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Société - Page 111

  • Défense de la vie : déception aux Etats-Unis

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    De kath.net/news :

    États-Unis : les évêques catholiques déçus par les votes sur l'avortement dans les États américains

    12 novembre 2022

    Les électeurs de plusieurs régions du pays ont voté contre les amendements à la constitution sur la protection de la vie et pour la réglementation de l'accès impuni à l'avortement

    Washington DC (kath.net/KAP/red) Lors des élections de mi-mandat, les électeurs de plusieurs États américains se sont prononcés en faveur de la protection du droit à l'avortement et ont rejeté les restrictions à l'accès impuni à l'avortement. Par exemple, les votes dans les États de gauche de la Californie, du Michigan et du Vermont mardi ont abouti à des majorités pour l'inscription d'un droit à l'avortement dans la constitution de l'État respectif. À l'inverse, dans le Kentucky et le Montana, la question était de savoir si la constitution devait protéger la vie à naître, ce que les électeurs des deux États ont rejeté de justesse.

    Les évêques catholiques locaux ont exprimé leur déception tout en réaffirmant leur engagement à poursuivre la lutte pour abolir l'avortement et soutenir les femmes et les familles dans le besoin. "L'avortement est désormais légal dans le Michigan à une échelle sans précédent, et des millions de vies sont en jeu", a écrit l'archevêque de Detroit Allen H. Vigneron dans une lettre aux catholiques de son archidiocèse, selon le Catholic News Service (CNS). Dans l'État, 55 % des électeurs ont voté pour l'accès gratuit à l'avortement. Les croyants sont "profondément attristés par cette grave atteinte à la dignité et au caractère sacré de la vie humaine innocente à naître", a déclaré Vigneron.

    L'archevêque de Detroit a appelé les catholiques à "renouveler leur engagement à accompagner les femmes et les familles dans le besoin avec une détermination plus grande que jamais". Vigneron a assuré que l'Eglise poursuivra ses efforts pour construire une "culture de la vie" "où l'avortement est impensable, toutes les familles reçoivent le soutien dont elles ont besoin et la dignité de tous les êtres humains est reconnue".

    Dans le Kentucky plus conservateur, les évêques catholiques ont été déçus par le rejet d'environ 52 % d'un projet d'amendement à la constitution pour la protection complète de la vie humaine, qui visait à garantir les restrictions existantes sur les avortements. "Cela ne signifie pas la fin du débat ni la nécessité de travailler avec diligence pour accroître le respect de la dignité de chaque vie humaine", ont-ils déclaré dans un communiqué. "Nous continuerons à travailler avec les législateurs pour adopter des lois qui protègent la vie à naître, soutiennent les femmes et les familles et respectent la vie et la dignité humaines à toutes les étapes de la vie."

    Pendant les mi-mandats, les 435 sièges de la Chambre des représentants et 34 des 100 sièges du Sénat du Congrès américain étaient à gagner, et de nombreux sièges de gouverneur étaient également à pourvoir. Sur la base des résultats et des prévisions disponibles jusqu'à présent, les républicains ont de bonnes chances de remporter la majorité à la Chambre des représentants. La majorité au Sénat, qui est actuellement à peine contrôlée par les démocrates, ne pourrait éventuellement être déterminée qu'après un second tour des élections dans l'État de Géorgie en décembre.

  • Contraception : "Le changement est possible"; quand Paglia rouvre le front

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Contraception : "Le changement est possible"; Paglia rouvre le front

    12-11-2022

    Changer la doctrine sur la contraception ? Pour Monseigneur Paglia "le jour viendra où le Pape le fera, il faut y penser". L'interview déconcertante du président du Président de l'Académie pontificale pour la Vie (APV) avec The Tablet qui revient sur les souhaits de la Civiltà Cattolica d'une encyclique qui surpasserait définitivement Humanae vitae. Dans un concentré de réponses pathétiques, les sondages et les dissidences sont confusément amalgamés, présentés comme de la doctrine. Et l'une d'elles invente même le néologisme de "pro-vie non idéologique". 

    Une encyclique du Pape viendra-t-elle bouleverser l'enseignement de l'Eglise sur la vie, notamment sur la contraception ? Le 2 juillet dernier, Jorge José Ferrer, professeur de théologie morale à l'Université catholique pontificale de Porto Rico, dans les colonnes de La Civiltà Cattolica, avait lancé l'idée, à la fin d'un long article saluant l'air de renouveau introduit par la publication du volume Éthique de la vie, par l'Académie pontificale pour la vie : "Il est légitime de se demander si le pape François nous livrera une nouvelle encyclique ou exhortation apostolique sur la bioéthique, qu'il pourrait peut-être intituler Gaudium vitae", puisque, avait rappelé Ferrer, Evangelium Vitae a vingt-cinq ans.

    Christopher Lamb, vaticaniste pour The Tablet, a dû particulièrement apprécier l'idée. C'est ainsi qu'il a organisé un tête-à-tête avec Mgr Vincenzo Paglia (APV), dont il rend compte, de manière assez pathétique, dans un article du 10 novembre. Pour être honnête, M. Lamb parle de "rumeurs croissantes" concernant un "nouveau document qui pourrait assouplir l'interdiction de la contraception artificielle par l'Église". Plus précisément, selon ces rumeurs, le pape, "qui a souligné à plusieurs reprises la primauté de la conscience formée et le rôle du discernement dans la prise de décision morale, pourrait faire évoluer la position selon laquelle les couples mariés ne peuvent en aucun cas recourir à la contraception artificielle".

    Son interlocuteur, interrogé, a toutefois répondu : "Je crois que le jour viendra où le pape François, ou le prochain pape, le fera". Mais qu'est-ce que je peux dire ? Il est certain que nous devons l'envisager". En substance, Lamb et Paglia préparent le terrain, suggérant déjà la ligne à suivre et même le titre de l'encyclique ; il n'apparaît pas clairement s'ils ont un commanditaire plus haut placé qu'eux, peut-être habillé en blanc. En fait, ce n'est pas un mystère que le pape François, face aux ouvertures du texte de base de l'APV, a défendu la liberté des théologiens de débattre à 360 degrés, parce qu'alors le Magistère décidera, oubliant ce détail que le Magistère, en ce qui concerne la contraception, l'insémination artificielle et la fin de vie, a déjà pris position.

    L'article de Lamb est plutôt banal : Paglia serait l'homme pacifique à l'esprit large qui veut être plus "pro-vie" plutôt que de simplement réaffirmer l'opposition traditionnelle de l'Église à l'avortement et à la contraception. D'autre part, il y a les méchants, ceux qui veulent "entraîner l'Église dans les guerres culturelles", comme certains évêques américains qui tentent "d'empêcher deux éminents politiciens catholiques" de recevoir la communion, ou comme ces obstinés qui prétendent que remettre en question l'enseignement d'Humanae Vitae sur la contraception reviendrait à "trafiquer l'enseignement irréformable de l'Église".

    Mais l'interlocuteur de Lamb est Paglia, l'impassible, pas du tout "contrarié par le débat agité qui a vu l'Académie fortement critiquée par une partie des médias catholiques", mais déterminé à atteindre son objectif. Écoutez, dit Mgr Paglia, ce qui est important aujourd'hui, c'est d'être vraiment "pro-vie d'une manière non idéologique" [...]. Nous sommes intéressés à battre en brèche - pour ainsi dire - les préjugés idéologiques qui contaminent la réflexion, qui contaminent l'opinion publique. Et ils empêchent une large participation à tous les niveaux". Soupe habituelle : être pour la vie signifie combattre les guerres, s'occuper de la faim dans le monde, de la hausse des suicides, de la peine de mort, des immigrants. Selon Paglia, l'axe doit être déplacé vers ces questions car, répète-t-il, le débat "sur l'avortement et l'euthanasie s'est idéologisé".

    La rencontre entre Paglia et Lamb a porté sur deux sujets très chauds. Le premier est la nomination de Mariana Mazzuccato en tant que membre de l'APV. Mgr Paglia ne voit aucun problème à cette nomination, puisque Mazzucato, selon lui, n'est pas réellement pro-avortement, mais pro-choix.  Le pouvoir des mots... En outre, la nomination d'un économiste serait justifiée par le fait que l'APV ne peut ignorer "les atteintes à la vie que constituent les inégalités". La question que Lamb aurait dû poser était facile : n'y avait-il pas un autre économiste préoccupé par les inégalités mais opposé à l'avortement ? Mais il est vrai aussi que Lamb n'était pas là pour saper Paglia, mais pour ouvrir la fenêtre d'Overton pour l'autorisation de la contraception.

    Et pour atteindre cet objectif, tout est permis. A commencer par Paglia, qui s'amuse à jeter de la poudre aux yeux et à brouiller les cartes ; d'abord, en effet, il fait l'éloge d'Humanae Vitae pour la parentalité responsable, puis il met en garde contre le risque d'appliquer l'encyclique "de manière strictement légaliste". Comme, par exemple, ceux qui ont recours aux "méthodes naturelles de contraception" pour ne pas avoir d'enfants ; ils "pourraient être très corrects dans l'application des méthodes naturelles" ; ils pourraient dire qu'ils "respectent la règle", mais trahissent la substance de l'enseignement de l'Église. Que quelqu'un lui explique que le recours aux périodes infertiles n'est pas contraceptif et que la question n'est pas de savoir si une chose est naturelle ou artificielle, mais de voir s'il s'agit d'un acte destiné à empêcher la procréation. Le coitus interruptus n'est pas artificiel, mais il est clairement contraceptif. Est-ce trop demander que de demander la démission d'un homme qui est à la tête de l'APV et qui ne connaît pas ces distinctions ? Ou, pire encore, fait-il délibérément semblant de ne pas les connaître ?

    Puis il évoque respectivement : l'oracle des sondages mondiaux qui, explique Lamb, montrent que la majorité écrasante des catholiques n'accepte pas que l'utilisation de contraceptifs soit moralement mauvaise ; Maurizio Chiodi, qui pontifie sur la possibilité d'une dissidence concernant l'enseignement de Humanae Vitae ; Benoît XVI, qui, dans les rêves agités de Lamb, aurait dit que "la contraception artificielle peut être utilisée lorsque l'intention n'est pas d'empêcher la conception mais d'arrêter la propagation d'une maladie mortelle". Sur ce dernier point, rappelons que la note d'éclaircissement de la Congrégation pour la doctrine de la foi avait clos le dossier : Benoît XVI n'avait en aucun cas ouvert la porte à la contraception dans certains cas, ni à la prostitution, ni au principe du moindre mal. Lamb ne peut pas l'ignorer, mais manifestement, certains saboteurs de la doctrine de l'Eglise ont particulièrement besoin de faire semblant de s'appuyer sur l'autorité de Benoît XVI : ils le détestent, mais ils ne peuvent pas se passer de lui.

    Même Saint John Henry Newman est appelé à la cause : son essai sur le développement de la doctrine est devenu le livre le plus cité (de manière détournée) par ceux qui, à supposer qu'ils l'aient lu, ne l'ont pas du tout compris, prenant pour du développement ce que Newman appelait en fait la corruption de la doctrine. (...)

    Paglia conclut l'entretien par un message d'amour et d'écoute : "Je dis à ceux qui s'opposent à la discussion de ces questions : je pense qu'il y a un profond problème de fidélité à l'Esprit. Et c'est qu'il s'agit d'une pathologie, d'une foi malade. Une foi dans la lettre et non dans l'Esprit. Je dirais que cela risque de "bloquer l'Esprit". Pas moins. En tout cas, Paglia, l'homme pacifique aux vues larges, invite les opposants " malades " à débattre, mais sans " tomber dans la tentation d'être le Magistère ". Nous l'invitons donc à une interview avec La Bussola, avant la sortie de Gaudium vitae. Seulement il n'y aura pas de Mr Lamb à ses côtés.

  • Les pays traditionnels se mobilisent sur les questions de transgenrisme, d'homosexualité et d'avortement à l'ONU

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    De Stefano Gennarini sur le Friday Fax :

    Les pays traditionnels se mobilisent sur les questions de transgenrisme, d'homosexualité et d'avortement à l'ONU

    11 novembre 2022

    NEW YORK, 11 novembre (C-Fam) Un combat majeur a éclaté cette semaine au sein de la troisième commission de l'Assemblée générale des Nations unies, opposant les pays traditionnels aux puissants gouvernements occidentaux sur les questions de l'avortement, de l'homosexualité et de l'idéologie transgenre.

    Le débat s'est déroulé lors de l'examen d'une résolution sur la "violence contre les femmes".

    Les délégués occidentaux ont été choqués de voir les pays traditionnels bouleverser l'adoption de la résolution de l'ONU. Ce qui aurait dû être une adoption de routine d'une résolution progressiste de l'ONU, comme beaucoup d'autres, s'est transformé en une bataille procédurale d'amendements et de rhétorique politisée.

    Le Guatemala a proposé la suppression d'un paragraphe entier sur la santé sexuelle et reproductive parce qu'il liait de manière ambiguë "l'accès à un avortement sûr" aux droits de l'homme. L'amendement a échoué, mais 36 délégations l'ont soutenu. L'ambassadeur du Guatemala a déclaré que son pays protège la vie humaine dès la conception et que "l'avortement n'est codifié dans aucun traité".

    La Fédération de Russie, l'Égypte, la Libye, le Nigeria, l'Arabie saoudite et le Yémen ont proposé des amendements visant à remplacer les termes "formes multiples et croisées de discrimination" et "les femmes dans toute leur diversité", qui ont reçu le soutien de 61 pays.

    Les pays traditionnels ont déclaré que le large soutien apporté aux amendements, même s'ils échouaient, prouvait que les puissants gouvernements occidentaux ne menaient pas les négociations de bonne foi et qu'ils ignoraient délibérément toute opinion différente de la leur. L'argument est que, dans la tradition des Nations unies, les documents sont obtenus par consensus, ce qui manquait manifestement et abondamment dans la résolution sur la violence à l'égard des femmes.

    "Les amendements prouvent que notre point de vue est réaliste", a déclaré une déléguée égyptienne, qui a appelé les gouvernements occidentaux à défendre un "véritable multilatéralisme". Un consensus peut être atteint, a-t-elle insisté, si seulement les pays occidentaux cessent d'alimenter la division et recherchent plutôt l'unité.

    Un délégué de l'Indonésie a déclaré que les amendements étaient un "reflet solide que certaines parties du projet de résolution n'ont pas bénéficié d'un consensus" et a appelé les délégations occidentales à adopter un esprit différent "pour avancer ensemble."

    Plusieurs délégations d'Asie et d'Afrique se sont plaintes du fait que les principaux promoteurs de la résolution soutenue par l'UE ont abandonné des conventions diplomatiques de longue date pour faire passer la résolution à l'Assemblée générale avec des termes controversés promouvant l'avortement, l'homosexualité et l'idéologie transgenre.

    Les termes ambigus, qui incluent "formes multiples et croisées de discrimination", "les femmes dans toute leur diversité", "contrôle de la sexualité" et "avortement sans risque", ont été controversés lors de précédentes négociations de l'ONU parce que le système des Nations unies utilise ces termes pour promouvoir l'avortement et les droits des LGBT, mais la France et les Pays-Bas ont insisté pour inclure ces termes dans la résolution malgré les objections des pays traditionnels.

    Plus grave encore, ils n'ont pas fait circuler la version finale de la résolution avant qu'elle ne soit présentée pour adoption à l'Assemblée générale, une courtoisie diplomatique courante destinée à donner aux délégations un préavis suffisant et le temps de préparer une réponse officielle.

    Un délégué de la Malaisie a qualifié ces actions d'"irresponsables" et a déclaré qu'elles porteraient "gravement atteinte" aux droits de l'homme internationaux.

    Le délégué du Nigeria a déclaré que les auteurs de la résolution avaient fait preuve d'une "indifférence et d'un mépris flagrants" à l'égard des opinions divergentes.

    Ce n'était pas la première fois que les délégations occidentales tentaient cette tactique à l'Assemblée générale. L'année dernière, les délégations ont été pareillement aveuglées par une résolution parrainée par les États-Unis qui comprenait l'expression "orientation sexuelle et identité de genre".

    Les pays européens, les pays nordiques et les États-Unis ont rétorqué que les négociations avaient été "ouvertes, transparentes et inclusives" et que la résolution finale représentait un "équilibre" de toutes les opinions exprimées lors des négociations. Ils ont accusé les pays traditionnels de sabotage et de ne pas faire assez pour lutter contre la violence à l'égard des femmes.

    Le Guatemala, la Fédération de Russie, l'Égypte, l'Indonésie, le Soudan, l'Irak, le Sénégal, l'Iran, l'Érythrée, la Malaisie, la Libye, le Nicaragua, le Mali, le Pakistan, le Bélarus, le Bangladesh, le Cameroun, l'Éthiopie, la Gambie, le Yémen, le Nigeria, la Mauritanie, le Saint-Siège et l'Arabie saoudite au nom des Émirats arabes unis, d'Oman, du Qatar et du Koweït sont intervenus pour défendre le droit souverain des nations à défendre les enfants à naître et la famille contre des politiques sociales controversées.

    La Hongrie et la Pologne, favorites des conservateurs américains, continuent de décevoir. La Pologne s'est abstenue de soutenir les amendements visant à supprimer le langage controversé. La Hongrie, en revanche, a voté en faveur du langage controversé "woke".

  • Le Saint-Siège ouvre une enquête préliminaire sur le cardinal Ricard

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    De Vatican News :

    Le Saint-Siège ouvre une enquête préliminaire sur le cardinal Ricard

    Après les révélations faites par le cardinal Jean-Pierre Ricard en personne aux évêques de France sur son comportement «répréhensible» avec une mineure, le Saint-Siège a décidé d’ouvrir une investigatio previa. Les modalités sont en cours d’examen.

    Une investigatio previa, une enquête préliminaire, va être ouverte sur les événements évoqués par le cardinal Jean-Pierre Ricard, a indiqué ce vendredi 11 novembre le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, répondant aux questions de quelques journalistes. La décision a été prise après la déclaration de l’ancien président de la Conférence des évêques de France sur des faits qu’il a qualifiés lui-même de «répréhensibles» sur une mineure âgée de 14 ans il y a trente-cinq ans. Cette enquête a été décidée afin de «compléter l’examen» des éléments qui sont apparus cette semaine.

    Pour le moment, le Saint-Siège évalue «la personne la plus apte à la mener, avec l’autonomie, l’impartialité et l’expérience nécessaires, compte tenu également du fait que les autorités judiciaires françaises ont ouvert un dossier sur cette affaire.»

    Une enquête préliminaire a été en effet ouverte par le parquet de Marseille pour «agression sexuelle aggravée afin de vérifier dans un premier temps la nature exacte des faits dénoncés ainsi que leur datation» a précisé mardi 8 novembre la justice française.

    Les faits avaient fait l’objet d’un signalement au procureur avait annoncé Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France lundi 7 novembre lors d’une conférence de presse.

    Dans un communiqué, le cardinal Ricard avait expliqué : «Il y a trente-cinq ans donc, alors que j’étais curé, je me suis conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de quatorze ans», sans donner plus de précisions sur ses actes. «Mon comportement a nécessairement causé chez cette personne des conséquences graves et durables», reconnait-il avant d’ajouter: «Je m’en suis expliqué avec elle et lui ai demandé pardon, ainsi qu’à toute sa famille».

    Lire : Eglise de France, ça suffit !

  • La persécution des chrétiens ex-musulmans en France et en Europe : un rapport de l'ECLJ

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    De l'European Centre for Law & Justice :

    LA PERSÉCUTION DES CHRÉTIENS EX-MUSULMANS EN FRANCE ET EN EUROPE

    Ce rapport, rédigé sur la base d'entretiens individuels, révèle les défis auxquels les ex-musulmans européens convertis sont confrontés lorsqu'ils quittent leur religion. Tous les ex-musulmans subissent des difficultés suite à leur décision de quitter l'islam, mais les difficultés qu'ils rencontrent varient considérablement. Si la majorité d'entre eux sont confrontés à l'ostracisme, certains ont également subi des agressions violentes. Même si la charia n'est pas appliquée en Europe, la présence croissante d'importantes communautés musulmanes dans les grandes villes européennes constitue une menace pour la liberté de religion de ceux qui cherchent à quitter l'islam.

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  • Bruxelles ("aux Minimes"), 26 novembre : Journée pour la Vie

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    La Paroisse des Saints Jean et Étienne « aux Minimes » vous invite le samedi 26 novembre à une « Journée pour la Vie » :

  • L’Association médicale mondiale reste fermement opposée à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté

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    De gènéthique.org :

    L’Association médicale mondiale renouvelle son refus de l’euthanasie

    8 novembre 2022

    Du 5 au 8 octobre, l’Assemblée générale de l’Association médicale mondiale (AMM) a eu lieu à Berlin. A cette occasion, elle a révisé sa déclaration sur les soins médicaux de fin de vie.

    L’AMM insiste sur le fait que « la phase de fin de vie doit être reconnue et respectée comme une partie importante de la vie de la personne ». La prise en charge doit tenir compte « des aspects physiques, psychologiques, sociaux et spirituels ou existentiels des maladies incurables et des autres affections de la fin de vie ».

    L’association rappelle également qu’elle « reste fermement opposée à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté » (cf. Euthanasie : L’Association Médicale Mondiale résiste aux pressions des canadiens et des néerlandais ) et formule des recommandations.

    Préserver la dignité et la liberté

    La déclaration insiste sur l’importance des soins palliatifs. Ils « font partie des soins médicaux de qualité ». Leur objectif « est de préserver la dignité et la liberté du patient en dépit de symptômes éprouvants » rappelle l’AMM.

    « La formation des professionnels de santé devrait comprendre l’enseignement de soins de fin de vie ». En outre, « les gouvernements et les instituts de recherche sont encouragés à investir davantage dans l’élaboration de traitements visant à améliorer les soins de fin de vie ». L’AMM recommande aussi que les associations médicales nationales s’opposent « aux lois ou règlementations qui empêchent indûment les médecins de prodiguer des traitements intensifs et cliniquement fondés des symptômes des patients en fin de vie, conformément aux bonnes pratiques ».

    Ne pas causer intentionnellement la mort

    L’association rappelle son attention à la gestion de la douleur. Elle précise que « les médecins devraient s’assurer que le patient est convenablement traité contre la douleur et l’inconfort (..] afin de s’assurer qu’une souffrance physique ou mentale inutile n’influence pas la prise de décision ».

    Dans certains cas, et en dernier recours, l’AMM accepte qu’une sédation profonde puisse être proposée (cf. La sédation, une aide pour accompagner fin de vie ou un instrument pour y mettre un terme ?). Elle insiste toutefois sur le fait qu’elle « ne doit jamais être utilisée pour causer intentionnellement la mort du patient et doit être réservée aux patients en fin de vie ». Le médecin devra en outre « s’efforcer d’obtenir le consentement éclairé du patient ou, à défaut, de son mandataire de santé ».

    Discuter à tous moments

    L’AMM insiste en outre sur l’information du patient, comme de ses proches. « La communication entre eux et les membres de l’équipe de soins constituent l’un des piliers fondamentaux de la qualité des soins de santé en fin de vie » précise-t-elle.  Les médecins sont ainsi invités à discuter à tous moments avec leurs patients, à les informer sur l’évolution de la maladie comme sur les traitements et possibilités de les soulager. Ces discussions « doivent être renouvelées régulièrement pour tenir compte des éventuels changements de souhaits des patients ».

    Répondre aux besoins du patient

    Afin de connaitre les souhaits des patients, l’AMM les encourage à rédiger des directives anticipées écrites, ou à désigner un représentant.

    L’autonomie des patients doit être respectée. Toutefois, « si un patient fait part de son souhait de mourir ou exprime des pensées suicidaires, le médecin a le devoir d’engager avec lui une discussion ouverte et confidentielle pour comprendre les motifs et raisons de ces pensées » (cf. “La demande de mise en œuvre d’une procédure active d’euthanasie est rarissime”).

    « Des ressources psychologiques, sociales et spirituelles [doivent être] à la disposition des patients et de leurs proches pour les aider à faire face à l’anxiété, à la peur et la tristesse associées à la fin de vie» ajoute l’AMM. L’association recommande aussi qu’un accompagnement au deuil après le décès soit mis en place.

  • Arnaud Dumouch réagit aux révélations sur les abus sexuels de certains évêques en France

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    11 nov 2022 : Réaction aux révélations sur les abus sexuels de certains évêques en France (15 mn) 

    https://youtu.be/Ev5K2ficPCA  

    Une tribune ferme d’Arnaud Dumouch 

    Les Révélations se succèdent sur les abus sexuels dans l’Eglise depuis 50 ans. 

    Est-ce à dire que notre foi dans l’Eglise une, sainte, était fausse ? Bien sûr que non. L’Eglise n’est pas sainte parce qu’elle serait composée de saints mais parce que l’Esprit Saint la conduit vers la vie éternelle. 

    Certains parlent de quitter l’Eglise catholique. Saint Jean Bosco qui était prophète et vit les épreuves futures de l’Eglise, nous avertit de ne jamais quitter les trois blancheurs que sont Jésus, Marie et le Magistère doctrinal du pape. 

    Concrètement, après ce nettoyage sur les abus sexuels, il reste deux choses à corriger avant le renouveau :  

    1° Les abus d’autorité (les harcèlements moraux dans l’Eglise) : « Nous n’avons pas assez défendu la morale » (parole du pape Benoît XVI en 2008). 

    2° Les abus des évêques, des prêtres et des professeurs de théologie contre la foi : « Nous n’avons pas assez défendu la doctrine de la foi » (parole du pape Benoît XVI en 2008). 

    Une autre vidéo sur ce thème par le Père dominicain Paul-Adrien D’Hardemare op : https://www.youtube.com/watch?v=NP-4Ov1Tfhc 

  • La mort d'une figure emblématique de la Flandre post-catholique

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    De Philippe Keulemans sur Het Nieuwsblad via kerknet.be, cette apologie d'une figure de la communauté LGBT qui était persuadé que le Christ lui-même était gay... :

    La foi a guidé la vie de Will Ferdy

    8 novembre 2022

    Will Ferdy a été le premier Flamand connu à faire son coming-out en 1970 ; il a également déclaré être sincèrement religieux.

    Le chanteur flamand Will Ferdy est décédé ce matin à l'âge de 95 ans. Il est né Werner Ferdinande à Gand le 9 mars 1927, mais ses amis l'appelaient Will. Il déménage ensuite de Gand à Anvers et troque sa carrière de cabarettiste pour celle de chanteur.

    Sa carrière s'est étendue sur plus de 66 ans et a produit une œuvre de plus de 500 chansons, souvent très engagées, sur disque. Malgré de nombreux prix et distinctions, il était rarement diffusé à la radio ces dernières années. En 1970, il est le premier Flamand connu à déclarer ouvertement son homosexualité, d'abord à la radio, puis dans l'émission Inspraak. À contrecœur, il est devenu une figure de proue de la communauté gay. Elle lui a aussi appris ce qu'est une vraie amitié et un vrai amour. Il a par la suite témoigné qu'il a payé un lourd tribut à sa sincérité et à sa vulnérabilité et qu'on lui a souvent barré la route ou qu'on ne lui a même pas demandé son avis. Mais en même temps, il a témoigné qu'il n'a pas regretté une seule seconde sa sortie. 

    Fidèle

    À sa mort, plusieurs de ses amis proches ont témoigné qu'il était toujours resté très religieux malgré toutes ses épreuves. Lorsqu'il tombait malade, il leur demandait également d'allumer une bougie pour lui. Dans l'une de ses dernières interviews avec Het Nieuwsblad, il a déclaré qu'il avait subi de nombreuses cicatrices dans sa vie, mais qu'il les avait également toutes oubliées. Dans ma vie, il y a un fil conducteur : l'amour et le respect. Aimez quelqu'un de tout votre cœur et de toute votre âme, mais n'exigez jamais d'un autre ce qu'il ne peut vous donner, disait-il à l'époque. Il a également témoigné de sa foi inébranlable : L'Église n'a rien à voir avec cela. Je crois, mais je ne connais pas Dieu. Je crois en quelque chose, mais pas en un homme avec une longue barbe. Le Christ est pour moi un ami, un grand exemple. Je prie beaucoup. Chaque soir, pour tous mes amis. Si je prie pour quelque chose, je l'obtiens. Je sais que cela peut paraître terriblement risible et naïf, mais c'est vrai. (...) Ma foi m'a toujours sauvé. Partout. Même après ma sortie en 1970, quand je suis tombé en dépression. Le médecin avait prescrit des médicaments. Je ne les ai pas pris. Je m'en suis sorti moi-même. Mes prières étaient suffisantes.

    Reposez-vous

    Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait une vie après la mort, il n'a pas pu répondre. S'il ne reste rien, c'est la plus grande paix que vous puissiez avoir. La mort ne me fait pas peur. Seulement le chemin. Donner et montrer de l'amour, c'est ça la vie. Les gens qui s'aiment vraiment sont la plus belle chose qui soit. Je suis heureux d'avoir vécu cette expérience.

    Source : Het Nieuwsblad

    Lisez l'interview complète de Will Ferdy dans le Het Nieuwsblad.

  • Le wokisme : un "fantasme de la droite conservatrice". Vraiment ?

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    D'Aymeric de Lamotte en contribution externe sur le site de La Libre:

    "Le wokisme est la purge culturelle en cours"

    Réponse à l’opinion de Margherita Romengo publiée sous le titre "Quand la droite conservatrice fabrique le wokisme".

    Une chronique "J’assume !" d’Aymeric de Lamotte, avocat et Directeur général adjoint de l’Institut Thomas More.

    Dans une chronique parue le mois dernier consacrée au wokisme, Margherita Romengo écrivait en substance que ce nouveau phénomène serait un fantasme de la “droite conservatrice” — l’expression est répétée à sept reprises dans un texte de trente lignes sans n’être jamais définie. Sa pensée reflète celle de la gauche francophone belge. Quant à la France, nous ignorions que le centre où l’on pourrait placer Emmanuel Macron — “Je suis contre la woke culture”, a-t-il dit —, en passant par l’intégralité de la gauche universaliste — dont Caroline Fourest fait partie, n’en déplaise à Madame Romengo —, jusqu’au communiste Fabien Roussel appartenait à cette fameuse “droite conservatrice”. Ils seront ravis de l’apprendre.

    Certes, il s’agit d’un concept théorique nouveau, protéiforme, en mouvement, parfois invoqué à tort ou à travers, que les intellectuels sont en train de scruter un sourcil froncé l’autre interrogatif, mais il n’empêche qu’il existe bel et bien et qu’il sévit quotidiennement. Il est un dérivé du mot “woke” qui signifie “éveillé” en anglais. Il peut être défini comme une vaste entreprise de déconstruction et de destruction de tous nos référents occidentaux (histoire, langue, repères anthropologiques et civilisationnels), qui pointe du doigt systématiquement le même coupable prédésigné : l’homme blanc hétérosexuel occidental. Le wokisme se ramifie en plusieurs concepts : théorie du genre, décolonialisme, islamo-gauchisme, racialisme, écriture inclusive, antispécisme, culture de la censure et de l’intimidation, etc. Ces concepts servent une idéologie que l’on pourrait qualifier de “néoprogressisme”, qui s’affranchit dangereusement de la réalité.

    Quelle est cette tendance, si ce n’est du wokisme, qui consiste à préférer systématiquement le mot genre au mot sexe, jusqu’à vouloir supprimer ce dernier du Code civil comme le plaide à demi-mot Sarah Schlitz, secrétaire d’État fédéral chargé de l’Égalité des genres avec la complicité d’Alexander De Croo ? Un Petit guide pour une écriture respectueuse du genre, distribué récemment par le gouvernement fédéral conseille à l’administration de ne plus débuter ses courriers par Madame ou Monsieur. Quelle est cette attitude, si ce n’est du wokisme, assumée par la présidente de Disney, Karey Burke, qui consiste à considérer la transidentité chez les mineurs comme une avancée sociétale et qui pousse chaque enfant à s’interroger sur la pertinence du sexe qu’il a reçu à la naissance ? Est-ce que la gauche pense sérieusement que l’ostracisation de J.K. Rowling (elle n’a pas été invitée aux vingt ans d’Harry Potter, sa propre création) et les menaces de mort qu’elle reçoit parce qu’elle a ironisé sur le fait que “les personnes qui ont leurs règles” appartenaient sans doute au sexe féminin est un fantasme de la “droite conservatrice” ?

    Le wokisme s’exprime aussi par la pensée décoloniale ardemment défendue par Thomas Dermine, secrétaire d’État fédéral chargé de la Politique scientifique. Celle-ci n’opère pas un rééquilibrage fécond entre les apports européens et africains, mais s’échine plutôt à rejeter aveuglément — même à diaboliser — les premiers au profit des seconds. La justice l’a reconnu en condamnant récemment l’État belge, car il était impensable pour le Musée royal de l’Afrique centrale de relater simplement et justement un sauvetage héroïque des soldats belges en République Démocratique du Congo. En 2021, la sociologue française Nathalie Heinich a publié un tract aux éditions Gallimard, intitulé Ce que le militantisme fait à la recherche, qui montre bien que la neutralité axiologique — posture méthodologique essentielle dans un cadre scientifique — ne guide plus les chercheurs dans leur travail.

    Vivons-nous dans le même monde que nos néoprogressistes ? Ne voient-ils pas, comme nous, le pistolet braqué sur la tempe de celui dont la marche s’apprête à dévier du chemin goudronné par la doxa ambiante ? N’ont-ils pas assisté, comme nous, au spectacle macabre de ces réputations broyées par les meutes d’aristarques auto-proclamés ? Oseraient-ils aller dire aux collègues enseignants de Samuel Paty à qui l’on prie — encore maintenant, après la décapitation — de “ne pas faire de vagues”, que le wokisme est un fantasme ? Car, oui, la tyrannie des minorités est l’une de ses chevilles ouvrières. Margherita Romengo mentionne “la justice sociale” comme remède à la situation ; peut-être, mais pas n’importe laquelle de justice sociale, car c’est trop souvent par l’utilisation de cette notion que l’individu se victimise et que le corps social se fragmente davantage.

  • « Même chez les grands singes, les femelles jouent à la poupée »

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Primatologue de renommée mondiale : « Même chez les grands singes, les femelles jouent à la poupée »

    Le primatologue de renommée mondiale, Frans de Waal, publie un nouveau livre consacré au genre chez les primates.

    Que peuvent nous dire les grands singes des différences entre les sexes et au sein de chacun d’entre eux ? C’est à cette question, éminem­ment d’actu­a­lité, que s’est attelé le grand primatologue et éthologue néerlandais Frans de Waal dans Différents. Le genre vu par un primatologue (éd. Les Liens qui libèrent). En s’intéressant en particulier aux chimpanzés et aux bonobos, les plus proches des humains, le professeur de psychologie à l’université Emory (États-Unis) et spécialiste du comportement social des primates montre à la fois que le genre n’est jamais complètement séparé du sexe, mais qu’y compris chez les singes, il en existe des expressions distinctes. Un voyage nourri de nombreuses études de cas, par un chercheur qui voit « dans les animaux des traits culturels, et dans les humains, naturels ». Extraits ci-dessous d’un entretien qu’il a accordé à L’Express.

    L’Express — Vous avez consacré près de cinquante ans à l’étude des grands singes. La question du « genre » est centrale dans l’étude des espèces. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de consacrer un ouvrage entier à la question ?

    Frans de Waal — La question du genre rencontre de plus en plus d’intérêt depuis quelques années. Mais en effet, elle était présente dans mes recherches depuis le départ. Par ailleurs, les gens sont d’ordinaire très curieux des différences de comportement entre mâles et femelles d’un point de vue biologique, qu’il s’agisse des grands singes ou des humains. La plupart du temps, les médias mettent l’accent sur l’aspect culturel de ces différences, comme l’éducation et la socialisation, mais leur aspect biologique reste un tabou. Dans les départements de psychologie, certains chercheurs ne veulent même pas toucher au sujet. Ils sont capables, par exemple, de donner tout un cours sur le comportement des enfants sans différencier les garçons des filles dans leur analyse.

    —  Quelle est la différence entre le sexe et le genre chez les grands singes ?

    — Le genre est l’expression comportementale et culturelle du masculin ou du féminin en fonction de modèles sociaux. Il n’est jamais complètement séparé du sexe. Penser le contraire, et dire par exemple que le genre est purement culturel, est une illusion. C’est la même chose pour l’humain : il n’y a rien dans l’humain qui soit purement culturel. Nous sommes des organismes, nous avons une biologie, un cerveau, des hormones, des organes génitaux.

    [...]

    — Dans votre livre, vous vous concentrez sur les deux espèces de grands singes les plus proches de nous, les chimpanzés et les bonobos. Ces derniers sont dominés par les femelles. Est-ce une exception chez les mammifères ?

    — Il existe quelques espèces chez les mammifères à être dans ce cas. Chez les primates, c’est rare — hormis par exemple, outre les bonobos, les lémuriens. Dans la plupart des cas, les groupes de singes sont dominés par les mâles. Mais le problème est que ce cas majoritaire a été considéré pendant longtemps comme s’appliquant à tous les primates. Il y a un siècle, une expérience célèbre a été menée sur les babouins de Monkey Hill au zoo de Regent’s Park à Londres. Les mâles se sont entretués, ce qui a popularisé l’idée que la dominance et le gouvernement masculins étaient naturels et généralisés. Or les conditions de cette expérience étaient complètement artificielles, ne reproduisant pas le cadre de vie naturel des babouins. Par ailleurs les babouins sont distants des humains, le mâle étant deux fois plus gros que la femelle et possédant deux grosses canines.

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