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Société - Page 110

  • Le pape critique les lois criminalisant l'homosexualité

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    De Sophie Cazaux sur le site de BFM TV :

    LE PAPE FRANÇOIS AFFIRME QUE L'HOMOSEXUALITÉ N'EST "PAS UN CRIME" MAIS UN "PÉCHÉ"

    25/01/2023

    Dans une interview à l'agence de presse AP, le pape François a estimé que les lois pénalisant l'homosexualité à travers le monde étaient "injustes". Il a aussi réaffirmé que l'homosexualité était un "péché".

    Le pape réaffirme la doctrine de l'Église. S'il a estimé lors d'une interview mardi avec l'agence de presse américaine Associated Press (AP) que les lois pénalisant l'homosexualité à travers le monde étaient "injustes", il a aussi déclaré que cette orientation sexuelle était un "péché".

    "Être homosexuel n'est pas un crime", a-t-il déclaré à AP. "Ce n'est pas un crime. Oui, mais c'est un péché. Bien, mais d'abord faisons la distinction entre un péché et un crime".

    "C'est aussi un péché de manquer de charité les uns envers les autres", a-t-il ajouté.

    Interrogé sur l'attitude des prêtres qui soutiennent les discriminations envers les personnes LGBT, le pape François a estimé qu'ils devaient plutôt engager "un processus de conversion" et avoir "de la tendresse".

    Une position affirmée par le Vatican

    En 2021, l'institution du Vatican chargée de dire et préserver le dogme catholique, la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait déjà souligné que l'homosexualité était considérée comme un "péché" par l'Église.

    Répondant à la question: "L'Église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe?", la Congrégation avait déclaré dans une note publiée en ligne que "Dieu n'arrête jamais de bénir chacun de ses fils (...). Mais Il ne bénit pas ni peut bénir le péché".

    L'institution concluait que "l'Église ne dispose pas, ni ne peut disposer, du pouvoir de bénir les unions de personnes de même sexe" et rappelait que ce texte avait été approuvé par le pape.

  • Le militantisme progressiste à l'Opéra : trop c'est trop !

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    D'Hélène de Lauzun sur l'Incorrect :

    MILITANTISME PROGRESSISTE À L’OPÉRA : TROP, C’EST TROP !

    Ce n’est pas encore tout à fait un chœur, mais ce n’est déjà plus un solo : plusieurs artistes lyriques font entendre leur voix pour dénoncer leur ras-le-bol des mises en scène progressistes qui dénaturent les grandes œuvres du répertoire.

    16 janvier 2023

    Au mois de mai 2022, le ténor français Roberto Alagna, et son épouse et partenaire, la polonaise Aleksandra Kurzak, tiraient leur révérence et renonçaient à jouer dans la mise en scène de Tosca programmée au Liceu, l’opéra de Barcelone, pour le mois de janvier 2023. En cause, les choix esthétiques du metteur en scène espagnol Rafael R. Villalobos, jugés trop transgressifs et de « mauvais goût ».

    Du 4 au 21 janvier, l’opéra de Barcelone devait en effet accueillir les amours de Tosca (Kurzak) et de son amant Cavaradossi (Alagna) dans le chef-d’œuvre de Puccini, une co-production portée par le Théâtre Royal de la Monnaie (Belgique), le” Gran Teatre del Liceu (Espagne), le Teatro de la Maestranza de Séville (Espagne) et de l’Opéra Orchestre National de Montpellier. La mise en scène a été jouée pour la première fois en juin 2021 à Bruxelles et coche en effet toutes les cases de la transgression selon les termes du catéchisme progressiste.

    Le metteur en scène Villalobos s’est saisi d’un prétexte – la présence, en arrière-plan de l’intrigue, des institutions romaines de l’Église catholique, puisque l’histoire se passe à Rome, à deux pas du Vatican – pour construire son interprétation personnelle de l’œuvre, entièrement concentrée sur l’Église vue comme outil de domination politique et d’oppression morale. Quelle audace, quelle originalité, quelle inventivité ! Pour appuyer son propos, Villalobos multiplie tout au long de l’opéra des allusions à Pasolini, et à son film le plus sulfureux, Salò ou les 120 Journées de Sodome, qui dépeint les derniers jours du régime fasciste sombrant dans l’abjection et le sadisme. Villalobos se croit novateur, mais il ne fait qu’user des vieux procédés soixante-huitards qui n’en finissent pas de ressasser leur aigreur contre la beauté du vieux monde.

    Dans une interview accordée au site italien Connessiallopera, Roberto Alagna explique avoir initialement donné son accord avec son épouse pour la reprise d’une ancienne production de Tosca, sans plus de détails. Au moment de la présentation de la saison, tous deux ont découvert qu’il s’agirait de la version de Rafael R. Villalobos. Après l’avoir visionnée, ils ont renoncé à y participer. « Avec Aleksandra on ne voulait pas être les otages d’un projet où l’on a affaire à de la violence, du sadomasochisme, de la pédophilie, de la nudité. Des situations totalement incohérentes par rapport à la Tosca de Puccini », a indiqué le ténor français, qui estime que le travail de Villalobos est le comble du « mauvais goût. » Dans la presse polonaise Alexandra Kurzak a été encore plus explicite. « C’est dégoûtant et grotesque. J’ai cru que j’allais mourir de rire quand j’ai vu Scarpia porter un collier de sex-shop autour du cou », a déclaré la soprano polonaise.

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  • Cardinal Sarah : "Personne ne peut nous interdire de célébrer l'Eucharistie"

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    UN NOUVEAU LIVRE

    Sarah : "Personne ne peut nous interdire de célébrer l'Eucharistie".

    24-01-2023

    Dans le nouveau livre qu'il a publié - Catéchisme de la vie spirituelle (Cantagalli) - le cardinal Robert Sarah indique un itinéraire de conversion à travers les sacrements comme moyen de construire une relation forte avec Dieu et de servir une Église en crise de foi. Placer l'Eucharistie au centre, sans laquelle nous ne pouvons pas vivre. 

    Si, depuis des années, l'Église vit dans la confusion, pour ne pas dire l'apostasie, ces derniers mois, nous avons assisté à une accélération qui ne peut que créer désorientation et amertume chez les simples fidèles. On parle beaucoup de la lutte contre les abus sexuels, puis on assiste impuissant à une méga-opération au plus haut niveau de l'Église pour protéger le père Marko Rupnik, jésuite et artiste, déjà reconnu coupable d'abus et dont l'excommunication a été mystérieusement levée en un temps record. Entre-temps, nous sommes confrontés à la possibilité réelle qu'un évêque qui épouse des thèses hérétiques devienne même le gardien de l'orthodoxie catholique : il s'agit de l'Allemand Heiner Wilmer, qui, en décembre, semblait destiné à diriger la Congrégation pour la doctrine de la foi, une nomination " freinée " par l'intervention auprès du pape d'une vingtaine de cardinaux, mais qui semble aujourd'hui à nouveau possible. Et encore, le triste spectacle qui se dégage du procès en cours au Vatican pour l'affaire du palais londonien au centre d'opérations financières très douteuses, dans lequel c'est l'image du pontife régnant lui-même qui est clairement écornée.

    Et ce ne sont là que quelques exemples de ce qui se passe - auxquels on pourrait ajouter la honte de la " voie synodale " allemande, la guerre contre la liturgie qui appartient à la tradition de l'Église, une préparation plus qu'ambiguë du Synode sur la synodalité, les révélations et dénonciations contenues dans les témoignages de ces semaines de Monseigneur Gänswein, des cardinaux Müller et Pell - et qui donnent l'idée d'une Église transformée en champ de bataille.

    Alors comment un simple croyant, mais aussi un consacré, un évêque et même un cardinal ne se laisserait-il pas entraîner dans des diatribes qui risque d'être toute " horizontales " ? Ne pas se laisser décourager par une Église qui semble obscurcir la présence du Christ au lieu de la révéler, dans laquelle la "trahison des apôtres", leur "souillure", comme l'a dit un jour le cardinal Ratzinger, est dramatiquement d'actualité ?

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  • Des milliers de personnes ont manifesté pour la vie à Paris

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    D'Agnès Leclair sur le site du Figaro :

    À Paris, la marche pour la vie défile contre l'euthanasie

    REPORTAGE - Lancé cet automne par Emmanuel Macron, le débat sur la fin de vie était au cœur des préoccupations des quelques milliers de manifestants, lors de cette marche annuelle contre l'avortement organisée à Paris.

    « C'est quoi l'avenir d'une société qui tue les siens ? L'euthanasie, c'est la décadence. » Cécile, 57 ans, anti-IVG, est une habituée de la Marche pour la vie. Mais en ce dimanche glacial de janvier, c'est aussi le débat sur la fin de vie, lancé cet automne par le président de la République, qui a motivé cette assistante dentaire à participer à la marche annuelle contre l'avortement organisée à Paris. Un événement qui a attiré quelques milliers de manifestants - 20.000 selon les organisateurs - près de la gare Montparnasse.

    «Je ne comprends pas cet acharnement à vouloir tuer les gens. Est-ce pour éviter de payer trop de retraites?», ironise-t-elle. À ses côtés, Marie-Alix, 65 ans. «Je suis chrétienne. “Tu ne tueras pas” : ça a un sens pour moi », commente-t-elle entre quelques drapeaux à fleur de lys ou frappés du Sacré-Cœur brandis par des traditionalistes. Pascale Morinière, à la tête des Associations familiales catholiques (AFC), espère cependant que le message ne touche pas que les croyants. «Le serment d'Hippocrate - “Je ne provoquerai jamais la mort délibérément” est un message humaniste qui va bien au-delà des religions», relève-t-elle.

    À proximité d'une enceinte qui fait retentir la Macarena, Lorie, une vendeuse de 26 ans, est venue pour «alerter la classe dirigeante contre ces dérives mortifères». C'est la première fois qu'elle participe à la Marche pour la vie. À l'inverse de François-Xavier et Marie-Alix, qui ont fait le déplacement de Nantes avec leurs enfants. Eux se sont rencontrés en 2013, à la Manif pour tous. À l'époque, la foule était plus nombreuse.

    «Arrêtez d'emmerder les embryons»

    Des Femens, seins nus, arborant le slogan «IVG, c'est sacré» sur le torse, ont fait une apparition face au cortège avant d'être interpellées. D'autres slogans émaillent les pancartes roses et jaunes distribuées par les organisateurs de la marche comme «Euthanasie serment d'hypocrite» ou «Arrêtez d'emmerder les embryons». Les organisateurs du défilé n'ont voulu faire l'impasse sur la constitutionnalisation de la loi Veil, prochainement examinée au Sénat. «La vie doit être respectée de la conception à la mort naturelle», estime Nicolas Tardy-Joubert, président du rassemblement. Il insiste cependant sur les 70 % de Français éligibles aux soins palliatifs qui n'y ont pas accès. «Là est la vraie priorité politique. Le vrai scandale», pointe-t-il. Sur le podium, le professeur de médecine Timothy Devos, auteur d'Euthanasie, l'envers du décor, est venu «mettre en garde» les Français sur l'évolution de la loi en Belgique. «20 ans après la dépénalisation de l'euthanasie, on peut voir que ce n'est pas un modèle à suivre. Une euthanasie sur trois n'est pas déclarée, critique-t-il. Une part croissante de personnes âgées et vulnérables la demandent. Ils ne sont pas en fin de vie mais craignent d'être une charge pour leur famille».

  • Bruxelles, 13 février : Bioéthique en Belgique; état des lieux et perspectives pour 2023 (une conférence de l'IEB)

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    L'Institut Européen de Bioéthique (IEB) vous propose une soirée inédite sur l’actualité belge et européenne des grands sujets de bioéthique, les propositions de loi en cours et les perspectives bioéthiques pour 2023. 

    Venez découvrir les nouveautés pour se former, les ressources de l'IEB pour vous informer et bien sûr, des initiatives inspirantes et de bonnes nouvelles !

    Intervenants :

    • Dr Léopold Vanbellingen, chargé de recherche (IEB)
    • Odile Maisonneuve, assistante de recherche (IEB)
    • Constance du Bus, juriste et chargée d'étude (IEB)

    Ouvert à tous, sur inscription.

    Lundi 13 février 2023

    20h-21h30

    Hôtel Chambord – Rue de Namur 82, 1000 Bruxelles

    Metro : Porte de Namur

    GRATUIT – Inscription obligatoire avant le 8 février

  • Toute atteinte à la vie est également une atteinte à l'État de droit démocratique, à la dignité et au bien-être social (les évêques brésiliens)

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AMÉRIQUE/BRÉSIL - Toute atteinte à la vie est également une atteinte à l'État de droit démocratique, à la dignité et au bien-être social

    20 janvier 2023

    Brasilia (Agence Fides) - " Il faut rappeler que toute atteinte à la vie est également une atteinte à l'État de droit démocratique et constitue une atteinte à la dignité et au bien-être social " : c'est ce qu'ont souligné les évêques brésiliens, dans une note où ils expriment leur désaccord avec toute initiative qui assouplit l'avortement, comme les dernières mesures du ministère de la Santé, contenues dans l'ordonnance GM/MS n° 13, publiée le 13 janvier.

    La Conférence nationale des évêques brésiliens (CNBB), dans sa note intitulée "La vie avant tout", cite l'abandon par le Brésil de la Convention de Genève et l'abrogation de l'ordonnance précédente qui déterminait la notification de l'avortement par viol aux autorités de police. Les évêques demandent au gouvernement fédéral de clarifier ces aspects, car la défense de l'enfant à naître était un engagement pris lors de la campagne électorale.

    "L'heure appelle à la sagesse et à l'équilibre pour une recherche efficace de la paix", écrivent les évêques, qui réitèrent le fait que l'Église, sans aucun parti ni lien idéologique, fidèle à son Maître, "appelle tous à s'unir dans la défense et la protection de la vie dans toutes ses phases, une mission qui exige un engagement pour les pauvres, pour les femmes enceintes et leurs familles, en particulier pour la vie enceinte sans défense". Réitérant un "non" ferme à l'avortement, les évêques appellent à la contribution de tous pour promouvoir la dignité de chaque être humain.

    Le président de la Commission épiscopale pour la vie et la famille, Mgr Ricardo Hoepers, évêque de Rio Grande, commentant la note publiée par la CNBB "dans laquelle elle défend fermement la vie humaine depuis la conception jusqu'à sa fin naturelle" a souligné l'importance de la promotion et du soin intégral de la mère et de l'enfant, qualifiant de dangereuse la voie empruntée par le gouvernement fédéral qui conduit à la promotion d'une culture pro-avortement. "Le Brésil, tout notre peuple, est pour la culture de la vie", a-t-il dit, citant les résultats de récents sondages.

    "Nous voulons défendre la vie, la culture de la vie de manière intégrale dans toutes ses phases", a encore souligné l'évêque dans un message vidéo. "Nous croyons qu'il est possible, en plein dialogue avec les politiques publiques, une promotion intégrale de la mère et de l'enfant, une défense intégrale de la mère et de l'enfant, une prise en charge intégrale de la mère et de l'enfant, couvrant ainsi toutes les familles". "En tant qu'Église, a-t-il conclu, nous défendrons toujours notre position par rapport à la vie comme quelque chose de sacré, d'inaliénable, qui a une dignité qui ne peut être ignorée. Les lois le prévoient et notre cœur de chrétien confirme certainement, avec notre foi, que Dieu nous a donné ce grand cadeau qu'est la vie, et que nous avons le devoir de la protéger".

    (SL) (Agence Fides 20/1/2023)

  • Après l'émission "Complément d'enquête" (France 2) : des précisions et des rectifications

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    Du site de l'Eglise catholique en France :

    Éléments d’explication au sujet des ressources de l’Église et du travail des instances de reconnaissance et de réparation qu’elle a mises en place.

    20 janvier 2023

    France 2 a diffusé ce jeudi 19 janvier 2023 une émission « Complément d’enquête » consacrée à l’indemnisation des personnes victimes de violences sexuelles dans l’Église. Ce reportage met gravement en cause la compétence des personnes engagées dans les instances de reconnaissance et de réparation mises en place par l’Église, et la réelle détermination de l’institution à œuvrer à cette réparation, en particulier dans sa dimension financière. Nous souhaitons apporter les précisions et les rectifications suivantes au sujet du travail de ces deux instances et des chiffres avancés.

    Avant cela, nous pensons à toutes les personnes victimes troublées, heurtées ou déroutées par cette émission ou par ce qu’on a pu y entendre : celles qui ont été aidées, confortées, par leur accompagnement par l’INIRR ou la CRR et voient cette démarche discréditée ; celles qui doivent être entendues par ces instances et qui pourraient ne plus être en confiance ; celles qui sont sorties déçues de l’accompagnement vécu avec le sentiment de ne pas avoir été assez entendues. Nous voulons leur redire notre soutien et notre mobilisation pour avancer avec elles sur ce chemin de vérité, de justice et de réparation.

    Certains propos ont pu susciter incompréhension et scandale, et nous le comprenons, même si ceux-ci ne reflètent pas la disposition intérieure et la qualité des membres de ces instances, qui ont été nommés pour leur expertise professionnelle reconnue par leurs pairs (magistrats, spécialistes des droits de l’enfants, psychologues, avocats…). Conscients des progrès qui restent à faire, nous redisons notre confiance aux personnes qui travaillent au sein de ces instances indépendantes.

    Ces instances indépendantes ont été créées à la demande des personnes victimes afin de proposer un chemin de reconnaissance et de réparation individualisé à toute personne ayant subi des agressions sexuelles en milieu ecclésial (ecclésial étant entendu dans son acception la plus large), quelle que soit l’ancienneté des faits et sans tenir compte du principe de prescription prévalant dans la justice française. Ce dispositif, nouveau et inédit, ne remplace en aucun cas la procédure judiciaire, mais met à disposition de celles et ceux qui le souhaitent une démarche différente et supplémentaire.

    L’approche de l’INIRR et de la CRR repose en particulier sur trois fondements sans précédent au sein de la justice civile ou pénale : la confiance a priori dans la parole de ces personnes ; la seule vraisemblance des faits ; et sans limitation par les règles de prescription de la justice, pour les faits passés.

    Au service des personnes victimes, nous n’aurons de cesse de nous améliorer et d’ajuster nos procédures, l’accueil et l’écoute de chacun, le suivi des situations, afin d’offrir – autant qu’il est possible – à toutes celles et tous ceux qui ont souffert dans l’Église un accompagnement et un soutien qui puissent participer à leur chemin de reconstruction.

    INIRR, CRR : quelles sont ces instances ? Par qui et pourquoi ont-elles été créées ?

    Le 8 novembre 2021, les évêques réunis en Assemblée plénière décident, à la suite du rapport de la CIASE, de mettre en place l’INIRR : l’Instance Nationale de Reconnaissance et de Réparation, qui sera officiellement installée deux mois plus tard, en janvier 2022 (soit un an d’existence au moment de la publication de cet article).

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  • La Marche pour la Vie à Washington : un moment historique difficile pour le mouvement pro-life

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    De Brian Fraga sur le National Catholic Reporter :

    La Marche pour la Vie revient à Washington dans un contexte de réaction négative à la décision sur l'avortement.

    19 janvier 2023

    Près de sept mois après que la Cour suprême des États-Unis a annulé l'arrêt Roe v. Wade et renvoyé la question de l'avortement aux législatures des différents États, des dizaines de milliers de militants anti-avortement se rendront à Washington, D.C., pour la 50e marche annuelle pour la vie le 20 janvier.

    Ils marcheront à un moment historique pour le mouvement pro-vie, qui célèbre l'objectif historique de l'annulation de l'arrêt Roe, alors même qu'il est depuis en butte à un retour de bâton électoral. En effet, les militants du droit à l'avortement ont remporté plusieurs initiatives de vote au niveau des États et les démocrates pro-choix ont obtenu des résultats meilleurs que prévu lors des élections de mi-mandat de 2022.

    "Le mouvement pro-vie vient de connaître une victoire majeure avec la chute de Roe v. Wade, mais notre travail pour construire une culture de la vie est loin d'être terminé", a déclaré Jeanne Mancini, présidente de March for Life, à NCR dans une déclaration préparée qui faisait référence à la décision historique de 1973 sur l'avortement que la haute cour a renversée en juin 2022 avec Dobbs v. Jackson Women's Health Organization.

    Mancini a déclaré que la marche se souviendra de l'arrêt Dobbs "comme d'une étape critique" tout en se tournant vers "les prochaines étapes".

    Signe d'une nouvelle phase pour le mouvement, en 2023, les militants marcheront sur les marches du Capitole des États-Unis au lieu de la Cour suprême.

    Pro-life advocates attend the annual March for Life in Washington Jan. 21, 2022. (CNS/Tyler Orsburn)
    Des défenseurs de la vie participent à la marche annuelle pour la vie à Washington, le 21 janvier 2022. (CNS/Tyler Orsburn)

    "Ces prochaines étapes comprennent le travail pour faire avancer les protections légales pour les enfants à naître au niveau des États et au niveau fédéral", a déclaré Mancini.

    Depuis l'annulation de l'arrêt Roe, 24 États ont interdit l'avortement ou sont susceptibles de le faire, selon un rapport de janvier 2023 de l'Institut Guttmacher, un groupe de réflexion qui soutient le droit à l'avortement. Des contestations judiciaires sont en cours dans plusieurs de ces États.

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  • "Moi, Benoît XVI et l'auto-démolition de l'Occident." Un entretien exclusif avec Marcello Pera

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    Du site de l'Observatoire International Cardinal Van Thuan sur la Doctrine Sociale de l'Eglise :

    Moi, Benoît XVI et l'auto-démolition de l'Occident. Notre entretien exclusif avec Marcello Pera

    Par Don Samuele Cecotti (Vice-président de l'Observatoire  International Văn Thuận) et Marcello Pera (Philosophe, ancien professeur de philosophie des sciences à l'université de Pise, sénateur de la République pendant quatre mandats, président du Sénat de 2001 à 2006.)

    19 JANVIER 2023

    Le dernier jour de l'année civile - le jour où l'Église célèbre saint Sylvestre, le pape de Constantin et du concile de Nicée - le pape Benoît XVI a achevé son pèlerinage terrestre.

    Avec la mort de Benoît XVI, nous est légué non seulement un excellent théologien et un grand intellectuel européen, mais c'est aussi la fin d'une époque, celle du Concile Vatican II (et des troubles de l'après-Concile), et peut-être aussi celle de l'Église comme âme d'une civilisation. Avec saint Sylvestre Ier, l'Église est devenue l'âme de l'Empire romain, de la Grande-Bretagne à l'Égypte, de la péninsule ibérique à la Syrie, de l'Atlantique à la mer Noire. Aujourd'hui, l'Église dirigée par Jorge Mario Bergoglio a complètement renoncé à façonner, informer et guider une civilisation. L'idée même de 'societas christiana' ou de civilisation chrétienne est étrangère à la dérive théologico-idéologique et pastorale incarnée par le pontificat de François, qui semble plutôt proposer le paradigme inverse, avec le monde élevé à une place théologique - et même sociologique - à laquelle il faudrait conformer l'Eglise, la doctrine et la prédication.

    Joseph Ratzinger, en revanche, en tant que théologien et Cardinal Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, puis en tant que Pontife Romain, a toujours eu à cœur l'identité chrétienne de l'Europe et de la 'Magna Europa', et n'a jamais cédé à l'idée que la civilisation chrétienne devait être archivée comme quelque chose de dépassé; il a toujours voulu réaffirmer l'inséparabilité de la foi et de la raison, de la foi et de la culture, et donc la nécessaire civilisation du christianisme.

    La rencontre providentielle entre la Révélation divine et le logos grec (et le ius romain) était très chère au penseur Ratzinger, c'est-à-dire la rencontre entre la Parole de Dieu et la spéculation rationnelle classique capable d'atteindre les sommets de la métaphysique ainsi que la rigueur de la dialectique et de la logique analytique, la loi morale naturelle et une véritable anthropologie-psychologie. Ratzinger s'est vigoureusement opposé au processus de déshellénisation du christianisme qui se déroulait dans l'Église depuis plus d'un demi-siècle, il a en effet réaffirmé la providentialité de la rencontre entre le classicisme gréco-romain et la Révélation biblique, rencontre dont est née la civilisation chrétienne.

    Sur le plan moral et politique, Ratzinger-Benoît XVI a dénoncé la plaie du nihilisme qui ronge l'Occident moderne et post-moderne; il a pointé du doigt la dictature du relativisme comme la forme d'un nouveau totalitarisme insidieux, et a enseigné avec force le caractère non négociable (non seulement sur le plan moral personnel mais aussi sur le plan public, juridique et politique) des principes naturels tels que la défense de la vie humaine de la conception à la mort naturelle, la reconnaissance du mariage comme union monogame et indissoluble d'un homme et d'une femme ouverte à la vie, la liberté éducative des parents (et non de l'Etat) qui ont, de par Dieu, la tâche d'éduquer leur progéniture. Le rejet par Ratzinger de l'idéologie du genre et de la prétention à légitimer moralement et à reconnaître légalement les unions homosexuelles est également rigoureux et fort.

    Dans cette œuvre généreuse et grandiose, dans cette tentative intellectuellement puissante d'arrêter l'effondrement de la civilisation chrétienne, de consolider ses murs et de commencer sa reconstruction, Ratzinger a toujours recherché le dialogue avec la culture européenne et nord-américaine la plus sensible, même si elle n'était pas catholique. Ratzinger a essayé de construire un dialogue fructueux avec le monde laïc et non catholique sur la base d'un amour commun pour la vérité, la justice et la civilisation occidentale. C'est dans ce cadre que s'inscrivent la rencontre, la discussion, le dialogue et l'amitié avec Marcello Pera, éminent philosophe et homme politique libéral italien.

    Nous remercions le sénateur Marcello Pera pour sa généreuse disponibilité et lui posons quelques questions pour mieux comprendre ce que Ratzinger a représenté par rapport à la culture européenne et occidentale, et donc quel vide la mort de Benoît XVI laisse dans l'Église et en Occident.

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  • Chrétiens persécutés : 15 tués par jour; l'Islam, principal responsable

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    D'Anna Bono sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    LE RAPPORT DE PORTES OUVERTES (Open Doors)

    Chrétiens persécutés, 15 tués par jour. L'Islam, la plus grande menace

    19-01-2023

    Publication de la World Watch List 2023. Plus de 360 millions de chrétiens subissent des niveaux élevés de persécution pour leur foi. En un an, 5 621 personnes ont été tuées, 4 542 arrêtées sans procès, 5 259 enlevées. Dans l'ensemble, on constate une augmentation du niveau de persécution. L'Asie et l'Afrique sont les continents les plus dangereux. Parmi les menaces figurent en premier lieu l'islam, le communisme en Amérique latine et le fondamentalisme hindou. La pression quotidienne au travail augmente et le "modèle chinois" se répand. Maillot noir : Corée du Nord.

    Les chiffres chocs de la persécution des chrétiens en 2022

    Plus de 360 millions de chrétiens souffrent de niveaux élevés de persécution et de discrimination en raison de leur foi : un sur sept et, répartis par macro-zones géographiques, un sur cinq en Afrique, deux sur cinq en Asie, un sur 15 en Amérique latine. C'est ce qui ressort du rapport 2023 de la section américaine de Portes Ouvertes, l'association internationale engagée depuis 1955 à soutenir les chrétiens en difficulté par la prière et l'aide matérielle, qui se charge depuis 1993 de publier la World Watch List (WWL), la liste des 50 États dans lesquels les chrétiens sont le plus gravement persécutés, accompagnée d'une mise à jour de la situation mondiale, portant sur une centaine de pays.

    Globalement, les données du rapport indiquent, pour la période considérée, qui va du 1er octobre 2021 au 30 septembre 2022, une certaine amélioration. Le nombre de chrétiens tués a légèrement diminué, passant de 5 898 à 5 621, soit une moyenne de 15 par jour. Il y a également moins de chrétiens arrêtés sans jugement et emprisonnés : 4 542 contre 6 175 dans le rapport précédent. Le nombre d'églises et de bâtiments connexes attaqués ou fermés a diminué de plus de moitié : 2 110 contre 5 110 en 2021, principalement en raison de la réduction du nombre de personnes touchées en Chine, où, toutefois, plus de 20 000 églises ont été fermées, endommagées ou détruites depuis 2016. En revanche, on constate une forte augmentation du nombre de chrétiens enlevés, qui est passé de 3 829 à 5 259, dont pas moins de 5 000 dans trois pays africains : le Nigeria, le Mozambique et la République démocratique du Congo.

    Cependant, au-delà des chiffres rapportés, on constate une nouvelle augmentation du niveau de persécution dans les 100 pays suivis par rapport à la période précédente et le plus élevé depuis la publication de la liste. On estime que près de 30 000 chrétiens ont été attaqués, battus ou harcelés avec des menaces de mort en raison de leur foi, mais il y a certainement beaucoup plus de cas qui ne sont pas signalés. La partie émergée de l'iceberg est également constituée par les attaques documentées contre des habitations (4 547) et des entreprises (2 210). Dévastatrice et en constante augmentation est ensuite la pression exercée sur les chrétiens au quotidien : discrimination au travail, exclusion ou difficulté d'accès aux services de base - école et santé - menaces et intimidations, manque de secours et d'aide en cas de crises et de catastrophes, omission de protection et d'assistance par les institutions, injustice légitimée.

    Au total, 76 États ont été considérés comme présentant un niveau de persécution élevé, très élevé ou extrême (les trois niveaux de gravité identifiés par Portes Ouvertes). De plus, comme dans les WWL 2021 et 2022, le niveau élevé de persécution disparaît dans les 50 pays du WWL : dans les 11 premiers, il est classé comme extrême, dans les 39 autres comme très élevé. Le phénomène de l'Église "réfugiée" prend également de l'ampleur : de plus en plus de chrétiens fuient pour échapper à la violence et à la discrimination et retrouver le droit de pratiquer leur foi sans risque. L'Église est particulièrement touchée au Moyen-Orient, où les communautés chrétiennes, menacées et sous pression, ne cessent de diminuer. Le nombre de pays qui adoptent le modèle chinois de contrôle centralisé de la liberté religieuse est en augmentation, souligne le rapport. La Chine, classée 16e dans le WWL (" gagnant " une position), est également en train de " forger une alliance internationale pour redéfinir les droits de l'homme ". Si l'Asie est le continent où il est le plus dangereux et le plus difficile d'être chrétien, Portes Ouvertes souligne enfin qu'en Afrique subsaharienne, la violence antichrétienne a atteint une intensité sans précédent, le Nigeria se confirmant comme "l'épicentre" des décès, qui passent de 4 650 à 5 014.

    Dans WWL 2023, la Corée du Nord, où toute liberté religieuse est refusée, revient à la première place. Dans la WWL 2022, il avait été remplacé par l'Afghanistan des talibans, qui a maintenant chuté à la neuvième place. Ce n'est pas parce qu'il persécute moins les chrétiens, explique Portes Ouvertes, mais parce que de nombreux chrétiens ont été tués ou ont fui en 2021 et qu'aujourd'hui le régime, concentré sur la consolidation de son pouvoir, a cessé de rechercher les survivants, qui sont néanmoins contraints de vivre dans la clandestinité la plus totale. Huit des onze pays où la persécution est extrême sont des pays à majorité musulmane. La liste est complétée par l'Érythrée, un pays que Portes Ouvertes appelle "la Corée du Nord de l'Afrique", et l'Inde, où les chrétiens sont de plus en plus victimes de l'intolérance des fondamentalistes hindous. L'Islam, qu'il soit majoritaire ou non, est responsable de persécutions classées très haut dans 28 des 39 Etats et représente donc, et cela se confirme, de loin la plus grande menace pour les chrétiens.

    Quant aux zones géographiques, l'Asie avec 27 pays et l'Afrique avec un total de 19 sont les continents où l'intolérance, la violence et la haine religieuse sont les plus répandues. L'Amérique latine est représentée par quatre pays : Cuba, la Colombie et le Mexique ont été rejoints par le Nicaragua, où la répression gouvernementale s'est intensifiée depuis 2018. À Cuba, le régime communiste est responsable de la persécution. En Colombie et au Mexique, en revanche, ce sont les groupes criminels et les chefs ethniques qui menacent les chrétiens, qui sont persécutés ne serait-ce que pour s'être opposés à la criminalité, par exemple en incitant les jeunes à ne pas rejoindre les gangs criminels et en essayant de leur offrir des alternatives avec des possibilités d'éducation et d'emploi.

    Aucun pays européen n'est dans la WWL 2023, et ne l'a jamais été. L'espoir est que l'Europe le sache et veuille continuer à protéger ses chrétiens.

  • Lavaux Ste-Anne, 18 février : Journée Laudato Si

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    Bonjour à tous,

    Le samedi 18 février dès 9h15 et jusqu’à 17h, nous aurons la joie de nous retrouver à la Fraternité de Tibériade qui nous accueillera à Lavaux Ste-Anne, pour une nouvelle Journée Laudato Si.

    L’invité « phare » de cette rencontre sera Martin STEFFENS, philosophe et enseignant à Metz. Auteur de nombreux livres, il énonce clairement les défis du monde actuel et nous appelle à nous (r)éveiller. Son intervention aura comme titre :

    « Préparer aujourd’hui pour réparer demain ».

    Réflexions libres et philosophiques pour nous conscientiser à l’enjeu des crises.

    Le mot “réparer” est à la mode. On parle de réparer le monde, la nature, l’océan, le travail… Tout est-il donc cassé ? En panne ? Certaines choses le sont en effet, et il est bon de comprendre ce qui suscite aujourd’hui tant de peur et de souffrance.

    Mais redémarrer l’avenir ne se peut sans s’émerveiller et puiser la force dans des liens déjà existants - à commencer par ceux qui nous réuniront ce jour !

    L’intervention de Martin Steffens sera suivie du témoignage de David, qui avec sa femme Hélène et leurs 3 enfants, a fait le choix d’une vie simple mais remplie de l’essentiel. Engagés 7 ans dans les prisons pour mineurs à Madagascar, il nous témoignera du travail de « Grandir Dignement » l’ONG qu’ils ont fondée.

    Après le repas (auberge espagnole), vous pourrez choisir 1 atelier parmi les 5 qui vous sont proposés :

    1. Comment utiliser les Huiles essentielles dans la pharmacopée familiale ? Avec Jean-Philippe Vandenschrick
    Inscriptions par ici.

    2. Découverte de quelques plantes sauvages comestibles avec Etienne Marchot
    Promenade-cueillette avec passage sur/sous clôtures de prairies - prendre ses bottes et un sac en papier pour les plantes. Inscriptions par ici.

    3. Principes clés qui permettent de s’organiser au mieux pour devenir acteurs d’un nouvel avenir : comment créer des communautés [de laïcs] pour contribuer à la transition ? animé par Jean-François Berleur. Inscriptions par ici.

    4. Choix éthique dans les moyens de communications, se libérer de la surveillance numérique et des GAFAM ? Eric Feillet et Erick Mascart. Inscriptions par ici.

    5. Économie et Finance : la fin d’un système ? Découverte du concept de la Monnaie Libre, Carine Brochier. Ouverture d’un compte membre et processus de certification, Anne Snyers. Inscriptions par ici.

    La journée se clôturera vers 16h45, et pour ceux qui le souhaitent, par la célébration de l'Eucharistie avec la Communauté à 17h.

    Intéressé par cette journée ? Que vous reste-t-il à faire ?

    1. Cliquez sur le lien de l’atelier auquel vous souhaitez participer. (1 formulaire par participant). Le nombre de participants par atelier étant limité pour permettre à chacun d’en retirer un maximum, ne tardez donc pas à vous inscrire…
    2. Bloquez la date dans votre agenda.
    3. Partager cette invitation à vos amis et connaissances. Le changement se joue aussi avec les autres !

    En route vers un « nouveau monde »,

    Paix et Joie,

    A bientôt !

    Eric et Violaine, Nicolas et Agneszka, Fr. Cyrille, François et Carine.

    P.S. 1. D’autres précisions pratiques pour la journée seront envoyées à chaque participant, quelques jours avant la rencontre.

    P.S. 2. Et si vous le voulez, il y a aussi le lendemain, le dimanche, une occasion de prolonger nos rencontres et partages car la Fraternité de Tibériade organise son « Dimanche autrement » à la suite de la journée Laudato Si. (pas d’inscriptions pour le Dimanche voir site pour repas)

  • La population diminue en Chine : une bonne nouvelle ?

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    DÉMOGRAPHIE ET SOCIÉTÉ
    Chine, la population diminue. Mais ce ne sont pas de bonnes nouvelles

    18-01-2023

    Pour la première fois en 60 ans, la Chine voit sa population diminuer de 850 000 personnes. Il s'agit là de l'effet à long terme des politiques strictes de contrôle des naissances, mais la crise démographique pourrait ouvrir la voie au désastre social et économique auquel le régime chinois s'efforce aujourd'hui de répondre. La crise chinoise est cependant le miroir de la crise des pays occidentaux, qui suivent les mêmes principes qui mènent à la ruine.

    Le fait que, pour la première fois en 60 ans, la population chinoise ait diminué de 850 000 personnes en 2022 par rapport à l'année précédente aura été salué comme une bonne nouvelle par beaucoup, compte tenu du "confinement" de la Chine, tant politique que démographique. En réalité, les chiffres publiés hier par le Bureau national des statistiques de Pékin ne sont que la partie émergée de l'iceberg d'un désastre démographique chinois qui a également de graves répercussions sur la sécurité mondiale. Après tout, même si le nombre de la population chinoise peut être effrayant (1,412 milliard de personnes), il n'en reste pas moins que la densité en Chine est de 137 habitants au kilomètre carré, bien en dessous de la densité en Italie, par exemple, qui est de 189 habitants au kilomètre carré.

    Les chiffres indiquent toutefois que les naissances sont passées pour la première fois sous la barre des 10 millions, tandis que le pourcentage de naissances pour mille habitants a atteint un nouveau record négatif à 6,77 (il était de 7,52 en 2021), un chiffre encore plus significatif si l'on considère qu'à la fin des années 1980, la Chine comptait encore 23 naissances pour mille habitants (aux États-Unis, il est aujourd'hui de 11,06 et au Royaume-Uni de 10,08).

    La situation démographique de la Chine, en fait, retrace ce qui s'est déjà produit en Occident (aujourd'hui, la Chine a le même taux de fécondité que l'Italie, soit 1,2 enfant par femme), mais cela s'est produit beaucoup plus rapidement en raison de la "politique de l'enfant unique" imposée de manière inflexible en 1979 et avec des niveaux de protection et d'assistance sociale beaucoup plus faibles que dans les pays développés. Ce qui signifie que les répercussions de la crise démographique se feront également sentir plus rapidement et avec plus d'impact, avec le risque de troubles sociaux difficilement contrôlables. Le "coup de semonce" du gouvernement chinois est arrivé bien trop tard : en 2016, le deuxième enfant a été autorisé et en 2021 le troisième, mais la réalité est qu'entre-temps, les jeunes en âge de se marier n'ont plus pour priorité la famille et les enfants. Par conséquent, bien que le dirigeant chinois Xi Jinping, lors du dernier congrès du parti communiste en octobre dernier, ait fait de l'augmentation du taux de natalité une priorité du gouvernement, il ne lui sera pas facile d'atteindre cet objectif. 

    Dans le même temps, la Chine connaît une crise dramatique des mariages, qui ont pratiquement diminué de moitié en dix ans : en 2013, ils étaient 13,5 millions, en 2021 ils sont tombés à 7,6 millions, et une nouvelle baisse de 10 à 15% est estimée pour 2022. Bien qu'il faille également tenir compte de l'impact des blocages de Covid pour les deux dernières années, la tendance est très claire : les jeunes Chinois se marient de moins en moins, et en tout cas beaucoup plus tard. L'impact de la crise du mariage sur le taux de natalité est énorme : en Chine, seulement 1 % des enfants naissent hors mariage ; à titre de comparaison, ce taux est de 40 % en Italie et de plus de 50 % dans les pays scandinaves.

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