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Culture - Page 331

  • Quand un écrivain noir pourfend les mythes africains

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    sanglot_homme_noir_maj.jpgAlain Mabanckou vient de publier "Le sanglot de l'homme noir". Il se démarque des idées reçues concernant le continent africain et cela mérite un détour.

    Le sanglot de l'homme noir

    Éditions Fayard, 2012

    Présentation de l'éditeur

    Je suis noir, et forcément ça se voit.
    Du coup les Noirs que je croise à Paris m’appellent « mon frère ». Le sommes nous vraiment? Qu’ont en commun un Antillais, un Sénégalais, et un Noir né dans le Xème arrondissement, sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d’être constamment réduits?
    J’oublie évidemment la généalogie qu’ils se sont forgée, celle du malheur et de l’humiliation – traite négrière, colonisation, conditions de vie des immigrés...
    Car par- delà la peau, ce qui les réunit, ce sont leurs sanglots. Je ne conteste pas les souffrances qu’ont subies et que subissent encore les Noirs. Je conteste la tendance à ériger ces souffrances en signes d’identité.
    Je suis né au Congo Brazzaville, j’ai étudié en France, j’enseigne désormais en Californie. Je suis noir, muni d’un passe- port français et d’une carte verte. Qui suis-je? J’aurais bien du mal à le dire. Mais je refuse de me définir par les larmes et le ressentiment.
    A.M.

    Un long entretien avec cet auteur peut être écouté sur le site de RCF: Visages Alain Mabanckou, écrivain

    RCF
  • Que reste-t-il du printemps arabe ?

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    Une question posée par Carline Gourdin dans la Libre d’aujourd’hui, en prélude à une émission thématique diffusée ce soir su la chaîne télévisée «  Arte ». Extraits :

     « Un documentaire fouillé revient sur les révolutions en Tunisie, en Egypte, au Yémen, en Libye et en Syrie. Moment fort d’une Thema passionnante. Arte, 20 h 35.

    Un an après le printemps arabe, quatre documentaristes allemands reviennent en Egypte, en Tunisie, en Libye, au Yémen et en Syrie. Dans un récit éclaté mais qui ne manque pas de lisibilité, Susanne Sterzenbach, Alexander Stenzel, Stephan Buchen et Lourdes Picareta passent sans cesse d’un pays à l’autre, d’une révolution à l’autre. Avec pour objectif affiché de dresser un bilan nuancé des causes et des répercussions de ces insurrections populaires.(…)

    Pour compléter le témoignage des uns et des autres, et apporter une analyse pertinente, les auteurs ont également convoqué des politologues, des journalistes, des spécialistes du Moyen-Orient. Une analyse qui sera prolongée à 22h05 dans un débat (…)

    Plus d’un an après l’immolation par le feu d’un jeune Tunisien en décembre 2010, qui marque le début des soulèvements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, la démocratie est loin d’avoir triomphé dans ces pays. Sans parler de la Syrie, où la répression sanglante ordonnée par le président Bachar al-Assad se poursuit, malgré la présence des observateurs de la Ligue arabe et la protestation des pays occidentaux.

    En Tunisie, la victoire du parti Ennahdha aux élections législatives soulève des inquiétudes (…). En Egypte, ceux qui aspirent à la liberté accueillent avec scepticisme le résultat des premières phases des élections, qui laissent entrevoir la victoire des islamistes radicaux. (…). Les auteurs font également remarquer que les tensions confessionnelles, entre musulmans et coptes, se sont intensifiées dans l’Egypte postrévolutionnaire.

    En Libye, en attendant les élections de l’été 2012, la menace d’une guerre civile revient. Et au Yémen, les manifestations et les affrontements entre les clans tribaux se poursuivent.

    A noter qu’à la suite de ce sujet fouillé et du débat animé par Thomas Kausch, Arte rediffuse un "Dessous des cartes" sur les mondes arabes (à 22h35), dans lequel Jean-Christophe Victor expose la géométrie variable de la péninsule arabique et des pays méditerranéens traversés par cette vague de soulèvements.  Voir ici : Que reste-t-il du printemps arabe ?

    La démocratie, comme concept idéologique de l’Occident sécularisé, est loin d’être universellement admise et, s’agissant du monde arabe, il vaudrait mieux parler d’aspirations économiques et sociales de peuples jeunes à une affirmation de soi. Celle-ci cherche sa cohérence dans les valeurs séculaires de l’Islam, sans grand rapport avec le nationalisme tiers-mondiste, un sous-produit des idéologies du "premier" monde,  qui a marqué la décolonisation au siècle dernier.  

  • L'espace sacré dans le christianisme

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    Philippe_Maxence_Guide_des_ecoles_catholiques_pas_comme_les_autres.jpgPrésentation de ce livre sur le site de l'Homme Nouveau :

    La fin du vingtième siècle a été marquée par une contestation du sacré et une transformation de l’aménagement des églises. Si on assiste ces dernières années à un retour du sacré, une question subsiste : en quoi le sacré peut-il être chrétien ? Et comment envisager un espace sacré ?

    En puisant dans les ressources de la géographie confrontée aux religions et aux rites, Marc Levatois montre que le sacré chrétien est un sacré relatif, subordonné à la sainteté. Chemin vers Dieu, il ne renferme pas Dieu sur lui, à la manière des sanctuaires païens. Il est au service des personnes, seules appelées à la sainteté, dans l’Église, elle-même Corps du Christ. Cette conception fonde l'espace sacré dans le christianisme occidental, traditionnellement orienté et délimité. Enrichi par le symbolisme d'inspiration biblique et les rites de l’Église, il a une histoire complexe. Présent dès les premiers siècles de l’Église, il s'affirme au Moyen Age avant d'être remis en cause à partir de la Renaissance et surtout de la Réforme. Sa redécouverte ouvre de nouveaux champs de réflexion.

    Né en 1959, ancien élève de l’École normale supérieure, Marc Levatois est agrégé et docteur en géographie et enseigne en classes préparatoires littéraires. Il est l'auteur d'un premier livre remarqué, La messe à l'envers

    Pour le commander : hommenouveau.fr

  • L’esprit de la musique selon Benoît XVI

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    n70535505768_1444349_6473699.jpgIl s’agit d’un volume de 220 pages, paru chez Artège (22 €) une maison d'édition créée au début de l'année 2010 et consacrée à la spiritualité, l’histoire, la géopolitique ou encore aux débats de société ainsi qu’aux témoignages marquants. (Adresse :  11, rue du Bastion Saint-François - F-66000 Perpignan).

    Sur le site de la paroisse Saint-Jean-de-Malte à Aix-en-Provence, l'un des responsables de la paroisse, le Fr. Daniel Bourgeois, consacre un long commentaire à ce livre. Extraits: 

     « (…) C’est un certain abbé Eric Iborra, [ndlr : vicaire parisien bien connu des fidèles de l’église Saint-Eugène-Sainte Cécile et même des Liégeois du Saint-Sacrement où il est venu récemment donner une conférence sur la pensée de Benoît XVI] qui a réuni un très intéressant corpus de textes de Joseph Ratzinger (…) publiés sur la musique. Je suis littéralement tombé en arrêt parce que je crois que Joseph Ratzinger cache bien son jeu : il parle très franchement, mais ce qui surprend dans la lecture de ce livre, c’est la somme incroyable de connaissances musicologiques dont témoigne cet homme. Il cite tout le monde, depuis Haydn en passant par Bach, Hindemith, les grands critiques modernes, les spécialistes de musique pop et de musique rock, sans oublier les professeurs allemands de liturgie. Il a tout lu ! (…)

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  • Pourquoi les civilisations ne se valent pas...

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    C'est l'émoi dans l'Hexagone depuis que Claude Guéant a eu l'outrecuidance d'affirmer que toutes les civilisations ne se valent pas. Il a blasphémé en osant mettre en cause le sacro-saint relativisme que le "culturellement et politiquement correct" nous impose. Nous vous renvoyons à un texte (en ligne ici) de Claude Rousseau, ancien maître de conférences en philosophie politique à la Sorbonne :

    (…) Une civilisation qui ne s’accorde qu’une valeur relative et ne s’apprécie qu’à moitié se condamne à mort. Montesquieu, pourtant représentant de cette famille de pensée, disait : “Les régimes sont comme toutes les choses du monde, s’ils veulent durer, il faut qu’on les aime.” Quand l’Occident se détache de lui-même pour se critiquer de façon impitoyable et y trouver sa gloire, il se condamne littéralement à s’autodétruire. À force d’encenser les valeurs des autres, il se suicide démographiquement parce qu’il ne s’aime plus, il se défait biologiquement. Une telle civilisation hypercritique est-elle encore une civilisation ? Lorsqu’on est incapable de préserver son être est-on encore une civilisation ? L’Occident libéral me semble disqualifié par le résultat pratique des théories qui le fondent. La thèse relativiste qu’il professe au terme d’une dialectique autodestructrice nous ramène à la question initiale : y a-t-il des raisons objectives de préférer une civilisation à une autre ?

     

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  • Un message inattendu sur les ondes

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    Il s'appelle M. Pokora, il s'est forgé une certaine notoriété dans le show biz, et il chante ceci (en attendant la fin) :

    On se retourne vers Dieu 
    Quand ça tourne mal
    Quand le ciel s'écroule
    Sur nos p'tites étoiles
    On se sent si seul
    Quand le train déraille
     
    De la pluie dans mes yeux
    Quand l'espoir détale
    Quand je vois Maman
    Perdre ses pétales
    On s'en remet a Dieu
    Sur son lit d'hôpital

    Je perds l'équilibre
    Sur mon triste manège
    sous le soleil d'été
    Je vois tomber la neige
    On n'se moque plus de Dieu
    Quand les peines nous assiègent

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  • "La Boutique de l'Orfèvre" projetée à Bruxelles le 8 février

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    boutique_orfevre_8_fev2012.jpg

    Inscription gratuite et obligatoire avant lundi 6 février 2012 sur www.fafce.org

    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, FAFCE, est reconnue par le Conseil de l'Europe comme Organisation Non-Gouvernementale et dotée du statut participatif. Elle assure la représentation politique pour toutes les familles, d'un point de vue catholique, c'est-à-dire en se référant à l'enseignement social et familial de l'Eglise catholique ainsi qu'au témoignage de foi et au savoir empirique des chrétiens au sein de l'Eglise et de la société.

  • Les racines judéo-chrétiennes de l'Europe sont un fait indéniable

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    Source : zenit.org

    Les racines judéo-chrétiennes de l'Europe : un fait!

    Elles réconcilient l'Europe avec la « solidarité » et les « devoirs »

    Les racines judéo-chrétiennes de l’Europe sont une constituante « normale » de la réalité, souligne Joseph Weiler.

    Pour le professeur, juif, de droit européen à la New York University, ces racines sont une occasion, en ce temps de crise, de sortir d’un modèle purement « économique » pour renouer avec la « solidarité » et assumer des « devoirs » au lieu de revendiquer des « droits ».

    Récemment, le Sénat italien a en effet approuvé une motion sur la politique européenne de l’Italie, qui a introduit une référence aux racines judéo-chrétiennes. Joseph Weiler, commente cette décision au micro de Radio Vatican.

    Que pensez-vous de cet amendement ?

    Ce devrait être le cours normal des choses. Il reflète une réalité historico-culturelle que tous connaissent : les racines de la civilisation européennes sont Athènes et Jérusalem. Ce qui est étrange est de trouver quelqu’un qui résiste, qui veut nier, qui trouve scandaleux de le mentionner. Si, par exemple, on avait dit que les racines de l’Europe sont gréco-romaines, personne n’aurait objecté, parce que c’est évident. Personne n’aurait objecté: “C’est « exclusif » parce qu’on ne mentionne pas – que sais-je – les Persans ou les Indiens”. Car la réalité de l’Europe est ainsi : l’un des fondements de sa civilisation est gréco-romain. En revanche, quand on parle de la tradition judéo-chrétienne, il se trouve quelqu’un pour protester mais, en réalité, c’est tout aussi normal. Il s’agit de l’ordre historico-culturel: l’Europe est ainsi. Donc, pour moi, nous sommes dans la normalité : à présent, au moins en Italie, nous sommes dans une position saine. Personne, ni les « laïcs », ni les personnes qui ne sont pas de la tradition judéo-chrétienne, ne doit protester, parce que l’Europe est ainsi.

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  • Castellucci à Anvers

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    A l'occasion de sa programmation à Anvers, Catho.be met en ligne un commentaire très favorable à la pièce de Roberto Castellucci "Sur le concept du visage du Fils de Dieu". Ce commentaire est dû à l'aumônier des artistes, le frère Alain Arnould, dominicain; on le trouvera ici : info.catho.be.

    On trouvera un tout autre point de vue sous la plume de Monseigneur Brincard, évêque du Puy-en-Velay :

    "Il n’est point nécessaire d’avoir vu la pièce de Roméo Castellucci pour dire que sa seule lecture amène à s’interroger sur la notion de culture et, partant, sur ce qu’il faut entendre par « liberté artistique ».
    Pour ma part j’estime que la pièce de Castellucci est – et je pèse mes mots - violente, pénible et inutilement provocante.

    Pour un croyant – et c’est une évidence – Jésus n’est certes pas un « concept » mais le « Témoin fidèle, le Premier né d’entres les morts, le Chef des rois de la terre » (Apocalypse 1). C’est dire que la relation personnelle avec Jésus est notamment celle de la foi, de l’adoration aimante, du service des plus petits et des plus pauvres en lesquels « le Témoin fidèle » veut être servi avec prédilection. Comment ne pas être profondément atteint par une pièce de théâtre dont certaines scènes dépassent l’entendement et, par voie de conséquence, le supportable ? Pour atténuer le scandale il ne suffit pas de dire que les intentions de l’auteur sont bonnes ni même que certaines clés de compréhension permettent de faire des découvertes apaisantes. L’art véritable est un langage dont la clarté rend le beau accessible à tous. L’art qui aide l’homme à être plus conscient de sa dignité est un art au service de la splendeur du vrai et de la beauté du bien. Lorsqu’il est chrétien, un tel art sait montrer comment en Jésus, Dieu tire d’un drame « un effet sublime d’amour ».

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  • Le droit de cuissage, un mythe qui a la vie dure

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    Le site "défi culturel" a la bonne idée de mettre en ligne des études qui rétablissent la vérité historique. Ainsi un pdf sur le droit de cuissage est-il téléchargeable sur ce site : http://www.deficulturel.net/

    Présentation :

    La période médiévale fait l'objet de toutes les attaques. A lire les manuels scolaires, à écouter les documentaires, les journalistes et les œuvres littéraires et cinématographiques, on pourrait penser que cette époque est celle de l'obscurantisme et de la barbarie.
    Pourtant il n'en est rien.

    Jacques Heers est historien, spécialiste de l’histoire du Moyen Âge. Il a été professeur à la faculté des Lettres et Sciences humaines de Paris-Nanterre, puis directeur des études médiévales à Paris IV.

    Auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages traitant cette période, il a accepté de rédiger pour Défi culturel un article éclairant sur un des nombreux préjugés qui frappent notre imaginaire collectif : le droit de cuissage.

  • Un ensemble chantant de prêtres belges? Mgr Léonard ne serait pas contre...

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    D'après Kerknet,

    "Mgr. André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, a déclaré en marge de la prestation du groupe français "Les Prêtres" à Forest National, qu'il ne serait pas réticent à l'égard d'un groupe chantant constitué de prêtres belges. Les prêtres français ont vendu leur dernier album "Gloria" en un peu plus d'un demi-million d'exemplaires. Une partie importante du produit est répartie entre des organismes de bienfaisance.

    Mgr. Leonard considère que des prêtres qui se sentiraient appelés à témoigner de cette manière peuvent faire oeuvre pastorale. "C'est une façon magnifique et unique de contribuer à la nouvelle évangélisation." L'archevêque a déclaré que leur action sur le terrain attire une grande variété de publics de tous âges. S'il se constituait un groupe de prêtres belges chantants, il aimerait que le groupe soit composé d'un Flamand, d'un Wallon, d'un Bruxellois, et d'un germanophone. L'archevêque est déjà plein d'espoir: "Il ya un proverbe belge qui dit que s'il pleut à Paris, il tombe des gouttes à Bruxelles." Toutefois, prévient-il, il ne suffirait pas de singer l'exemple des prêtres chantants français ou irlandais, parce que cela risquerait d'en banaliser la formule.

    "Les Prêtres" ont commencé une tournée en mai, l'année dernière. Cela les a amenés en France, à travers la Belgique et même à Tahiti; la tournée a commencé en juin à Lourdes. Les concerts de samedi et de dimanche (à Bruxelles et à Banneux) ont eu lieu à guichets fermés. L'évêque français Di Falco, qui, à l'époque, a encouragé le trio à chanter, a assisté aux concerts dans notre pays."

  • Le progressisme culturel

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    Selon Louis-Marie Lamotte,  sur le blog « contre-débat » le progressisme chrétien, le vrai, si l’on peut dire, celui de l’après-guerre et non ses actuels succédanés n’a tout d’abord pas songé à remettre en cause les vérités de foi :

     « (…) Ce que les progressistes remettaient en cause, c’était la doctrine sociale de l’Eglise, qu’ils regardaient comme un obstacle entre les chrétiens et la classe ouvrière : en sorte qu’ils préconisaient, avec plus ou moins de netteté, son abandon. (…)

     « La comparaison a ses limites et porte bien sûr une part d’anachronisme, mais il semble que les catholiques de France soient aujourd’hui en proie à la tentation de ce qu’on peut appeler un progressisme culturel, dont une partie de l’épiscopat, il faut bien le dire, a malheureusement tracé la feuille de route (…)

     « Qu’est-ce que le progressisme culturel ? De même que le progressisme de l’après-guerre voyait dans le communisme une force qui devait inéluctablement s’imposer, le progressisme culturel d’aujourd’hui voit dans les usages et dans la production du « monde de la culture » en place un fait qu’on aurait bien tort de négliger et plus encore de combattre, hélas séparé du Christ et de l’Eglise.

     « Et de même que le progressisme de l’après-guerre, à cette fin, liquidait la doctrine sociale de l’Eglise, ce mur supposé entre les chrétiens et la classe ouvrière, le progressisme culturel liquidera ce qui constitue à ses yeux le principal obstacle entre l’Eglise et le « monde de la culture », savoir : la culture chrétienne, cette culture qu’ont engendrée des siècles de foi marquant les sociétés de son empreinte temporelle.

     « Il me semble qu’on retrouve assez nettement ces thèmes dans le discours d’un évêque français que je ne nommerai pas (…) Ainsi, nous dit ce prélat, (...) la « sanctuarisation » des images, des idées ou des mots de la foi chrétienne contribue à les affubler d'un copyright qui les met sous une protection telle qu'ils deviennent impropres à garder leur capacité à être entendus dans leur élan de vie. Si l'on préserve la foi du choc des cultures, on la tue. (…), la foi n’est plus possible qu’inscrite dans le « foisonnement de la vie et des expressions culturelles ». Après la fameuse pastorale de l’enfouissement de l’Eglise dans le monde, le progressisme culturel entend donc enfouir la foi dans la culture dominante, ce qui signifie très logiquement liquider la culture chrétienne.(…)

     « Rome, quant à elle, n’était pas dupe. Le 19 janvier 2012, la secrétairerie d’Etat du Vatican, en réponse à une question du R.P. Cavalcoli O.P., appelait les chrétiens à une « ferme réaction » au spectacle de Romeo Castellucci, que tel archevêque français nous donnait pour une catéchèse sur la kénose. Et surtout, le Pape Benoît XVI, lors de son voyage à Malte, répondait par avance à la tentation du progressisme culturel :« Dans le contexte de la société européenne, les valeurs évangéliques encore une fois deviennent une contre-culture, tout comme elles l’étaient au temps de saint Paul » Bien loin de la tentation du progressisme culturel, le Souverain Pontife plaidait donc pour une culture chrétienne de dissidence et de résistance. Il reste à souhaiter qu’il soit largement entendu…. Voir ici : Le progressisme culturel