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Culture - Page 24

  • “Dans cette cérémonie d’ouverture des JO, le génie français brillait par son absence” (Alain Finkielkraut)

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    Du Figaro (Eugénie Bastié) via Tribune Juive :

    Sont aussi intéressantes les réactions des lecteurs...

    Alain Finkielkraut: “Dans cette cérémonie d’ouverture des JO, le génie français brillait par son absence”

    28 juillet 2024

    ENTRETIEN – L’académicien a regardé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques vendredi soir. Il n’y a pas vu un spectacle grandiose mais une mise en scène obscène et conformiste.

    LE FIGARO. – À travers cette cérémonie d’ouverture, «on a restauré une fierté pour ce pays, pas pour son identité, mais pour son projet politique : aller de l’avant, avec une Histoire en mouvement» a déclaré Patrick Boucheron, architecte de la cérémonie sur France Inter. Partagez-vous son enthousiasme ? Avait-elle selon vous une dimension idéologique ?

    Alain FINKIEKLRAUT.- Je suis très impressionné par la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Il ne me paraissait pas possible, en effet, de faire pire c’est-à-dire, à la fois, plus obscène et plus conformiste, que l’Eurovision. Je me trompais : impossible n’est pas post français. « Une cérémonie grandiose qui a cassé tous les codes » titrait le journal Libération

    Remettons les choses à l’endroit : c’était un spectacle grotesque, qui, des drag queens à Imagine et de la célébration de la sororité à la décapitation de Marie-Antoinette (l’une des pages les plus glorieuses de notre histoire ) déroulait pieusement tous les stéréotypes de l’époque. Sur un point, Patrick Boucheron a raison : le génie français brillait par son absence. Je ne parle pas de la grandeur. Peu m’importe la grandeur ! Non, entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine, où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ?

    Entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine, où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ?Alain Finkielkraut

    La beauté n’existe plus. L’heure est à la lutte contre toutes les discriminations. On a même eu droit à un plan cul à trois. Homophobe soit qui mal y pense ! et pourquoi le défilé de mode devait-il être aussi agressivement moche ? Thomas Jolly et Patrick Boucheron s’applaudissent de leur audace transgressive alors qu’ils sont les serviteurs zélés de la doxa. La nation résolument tournée vers l’avenir confie à des historiens le soin de dilapider son héritage. Le Collège de France a été longtemps un haut lieu de la pensée libre, c’est devenu le bastion de l’idéologie.

    La chanteuse Aya Nakamura sortant de l’Institut accompagnée de la garde républicaine… qu’en pense l’académicien que vous êtes ?

    Au diable les formes, la solennité, la raideur ! La garde républicaine a pris son pied et s’est mise sans vergogne au diapason des Indigènes de la République. Les bibliothèques elles-mêmes ont été dépoussiérées. On n’explore plus désormais la carte du tendre avec Bérénice ou avec un Amour de Swan mais avec Passion simpleAnnie Ernaux a remplacé Proust et Houria Bouteldja Emile Zola. Le mot qui vient involontairement à l’esprit devant ce fiasco grandiose est celui de décadence. Que reste-t-il de la France en France et de l’Europe en Europe ? Qu’est-il arrivé au Vieux Continent ? 

    La diversité du monde est joyeusement engloutie dans le grand métissage planétaire. Et ce n’étaient plus les athlètes de tous les pays qui défilaient sous les yeux d’un public ravi, c’étaient les bateaux mouches avec, sur le pont, des matelots surexcités. Le déluge qui s’est alors abattu sur la Ville Lumière ne peut être qu’une punition divine. À quelque chose, malheur est bon : après cette soirée apocalyptique, je suis devenu croyant.

    “Écoutez je suis en train de lire tous les tweets de l’extrême droite en PLS sur cette #ceremoniedouverture #paris2024 Je vous le confirme : elle est très réussie” a tweeté Marine Tondelier… En acceptant de critiquer cette cérémonie, ne courrez-vous pas le risque de passer pour un «facho» passéiste et ringard ?

    Faire entendre une voix dissonante dans ce grand concert extatique, c’est prendre le risque d’être perçu comme un rabat-joie identitaire et rance. Me voilà rangé parmi les maurrassiens. Cette étiquette infamante témoigne de la confusion des temps. Le fils d’immigrés que je suis ne peut se résigner à l’enlaidissement et à l’avilissement de ce qui lui tient tant à cœur.

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  • Ce qui se cache derrière la polémique entourant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques

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    De Mathieu Bock-Côté sur le Journal de Montréal :

    Ce qui se cache derrière la polémique entourant la cérémonie d’ouverture des JO

    Elle tourne autour de la caricature grossière de la dernière Cène.

    Elle a suscité la colère des chrétiens partout sur la planète. Mais qu’on se rassure, aucune ambassade française n’a été incendiée, personne n’a été décapité non plus, car c’était, redisons-le, une colère chrétienne.

    Cette polémique était toutefois telle que les concepteurs du spectacle ont dû rétropédaler.

    Ils se faisaient une fierté de piétiner cette représentation essentielle, ils se réclamaient du légitime droit au blasphème.

    Blasphème?

    Ils ont ensuite expliqué qu’ils n’avaient pas parlé de la dernière Cène du tout, et que leurs références étaient autres.

    Non, non, non, le christianisme n’était pas visé!

    C’est ce qu’on appelle rire du monde. Après avoir traité les indignés de bigots, ils les ont traités d’incultes.

    Reprenons cette querelle sur d’autres bases.

    Le «droit au blasphème» est évidemment fondamental. J’entends par là que dans une société libérale, aucune idée ne devrait être décrétée sacrée.

    Chacune devrait pouvoir être contestée, ce qui est de moins en moins le cas, certaines idées assimilées à des «discours haineux» sont désormais interdites.

    Le problème est le suivant: la seule religion qu’on se permet d’insulter publiquement sans gêne est le catholicisme.

    Qui s’imagine un instant que les concepteurs du programme auraient pu s’en prendre avec autant de liberté à d’autres religions sans risquer leur peau?

    C’est ici qu’il faut avoir une vision d’ensemble du projet politique de cette cérémonie.

    Ses concepteurs ne s’en cachaient pas: ils voulaient utiliser ces Jeux pour piétiner une certaine idée de la France, associée généralement à la «droite», qu’ils appellent «l’extrême droite».

    Ils voulaient humilier le patriotisme des Français.

    De là la célébration de la décapitation de Marie-Antoinette et des pages les plus sanglantes de la Révolution française.

    De là des références symboliques quelque peu ésotériques en matière religieuse.

    De là, surtout, la présence massive des drag-queens.

    On l’aura noté, la drag-queen est devenue la figure de référence du progressisme occidental, dans son entreprise de déconstruction intégrale de notre civilisation.

    Drag-queens

    Que des hommes s’habillent en femmes, cela a toujours existé dans les marges de la société, et cela existera toujours.

    Il y a toutefois un problème lorsqu’on veut faire de cette excentricité trouble une nouvelle norme identitaire.

    Le commun des mortels se demande de temps en temps si on peut lui ficher la paix avec cette entreprise qui culmine dans la volonté de déstabiliser l’identité sexuelle et psychique des enfants, en poussant les petits garçons à se prendre pour des petites filles, et vice versa.

    D’ailleurs, ne pas croire qu’un homme peut devenir une femme et une femme devenir un homme, n’est-ce pas le véritable blasphème aujourd’hui?

    Et ne pas apprécier l’univers des drag-queens, est-ce un blasphème aussi?

    Alors on y revient. Les concepteurs de la cérémonie voulaient provoquer. Ils ont provoqué. Mais cette provocation se retourne contre eux.

    Alors désormais ils pleurent.

  • Très étrange : la façon dont la presse mainstream a « rendu compte » de la parodie de la Cène aux Jeux olympiques

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    Du Catholic Herald :

    Très étrange : la façon dont la presse mainstream a « rendu compte » de la parodie de la Cène aux Jeux olympiques

    29 juillet 2024

    L'une des caractéristiques les plus frappantes de toute la débâcle de la parodie de la Cène, qui a si malheureusement entaché l'ouverture des Jeux olympiques de cette année et ce qui est censé être un témoignage si palpitant de l'accomplissement humain, est la façon dont les médias grand public ont réagi (ou pas dans la plupart des cas).

    La BBC n'a apparemment rien publié au cours du week-end sur l'incident, qui s'est produit le vendredi 26 juillet, jusqu'à plus tard le dimanche 28 juillet, lorsqu'elle a publié - glissé sous le radar est plus précis - un article très court intitulé « Les dirigeants olympiques 's'excusent' d'avoir offensé lors de la cérémonie d'ouverture ».

    C'est un texte tellement concis et réducteur qu'il ferait rougir même Ernest Hemingway, le grand maître de la composition épurée.

    L'article résume ainsi la grande controverse : « Une séquence de banquet mettant en scène des travestis en particulier a été critiquée par des groupes chrétiens, qui ont estimé qu'elle parodiait le tableau de Léonard de Vinci 'La Cène'. »

    Notez le « qui ont estimé ». Il s'agit probablement de la célèbre « impartialité » de la BBC .

    L' Associated Press , l'une des agences de presse les plus importantes et les plus professionnelles au monde, a opté pour une article intitulé : « Les drag queens brillent à l'ouverture des Jeux olympiques, mais le tableau de « La Cène » suscite des critiques ».

    Cette analyse de ce qui s’est passé aurait tout aussi bien pu être rédigée par un groupe de lobbyistes drag queen ou par le groupe de défense des droits LGBT Stonewall.

    « Dans une démonstration d'inclusivité sans précédent, les drag queens ont occupé le devant de la scène lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, mettant en valeur le rôle dynamique et influent de la communauté LGBTQ+ française - tout en attirant des critiques sur un tableau rappelant 'La Cène' », ouvre l'article.

    Notez la « démonstration sans précédent d'inclusivité » et la « mise en valeur du rôle dynamique et influent ». À divers niveaux, ce paragraphe constitue une ouverture très étrange pour un article provenant d'une agence de presse « objective », qui n'est pas censée être une sorte de machine de propagande pour la cause LGBT.

    Le Guardian, à son honneur, a, contrairement à la majorité de ses pairs, couvert l'incident, sans pour autant tenter de minimiser l'ampleur de l'offense causée aux catholiques et aux chrétiens par ce qui s'est passé, ni de faire passer ceux qui sont offensés pour un assortiment ésotérique d'amateurs, comme le fait l' article de la BBC avec sa référence aux « groupes chrétiens ».

    Mais, néanmoins, il reste l’inclusion d’un langage et d’angles intéressants, comme en témoigne l'article du Guardian : « Les organisateurs des Jeux Olympiques de Paris présentent leurs excuses aux chrétiens pour la parodie de la Cène ».

    L'un des paragraphes de l'article note : « Certains commentateurs ont déclaré que la controverse était un autre exemple des guerres culturelles du XXIe siècle, amplifiées par un cycle d'information de 24 heures et par les médias sociaux. »

    Non, ce n’est pas ce qui s’est passé. Oui, cette dynamique a contribué à la fureur – même si le Guardian n’aurait pas mentionné le même point à propos d’une question qui lui tenait à cœur – mais cette controverse particulière a été le résultat, comme L'évêque Robert Barron l'a souligné, le monde entier assiste sur la plus grande scène internationale à la « moquerie grossière et désinvolte » d’un principe fondamental de la foi chrétienne, qui est suivi par environ 2 milliards d’habitants de la planète.

    L’ article du Guardian donne également le dernier mot à Thomas Jolly, que l’article décrit comme « le directeur artistique derrière la flamboyante cérémonie d’ouverture ».

    Ainsi, la fin de l'article semble suggérer que, même s'il est dommage que les catholiques et les chrétiens s'en soient irrités, au moins dans l'ensemble, c'était une cérémonie amusante et « flamboyante » – donc tout va bien.

    En plus de cela, le Guardian a publié un autre article offrant ce qui semble être une posture contrefactuelle, les « experts en art » affirmant que la scène en question n’est pas du tout basée sur la Cène, mais plutôt sur une peinture du XVIIe siècle représentant les dieux grecs.

    Toujours cet effort de dédramatisation ou de désassemblage. C’est très efficace, et cela laisse la victime/personne lésée – ici le chrétien – douter de la force de ses convictions : peut-être que je réagis un peu de manière excessive à tout cela ; tous les autres que je lis ne semblent pas avoir de problème avec ce qui s’est passé ; les gens essayaient juste de s’amuser et de faire la fête, après tout ; et il se pourrait même que cela ait été basé sur un autre tableau…

    Ainsi cet extrait du New York Times : « Une scène des Jeux olympiques suscite le mépris. Est-ce vraiment une parodie de « La Cène » ? »

    Vraiment ? Vraiment ? Et voilà, les médias grand public sont encore une fois ambigus, sans parler de la démonstration évidente de partialité à l'égard des préoccupations chrétiennes, ou du moins de leur sous-estimation.

    On pourrait continuer ainsi : exemple après exemple, tirés de la « couverture » par les médias grand public de cet épisode surréaliste de la cérémonie d'ouverture, et qui, en fait, dans l'ensemble, ont complètement tourné le dos à cette idée.

    Ce qui s’est passé à Paris est une grande histoire, et pas seulement pour les deux milliards de chrétiens. Il s’agit d’une erreur colossale – si tant est qu’il y ait eu une erreur – de la part des organisateurs des Jeux olympiques, dont les conséquences pourraient être plus importantes que beaucoup de gens ne l’imaginent.

    Ce ne sont pas seulement les catholiques et les chrétiens, mais aussi les personnes d'autres confessions et même les athées qui sont restés stupéfaits et qui ont réfléchi à ce qui a été autorisé à se produire à Paris sous les yeux du monde entier.

    Les gens sont encore aux prises avec ce que cet incident semble avoir mis en évidence à propos de la prévalence et de l’audace des attitudes antichrétiennes, non seulement en France, mais aussi dans la culture dominante de la plupart des pays occidentaux. Des attitudes que tant de médias soutiennent et contribuent à entretenir, soit par des messages directifs, soit par omission.

    Et ce silence, ou, pour utiliser cette expression favorite de l’ère moderne et utilisée notamment par d’innombrables activistes laïcs et groupes de défense des droits de l’homme, leur illumination au gaz, comme cela a été si clairement démontré après ce qui s’est passé à Paris, est une preuve supplémentaire des inquiétudes croissantes de nombreux catholiques et chrétiens à l’égard des sentiments antireligieux.

    Il en va de même pour les institutions, tant au niveau gouvernemental que dans toute la société civile, qui promeuvent et protègent ce credo agressivement laïc contre l'Église, les organisations religieuses et aussi contre les chrétiens ordinaires.

    L'évêque Barron qualifie les excuses du comité olympique de fallacieuses

  • Pourquoi les "Millennials" (générations actuelles) n'ont pas d'enfants

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    De sur First Things :

    Pourquoi les générations actuelles ("Millennials") n'ont pas d'enfants

    À quoi servent les enfants ?
    Ambivalence et choix

    par Anastasia Berg et Rachel Wiseman
    St. Martin's Press, 336 pages, 27 $

    « Deux êtres ne sont plus qu'un, et c'est quand ils sont un qu'ils deviennent trois », écrivait Maurice Blondel à propos de l'amour et de la procréation. Cette formule exprime une foi et un désir de fécondité qui étaient autrefois une évidence. Aujourd'hui, pourtant, la réponse à cette mystérieuse arithmétique chez de nombreux Millennials est, en substance, « ça ne colle pas ». D'où la fameuse crise de la fécondité.

    Cette crise est bien documentée. Le taux de fécondité américain en 2023 était le plus bas jamais enregistré, et notre taux de remplacement, 1,6, est bien inférieur aux 2,1 nécessaires pour maintenir une population stable. De toute évidence, les enfants ne vont pas bien, sinon ils en auraient. La plupart de ces Millennials ne sont pas opposés à la procréation ; ils sont ambivalents à ce sujet. Toutes les tendances indiquent que les arguments conçus pour les sortir de cette ambivalence ont été insuffisants. 

    Plus inquiétant encore, comme le soulignent Anastasia Berg et Rachel Wiseman dans leur ouvrage À quoi servent les enfants ? , le simple fait d’évoquer le sujet « paraît au mieux maladroit » aux yeux de ces adultes, qui considèrent généralement ce problème comme étant de droite et donc nocif. Berg et Wiseman ne sont certainement pas des personnes de droite. Mais ce sont des natalistes qui ont écrit un livre destiné à convaincre leurs pairs progressistes de la valeur des enfants. Le défi implicite qu’ells se sont lancé est de le faire tout en évitant tout langage qui pourrait être interprété comme conservateur ou à connotation religieuse.

    Au lieu de cela, elles cherchent un langage alternatif dans la théorie féministe, la littérature, la philosophie et le récit personnel pour répondre de manière affirmative à la question : « La vie humaine vaut-elle encore la peine d’être vécue ? » Cet effort destiné à influencer des esprits qui seraient autrement hors de portée est noble et rendu possible par les paramètres que les auteurs se sont fixés. Mais les limites sont évidentes.

    Les Millennials qui n’ont pas d’enfants avancent généralement des explications matérielles et rationnelles pour justifier leur décision, citant des contraintes économiques et un soutien public insuffisant. Berg et Wiseman commencent par dénoncer ces réponses comme des écrans de fumée. Le problème n’est pas principalement économique : les Millennials sont en fait tout aussi bien placés financièrement pour fonder une famille que n’importe quelle génération précédente. Et, si l’on en croit les pays nordiques, il n’y a guère de preuves que des infrastructures sociales plus importantes conduisent à une augmentation des taux de natalité. La racine de cette ambivalence doit donc être philosophique.

    Berg et Wiseman consacrent la majeure partie de leur temps à diagnostiquer et à répondre à ce problème philosophique. La baisse du taux de natalité, affirment-elles, n’est que la conséquence d’une « reconfiguration des valeurs qui touche tous les aspects de notre vie ». Cette transévaluation a été particulièrement efficace dans ce que les auteurs appellent la « dialectique de la maternité ». Cette dialectique, affirment-elles, a été brouillée par des schismes non résolus dans la tradition féministe qui a suivi Simone de Beauvoir.

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  • Chrétiens outragés : Nous exigeons des actions et des excuses

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    ECLJ

    Chrétiens outragés : Nous exigeons des actions et des excuses

    Madame, Monsieur, 

    La cérémonie d'ouverture des JO a comporté une parodie scandaleuse de la Sainte Cène, un moment sacré pour les chrétiens du monde entier. Cette représentation moqueuse et obscène, vue par des centaines de millions de personnes, est profondément offensante, en particulier pour les chrétiens.

    Un tel message volontairement sacrilège n’a rien à voir avec le sport, ni avec la France et encore moins avec les JO.

    C’est un détournement de la cérémonie d’ouverture à des fins de propagande anti-chrétienne et woke.

    En mettant en scène cette parodie grotesque, les organisateurs ont gravement offensé les chrétiens du monde entier et contrevenu à la Charte olympique qui interdit toute propagande religieuse et politique dans le cadre des JO.  Les organisateurs n'auraient jamais osé parodier des symboles et des événements d'autres religions. Cet acharnement contre les chrétiens est inacceptable et va à l'encontre des principes de respect des croyances religieuses, promus par le CIO.

    Chrétiens outragés : Nous exigeons des actions et des excuses

    Le Comité International Olympique ne peut pas en même temps prôner le respect de toutes les croyances religieuses et tolérer une telle cérémonie offensant gravement les chrétiens.

    Nous exigeons des excuses publiques et solennelles de la part des organisateurs des JO de Paris 2024 pour cette offense grave, et pas seulement de vagues justifications.

    Nous demandons que des mesures réglementaires soient prises pour que de tels scandales ne se produisent plus. Le CIO doit contrôler préalablement le contenu des cérémonies pour vérifier, avant leur tenue, leur conformité à son règlement et à ses valeurs.

    Le christianisme est la religion la plus persécutée au monde ; ne participez pas à la banalisation du harcèlement des chrétiens.

    Signez et partagez cette pétition pour obtenir ce changement et faire comprendre au CIO votre indignation!

    Chrétiens outragés : Nous exigeons des actions et des excuses

    L’ECLJ a déjà été mobilisé sur de nombreuses affaires relatives à des sacrilèges, pour lesquelles vous pourrez retrouver sur notre site nos travaux et actions : l’ « affaire des hosties » en Espagne, la Femen ayant profané une église parisienne, des publicités blasphématoires en Lituanie…

    Pour aller plus loin :

    Nicolas Bauer et Grégor Puppinck, « Discours antireligieux : libertés individuelles et obligations des États », Revue des deux Cités : Société, droit, politique et religion, Presses universitaires de Louvain, n°1, décembre 2023, pp. 157-176.

  • L'émoi des catholiques et la résistance à la cérémonie des Jeux olympiques s'intensifient

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    Du Catholic Herald :

    L'émoi des catholiques et la résistance à la cérémonie des Jeux olympiques s'intensifient

    28 juillet 2024

    L'indignation ne cesse de croître à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, où les organisateurs ont jugé bon de tourner en dérision la Cène de manière hypersexualisée avec des drag-queens.

    La cérémonie du 26 juillet, au cours de laquelle la présence de drag-queens semblait être un thème récurrent, a été ponctuée d'un sketch où un groupe de drag-queens et une femme particulièrement rondelette portant une auréole de couronne se sont mis à poser à une table dans un style parodiant l'image emblématique du Christ et de ses apôtres lors de la Cène.

    La Conférence des évêques de France a publié une déclaration affirmant que si la cérémonie « a offert au monde une merveilleuse démonstration de beauté et de joie, riche en émotion et universellement acclamée », elle « a malheureusement aussi inclus des scènes de moquerie et de dérision du christianisme, ce que nous regrettons profondément ».

    « Nous pensons à tous les chrétiens de tous les continents qui ont été blessés par l’outrage et la provocation de certaines scènes », affirment les évêques, ajoutant que « nous voulons qu’ils comprennent que la célébration olympique va bien au-delà des partis pris idéologiques de quelques artistes »

    Des personnalités de premier plan de l’Église catholique se sont rendues sur les réseaux sociaux pour exprimer leur tristesse face à ce qui s’est passé, certains le plaçant également dans un contexte plus large et préoccupant.

    « Le fondamentalisme laïc s'est désormais infiltré dans les Jeux olympiques, au point de blasphémer la religion de plus d'un milliard de personnes », a déclaré l'archevêque Salvatore Cordileone de l'archidiocèse de San Francisco sur X. « Feraient-ils cela avec n’importe quelle autre religion ? Je demande à tous nos fidèles de prier pour que la bonne volonté et le respect soient rétablis. »

    L'évêque Charles Jude Scicluna, archevêque de Malte, a également publié un message déclarant avoir contacté l’ambassadeur de France à Malte pour lui faire part de « sa détresse et de la déception de nombreux chrétiens face à l’insulte gratuite à l’Eucharistie lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 ». Il a encouragé les autres à envoyer un message à l’ambassadeur.

    L’évêque Robert Barron, l’une des voix catholiques les plus importantes et les plus connues aux États-Unis, a publié une vidéo de deux minutes sur les réseaux sociaux décriant la « grossière moquerie » de la foi chrétienne qui s’est produite au cours de la cérémonie.

    « Cette société post-moderne profondément laïque sait qui est son ennemi ; elle le nomme et nous devons la croire, elle nous dit qui c'est », déclare Barron, ajoutant : « Les catholiques ne doivent pas être timides » et doivent « résister » et faire entendre leur voix. »

    .L'évêque Barron dénonce une « moquerie grossière » de la Cène et de la foi chrétienne lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques

    Des groupes chrétiens au Royaume-Uni ont appelé les organisateurs des Jeux olympiques à présenter des excuses immédiates.

    « Les chrétiens du monde entier sont indignés par la parodie délibérément blasphématoire du tableau de Léonard de Vinci, La Cène , visible lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris », indique un communiqué de presse de l'organisation militante chrétienne Voice for Justice UK.

    « Ce tableau offensant a été interprété par un groupe de drag queens surmaquillées et pailletées, et était une expression ouverte de mépris pour le christianisme. »

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  • Le regard d'Arnaud Dumouch sur la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques

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    La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, par A. Dumouch (regard catholique)

    Quant à la reine Marie-Antoinette, elle valait mieux que cela :

    Le mannequin grotesque de Marie-Antoinette, sur le lieu même où elle a vécu ses derniers jours est le comble de l'abjection.

    Jeune femme légère et peu préparée à assumer le rôle de reine de France, on la retrouve à l’âge de 36 ans confrontée à des épreuves qu’aucune femme au monde ne devrait vivre. Elles vont profondément changer son âme. Son martyre (mort de son mari, séparation de ses enfants, abandon de ses amis, cancer, accusation d’inceste, faux témoignages et calomnies, condamnation à mort) permet de comprendre la notion théologique de « purgatoire » de la Terre.

  • Le spectacle d'ouverture des JO a indigné de nombreux chrétiens

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    Pour notre part, nous avons surtout constaté combien ce spectacle était au diapason d'une société occidentale décadente, privilégiant les formes les plus vulgaires d'une sexualité débridée sous les auspices du lobby LGBTQIA+. Que les responsables politiques et culturels de la France macronienne aient promu une telle manifestation doit-on vraiment s'en étonner ?

    De kath.net/news :

    « Auraient-ils un jour osé se moquer de l’Islam de la même manière ?

    27 juillet 2024

    Les chrétiens sont choqués par l'insulte faite au christianisme lors de l'ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Critiques acerbes de la part de Mgr Barron et d'autres éminents catholiques américains.

    Paris (kath.net)

    De nombreux chrétiens réagissent avec horreur à l'ouverture hier des Jeux Olympiques à Paris. Lors de la cérémonie d’ouverture, la Cène a été présentée comme une fête LGBTQi-transgenre-Woke, ridiculisant ainsi évidemment le christianisme. Le célèbre évêque américain Robert Barron a sévèrement critiqué cette insulte dans une vidéo et a demandé : « Auraient-ils un jour osé se moquer de l'Islam de la même manière ? Il y a également eu des critiques de la part de Tesla et du PDG de X, Elon Musk : « C’était extrêmement irrespectueux envers les chrétiens. »

    Raymond Arroyo, le célèbre journaliste catholique américain, a demandé, en ce qui concerne la promotion de l'unité mondiale, en quoi le fait d'insulter la plus grande religion du monde contribue-t-il à cet objectif ? Et le site de médias catholique Visegrád 24, avec 1 million de followers, demande sur X : « Pourquoi la communauté LGBTQia+, qui prône l'amour, la paix et la tolérance, s'entête-t-elle à insulter les chrétiens ?

  • L'Olympisme et l'Eglise

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    Source

    Sais-tu que les trois valeurs de l’olympisme sont l’excellence, l’amitié et le respect ? Ces trois qualités constituent le socle de l’olympisme, par lequel il fait la promotion du sport, de la culture et de l’éducation en vue d’un monde meilleur.

    L’olympisme est un mouvement international, et qui va bien au-delà du sport. Il est même profondément ancré dans l’histoire de l’Eglise catholique et les traditions chrétiennes…

    Depuis des décennies, les chrétiens reconnaissent l’importance de la pratique sportive pour la santé physique, mentale et spirituelle. L’Eglise a même joué un rôle important, en développant les patronages dans les paroisses, permettant à des millions d’enfants de pratiquer un sport, de contribuer au développement de l’éducation et de la formation des jeunes.

    A la fin du XIXe siècle, des compétitions ont rassemblé des athlètes venus de plusieurs pays, c’était l’occasion de se rencontrer entre nations, ailleurs que sur les champs de bataille, l’occasion aussi de promouvoir des valeurs universelles telles que la fraternité, la paix et l’unité.

    Les Jeux Olympiques modernes sont nés d’une rencontre et d’une amitié entre Pierre de Coubertin et un prêtre dominicain, le père Henri Didon (o.p.) en 1890. Les premiers Jeux Olympiques modernes se déroulent à Athènes (Grèce) en 1896. Le p. Didon célèbre à ce moment-là une messe au cours de laquelle il évoque la paix par l’olympisme et l’exercice physique.

    Pour le pape Jean-Paul II, les JO sont un symbole de la paix et de l’harmonie entre les nations, une vision qui reflète les valeurs chrétiennes de fraternité et d’unité entre les peuples.

    « Le sport revêt aujourd’hui une grande importance, car il peut favoriser chez les jeunes l’affirmation de valeurs importantes telles que la loyauté, la persévérance, l’amitié, le partage, la solidarité. (…) »

    (Jean-Paul II, homélie pour le jubilé des sportifs, 28 octobre 2000)

    Lire : Les rapports entre l’Église catholique et les Jeux olympiques modernes (1896-1920) 

  • Jeux olympiques : les papes et le sport

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    Du site "Eglise et sport" :

    LES PAPES ET LE SPORT
    LES DIFFÉRENTS DISCOURS ( 300 ), MOTS ( 400 ) ET INTERVENTIONS DES EVEQUES DE ROME

    BENOIT XVI - JEAN-PAUL II - PAUL VI - JEAN XXIII - PIE XII - PIE XI - BENOIT XV - PIE X


                 FRANCOIS : 2013-....

    Message du pape François pour les Jeux Olympiques ( 19/07/24 ) / vidéo ( Mgr Ulrich )
    Salut du pape François à l'équipe nationale de football de Croatie ( 05/06/24 )
    Préface du pape François pour le livre "Giochi di Pace" ( 01/06/24 )
    Message du pape aux participants de la conférence internationale sur le sport et la spiritualité ( 16/05/24 )
    - Salut du pape pour la journée international du sport au service du développement et de la paix ( 07/04/24 ) : mot
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    - Salut du pape pour la journée international du sport au service du développement et de la paix ( 05/04/23 ) : mot
    - Salut du pape François au Variété Club de France ( 22/03/23 ) : mot
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    Discours du pape François aux athlètes italiens de pentathlon ( 10/02/23 )
    Discours du pape François aux membres de l'association sportive du Vatican ( 09/02/23 )
    Discours du pape François aux membres de la fédération italienne de volleyball ( 30/01/23 )
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    Discours du pape François au Congrès du Vatican "Sport pour tous" ( 30/09/22 )
    Discours du pape François aux jeunes du Canada ( 29/07/22 )
    Message du pape François à la ligue européenne de natation ( 04/07/22 )
    Message du pape pour la messe des nations aux Jeux Méditerranéens ( 02/07/22 )
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    - Salut du pape pour la journée international du sport au service du développement et de la paix ( 06/04/22 ) : mot
    - Constitution Apostolique : Praedicate Evangelium - Le sport passe dans la section de la culture ( 19/03/22 )
    Message du pape pour les Jeux de Pekin ( 02/02/22 )
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    - Salut du pape aux Jeux Olympiques de Tokyo ( 25/07/21 ) : mot
    - Tweet du pape François pour les Jeux Olympiques ( 25/07/21 ) : tweet
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    Salutation du pape à l'équipe de water-polo Pro Recco ( 22/04/21 )
    Mot à l'occasion de la journée mondiale du sport ( 07/04/21 )
    Salutation du pape à l'équipe de water-polo de Gênes ( 12/03/21 )
    Salutation du pape à l'équipe de football de la Sampdoria ( 19/02/21 )
    Salutation du pape à l'équipe de football de Spezia ( 20/01/21 )
    Interview du pape à La Gazzetta dello sport ( 02/01/21 ) ... original italien
    - Rencontre du pape avec une délégation de la NBA ( 23/11/20 ) : mot
    - Salut du pape aux participants de la course des saints ( 01/11/20 ) : mot
    Lettre du pape à la sélection internationale de football des prêtres ( 16/10/20 ) - original italien
    - Livre de toutes les discours du pape sur le sport : Se mettre en jeu, pensées sur le sport ( 07/09/20 )
    Discours du pape François à une délégation de We Run Together ( 05/09/20 )
    Lettre du pape François à Alex Zanardi ( 24/06/20 )
    Message du pape François à tous les sportifs ( 20/05/20 )
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    Lettre à la conférence : Le sport au service de l'humanité ( 21/10/19 )
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    Discours à la fédération internationale de patinage artistique ( 13/06/19 )
    Discours à la rencontre " le sport que nous aimons " ( 24/05/19 )
    Discours du pape François pour les 75 ans du Centre Sportif Italien ( 11/05/19 )

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  • "Le progressisme est fondamentalement un régressisme"

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    De l'European Conservative () :

    Démasquer le progressisme : entretien avec Stelios Panagiotou

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  • La messe de la Tradition : "Une cathédrale de textes et de gestes"

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    De sur The Catholic Thing :

    Une cathédrale de textes et de gestes

    L'un des axiomes de la publicité contemporaine, religieuse comme laïque, est que l'homme moderne en général, et les intellectuels en particulier, sont devenus intolérants à l'égard de toutes les formes de tradition et sont soucieux de les supprimer et de les remplacer par autre chose . Mais, comme beaucoup d'autres affirmations de nos machines publicitaires, cet axiome est faux .

    – extrait de la lettre d’Agatha Christie envoyée au pape Paul VI en 1971

    Cette lettre, à laquelle ont été ajoutés 57 noms anglais célèbres (le nom de l'auteur de romans policiers n'étant qu'un d'entre eux), porte le nom de Christie car il a été rapporté (de manière fiable) que lorsque le pape a vu son nom sur la liste, il s'est exclamé : « Ah, Agatha Christie !

    La lettre était un appel au Saint-Père pour qu’il ne « supprime » pas la messe latine, comme la rumeur le disait. Certains des signataires étaient catholiques, la plupart ne l’étaient pas. Mais tous admiraient la messe tridentine parce que « dans son magnifique texte latin, [elle] a […] inspiré une foule de réalisations inestimables dans le domaine des arts – non seulement des œuvres mystiques, mais aussi des œuvres de poètes, de philosophes, de musiciens, d’architectes, de peintres et de sculpteurs de tous les pays et de toutes les époques. Elle appartient donc à la culture universelle ainsi qu’aux ecclésiastiques et aux chrétiens formels. »

    Parmi les catholiques de renom qui ont signé la lettre, on trouve Graham Greene et Malcolm Muggeridge, et parmi les non-catholiques, on trouve Christie, les musiciens Vladimir Ashkenazy, Yehudi Menuhin et Joan Sutherland, l’historien de l’art Kenneth Clark, les écrivains Robert Graves et Iris Murdoch, le poète Cecil Day-Lewis, ainsi que deux évêques anglicans. La liste était prestigieuse. On ne mâchait pas les mots : « [Nous] souhaitons attirer l’attention du Saint-Siège sur la terrible responsabilité qu’il encourrait dans l’histoire de l’esprit humain s’il refusait de permettre à la messe traditionnelle de survivre, même si cette survie a eu lieu parallèlement à d’autres formes liturgiques. »

    Et c'est bien là le point le plus révélateur, n'est-ce pas ? Il n'y a aucune raison de ne pas permettre au nouveau de coexister avec l'ancien. Le pape saint Paul VI a répondu à la lettre de Christie par un indult autorisant la messe traditionnelle en Grande-Bretagne.

    Comme vous le savez peut-être, une lettre similaire a été publiée ce mois-ci dans le Times de Londres, au nom de quarante-huit « personnalités éminentes de la culture, du monde universitaire et de la politique, catholiques et non-catholiques ». Elle a été intitulée Lettre d'Agatha Christie 2.0, mais il s'agit plus précisément de la Lettre MacMillan , du nom du compositeur catholique Sir James MacMillan, l'organisateur. Et, encore une fois, il y a des signataires catholiques et non-catholiques. Des croyants et des non-croyants.

    Tout comme en 1971, ce sont des rumeurs en provenance de Rome concernant de nouvelles restrictions sur la MTL qui ont motivé Sir James à lancer la requête :

    C’est une perspective douloureuse et déroutante, surtout pour le nombre croissant de jeunes catholiques dont la foi a été nourrie par cette perspective. La liturgie traditionnelle est une « cathédrale » de textes et de gestes, qui s’est développée au fil des siècles comme ces vénérables édifices. Tout le monde n’apprécie pas sa valeur et c’est normal ; mais la détruire semble un acte inutile et insensible dans un monde où l’histoire peut trop facilement tomber dans l’oubli.

    Je dois admettre que j’ai appris une chose de cette nouvelle pétition auprès du Saint-Siège : aujourd’hui, j’en sais beaucoup moins sur les Britanniques distingués qu’en 1971. Il y a des noms que je connais – le compositeur Andrew Lloyd Webber, l’auteur Antonia Fraser, l’historien Tom Holland, le biographe AN Wilson, la soprano  Kiri Te Kanawa et la princesse Michael de Kent. Cette fois, l’accent est davantage mis sur la pairie. Mais le point reste le même : pourquoi se débarrasser de l’ancien simplement parce que le nouveau doit être plus largement préféré ?

    (Notez également qu’une lettre similaire des Amériques a été envoyée au pape plus tôt ce mois-ci.)

    Je suis conservateur, mais je ne m’attends pas à ce que le monde soit configuré selon mes préférences personnelles, même si je me souviens avec tendresse de la façon dont Richard Weaver (1910-1963) définissait le conservatisme : « Un paradigme d’essences vers lequel la phénoménologie du monde est en constante approximation. »

    L'Église catholique romaine abonde de paradigmes et d'essences, et ses traditions sont indissociables de son caractère essentiel. Le latin a défini son intimité avec la foi très tôt, à la fin du deuxième siècle, lorsque le pape Victor Ier a commencé à dire la messe en latin plutôt qu'en grec. Il est vrai que la messe a toujours subi des changements et que les versions familières étaient considérées comme essentielles dans les régions missionnaires où le latin n'était pas répandu.

    Mais en 1570, la messe tridentine était devenue la norme mondiale, et son abandon total après quatre siècles et demi est une décision très grave. Il en va de même pour sa limitation aux seules sociétés ecclésiastiques basées en latin (FSSP, FSSPX, etc.).

    En janvier, ma femme et moi sommes allés au Metropolitan Opera pour voir une production des Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc. Aucun de nous ne parle couramment le français. Parmi ma collection d'enregistrements figurent des opéras en italien, en espagnol, en allemand et en russe. Je ne comprends aucune de ces langues non plus, mais mon manque de connaissance des paroles ne diminue en rien la beauté de la musique ou des dialogues.

    À chaque messe à laquelle j'assiste, je récite l' Angus Dei en latin :

    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.
     Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona nobis pacem .

                Je le fais à mi-voix , pour ne pas perturber le rythme des autres dans les bancs de l'église. Et je ne pense pas que ce soit seulement mon imagination débordante qui me relie au passé catholique – aux années 1950 et 1550 et à toutes les époques depuis que Pierre et Paul sont venus à Rome, y sont morts et ont donné naissance à l'Église catholique romaine, mettant en marche l'Église universelle dans laquelle le monde catholique a célébré son culte dans une langue commune, rendue encore plus précieuse aujourd'hui par son caractère inhabituel.

                Je maintiens ce que j'ai écrit ici en 2022 ( Deux messes ) à propos des messes auxquelles j'ai assisté en une semaine à la Nouvelle-Orléans et à New York : l'une tridentine, l'autre Novus Ordo, et toutes deux respectueuses. J'ai terminé cette chronique par un appel au pape François :

    Restaurons la foi et ne la rénovons pas pour en faire quelque chose qu'elle n'a jamais été censée être. Saint-Père, je soupçonne que vous avez pris votre nom de pape en partie en pensant à l'appel du Christ à saint François pour reconstruire son Église. Si c'est le cas - et, en vérité, je le dis avec respect - vous vous y prenez mal.

    __________

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