aux injures antichrétiennes ? Oui, mais comment ?

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    La Sainte Vierge Marie couverte d’insultes dans un dessin de Charlie Hebdo, la parodie de la Sainte-Cène pour l’ouverture des Jeux olympiques : comment riposter aux attaques qui ont marqué la période estivale ?
    Le 15 août, l’hebdomadaire Charlie Hebdo représentait la Sainte Vierge défigurée et couverte d’insultes. Trois semaines auparavant, le 26 juillet, la Sainte-Cène avait été scandaleusement parodiée lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, suscitant l’indignation de millions de catholiques, dans le monde entier.

    Les premières et plus vives réactions à cette offense sont venues des États-Unis où les évêques, qui venaient de tenir un congrès eucharistique à Indianapolis, ont appelé les catholiques « à jeûner, à prier et à renouveler [leur] dévotion à l’Eucharistie, au Sacré-Cœur et à la Vierge Marie » (Mgr Donald Hying, évêque de Madison).

    Au Moyen-Orient, toutes les églises – catholiques romaines, melkite, maronite, arménienne, syriaque et chaldéenne – ont été si scandalisées qu’elles ont publié une déclaration commune pour condamner la « moquerie des mystères du christianisme ». La scène, qui a choqué aussi les musulmans, n’a pas été diffusée au Maroc, ni en Algérie.

    Messes de réparation

    En France, plusieurs évêques ont célébré des messes de réparation, dont Mgr Marc Aillet : l’évêque de Bayonne, Lescar et Oloron a conclu son appel à la pénitence, sur les réseaux sociaux, par la parole du Christ : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Mgr François Touvet, évêque coadjuteur du diocèse de Fréjus-Toulon, a prié pour la France en la basilique de Saint-Maximin (Var), tandis que Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Nîmes, a encouragé les fidèles à participer à une Heure sainte devant le Saint-Sacrement, après la célébration d’une messe de réparation, en la cathédrale de Nîmes, le 3 août. Dans son homélie, l’évêque a souligné que le manque de respect à la foi chrétienne « nous interroge sur nos réponses d’aujourd’hui et sur celles de demain, parce que ce n’est ni la première fois, ni la dernière fois que nous nous sentirons pris à partie ou mis à l’écart. […] La réponse chrétienne n’est pas militante mais confessante. C’est en disant au Seigneur notre joie d’être ses disciples et la grande espérance qui nous habite par sa mort et sa Résurrection que nous trouverons ensuite la juste attitude, la réponse appropriée à donner ».

    Dans un communiqué rédigé en français, le Saint-Siège a fait aussi part de sa réprobation, soulignant qu’un « tel événement prestigieux, où le monde entier se réunit autour de valeurs communes », ne devrait pas contenir « des allusions ridiculisant les convictions religieuses de nombreuses personnes ».

    Du côté des fidèles, des chaînes de prière ont été spontanément créées et des pétitions lancées. Fait notable, le Comité international olympique a présenté ses excuses – une première dans l’histoire récente des Jeux olympiques.

    Réarmement spirituel

    Est-ce la polémique de trop, qui incitera les catholiques à relever la tête pour ne plus laisser injurier leur foi impunément 

    Depuis la parution du dessin de Charlie Hebdo insultant la Très Sainte Vierge Marie, une pétition lancée par Tribune chrétienne a dépassé les 24 000 signatures et une plainte a été déposée. Certains, comme un Frère dominicain très actif sur les réseaux sociaux, ont appelé les chrétiens à un « réarmement moral et politique », voire à se constituer en « groupe de pression » capable d’influencer les milieux politiques.

    Reste que rien ne se fera d’efficace et de durable sans un véritable réarmement spirituel, fruit de la prière et de la formation, pour redonner de la force à la parole de l’Église dans l’espace public.

    Pour aller plus loin :

  • France : une église brûle tous les 15 jours !

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    France : une église brûle tous les 15 jours ! 2 septembre : Incendie dans une église à Saint-Omer 3 septembre : un suspect a été placé en garde à vue. Né en 1985, a de "nombreux" antécédents judiciaires. Il est "connu pour des faits similaires de destruction par incendie". L'enquête a permis de mettre en lumière des "traces d'effraction" dans l'église, où un vitrail a été brisé. Une qualification criminelle des faits, pour "destruction de biens par moyen dangereux en raison de la religion" est envisagée. Inaugurée en 1859, l'église avait été "totalement restaurée puis rouverte en 2018" Nos églises sont tellement bien protégées !

    Regardez ici le drapeau palestinien flotter sur la cathédrale Notre-Dame de Paris : https://www.youtube.com/watch?v=Sodyes6W34c"

    Lire : Incendie criminel présumé dans une église catholique du XIXe siècle en France

  • Le battage moderne sur les « droits de l'homme » risque de sacrifier non seulement Dieu, mais aussi notre humanité même

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    D'Anthony McCarthy sur le Catholic Herald :

    Le battage moderne sur les « droits de l'homme » risque de sacrifier non seulement Dieu, mais aussi notre humanité même

    29 août 2024 à 3:00 pm

    L'avocat spécialiste des droits de l'homme qui est aujourd'hui le Premier ministre britannique a prononcé son premier discours à la Chambre des communes le 28 mai 2015. Dans ce discours, Keir Starmer a fait l'éloge de l'adoption par le gouvernement travailliste de la loi sur les droits de l'homme (1998), en se référant à la Magna Carta et en notant que « l'intérêt des droits de l'homme est qu'ils s'appliquent universellement à toutes les personnes partout dans le monde ».

    Mais que sont exactement les droits de l'homme et comment les catholiques doivent-ils les considérer ? Il semble en effet y avoir une tension entre la conception catholique de la loi naturelle et des droits naturels, et les « droits de l'homme » de la Déclaration française de 1789 qu'Edmund Burke a critiquée comme étant un « condensé d'anarchie ».

    Cette tension est de plus en plus évidente à notre époque, où un « discours sur les droits » toujours plus étendu est souvent utilisé pour saper l'idée même des droits de Dieu et des droits de l'homme dont il est la source.

    Une référence papale aux droits de l'homme remonte au tout début du 20e siècle.  Le 1er novembre 1900, le plus grand des papes, Léon XIII, a déclaré au monde : « Le monde a assez entendu parler des soi-disant “droits de l'homme”. Qu'il entende quelque chose des droits de Dieu ». (Tamesti Futura Prospicientibus 13.)

    Pourtant, plus tôt dans la même encyclique, le pape Léon notait que, grâce au sacrifice rédempteur du Christ, l'homme « s'est rendu compte qu'il était né pour des choses bien plus élevées et plus glorieuses que les objets fragiles et inconstants des sens qui avaient jusqu'alors constitué la fin de ses pensées et de ses préoccupations. Il a appris que le sens de la vie humaine, la loi suprême, la fin de toutes choses était la suivante : nous venons de Dieu et devons retourner à Lui.

    « À partir de ce premier principe, la conscience de la dignité humaine a été ravivée : le cœur des hommes a réalisé la fraternité universelle : en conséquence, les droits et les devoirs de l'homme ont été soit perfectionnés, soit même créés de nouveau, tandis que de toutes parts étaient évoquées des vertus insoupçonnées dans la philosophie païenne » (TFP 3).

    Léon XIII semble approuver le concept des droits de l'homme tout en mettant en garde contre les dangers et les distorsions, dans la mesure où l'invocation de ces droits peut revêtir une signification individualiste et antisociale. Le pape Pie XII a mis davantage l'accent sur le concept au milieu du totalitarisme et des horreurs de la Seconde Guerre mondiale, lors d'un célèbre message de Noël en 1942, en déclarant : « Le remède à cette situation devient possible : 

    « Le remède à cette situation devient possible lorsque nous réveillons à nouveau la conscience d'un ordre juridique reposant sur la domination suprême de Dieu et protégé de tous les caprices humains ; la conscience d'un ordre qui étend son bras, en protection ou en punition, sur les droits inoubliables de l'homme et les protège contre les attaques de toute puissance humaine.

    « De l'ordre juridique voulu par Dieu découle le droit inaliénable de l'homme à la sécurité juridique et, par là même, à une sphère définie de droits, à l'abri de toute atteinte arbitraire.

    « Les relations d'homme à homme, de l'individu à la société, à l'autorité, aux devoirs civils ; les relations de la société et de l'autorité à l'individu, devraient être placées sur une base juridique solide et être gardées, lorsque le besoin s'en fait sentir, par l'autorité des tribunaux ».

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  • La Lettre du pape François sur la littérature et l'éducation; un commentaire

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    De Miguel Cuartero sur son blog via korazym.org :

    Lettre du pape François sur la littérature et l'éducation; un commentaire

    Mais immédiatement, dans le premier paragraphe, il explique que cela s'applique non seulement aux séminaristes mais également à tous les chrétiens. Voici donc la Lettre sur le rôle de la littérature dans la formation (17 juillet 2024) ICI ] adressée aux séminaristes mais aussi aux formateurs et à tous les chrétiens, publiée en huit langues sur le site du Vatican.

    Le Pape affirme que pour entrer en dialogue avec la culture contemporaine, il faut se consacrer à la littérature. En effet, il ne suffit pas d'apprendre un christianisme « loin » des gens, mais il faut toucher la chair des hommes et des femmes. En ce sens, explique le Souverain Pontife, la littérature rapproche les chrétiens de la vérité sur l'homme, du « cœur de la culture » et du « cœur de l'être humain », en les épargnant de lectures abstraites à des années-lumière du monde.

    On voit clairement une référence à la théologie qui, pendant de nombreuses années, au cours de ce pontificat, a été désignée à plusieurs reprises comme une science abstraite et - à leur tour - les théologiens comme des rats de bibliothèque, enfermés dans leur raisonnement froid et raréfié.

    Donc plus de romans (anciens ou nouveaux, c'est égal) et moins de théories ; plus de littérature et moins de théologie ; plus de récits et moins de dogmatique. Le Pape se souvient de l'époque où plutôt que d'imposer à ses étudiants le Cid (poème épique classique de la littérature espagnole), il leur laissait lire Garcia Lorca [1], ce que les étudiants préféraient et qui leur convenait davantage. Parfois, un roman est aussi un bon substitut à la prière, affirme le Pontife, lorsque la prière est difficile à cause d'une crise ou d'une lourdeur d'esprit.

    Rien à dire sur l'invitation à redécouvrir et relire les classiques de la littérature. Il s’agit d’une richesse incontournable que peu de gens parviennent malheureusement à exploiter. Ce qui me laisse perplexe, c'est que dans le contexte actuel, dans l'environnement culturel dans lequel nous baignons, le Souverain Pontife prend la peine de demander, presque en suppliant, aux séminaristes de se tourner vers le roman pour devenir plus humains, plus créatifs, acquérir un vocabulaire plus large et lutter contre la corrosion cérébrale.

    À mon avis, le contexte culturel actuel est en fait configuré comme une guerre, une guerre culturelle, dans laquelle le christianisme (non pas les « religions », mais le christianisme) est constamment attaqué et tourné en dérision par une idéologie de plus en plus omniprésente. Les Jeux Olympiques de Paris en ont été un exemple clair [2] , au point de provoquer des protestations d'une partie du monde politique, mais surtout de la part des citoyens ordinaires, du monde laïc et des représentants et dirigeants d'autres religions pour invoquer le respect du christianisme et des valeurs chrétiennes (Susanna Tamaro a défini le rite d'ouverture des jeux comme « les funérailles de l'éthique » ICI ] ). Il faut dire que François n'a fait aucun commentaire à ce sujet, alors que le Saint-Siège s'est exprimé très tardivement dans une courte note [3] .

    Bref, le contexte dans lequel nous vivons est désormais clairement hostile aux chrétiens. L’avenir ne s’annonce pas rose. Sommes-nous préparés à cela ? Nos bergers le sont-ils ? Les futurs bergers le seront-ils ? Il y a beaucoup d'inquiétude et aussi la fatigue de devoir tout supporter ou de se sentir continuellement étiqueté comme rétrograde ou théoricien du complot (comme l'auteur semblera évidemment l'être). L'invitation à tout confier à la littérature pour mieux comprendre et dialoguer avec le monde - de la part du Souverain Pontife, chef de l'Église et pasteur des catholiques dispersés dans le monde - semble pour le moins surprenante.

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  • Il n’y a pas de place pour Dieu au Danemark, ni besoin de lui en Norvège

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    De sur First Things :

    La foi de mes pères

    29 août 2024

    Cet été, mon mari et moi avons fait une croisière dans les fjords à couper le souffle de Norvège et du Danemark, en faisant escale dans des villes et des villages. Au cœur de chaque petit hameau se dresse une jolie église en bois (ou en pierre, si l’église d’origine en bois avait brûlé). Et, invariablement, nos guides nous disaient, avec plus ou moins de satisfaction, que « personne en Norvège ou au Danemark ne va plus à l’église ». Le luthéranisme dévot de mes ancêtres, qui a tant façonné et défini mes grands-parents et mes parents, est mort et enterré. 

    Selon les guides, la question est désormais de savoir quoi faire de tous les bâtiments religieux. Les paroisses ne sont plus en mesure de s'en occuper, et c'est la ville et l'État qui doivent en prendre en charge l'entretien. Dans la plupart des cas, les églises, si elles sont ouvertes, sont devenues des « centres culturels » pour des concerts et des pièces de théâtre, et sont bien entretenues. 

    Mais au cœur du centre-ville de Bergen, en Norvège, au bout d'une vaste place, se dresse l'église Saint-Jean, actuellement recouverte d'un tissu blanc disgracieux, son clocher dépassant bizarrement du sommet. Notre guide nous a expliqué que cela faisait un certain temps que les choses étaient ainsi en raison d'un désaccord sur ce qu'il fallait faire du bâtiment. On ne savait pas si l'église était réellement en cours de rénovation ou si elle était simplement recouverte pour protéger les passants des chutes de pierres. 

    En juin dernier, un immense drapeau palestinien a été peint sur le tissu. Le drapeau a depuis été retiré, mais l’incident met en lumière une triste vérité : l’islam est la seule religion en plein essor à Bergen. 

    Le christianisme est peut-être mort en Scandinavie, mais le zèle religieux ne l’est certainement pas. Partout, nous avons eu droit à des conférences passionnées sur le changement climatique et le développement durable. Les voitures électriques sont de rigueur et le traitement des déchets est tout simplement miraculeux. Bergen est fière de son système de canalisations coûteux et élaboré qui, selon notre guide, transporte et transforme immédiatement les déchets. Jetez-les ici : ils sont rapidement rachetés, sanctifiés et recréés là-bas. Les Norvégiens ne se soucient peut-être plus beaucoup de leur propre rédemption, mais ils sont profondément pieux quant à la rédemption de leurs déchets. 

    Lors de notre dernière escale en Norvège, tôt un dimanche matin, notre bateau a accosté à Kristiansand et nous nous sommes dirigés vers le cœur de la charmante ville portuaire où la cathédrale de Kristiansand, l'une des plus grandes églises de Norvège, domine la place. Bien que son site Internet annonce des services à 11 heures, nous n'avons trouvé aucun panneau extérieur, les portes étaient verrouillées et personne ne se promenait. Plus tard, nous sommes revenus avec un guide, qui ne savait rien des services, mais nous a parlé des concerts d'orgue quotidiens pour les touristes. 

    Bien que l'extérieur soit en pierre néogothique (trois églises précédentes sur le site ont brûlé), l'intérieur est un mélange de bois peint et non peint, typiquement norvégien et absolument magnifique. J'ai imaginé mes ancêtres se rassemblant pour chanter ici, et j'ai pleuré de voir à quel point il était vide ce dimanche-là. 

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  • Newman : le plus grand adversaire moderne contre le libéralisme

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    De Frank De Vito sur Crisis Magazine : 

    Newman et le conservatisme moderne

    Je ne peux penser à aucun plus grand guerrier moderne contre le libéralisme, tant en pensée qu’en action pratique, que le grand saint cardinal John Henry Newman.

    30 août 2024

    Le mouvement conservateur est toujours à la recherche de héros intellectuels du passé, de ceux que nous pouvons citer comme exemples à suivre. Les conservateurs politiques varient dans leur choix de champions ; Platon et Aristote, Augustin et Thomas d’Aquin, Burke et Hamilton font appel à différents conservateurs en tant que penseurs qui offrent un modèle pour la politique du jour. Alors que la folie woke de la décennie passée semble être une menace nouvelle et inédite, la situation actuelle n’est en réalité rien de plus que la continuation cohérente du libéralisme. Comme je ne peux penser à aucun plus grand guerrier moderne contre le libéralisme, tant en pensée qu’en action pratique, que le grand saint cardinal Newman, je le propose comme exemple pour rejoindre les grands rangs qui composent le canon des héros conservateurs d’aujourd’hui.

    Vers la fin de sa vie, lorsqu’il fut nommé cardinal, Newman prononça son célèbre biglietto , dans lequel il se déclarait un combattant de toute une vie contre le libéralisme : « Et je suis heureux de dire que je me suis opposé dès le début à un grand mal. Pendant trente, quarante, cinquante ans, j’ai résisté du mieux que j’ai pu à l’esprit du libéralisme dans la religion. » Newman fut un antilibéral pendant la majeure partie, sinon la totalité, de sa vie d’adulte. Même avant sa conversion au catholicisme, avant de commencer à s’engager dans les grandes controverses intellectuelles au sein de l’Église d’Angleterre, Newman était conscient de la menace croissante du libéralisme. Né en 1801, Newman a vu la question du libéralisme surgir au sein de la religion et de la société dans les années 1830, bien avant les bouleversements culturels libéraux des années 1920 et 1960. Les conservateurs devraient prêter une attention particulière à la pensée et à l’œuvre de Newman.

    Le discours biglietto de Newman donne une définition claire et nette du libéralisme : 

    Le libéralisme religieux est la doctrine selon laquelle il n’y a pas de vérité positive en religion, mais qu’une croyance en vaut une autre, et c’est cet enseignement qui gagne en force et en force de jour en jour. Il est incompatible avec la reconnaissance d’une religion comme vraie . Il enseigne que toutes doivent être tolérées, car toutes sont des questions d’opinion. La religion révélée n’est pas une vérité, mais un sentiment et un goût ; ce n’est pas un fait objectif, ce n’est pas un miracle ; et chaque individu a le droit de lui faire dire exactement ce qui lui plaît. 

    Bien que Newman parle ici du libéralisme en religion, il y a beaucoup à apprendre de cette citation sur les racines et les problèmes du libéralisme moderne en général.

    Newman a compris que l’erreur fatale du libéralisme est le déni de la vérité objective. Dans cette vision du monde, tout est une question d’opinion, de sentiment, de goût. Dans un environnement intellectuel où règne le libéralisme, les conservateurs perdront. La vérité du conservatisme repose sur… la vérité. Les doctrines conservatrices sur la dignité de l’individu, l’importance de la famille, le maintien de la tradition et de l’ordre pour l’épanouissement de la société, reposent sur des affirmations de vérité objective sur ce qu’est la personne humaine, sur la manière dont elle est faite et sur ce qu’il faut pour qu’elle s’épanouisse. Newman a compris que l’erreur fatale du libéralisme est le déni de la vérité objective.

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  • Deux associations catholiques portent plainte contre Charlie Hebdo pour incitation à la haine religieuse

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    Du site du Figaro :

    Charlie Hebdo : deux associations catholiques portent plainte pour incitation à la haine religieuse

    La plainte a été déposée auprès du tribunal judiciaire de Paris par les associations «Marie de Nazareth» et «La petite Voie», éditrice du site internet tribunechretienne.com, contre le dessinateur Pierrick Juin et contre Riss, directeur de la publication de Charlie Hebdo. Sollicitée, la direction de Charlie Hebdo n'a pas souhaité réagir.

  • Vous avez dit : "décadence de l'Occident" ?

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    Du site de La Nef : ces propos recueillis par Christophe et Élisabeth Geffroy et traduits de l’anglais par Élisabeth Geffroy (mis en ligne le 19 juillet 2024) :

    Quelle décadence de l’Occident ?

    Chroniqueur au New York Times, Ross Douthat est un intellectuel catholique conservateur reconnu aux États-Unis. La traduction en français d’un essai important, offrant un vaste tour d’horizon pour comprendre le devenir de l’Occident, a été l’occasion de l’interroger.

    La Nef – Quels sont pour vous les éléments de définition de la décadence permettant de l’objectiver, et de ne pas en faire un simple jugement subjectif face à une époque qu’on aimerait moins ?

    Ross Douthat – J’utilise le terme de décadence pour décrire un état de stagnation, de déclin et de répétition, survenant à un degré élevé de développement économique, technologique et culturel. Cette définition est empruntée à Jacques Barzun, qui écrit que ce terme « n’est pas insultant, il est technique ». Mon livre tente d’expliquer ce que cela signifie : il affirme que nous pouvons observer la stagnation, le déclin et la répétition par une analyse statistique et pas seulement culturelle. Cela inclut évidemment les indicateurs économiques, comme la faible croissance de la productivité, le ralentissement des taux de mobilité et d’entreprenariat, et le ralentissement de la croissance du PIB (ou même la stagnation ou le déclin pur et simple qui menace l’Italie, la Grande-Bretagne et le Japon). Cela comprend également des indicateurs démographiques : une société riche qui n’a pas assez d’enfants pour se reproduire est objectivement et pas seulement subjectivement décadente. Cela prend aussi en compte des indicateurs de blocage politique et de sclérose, comme ceux que l’on observe à Washington et à Bruxelles.

    Même dans le paysage culturel, où l’on pourrait dire que la répétition est en partie dans l’œil du spectateur, certains aspects de la décadence sont mesurables. On peut voir la façon dont Hollywood a été dominé par les superproductions qui ne sont que des suites de films plus anciens ou des adaptations de BD, ou la façon dont les films plus sérieux ont disparu. En musique, on peut observer la façon dont l’ère de l’algorithme dans la musique pousse les gens vers les mêmes stars, les mêmes groupes et les mêmes chanteurs, rendant plus difficile la percée de nouveaux artistes. Dans l’édition enfin, il n’y a qu’à juger la façon dont la culture Internet décourage la lecture sérieuse et le travail intellectuel novateur, créant un marché littéraire dominé par des cycles sans fin de fictions pour jeunes adultes.

    Contre l’idée reçue d’une accélération du progrès technologique, vous défendez l’idée d’une stagnation relative y compris dans ce domaine-là : pourriez-vous nous l’expliquer ?

    Il est évident qu’il y a eu des progrès technologiques au cours des soixante dernières années ; le problème est qu’ils se sont concentrés de plus en plus dans un seul domaine – la technologie numérique, Internet, le smartphone, maintenant l’I.A. –, sans qu’adviennent à côté les percées annoncées dans l’énergie, les transports, la médecine, les vols spatiaux. Même l’automatisation et la robotique, dont tout le monde craint qu’elles ne menacent les emplois humains, sont restées bien en-deçà des attentes. Nous sommes devenus des génies de la création de divertissements virtuels et des cancres dans toutes les autres formes de progrès technologique. Nous simulons plus que nous ne créons. Cette situation ne durera peut-être pas éternellement : il se peut que l’innovation numérique permette des percées technologiques en-dehors de nos écrans, dans de nouvelles formes d’automatisation engendrées par l’intelligence artificielle, par exemple, ou même dans le traitement du cancer. Peut-être que des personnages comme Elon Musk parviendront à nous offrir des voitures autonomes et des colonies martiennes. Mais en attendant, l’histoire récente est celle d’un progrès constant dans le domaine numérique et d’une déception constante partout ailleurs.

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  • Décollation de saint Jean-Baptiste (29 août)

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    Décollation de saint Jean-Baptiste par le Caravage (Malte - La Valette - Musée de Saint-Jean)

    "Saint Jean-Baptiste, inspiré par l'Esprit de Dieu, se retira au désert pour mieux conserver son innocence et cultiver les dons extraordinaires dont il avait été favorisé. Il y vécut, depuis son enfance jusqu'à trente ans, dans la pénitence, la prière et la contemplation. Sa trentième année, il parut dans le monde pour y prêcher la pénitence et donner le baptême, qui en était le signe, d'où lui est venu le nom de Baptiste ou Baptiseur. Déjà le Sauveur Lui-même avait reçu le baptême des mains de Jean-Baptiste, et celui-ci avait rendu à l'Agneau de Dieu les plus glorieux témoignages.

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