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Société - Page 185

  • Plus de 70 % des femmes et des filles contraintes au mariage ou à la conversion sont chrétiennes

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    De Luca Marcolivio sur ifamnews :

    Femmes chrétiennes : pays où la violence est (presque) légale

    "L'Aide à l'Église en Détresse brise le mur du silence dans plusieurs pays à majorité musulmane.

    Luca Marcolivio : A professional journalist, Luca Marcolivio has been accredited to the Holy See Press Office since 2011. Director of the webmagazine of religious information Cristiani Today, e collaborates with La nuova Bussola QuotidianaPro Vita & Famiglia and the blog of the Centro Machiavelli. From 2011 to 2017 he was Editor-in-Chief of the Italian edition of Zenit. He is the author of Contro Garibaldi. Quello che a scuola non vi hanno raccontato and the editor of La società dell’allegria. Don Bosco raccontato dai salesiani del XXI Secolo
  • A Paris, ils ont marché pour la Vie : revue de presse

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    Du Salon beige :

    Marche pour la vie : revue de presse

    Marche pour la vie : revue de presse

    Le Figaro :

    «La Marche pour la vie, je la fais tous les ans. Pour moi, l’avortement est déjà un acte monstrueux. Mais étendre son délai de 12 à 14 semaines, c’est tout simplement inimaginable». Ségolène, 40 ans, mère de sept enfants, est venue cette année avec ses «deux petits derniers», de 3 et 5 ans. L’un d’eux agite une pancarte «Le seul choix, c’est la vie».

    Ouest-France :

    Selon les organisateurs, quelque 20 000 personnes ont participé à cette Marche pour la vie, qui se tient tous les ans en janvier. Parmi eux, Jacques Dumoulin, retraité de 65 ans, est venu de Bordeaux avec son épouse Anne pour que l’on reconnaisse que la vie est sacrée depuis le débutAujourd’hui, on utilise l’avortement comme moyen de contraception, estime avec regret Marie, 17 ans, étudiante en agronomie venue de l’Aube.

    Le deuxième sujet important de cette mobilisation c’est l’élection présidentielle​, a estimé M. Tardy-Joubert, appelant les candidats à faire en sorte » que la protection de la vie humaine soir une grande cause nationale ». Nous ne soutenons personne​, a-t-il ajouté, mais « nous présentons nos 10 propositions » aux candidats, comme « rétablir le délai de réflexion de 3 jours minima » avant une IVG ou le rejet du suicide assisté et de l’euthanasie.

    La Croix :

    La 15e édition de la Marche pour la vie s’est tenue à Paris, dimanche 16 janvier. À trois mois de la présidentielle, les militants contre l’avortement disent ne pas se retrouver dans l’offre politique actuelle. Des orphelins de la politique ? Sous le barnum posé sur une place du sud de Paris, les responsables de la Marche pour la vie, mouvement anti-avortement, discutent devant une banderole « Présidentielle 2022, JE VOTE pour la vie ». Mais quel candidat pour incarner leurs idées ? « Zemmour ? Il a de bonnes personnes dans son entourage, mais il considère que l’avortement est un droit fondamental, souffle une cadre du mouvement. Marine Le Pen ? Elle annonce qu’elle va faire des propositions sur la famille, mais on n’en voit pas la couleur. »

    À trois mois de l’élection présidentielle, plus de 5 000 manifestants pro-vie ont défilé dimanche 16 janvier – pour la quinzième fois – contre une « banalisation » des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Une manière de désigner la progression du taux de recours à l’IVG depuis trente ans : 15,4 IVG pour 1 000 femmes en 2020, contre 14 en 1990, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).

    Le Télégramme :

    Plusieurs milliers de personnes opposées à l’avortement ont défilé, dimanche, à Paris, contre la proposition de loi allongeant le délai légal de l’IVG et pour faire entendre leurs « dix propositions » aux candidats à la présidentielle, lors de la traditionnelle « Marche pour la Vie ».

    Cette année, « le premier sujet, c’est la proposition de loi Gaillot (…), une loi inique » qui doit autoriser l’allongement de la durée légale de l’interruption volontaire de grossesse, de 12 à 14 semaines, affirme Nicolas Tardy-Joubert, président de la « Marche ». Porté par la députée (ex-LREM) Albane Gaillot, ce texte sera examiné en deuxième lecture, au Sénat, le 19 janvier.

    Le Monde recopie la dépêche AFP , comme France BleuL’Alsace… :

    Plusieurs milliers de personnes opposées à l’avortement ont manifesté, dimanche 16 janvier à Paris, contre la proposition de loi allongeant le délai légal de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) et pour faire entendre leurs « dix propositions » aux candidats à la présidentielle, lors de la Marche pour la vie, qui se tient tous les ans au mois de janvier.

    Le direct de RT France :

  • Rester concentré dans un monde digitalisé

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    De Juan Diaz sur didoc.be :

    Etre concentré dans un monde digital

    .

    L’auteur aborde le contenu du livre « The distracted mind » d’Adam Gazzaley et Larry D. Rosen, qui décrit de manière scientifique l’impact d’Internet et des réseaux sociaux sur le cerveau humain, et offre des conseils pour un meilleur usage de ces réseaux.

    Prenons le cas suivant : vous vous souvenez que vous devez envoyer un message à un collègue pour reporter un rendez-vous. Lorsque vous ouvrez WhatsApp, vous voyez que vous avez plusieurs messages non lus et commencez à lire le premier. Vous y trouvez un lien vers une vidéo qu’un de vos bons amis vous a envoyée, et vous cliquez pour l’ouvrir dans YouTube. Après quelques minutes de visionnage, vous remarquez en-dessous une autre vidéo qui vous paraît encore plus intéressante, et vous décidez de la regarder aussi. Soudain, vous vous souvenez du message que vous deviez envoyer, vous fermez YouTube et vous faites finalement savoir à votre collègue que vous souhaitez reporter votre rendez-vous. Ce qui était censé prendre trente secondes, a fini par prendre dix minutes.

    Si vous avez vécu des expériences similaires, cet article est pour vous, car il vous aidera à mieux comprendre pourquoi nous sommes si facilement distraits et ce que nous pouvons faire pour améliorer notre capacité de concentration.

    Les écureuils et la recherche de nourriture

    Dans leur livre « The Distracted Mind », Adam Gazzaley et Larry D. Rosen se basent sur des principes de la théorie de l’évolution pour tenter de donner un aperçu du fonctionnement de notre cerveau et de la manière dont nous gérons les distractions. Ils constatent un élément important : pour la survie humaine, l’information est tout aussi importante que la nourriture. Pour nos lointains ancêtres, par exemple, savoir où se trouvaient les prédateurs, comment faire du feu et comment interagir avec les autres, était essentiel. Nous sommes en quelque sorte des chasseurs d’informations : nous sommes naturellement curieux et sommes en permanence attentifs à recueillir des informations sur notre environnement. Participer à une conversation plaisante ou regarder un bon film peuvent s’avérer souvent plus satisfaisants qu’un bon repas.

    Pour comprendre comment nous cherchons l’information, les auteurs du livre proposent d’analyser comment d’autres animaux cherchent de la nourriture. Ils vont accorder une attention particulière au théorème de la valeur marginale, qui décrit le comportement des animaux qui doivent chercher des aliments dans des zones où les aliments sont rares.

    Pour expliquer ce théorème, les auteurs ont recours à l’exemple des écureuils. Lorsqu’un écureuil grimpe sur un arbre pour récolter des noix, au début il lui faut relativement peu d’efforts pour les trouver. Mais au fur et à mesure qu’il en amasse, il lui est chaque fois plus difficile de trouver de la nourriture dans le même arbre, car il en reste de moins en moins. Il arrive donc un moment dans lequel l’écureuil décidera de se tourner vers un autre arbre. Le théorème de la valeur marginale permet de prédire le temps qu’un écureuil restera dans le même arbre avant d’en chercher un autre, en présupposant que son comportement est optimal : il partira exactement quand le temps et l’énergie nécessaire pour trouver de la nourriture sur l’arbre actuel lui coûtera davantage qu’aller sur un autre arbre. Il y a donc principalement deux facteurs qui influencent son action : la quantité de nourriture sur un arbre, et la distance par rapport aux autres arbres.

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  • Numérique : quand l'être humain se coupe du spirituel

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    Des propos recueillis par Véronique Jacquier sur le site de France Catholique :

    Les dangers du numérique

    « L’être humain se coupe du spirituel »

    12 janvier 2022

    Que devient la vie intérieure dans un monde de plus en plus digitalisé ? Robert Redeker analyse ces mutations dans son dernier ouvrage, Réseaux sociaux : la guerre des Léviathans (éd. du Rocher). Le philosophe décrit un inquiétant transhumanisme, face auquel la résistance ne peut être que spirituelle.

    Quel homme nouveau naît de l’emprise du numérique dans notre quotidien ?

    Robert Redeker : L’homme en train d’être fabriqué est un être digital. Il est connecté en permanence à son téléphone mais aussi à sa maison où il peut désormais confier à la technologie le pilotage de la mise en route du chauffage ou le choix de la musique d’ambiance, en fonction de ses goûts répertoriés. À cela s’ajoute la surveillance généralisée via les réseaux sociaux. La maison n’est dès lors plus synonyme de vie privée. Elle n’est plus le lieu du repli. C’est tout le contraire. L’habitation du futur est faite de transparence, d’espace ouvert où tout est lisse à l’image d’un homme devenu une surface : un corps sans épaisseur, sans profondeur, sans recoin caché. Il n’écrit plus, il ne pense plus, il communique. Il accepte de tout déléguer à des machines, en commençant par son téléphone qui devient une partie de son cerveau.

    Qu’est-ce que l’homme perd de plus précieux avec ces mutations anthropologiques ?

    Il n’a plus de vie privée donc il n’a plus d’intériorité. Or l’intériorité est une dimension qui existe seulement chez les êtres humains. Nous ne la trouvons ni chez les anges ni chez les animaux. Je ne songe pas à l’intériorité psychologique, mais à ce lieu qui est celui de mon intimité et donc de mon âme, cet endroit que seul Dieu durant des siècles avait le droit de scruter.
    Les confessions de saint Augustin, au début du Ve siècle, inaugurent ce regard de Dieu au plus profond de nos âmes. La transformation de l’homme à l’ère numérique est donc sans précédent car avec la fin de l’intériorité disparaît l’âme ! L’être humain se coupe ainsi du spirituel. Seule chance de salut : la révélation chrétienne qui, non seulement permet la découverte de l’âme, mais nous apprend aussi qu’elle est nourrie par la présence du Christ en nous. Dieu est une présence.

    Quelles sont les conséquences concrètes de la disparition de l’âme ?

    L’ère numérique induit un narcissisme exacerbé. L’image véhiculée via les réseaux sociaux n’est plus que celle, superficielle, de lui-même. Pour rester à l’image de Dieu il faut pouvoir descendre dans les profondeurs de son être. À cela s’ajoutent logiquement les attaches qui deviennent volatiles. Le temps disparaît avec l’immédiateté des réseaux sociaux. Or il est indispensable pour construire des relations humaines durables, ou pour se faire une opinion. Enfin, s’il n’y a plus d’intériorité, c’est la fin de la pensée, ne serait-ce que pour penser contre soi-même, mais c’est aussi l’avènement de la défiliation, c’est-à-dire la destruction de ce qu’était la filiation traditionnelle.

    Je fais référence à nos schémas familiaux mais aussi aux institutions et aux États qui ne sont plus vus que comme des pourvoyeurs de services à la personne. Or les institutions doivent être construites sur du solide, du constant ; elles s’arriment au principe d’identité.

    En migrant vers les réseaux sociaux pour appartenir à des familles virtuelles, l’être humain déserte les institutions qu’il habitait de toute son âme, à travers l’engagement dans le social ou l’investissement dans le politique.

    Quant au modèle de la famille, il est désormais recomposé, instable, à l’image des groupes virtuels qui se dissolvent et se recomposent sans cesse au gré des humeurs et des caprices de chacun. Les liens sexuels et affectifs contemporains sont réorganisés selon les modèles inspirés par l’univers digital, avec des sites et des applications comme Tinder ou Meetic [sites de rencontres NDLR].

    Retrouvez l’intégralité du Grand Angle dans le magazine.

  • Les chrétiens, des cibles croissantes du radicalisme hindou en Inde

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les chrétiens, cibles croissantes du radicalisme hindou en Inde

    15/01/2022

    Le 25 décembre dernier, l’annonce d’un blocage des financements étrangers en faveur des Missionnaires de la charité a choqué les esprits et a été rapidement relayée par la presse internationale. Présente en Inde depuis 1950, la congrégation avait par ailleurs été récemment visée par des accusations de « conversions forcées » au Gujarat. Finalement, le refus des autorités a été levé le 8 janvier. Mais l’incident envoie un message clair à la minorité chrétienne et incarne la perception d’une discrimination croissante envers les chrétiens sous le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi.

    En août 2017 à New Delhi, lors d’une manifestation organisée par des chrétiens du nord-est de l’Inde en vue de défendre les droits de leur communauté.

    Ce jour de Noël, d’autres incidents ont eu lieu. Des brigades radicales hindoues ont perturbé ou attaqué, dans seize incidents documentés, des célébrations et lieux de culte chrétiens de différentes villes de l’Inde. Au même moment, à l’occasion d’une commémoration au sein de la communauté sikhe, le Premier ministre Narendra Modi a souligné, quant à lui, « les atrocités » commises par les anciens empereurs musulmans contre les hindous et les sikhs, stigmatisant la minorité des musulmans, qui subit quant à elle de plein fouet le radicalisme hindou depuis leur arrivée au pouvoir en 2014.

    Dans une Inde qui comprend plus d’1,3 milliard d’habitants, de confession hindoue pour la très grande majorité, les attaques contre la petite minorité chrétienne, soit seulement 2,3 % de la population, se sont multipliées au cours de l’année 2021. L’organisation Evangelical Fellowship of India a répertorié 305 incidents survenus jusqu’au mois de novembre. Selon le United Christian Forum, qui regroupe plusieurs organisations chrétiennes, au moins 400 incidents ont ciblé les chrétiens indiens et leurs lieux de culte tout au long de l’année, dans des attaques perpétrées par des extrémistes hindous. Il s’agit d’un chiffre record, selon l’organisation, depuis les pogroms contre les chrétiens perpétrés en 2007 et 2008 dans l’État de l’Orissa.

    Le 30 octobre dernier, Narendra Modi a pourtant rencontré le pape François au Vatican et l’a invité à se rendre en Inde en dépit de l’aversion, dans son pays, des groupes hindous radicaux. « Le Premier ministre a été photographié avec le pape et, pratiquement immédiatement à son retour, une agitation a débuté dans l’État du Karnataka avec l’introduction d’une loi anti-conversion », a commenté John Dayal, catholique engagé et porte-parole de la All Catholic Union. Le Karnataka devrait ainsi rejoindre dix autres États ayant adopté cette loi anti-conversion, qui criminalise les hommes musulmans et chrétiens voulant épouser des femmes hindoues.

    Le Premier ministre Narendra Modi reste silencieux

    Dans cet État dirigé par le BJP (Parti du peuple indien), le parti nationaliste hindou de Narendra Modi, les accusations de conversions forcées au christianisme se sont multipliées et près d’une quarantaine d’incidents de violence ciblant les chrétiens ont été répertoriés. Le Premier ministre reste quant à lui silencieux face aux attaques visant les minorités, même s’il a réitéré la primauté de l’égalité citoyenne sur l’appartenance religieuse. Narendra Modi n’a pas non plus condamné les discours de haine proférés par certains de ses fidèles.

    L’exemple le plus récent remonte à la mi-décembre, à Haridwar, aux pieds de l’Himalaya, lorsque des religieux et militants hindous ont appelé à armer les leurs pour attaquer musulmans et chrétiens. « Rien n’est possible sans les armes. Si vous voulez éliminer leur population, alors tuez-les », a notamment proféré Sadhvi Annapurna, secrétaire général de l’organisation nationaliste hindoue Hindu Mahasabha« Tenez-vous prêts à tuer et à aller en prison. »

    Face à l’indignation suscitée, décuplée par l’inaction de la police, la Cour suprême vient d’intervenir en recevant une plainte. Ces discours de haine interviennent dans un contexte particulièrement agité, puisque plusieurs États électoralement cruciaux pour les nationalistes hindous s’apprêtent à passer aux urnes au mois de février.

    Ces dernières années, d’autres dignitaires et extrémistes hindous ont régulièrement proféré des appels à la haine. À commencer par les propos glorifiant Nathuram Godse, l’assassin du Mahatma Gandhi, haï par les hindous radicaux pour avoir défendu une Inde basée sur une identité laïque et multiconfessionnelle. De tels propos ne font plus exception et s’étendent parfois à des incitations à la violence.

    Les attaques contre les chrétiens se sont accélérées

    « Les extrémistes hindous ont organisé douze rassemblements en vingt-quatre mois, dans quatre États, appelant au génocide des musulmans, à des attaques contre les chrétiens et à l’insurrection contre le gouvernement », détaille un rapport du site Article14, qui accuse la police « d’ignorer une conspiration flagrante ». « Les minorités se sentiront en sécurité si le gouvernement agit contre la haine et les violences ciblées », a estimé un communiqué de la Catholic Union« L’impunité de l’État, la complicité de la police et les lois fanatisées militarisent les groupes extrémistes. »

    Après l’arrivée au pouvoir des nationalistes hindous en 2014, les musulmans ont été les premiers à être les victimes de ces attaques. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été lynchés par des extrémistes hindous, qui les accusaient de porter offense aux vaches, considérées comme sacrées dans leur religion, en en faisant le commerce ou en consommant la viande. En 2019, la réélection des nationalistes hindous à la tête de l’Inde a marqué un tournant plus accentué vers la radicalisation.

    Une loi sur l’obtention de la citoyenneté indienne a été adoptée et est accusée par de nombreux défenseurs des droits de l’homme de défavoriser les musulmans. Le statut du Cachemire, seule région indienne à majorité musulmane, a été abruptement rétrogradé. La vie du pays a également vu une acceptation plus large, dans la sphère publique, des éléments extrémistes marginaux.

    Par ailleurs, au cœur même de New Delhi, des extrémistes hindous ont attisé des émeutes antimusulmanes en février 2020, les affrontements causant la mort de 53 personnes. Enfin, les attaques contre les chrétiens se sont accélérées, sans que la police ne procède à des arrestations. Selon John Dayal, « les principales organisations chrétiennes ne semblent pas encore avoir pris pleinement conscience de la menace ».

    (EDA / A. R.)

  • Le projet fou des antispécistes : l'extinction de l'homme

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    De gènéthique.org :

    L’extinction de l’homme : le projet fou des antispécistes – Paul Sugy

    6 Jan, 2022

    Bibliographie

    Confusion dangereuse

    Tout effort de compréhension du monde est en principe inséparable d’une exigence d’ordre dans le regard et la pensée. Depuis des siècles, des générations de religieux, de philosophes et de scientifiques se sont succédé dans cette quête, en prolongeant, en contredisant, ou en amodiant l’œuvre de leurs prédécesseurs ; avec une constante, cependant : jusqu’à nos jours en effet, l’homme a toujours été vu au sommet de l’univers visible, qu’il en soit dépositaire vis à vis de la divinité, ou qu’il soit  décrété comme la mesure de toutes choses, au sein d’un cosmos sans Dieu. Les civilisations, aussi variées soient-elles se sont toutes construites sur cette prémisse de prééminence de l’espèce humaine, notamment sur le monde animal, dont elle est censée se distinguer ; c’est en somme ce qui rend le monde et la société supportables, voire habitables.

    Mais voici que cette filiation philosophique multiple et mouvante, certes, mais empreinte de cohérence anthropocentriste est de nos jours remise en cause, par plusieurs courants de pensée, en particulier le projet antispéciste, dont il est question dans cet ouvrage.

    L’auteur se livre ici à une étude fouillée et rigoureuse de ce courant de pensée auquel il associe le mouvement végan ; c’est ainsi que nous découvrons des théoriciens qui non seulement prétendent nier toute spécificité de la nature humaine, mais qui s’érigent en défenseurs des droits des animaux qu’ils appellent les « non-humains » et pour lesquels ils revendiquent le statut de personnes, disposant de droits.

    Utilisant une technique logomachique tirée des vieilles recettes marxistes, ces révolutionnaires d’un nouveau genre présentent l’homme comme un exploiteur et un oppresseur qu’il est urgent de mettre au pas par un arsenal juridique contraignant : bien entendu, le véganisme vient à la rescousse et enrichit ce festival de l’absurde.

    Avec beaucoup de clarté et de brio, l’auteur fait de nous les témoins étonnés de ces entreprises de démolition philosophique, intellectuelle, morale, voire religieuse. Il en souligne les incohérences, les ridicules, mais aussi les réels dangers : non seulement, des personnes sans religion et sans repères philosophiques s’y laissent prendre, mais des groupes de pression se constituent, une « cause animaliste » émerge, ajoutant ainsi à la dangereuse confusion de notre remarquable époque.

    Date de parution : 13 mai 2021

    Editions : Tallandier

    Nombre de pages : 208

  • Le replay du webinaire "Bioéthique en Belgique 2022" est en ligne !

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le replay du webinaire "Bioéthique en Belgique 2022" est en ligne !

    14/01/2022

    Vous n'avez pas pu participer à notre dernier webinaire ?

    Offrez-vous une séance de rattrapage, le replay est en ligne !

    Bioéthique en Belgique : perspectives pour 2022

    A l'aube de cette nouvelle année, l'IEB vous propose une conférence en ligne :

    Bioéthique en Belgique : Etat des lieux et perspectives pour 2022

    Se dirige-t-on vers une légalisation de la gestation par autrui en Belgique ? Après vingt ans, quelles perspectives pour la loi euthanasie ? Quels sont les nouveaux enjeux éthiques en matière de recherche sur les embryons ? Quel impact la crise sanitaire a-t-elle sur le recours à l'avortement et à la procréation artificielle ?

  • Retour sur un film choc dédié à la situation au Congo

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    « Ce film choc retrace plus de vingt années de massacres et de pillages commis au Congo. Avec des centaines de milliers, voire des millions de morts. Son but: lutter contre l'oubli et contre l'impunité des auteurs de ces crimes.

    Thierry Michel a présenté son documentaire en novembre dernier à Kinshasa. Le film a provoqué la campagne de mobilisation internationale "Justice for Congo".

    Ce documentaire sur la situation au Congo, est plus qu'un plaidoyer: "C'est un film aussi, donc c'est une esthétique de cinéma avec une grande musique orchestrale originale, avec des chants profonds qui sortent de l'âme même africaine, avec ces images très travaillées, mais avec une construction dramaturgique évidemment sur le temps, mais un travail aussi d'investigation journalistique où j'ai été non seulement dans les différentes provinces martyres du Congo, au fin fond des forêts, retrouver les survivants, les témoins oubliés de ces histoires qui vont nous dire des choses invraisemblables que l'esprit humain ne peut même pas imaginer" explique Thierry Michel.

    "J'ai été aussi au sein de ces grandes institutions internationales pour comprendre pourquoi, que ce soit les Nations Unies, la Cour pénale, les grands Parlements de par le monde, n'ont pas réussi à neutraliser ces forces obscurantistes et à aider ce pays à instaurer une paix véritable basée sur la justice."

    Avec "L'empire du silence", le réalisateur souhaite aussi susciter une saine colère auprès du public: "Sur ce fond d'histoire des grands du Congo, des dirigeants du Congo, il y a évidemment ces milliers de massacres qui font des centaines de milliers de morts, voire des millions, pendant 25 ans, dans la plus grande impunité, où les responsables des meurtres deviennent des dirigeants militaires ou politiques."

    "C'est d'un cynisme absolu" poursuit le réalisateur, "et le film essaie de dénoncer cela, et aussi de montrer que, finalement, c'est une guerre qui n'a pas préoccupé grand monde parce qu'elle a été très peu médiatisée par rapport à d'autres conflits, je pense au Moyen-Orient, l'Irak, la Syrie, et bien d'autres. Et jamais on n'a réussi à empêcher cette spirale invraisemblable, ce carrousel sans fin d'une violence effrénée qui n'a fait que s'aggraver en barbarie pour arriver, des premiers massacres de 96, lors du début de la première guerre du Congo, à ce qui s'est passé au Kasaï ces dernières années, qui est absolument effroyable."

    Briser la loi du silence

    Pour Thierry Michel, ce film doit contribuer à ce qu'un jour, justice soit rendue à toutes les victimes: "Partout, le pays est jonché de fosses communes, mais ce qui est fou au Congo, c'est qu'aucun mécanisme de justice ne se met en place et que même le nom des grands criminels, -il y a eu des investigations, des enquêtes des Nations Unies qui savent qui sont les grands criminels-, mais la liste de ces noms est aujourd'hui confidentielle, taboue, secrète, personne ne peut savoir, et aucune enquête judiciaire n'est en cours. Les victimes restent avec les survivants, la tragédie sur les épaules, et n'ont plus qu'à espérer, un jour, ce auquel ce film doit contribuer, qu'un jour justice leur sera rendue."

    Un film où je termine mon cycle congolais

    Ce documentaire, c'est aussi un peu le film bilan du réalisateur: "Cela fait trois décennies que je fais des films au Congo, j'en ai fait presqu'une quinzaine si on compte même les plus courts. Pour moi, c'est aussi un film où je termine mon cycle congolais, le rideau tombe, j'espère ici avoir dit ce qu'est le plus fondamental et avoir lancé ce cri de colère contre ce qui s'est passé et ce qui se passe encore dans ce pays."

    Un regard sur un drame dont les sources sont bien antérieures à vingt ans: le Cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa, en a analysé les causes premières sans concession, lors de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance du pays. Cliquer ici: Homélie du Cardinal Ambongo le 30 juin 2020.

  • Suicide assisté en Italie : la Civiltà Cattolica publie l'article douteux d'un jésuite influent

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    De Michel Janva sur Le Salon Beige :

    Un Jésuite pour l’euthanasie

    Nous ne pouvons pas être convaincus par un article publié aujourd’hui dans La Civiltà Cattolica sur le sujet de la réglementation du suicide assisté. Il est en effet surprenant qu’une publication faisant autorité, dont on attend un écho du Magistère de l’Église, prenne le risque de prendre des positions qui, même si elles sont indirectes, peuvent en fait donner naissance à cette “culture du gaspillage” contre les effets négatifs de laquelle le pape François ne cesse de mettre en garde. Il semble en effet qu’il y ait un malentendu entre les règles déjà approuvées et celles en cours de discussion. L’ article donne une lecture positive de la loi no. 219/2017, qui autorise au contraire la mort sur la base d’un ” maintenant pour toujours ” inadmissible et a créé la base de la décision de la Cour Constitutionnelle dans “l’affaire Cappato ” sur l’assistance au suicide. Il s’ouvre au texte sur la “mort volontaire médicalement assistée”, en discussion à la Chambre des députés, en niant qu’il s’agisse d’un texte sur l’euthanasie, alors qu’il contient toutes les règles qui vont dans ce sens, y compris celle qui – même en présence du refus du médecin et du Comité d’évaluation clinique – établit que le juge peut encore prononcer la mort.

    Il ne faut pas non plus donner l’impression de céder au chantage référendaire, avant même que le Conseil ne se soit prononcée sur la recevabilité de la question. Cette prise de position, indépendamment des intentions de l’auteur, sera certainement appréciée par les partisans de la “mort d’État”.

    Séculairement, et en adhérant à la donnée anthropologique, il est maintenant nécessaire de réitérer que la protection de la vie et le soutien de ceux qui souffrent est une bataille de la raison et de la civilisation, qui devrait donc concerner tout le monde, et qui émeut certainement ceux qui portent en leur nom l’idéal d’une civilisation catholique, en espérant donc l’intensification d’un dialogue avec ce but certainement commun.

    Et si nous demandons à tous de réfléchir à la question de savoir s’il est raisonnable d’écarter la vie, nous lançons un appel spécifique et urgent aux institutions pour qu’elles la soutiennent dans ses moments les plus difficiles grâce à des soins palliatifs efficaces et généralisés en Italie et à des soins à domicile 24 heures sur 24.

    Alliance catholique, Ass. Amis de Lazare, Ass. Cuore Azzurro, Ass. Nous cherchons votre visage, Collatio.it, Association des comptables catholiques, Ass. Convergence chrétienne, Ass. Costruire Insieme, Ass. Cultural Zammeru Masil, Ass. Défendre la vie avec Marie, Ass. Esserci, Ass. Éthique et démocratie, Ass. FamilySI, Ass. Journée de la famille – Défendons nos enfants, Ass. Le carrefour, Ass. L’Arbre, Ass. Liberi e Forti, Associazioni Medici Cattolici Italiani, Ass. Nouvelle génération, Ass. naz. Pier Giorgio Frassati, Ass. Grands-parents 2.0, Ass. Ne touche pas à la famille, Ass. Projet culturel, Ass. Propositions pour Rome, Ass. Pro Vita & Famiglia, Ass. Génération Famille, Ass. Racines, Ass. Réseau populaire, Ass. Awakening, Ass. Umanitaria Padana, Ass. Vita Nuova – Rete Italia Insieme, Ass. Vivere Salendo, association de bénévoles Opera Baldo, Avvocatura In Missione, Associazione Nazionale Autonoma Professionisti (A.N.A.P.S.).), Centre italien pour la promotion et l’assistance à la famille, Centre international Jean-Paul II et pour le magistère social de l’Église, Centre d’études Livatino, Comité SALE pour la doctrine sociale, Civiltà dell’Amore, Académie commissaire d’histoire de l’art de la santé du Latium, Confédération internationale du clergé, CulturaCattolica.it, Fondation De Gasperi, Fondation Fiorentino Sullo, Forum Cultura Pace e Vita Ets, Forum des associations socio-sanitaires, Nouvelles internationales de la familleLa Casa dei Diritti, Movimento Per : Politica, Etica, Responsabilità, Movimento Regina dell’amore, Observatoire de bioéthique de Sienne, Observatoire parlementaire “Vera lex ?”, Comité scientifique de la Fondation Fiorentino Sullo, Président du comité scientifique de l’UCID, Président honoraire de la Société italienne de bioéthique et des comités d’éthique, Réseau Liberi di educare, Steadfast, Coordination Polis pro persona (info@polispropersona.it)

  • La question des enfants "trans" à la lumière des études et des faits

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Enfants « trans » : des études, des faits

    13 Jan, 2022

    James Esses, un thérapeute britannique, témoigne du désarroi des parents confrontés à l’approche « transaffirmative ». On leur déclare que la meilleure chose à faire pour leur enfant qui se déclare « trans » est de « s’affirmer » immédiatement. Mais le thérapeute estime au contraire qu’il existe des « avantages considérables » à « laisser le développement naturel se faire en parallèle avec une thérapie exploratoire ». Et rappelle les « risques importants associés à la transition ».

    Etudes à l’appui, James Esses liste plusieurs faits « essentiels » :

    • Le suivi psychologique s’est révélé « très efficace» lorsqu’il s’agit de traiter la dysphorie de genre [1] ;
    • Plus de 80 % des enfants qui expriment une identité de genre « discordante» finiront par s’identifier à leur sexe corporel si on laisse le développement naturel se poursuivre [2] ;
    • Si un enfant commence à « “vivre” comme l’autre sexe» pendant un certain temps, cela peut vraiment provoquer des changements dans son cerveau. Ce qui rend beaucoup moins probable qu’il devienne à l’aise avec son sexe biologique [3] ;
    • Administrer des bloqueurs de puberté est « une erreur» car si un enfant ne développe pas de caractéristiques à l’âge de 12 ans en raison d’une intervention médicale, les développer à 18 ans ne sera pas une simple inversion. Le développement naturel a déjà été perturbé. Et la grande majorité des enfants qui commencent à prendre des bloqueurs de puberté continuera à prendre des hormones de l’autre sexe [4] ;
    • L’hormonothérapie croisée provoque de « nombreux changements dommageables et irréversibles». La stérilité et un risque accru de crise cardiaque en font partie [5] ;
    • Une grande variété de facteurs peut contribuer aux sentiments de dysphorie de genre, tels que des traumatismes antérieurs, le harcèlement, des problèmes d’attachement ou une « homophobie intériorisée». Les personnes atteintes de dysphorie de genre présentent des taux très élevés de comorbidité, d’autisme ou d’autres troubles de santé mentale [6] ;
    • Le nombre de personnes cherchant à « détransitionner» a significativement augmenté. Nombre d’entre elles déclarent que « rétrospectivement, elles auraient souhaité que leurs médecins et leurs thérapeutes les remettent en question, en douceur, plus tôt dans le processus, afin de les aider à comprendre leurs problèmes psychologiques plus profonds, plutôt que de les encourager résolument à effectuer une transition »[7].

     

    [1] Churcher Clarke, A., & Spiliadis, A. (2019). “Taking the lid off the box”: The value of extended clinical assessment for adolescents presenting with gender identity difficulties. Clinical Child Psychology and Psychiatry, 24, 338-352

    [2] Cohen-Kettenis PT, Delemarre-van de Waal HA, Gooren LJ (2008). The treatment of adolescent transsexuals: changing insights. J Sexual Med; 5: 1892–1897/Ristori J. and Steensma T.D., “Gender Dysphoria in Childhood”, International review of psychiatry, 28, no. 1 (2016): 13-20J.

    [3] Cretella, M. A. (2016), ‘Gender Dysphoria in Children and Suppression of Debate’, Journal of American Physicians and Surgeons 21: 53.)

    [4] Carmichael, P., Butler, G., Masic, U., Cole, T. J., De Stavola, B. L., Davidson, S., Skageberg, E. M., Khadr, S., & Viner, R. M. (2021). Short-term outcomes of pubertal suppression in a selected cohort of 12 to 15 year old young people with persistent gender dysphoria in the UK. PLOS ONE 16 (2)

    [5] Seal, L. (2016). ‘A review of the physical and metabolic effects of cross-sex hormonal therapy in the treatment of gender dysphoria’, Annals of Clinical Biochemistry, Vol 53(1): 10-20

    [6] Churcher Clarke, A., & Spiliadis, A. (2019). “Taking the lid off the box”: The value of extended clinical assessment for adolescents presenting with gender identity difficulties. Clinical Child Psychology and Psychiatry, 24, 338-352/Bechard, M., VanderLaan, D. P., Wood, H., Wasserman, L. & Zucker, K. (2017). Psychosocial and Psychological Vulnerability in Adolescents with Gender Dysphoria: A “Proof of Principle” Study. Journal of Sex & Marital Therapy 43 (7)

    [7] Littman, L. (2021). Individuals Treated for Gender Dysphoria with Medical and/or Surgical Transition Who Subsequently Detransitioned: A Survey of 100 Detransitioners. Arch Sex Behav.

    Source : TRANSparency, James Esses (07/01/2022)

  • Egypte : une nouvelle loi sur le statut des chrétiens

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    De Vatican News (Lisa Zengarini) :

    Le Parlement égyptien va approuver une nouvelle loi sur le statut des chrétiens

    Le Parlement égyptien est sur le point d'approuver une nouvelle législation, élaborée en collaboration avec les églises chrétiennes locales, concernant le statut juridique personnel des chrétiens dans le pays.

    12 janvier 2022

    Une loi longtemps attendue sur le statut juridique personnel des chrétiens en Égypte devrait être approuvée prochainement par le Parlement égyptien. Selon un membre de la commission parlementaire législative, le projet de loi devrait être examiné peu après l'ouverture de la nouvelle session du Parlement, le 23 janvier.

    L'élaboration de la nouvelle législation, qui comprend des dispositions sur des questions sensibles liées au droit de la famille, est un long processus qui a débuté en 2014 et auquel toutes les Églises égyptiennes ont participé.

    Un long processus

    Le ministère de la Justice a mis fin au processus de rédaction en juin 2021 après 16 sessions, au cours desquelles il a consulté des experts juridiques, des responsables gouvernementaux et des représentants des Églises pour parvenir à un consensus sur la formulation du texte.

    Les discussions ont notamment porté sur des sujets délicats comme le divorce et la séparation légale des conjoints, sur lesquels les Églises chrétiennes ont des approches ecclésiales différentes. Les dirigeants chrétiens ont remis leur proposition de texte commune aux autorités égyptiennes le 15 octobre 2020. 

    Coopération avec les Eglises

    La coopération avec les dirigeants chrétiens pour la rédaction de la loi confirme les bonnes relations existantes entre les Églises locales et l'actuel gouvernement égyptien dirigé par le président Abdul Fattah al-Sisi.

    Depuis son arrivée au pouvoir en 2014, le président égyptien a fait un certain nombre de gestes amicaux envers les Églises chrétiennes locales, notamment l'Église copte orthodoxe, la plus grande communauté chrétienne du pays.

    Al-Sisi est le premier président égyptien à avoir assisté à des liturgies de Noël coptes orthodoxes. à plus d'une occasion, il a défini la communauté copte comme une partie essentielle de l'identité égyptienne.

    En 2015, il a vivement réagi à la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens détenus par l'État islamique en Libye et, en juillet 2016, il a annoncé qu'il renforcerait les sanctions contre ceux qui fomentent la violence religieuse.

    Le 30 août de la même année, le Parlement égyptien a approuvé une nouvelle loi visant à faciliter la construction de nouvelles églises en Égypte, ce qui a été pendant des années une raison majeure de tension avec la majorité musulmane, en particulier dans le sud. L'amélioration des relations n'a toutefois pas empêché les attaques islamistes contre les chrétiens d'Égypte.

    Les chrétiens représentent environ 10 % des 87 millions d'habitants du pays.  

  • Chine : un libraire chrétien condamné à 7 ans de prison

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Province du Zhejiang : les autorités chinoises confirment la condamnation à 7 ans de prison d’un libraire chrétien

    13/01/2022

    Début janvier, un tribunal a rejeté l’appel de Chen Yu, propriétaire d’une librairie chrétienne en ligne, condamné à sept ans de prison et à 200 000 yuans (27 600 euros) d’amende en 2020. Chen Yu, également connu sous le pseudonyme de Zhang Mai sur les réseaux sociaux, aurait vendu plus de 20 000 livres, dont une majorité de Bibles et de livres chrétiens. La police l’a accusé Yu d’être une « force anti-Chine ». Après sa condamnation en 2020, une organisation humanitaire a réagi en soulignant que « Pékin est effrayé par tout ce qui est religieux ».

    Une sculpture en marbre à l’entrée de l’université Aletheia (Taipei), avec une citation biblique (Pr 9, 10) : « La sagesse commence avec la crainte du Seigneur »

    Une cour d’appel chinoise a maintenu une condamnation à sept ans de prison pour le propriétaire d’une librairie chrétienne en ligne, qui a été condamné en 2020 pour avoir vendu illégalement des livres religieux chrétiens. Le tribunal de Linhai, à Taizhou dans la province du Zhejiang, a rejeté l’appel et confirmé la condamnation visant Chen Yu, responsable de la librairie Wheat Bookstore à Taizhou, selon une information publiée le 11 janvier par le site Bitter Winter. Chen Yu a été arrêté le 1er septembre 2020, et condamné pour « opération commerciale illégale » pour avoir vendu des livres chrétiens. Le même mois, il a été condamné à sept ans de prison et à verser 200 000 yuans (27 633 euros) d’amende par le tribunal de Linhai.

    Chen Yu, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme Zhang Mai, a été une personnalité reconnue pour les chrétiens du Zhejiang. Il aurait vendu plus de 20 000 livres, dont une majorité de Bibles et de livres chrétiens. Il comptait des clients dans plusieurs provinces chinoises, notamment celles du Henan et de Shandong. Il gérait sa librairie via Weidian, une application chinoise en ligne qui compte plus de 80 millions de vendeurs dans 211 pays. Chen Yu avait plus de 10 000 clients.

    Selon les médias locaux, il aurait enragé les autorités en ayant vendu des livres religieux chinois publiés aux États-Unis et à Taïwan. Il a également vendu plusieurs milliers de livres du pasteur Wang Yi, un leader populaire de l’Église de l’alliance de la pluie d’automne (Early Rain Covenant Church) de Chengdu, condamné à neuf ans de prison en 2019. Le pasteur Wang était accusé « d’inciter à la subversion contre le pouvoir de l’État », et ses livres ont été interdits à travers la Chine.

    « Pékin est effrayé par tout ce qui est religieux »

    La police a accusé Chen Yu d’être une « force anti-Chine », et des agents de police ont assailli les maisons de ses clients en confisquant leurs achats, selon Radio Free Asia. Après sa condamnation en 2020, une organisation humanitaire a réagi en soulignant que « Pékin est effrayé par tout ce qui est religieux ».

    La Chine communiste est un État officiellement athée. Toutefois, le gouvernement reconnaît cinq religions organisées (bouddhisme, taoïsme, catholicisme, protestantisme et islam). Selon la loi chinoise, toutes les religions et activités religieuses doivent adhérer strictement aux règles imposées par le Parti communiste chinois.

    En 2018, de nouvelles règles sur les Affaires religieuses ont été publiées, permettant de considérer toute activité religieuse sans autorisation officielle des autorités comme une infraction pénale passible de poursuites. Ces nouvelles règles comprennent notamment une interdiction sur toutes les prédications et publications soutenant les religions et l’endoctrinement religieux. Au fil des années, les autorités chinoises ont arrêté, torturé et emprisonné des membres du clergé chrétien et de l’Église locale ainsi que des éditeurs accusés de produire et vendre des livres religieux dont la Bible, aussi bien de manière numérique que sur papier. La Chine est classée au 17e rang sur 50 pays où les chrétiens rencontrent le plus de persécutions, selon l’organisation chrétienne américaine Portes Ouvertes.

    (Avec Ucanews)