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Société - Page 187

  • Déchristianisation : faut-il suivre Madame Delsol ?

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    Du site de l'Homme Nouveau ("Au quotidien" n°257) :

    La découverte de Mme Delsol…

    Au quotidien n°257 : la découverte de Mme Delsol…

    S’appuyant sur un récent sondage – un sondage ! – la philosophe Chantal Delsol invite les chrétiens, dans une Tribune libre parue dans le Figaro (28 septembre 2021) à prendre acte de leur statut de minoritaires.

    Un seuil symbolique a été franchi : désormais plus de la moitié de la population française se dit incroyante. C’est même l’ensemble du Vieux Continent et sans doute l’Occident tout entier qui est en train de voir s’effacer la religion de ses pères.

    Le mouvement dont l’ampleur éclate aujourd’hui sous nos yeux a commencé il y a bien longtemps, sans doute avec les philosophes du XVIIIe siècle et même avant. Le judéo-christianisme porte en lui le doute, parce qu’il porte l’idée de vérité. Aussi avance-t-il dans l’histoire habité par sa propre mise en cause.

    Cependant il faut distinguer le christianisme et la chrétienté. Le christianisme ne semble pas du tout en voie d’extinction. Il se déploie, notamment sous la forme de branches du protestantisme, dans de larges zones d’Amérique latine ou d’Asie. C’est en Occident qu’il s’efface.

    Mais la chrétienté traduit bien autre chose : le christianisme comme civilisation, comme pouvoir sur les mœurs et les lois des pays. On peut dire que la chrétienté en tant que telle a disparu de nos territoires depuis les années 1960 ou les lois sur l’IVG. Depuis lors, ce ne sont plus les dogmes religieux qui déterminent ce que la morale interdit ou permet, ce sont des comités d’éthique composés d’une multitude de courants divers. La chrétienté aura duré seize siècles, depuis la fin du IVe siècle. C’est aujourd’hui qu’elle se rompt.

    D’où l’angoisse, voire l’affolement, de certains chrétiens d’aujourd’hui. Ayant perdu le pouvoir sur la société, ils se pensent dès lors perdus tout à fait, comme si leur existence même était liée à leur hégémonie. Ils vont devenir, ils sont déjà devenus une minorité, et ils ne savent pas ce que c’est. Il leur faudrait aller prendre des leçons chez les juifs ou chez les protestants. Je ne suis pas sûre que nos clercs aient bien compris ce nouveau statut de minorité, qui impose la modestie et une attitude de vérité - car on ne pardonne rien aux minorités, et tout leur est porté à charge.

    Chantal Delsol veut nous convaincre de la fin de la chrétienté. C’est d’ailleurs le titre de son prochain livre à paraître et l’on peut dire que le sondage sur les croyances des Français tombe à pic. Mais on n’a pas attendu la docte philosophe pour se rendre compte que la France ne vivait plus en chrétienté. Faut-il s’y résoudre ? Chantal Delsol le pense et veut nous en persuader. Cependant, il est frappant de constater que cette philosophe chrétienne est surtout moderne. Elle voit tout sous l'angle du rapport de forces, et singulièrement sous le signe du « pouvoir ». Elle définit ainsi la chrétienté « comme pouvoir sur les mœurs et les lois des pays ». Elle insiste plus loin sur les chrétiens désemparés et sur la cause de leur désarroi : « Ayant perdu le pouvoir sur la société, ils se pensent dès lors perdus tout à fait ». Ce n’est pas parce que les chrétiens ont perdu le « pouvoir » qu’ils acceptent cette défaite. Un mot manque ici, crucial, vital : vérité. Minoritaires ou pas, les chrétiens en question pensent qu’ils doivent transmettre la vérité qu’est le Christ et que cette vérité trouve forcément une traduction sociale et politique comme l'absence du Christ en conduit à une autre. Dès lors il n’y a que deux alternatives, soit être un chrétien intégré dans un système qui s’est entièrement construit contre la vérité du Christ, soit travailler de toutes ses forces à répandre cette même vérité.

  • ONU : une intervention "musclée" du cardinal Parolin

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    Du site de Famille Chrétienne :

    L’intervention musclée du cardinal Parolin devant les Nations Unies

    Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a dénoncé les « nouvelles interprétations des droits de l’homme » qui ont cours au sein des instances des Nations Unies, lors de la 75ème session de leur Assemblée générale. Il fustige notamment le fait que la famille soit « dénaturée » et le sort réservé aux migrants ou aux enfants avortés.

    27/09/2021

    Le cardinal Pietro Parolin a fait état d’une « crise anthropologique » mondiale et a vivement dénoncé les « nouvelles interprétations des droits de l’homme » qui ont cours même au sein des instances des Nations unies, à l’occasion de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre 2021.

    Le secrétaire d’État du Saint-Siège a rappelé l’appel du pape François pour une réforme de l’ONU. Il a par ailleurs plaidé de nouveau pour un cessez-le-feu mondial, pour un accès au vaccin contre le Covid-19 y compris dans les zones de conflit et pour une action commune et rapide pour sauvegarder la planète.

    La dignité de la personne « piétinée »

    « Le pape François considère que l’un des motifs de préoccupation les plus graves dans le monde d’aujourd’hui est la “crise des relations humaines” », a souligné le cardinal Parolin. Celle-ci découle « d’un mode de vie dominé par l’égoïsme et par la culture du déchet, où les valeurs humaines et la dignité transcendante de la personne qui y est liée sont souvent piétinées », a-t-il poursuivi. Cette « crise anthropologique » n’est pas une dispute philosophique ou académique, « mais une crise qui a d’énormes conséquences pratiques sur les Droits de l’homme ». Le “numéro 2” du Saint-Siège a alors listé un certain nombre de situations où ces droits n’étaient plus aujourd’hui correctement appliqués.

    Ainsi, les migrants se trouvent « de plus en plus souvent laissés dans l’incertitude, voire noyés, dans l’incapacité de trouver un nouveau foyer où élever leur famille dans la dignité, la paix et la sécurité ». Sont aussi concernés les croyants qui « endurent le harcèlement, la persécution, la mort et même le génocide en raison de leur foi » ; les personnes âgées et les personnes handicapées qui « sont mises à l’écart, surtout lorsqu’elles sont fragiles ou considérées comme un fardeau » ; les enfants innocents, « considérés comme problématiques, rejetés par la société avant même d’être nés » ; la famille, qui est aujourd’hui « dénaturée ».

    Pour le haut prélat, ces situations sont les conséquences de « nouvelles interprétations des Droits de l’homme existants, séparées de leurs valeurs universelles ». Ces « “nouveaux droits” non seulement contredisent les valeurs qu’ils sont censés soutenir, mais sont imposés en l’absence de tout fondement objectif ou de consensus international », s’indigne-t-il, dénonçant finalement « un “progrès” fallacieux ».

    Accès au vaccin pour tous et désarmement nucléaire

    Dans son discours, le chef de la secrétairerie d’État a évoqué la pandémie de Covid-19 en rappelant « qu’aucun État n’est capable de résoudre la crise à lui seul ». Invitant à toujours travailler ensemble, il a répété l’appel du Saint-Siège pour des vaccins « accessibles à tous, notamment dans les zones de conflit ».

    Sur la question du climat, le cardinal a fait mention de la prochaine Cop 26 de Glasgow et a dénoncé les « décennies d’inaction » face au changement climatique. « Il est plus que temps d’agir », a-t-il affirmé.

    Enfin, le cardinal Parolin a rappelé la position du Saint-Siège quant aux armes nucléaires. Celles-ci créent une « éthique de la peur » et empoisonnent les relations entre les peuples. « Les questions humanitaires et de sécurité nous obligent à mettre fin à la course aux armements nucléaires et à prendre des mesures efficaces en faveur du désarmement », a souligné le haut prélat qui a aussi rappelé l’appel du Secrétaire général de l’ONU et du pape François « pour un cessez-le-feu mondial ».

  • En Allemagne, les socialistes sont en tête grâce aux électeurs de plus de 50 ans

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Allemagne — les socialistes en tête grâce à l'électorat de plus de 50 ans

    Les socialistes allemands ont remporté de justesse dimanche les élections législatives marquant la fin de l’ère Merkel, mais le pays se prépare à une longue période d’incertitude sur la succession de la chancelière.

    Tant le centre gauche que le centre droit de Mme Merkel, devancé de peu selon les estimations des chaînes de télévision, revendiquent en effet de former le prochain gouvernement.

    Les sociaux-démocrates du SPD et leur chef de file Olaf Scholz devancent d’une faible marge, avec entre 25,9 % et 26 % des voix, soit un léger avantage sur les conservateurs CDU/CSU de la chancelière et leur candidat Armin Laschet, qui obtiennent entre 24,1 % et 24,5 %, sur la base de projections des sondeurs.

    Aucune coalition n’a la préférence des électeurs

    Selon un sondage des plus récents, aucune coalition parmi les principaux partis n’a l’assentiment 0des Allemands. Ainsi, 46 % des Allemands s’opposent à une coalition CDU/CSU (centre droit) avec le SPD (socialiste) alors que 49 % s’opposent à une coalition formée du centre droit (« Union »), des Verts et du FDP libéral.

    Les jeunes ne pèsent guère dans l’électorat

    On pourrait penser que les gains du SPD sont dus aux jeunes désireux de changement. Ce n’est pas le cas. Le SPD a en fait perdu du soutien chez les 18-34 ans, mais cet appui a considérablement augmenté chez les 60 ans et plus (+ 9 points pour une moyenne de 33 % par rapport à 2017).

    Le SPD (socialiste) a perdu 5 points d’appui chez les 18-24 ans depuis 2017 et gagné 9 points chez les plus de 60 ans.    
    Les deux partis traditionnels (Union + SPD) qui remportent le plus de voix lors de ces élections sont des partis soutenus par les personnes âgées en Allemagne. Même le parti nationaliste de droite AfD, fort dans l’ancienne Allemagne de l’Est, est un parti qui fait mieux chez les jeunes que chez les plus de 60 ans.

    Mais, comme nous le rappelons ici souvent, arithmétiquement, les jeunes ne comptent plus vraiment en Allemagne. Ils sont très peu nombreux.

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  • Nouvelle charge du Pape contre l’avortement et l’ « euthanasie cachée »

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    D'Antoine Mekary sur Aleteia.org :

    La charge du Pape contre l’avortement et l’ « euthanasie cachée »

    27/09/21

    Le pape François a dénoncé le "gaspillage de chaque jour" que représente la "culture du déchet" dans son discours aux membres de l’Académie pontificale pour la vie, lundi 27 septembre. Il s’est alarmé de l’élimination, dans nos sociétés, de l’espoir porté par les enfants et les personnes âgées.

    « Nous sommes victimes de la culture du déchet » qui déconsidère les plus faibles, a déploré le pape François dans son discours aux membres de l’Académie pontificale pour la vie, lundi 27 septembre. Évoquant les « enfants que nous ne voulons pas recevoir », et qu’en conséquence, on « tue directement », il a regretté que l’avortement soit « devenu très normal aujourd’hui, une habitude très laide ». Le pape François a précisé qu’il s’agissait vraiment d’un « meurtre ». 

    « D’autre part », a affirmé le Pape, « il y a les personnes âgées, qui sont du matériel jeté, et ne servent à rien ». Il a dénoncé une forme d’ « euthanasie cachée » qui consiste à abréger volontairement la vie des personnes âgées en ne les médicalisant pas correctement pour des raisons économiques.

    La santé mondiale au révélateur de la pandémie

    Le 266e pape a souligné combien la pandémie avait révélé les inégalités en matière de santé dans le monde. S’il a une nouvelle fois salué l’engagement en faveur d’une distribution équitable et universelle des vaccins, il a regretté que les « millions de décès évitables » qui adviennent chaque année suscitent moins d’inquiétude et mobilisent moins de ressources et d’énergie.

    Le pontife a notamment cité les cas de la malaria et la tuberculose. Il a plaidé pour que l’épreuve traversée pendant la crise du Covid-19 par tous les pays fasse « prendre conscience de ce que signifie être vulnérable ».

    Pour des soins gratuits

    S’il a reconnu que « l’inflation de discours » engendrée par la crise pandémique peut donner envie de « passer à d’autres sujets », le pape François a appelé à « réfléchir calmement afin d’examiner en profondeur ce qui s’est passé ». Il a encouragé ses académiciens, pour une meilleur compréhension des faits, à privilégier une approche multidisciplinaire.

    L’évêque de Rome a enfin loué les initiatives internationales telle que celle portée par le G20 pour une gouvernance mondiale de la santé. Sortant du texte de son discours, il a aussi déclaré qu’il « devrait toujours y avoir un système d’accès aux soins gratuit » et a encouragé les pays qui dispose d’une telle solidarité à la maintenir.

  • Washington : la Marche des martyrs met en lumière la "crise mondiale de la persécution des chrétiens"

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    De Christine Rousselle sur le National Catholic Register :

    La Marche des martyrs met en lumière la "crise mondiale de la persécution des chrétiens".

    "Je l'ai moi-même entendu de la bouche des habitants d'Irak et de Syrie : lorsque les islamistes viennent vous couper la tête, ils ne vous demandent pas si vous êtes catholique, protestant ou orthodoxe. Ils vous demandent si vous croyez en Jésus", a déclaré le père Kiely. "C'est ce point-là. C'est ce qui nous unit. C'est ce que le pape François a appelé 'l'œcuménisme du sang'."

    The March for the Martyrs in Washington, D.C., Sept. 25, 2021.
    La marche pour les martyrs à Washington, D.C., le 25 septembre 2021. (photo : Christine Rousselle/CNA / EWTN)

    27 septembre 2021

    WASHINGTON - La deuxième marche annuelle pour les martyrs s'est déroulée samedi à Washington, avec des témoignages de défenseurs des chrétiens persécutés et de survivants de la persécution. 

    Pour Gia Chacon, présidente du groupe For the Martyrs, qui a organisé la marche du 25 septembre, la journée était centrée sur la sensibilisation à "la crise mondiale de la persécution chrétienne". 

    "La raison pour laquelle les gens ne se soucient pas de la persécution chrétienne est qu'ils ne savent tout simplement pas que cela se produit", a déclaré Chacon à CNA. "Quand on regarde les pays à travers le Moyen-Orient, et même ce qui se passe maintenant en Afghanistan - et ce n'est pas seulement au Moyen-Orient, c'est en Chine, c'est en Corée du Nord, et en fait dans plus de 60 pays à travers le monde." 

    "C'est au corps du Christ, ici aux États-Unis, d'être la voix [des chrétiens persécutés], sinon nos frères et sœurs ne font que souffrir en silence", a-t-elle ajouté. 

    Bien que Mme Chacon et la majorité des membres du conseil consultatif de For the Martyrs soient catholiques, la marche de samedi était œcuménique et comportait de nombreux orateurs issus de communautés ecclésiales protestantes.

    Il est important, a déclaré Mme Chacon, de "s'unir d'une seule voix" pour défendre les chrétiens d'outre-mer qui risquent leur vie en adorant Dieu. 

    Ce sentiment a été repris par le père Benedict Kiely, fondateur de Nasarean.org et prêtre de l'Ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham. En 2014, le père Kiely a décidé de consacrer sa vie et son ministère au service et à l'aide de l'Église persécutée au Moyen-Orient. 

    "On prête très peu d'attention au fait que les chrétiens sont le groupe religieux le plus persécuté dans le monde entier. Toute manifestation publique visant à sensibiliser le public est donc très importante", a-t-il déclaré à CNA. 

    La réduction des divisions entre les chrétiens est un autre aspect sur lequel Kiely a voulu insister. 

    "Je l'ai entendu moi-même de la bouche des habitants d'Irak et de Syrie : lorsque les islamistes viennent vous couper la tête, ils ne vous demandent pas si vous êtes catholique, protestant ou orthodoxe. Ils vous demandent si vous croyez en Jésus", a déclaré le père Kiely. "C'est ce point-là. C'est ce qui nous unit. C'est ce que le pape François a appelé 'l'œcuménisme du sang'."

    Pour le père Vincent Woo, originaire de Hong Kong et prêtre du diocèse de Hong Kong, la Marche des martyrs était plus personnelle que pour beaucoup de participants.

    "Toute la persécution des militants pour la démocratie à Hong Kong, la répression de la liberté - cela va arriver à l'Église très bientôt", a-t-il déclaré. "C'est une façon de montrer notre solidarité avec les chrétiens du monde entier, en particulier ceux qui sont persécutés." 

    Les médias sociaux ont joué un rôle clé dans la diffusion de la Marche des martyrs. Dorothea Bauer, qui s'est rendue à Washington depuis Tampa, en Floride, a déclaré à CNA qu'elle avait initialement entendu parler de l'événement sur Instagram. 

    "Je pense que c'est vraiment magnifique que nous donnions une voix à nos frères et sœurs en Christ à travers le monde qui souffrent pour leur foi", a déclaré Bauer. 

    Payton Gibson, du Maryland, a déclaré qu'elle a été inspirée de participer à la Marche des martyrs de cette année après avoir vu la couverture de l'événement l'année dernière. Elle a déclaré à CNA qu'elle avait été frappée d'entendre Chacon parler de son travail avec l'Église persécutée et de ses voyages à l'étranger. 

    "Cela m'a touché au cœur, surtout maintenant que je suis dans la région de Washington. Cela semblait être un grand événement", a déclaré Gibson. 

    Samedi, l'événement s'est déplacé sur la côte est ; l'année dernière, la Marche des martyrs avait eu lieu à Long Beach, en Californie. Ce déplacement était à la fois stratégique et symbolique : Mme Chacon a déclaré qu'elle souhaitait attirer l'attention de personnalités puissantes sur l'aide à apporter aux chrétiens persécutés, et sensibiliser davantage à la cause. 

    "Nous sommes tout simplement ravis d'être ici, dans la capitale nationale, et d'envoyer aujourd'hui le message que la persécution des chrétiens ne sera plus ignorée", a déclaré Mme Chacon. "Nos frères et sœurs dans ces pays ne sont pas oubliés, et que le Seigneur a toujours la victoire." 

  • Saint-Marin devient une zone franche pour l'avortement eugénique

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    De Luca Volontè sur le site de la Nuova Busssola Quotidiana :

    Saint-Marin devient une zone franche pour l'avortement eugénique

    27-09-2021

    À Saint-Marin, le "oui" à l'avortement a remporté le référendum avec 77 % des voix. Avec 59% d'abstentions, dans un État où 98% de la population se déclare catholique et grâce à une question qui peut être étendue à tous les cas, la République de Saint-Marin a décidé que les avortements peuvent être pratiqués même jusqu'au neuvième mois, créant ainsi les conditions d'un "tourisme eugénique" en provenance d'Italie. L'objection de conscience est actuellement exclue. Don Mangiarotti à la Bussola : "Une défaite pour la vie, nous repartons du travail qui a grandi dans ces mois des défenseurs de la vie". 

    Hier était le jour du référendum sur l'avortement à Saint-Marin, et le résultat annoncé par la télévision d'État était très clair : 59% des citoyens vivant à Saint-Marin n'ont pas pris part au vote ; le OUI à la dépénalisation et à la libéralisation de l'avortement a obtenu plus de 77% des voix, le NON un peu plus de 22%. Le monde recule et ils appellent ça le progrès ! Une proportion importante d'électeurs catholiques, dont 98% se déclarent catholiques, a choisi de ne pas prendre part au vote. Incompréhensible.

    La victoire du OUI oblige le Conseil général (parlement) et le Conseil des régents (gouvernement) à suivre la volonté des citoyens et à adopter une loi pour la mettre en œuvre dans les six prochains mois. Le texte de la question était très clair : "Voulez-vous qu'une femme puisse être autorisée à interrompre volontairement sa grossesse jusqu'à la douzième semaine de gestation, et également au-delà s'il y a danger pour la vie de la femme ou s'il y a des anomalies ou des malformations du fœtus qui représentent un risque sérieux pour la santé physique ou psychologique de la femme ?"

    Soyons clairs, le texte de la question ne laisse aucune place au doute : avortement libre toujours (bien au-delà de 12 semaines) et dans tous les cas, y compris l'avortement eugénique. En effet, pour un médecin favorable à l'avortement, le " risque grave pour la santé psychologique de la femme " est toujours diagnostiquable, même lorsque l'enfant qu'elle porte est diagnostiqué avec un simple bec-de-lièvre, un spina bifida, un syndrome de Down... Tout cela sans considérer que le référendum était basé sur un mensonge : " l'avortement pour une mère dont la vie est en danger était déjà possible " dans la République de Saint-Marin, comme l'indique le site du Comité " Uno di Noi ".

    Dans une lettre publiée sur le site d'information publique Libertas.com le 25 septembre, l'archevêque de Saint-Marin, Monseigneur Andrea Turazzi, avait appelé à soutenir la vie naissante, rappelé aux gens leur droit et leur devoir de voter, et rappelé que les catholiques et l'Église sont inconditionnellement favorables à l'accueil de la vie. Dans ses déclarations d'hier à Il Fatto Quotidiano, la présidente de l'Union des femmes de Saint-Marin, favorable à l'avortement, a joué le rôle de la championne des droits des femmes qui, seule contre tous ("Démocratie chrétienne, avec le diocèse, l'évêque, les scouts, Communion et Libération, Charité sans frontières, Action catholique, Provita&Famiglia, toute l'Église et même le Pape"), voulait faire prévaloir les raisons de l'avortement dans le "rendez-vous avec l'histoire des droits des femmes".

    La légalisation avec meurtre de l'enfant conçu (jusqu'au neuvième mois) coïnciderait-elle avec la conquête d'un droit historique de la femme ? Rien n'arrive par hasard, la fanfare jouée par les médias italiens et internationaux en faveur de la légalisation de l'avortement à Saint-Marin, décrite hier par Ermes Dovico dans ces pages, n'est rien d'autre qu'une énième poussée pour faire de tout le continent européen une véritable "zone libre" d'avortement libre, eugénique et inconditionnel.

    Le Parlement européen joue évidemment un rôle important de persuasion morale à cet égard. En juin dernier, il a réaffirmé, avec l'approbation du rapport Matic, le mensonge absolu de l'avortement en tant que droit humain inviolable. Ce n'est pas un hasard si, samedi 25 septembre, à Andorre, l'association d'avorteurs "Stop Violències" a organisé une manifestation massive pour demander la dépénalisation et la libéralisation de l'avortement et a désigné l'évêque d'Andorre comme l'ennemi de ces "lois de la civilisation".

    À Malte, la libéralisation de l'avortement est actuellement empêchée par le président de la République, Georges Vella (qui sera en fonction jusqu'en 2023), qui a déclaré à plusieurs reprises qu'il était prêt à démissionner plutôt que de signer une loi en faveur de l'avortement. La volonté d'inclure l'avortement parmi les droits de la femme ne tient pas compte de la réalité de ce qui est conçu. La possibilité de pratiquer des avortements sans limite de temps, en plus de l'horreur des avortements tardifs et eugéniques jusqu'au neuvième mois, ouvrira la porte à un tourisme de l'avortement macabre en provenance des pays voisins de Saint-Marin, dont l'Italie.

    Il est extrêmement grave qu'il n'y ait aucune disposition pour l'objection de conscience dans aucun cas, qu'il n'y ait aucune référence au père et qu'il n'y ait aucune disposition pour le consentement des parents ou du tuteur en cas d'avortement de mineurs.

    Don Gabriele Mangiarotti, prêtre combattant pour la vie, a déclaré à la Bussola peu après les résultats : "Une défaite pour la vie... mais on peut en tirer des leçons. L'amitié laborieuse qui s'est développée entre les défenseurs de la vie peut continuer... De qui repartons-nous ? Nous repartons de l'Un, des racines de la République de Saint-Marin, qui est fondée par un Saint et sur un Saint".

  • Enfants « transgenres » : arrêter le massacre !

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    De Philppe Oswald sur la Sélection du Jour :

    Enfants « transgenres » : arrêtons le massacre !

    C’est une contagion sociale qui fait des ravages dans les pays occidentaux dont les lois s’adaptent en permanence aux désirs individuels : on manipule, on drogue et on mutile des enfants persuadés de n’être pas nés dans le « bon corps » (« dysphorie de genre » en termes psychiatriques) pour accéder à leur envie de changer de sexe. Une cinquantaine de médecins, psychologues et intellectuels de plusieurs pays poussent un cri d’alarme dans une tribune publiée par L’Express (en lien ci-dessous). Associées au collectif pluridisciplinaire Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent, ces personnalités (dont Chantal Delsol, Elisabeth Badinter, Christian Flavigny, Jean-Pierre Rosenczveig …) dénoncent « une grave dérive commise au nom de l’émancipation de l’enfant-transgenre » qui peut avoir des impacts durables et même irréversibles sur la santé des enfants et des adolescents. C’est l’idéologie du « gender » et l’argument de ressentis « érigés en vérité », notamment sur les réseaux sociaux animés par des militants, qui conduisent à légitimer des traitements médicaux à vie et des opérations mutilantes telles que l’ablation des seins ou des testicules. « Au nom de l'”autodétermination” – véritable slogan qui séduit tous les progressistes – je suis libre de choisir le corps que je veux – des enfants et des adolescents sont convaincus qu’ils peuvent changer de sexe à l’aide de traitements hormonaux voire de chirurgies mutilantes » déplorent les signataires de cette tribune, en incitant les parents et les professionnels à ne pas céder au leurre d’une « transidentité ».

    De plus en plus de gouvernements européens adoptent des lois conçues pour faciliter le changement de « genre » : de telles législations existent déjà à Malte, en Irlande, en Ecosse, en Norvège, en Espagne, en Hollande (avec le « protocole néerlandais » souvent donné en exemple de réponse « prudente » à la « dysphorie de genre » en bloquant la puberté par un traitement hormonal à l'âge de 12 ans, puis l'administration d'hormones à 16 ans avant l’acte chirurgical pour changer de sexe à 18 ans). Plusieurs de ces lois ouvrent la voie aux mineurs pour entamer le processus de transition indépendamment du consentement des parents, réputés « conservateurs ». Certains pays sont « en pointe », telle l’Ecosse. Le gouvernement écossais permet désormais aux enfant dès l’âge de l’entrée en primaire (théoriquement, dès 4 ans !) de « changer de nom d’usage et de sexe à l’école sans le consentement de leurs parents ». Au Royaume-Uni, le nombre de diagnostics de « dysphorie de genre » a augmenté de 4 500% entre 2009 et 2016, les filles étant majoritaires à 80%. Ayant à se prononcer sur la plainte de Keira Bell, une jeune britannique déplorant la décision qu’elle avait prise quelques années plus tôt (traitement à la testostérone à l'adolescence, ablation des seins à 20 ans), la Haute Cour du Royaume-Uni a certes jugé (1/12/2020) qu’un mineur ne pouvait pas avoir le consentement éclairé pour demander de changer de sexe avec des conséquences médicales irréversibles, mais ce jugement a été infirmé par la Cour d'appel (19/09/2021), ouvrant une nouvelle fois la voie à la médicalisation des enfants et des adolescents au nom des droits humains confondus avec des désirs individuels. En mai 2021, le Parlement allemand a examiné un nouveau projet de loi sur « l'autodétermination des genres » émanant de deux propositions distinctes, l'une du FDP (Parti libéral démocrate) et l'autre du Parti vert. Les deux propositions suggéraient que dès 14 ans, les adolescents pourraient consentir eux-mêmes aux hormones ou à la chirurgie, sans la permission de leurs parents. Les projets de loi ont été rejetés mais ils ne manqueront pas d’être réintroduits…

    En France, les signataires relèvent « une inflation considérable de demandes de changement de sexe chez les enfants et plus particulièrement chez les adolescentes ». Pour la seule Ile-de-France, on enregistre dix demandes par mois contre dix par an au début des années 2010.  Ces médecins, psychologues et intellectuels n’hésitent pas à pointer la mystification selon laquelle « un enfant délesté de l’accord de ses “réactionnaires” de parents, serait à même de “choisir” son identité dite genrée. »

    Derrière l’idéologie et ses discours « stéréotypés » se cachent une fois de plus (comme dans la PMA et la GPA) de juteux intérêts économiques : la « marchandisation du corps des enfants » en fait des « patients à vie : consommateurs à vie de produits chimiques hormonaux commercialisés par les firmes pharmaceutiques, consommateurs récurrents de toujours plus d’opérations chirurgicales dans la poursuite du rêve chimérique d’un corps fantasmé. » Mais peu osent s’y opposer frontalement « par crainte de certaines associations LGBTQI+ », concluent le signataires. Eux, du moins, ne se laissent pas intimider : face à la « mystification » de « l'enfant-transgenre » qui « relève de l'embrigadement idéologique », « nous ne pouvons plus nous taire ».

    Philippe Oswald

    Pour aller plus loin :

    Changement de sexe chez les enfants : "Nous ne pouvons plus nous taire face à une grave dérive"

    >>> Lire la tribune sur : L'Express
  • Parlement européen : le refus de l'avortement devrait être criminalisé

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    De C-FAM.ORG (Rebecca Oas) :

    Parlement européen : le refus de l'avortement devrait être criminalisé

    23 septembre 2021

    WASHINGTON, D.C. le 24 septembre (C-Fam) Le Parlement européen s'est prononcé en faveur d'un traitement de la " violence basée sur le genre " comme un crime dans l'UE, au même titre que le terrorisme et la traite des êtres humains.  Parmi les comportements qu'il cherche à criminaliser figure "le refus d'un avortement sûr et légal".

    Le document condamne la violence à l'égard des femmes et des filles "dans toute leur diversité" ainsi que "la violence à l'égard des personnes LGBTIQ+ en raison de leur sexe, de leur identité de genre, de leur expression de genre ou de leurs caractéristiques sexuelles", et précise qu'il s'agit d'"actes de violence en ligne et hors ligne."

    Le rapport appelle à la création de normes uniformes et de sanctions pénales minimales dans toute l'Union européenne en modifiant le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.  Il a été adopté par 427 voix contre 119, avec 140 abstentions.

    Plusieurs membres du Parlement ont évoqué les taux élevés de violence physique et sexuelle perpétrés à l'encontre des femmes et des filles européennes, arguant que s'opposer à ce rapport reviendrait à ignorer leur détresse.

    "Dans notre rapport, nous affirmons que pour combattre la violence sexiste, nous devons avoir le droit de décider de notre corps et de notre sexualité. Nous devons avoir accès à l'avortement et à la contraception gratuits", a déclaré la Suédoise Malin Björk, l'une des parlementaires présentant le rapport.

    D'autres ont adopté un point de vue différent. "La lutte contre la violence à l'égard des femmes ne peut pas devenir un outil de lutte idéologique, et c'est malheureusement un projet idéologique", a déclaré la députée polonaise Jadwiga Wiśniewska.  "Veuillez noter que le concept de genre n'est pas un concept de traité, tout comme des termes tels que patriarcat ou LGBT."

    Les restrictions de la Pologne en matière d'avortement ont été spécifiquement dénoncées dans le rapport.

    La Belge Cindy Franssen a prévenu que le rapport "dépasse les compétences nationales" et a noté que l'ajout de la "violence fondée sur le genre" au traité nécessiterait l'unanimité au Conseil de l'Union européenne. "Cela ne viendra pas si nous demandons simultanément que le refus d'un avortement soit qualifié de violence fondée sur le genre".

    Helena Dalli, l'actuelle commissaire européenne à l'égalité, a décrit le rapport comme une tentative d'atteindre les objectifs de la Convention d'Istanbul, le traité du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique.  La convention est entrée en vigueur en 2014, mais plus tôt cette année, la Turquie s'en est retirée, déclarant que ce qui était "initialement destiné à promouvoir les droits des femmes a été détourné par un groupe de personnes tentant de normaliser l'homosexualité."

    Le rapport récemment adopté rend explicite ce qui était implicite dans la Convention d'Istanbul en incluant expressément les personnes identifiées "LGBTIQ+" comme "également victimes de violence fondée sur le genre en raison de leur genre, de leur identité de genre, de leur expression de genre et de leurs caractéristiques sexuelles."

    Mme Dalli a déclaré que son objectif était d'élargir la définition des "euro-crimes" afin d'inclure à la fois la violence fondée sur le genre et les crimes et discours haineux, "pour des raisons d'orientation sexuelle, entre autres."

    En tant que femme politique maltaise et dans le cadre de son travail au sein de l'UE, Mme Dalli s'est faite la championne des lois et des politiques pro-LGBT.  Cependant, son pays reste l'un des rares en Europe à avoir des lois pro-vie fortes, et si l'UE criminalise le refus de l'avortement comme une forme de "violence fondée sur le genre", Malte sera parmi ses principales cibles.

    "Nous attendons avec impatience la mise en œuvre rapide de cette politique, y compris à Malte", a déclaré le groupe Doctors for Choice Malta sur sa page Facebook, qualifiant de "criminel pour l'État" le fait de refuser aux femmes d'avorter.

    Sujet :  Droits de l'homme et droit international

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  • L'Eglise et les chrétiens face à l'esclavage

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    De sur le site de La Libre :

    Église et chrétiens face à l’esclavage

    Olivier Grenouilleau brosse une fresque passionnante de leurs relations depuis 2 000 ans.

    23-09-2021

    Le 3 décembre 1839, une lettre apostolique du pape Grégoire XVI condamnait officiellement l'esclavage et la traite : "Nous conjurons instamment dans le Seigneur tous les fidèles, de quelque condition que ce soit, qu'aucun d'eux n'ose à l'avenir tourmenter injustement les Indiens, les Nègres et autre semblables, ou les dépouiller de leurs biens, ou les réduire en servitude […] ou exercer ce commerce inhumain par lequel les Nègres, comme si ce n'étaient pas des hommes, mais de simples animaux réduits en servitude […], sont achetés, vendus et voués quelquefois aux travaux les plus durs".

    En termes clairs et nets, le Pape expose la position de l’Église catholique sur l’esclavage comme jamais auparavant. Certes, elle avait obtenu au XVe siècle la fin de la détention d’esclaves chrétiens par des chrétiens en Europe, et au XVIe siècle l’abolition par Charles Quint de l’esclavage des Indiens dans l’Amérique espagnole, mais les Portugais n’en tinrent pas compte et la traite des Africains débuta…

    À partir de 1839, la position de l’Église fut définitivement tranchée, et une de ses plus grandes voix, le cardinal Lavigerie (1825-1891), archevêque d’Alger, mena un combat infatigable contre l’esclavage dans l’Afrique musulmane, contribuant ainsi à la conférence antiesclavagiste de Bruxelles (1889), où les puissances coloniales décidèrent une action collective contre la traite.

    Pourquoi un tel retard ?

    Ceci dit, la question se pose : pourquoi les chrétiens ont-ils tant tardé à se mobiliser en faveur de l'abolition de l'esclavage et de la traite qui la nourrit ? Olivier Grenouilleau, éminent connaisseur de ce fléau séculaire (Les traites négrières, 2004, Qu'est-ce que l'esclavage ?, 2014, La révolution abolitionniste, 2017), consacre à cette question un ouvrage d'une érudition et d'une clairvoyance admirables.

    Il commence par rappeler que le Christ apparut dans un monde où l'esclavage était universellement pratiqué, y compris par les Juifs - seuls les stoïciens condamnaient cette pratique - et se recomposait en permanence, impliquant des formes et des populations différentes. Selon les Évangiles, le Christ n'en a pas parlé. Saint Paul l'admettait mais recommandait de ne pas traiter les esclaves "de la même manière qu'un cheval", saint Augustin et Thomas d'Aquin le légitiment. Une grande exception : l'évêque Grégoire de Nysse ((335-395) , se fondant sur le principe selon lequel l'homme a été fait à l'image de Dieu, établit celui de l'inaliénabilité, ici-bas, de la liberté humaine.

    Peu d’intérêt de Calvin et Luther

    Ceci dit, l’Église s’est beaucoup préoccupée au Moyen Age de racheter les esclaves chrétiens des musulmans et d’éliminer l’esclavage en Europe. Au lendemain de la découverte de l’Amérique (1492), nombre de missionnaires espagnols, dont le célèbre dominicain Las Casas, prirent la défense des Indiens. Mais la traite les remplaça par des Noirs !

    Ce même XVIe siècle vit naître la Réforme. Calvin proclama l'esclavage "licite" et Luther, estimant que seuls les catholiques sont véritablement des esclaves (du Pape), condamna toute forme de rébellion sociale et proclama que les subordonnés devaient "s'acquitter de leur plein gré de ce qu'ils savent être agréables à leurs maîtres et à leurs dames" (sic).

    Résumons la suite. Aux XVe-XVIe siècles, la théologie morale s’autonomisa, libérant la parole d’un nombre croissant de prêtres et de laïcs contre l’esclavage colonial. Mais sans résultats. C’est aux XVIIIe-XIXe siècles que des individus-acteurs jouent de plus en plus le premier rôle par rapport aux autorités établies. Chez les Anglo-Saxons, les Églises protestantes apparaissent dépassées, lorsqu’elles ne se divisent pas sur la question comme aux États-Unis et sa Guerre de Sécession.

    Les mouvements abolitionnistes

    À partir du XVIIIe siècle, trois pays voient l'abolitionnisme-mouvement se déployer véritablement : les États-Unis, l'Angleterre et la France. "Chaque fois l'élément religieux joue un rôle, essentiel ou notable". Le renouveau du christianisme évangélique dans l'univers anglo-saxon et, en France, la convergence de catholiques avec des abolitionnistes républicains plutôt anticléricaux conduiront à l'abolition de l'esclavage dans leurs colonies. Mais ailleurs, en Arabie, en Asie ?

    • **** Olivier Grenouilleau | Christianisme et esclavage| Histoire | Gallimard, Bibliothèque des Histoires | 544 pp., 28,50 €, version numérique 20 €
  • Le message du pape pour la journée mondiale du migrant et du réfugié 2021 (26 septembre)

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    De Vatican.va (3 mai 2021) :

    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA 107ème JOURNÉE MONDIALE DU MIGRANT ET DU RÉFUGIÉ 2021

    [26 septembre 2021]

    « Vers un nous toujours plus grand »

    Chers frères et sœurs !

    Dans la Lettre encyclique Fratelli tutti, j’ai exprimé une préoccupation et un désir, qui occupent encore une place importante dans mon cœur : « Après la crise sanitaire, la pire réaction serait de nous enfoncer davantage dans une fièvre consumériste et dans de nouvelles formes d’auto-préservation égoïste. Plaise au ciel qu’en fin de compte il n’y ait pas “les autres”, mais plutôt un “nous” ! » (n. 35).

    C’est pourquoi j’ai pensé consacrer le message de la 107e Journée mondiale du migrant et du réfugié à ce thème : « Vers un nous toujours plus grand », souhaitant ainsi indiquer un horizon clair pour notre parcours commun dans ce monde.

    L’histoire du « nous »

    Cet horizon est présent dans le projet créatif de Dieu lui-même : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : “Soyez féconds et multipliez-vous” » (Gn 1,27-28). Dieu nous a créés homme et femme, des êtres différents et complémentaires pour former ensemble un nous destiné à devenir toujours plus grand avec la multiplication des générations. Dieu nous a créés à son image, à l’image de son Être Un et Trine, communion dans la diversité.

    Et lorsque, à cause de sa désobéissance, l’être humain s’est détourné de Dieu, celui-ci, dans sa miséricorde, a voulu offrir un chemin de réconciliation non pas à des individus, mais à un peuple, à un nous destiné à inclure toute la famille humaine, tous les peuples : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu » (Ap 21,3).

    L’histoire du salut voit donc un nous au début et un nous à la fin, et au centre le mystère du Christ, mort et ressuscité « afin que tous soient un » (Jn 17,21). Le temps présent, cependant, nous montre que le nous voulu par Dieu est brisé et fragmenté, blessé et défiguré. Et cela se produit surtout dans les moments de grande crise, comme maintenant avec la pandémie. Les nationalismes fermés et agressifs (cf. Fratelli tutti, n. 11) et l’individualisme radical (cf. ibid., n. 105) émiettent ou divisent le nous, tant dans le monde qu’au sein de l’Église. Et le prix le plus élevé est payé par ceux qui peuvent le plus facilement devenir les autres : les étrangers, les migrants, les marginaux, qui vivent dans les périphéries existentielles.

    En réalité, nous sommes tous dans le même bateau, et nous sommes appelés à nous engager pour qu’il n’y ait plus de murs qui nous séparent, qu’il n’y ait plus les autres, mais un seul nous, aussi grand que toute l’humanité. C’est pourquoi je profite de cette journée pour lancer un double appel à marcher ensemble vers un nous toujours plus grand, m’adressant d’abord aux fidèles catholiques puis à tous les hommes et femmes du monde.

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  • Eglise vivante : dix nouveaux Jésuites ordonnés prêtres le 10 juillet 2021 … à Kimwenza (RDC)

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    Par Mgr Carlos Ndaka, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Kinshasa:

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  • France: rigides les jeunes prêtres en soutane ou en col romain ?

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    Ce film (2010) propose de découvrir ces jeunes prêtres, sur les épaules desquels l'Église toute entière reposera dans quelques années (nous y sommes). Pendant une semaine nous suivons trois d'entre eux dans leur vie quotidienne: rencontres avec leurs ouailles, réunions, organisation, célébrations en paroisses, temps de prières et de détente. Source: KTO.

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