Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 109

  • Liège : le samedi 3 décembre prochain à 8h00 : célébration de la « Messe aux Chandelles » en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

    IMPRIMER

    Affiche 3 décembre 2022 Rorate-page-001.jpg

    Au temps liturgique de l’Avent annonciateur de Noël, dans les pays alémaniques, mais aussi en France, la tradition propose des messes « Rorate », célébrées avant l’aube à la seule lueur des bougies. Leur nom vient du premier mot de l’hymne grégorienne « Rorate caeli desuper » chantée à la messe et qui signifie : « Cieux, distillez d’En Haut votre rosée » (Es. 45,8).

    C’est un peu romantique et très beau, comme dans les tableaux en clair obscur de Georges de la Tour soulignant des détails inhabituels : une petite flamme prête à s’éteindre perce l’obscurité de la nuit. Cette obscurité a quelque chose de notre vie et la lumière symbolise la lumière qu’on attend : l’Enfant-Jésus est comparable à cette petite lumière que peu ont reconnue un peu plus tard dans la nuit de Bethléem.

    DSC00440.JPGDSC00425.JPG

    L’église du Saint-Sacrement a voulu s’associer à la restitution de cette belle symbolique religieuse: à (re) découvrir à Liège. Un petit déjeuner amical suivra la liturgie.

    Tous renseignements: Email : sursumcorda@skynet.be ou Gsm : 0470947005

  • France : le « droit à l’avortement » en chemin vers la Constitution

    IMPRIMER

    De gènéthique magazine :

    Le « droit à l’avortement » en chemin vers la Constitution

    25 novembre 2022

    Après 8 heures de débat, l’Assemblée nationale a largement adopté la proposition de loi présentée par Mathilde Panot (groupe LFI) « visant à protéger et à garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse ».

    Par 337 voix pour et 32 voix contre, l’Assemblée nationale a adopté ce texte, laissant ainsi penser à un consensus général. Aurore Bergé (groupe Renaissance) a cherché à donner de l’épaisseur à cette majorité : « nous avons travaillé ensemble, ce texte devient le texte de notre assemblée ». Pourtant, l’hémicycle a été le lieu de désaccords, d’attaques parfois virulentes, d’accusations, d’obstructions et de misogynie. Josiane Corneloup (LR) se défend parmi d’autres : « vous instrumentalisez ce texte pour être perçus comme des progressistes, en enfermant les autres députés dans des contre-vérités insupportables ».

    Dans ce débat inconsistant, on ne peut que remarquer le parachutage idéologique de l’avortement dans la norme suprême de la République française, l’absence d’une ferme opposition dans les débats, et des questions restées sans réponse.

    L’avortement « parachuté » dans la Constitution française

    Le texte adopté en Commission la semaine dernière (cf. IVG dans la Constitution : un deuxième texte adopté en Commission) a été amendé[1] pour être finalement voté sous la formule suivante : « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse ». La mention de la contraception a été supprimée.

    Le « droit » à l’avortement serait ainsi intégré dans un nouvel article 66-2 de la Constitution. Il faut préciser que cet article est placé dans le titre VIII relatif à « l’autorité judiciaire », et qu’il suit l’article 66-1 selon lequel « Nul ne peut être condamné à la peine de mort». En tout état de cause, le « parachutage » de l’avortement dans le texte supérieur de la hiérarchie des normes a fait débat. Les députés ont finalement renoncé à l’intégrer dans l’article 1er de la Constitution portant sur les principes fondamentaux de la République indivisible, laïque, démocratique et sociale, afin d’établir un consensus avec la majorité (qui présentait aussi un texte, porté par Aurore Bergé (n°447)[2]) et d’emporter plus facilement l’adhésion du Sénat.

    Rejet de la constitutionnalisation de la clause de conscience et de la prohibition de la GPA

    Malgré plusieurs propositions, la constitutionnalisation de la clause de conscience portée par Patrick Hetzel (LR) a été rejetée. La rapporteure Mathilde Panot a bien précisé qu’elle était pour sa part favorable à sa suppression. Il en a été de même pour la prohibition de la GPA, rejetée assez rapidement par l’Assemblée.

    L’absence d’une opposition ferme

    Comme le reflètent les votes, rares ont été les députés qui se sont opposés au texte de Mathilde Panot (consultez le scrutin public en cliquant ici).

    Chez Les Républicains, certains ont évoqué leur désaccord, en déplorant le refus des points d’équilibre trouvé par la loi Veil. Au Rassemblement National, c’est Marine le Pen qui plaidait plutôt pour la constitutionnalisation de la loi actuelle.

    De part et d’autre, quelques députés ont tenté une défense « stratégique » visant à jouer la montre en proposant la constitutionnalisation de tout autre sujet : préférence nationale, multiplicité des langues, droit d’asile etc… Tous rejetés.

    Il serait toutefois injuste d’omettre l’opposition d’Anne-Laure Blin, Marc le Fur, Xavier Breton, Patrick Hetzel, Fabien Filippo (députés LR) notamment, ou encore celle d’Emmanuelle Ménard (non inscrite), qui ont alerté sur les dérives qu’engendrerait la constitutionnalisation de l’IVG. « C’est ouvrir la boîte de Pandore et donner prise à toutes les surenchères. Demain, vous voudrez y mettre l’euthanasie, le droit au changement de sexe, la PMA et la gestation pour autrui (GPA) […] en faisant de l’accès à l’avortement un droit illimité, […]. Finis les délais ! Seize, vingt-quatre, trente semaines… Chacun pourra surenchérir » dénonce Emmanuelle Ménard. Des alertes qui n’ont toutefois pas trouvé d’échos au gouvernement, représenté par Eric Dupont-Moretti, ni auprès de la rapporteure, Mathilde Panot.

    Des questions sans réponse, peu d’honnêteté intellectuelle

    La partie était en quelque sorte « gagnée » d’avance par la rapporteure, qui bénéficiait d’un « avis de sagesse éclairé » du gouvernement pour arriver à l’adoption du texte.

    C’est la raison pour laquelle, aussi bien Mathilde Panot qu’Eric Dupont-Moretti, se sont bien gardés de répondre aux interrogations de Fabien Di Filippo : « Que pensez-vous du délai de l’IVG et de la possibilité de l’allonger ? Garantissez-vous que ça n’arrivera pas ? Que pensez-vous de la préservation de la clause de conscience des médecins ? ». Ou encore aux oppositions de Xavier Breton : ce qui justifie les limites posées au « droit à l’avortement », « c’est la protection de la vie à naître » : « est-ce cet équilibre que vous voulez rompre ? » . Marc Le Fur, lui aussi, a interpelé la majorité : « Vous voulez absolument engager ce débat, alors que, dans notre pays, 220 000 avortements sont pratiqués par an. Certains d’entre vous veulent-ils augmenter ce chiffre ? J’ose espérer que non ! ».  

    Des questions restées sans réponse, malgré l’insistance d’Emilie Bonivard (LR), pourtant favorable au texte adopté. Le débat manquait quelque peu « d’honnêteté intellectuelle », comme l’a déploré Fabien Di Filippo. Si bien qu’aucune forme d’opposition n’a été écoutée par la rapporteure et le gouvernement.

    Et la suite ?

    Mathilde Panot a appelé de ses vœux le dépôt d’un projet de loi par le gouvernement : « Aujourd’hui, l’Assemblée nationale parle au monde, […] La balle est dans le camp du gouvernement : nous attendons le projet de loi du gouvernement ».

    Pour l’heure, le texte est transmis au Sénat. Pour que le texte soit définitivement adopté il doit être « voté conforme » par le Palais du Luxembourg, puis soumis à un référendum.

     

    Pour aller plus loin : Constitutionnalisation de l’avortement : « On ne joue pas avec la norme constitutionnelle » [Interview Guillaume Drago].

    [1] Sous amendements adoptés : n° 588 de Marie-Noëlle Battistel (NUPES) et n° 655 de Philippe Vigier (Modem)

    [2] Aurore Bergé a finalement retiré son texte au profit de celui de Mathilde Panot

  • IVG en France : La Marche pour la Vie dénonce avec force un vote qui n’a pas enregistré de réelle opposition

    IMPRIMER

    La Marche pour la Vie dénonce l’avortement sans limite (source)

    Communiqué de La Marche pour la vie :

    L’Assemblée Nationale a voté aujourd’hui une loi avec un article unique pour constitutionnaliser l’avortement, indiquant  que « La loi garantit l’effectivité et l’égalité d’accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse », ceci dans le cadre d’un délai d’au moins 14 semaines, et sans intégrer de délai de réflexion.

    La Marche pour la Vie dénonce avec force ce vote qui n’a pas enregistré de réelle opposition. Si le Modem, Renaissance et la NUPES et les autres partis de gauche ont voté ce texte à la quasi unanimité des présents, le RN s’est distingué par son soutien (38 pour, 23 contre, 13 abstentions), et la mobilisation de LR a été très modeste (13 pour, 7 contre, 2 abstentions).

    Il est regrettable que toute critique de la loi Veil n’ait été portée par aucun des députés présents, qui ont pour les plus résistants souligné « l’équilibre de la loi Veil », alors que celle-ci ouvrait déjà la porte à toutes les dérives et transgressions, et était en elle-même foncièrement mauvaise.

    En votant en faveur de l’avortement dans la Constitution, les députés souhaitent intégrer dans nos textes fondamentaux le droit de faire mourir un membre de l’espèce humaine. Cela menacerait directement l’objection de conscience du corps médical et ouvrirait la porte à l’avortement à la demande jusqu’au terme de la grossesse, tout en ayant de terribles conséquences sur les mesures de protection de l’enfant à naître.

    Nous en appelons à la sagesse du Sénat pour rejeter ce texte, ce qui en permettrait un renvoi définitif.

    Nous demandons que la protection de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle, devienne une grande cause nationale.

  • 20 morts dans une attaque terroriste islamiste contre un village chrétien au Nigeria

    IMPRIMER

    De kath.net/news :

    20 morts dans une attaque terroriste islamiste contre un village chrétien au Nigeria

    24 novembre 2022

    Le défenseur des droits de l'homme Ike sur place lors de l'attaque de milices djihadistes peules : " Des familles chrétiennes massacrées de sang-froid pendant leur sommeil " - " Christen in Not " (Eglise en détresse) voit la menace d'une guerre civile

    Dans le centre du Nigeria, 20 personnes ont été tuées lors d'une attaque de milices djihadistes peules contre un village chrétien dans l'Etat du Plateau, selon des représentants locaux de l'Eglise. Lors de l'attaque du village de Maikatago, près du chef-lieu du district de Bokkos, mardi soir, des hommes armés ont mis le feu aux huttes des habitants endormis et ont tiré sur les personnes qui tentaient de se mettre à l'abri des flammes, a fait savoir jeudi à Vienne l'organisation de défense des droits de l'homme "Christen in Not" (CiN), citant Obiora Ike, défenseur des droits de l'homme et ancien vicaire général du diocèse d'Enugu.

    Selon ce dernier, Ike se trouvait lui-même en visite dans le village pendant l'attaque, où des hommes armés avaient déjà tué une douzaine d'habitants lors d'une attaque une semaine auparavant. "Mardi soir, des djihadistes peuls sont entrés dans le village où j'habite et ont massacré de sang-froid des familles chrétiennes pendant leur sommeil", a déclaré Ike, choqué et indemne, en décrivant cette nouvelle attaque. Il essaie maintenant d'aider les survivants en leur apportant de la nourriture, du réconfort, des prières, des funérailles et des hébergements d'urgence. Le défenseur des droits de l'homme Ike est partenaire de projet de "Christen in Not".

    Selon ses propres indications, l'organisation humanitaire a immédiatement mis à disposition 5.000 euros pour que les victimes de l'attaque reçoivent de la nourriture, des vêtements, mais aussi des tentes pour s'abriter en plein champ. Des gardes locaux sont également payés pour surveiller et protéger les personnes la nuit. Selon les informations de CiN, la police ou l'armée n'était pas présente sur place dans un premier temps. "Si le massacre des chrétiens - que certains qualifient déjà de génocide - ne prend pas fin et si le gouvernement reste aveugle face au terrorisme islamique, une guerre civile menace le pays le plus peuplé d'Afrique", a averti le secrétaire général de CiN Elmar Kuhn.

    Malgré son traumatisme après l'attaque nocturne, Obiora Ike s'est rendu mercredi encore chez le gouverneur de la province locale, Simon Bako Lalong, et a déposé une plainte. C'est terrible ce que le fanatisme religieux provoque par la haine et l'ignorance, a fait savoir l'organisation humanitaire au défenseur des droits de l'homme : "Les voix de la paix doivent couvrir les voix du fanatisme. Les religions doivent servir la paix et le progrès".

  • France : "Des gesticulations politiciennes occultent la réalité de ce que vivent les femmes"

    IMPRIMER

    Communiqué d’Alliance Vita :

    Constitutionnaliser le « droit à l’interruption volontaire de grossesse »

    Un faux débat

    L’Assemblée nationale examine demain la proposition de loi de LFI (La France Insoumise) prévoyant que « Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits. » Alliance VITA dénonce un faux débat.

    Depuis le début de cette législature, l’idée s’est répandue chez certains politiques qu’il faudrait modifier la Constitution en écho à la décision de la Cour Suprême des États-Unis du 24 juin 2022.

    La situation en France est pourtant radicalement différente de celle des États-Unis. Dans ce pays il n’y a pas de loi fédérale régulant l’avortement. L’arrêt de la cour suprême renvoie désormais la législation de l’avortement aux Etats fédérés. En France comme dans de nombreux autres pays, l’avortement est encadré par des lois votées par le Parlement.

    Dans notre pays, le nombre d’IVG demeure à un niveau élevé avec 223 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) enregistrées en 2021 et un taux record de recours (15,5 IVG pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 2021).

    Le faux débat autour de la constitutionnalisation occulte la réalité de l’IVG aujourd’hui. Non seulement le dernier rapport de la DREES montre que le taux global de recours à l’IVG a tendance à augmenter, mais l’organisme a également établi en 2020 que ce sont les femmes les plus pauvres qui avortent le plus souvent (rapport 2020). L’IVG s’avère ainsi un marqueur d’inégalités sociales qui devrait alerter les pouvoirs publics.

    Des études récentes montrent aussi des liens entre les violences conjugales et les interruptions volontaires de grossesse à répétition. En France, le lien entre IVG et violences demeure cependant peu exploré :  très peu de médecins posent systématiquement la question des violences aux femmes réalisant une IVG[1]. Or, on sait que pour 40 % des 201 000 femmes concernées chaque année par les violences du conjoint, celles-ci ont débuté à la première grossesse.

    Par ailleurs, inscrire un droit inconditionnel à l’avortement dans la constitution pourrait faire sauter le cadre législatif actuel et conduire à un accès illimité à l’IVG. On peut craindre qu’il devienne alors possible d’exiger une IVG jusqu’à son terme ou en raison du sexe.

    Ces gesticulations politiciennes occultent la réalité de ce que vivent les femmes : la nécessité est plus que jamais à la prévention de l’avortement et à permettre à celles qui le souhaitent de poursuivre leur grossesse.

  • Le wokisme serait-il devenu la nouvelle morale des entreprises occidentales ?

    IMPRIMER

    De l'Institut Thomas More sur youtube :

    Vidéo de la Rencontre de l’Institut Thomas More du mercredi 9 novembre 20220, à Rixensart (Belgique), avec Anne de Guigné, grand reporter au quotidien français Le Figaro, chargée des questions de politique économique, auteur de Le capitalisme woke. Quand l’entreprise dit le bien et le mal (Presses de la Cité, 2022)

  • Avortement, genre, euthanasie : quand des entreprises misent sur ce qu’elles croient être les nouvelles « valeurs »

    IMPRIMER

    De gènéthique magazine :

    « Tout est beauté » : une enseigne de mode fait la promotion de l’euthanasie

    21 novembre 2022

    Les entreprises se positionnent toujours plus sur les questions de société. Le dernier exemple se trouve au Québec.

    Simons, une enseigne de mode québecoise a proposé une campagne de communication peu ordinaire[1]. Dans une vidéo intitulée « Tout est beauté »[2] disponible sur son site internet, on peut écouter Jennyfer Hatch partager sa vision de la fin de vie. Cette britannique de 37 ans est décédée le 23 octobre après avoir eu recours à l’euthanasie.

    Atteinte du syndrome d’Ehlers Danlos, elle aurait voulu « “éveiller la conscience des gens” sur l’importance de mourir d’une “manière humaine” ». Le film a été rendu public le lendemain de sa mort.

    Des valeurs pour créer de la valeur ?

    « Je pense que le monde de l’entreprise a perdu quelque chose aujourd’hui : comprendre que les privilèges s’accompagnent de responsabilités et d’un engagement dans la communauté », déclare Peter Simons, le responsable de l’entreprise (cf. Faire du profit ou changer le monde ? Des entreprises choisissent les deux). Parmi les « valeurs » qu’elle entend promouvoir : la « compassion » [3].

    Peter Simons a rencontré Jennyfer dans le cadre du programme canadien d’« aide médicale à mourir », alors qu’il cherchait à réaliser « un film unique ». « Nous avons vraiment pensé – après tout ce que nous avons vécu ces deux dernières années et ce que tout le monde a vécu – qu’il serait peut-être plus pertinent de faire un projet moins orienté vers le commerce et plus axé sur l’inspiration et les valeurs qui nous sont chères », justifie-t-il.

    Des marques qui affirment défendre l’environnement ou l’avortement (cf. L’avortement pour faire marcher l’économie ?), des spots publicitaires qui mettent en scène des enfants prétendument transgenres (cf. Transgenre : « nous sommes devenus nous-mêmes le produit que nous devons conquérir »), et maintenant l’euthanasie : les entreprises misent sur ce qu’elles croient être les nouvelles « valeurs ». Au consommateur de faire son choix.

     

    [1] CBC, Why Quebec fashion retailer Simons is tackling medical aid in dying on its shopping website, Rachel Watts (09/11/2022)

    [2] « All is beauty »

    [3] https://www.simons.ca/imc/blog/spotlight/beauty-is-everywhere/

  • Stéphane Mercier sur Vimeo

    IMPRIMER

    2022_11_21_08_40_17_Greenshot.png

  • Vieillissement historique de la population espagnole

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Chute de la natalité et hausse du vieillissement historiques en Espagne

    21 novembre 2022

    La natalité en Espagne préoccupe. Le nombre de naissances recensées n’a jamais été aussi bas depuis 1941.


    C’est désormais un fait : en Espagne il y a davantage de personnes qui meurent que de nouvelles naissances. Un déséquilibre continu qui préoccupe l’équilibre du pays : les spécialistes estiment que durant les 50 prochaines années, la population (autochtone) sera de plus en plus faible.

    113 364 décès de plus que de naissances en 2021

    Selon les chiffres de l’Institut national espagnol de statistiques (INE), le taux de natalité espagnol ne cesse de baisser depuis 2010, avec une chute plus importante à partir de 2015. 

    En effet, depuis 2015, le pays subit une perte progressive de population causée par un taux de natalité de plus en plus bas et une mortalité plus élevée. Une tendance qui a été aggravée par la pandémie de Covid.  Les dernières statistiques de l’INE avec des données de 2021 révèlent une certaine baisse du nombre de décès, qui a diminué de 8,7 % par rapport à l’année précédente, même si, avec 450 744 décès, ce chiffre se place au second rang du nombre de décès depuis que l’Institut de la Statistique enregistre ce nombre. Les décès ont dépassé les naissances de 113 364. Le  taux de fécondité en Espagne est de 1,19 enfant/femme. Le taux de remplacement de la population est généralement établi à 2,1 enfants/femme.

    Nombre de naissances depuis 1941 (la population de l’Espagne était alors de 26 millions de personnes, en 2021 elle était de 47,4 millions)

    Une génération sans enfants

    Les naissances sont inégalement réparties sur le territoire : les zones les plus rurales et moins habitées recensent peu de naissances, et il y a en revanche davantage de nouveau-nés le long du littoral méditerranéen.

    Deux principales raisons expliquent le phénomène. Il y a d’une part une baisse de la volonté d’avoir des enfants pour toute une génération : de nombreux Espagnols autour de la trentaine expliquent ne pas ressentir le besoin de devenir parents ; ils préfèrent leur carrière professionnelle, mais se disent aussi satisfaits de leur vie sociale sans enfants. L’État providence rassure et éloigne le spectre d’une vieillesse sans descendance. D’autre part, ceux qui souhaiteraient avoir des enfants deviennent parents de plus en plus tard, ou jamais, à cause du contexte économique du pays : les projets de grossesse sont reportés pour des raisons financières, par peur de l’avenir, de l’instabilité et du manque de perspectives professionnelles.

    Un problème d’équilibre national

    Les données de l’INE font état de 337 380 naissances l’année dernière, soit 1,15 % de moins que l’année 2020. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis qu’il existe des registres de la natalité dans le pays. La baisse de la natalité et les progrès de la médecine transforment la population espagnole en une population vieillissante, pour laquelle des problèmes de pensions sont à venir. Le système de retraite espagnol va devoir affronter un souci de taille : plus de 30 % de la population appartient à la génération dite du baby-boom. Ces travailleurs seront tous à la retraite d’ici moins de vingt ans. Or, la génération qui devra permettre de payer leurs pensions de retraite est celle dite des millénariaux, qui représentent tout juste 16 % de la population, deux fois moins nombreuse donc.

    Pour le gouvernement de gauche espagnol, il s’agit d’un « problème arithmétique à résoudre » pour les prochaines décennies. Le ministre de la Sécurité sociale José Luis Escrivá a expliqué que la prochaine génération, qui sera moindre, « va obliger à renforcer le système de retraite durant les vingt prochaines années ». Les experts estiment que le déséquilibre le plus important sera atteint en 2050, puis la situation devrait s’adoucir avec des coûts qu’il sera à nouveau possible d’assumer une fois la génération nombreuse des baby-boomers disparue. Plusieurs solutions sont à l’étude pour pouvoir passer ces deux décennies compliquées, notamment des modifications du système de calcul des retraites, l’augmentation des bases de cotisation, et la promotion de la retraite partielle ou de la « retraite active », entre autres.

    Taux de vieillissement en forte hausse

    Les chiffres du vieillissement de la population espagnole sont une année de plus étonnamment élevés. Selon les dernières données de l’Institut national de la statistique INE, l’Espagne a enregistré en 2022 un nouveau taux de vieillissement maximal de 133,5 %, autrement dit on compte 133 personnes âgées de plus de 64 ans pour 100 personnes de moins de 16 ans.

    Évolution de l’indice de vieillissement de l’Espagne de 1999 (en bas) à 2022 (en haut)  
    Ce chiffre représente la plus forte croissance depuis 1999, soit 4,4 points de pourcentage, compte tenu du fait que l’année dernière, il était de 129,1 %. En d’autres termes, l’Espagne n’a pas autant vieilli en 23 ans.
     
    Nationalité des mères
     
    En 2020, 262 982 (77,5 %) bébés sont nés de mères de nationalité espagnole (y compris les immigrés naturalisés), 25 861 (7,6 %) de mères de nationalité africaine (y compris l'Afrique du Nord), 23 395 (6,9 %) de mères de nationalité américaine ( Amérique du Nord et du Sud), 20 089 (5,9 %) aux mères de nationalité européenne (pays européens et non membres de l'UE) et 6 751 (2,0 %) aux mères de nationalité asiatique.

    Sources : INE, El Mundo, El Diario

    Voir aussi :

    Espagne : la natalité à son plus bas niveau

    En Espagne, la natalité baisse, le nombre d’écoles aussi

    La guerre d’Espagne sans légendes 

  • Congo : Fayulu, la solution pour ramener la paix ?

    IMPRIMER

    Fayulu-2022-1-1024x633.jpg

    « Afrikarabia : La situation sécuritaire continue de se dégrader à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) en dépit de l’état de siège instauré depuis mai 2021 en Ituri et au Nord Kivu. Les ADF continuent leurs attaques, et les combats ont repris entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, qui contrôlent depuis plus de 150 jours la ville de Bunagana. Quelles seraient vos mesures pour ramener la paix à l’Est du Congo ?

    Martin Fayulu : La première mesure est d’équiper et de former correctement l’armée congolaise pour combattre, ce que Félix Tshisekedi n’a jamais fait après 4 années de pouvoir. C’est l’armée qui assure l’intégrité territoriale du pays. Dans mon programme électoral des 100 jours, j’avais annoncé que je déplacerai le camp militaire Kokolo de Kinshasa à Beni pour renforcer notre présence militaire à l’Est. Je mettrai aussi en place des unités de surveillance des frontières dans cette région. La deuxième mesure est d’aller dénoncer à l’ONU l’attaque de notre pays par le Rwanda, mais aussi par l’Ouganda. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit condamner ces pays et demander à ce qu’ils ramènent leurs militaires chez eux. La troisième mesure est de demander aux Congolais de rester aux aguets pour défendre l’intégrité territoriale du pays, comme le prévoit l’article 63 de la Constitution.

    Afrikarabia : Des négociations ont été engagées avec le Rwanda, sous l’égide de Luanda, mais aussi à Nairobi avec les groupes armés. Doit-on dialoguer avec le M23 ?

    Martin Fayulu : Il faut continuer les négociations de Luanda, mais il ne faut pas dialoguer avec le M23. On ne dialogue pas avec une force supplétive d’un gouvernement d’un pays voisin. Il faut discuter avec ce gouvernement, avec le Rwanda, mais aussi avec l’Ouganda et le Burundi, sous médiation angolaise. Je suis d’accord avec ça. Il faut que le Rwanda et l’Ouganda disent ce qu’ils reprochent au Congo, et que nous disions ce que nous reprochons à nos voisins.

    Afrikarabia : Que cherche le Rwanda selon vous ?

    Martin Fayulu : Paul Kagame veut une partie du territoire congolais. Il envahit le Congo, déplace les populations, et replace des Rwandais. Paul Kagame veut également les richesses du Congo : l’or, le Coltan… Le Rwanda n’a pas d’or sur son territoire, mais possède une raffinerie et exporte de l’or congolais. Le président ougandais, veut lui aussi tirer les avantages du commerce avec l’Ituri, et cherche à profiter des nappes pétrolifères seul. Nous reprochons à ces deux pays de nous déstabiliser pour profiter de nos ressources naturelles. L’intégration de la RDC dans la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) fait également partie de cette stratégie. L’Est du Congo représente un important marché de 40 millions d’habitants très lucratif pour les pays d’Afrique de l’Est.

    Lire la suite

  • La part de la population belge née en Belgique : comparaison entre 2000 et 2021

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Part de la population belge née belge, différences entre 2000 et 2021


    Voir aussi 

  • Le Dieu Pan est de retour. Rites, morale et doctrine de la nouvelle religion de la nature

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Le Dieu Pan est de retour. Rites, morale et doctrine de la nouvelle religion de la nature

    Que l’Église catholique subisse, voire soutienne l’avènement d’une nouvelle religion de la nature, avec comme symbole le dieu Pan, n’a rien d’une théorie bizarre. C’est au contraire la thèse, soutenue par des arguments convaincants, de la philosophe française Chantal Delsol dans son dernier essai : « La fin de la Chrétienté », disponible depuis quelques jours en librairie y compris en Italie, aux éditions Cantagalli.

    Delsol ne craint pas une islamisation de l’Europe. Les musulmans européens eux-mêmes sont chamboulés par le changement culturel en cours. « Certainement – écrit-elle dans ‘Le Figaro’ où elle est éditorialiste – les fondements du judéo-christianisme se sont effondrés. Le premier étant la foi en l’existence de la vérité, qui nous vient des Grecs. Puis l’idée du temps linéaire, qui historiquement nous a donné l’idée du progrès, c’est pourquoi on revient au temps cyclique avec l’annonce de catastrophes apocalyptiques. Enfin, c’est la foi dans la dignité substantielle de l’être humain qui est effacée pour faire place à une dignité conférée depuis l’extérieur, sociale et non plus substantielle, comme c’était le cas avant le christianisme. »

    La religion qui émerge est une nouvelle forme de paganisme, avec la nature au centre, sacralisée. Dans le bref extrait de son livre que nous reproduisons ci-dessous, Delsol explique cette mutation, qui n’a plus l’Église mais l’État comme officiant. Les seuls qui pourront encore conserver ce qui reste de la véritable foi chrétienne ne pourront être que des minorités, espérons-le créatives, faites de témoins, d’« agents secrets » de Dieu.

    Delsol n’est pas la seule voix qui s’élève en France pour analyser la mutation culturelle qui traverse et bouleverse le christianisme aujourd’hui. Il est surprenant que dans un pays dans lequel les baptisés ne représentent déjà plus que moins de la moitié de la population et où la pratique catholique s’est effondrée, il y ait un intérêt à ce point extraordinaire pour de telles questions chez des intellectuels et des écrivains, y compris non-croyants.

    Fin octobre dernier, « Le Figaro » organisait à Paris un dialogue de haut vol entre le philosophe catholique Pierre Manent et l’écrivain Alain Finkielkraut, membre de l’Académie française, republié dans son intégralité en Italie par le journal « Il Foglio » du 2 novembre sous le titre : « È morto il tuo Dio, Europa ? Una religione civile ha soppiantato di Dio di Pascal ». Dans ce dialogue, les deux érudits s’accordent avec Delsol pour situer la mutation actuelle du christianisme dans une religion simplement naturelle, humanitaire, dont l’Église s’est rendue complice par sa reddition.

    Lire la suite