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Culture - Page 14

  • 16 août : saint Etienne, un roi de Hongrie méconnu

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    9782213619422.jpgEn 2004, Marie-Madeleine de Cevins publiait chez Fayard une biographie historique consacrée à saint Etienne de Hongrie.

    Voici la présentation de l'éditeur :

    "Premier roi de Hongrie (1000-1038) de la dynastie arpadienne, Étienne Ier de Hongrie ou Szent István (Saint Étienne) est le fondateur du royaume de Hongrie

    Les Français ignorent superbement Étienne de Hongrie ou ne se font de lui qu'une idée caricaturale : celle d'un païen à la tête de hordes sauvages, qui; serait soudain converti à la religion du Christ en entraînant ses guerriers avec lui.

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  • J.K. Rowling victime du terrorisme wokiste

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    De Marie Delarue sur Boulevard Voltaire :

    Bannie de son œuvre ! J.K. Rowling, martyre de la grande purge wokiste

    11 août 2023

    C’est la nouvelle « culturelle » du jour : le musée de la Pop-culture de Seattle qui consacre une exposition à Harry Potter, a décidé d’en bannir l’auteur, J.K. Rowling, supprimant dorénavant toute mention de son nom dans ses murs. Désormais, lady Rowling sera désignée par la périphrase « Vous-Savez-Qui »… Histoire de l’assimiler au méchant de ses romans, l’affreux Voldemort.

    Honnêtement, on se fout du musée de la pop-culture de Seattle, ville de cette côte ouest des Etats-Unis envahie – comme San Francisco, Portland ou, plus haut, Vancouver – de toxicos défoncés au crack, OxyContin et autres opioïdes. Seattle, la ville des géants Microsoft, Amazon et Starbucks qui ont tous trois conquis la planète… Rien de surprenant à ce que le musée de la Pop-culture local contribue à l’universel pourrissement des esprits.

    Mais le sort fait à un écrivain de statut mondial a de quoi surprendre. Depuis que le wokisme lui est tombé dessus, nous avons relaté ici les épisodes du martyre de J.K. Rowling. Son péché originel est, rappelons-le, d’avoir osé sous-entendre que « les personnes qui ont leurs règles » – référence à un article du site Devex du 6 juin 2020 – sont tout simplement des femmes. Ce crime de transphobie depuis dénoncé sans relâche lui vaut de nombreuses menaces de viol et de mort, puis l’interdiction de paraître dans tout événement, émission ou reportage consacrés à la saga Harry Potter. Il permet même de l’évincer des fêtes du 20e anniversaire de l’apparition de son héros.

    J. K. Rowling est même dénigrée par les jeunes acteurs connus grâce à la saga : on a vu Daniel Radcliffe, LE Harry Potter du cinéma, tweeter des excuses en son nom, affirmant : « Les femmes transgenres sont des femmes ».

    Chris Moore, le directeur de l’exposition Harry Potter au musée de la pop culture de Seattle, lui-même trans, faut-il le préciser, accuse donc J.K. Rowling de propos « extrêmement haineux et controversés ». Il écrit : « Nous aimerions bien suivre la théorie d’Internet selon laquelle ces livres ont été écrits sans auteur, mais cette personne est un peu trop bruyante avec ses opinions haineuses et discriminantes pour que nous puissions l’ignorer. Oui, nous parlons de J.K. Rowling, et non, nous ne voulons pas lui faire de publicité. Donc, c’est la dernière fois que vous verrez son nom dans ce post. Nous l’appellerons désormais Vous-Savez-Qui parce qu’ils ont des caractères assez proches. »

    Le crime de transphobie risquant sans doute de paraître insuffisant au commun des mortels, Chris Moore en a listé d’autres : « soutien à des créateurs antisémites, les stéréotypes raciaux qu’elle a utilisés lors de la création de personnages, d’un monde des sorciers incroyablement blanc, et le manque de représentation LGBTQIA+ ».

    On pourrait glisser sur ce tissu d’âneries, se contentant d’observer que la bêtise hargneuse nous permet au moins d’avoir une idée de l’infini. On pourrait tenter de se rassurer, ou du moins essayer : les contempteurs de l’écrivain sont ultra-minoritaires et leur vacarme s’éteindra faute de porte-voix.

    Pas sûr, hélas. On en veut pour preuve une anecdote rapportée jeudi soir sur CNews par le grand reporter Régis le Sommier. Elle remonte aux années 1990. Cela se passait, disait-il, à l’université UCLA, en Californie. Dans ce laboratoire du terrorisme féministe, une armée de harpies réclamait que soit interdite l’étude de Moby-Dick, le roman d’Herman Melville, au motif que, dans cette histoire – comme dans la réalité ! –, les équipages de baleiniers n’étaient constitués que d’hommes. Moby-Dick est paru en 1851, son auteur est mort en 1891. Un siècle plus tard il se voyait donc frappé d’infâmie.

    La grande purge initiée alors par une poignée d’hystériques s’est depuis répandue dans tout l’Occident, entraînant la mise au ban de dizaines d’auteurs, acteurs, comédiens, politiques, on en passe et de plus anonymes.

    Le wokisme n’est qu’un terrorisme de plus, avec tous les corollaires qu’on leur connaît.

  • Les gens en auraient-ils marre du wokisme ?

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    De VAPlus sur youtube :

    L’adaptation en prise de vue réelle (live action) de Blanche-Neige a récemment fait parler d’elle. Plus de nains, plus de prince, une actrice métisse... Le public de Disney est en colère et il le fait savoir. Il en va de même avec Netflix qui voit son nombre d’abonnés diminuer drastiquement. Les gens en auraient-ils marre du wokisme ? 

  • Un prélat belge oublié : Xavier de Mérode, l'aumônier de Pie IX

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    De Fabio Piemonte sur la nuova Bussola Quotidiana :

    Xavier de Mérode, l'aumônier de Pie IX

    Xavier de Mérode

    Un grand protagoniste de son temps qui a réussi à sauver les catacombes et les cimetières chrétiens des premiers plans régulateurs du Royaume d'Italie, en jetant les bases de l'urbanisation de Rome et de la région pontine.

    10_08_2023

    "Je suis chargé d'une mission très sérieuse, celle de veiller aux besoins de l'armée pontificale. Je m'efforcerai de la remplir avec la plus tendre vénération pour le Saint-Père et la plus ardente sollicitude pour ses fils généreux, dont la fidélité, au milieu de si grandes épreuves, est un sûr garant de l'avenir". Tel est le programme auquel Xavier de Mérode (1820-1873) répond avec un zèle apostolique généreux. C'est ce que raconte François-Nicolas-Xavier-Louis Besson (1821-1888) dans une puissante biographie (Xavier de Mérode. Ministro della guerra ed elemosiniere nella Roma di Pio IX sous la direction de Guglielmo Gualandris, Ares, Milan 2023, pp. 416) du ministre de la guerre et de l'aumône du bienheureux Pie IX, qui reproduit abondamment des extraits des nombreuses épîtres de l'archevêque belge.

    Xavier reçut de sa mère le nom d'Apôtre des Indes dans l'espoir de devenir un jour prêtre. Alors qu'il est encore lieutenant, il mûrit sa vocation religieuse en écrivant : "Il n'y a que Dieu à aimer, il n'y a que Dieu à considérer dans cette vallée de larmes. J'espère que Dieu m'inspire, car maintenant je me sens parfaitement heureux".

    Dès son ordination diaconale, il "donne des preuves éclatantes de sa fidélité et de son dévouement à l'Église". Se faisant passer pour un touriste, de Mérode échappe à la surveillance et court récupérer les vases sacrés dans l'église de la Trinité des Monts au nez et à la barbe des sentinelles, défiant ainsi le gouvernement républicain. Défenseur acharné du pouvoir temporel de l'Église, il est appelé, grâce à son intelligence clairvoyante et à son habileté diplomatique, au service du dernier Pape-Re, Pie IX.

    Nommé aumônier du pape, il se préoccupe de la formation spirituelle, culturelle et professionnelle des plus jeunes et veille tout particulièrement à sauver les jeunes enfants en danger de mort grâce au pouvoir rénovateur des sacrements, se rendant personnellement, même la nuit, pour leur administrer l'onction. Dans le domaine caritatif, il consacra des ressources économiques considérables à la création de couvents de religieuses dédiés à l'assistance aux nécessiteux.

    Soucieux d'embellir Rome et les provinces pontificales, il contribue à redessiner le visage de la ville en prévoyant la construction de "routes, aqueducs, chemins de fer et télégraphes, casernes et prisons, écoles et couvents, établissements industriels et agricoles, hospices de toutes sortes". Entre autres travaux publics, il fait construire la route de Subiaco à Frosinone, une nouvelle prison, des écoles à Civitavecchia et la fontaine d'Anagni. Sur la place Termini à Rome, il ordonne que les travaux qu'il n'avait pas pu faire le jour soient réalisés la nuit. En effet, l'archevêque belge est à l'origine de la construction de ce qui deviendra la Piazza della Stazione Termini et des rues qui l'entourent, à savoir Via Firenze, Via Torino et Via Palermo. La via Nazionale elle-même, avant d'être appelée ainsi, était connue sous le nom de via de Mérode en hommage à sa figure.

    Il a également réussi à sauver de nombreuses catacombes et cimetières chrétiens de la destruction par les plans de réglementation du tout nouveau Royaume d'Italie et a donné une impulsion considérable aux études archéologiques visant à identifier ces sites, en collaboration avec le célèbre archéologue Giovanni Battista De Rossi. Accusé d'être un "palazzinaro" sans scrupules, il a en réalité jeté les bases d'une grande partie de l'urbanisation de Rome et de la région pontine, en réalisant des œuvres encore visibles aujourd'hui.

    Extrêmement critique à l'égard de la manipulation de la communication de masse, de Mérode apostrophe les journalistes comme "des écrivains anonymes, sans mission, sans droits qui, sans aucune responsabilité, mettront une chape de plomb sur tout ce qui leur déplaira et exerceront un empire absolu sur les hommes et les choses. Ce sera le triomphe de l'esprit moderne sous sa forme la plus oppressive et la plus hostile à l'esprit catholique, c'est-à-dire à l'autorité". Ces paroles sont extrêmement prophétiques de l'idéologie dominante d'aujourd'hui, le "politiquement correct".

    Le prélat belge aime chanter le Requiem dans sa chambre, déclarant ironiquement : "C'est ainsi qu'ils chanteront bientôt à Saint-Pierre, lors de mes funérailles ; mais ils chanteront mieux, car je n'y comprends pas grand-chose". Atteint d'une pneumonie aiguë, avant de mourir, il répète aux spectateurs : "Je suis heureux, je suis heureux, parce que je vais à l'éternité".

    En résumé, de Mérode était "un homme aux vues élevées, aux sentiments nobles, au grand esprit et au cœur magnanime" et témoignait avec une foi profonde et une charité laborieuse de ce qu'il enseignait : "L'Église n'est pas votre ennemie, mais votre bienfaitrice et votre mère".

    Espérons qu'une traduction française de ce livre sera bientôt publiée...

  • Saint Laurent, diacre et martyr (10 août)

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    Martyre de saint Laurent - Mausolée de Galla Placidia - Ravenne

    "Laurent serait né vers 210 ou 220 en Espagne, à Huesca, au royaume d'Aragon. Son père s'appelait Orence, et sa mère Patience. Afin de compléter ses études humanistiques et liturgiques il fut envoyé, tout jeune encore, dans la ville de Saragosse, où il fit la connaissance du futur pape Sixte II. Ce dernier, originaire de la Grèce, était investi d’une charge d’enseignant dans l’un des plus importants centres d’études de l'époque et, parmi ses maîtres, le pape était l’un des plus connus et des plus appréciés.

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  • En quoi le pape a raison sur l'Europe - et que les grands médias de l'UE ne rapportent pas

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    De James Jeffrey sur Brussels Signal :

    En quoi le pape a raison sur l'Europe - et que les grands médias de l'UE ne rapportent pas

    8 août 2023

    Le mandat du pape François s'avère controversé : beaucoup lui reprochent d'être trop libéral et de saper la doctrine catholique traditionnelle. Certains suggèrent même qu'il peut être un peu "woke".

    Mais lorsqu'il s'agit de l'Europe, de ses maux et de sa politique, il n'y va pas par quatre chemins. Le pape semble être l'une des rares personnalités publiques à vouloir s'exprimer sur la myriade de problèmes qui minent le continent et le projet européen lui-même.

    Cette franchise à l'égard de l'Europe s'est manifestée lors de sa visite au Portugal à l'occasion des Journées mondiales de la jeunesse, le festival de la jeunesse catholique qui s'est déroulé du 1er au 6 août. (...)

    Certes, il a tenu les propos rhétoriques édifiants que l'on est en droit d'attendre d'un pape, exhortant l'Europe à retrouver son "cœur jeune" et "un élan d'ouverture universelle", rapporte Justin McLellan pour Our Sunday Visitor. Mais il a également abordé des questions réelles et concrètes, en particulier la guerre en Ukraine, soulignant que le monde "a besoin du rôle de l'Europe en tant que pont et artisan de la paix" et déplorant le manque de "moyens créatifs pour mettre fin à la guerre". Il a également déploré "l'utilitarisme rampant" du monde occidental moderne qui voit les enfants à naître et les personnes âgées abandonnés et jugés sans valeur, note M. McLellan.

    Étant donné qu'il participait aux Journées mondiales de la jeunesse, il a souligné les innombrables problèmes auxquels les jeunes sont confrontés lorsqu'ils entrent dans l'âge adulte : "le manque d'emplois, le rythme effréné de la vie contemporaine, l'augmentation du coût de la vie, la difficulté de trouver un logement et, plus inquiétant encore, la peur de fonder une famille et de mettre des enfants au monde".

    Certes, il n'a pas fait le lien entre cette litanie d'obstacles et la pression obsessionnelle de l'UE en faveur d'un programme vert qui fait grimper les coûts - sans parler du désespoir existentiel des jeunes générations - ou ses politiques progressistes qui font un pied de nez aux valeurs traditionnelles, mais il a au moins articulé un grand nombre de problèmes exacerbés par les formules utopiques de l'UE.

    Depuis que je suis arrivé à Bruxelles et que je me suis concentré sur les questions européennes, j'ai remarqué que si vous voulez savoir ce que le Pape a à dire sur l'Europe, ses problèmes et la direction qu'elle prend, vous devez vous adresser à des médias catholiques de niche - qui ne sont pas si mauvais que cela, d'ailleurs, et qui font du journalisme de qualité - que la plupart des gens, même les catholiques, ne rencontrent que très rarement.

    La couverture médiatique du pape par les grands médias de l'UE se contente généralement de sélectionner les commentaires qu'il fait pour les adapter à leur agenda éditorial, ou de les utiliser pour donner une mauvaise image des États membres qui ne suivent pas la ligne de conduite. Comme la Hongrie.

    La visite du pape en Hongrie, en mai dernier, en a été la parfaite illustration. En plus de faire une remarque similaire sur le manque d'"énergie créative" pour trouver une solution à la guerre en Ukraine, le Pape a audacieusement dénoncé la "voie funeste empruntée par ces formes de "colonisation idéologique" qui annulent les différences, comme dans le cas de la soi-disant théorie du genre, ou qui placent devant la réalité de la vie des concepts réducteurs de liberté, par exemple en vantant comme un progrès un "droit à l'avortement" insensé, qui est toujours une défaite tragique".

    Il s'agit d'une prise de position très peu woke - ce qui est plutôt ce que l'on espère entendre de la part d'un pape qui dirige l'Église catholique vieille de 2 000 ans, que l'on soit d'accord avec lui ou non - et qui va à l'encontre de certains des principaux piliers du libéralisme progressiste moderne.

    La couverture de ces commentaires, ainsi que de l'ensemble du voyage, par les grands médias européens a été révélatrice.

    France 24 s'est tellement investie dans ce voyage qu'elle a cité un article de l'Agence France-Presse (AFP) qui commençait la visite du Pape par un rejet de "la belligérance adolescente" dans un contexte de montée du nationalisme et de guerre en Ukraine. Aucune mention, naturellement, de ses commentaires sur la théorie du genre et l'avortement.

    "Le pape a réitéré ses appels à l'accueil des migrants après une rencontre avec le Premier ministre nationaliste Viktor Orban", a déclaré Deutsche Welle de manière très originale. A la moitié de l'article, alors que l'on pense que l'article pourrait s'aventurer sur d'autres sujets, il décide d'analyser "Quel est l'emploi du temps du pape ?

    La BBC a commencé par évoquer les tensions suscitées par la "position ferme du Premier ministre Viktor Orban contre les migrants" et les commentaires du pape sur la guerre en Ukraine - des sujets sûrs sur lesquels les élites métropolitaines et les libéraux peuvent hocher la tête de manière consensuelle. Plus loin, l'article mentionne la théorie du genre et les commentaires sur l'avortement dans un paragraphe de deux phrases.

    Reuters, une autre agence de presse vers laquelle se tournent de nombreux médias européens, a présenté sa couverture presque entièrement sous l'angle des préoccupations liées à la "montée du nationalisme" en Hongrie.

    Politico EU, de la même manière, a présenté la visite comme coïncidant avec les critiques adressées au gouvernement hongrois "à propos des politiques anti-immigration et de la rhétorique qui a attisé la xénophobie" - sans mentionner, bien sûr, la fermeté avec laquelle le pape s'est exprimé sur la théorie du genre et sur l'avortement.

    Les médias grand public font actuellement l'objet de nombreuses critiques injustes et malsaines car, en fin de compte, on ne peut jamais tout inclure dans un article et dans sa couverture. Néanmoins, de nombreuses publications n'en démordent pas : les préjugés sur les questions de guerre culturelle sont endémiques, et lorsque quelqu'un s'y oppose, comme Orban, il se fait tancer, ou lorsqu'il s'agit du pape de 86 ans - pour qui il est moins facile de se faire tancer par les médias - la tactique déployée est tout simplement de ne pas couvrir les commentaires.

    Eduard Habsburg, ambassadeur de Hongrie auprès du Saint-Siège et de l'Ordre souverain de Malte, a dénoncé la couverture biaisée et myope de la visite en Hongrie par les médias grand public.

    "Il nous a parlé de nombreuses choses que le gouvernement hongrois fait bien", a remarqué M. Habsburg, comme le soutien à la formation des familles, tout en reconnaissant que le Pape "a bien sûr évoqué quelques points sur lesquels la Hongrie peut s'améliorer".

    Aldous Huxley a écrit son classique dystopique 'Le meilleur des mondes' en 1931, à une époque où le capitalisme et la culture de masse prenaient leur essor en Europe et devenaient plus accessibles et plus abordables pour le grand public. Cela inclut l'émergence des médias de masse, ainsi que la technologie - radio, télévision - facilitant leur propagation. En 1958, Huxley a écrit Brave New World Revisited, un commentaire non fictionnel intriguant sur son célèbre roman et sur la mesure dans laquelle ses prédictions dystopiques s'étaient réalisées.

    "Cette élite du pouvoir emploie directement plusieurs millions de travailleurs dans ses usines, ses bureaux et ses magasins, en contrôle plusieurs millions d'autres en leur prêtant l'argent nécessaire à l'achat de ses produits et, grâce à sa propriété des moyens de communication de masse, influence les pensées, les sentiments et les actions de pratiquement tout le monde", écrit Huxley. "Pour parodier les mots de W. Churchill, jamais autant de personnes n'ont été manipulées à ce point par un petit nombre.

    Depuis lors, les progrès technologiques et scientifiques qui ont influencé les idées - et les préoccupations - de Huxley sur le progrès technologique moderne, les médias de masse et la propagande se sont développés de manière exponentielle et à un degré que même Huxley n'aurait peut-être pas pu envisager.

    Il est bon de s'en souvenir lorsque l'on s'efforce de se tenir au courant des événements qui se déroulent dans l'UE.

  • Hélène Carrère d’Encausse : la disparition d'une incarnation du bon sens et de l’intelligence

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    De Jean-Paul Brighelli sur Causeur :

    Hélène Carrère d’Encausse, ou la défense de la langue et de la culture françaises

    Disparition d'une incarnation du bon sens et de l’intelligence


    On a peu vu Hélène Carrère d’Encausse dans les médias depuis deux ans. Pourtant, cette grande spécialiste de la Russie aurait eu certainement des choses à dire sur la guerre en cours. Mais on préfère inviter des spécialistes auto-proclamés stipendiés par les Services américains, et des généraux qui ont glané leurs étoiles dans les cabinets ministériels et prédisent avec gourmandise l’effondrement de la Russie. Ah oui ?

    Peut-être la vieille dame était-elle moins glamour que les imbéciles frétillants qui se répandent sur les ondes. L’épidémie de jeunisme a frappé aussi les rédactions — et pourtant, la jeunesse aussi est un naufrage. La nôtre, en particulier. Et de façon plus générale, tous les jeunes qui vouent un culte à l’idéologie woke[1], mangent exclusivement des crudités et croient que Greta Thunberg pense. Ils n’ont plus des rendez-vous ou des rencarts, mais des dates. Quand ça marche, on ne parle plus d’atomes crochus, mais de crush. Et quand ça foire, c’est hard.

    D’ailleurs, tout est hard pour cette génération de crétins décervelés par un système scolaire qui a répudié les valeurs Travail et Transmission. Symptôme ultime du vide intellectuel, la certitude d’exister pleinement via Tik-Tok. L’individualisme triomphant est le signe le plus certain de l’absence de pensée, et le franglais est son véhicule.

    Avec Hélène Carrère d’Encausse, c’est l’une des dernières représentantes du bon sens et de l’intelligence française qui disparaît. Une génération s’étiole par la force et la faiblesse de l’âge. Qui pense encore, dans l’intelligentsia ? Elisabeth Badinter (79 ans), Régis Debray (82 ans), Sylviane Agacinski (78) ou Alain Finkielkraut (74 ans — un jeunot). La Faucheuse éteindra bientôt ces ultimes voix, et vous vous repaîtrez désormais de Sandrine Rousseau et de Caroline de Haas. Bon appétit.

    Hélène Carrère d’Encausse n’a pas chômé depuis son élection à l’Académie en 1990. Sous sa houlette, la vénérable institution qu’a jadis voulue Richelieu, qui avait compris que la France était certes un territoire, mais aussi une langue et une culture, a affirmé la suprématie du français sur les langues régionales (2008), a condamné l’écriture inclusive (2017), émis des réserves fondamentales sur la marche à féminisation forcée (2019), et la Secrétaire perpétuelle de cette assemblée de doctes a interpelé le Premier ministre Jean Castex en janvier 2022 sur la nouvelle carte d’identité bilingue. Le diable est dans les détails. Cette carte d’identité franco-anglaise (ou plus exactement franco-américaine, appelons les choses par leur nom) est significative d’une allégeance totale à l’Oncle Sam — et elle ne sert à rien sinon à entériner notre servitude, puisque pour entrer aux USA, il faut toujours un visa. À vrai dire, cette soumission, part de loin. Le wokisme n’est que l’un des multiples chevaux de Troie de l’impérialisme yankee.

    De Gaulle considérait déjà Jean Monnet comme le petit télégraphiste d’Eisenhower. En 1968, l’un des leaders du mouvement étudiant, Jacques Sauvageot, alors « patron » de l’UNEF (hier atlantiste en sous-main, aujourd’hui islamo-gauchiste), était financé par la CIA : c’est ce qu’affirme Yves de Gaulle dans un documentaire intitulé De Gaulle, un homme à abattre : le général gênait les Américains depuis 1940. Puis ce furent Giscard et sa dérive atlantiste, Juan Manuel Barroso extrait par la CIA de son groupuscule maoïste pour diriger l’Europe sous la houlette américaine, la France participant, sans déclaration de guerre, au bombardement criminel de Belgrade, Sarkozy rejoignant le commandement intégré de l’OTAN, et j’en passe. Oui, le mal vient de très loin. C’est en 1964 que le professeur Etiemble publie Parlez-vous franglais ?. Que dirait-il aujourd’hui, où les jeunes beuglent « Fuck you » au lieu de dire, en bon français, « Allez-vous faire foutre » — la seule réponse à lancer à tous ceux qui maltraitent la langue en croyant être originaux alors qu’ils sont esclaves volontaires.

    L’invasion de l’américain dans la langue française n’est pas anecdotique : elle est le véhicule d’une terreur idéologique dont la motivation ultime est la conquête de marchés : tout comme les attaques contre De Gaulle visaient à mettre la main sur les ressources énergétiques de l’Afrique du Nord et à transformer le Maghreb en base avancée de la lutté contre l’URSS, l’américanisation aveugle qui déferle sur les ondes sert les intérêts du bloc Atlantique dans tous les événements récents : qui niera que la guerre russo-ukrainienne, la rupture d’un gazoduc en Baltique, l’asservissement de la France au gaz de schiste américain ou à l’énergie allemande — le bon petit soldat de l’Amérique depuis le Plan Marshall — sont des coups de boutoir sur notre indépendance et notre existence même ?

    A lire aussi: Le wokisme ne passera pas!

    Hélène Carrère d’Encausse avait bien cerné le danger. Interrogée par Le Figaro en février 2022 sur le « risque de fracture sociale et générationnelle », elle répondait avec une acuité intellectuelle que je me souhaite si un jour j’atteins son âge : « La fracture est déjà doublement là. Il y a d’un côté les happy few, les sachants pour qui l’anglais apparaît comme la langue de la mondialisation et la voie unique du progrès. Il y a de l’autre côté le bon peuple condamné à admirer ou à adopter ce modèle. Les gens ont l’impression de vivre en dehors de cet univers où se décide leur destin. Les protestations auxquelles on assiste procèdent d’un sentiment de dépossession de leur identité réelle, qui est d’abord celle de la langue. L’insécurité linguistique est là ! Les gens ne savent plus comment parler. Si vous ajoutez au problème du franglais celui de l’écriture inclusive, les gens ne comprennent plus leur propre langue… ». Il faut réagir, et vite. Boycottons les produits qui croient intelligent de se vendre en parlant américain. Giflons nos enfants et nos petits-enfants quand ils baragouinent un anglais approximatif par ignorance — la qualité qu’ils partagent le mieux. Et dégageons à la première occasion un Président qui n’est que l’employé des multinationales de Wall Street.


    [1] Le numéro d’été de La Revue des deux Mondes est consacré au wokisme, et sa lecture réjouit l’esprit.

  • "Tibi dixit cor meum" (Introit de la fête de la Transfiguration du Seigneur)

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  • Le pape et Blaise Pascal : une "étrange récupération" ?

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    Du site du Figaro via Il Sismografo :

    L’étrange récupération de Blaise Pascal par le pape François

    (Le Figaro) TRIBUNE - Trois universitaires spécialistes de l’œuvre de Blaise Pascal ont lu la lettre apostolique qu’a consacrée le pape François à l’auteur des Pensées. S’ils saluent la reconnaissance du souverain pontife pour un immense génie, ils critiquent une lecture orientée selon les options théologiques et la sensibilité d’un pape jésuite. Ils restituent avec brio son œuvre dans le contexte de la querelle entre augustinisme et jésuitisme.

    Constance Cagnat-Debœuf est professeur à Sorbonne université et membre de la Société des amis de Port-Royal ; Tony Gheeraert est professeur à l’université de Rouen Normandie et vice-président de la Société des amis de Port-Royal ; Laurence Plazenet est professeur à l’université Clermont-Auvergne, directrice du Centre international Blaise Pascal et présidente de la Société des amis de Port-Royal.
    ***
    Le pape François est malicieux. Il aime étonner, et même prendre à contre-pied les opinions les mieux admises. Ainsi a-t-il jeté un franc embarras parmi les lecteurs de Blaise Pascal le jour de son quatrième centenaire, le 19 juin 2023, en décidant de lui consacrer une lettre apostolique. L’honneur est immense: le Clermontois rejoint ainsi au panthéon personnel du souverain pontife Dante et saint François de Sales, précédents bénéficiaires de semblables missives. Mais cette nouvelle publication a plongé de nombreux catholiques français dans une stupéfaction gênée. Pascal n’était-il pas connu pour ses positions «jansénistes», à la limite de l’orthodoxie?

    L’un de ses ouvrages majeurs, Les Provinciales, n’est-il pas constitué d’une série de lettres brillantes, ironiques, cruelles, qui discréditèrent le laxisme qu’elles dénonçaient chez les Jésuites, ordre dont le Saint-Père est précisément issu? Ces sulfureuses «petites lettres», prisées par Voltaire, n’ont-elles pas longtemps figuré à l’index des livres interdits? Malaise de l’Église. Embarras parmi ceux qui veulent voir en Pascal un «philosophe» seulement équipé d’une foi surnuméraire - ce débat autorise peu à ignorer Pascal, croyant «de feu» (le terme qui irradie l’éblouissant Mémorial).

    Les spécialistes sont, depuis le XVIIe siècle, partagés sur la catholicité de Pascal. Aujourd’hui, tandis que certains militent au sein d’associations spécialement créées pour favoriser la canonisation de l’auteur (par exemple, la récente Société des amis de Blaise Pascal qui reprend de la sorte la suggestion de La Vie de M. Pascal écrite par sa sœur aînée, Gilberte Périer), d’autres, comme Simon Icard, chercheur au CNRS, voient dans l’intention présumée sanctificatrice du pape une simple «blague jésuite» qu’on ne saurait prendre vraiment au sérieux, tant elle contredit les positions traditionnelles de l’Église sur l’œuvre de Blaise Pascal.

    Alors, saint Pascal hérétique? Pascal simplement catholique? Pourquoi François a-t-il cru bon de rouvrir ce vieux dossier recouvert par trois siècles de poussière vaticane? Au-delà des questions techniques de conformité à l’orthodoxie théologique, en quoi Pascal représente-t-il un enjeu politique aujourd’hui pour l’Église romaine - voire une figure majeure à ne pas laisser échapper?

    La nouvelle éthique du XVIe siècle

    Si Pascal a jadis pu être considéré comme dangereux par l’Église, c’est pour avoir continué à professer une foi héritée de la pensée de saint Augustin, qui avait dominé la chrétienté pendant un millénaire. Ce christianisme né en Afrique au Ve siècle, consolidé à l’époque médiévale, est celui que Jean Delumeau a si bien décrit dans La Peur en Occident: une vision fulgurante de l’homme déchu, misérable créature dépouillée de toute force et de toute bonté, torturé par la toute-puissance du péché, rongé par le désir d’une pureté interdite, abandonné à un sentiment de déréliction dont seul peut le libérer ce don gratuit et immérité d’un Dieu omnipotent: la grâce.

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  • Wokisme et cancel culture : où nous emmènent-ils ?

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    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza Romana

    Wokisme et cancel culture : où nous emmènent-ils ?

    26 juillet 2023

    Depuis l'époque de la Révolution française, la destruction de la mémoire historique fait partie de la guerre déchaînée contre la civilisation chrétienne. Qu'il suffise de penser non seulement à la dévastation d'églises et de monuments qui eut lieu entre 1789 et 1795, mais à la profanation de la basilique de Saint-Denis lors de l'ouverture des tombeaux des souverains français et de l'exhumation et de la dispersion de leurs dépouilles mortelles, avec une signification symbolique évidente : toute trace du passé devait être physiquement effacée, conformément au décret de la Convention du 1er août 1793. La damnatio memoriae a caractérisé l'histoire de la gauche européenne depuis, jusqu'à la « culture de l'annulation » et l'idéologie du « sillage » de nos jours.

    La "cancel culture" est la culture de l'effacement de la mémoire : une vision idéologique selon laquelle l'Occident n'a pas de valeurs universelles à proposer au monde mais seulement des crimes à expier pour son passé. Le terme woke est un adjectif de la langue anglaise, qui signifie « rester éveillé », purger la société de toute injustice raciale ou sociale héritée du passé. L'utopie de « l'homme nouveau » suppose en effet de faire table rase du passé : l'espèce humaine doit devenir « matière première » informe pour être remodelée, refondue comme de la cire molle. La prochaine étape est celle du "transhumanisme", la régénération de l'humanité à travers les outils de la science et de la technologie.

    Cependant, ce processus destructeur, dans son dynamisme incontrôlable, risque de submerger la gauche politique elle-même. Conchita De Gregorio, journaliste italienne appartenant à ce monde, dans un article paru dans La Stampa du 7 juillet, relate trois épisodes marquants qui se sont déroulés en France et qui l'ont alarmée.

    Le premier épisode est celui-ci : « Dans une célèbre école de danse recherchée par les familles du Marais, quartier fief des élites progressistes parisiennes, les parents des petits danseurs ont demandé au directeur de l'école que les professeurs n'instruisent pas les enfants et les adolescents dans le mouvements justes en les touchant avec les mains, mais avec un bâton ». La raison en est que tout contact entre les corps, y compris la main qui dirige le torse ou accompagne un pas tenté pour la première fois, est potentiellement du harcèlement sexuel.

    Le second épisode concerne des cours de théâtre dans un Institut Supérieur des Beaux-Arts de Paris. Au moment de la photo de groupe, l'institutrice demande à une fille de s'attacher les cheveux en queue de cheval «puisque sa magnifique chevelure afro somptueuse s'étendant horizontalement couvrait complètement les visages des camarades de classe à sa droite et à sa gauche». Toute la classe se révolte, dénonçant la manifestation du racisme. Le directeur oblige l'enseignant à écrire une lettre de démission ou à démissionner.

    Le troisième épisode concerne une célèbre féministe qui « soutient la liberté des femmes islamiques de ne pas porter le voile. Attention : non. Le porter, très libre, et ne pas le porter, tout aussi libre ». La gauche l'accuse d'islamophobie, d'être de droite, de s'être vendue. et la polémique qui surgit provoque l'assignation d'une escorte à la féministe. Entre féminisme et islamophilie, la gauche choisit l'islamisme, car il se caractérise par une plus grande haine envers l'Occident.

    Un tableau plus large et plus approfondi de ce qui se passe en France est offert par un livre qui vient de paraître chez Avenir de la Culture, sous la direction d'Atilio Faoro (La Révolution Woke débarque en France, Paris 2023, p. 86). Les auteurs expliquent que le Wokisme, héritier de la Terreur soviétique et des Grandes Purges, est une idéologie globale qui veut transformer la société en un vaste champ de rééducation. Pour les fanatiques de cette idéologie, "la gastronomie française est raciste", "la littérature classique est sexiste", "un homme peut être enceinte", les 4.600 communes qui portent le nom d'un saint doivent être "débaptisées", la basilique Notre-Dame est un symbole d'oppression et devrait être redéfini « Notre Dame des rescapés du pédocriminalité ». La langue française elle-même devrait être déconstruite, par exemple en remplaçant le terme "hommage", qui renvoie à une langue féodale, par celui de "femmage", tout comme au lieu de "patrimonio" le terme "mariage" devrait être utilisé, afin ne pas concéder le moindre avantage sémantique au machisme.

    Il ne s'agit pas de folies mais de conséquences cohérentes avec une vision du monde qui rejette la mémoire historique de l'Occident, et en particulier ses racines chrétiennes.

    Or la culture, qui est l'exercice des facultés spirituelles et intellectuelles de l'homme, a besoin, pour se développer, d'une mémoire qui préserve et transmette ce que l'homme a déjà produit dans l'histoire. La mémoire est la conscience de ses racines et des fruits que ces racines ont produits. «La fidélité de la mémoire – a observé le philosophe allemand Josef Pieper – signifie en réalité qu'elle « garde » les choses et les événements réels tels qu'ils sont et ont été réellement. La falsification de la mémoire, contraire à la réalité, opérée par le « oui » ou le « non » de la volonté, est la vraie et propre ruine de la mémoire ; puisqu'elle contredit sa nature intime qui est de « contenir » la vérité des choses réelles » (La prudenza, Morcelliana, Brescia 1999, p. 38).

    Pour imposer un mensonge, il faut détruire la vérité, qui est contenue dans la mémoire. C'est pourquoi l'effacement de la mémoire, qui contient la vérité de l'histoire, est un crime contre l'humanité et la révolution éveillée en est l'expression. Le wokisme se développe en Occident pour détruire l'Occident, mais il n'a rien à voir avec l'histoire et l'identité de notre civilisation, dont il constitue une antithèse radicale. Les détracteurs de l'Occident qui se laissent séduire par des recettes comme l'Eurabie islamique, la Troisième Rome moscovite ou le néocommunisme chinois embrassent un itinéraire suicidaire. L'idéologie éveillée est la dernière étape d'une maladie qui vient de loin et qui ne peut être guérie en tuant le patient. Wokisme et annuler la culture ne sont pas l'acte de mort de l'Occident, mais les cellules tumorales d'un organisme qui était sain et peut encore guérir, s'il y aura, comme nous l'espérons, l'intervention radicale du Chirurgien Divin.

  • Qui est Rupnik et pourquoi les bergogliens l'ont-ils protégé ?

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    De Vistemboir sur le Forum Catholique :

    Article de Hilary White, correspondante d’Italie de The Remnant, paru le 26 juillet 2023 sur The Remnantet intitulé Who is Marko Ivan Rupnik, & why did the Bergoglians shelter him?
    (Traduit à l’aide de deepl.com)


    Marko Rupnik : affaire classée

    Je ne vais pas vous parler beaucoup de l'affaire du Père Marko Rupnik, artiste mosaïste et ancien jésuite, du point de vue de son histoire et de ses particularités. J'aimerais plutôt parler de la signification de son art. Les grandes lignes du scandale peuvent être trouvées partout. Le Pillar Catholic a couvert de manière assez régulière tous les hauts et les bas - ce qui n'est pas surprenant si l'on connaît un peu la situation au Vatican et dans l'ordre des jésuites.

    L'affaire semble s'être tassée, ni le Vatican ni l'ordre des Jésuites n'étant apparemment intéressés par le fond du problème, à savoir que le Slovène Marko Rupnik, l'affiche la plus aimée du régime pour la révolution culturelle de Vatican II, s'est créé un harem personnel de femmes qu'il a manipulées pour des activités sexuelles grotesquement pseudo-religieuses, trop horribles et blasphématoires pour être évoquées devant tout le monde. Il reste prêtre - rapidement excommunié pour l'un des délits canoniques (crimes canoniques) les plus graves qu'un prêtre puisse commettre, mais pardonné parce que, nous assure-t-on, "il s'est repenti". D'accord, je suppose que nous devrons vous croire sur parole.

    Depuis lors, il a été expulsé de la Compagnie de Jésus pour "désobéissance" (aucun détail n'a été fourni), mais son organisation, Centro Aletti, y compris l'"ordre religieux" féminin qu'il a fondé pour l'encadrer, reste en place, et ses membres ainsi que ses amis et défenseurs personnels occupent toujours des positions puissantes au sein de la curie romaine.

    Même si vous ne connaissez pas le nom, vous connaissez son travail

    Ce qu'il est important de saisir d'emblée, c'est son immense importance en tant que personnage public, en tant que représentant artistique du régime post-conciliaire du Novus Ordo. Ses images sont l'étalon-or de l'"iconique", officiellement promue, de l'esthétique Vatican II. En tant que tel, il est une célébrité dans le monde du Novus Ordo.

    Ses mosaïques se trouvent sur les façades et à l'intérieur de certaines des églises les plus importantes du monde catholique, y compris Lourdes, Fatima et le lieu de repos de Padre Pio ; elles sont imprimées sur les couvertures des publications catholiques officielles, allant des missels d'autel aux vêtements et draperies liturgiques, en passant par les magazines et les bulletins d'information. Si vous avez assisté à une cérémonie liturgique du Novus Ordo au cours des dix dernières années, vous la connaissez. C'est l'art "officiel" du nouveau paradigme. Les projets diocésains aux titres bureaucratiques turgescents tels que "La mission de l'Église dans le monde moderne à la lumière de Vatican II" du "Centre pour l'enrichissement de la foi" du diocèse de Perth, adorent utiliser ses œuvres pour illustrer par exemple leurs sites internet.

    En Italie, il est également célèbre pour ses prédications, ses exposés catéchétiques et ses conférences qui passent, ou sont passées, régulièrement à la télévision et sont largement diffusées sur YouTube. En bref, il est un éminent porte-parole de l'idéologie du Nouveau Paradigme, un acteur majeur de la diffusion de ses idées auprès des catholiques ordinaires, surtout en Italie.

    En 1966, l'artiste suisse Annie Vallotton a été chargée de créer ces illustrations et des centaines d'autres similaires pour "La Bible de la Bonne Nouvelle". Compte tenu de la qualité de la traduction en "langage clair", ces images étaient en effet idéales.

    L'art par et pour les petits enfants

    Nous connaissons tous ce type d'art, du moins d'une manière générale : c'est l'art qui nous dit que nous sommes coincés pour toujours dans la couleur ambre de 1969. L'art de Rupnik est l'art du conciliarisme Vatican II, l'équivalent visuel de la musique de Dan Schutte et des Jésuites de Saint-Louis. (Et ce n'est certainement pas un hasard s'ils sont tous deux jésuites).

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  • Un florilège de six articles proposés par La Nef

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    L'été s'approche, l'été s'installe, l'été suit son cours... Cette période, qui est pour beaucoup d'entre nous un moment béni pour retrouver nos proches, mais aussi pour nous réunifier, pour réfléchir, pour prier, peut être aussi l'occasion de lire quelques articles à même de nourrir notre intelligence et notre cœur.

    La Nef vous propose pour ce mois d'août un florilège de six articles, pour prendre un peu de recul, pour alimenter votre réflexion ou votre vie spirituelle

    Bonne lecture, et heureux été à tous ! 

    La Nef

    • Autorité : une citadelle à bâtir 

    par Elisabeth Geffroy

    Réflexion sur l'autorité. Avec Hannah Arendt, nous comprenons que l'autorité véritable est en fait fondée sur plus grand qu'elle-même, sur une idée commune que l'on se fait du bien. Pour restaurer l'autorité, il nous faut retrouver le sens du collectif et de la chose commune, accepter qu'une verticalité vienne relever l'édifice, que les pierres arrêtent de crier « moi, moi, moi ! » et qu'enfin elles s'assemblent en un temple. Et il nous faut à nouveau agir ensemble : « Force-les de bâtir ensemble une tour et tu les changeras en frères. Mais si tu veux qu'ils se haïssent, jetez-leur du grain. » (Saint-Exupéry) Découvrir cet article

    • L'oraison

    Par un moine de Fontgombault

    Ascension de l’âme qui cherche Dieu, dialogue, rencontre véritable, "commerce intime d’amitié, où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé", épreuve de solitude, d'assiduité, d'intériorité, de foi, qu'est-ce précisément que l'oraison ? « Si Dieu se révèle comme Père dans le Christ, alors c’est un besoin que de le chercher dans le secret, de prendre du temps pour lui, de l’attendre. » Découvrir cet article

    • Bienfaits du confessionnal

    par l'abbé Laurent Spriet

    Il faut bien avouer que, depuis quelques décennies, les confessionnaux des églises servent plus de placards à balais que de lieux où prêtres et laïcs célèbrent le sacrement de pénitence. Le Code de Droit canonique établit pourtant que "les confessions ne seront pas entendues en dehors du confessionnal, à moins d’une juste cause". Et si le temps était venu d'un petit éloge de ce mobilier qu'est le confessionnal ? Lire la suite de l'article

    • Benoît XVI : récit et cohérence d'une vie

    Par le chanoine Christian Gouyaud

    L'été peut être le moment de s'arrêter pour prendre le temps de lire un long article qui retrace en détails la vie de Benoît XVI, et qui, au gré de cette chronologie, expose les grandes intuitions théologiques et intellectuelles de ce grand homme. 

    Joseph Ratzinger a marqué son époque en tant que théologien, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi (1981-2005), puis en tant que pape (2005-2013). Présentation d’une vie et d’une œuvre extraordinairement riches. Découvrir cet article

    • Baudelaire : la réponse de Dieu au poète

    par le père Luc de Bellescize

    Baudelaire fut un cœur inquiet, l’homme du De profundis qui criait dans la vallée des larmes. Il fit preuve d'une lucidité implacable sur les mensonges de l’homme, sur la nature blessée, sur l’ambiguïté de la beauté dont le regard est à la fois « infernal et divin ». Il scruta « jusqu’à l’intime la pierre obscure et sombre » d’un monde soumis au désespoir. 

    On peut voir en sainte Thérèse de Lisieux une réponse mystérieuse au « poète maudit », elle qui traversa dans l’héroïcité de la foi un monde dépourvu d’espérance. Découvrir cet article

    • « Le Chemin, la Vérité, la Vie »

    Par le père Louis, prieur de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

    Prendre au sérieux cet appel de Jésus à faire de lui le Chemin, la Vérité, la Vie, c'est un long apprentissage : apprendre à aimer notre vie telle qu'elle est (loin de tout fatalisme), apprendre à suivre le Christ au lieu de toujours lui demander de nous suivre, apprendre qu'« aimer Dieu signifie aussi aimer le chemin qu'il a pensé pour nous », apprendre à connaître Jésus de façon toujours plus personnelle, apprendre que la seule nouveauté qui peut nous libérer de la routine se trouve à l'intérieur de nous, dans la présence de l'Esprit-Saint, apprendre ainsi au bout du chemin que, véritablement, « on n'est jamais banal »

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