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Sciences - Page 8

  • Pourquoi les croyants se sentent dans un meilleur état psychologique dès qu'ils se mettent en prière

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    De Pierre-Hugues Dubois sur RCF.fr :

    Boris Cyrulnik : "L'être humain est un être de spiritualité"

    Boris Cyrulnik publie "Psychothérapie de Dieu", aux éditions Odile Jacob ©RCF

    Boris Cyrulnik publie "Psychothérapie de Dieu", aux éditions Odile Jacob ©RCF

    C'est au cours d'une discussion avec Élie Wiesel que Boris Cyrulnik a eu l'idée de "psychothérapiser" Dieu. "Il me dit 'quand Dieu voit ce qui se passe sur la terre, il souffre' ; et pour le taquiner je lui ai répondu : et bien si Dieu souffre il faut le prendre en psychothérapie", rapporte malicieusement Boris Cyrulnik.

    La fonction psychologique de la foi

    C'est avec sa casquette de psychologue que Boris Cyrulnik a voulu comprendre les mécanismes qui unissent les croyants au Dieu auquel ils croient. "Je pense qu'on a besoin de Dieu quand on se représente quelque chose qu'on ne peut pas percevoir, et qui pourtant nous angoisse", détaille le neuropsychiatre. "Alors, à ce moment-là arrive l'entité de Dieu qui nous protège, et Dieu a une fonction tranquillisante." Ainsi, les croyants se sentent dans un meilleur état psychologique dès qu'ils se mettent en prière.

    Dieu a une fonction tranquillisante 

    Au-delà de l'effet psychologique, il y a également un effet biologique. Boris Cyrulnik détaille l'expérience réalisée par des chercheurs, qui ont réalisé des électroencéphalogrammes de croyants en prière. "Dès qu'ils se mettent en prière, s'ils sont croyants, le rythme alpha qui est le rythme électrique du cerveau est modifié", détaille le scientifique. "C'est le signe d'un cerveau relaxé, et vigile en même temps."

    L'être humain est un être spirituel

    La quête spirituelle de l'être humain est permanente. "Je pense que l'être humain, quelle que soit sa religion, est un être de spiritualité", estime Boris Cyrulnik. "Tout être humain à la désir d'un accès à la spiritualité, parce qu'on est les seuls êtres vivants capables de se représenter quelque chose d'impossible à percevoir." 

    Pour lui, la religion pratiquée sera ensuite fonction de l'environnement culturel : "Selon notre contexte religieux, on donne à cette représentation le nom de Dieu, d'Allah, de grand manitou, peu importe ; mais c'est la même entité." Le scientifique prend l'exemple de l'Égypte : "Aujourd'hui en Égypte, vous avez beaucoup plus de chances de devenir musulman que bouddhiste, donc ça veut dire que la religion est une forme de culture ; alors que la spiritualité est une condition humaine puisqu'on est capable de se représenter."

  • "Foi et raison" propose deux videos sur 'sciences et preuves de Dieu' avec Dominique Lambert

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    Sur la chaine youtube de "Foi et raison" (voir ICI) :

    Interview du professeur Dominique Lambert (UNamur), physicien et philosophe des sciences, sur les conditions du dialogue entre sciences et théologie, et plus spécifiquement, dans cette 1ère partie, sur la question des preuves de l’existence (ou de l’inexistence) de Dieu à partir des sciences de la nature.

    00:00 Intro

    00:55 Peut-on prouver l’existence de Dieu à l’aide des sciences naturelles ?

    6:50 La philosophie peut-elle proposer des arguments rationnels et convaincants ?

    14:30 Les sciences répondent à la question « comment ? » et la religion à la question « pourquoi ? » : vraiment ?

    Seconde partie de l'interview du professeur Dominique Lambert (UNamur), physicien et philosophe des sciences, sur les conditions du dialogue entre sciences et théologie.

    00:00 Intro

    00:10 George Lemaître

    07:35 Commencement et Création

    14:10 Jean Ladrière ; Dialogue entre sciences et théologie ; Blondel

    20:32 D’où vient cette tendance à faire du concordisme ?

  • « Même chez les grands singes, les femelles jouent à la poupée »

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Primatologue de renommée mondiale : « Même chez les grands singes, les femelles jouent à la poupée »

    Le primatologue de renommée mondiale, Frans de Waal, publie un nouveau livre consacré au genre chez les primates.

    Que peuvent nous dire les grands singes des différences entre les sexes et au sein de chacun d’entre eux ? C’est à cette question, éminem­ment d’actu­a­lité, que s’est attelé le grand primatologue et éthologue néerlandais Frans de Waal dans Différents. Le genre vu par un primatologue (éd. Les Liens qui libèrent). En s’intéressant en particulier aux chimpanzés et aux bonobos, les plus proches des humains, le professeur de psychologie à l’université Emory (États-Unis) et spécialiste du comportement social des primates montre à la fois que le genre n’est jamais complètement séparé du sexe, mais qu’y compris chez les singes, il en existe des expressions distinctes. Un voyage nourri de nombreuses études de cas, par un chercheur qui voit « dans les animaux des traits culturels, et dans les humains, naturels ». Extraits ci-dessous d’un entretien qu’il a accordé à L’Express.

    L’Express — Vous avez consacré près de cinquante ans à l’étude des grands singes. La question du « genre » est centrale dans l’étude des espèces. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de consacrer un ouvrage entier à la question ?

    Frans de Waal — La question du genre rencontre de plus en plus d’intérêt depuis quelques années. Mais en effet, elle était présente dans mes recherches depuis le départ. Par ailleurs, les gens sont d’ordinaire très curieux des différences de comportement entre mâles et femelles d’un point de vue biologique, qu’il s’agisse des grands singes ou des humains. La plupart du temps, les médias mettent l’accent sur l’aspect culturel de ces différences, comme l’éducation et la socialisation, mais leur aspect biologique reste un tabou. Dans les départements de psychologie, certains chercheurs ne veulent même pas toucher au sujet. Ils sont capables, par exemple, de donner tout un cours sur le comportement des enfants sans différencier les garçons des filles dans leur analyse.

    —  Quelle est la différence entre le sexe et le genre chez les grands singes ?

    — Le genre est l’expression comportementale et culturelle du masculin ou du féminin en fonction de modèles sociaux. Il n’est jamais complètement séparé du sexe. Penser le contraire, et dire par exemple que le genre est purement culturel, est une illusion. C’est la même chose pour l’humain : il n’y a rien dans l’humain qui soit purement culturel. Nous sommes des organismes, nous avons une biologie, un cerveau, des hormones, des organes génitaux.

    [...]

    — Dans votre livre, vous vous concentrez sur les deux espèces de grands singes les plus proches de nous, les chimpanzés et les bonobos. Ces derniers sont dominés par les femelles. Est-ce une exception chez les mammifères ?

    — Il existe quelques espèces chez les mammifères à être dans ce cas. Chez les primates, c’est rare — hormis par exemple, outre les bonobos, les lémuriens. Dans la plupart des cas, les groupes de singes sont dominés par les mâles. Mais le problème est que ce cas majoritaire a été considéré pendant longtemps comme s’appliquant à tous les primates. Il y a un siècle, une expérience célèbre a été menée sur les babouins de Monkey Hill au zoo de Regent’s Park à Londres. Les mâles se sont entretués, ce qui a popularisé l’idée que la dominance et le gouvernement masculins étaient naturels et généralisés. Or les conditions de cette expérience étaient complètement artificielles, ne reproduisant pas le cadre de vie naturel des babouins. Par ailleurs les babouins sont distants des humains, le mâle étant deux fois plus gros que la femelle et possédant deux grosses canines.

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  • Une civilisation dans laquelle s’opposeront des maîtres riches et puissants et des esclaves déshumanisés puis sous-humanisés

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    « Le XXIe siècle sera celui de la réification »

    18 octobre 2022
     

    Dans un entretien pour le journal Le Figaro, Luc Ferry et Michel Onfray débattent de la question du transhumanisme.

    « Gestation pour autrui, location de l’utérus, vente d’enfants, achat des ovocytes, procréation médicalement assistée, projet d’interruption médicale de grossesse portée à neuf mois » : pour Michel Onfray, le constat est clair. « On peut dire dès à présent que le XXIe siècle sera celui de la réification, c’est-à-dire celui de la transformation de tout en chose et en objet afin que tout puisse se vendre, se louer, s’échanger ». Une fois le monde devenu « un vaste supermarché répandu en arborescence », c’est le transhumanisme qui va lui « donner son sens ». C’est-à-dire « vivre plus longtemps, jouir plus longtemps, consommer plus longtemps, et ce dans une civilisation dans laquelle s’opposeront des maîtres riches et puissants et des esclaves déshumanisés puis sous-humanisés », prévient-il.

    Post-humanisme vs. transhumanisme

    Luc Ferry veut distinguer le transhumanisme du post-humanisme. « Le post-humanisme, c’est le projet de fabriquer une post-humanité, définit-il, des machines dotées d’une intelligence artificielle forte, qui auraient les caractéristiques de l’être humain la conscience de soi et des émotions ».

    Mais pour Michel Onfray, le transhumanisme n’est que le « cheval de Troie ». « Au départ, ils disent leur souhait de faire marcher les tétraplégiques avec des exosquelettes, puis on s’aperçoit qu’ainsi ils fabriquent des cyborgs », affirme-t-il. Ou bien que, pour vaincre la maladie d’Alzheimer, les chercheurs s’intéressent à « numériser la mémoire afin de transférer un certain nombre d’informations dans le cerveau d’un tiers ». Sous couvert d’une « bonne intention de départ », c’est « l’Homme Nouveau, un homme augmenté », qui est recherché. Finalement, « le posthumanisme est l’horizon de la réification et le transhumanisme, l’instrument de sa réalisation », pointe Michel Onfray.

    Le transhumanisme à l’heure de la légalisation de l’euthanasie

    Luc Ferry note toutefois un paradoxe : « Nous avons d’un côté les petits génies de la Silicon Valley, qui réfléchissent à prolonger la vie, et de l’autre côté, nous débattons, notamment en France, de l’euthanasie ». « Ce paradoxe ne montre-t-il pas le dérèglement de notre civilisation ? », interroge-t-il.

    D’autant que « la demande de mort peut recouvrir une demande d’amour à laquelle je trouve indigne de répondre par la mort », affirme le philosophe.

    Source : Le Figaro, Alexandre Devecchio (14/10/2022)

  • Peut-on conclure à l'authenticité du Saint Suaire ?

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    De Marguerite Aubry sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le Linceul de Turin est-il authentique ? Entretien avec Jean-Christian Petitfils

    Que nous montrent l'histoire et la science à propos du linceul de Turin ? Ce suaire est-il bien le témoin de la Passion et de la Résurrection du Christ ? Jean-Christian Petitfils, auteur de Le Saint Suaire de Turin (Taillandier), répond à nos questions.

  • De Jérusalem à Turin : le voyage du Saint Suaire

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    D'Edward Pentin  sur le National Catholic Register :

    Le voyage du Saint Suaire de Turin

    L'équipe de scientifiques italiens qui a utilisé les nouvelles techniques de datation par rayons X pour dater le Linceul à l'époque de la mort du Christ a utilisé les mêmes techniques pour tracer son parcours géographique probable par la suite.

    7 octobre 2022

    BARI, Italie - Six mois après qu'un groupe de scientifiques italiens a fait une découverte révolutionnaire en utilisant de nouvelles techniques de datation par rayons X pour montrer que le Saint Suaire de Turin remonte à peu près à l'époque de la mort et de la résurrection du Christ, les scientifiques ont maintenant utilisé les mêmes expériences pour déterminer la route géographique probable de la relique inestimable.  

    L'équipe de recherche, composée de six membres, a estimé le vieillissement naturel pour différentes localités où le Linceul aurait pu être conservé avant son histoire européenne, puis a comparé le résultat avec la valeur expérimentale obtenue par radiographie.  

    Les chercheurs ont alors constaté que l'itinéraire le plus probable qui correspondait le mieux au vieillissement naturel du linceul mesuré par rayons X était Jérusalem-Beyrouth-Constantinople-Lirey-Chambéry-Turin, bien que d'autres chemins ne puissent être totalement exclus. Les résultats ont été publiés dans un article revu par des pairs le 28 septembre.  

    Dans cet entretien accordé au Register le 4 octobre, le chercheur en chef Liberato De Caro, de l'Institut de cristallographie du Conseil national de la recherche de Bari, en Italie, revient plus en détail sur les résultats et sur la possibilité de porter un jugement définitif sur l'authenticité du linceul. Il affirme également que, d'après leurs recherches, le Saint Suaire de Turin est actuellement conservé dans des conditions dans la cathédrale de Turin qui ne sont pas idéales pour l'image visible sur le tissu, et qu'une température beaucoup plus basse devrait être utilisée pour l'atmosphère contrôlée du reliquaire.  

    Dr. De Caro, au début de cette année, vous avez publié des recherches utilisant de nouvelles techniques qui ont montré que le Saint Suaire coïncide avec la tradition chrétienne en datant d'environ l'époque de la mort et de la résurrection du Christ. Que nous apprennent vos dernières découvertes ?  

    Le tissu du Linceul de Turin est constitué de lin. Le vieillissement naturel du lin est influencé par la température et l'humidité relative. La dépendance du vieillissement naturel par rapport à la température est fortement non linéaire. Tous ceux qui ont obtenu un permis de conduire savent que la vitesse et les distances d'arrêt n'augmentent pas au même rythme. De petites augmentations de la vitesse entraînent des augmentations plus importantes des distances d'arrêt. Il s'agit d'un effet non linéaire typique. Il en va de même pour la température et le vieillissement naturel : Une petite augmentation de la température entraîne une forte augmentation du vieillissement naturel.  

    Dans mes travaux précédents, le vieillissement naturel du lin a été calculé en utilisant des valeurs moyennes séculaires pour la température et l'humidité relative. Mais cette approche est plus adaptée aux tissus en lin conservés dans des tombes souterraines profondes où les variations de température quotidiennes, mensuelles et saisonnières sont presque totalement filtrées.  

    Par exemple, si nous visitons une grotte en été, la température à l'intérieur sera beaucoup plus basse qu'à l'extérieur. En fait, elle est presque constante tout au long de l'année. Comme il est plus probable que, pendant toute son histoire, le Linceul ait été conservé soit dans des églises, soit dans d'autres bâtiments privés, et non sous terre, le vieillissement naturel de son linge aurait dû subir des variations saisonnières de température.  

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  • Le nouveau prix Nobel de physique autrichien: "un scientifique ouvert à la transcendance"

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    De kath.net/news :

    Schönborn à propos de Zeilinger : "Un scientifique ouvert à la transcendance"

    6 octobre 2022

    Le cardinal de Vienne félicite le nouveau prix Nobel de physique autrichien : "Interlocuteur et scientifique de renommée mondiale qui ne considère pas la science comme une raison d'exclure la transcendance".

    Vienne (kath.net/KAP) "C'est avec une grande joie" que le cardinal Christoph Schönborn a réagi à l'annonce de l'attribution du prix Nobel de physique à Anton Zeilinger et a salué en lui un "scientifique ouvert à la transcendance et un interlocuteur de rang mondial". "Je le place dans la lignée des très grands scientifiques", a souligné l'archevêque de Vienne mardi dans un entretien avec Kathpress. Pour lui, Zeilinger fait partie "de ces scientifiques qui ne considèrent pas leur science comme une raison d'exclure la transcendance".

    En 1996 déjà, Zeilinger, alors professeur de physique expérimentale à l'université d'Innsbruck, avait reçu le prix d'honneur du cardinal Innitzer de l'archidiocèse de Vienne. Le cardinal Schönborn avait alors remis le prix à Zeilinger, avec lequel des rencontres et des entretiens ont eu lieu par la suite. "Je me souviens très bien d'une discussion avec le professeur Zeilinger et ses doctorants sur la création et l'évolution", a déclaré Schönborn. Le rapport entre la science et la foi a "toujours été un thème" pour Zeilinger.

    Un physicien quantique croyant

    Au cours de sa carrière, Zeilinger s'est souvent prononcé en faveur d'une cohabitation entre la science et la religion. Selon lui, il n'y a de conflit que lorsque l'une des deux disciplines dépasse son domaine de compétence. Si au début du Moyen-Âge, l'Église défendait des positions parfois indéfendables, de telles violations proviennent aujourd'hui des sciences naturelles. Les représentants de ces dernières pensent parfois pouvoir réfuter une vision religieuse du monde ou la tourner en dérision - ce qui est "absurde", car "Dieu n'est pas saisissable". Pour Zeilinger, trouver une synthèse entre les deux domaines est l'une des tâches centrales de l'avenir.

    Zeilinger a également tenu à plusieurs reprises des conférences sur le thème "Raison et foi". En 2017, à l'occasion des 25 ans de sacerdoce de l'archevêque Franz Lackner, il a cité un autre prix Nobel de physique, Werner Heisenberg (1901-1976) : "La première boisson de la coupe des sciences naturelles rend athée, mais Dieu attend au fond de la coupe". Il avait également été séduit par une phrase de Joseph Ratzinger : "Il n'y a pas de foi sans doute, mais le croyant peut se consoler en se disant que même l'incroyant doute parfois".

    L'attribution du prix Nobel de physique à Zeilinger avait été annoncée mardi lors d'une conférence de presse à Stockholm. Le Français Alain Aspect et l'Américain John F. Clauser ont également été annoncés comme lauréats, en même temps que l'Autrichien de 77 ans. Tous trois ont réalisé des expériences révolutionnaires sur les états quantiques intriqués, dans lesquels deux particules se comportent comme une unité, même si elles sont séparées, a expliqué le jury. Les résultats auraient ouvert la voie à des technologies basées sur l'information quantique, comme l'ordinateur quantique.

    Zeilinger est originaire de Ried im Innkreis (Haute-Autriche) et est considéré comme un pionnier de la transmission d'informations quantiques entre photons, domaine dans lequel il a réalisé de nombreuses percées et établi des records de transmission au cours des dernières décennies. La physique quantique a entre-temps franchi le pas de la discipline philosophique vers l'application technologique, mais de nombreuses questions fondamentales restent sans réponse, a souligné le nouveau lauréat du prix Nobel. Le prix, doté de dix millions de couronnes suédoises (près de 920.000 euros), sera remis à Zeilinger, ainsi qu'à Aspect et Clauser, le 10 décembre à Stockholm, jour de la mort du fondateur Alfred Nobel.

  • Liège, 6 octobre : "Et si Dieu existait"; grande conférence avec Olivier Bonnassies et Michel-Yves Bolloré

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  • Il n’y a pas d’être humain asexué

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    De gènéthique.org (Coin des experts) :

    Pr René Ecochard : « Il n’y a pas d’être humain asexué »

    26 septembre 2022

    Sabra Klein est microbiologiste[1]. Au cours de sa thèse, elle a étudié l’influence des hormones sexuelles sur le cerveau et le comportement. « Tout le monde sait que les hormones influencent de nombreux processus biologiques – notre métabolisme, notre cœur, notre densité osseuse ». Mais « elles doivent aussi avoir un impact sur notre système immunitaire », pense-t-elle. Pourtant, à l’issue de sa thèse en 1998, quand elle propose de mener une recherche post-doctorale sur le sujet, elle ne trouve « pas un microbiologiste ou immunologiste » pour la laisser étudier cette problématique.

    Aujourd’hui Sabra Klein a développé son propre laboratoire de recherche à l’université Bloomberg School of Public Health. Au cours des dernières années, elle et d’autres chercheurs ont pu montrer comment le système immunitaire de la femme et de l’homme répondent différemment au virus de la grippe, du VIH, et à certaines thérapies contre le cancer. Ou encore pourquoi les femmes développent une plus grande immunité après un vaccin, mais sont aussi plus susceptibles de souffrir d’asthme sévère ou de maladies auto-immunes. Des réponses biologiques différentes qui appellent une prise en charge différente, notamment pour une bonne gestion des effets secondaires.

    Décryptage du professeur René Ecochard, professeur à l’université Claude-Bernard (Lyon I) et auteur de Homme, Femme : Ce que nous disent les neurosciences paru aux Editions Artège.

    Gènéthique : Les chercheurs ont mis en évidence l’influence du sexe biologique sur le système immunitaire. Quels sont les mécanismes mis en jeu ?

    René Ecochard : L’immunité défend contre les infections et contre les cancers. Plus généralement, elle protège contre ce qui est « étranger » au corps.

    Plusieurs travaux montrent une différence entre les marqueurs de l’immunité des hommes et des femmes [2][3]. En particulier, les maladies liées à l’immunité ne sont pas aussi fréquentes chez les hommes que chez les femmes. C’est le cas de la sclérose en plaque (SEP) et du lupus érythémateux disséminé (LED), tous deux plus fréquents chez la femme que chez l’homme.

    Les résultats des travaux récents montrent aussi une variation des capacités immunitaires entre le début et la fin du cycle féminin[4]. Enfin, ils signalent une différence entre les femmes qui utilisent une contraception hormonale et celles qui n’en utilisent pas [5][6].

    Parmi les hypothèses les mieux argumentées pour expliquer l’impact des hormones sexuelles sur l’immunité, il y a la nécessité d’une immunité particulière pour rendre la femme apte à tolérer l’implantation de l’embryon dans l’utérus[7]. En effet, alors que tout organisme étranger est normalement rejeté par le corps, l’embryon, dont la moitié du capital génétique n’est pas celui de la mère mais celui du père, est accueilli dans l’utérus pour pouvoir s’y développer jusqu’à la naissance. Ceci est permis par une adaptation de l’immunité de la mère pendant la période post-ovulatoire, au moment où l’enfant conçu vient s’implanter dans l’utérus[8].

    G : Vous avez étudié l’impact du sexe biologique sur le cerveau (cf. Neurosciences : « On naît homme ou femme et on le devient »). Y a-t-il des parties du corps qui échappent à cette influence ?

    RE : Hommes et femmes ont une commune humanité, et partagent donc un grand nombre de traits corporels et psychiques. Cependant, il n’y a pas d’être humain asexué. Chacun est de sexe masculin ou féminin, homme ou femme. Ceci se traduit en effet par un grand nombre de différences.

    La bipolarité des sexes a son origine dans la complémentarité des sexes pour la transmission de la vie. La femme porte le petit et a la capacité de le nourrir. L’homme, comme plus généralement le mâle chez de nombreux autres mammifères, a la capacité de protéger l’enfant et sa mère.

    Pour réaliser ces tâches, chacun a un corps et un psychisme dotés de capacités permettant de remplir ces missions spécifiques. Au-delà des organes génitaux eux-mêmes, la charpente osseuse, la répartition des graisses et le fonctionnement endocrinologique, comme celui de l’immunité, sont adaptés pour cela.

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  • L'Église catholique est la mère de la science moderne

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    De Thomas Maino sur le National Catholic Register :

    L'Église catholique est la mère de la science moderne

    Dans toutes les civilisations, la science a été "mort-née", mais dans la chrétienté, elle a prospéré et a donné lieu à des réalisations telles que le télescope spatial James Webb.

    21 septembre 2022

    "Je te prie, mon enfant, de regarder le ciel et la terre et de voir tout ce qui s'y trouve, et de reconnaître que Dieu ne les a pas faits avec des choses qui existaient. Et c'est de la même manière que le genre humain est né."

    Ainsi parla la mère à son fils qui allait être martyrisé pour sa foi. Ce passage du deuxième livre des Maccabées exprime la fascination des Juifs de l'Antiquité pour l'œuvre de Dieu. La Creatio ex nihilo, ou création à partir de rien, a été introduite dans la conscience du monde par l'Écriture des Hébreux. Les Pères de l'Église ont suivi cette croyance, s'opposant aux néo-platoniciens, qui considéraient que le monde faisait partie de Dieu.

    Le télescope spatial James Webb, récemment lancé, a capturé des images de l'espace lointain encore plus impressionnantes que son prédécesseur, le télescope spatial Hubble. L'un des premiers concepts de télescope remonte à Roger Bacon, un franciscain du 13e siècle. Dans un article écrit en 1260, il décrit la possibilité d'un instrument grossissant : "Une petite armée peut paraître très grande", et il prophétise également que "l'homme sera capable d'étudier la lune et les étoiles dans les moindres détails". Ce concept étonnant ne sera réalisé que lorsque les brevets et la construction de télescopes commenceront au début du 17e siècle.

    Lorsque l'on étudie l'histoire des sciences, il devient immédiatement évident que quelque chose dans le monde occidental a donné naissance à la science moderne. Mais pourquoi cela ? C'est un sujet qui a profondément fasciné le père bénédictin Stanley Jaki. Influencé par les travaux pionniers du physicien et historien des sciences Pierre Duhem, Jaki a consacré sa vie académique à l'étude de la relation entre la foi et la science, et plus précisément à l'essor de la science et à l'implication du christianisme dans ce processus. En étudiant l'ensemble de l'histoire des sciences, Jaki a identifié ce qu'il a appelé des moments "mort-nés" de la science - des exemples de génie scientifique qui n'ont jamais abouti à l'établissement de la méthode scientifique en tant que discipline dans une culture donnée. Il a constaté que c'était le cas dans de nombreuses cultures anciennes : l'Égypte, Babylone, l'Inde, la Chine, la Grèce et le monde musulman. La découverte de Jaki est que c'est la vision du monde omniprésente dans ces cultures qui a étouffé tout développement de la science.

    L'Égypte ancienne était consumée par l'animisme, le panthéon des dieux régissant tous les aspects du monde. Un manque de signification était attribué au cosmos en raison de la perception de la nature immuable et cyclique de la réalité, ce qui empêchait toute discipline intellectuelle continue de prendre racine.

    Babylone, une culture imprégnée de mathématiques et d'astronomie, ne pouvait séparer ses dieux du monde. Leur cosmologie consistait à attribuer les événements célestes à des combats de dieux - une fantaisie qui rendait leur concept de "science" trop abstrait pour être durable. Les recherches dans un monde imaginé comme un conflit entre le chaos et l'ordre étaient vouées à l'échec.

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  • Liège, 6 octobre : grande conférence "Et si Dieu existait ?"

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    « Le livre « Dieu, la science, les preuves » est un succès de librairie avec 180.000 exemplaires vendus en neuf mois. Les auteurs ont pour objectif de donner au lecteur les éléments nécessaires pour réfléchir à la question de l’existence d’un dieu créateur. « Notre souhait est qu’au terme de cette lecture, vous puissiez avoir en main tous les éléments pour décider de ce que vous voulez croire, en toute liberté et de manière éclairée.» .

    Inscription via :

    https://www.eventbrite.co.uk/e/billets-conference-et-si-dieu-existait-389684756597

    Ou par tél. 04 344 10 89 ou GSM 0498 334 694

    Ou par email : conference6octobre.liege@gmail.com  

     P.A.F. :

    En ligne, jusqu’au 4 octobre : étudiants 3€, autres 12€

    À l’accueil : étudiants 5€, autres 15€

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  • La mort de Rodney Stark, le sociologue agnostique qui appréciait la religion

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Stark, le sociologue agnostique qui appréciait la religion

    17-08-2022

    Rodney Stark, un éminent sociologue des religions, est décédé. En tant qu'agnostique, il a fait voler en éclats de nombreux lieux communs et préjugés, notamment anticatholiques. Selon Stark, la religion n'est en aucun cas "l'opium du peuple" et la société du troisième millénaire sera encore une société religieuse, malgré les prophéties positivistes. Avec un avenir même en Chine.

    En lisant l'ouvrage de Rodney Stark, on passe de la considération de la religion comme "opium du peuple", selon la vulgate marxiste, à celle d'un facteur de civilisation et de progrès. Le plus grand sociologue des religions s'est éteint à l'âge de 88 ans, laissant derrière lui des pages extrêmement significatives qui allient la rigueur scientifique à une prose extrêmement populaire, permettant même aux non-initiés d'entrer en contact avec ses études et de démystifier de nombreux lieux communs, démasquant ce subtil complexe d'infériorité dont souffrent de nombreux catholiques qui s'ébahissent devant les défauts qu'on leur attribue avant même de les vérifier.

    La religion prendrait fin, la religion ne causerait que le mal, et la présence de multiples religions ferait en sorte que l'on ne croie en aucune. On pourrait résumer de cette façon certains des "dogmes" répandus parmi les gens du peuple et au-delà. Même parmi ses collègues, ces sociologues de la religion - dont Stark se moquait - qui, pourtant, méprisaient a priori leur " objet " d'étude. Avec La découverte de Dieu, le regretté sociologue "a voulu clore les comptes avec les universitaires spécialistes des religions, dont beaucoup - assez curieusement - ne sont pas religieux, détestent les religions et considèrent les personnes religieuses comme des arriérés incurables, si ce n'est qu'elles souffrent d'une maladie dont il faut chercher le remède", comme le rapporte le sociologue Massimo Introvigne, directeur du Cesnur et co-auteur de plusieurs titres avec Stark, qui n'avait aucun parti pris...

    "Je ne suis pas catholique et je n'ai pas écrit ce livre pour défendre l'Église. Je l'ai écrit pour défendre l'histoire" : ainsi Stark dans ses faux témoignages. Comment démasquer plusieurs siècles d'histoire anti-catholique. Un titre que l'on attendrait d'un apologiste, pas d'un agnostique issu d'une famille luthérienne. De plus, il a enseigné à l'université de Washington et à l'université Baylor (une université baptiste) et compte des dizaines de publications. Outre les titres déjà mentionnés (publiés en italien par les Edizioni Lindau), nous trouvons, par exemple, Il trionfo del cristianesimo (Le triomphe du christianisme), dans lequel il renverse l'étiquette des "âges sombres" médiévaux, qui étaient au contraire denses en ferveur culturelle et en innovations technologiques (évidemment avec les moyens de l'époque). Ou La victoire de la raison, où Stark ose une opération considérée comme " blasphématoire " par le politiquement correct, à savoir combiner raison et religion. Et encore un seul vrai Dieu. Les conséquences historiques du monothéisme.

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