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Culture - Page 316

  • Cinéma : la Vierge, les Coptes et moi

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    la-vierge-les-coptes-et-moi-29-08-2012-1-g.jpgLa Vierge, les coptes et moi

    par

     

    Vous avez sûrement entendu parler de ce gentil film de Namir Abdel Messeeh, tourné, caméra à l'épaule, avec peu de moyens mais une volonté de fer, La Vierge, les coptes et moi. C'est l'histoire d'un jeune copte occidentalisé qui veut comprendre les apparitions de la Vierge en Egypte et ce qu'ont vu les chrétiens et les musulmans qui disent l'avoir vu. Le film est un film sur un jeune en train de faire un film sur la Vierge et qui enregistre tout ce qu'on lui fait connaître à ce sujet, au Caire, au pèlerinage marial annuel d'Assiout (très impressionnant). Je suis allé voir ce soir ce que cela peut bien donner, pour vous en dire quelques mots.

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  • Ken Loach reçoit le prix Robert Bresson des mains du Patriarche de Venise

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    Ken Loach récompensé par l'Eglise catholique à Venise; source : Radio Vatican

    Le cinéaste britannique Ken Loach et le Patriarche de Venise, Mgr Francesco Moraglia unis au nom des laissés-pour-compte, des ouvriers, des chômeurs, des sans abris : cette rencontre insolite a eu lieu à la Mostra de Venise en présence d’une foule de journalistes et de photographes ; Ken Loach a reçu le prix Robert Bresson des mains du Patriarche.

    Ce prix est décerné tous les ans par les Conseils pontificaux de la Culture et des Communications sociales. Cette 13° édition a donc récompensé le metteur en scène de la « working class » pour ses œuvres « caractérisées par un fort engagement politique et social, attentives au progrès civil et à la solidarité humaine, représentant les conditions de vie de la classe ouvrière, des immigrés, des chômeurs », des catégories exploitées qui aspirent à la justice sociale.

    Des convergences au-delà des différences

    Citant Benoît XVI, Mgr Moraglia a souligné que dans une société qui semble avoir du mal à élargir les espaces de la raison, le cinéma est un outil puissant qui peut favoriser la réflexion. Sans trahir chacun ses propres idéaux, on peut avoir des convergences au-delà des différences. En clair, les films de Ken Loach ne sont pas incompatibles avec l’Evangile.

  • Journées du Patrimoine en Wallonie 2012 à Liège

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     BASILIQUE SAINT-MARTIN

    patrimoine.jpg

     

    A Liège, l’association « Mal Saint Martin », en collaboration  avec le secrétariat des Journées du Patrimoine ainsi que les services de la culture et du tourisme de la Ville et de la Province de Liège, propose le samedi 8 septembre 2012 à la Basilique Saint Martin :

    14h30, visite de la basilique guidée par Mme Marylène LAFFINEUR-  CREPIN  Responsable du Service Patrimoine à l'Evêché de Liège

     

    27-Mal-St-Martin.jpg

    La basilique Saint-Martin de Liège est une église de Liège, anciennement dénommée Collégiale Mont-Saint-Martin. Consacrée basilique en 1886, Saint-Martin est l' une des sept anciennes collégiales liégeoises (Saint-Pierre, Sainte-Croix, Saint-Paul, Saint-Jean, Saint-Denis, Saint-Martin, Saint-Barthélemy).

    Le 2 juin de l'an 965, Éracle, évêque de Liège, délivre l'acte de fondation   sur le Publémont d'un édifice destiné à devenir la nouvelle cathédrale de Liège, consacrée à la Vierge et à saint Lambert. Mais Notger, son successeur, décide de dédier le sanctuaire à saint Martin et lui confère le statut de collégiale[6].

    En 1312, c'est dans la nuit du 3 au 4 août que le peuple, soutenu par le chapitre cathédral, bouta le feu à la collégiale Saint-Martin dans laquelle s'étaient réfugiés plusieurs dizaines de nobles qui périrent dans l'incendie. L'événement est connu sous le nom de la måle Saint-Martin.

    Aujourd'hui, il ne reste rien de l'église romane primitive qui fut remplacée au   XVIe siècle par l'édifice gothique actuel dont les travaux de construction s'étalèrent de 1506 à 1542, sous le règne du prince-évêque Érard de La Marck

    C'est à Saint-Martin que fut instituée la Fête-Dieu en 1246 suite aux démarches effectuées par Julienne de Cornillon et la recluse Ève de Saint-Martin. Au cours des siècles, le culte eucharistique prit à la collégiale une importance considérable, manifesté surtout par l'établissement de la confrérie du Saint-Sacrement, renforcée à partir de 1765 par la confrérie de l'Adoration perpétuelle et par l'aménagement d'une chapelle exclusivement réservée au culte eucharistique, la chapelle du Saint-Sacrement. Sorte de Saint des Saints, cette chapelle bénéficia de l'attention généreuse des membres du chapitre collégial et fit l'admiration des visiteurs de Liège. La chapelle était ornée de peintures des grands artistes Jean Del Cour et Englebert Fisen. Elles sont dispersées à la révolution

         16h 00 , animation chorale par les élèves de la classe 2012 de l’Académie de Chant grégorien  à  Liège, dir. Stéphan Junker :  

    Copie de chantsgrégoriens22.jpg

    Au programme de cette audition 

    sept antiennes pour quatre temps liturgiques:

     « O Emmanuel », pour le Magnificat des dernières vêpres de l’Avent,  « Hodie Christus natus est » pour le Magnificat des Vêpres de Noël, « Vidimus stellam », pour la Messe de l’Epiphanie, « Crucem tuam »  et  «Christus factus est » pour l’office du  Vendredi- Saint,  «Spiritus sanctus » pour la communion de la messe du VIe dimanche de Pâques, « Magna Vox », pour le Magnificat des vêpres de la fête de saint Lambert.

    Kyriale (extraits) de la messe « Dominator Deus » (XIe s):

    Sanctus et Agnus Dei 

    Une Hymne pour le jour de Pâques:

    « Salve festa dies »

    ENTREE LIBRE

    Les cours de l’académie de chant grégorien à Liège se donnent, depuis 2003, dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132) sous forme de cycles annuels ouverts sans pré-requis. Ils sont animés par  Stéphan Junker. Celui-ci est diplômé du conservatoire de Bruxelles et titulaire d’une classe de chant au conservatoire de Verviers Il est aussi licencié en philologie classique de l’Université de Liège.

    Renseignements et inscriptions

    ● S’adresser à Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7 4020 Liège. Tél. 04.344.10.89 (en cas d’absence, tél portable 0498.33.46.94 de Ghislain Lahaye).

     E-mail : jpschyns@skynet.be

    ● Informations générales et inscriptions en ligne sur le site de l’académie : http://www.gregorien.be

  • Acharnement anti-religieux à la Mostra

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    Nous lisons dans La Soir, sous la plume de Nicolas Crousse : C’est Jésus qu’on fouette, à la Mostra

    "Flagellation charnelle, masturbation avec un crucifix : « Paradis : Foi », de l’Autrichien Ulrich Seidl, dénonce l’imposture religieuse en flirtant avec le scandale
     
    À ceux qui en doutent encore, le cinéaste autrichien Ulrich Seidl est là pour rappeler, de film en film, sa sombre conviction : le paradis, c’est l’enfer. Seidl révélait en mai dernier à Cannes le premier volet d’une trilogie, Paradis : Amour, centré sur le tourisme sexuel d’une femme cougar au Kenya. Le second volet, Paradis : Foi, est dans la compétition de la Mostra. (...)

    Dans le film de Seidl, nous suivons de près le personnage d’Anna-Maria, catholique dévouée corps et âme au culte de Jésus et de la Vierge Marie. Sa ferveur n’est pas loin d’une forme de dégénérescence. Elle fait du porte à porte, une immense Vierge sous le bras, en tentant de convertir des brebis égarées. Marche à genoux dans son appartement. Chante à tue-tête les louanges de son Dieu. Et se flagelle régulièrement face à un crucifix qui lui tient de compagnon spirituel, amoureux, sinon de fantasme sexuel (une scène de masturbation va faire jaser). Anna-Maria est aussi mariée… à un musulman handicapé, Nabil, qui regagne le domicile conjugal après deux ans d’absence et revendique de pouvoir exercer ses droits conjugaux au lit. Hors de question pour Anna-Maria. Du coup, ce sera la guerre des sexes… teintée de guerre sainte.

    Sympathique, non ?

  • Sigebert à l'honneur en sa bonne ville de Gembloux

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    Journées commémoratives du

    900ème anniversaire du décès

    de SIGEBERT DE GEMBLOUX

    - 5 et 6 octobre 2012 -

     

     

    Une initiative du Cercle royal ‘Art et Histoire’ de Gembloux asbl. 

    Avec la collaboration de la Bibliothèque royale de Belgique

    et le soutien de Gembloux Agro-Bio Tech - Université de Liège

     et de la Ville de Gembloux.

     
     
    • 5 octobre 2012 - Bruxelles - Bibliothèque royale de Belgique  (auditoire De Greef)
    sous la présidence de M. Patrick Lefèvre, directeur général de la Bibliothèque royale de Belgique  
    -      9 h 45 : accueil des participants
    -    10 h 15 : allocutions de bienvenue et introduction de la journée par
       o   Dr Patrick Lefèvre, directeur général de la Bibliothèque royale de Belgique
       o   Ir Eric Béka, président du Cercle royal ‘Art et Histoire’ de Gembloux
    ·         session de la matinée 
    -   10 h 30 : « Entre l'école et le siècle: Sigebert de Gembloux, un historien engagé » par Dr Mireille Chazan, professeur émérite à l’Université de Lorraine - Metz
    -    11 h 30 : «Sigebert et les tempêtes littéraires autour de 1100: naufragé ou maître-timonier? » par Dr Wim M. Verbaal, professeur à l’Universiteit Gent
    ·         pause  (de 12 h 30 à 14 h 00) 
    ·         session de l’après-midi 
    -    14 h 00 : « Vitarum scriptor: un aperçu critique et littéraire sur la méthode hagiographique de Sigebert » par Dr Jean Meyers, professeur à l’Université Paul-Valéry de Montpellier III
    -   15 h 00 : « Les œuvres de Sigebert de Gembloux conservées au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique »par Dr Michiel Verweij, conservateur au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique
    -    16 h 00 :  questions au panel des conférenciers des deux journées
    -    16 h 45 : visite de l’exposition de manuscrits de l’ex-abbaye de Gembloux conservées à la Bibliothèque royale de Belgique (Librarium de la KBR) [1].
     
    • 6 octobre 2012 - Gembloux - Gembloux Agro-Bio Tech  (auditoire Senghor)
    ·         conférence sous la présidence de M. Eric Haubruge, vice-recteur de l’Université de Liège - Gembloux Agro-Bio Tech 
    -      9 h 00 : accueil des participants 
    -      9 h 30 : allocutions de bienvenue et introduction de la journée par
       o   Prof. dr Eric Haubruge, vice-recteur de l’Université de Liège - Gembloux Agro-Bio Tech
       o   Ir Eric Béka, président du Cercle royal ‘Art et Histoire’ de Gembloux
    -      9 h 45 : « La fondation de l’abbaye de Gembloux » 
       o   « Les origines de l’abbaye de Gembloux : les données archéologiques » par M. Philippe Mignot, archéologue à la Direction de l’Archéologie du Service public de Wallonie (avec la collaboration de M. Jean Plumier, directeur de ladite Direction)
       o   «  Sigebert de Gembloux et les sources anciennes de son abbaye.   Une révision après 35 ans. »  par Dr Michel de Waha, professeur à l’Université libre de Bruxelles
    -    11 h 00 : « Sigebert de Gembloux.  Un témoin de la grande liberté d’un grand Moyen Âge » par  Dr Paul Tombeur, professeur émérite à l’Université Catholique de Louvain
    ·         exposition « Sigebert de Gembloux » [2]
    -    12 h 00 : présentation de l’exposition par M. Jean-Paul Straus, administrateur du Cercle royal ‘Art et Histoire’ de Gembloux, commissaire de l’exposition
    -    12h 15 : à l’Espace Athena, vernissage de l’exposition par les autorités académiques et politiques
    -    12 h 45 : vin d’honneur.
     
     
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    [1] Cette exposition sera accessible du 5 au 12 octobre 2012 (sauf le dimanche) de 9 à 17 heures – entrée gratuite.
    [1] Cette exposition, qui se tiendra dans l’Espace Athena de ‘Gembloux Agro-Bio Tech’, sera accessible du 6 au 28 octobre 2012 (sauf les lundis et mardis) de 14 à 18 heures – entrée : 3 EUR (1 EUR pour les membres du CRAHG, les jeunes de moins de 16 ans et les étudiants).
  • Benoît XVI va instituer une académie pontificale pour la langue latine

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    On a tendance à l’oublier : le latin reste la langue « normative » de l’Eglise, celle dans laquelle sont publiés les documents officiels,  ceux  qui font foi pour interpréter le sens de sa parole liturgique ou la législation canonique, jusqu’au moindre des actes du magistère.

    Non, le Saint-Siège n’envisage pas de remplacer cette langue, rompue depuis près de deux mille ans à exprimer la pensée théologique et ecclésiologique, par l’anglais basic des enceintes internationales contemporaines. Et une langue officielle unique c’est aussi plus simple que le système de l’Union européenne qui accorde une égale valeur  aux 23 langues de ses pays membres , sur la concordance desquelles -du finnois au magyar en passant par le luxembourgeois- s’escriment ensuite les jurisconsultes.  

    Le vaticaniste Andrea Tornielli annonce que le pape Benoît XVI  va publier un motu proprio «Foveatur lingua latina»,  pour promouvoir le développement de  la connaissance de la langue de Cicéron, Augustin et Érasme de Rotterdam dans l'Église, mais aussi la société civile et l'école. Ce motu proprio instituera  une  «Pontificia Academia Latinitatis».

    Le site de notre consoeur « Benoît en moi » a traduit l’information diffusée ici http://vaticaninsider.lastampa.it par le « Vatican insider » le 31 août :

    « Jusqu'à présent, de l'autre côté du Tibre, c'était une fondation, «Latinitas», restée sous l'égide de la Secrétairerie d'État et désormais vouée à disparaître, qui s'occupait de maintenir en vie l'antique idiome: en plus de publier la revue du même nom, et d'organiser le concours international «Certamen Vaticanum» de poésie et de prose latine, dans les années passées, elle travaillait à traduire les mots modernes en latin.

    L'institution imminente de la nouvelle académie pontificale qui s'ajoute aux onze existantes - parmi lesquelles il y a les plus sensibles, celles dédiées à la science et à la vie - est confirmée dans une lettre que le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la Culture, a envoyée à don Romano Nicolini, un prêtre de Rimini, grand défenseur du retour du latin au collège. Ravasi a rappelé que l'initiative de l'Académie est «voulue par le Saint-Père» et est parrainée par le dicastère de la culture du Vatican; en feront partie «d'éminents savants de différentes nationalités, dans le but de promouvoir l'utilisation et la connaissance de la langue latine à la fois dans le milieu ecclésial et le milieu civil, et donc scolaire». Une façon de répondre, conclut le cardinal dans la lettre, «à de nombreuses demandes qui nous parviennent de différentes parties du monde.»

    Cinquante ans se sont écoulés depuis Jean XXIII, à la veille du Concile, promulgua la Constitution Apostolique «Veterum sapientia» pour définir le latin comme langue immuable de l'Eglise et en réaffirmer l'importance, demandant aux écoles et universités catholiques de le restaurer au cas où il aurait été abandonné ou réduit. Vatican II décidera de maintenir certaines parties de la messe en latin, mais la réforme liturgique post-conciliaire devait en abolir toute trace dans l'usage courant. Ainsi, alors qu'un demi-siècle plus tôt, des prélats de toutes les parties du monde avaient pu se comprendre mutuellement en parlant la langue de César et que les fidèles maintenaient un contact hebdomadaire avec elle, aujourd'hui, dans l'Eglise, le latin ne jouit plus d'une bonne santé. Et ce sont d'autres milieux, laïcs, qui sont motivés pour en faire la promotion.

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  • Pussy Riots et Cie : le public ne s’intéresse plus à la vérité

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    De toute façon « à chacun sa vérité » comme disait Pirandello et la civilité a disparu de l’horizon citoyen : aujourd'hui, note Rudolf Rezsohazy dans « La Libre », si vous voulez faire passer un message, rien ne vaut la provocation :

    « Les exploits du groupe Pussy Riots, de Julian Assange (Wikileaks), de divers caricaturistes se moquant de Mahomet, sont autant de révélateurs de l’état de notre société.

    Pour démontrer ce jugement, il faut rappeler que toute collectivité dispose de multiples moyens pour orienter le comportement de ses membres et pour rendre celui-ci conforme aux besoins de son bon fonctionnement.

    Ainsi, dans chaque société il existe une morale commune qui commande les rapports entre les citoyens. Ce qui est interdit et ce qui est admis, ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, sont implantés dans la plupart des consciences. Différentes coutumes gouvernent les multiples domaines où se déroule la vie des hommes. Des règles de civilité subtiles suggèrent les actes à poser dans telle ou telle circonstance.

    Si quelqu’un fait fi de ces orientations, il est à parier qu’on lui fera savoir ses écarts, il sera désapprouvé, on l’évitera, il cessera d’être fréquentable. Comme ultime recours, il existe des lois pour poursuivre les conduites les plus graves. Leurs auteurs seront sanctionnés, y compris par la perte de leur liberté.

    Ce qu’une société considère comme transgression de la morale, des coutumes, des règles de civilité, de la loi, varie à travers le temps. Il y a un siècle, les mœurs chez nous étaient bien plus contraignantes que de nos jours. La pression sociale s’exerçait sévèrement dès que quelqu’un ne faisait pas ou ne disait pas ce qui convenait.

    L’époque de la contestation des années 1960-1970 était une révolte contre cet "ordre moral". Un mouvement de libération des carcans de la société fut lancé. La RTBF de ces années était fière d’être "impertinente" (quant à moi, j’attends des médias non pas l’insolence, mais des informations véridiques).

    Les exemples que j’ai cités - les Pussy Riots, Julian Assange, les caricatures de Mahomet - sont les fruits de cette évolution. La profanation d’une cathédrale orthodoxe, les révélations de documents confidentiels par Wikileaks, l’affront fait à Mahomet, sont des provocations. Anciennement, les Pussy Riots auraient été brûlées vives comme sorcières. Assange aurait été traité comme traître et fusillé. Quant aux caricaturistes, ils auraient fini à la Bastille.

    Aujourd’hui, si vous voulez faire passer un message, rien ne vaut la provocation. Le public ne s’intéresse pas à la vérité, mais au spectaculaire. Il accorde des excuses aux provocateurs. Les défenseurs des droits protestent contre les poursuites au nom de la liberté d’opinion.

    Mais imaginez les Pussy Riots faire leur numéro devant le mur des Lamentations ou dans la Grande Mosquée à la Mecque. Quel tollé ! Pourquoi faut-il commettre une agression contre l’identité des gens, contre ce qu’ils considèrent comme sacré ? Quand j’entre dans une synagogue, je me couvre, quand je visite une mosquée, je me déchausse et quand je déambule dans une cathédrale, j’ôte mon chapeau. La liberté trouve sa limite dans le respect dû à la personne d’autrui. L’empathie signifie : se mettre à la place de l’autre.

    Actuellement, le ricanement risque de remplacer l’humour. Si d’aucuns n’aiment pas M. Poutine ou la politique extérieure des Américains ou le fanatisme des extrémistes musulmans, la démocratie leur offre un large éventail de moyens efficaces qui sont, en même temps, acceptables pour un honnête homme.

    Une opinion de Rudolf REZSOHAZY, chroniqueur. courriel : rezsohazy.rudolf@gmail.com

    Ici : Pussy ou Julian, pourquoi provoquer ?

    Comme le notait l’un de nos correspondants, l’affaire des Pussy riots  est exemplaire : leur journal intime en ligne est immonde et il ne s’agit pas d’un problème de liberté d’expression artistique mais d’actes de vandalisme, pervers et d’incivisme flagrant et aucun journaliste n’en parle… avec mort d’hommes aujourd’hui apparemment :

    http://www.lalibre.be/actu/international/article/757758/deux-femmes-tuees-au-nom-des-pussy-riot.html

  • Les Belges, ces "accidentés de l'histoire"

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    C'est ainsi que Patrick Roegiers les évoque à l'occasion de la sortie de son nouveau roman à paraître chez Grasset, intitulé "Le bonheur des Belges"; c'est ici : levif.be

    Citation :

    « Les Belges sont des accidentés de l’histoire, ils ressemblent aux gens qui ne croient pas au bonheur alors qu’ils l’ont en eux. Les Flamands en profitent pour instrumentaliser un désir de Nation. Le projet névrotique de Bart de Wever démonte le mythe du pays, en le tuant il fera aussi périr la Flandre. La Wallonie n’a pas d’avenir et la Flandre s’euthanasie ! » Roegiers raconte donc « une histoire optimiste sur fond de désastre. » (...) « Ce n’est pas un roman sur le passé, mais sur le présent. Il part d’un pays qui disparaît mais mon héros distille du bonheur et de la lumière. Ma nostalgie est joyeuse, tel est le secret du livre. Toute la Belgique s’y trouve, alors prenez-le comme un cadeau.» De la part d’un homme profondément blessé.

  • Procédé douteux chez ARTE

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    Natalia Trouiller, dans la Matinale de la Vie, dénonce un buzz malhonnête monté de toutes pièces par Arte :

    BUZZ DE MAUVAIS GOÛT CHEZ ARTE
    C'est dommage, car la série fictionnelle d'Arte "Ainsi soient-ils", qui suit le parcours imaginaire de cinq jeunes séminaristes avait su jusque-là mener un buzz plutôt intelligent, par exemple avec l'excellent compte Tumblr d'un des personnages que nous avions signalé dans la matinale. Arte a-t-elle souhaité devancer d'éventuelles parodies? Toujours est-il que cette fois-ci, c'est d'un goût plus douteux. Le blog consacré aux séries du site de la chaîne publie donc une lettre fictive d'un évêque qui n'existe pas, Mgr Bisetês (anagramme de Bêtises), en la présentant comme vraie, et qui "appelle de ses vœux les catholiques appartenant aux panels Médiamétrie de ne pas regarder cette série". Devant le début de levée de boucliers suscité, l'auteur du blog a dû reconnaître que cette lettre était un faux mis en ligne avec l'accord d'Arte. Truffée de clichés et essayant d'user d'un vocabulaire catholique sans le maîtriser, la lettre ne fait guère illusion, mais permet de s'offrir (peut-être) une occasion royale de faire passer Arte pour une chaîne martyre qui aurait subi des menaces de l'Eglise. Dommage que la production ait si peu confiance en sa propre série qu'elle se croie obligée d'user de moyens aussi limites.

  • Russie : ces croix que l'on abat

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    Des "vandales" armés de tronçonneuses s'en prennent à la Croix (orthodoxe). (Source : the Moscow Times)

    L'Eglise orthodoxe russe lance un appel à la punition des vandales qui ont utilisé des tronçonneuses pour renverser au moins quatre croix en bois dans deux régions au cours du week-end, provoquant une indignation généralisée avec la crainte que cela puisse conduire à des troubles religieux.

    Des vandales inconnus ont coupé trois croix en bois dans la région de Chelyabinsk et une autre dans la région d'Arkhangelsk. Le mobile n'est pas clair, mais les actions ont eu lieu deux semaines après que les féministes ukrainiennes ont scié une croix dans un mémorial (érigé en l'honneur des victimes du stalinisme) à Kiev pour dénoncer les peines d'emprisonnement de deux ans frappant les Pussy Riot.

    Anna Shevchenko, membre de Femen, le groupe féministe ukrainien responsable de "l'incident" de Kiev, a approuvé les attaques à la tronçonneuse en Russie et a appelé ce qu'on les poursuive. Mais Chevtchenko, prenant la parole lors d'une interview à la radio Ekho Moskvy, dimanche, n'a pas revendiqué la responsabilité de ces actes au nom de Femen.

    Le Père Vsevolod Chaplin, qui supervise les relations entre l'Église orthodoxe russe et l'État, a invité la police à trouver les responsables et à les punir. « Ces actions disent clairement quelles sont les valeurs morales de ceux qui s'en prennent à l'Eglise » a déclaré le P. Chaplin à Interfax. « Par ces actions symboliques, ils tentent d'imposer leur volonté à la majorité de la population. »

    La police, dans les deux régions, a dit qu'elle enquêtait sur les incidents qui constituent des actes de vandalisme. Aucun criminel n'avait encore été découvert en fin d'après-midi, dimanche. Ces accusations de vandalisme peuvent entraîner des condamnations allant jusqu'à trois ans de prison.

  • Vous avez dit "Patrimoine" ?

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    Le patrimoine sera à l'honneur les 8 et 9 septembre prochains. On ne peut que se réjouir de l'intérêt qui se manifeste à l'égard de ce que les générations précédentes nous ont transmis. Mais l'on peut s'interroger, dans le même temps, sur la dégradation d'une part importante de ce patrimoine, en particulier le patrimoine religieux.

    Dans la foulée du mouvement réformateur des années soixante, on a relégué et parfois même détruit tout ce qui ne "servait" plus : bancs de communion, chaires de vérité, statues de saints tombés en désaffection, livres et ornements liturgiques de l'avant-concile, etc. L'histoire et l'inventaire de cette vague iconoclaste restent à écrire. Actuellement, avec la chute de la fréquentation religieuse et la propagation d'une culture indifférente sinon hostile à l'égard du christianisme, de nombreux édifices sont menacés. Des vitraux démontés sommeillent dans des caisses dans l'espoir souvent illusoire d'une restauration. Il faut bien reconnaître que l'absence de formation, de sens esthétique, ou simplement de souci à l'égard du patrimoine dont font preuve de nombreux ecclésiastiques ne fait qu'aggraver la situation.

    Et comme y insiste Florence Descamps, Maître de conférences en histoire à l'École Pratique des Hautes Études, c'est la mémoire même de notre civilisation religieuse, et de son patrimoine immatériel, qui sont en jeu :

    Les vieux pays de chrétienté se défont dans le silence et s’effacent définitivement ; au même moment, sous nos yeux, un autre monde religieux, protéiforme, est sans doute en train de naître, mais il est encore temps de recueillir les dernières braises d’une culture catholique sédimentée depuis quatre siècles, de mesurer les changements intervenus et d’éclairer les traces et les vestiges que cette dernière nous a laissés !

    Lire son excellent article paru dans "In Situ" (Revue des Patrimoines) : Mémoire religieuse, patrimoine immatériel du religieux. Pour la constitution d’archives orales de la foi catholique au XXe siècle

  • Les persécutions ne nous empêcheront pas de témoigner de l'amour de Dieu

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    Interview du Cardinal Appiah Turkson sur les attaques continues contre les chrétiens (Osservatore Romano, en anglais et en italien)

    Les massacres ne nous empêcheront pas de témoigner de l'amour de Dieu
     
    Pourquoi y a-t-il tellement de violence contre les chrétiens dans certaines parties du monde ? Serait-ce simplement pour des raisons idéologiques ? Ou est-ce que la voix des chrétiens doit être réduites au silence car elle va à contre-courant de la direction dans laquelle l'humanité à la dérive semble s'orienter ? Ou est-ce êut-être parce que les chrétiens constituent une communauté sans défense, qu'il est donc facile d'attaquer sans subir de nombreux risques, que le terrorisme peut aisément mettre sur la scène mondiale à des fins politiques ? En un mot, comment actualiser le thème « Bienheureux les artisans de paix », que le pape a proposé pour la célébration de la Journée mondiale de la paix en 2013 ? Ces questions sont posées régulièrement quand les nouvelles du monde (...) allongent la liste des gens qui meurent à cause de leur foi et soulignent l'urgence des appels incessants et pressants du pape en faveur de la paix. Nous avons cherché des réponses dans notre conversation avec le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président du Conseil Pontifical Justice et paix.

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