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Société - Page 300

  • Vivre sans smartphone ?

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    Une "opinion" de Joseph Junker sur le site de la Libre, en "contribution externe" :

    Voici les 10 raisons qui m’ont convaincu de jeter mon smartphone

    26-06-20

    Une carte blanche de Joseph Junker, ingénieur et jeune père de famille.

    Il y a dix-huit mois, j’ai arrêté le smartphone. Pour toujours.

    Suis-je fou ? Arriéré ? Fermé à la modernité ? Paranoïaque des ondes ? Rien de tout cela. En fait, c’est même plutôt le contraire : Je suis jeune, ingénieur « connecté », et c’est une des décisions les plus rationnelles, les plus efficaces les plus argumentées et les plus avant-gardistes de ma vie. Vous doutez ? Laissez-moi vous présenter dix faits en raison desquels j’ai pris cette décision et vous devriez probablement faire de même :

    Premier fait : L’américain moyen passe plus de 5 heures par jour sur son smartphone. Assez de temps pour apprendre les bases de l’italien, de l’allemand et du russe en moins d’un an.

    Comme 82% des personnes qui lisent cette statistique, vous pensez sans-doute avoir un usage inférieur à cette moyenne nationale étatsunienne. En particulier si vous êtes un européen moyen, et pensez par conséquent valoir (au minimum) autant qu’un américain moyen. C’est tout à fait possible, mais il est bien plus probable que vous soyez dans le déni. Pour le savoir, je vous invite à installer une des nombreuses ‘apps’ de suivi de l’utilisation de votre smartphone, consulter le résultat, vous regarder bien en face et admettre la dure réalité : Votre temps d’écran n’est probablement pas significativement inférieur à celui de l’américain moyen (en tout cas, il ne l’était pas dans mon cas).

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  • Un des grands espoirs de ce temps : la libre expression d’esprits libres, de droite, de gauche ou d’ailleurs, sur des chaînes d’information et sur les réseaux sociaux

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Vive la crise et La Sélection du Jour !

    Crise sanitaire, crise écologique, crise économique, crise politique, crise sociale, crise morale, crise religieuse… -Trop c’est trop, n’en jetez plus ! Soyez donc positifs, donnez-nous des raisons d’espérer, de respirer, de nous relever, de repartir dans la vie avec enthousiasme, nous disent certains de nos lecteurs. Eh bien, voilà une requête entendue à l’occasion de cette millième LSDJ ! Tâchons de relever le défi à notre façon : non pas en niant « la crise » ou en jetant pour l’occasion un voile pudique sur ses manifestations, mais en plongeant dedans ! Plouf !

    Crise : du grec krisis ("κρισις") séparer, distinguer, discerner, choisir. Comme la fièvre, une crise est désagréable à vivre mais très utile à la santé. Si nous ressentons une crise, si nous en souffrons, tant mieux ! C’est que nous sommes encore vivants et que notre organisme –en l’occurrence le corps social– réagit. Pas d’organisme vivant qui ne soit « réactionnaire » ! Bien sûr, passée la réaction plus ou moins épidermique, il nous faut réagir humainement : en discernant pour agir (la paralysie dont souffre notre société est moins due à l’aveuglement qu’au manque de courage des élites).

    Un des lieux où s’exprime aujourd’hui fortement cette réaction, ce sont les réseaux sociaux. Certes, c’est une jungle : on y trouve de tout, des bêtes qui piquent, des moustiques, des serpents, des sangsues, des singes… Il faut se tenir sur ses gardes, regarder où l’on met les pieds sans oublier de lever la tête. Depuis les réseaux sociaux, attention, il pleut des « fake news », nous prévient-on. Notre gouvernement se distingue à ce sujet par une vigilance et un zèle sans pareils. Il a même poussé le bouchon si loin que sa tentative de censure par la loi Avia vient d’être… censurée par le Conseil constitutionnel (tiens, vous voyez : une bonne nouvelle !). Mais au fait, des « fake news » – des bobards en français courant – il n’y en aurait pas dans nos vieux médias, ni dans la communication gouvernementale ? (Rappelons ici une des phrases-cultes de Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement : « J’assume de mentir pour protéger le président de la République. »)

    Démonstration sur Twitter : allons à la pêche, non pour y débusquer des « fake news » mais de beaux poissons frétillants. Que trouvons-nous dans notre seau, cet après-midi ?

    –D’un ancien ministre, devenu écrivain, à propos du courage en politique, @PhdeVilliers : « Il faut refaire un peuple amoureux, car la France est un acte d'amour. Je ne sais pas si le pays va survivre, mais en tant que Puyfolais et au nom de tous les combats politiques que j'ai menés, je n’accepterai jamais d'être un lâche » (entretien avec les @EveilleursE, le 20 juin).

    –De l’essayiste @Zemmour, face à un autre essayiste, @BHL, à propos de la situation sociale en France : « Aujourd’hui, les Juifs qui se font tabasser dans les banlieues sont agressés par des Noirs et des musulmans, pas par des lecteurs de Maurras » Du même, toujours à l’intention de Bernard-Henri Lévy, à propos des briseurs de statues : « … ils ne font que continuer votre boulot ! Vous avez brisé les statues de l'Histoire de France, en les traitant de fascistes et de vichystes. Eh bien, eux, ils continuent, en les traitant tous de colonialistes et d'esclavagistes » (débat sur Cnews, le 26 juin, en lien ci-dessous).

    –Commentant l’annonce… ébouriffante par L'Oréal, ce 27 juin, de la suppression des mots « blanc », « blanchissant » et « clair » de ses produits dans le cadre de la lutte contre le racisme, ce tweet du directeur adjoint du Figaro Magazine, @jchribuisson : « Et dire que certains prétendaient que nous exagérions en disant que le mouvement "antiraciste" tournait à la dinguerie... Gagnons du temps : supprimons le mot #blanc de notre vocabulaire. »

    –À propos de la dénonciation des « violences policières », cette remarque d’un député européen –et philosophe– @fxbellamy : « La dénonciation permanente de la police ne peut que libérer la délinquance. Un enfant de cinq ans est depuis hier entre la vie et la mort après avoir été percuté lors d’un rodéo sauvage : qui manifeste pour lui ? Désarmer l’autorité, c’est laisser la violence s’imposer » (sur Public Sénat, le 26 juin).

    Objection : on voit bien que vous ne jetez vos filets qu’à droite ! Contre-exemple : au sujet de la #GPA, cette saillie d’un philosophe « de gauche », @MichelOnfray4 : « Je ne crois pas que Léon Blum, Jean Jaurès, voire François Mitterrand, auraient accepté qu’on puisse prostituer le ventre des femmes en estimant que c’est un grand progrès de #gauche » (sur LCI, le 26 juin).

    C’est un des grands espoirs de ce temps : la libre expression d’esprits libres, de droite, de gauche ou d’ailleurs, sur des chaînes d’information et sur les réseaux sociaux. C’est la vocation de La Sélection du Jour de les repérer et de les répercuter. Merci d’y contribuer par votre active fidélité !

  • En Belgique, chacun va pouvoir préciser l'utilisation qui sera faite de son corps après la mort

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    EN BELGIQUE, CHACUN POURRA PRÉCISER L'UTILISATION QUI SERA FAITE DE SON CORPS APRÈS LA MORT

    26 juin 2020

    En Belgique, chaque citoyen est donneur présumé « après son décès à moins de s’y être opposé explicitement de son vivant ». Dans les faits, « les médecins ne prélèvent pas d'organes sans autorisation explicite ».

    A partir du 1er juillet, les modalités de dons pourront être fixées sur le site masanté.be. Le don pourra être effectué en vue d’une transplantation de personne à personne ou pour être utilisé comme « matériel corporel humain ». Dans ce cas, le patient pourra préciser son utilisation soit :

    • Pour un patient qui en aurait besoin
    • Pour la production de médicament ou de traitements innovants
    • Pour la recherche scientifique.
    Sources: La Libre (26/06/2020)
  • Les écoles privées sont-elles les meilleures ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Les écoles privées sont-elles réellement meilleures ?

    Pas pour tout le monde et pas partout…mais sans doute bien en France ! Traduction « maison » de l’article sur Vox de Giuseppe Bertola, professeur d’Economie à l’Edhec et Directeur du programme de l’économie du travail au CEPR à propos de l’enquête PISA, réalisée auprès de jeunes de 15 ans dans, notamment, les 34 pays membres de l’OCDE.

    Les programmes de chèques éducation supposés aider les élèves, qui n’en auraient pas l’occasion autrement, à accéder à l’enseignement privé sont souvent durement et passionnément débattus.

    Cet article présente les résultats de l’étude PISA portant sur l’enseignement privé dans 72 pays et régions. La logique voudrait que dans les pays dotés d’un enseignement public standard, les écoles privées occupent un segment de niche haut de gamme.

    En tout état de cause, les politiques d’éducation devraient inclure un système d’amélioration de l’enseignement public, par exemple via les chèques éducation, que les dirigeants politiques des pays les mieux dotés en enseignement public ne doivent pas adopter sans mesurer les implications de leur distribution et de leur fonctionnement.

    Bien qu’ils puissent être bénéfiques, les systèmes de chèques éducation n’améliorent globalement pas l’égalité des chances dans les pays où l’Etat fournit déjà un enseignement public de qualité. [Note du carnet : est-ce que PISA mesure vraiment bien la qualité d'enseignement ? Pas selon certains. Que dire des aspects intangibles de l'éducation ? Est-ce que les parents ne peuvent pas trouver que certaines valeurs sont meilleures que d'autres, même si les résultats dans des tests assez simples comme PISA sont bons dans le public ?]

    Dans bien des pays, les débats politiques à propos des chèques scolaires, destinés à aider les élèves qui n’en auraient pas l’occasion autrement, à accéder à l’enseignement privé, sont fréquents et intenses. En mai-juin 2013 par exemple, de nombreux débats ont vu le jour dans le New Jersey, en Pensylvannie et dans le Wisconsin, ainsi qu’autour des résultats d’un référendum sur le financement public d’une école privée à Bologne, en Italie. Les chèques-éducation sont généralement défendus par les politiciens de droite qui ne croient pas en la capacité du gouvernement à gérer l’enseignement (ni quoi que ce soit d’autre) et les économistes qui veulent favoriser la pression conurentielle et craignent que les enseignants du public, largement syndiqués, n’accordent que peu d’attention aux besoins présents et à venir de leurs élèves.

    Les chèques éducation peuvent être une bonne chose

    Il est toutefois possible d’envisager les programmes de chèques scolaires comme une solution efficace et incontestable à un problème économique classique. Si les capacités individuelles sont complémentaires aux ressources des écoles dans le processus d’éducation, alors les individus talentueux sont prêts à payer pour d’avantage de ressources, et pour des ressources de meilleure qualité que celles fournies par les systèmes d’enseignements publics qui s’adaptent aux capacités moyennes des étudiants (Stiglitz, 1974).

    Dans ce cas, les écoles financées publiquement laissent la place à des écoles privées bien plus chères qui, en attirant de meilleurs étudiants et en utilisant plus et de meilleures ressources éducationnelles, produisent une meilleure éducation. En dépassant la contrainte qui exclut les étudiants brillants mais pauvres des meilleures écoles, le système de chèques-éducation améliore à la fois l’égalité des chances et la productivité des ressources sociales allouées à l’éducation.

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  • L'Église catholique en Allemagne a perdu un nombre record de membres l'année dernière

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    Du National Catholic Register :

    L'Église catholique en Allemagne a perdu un nombre record de membres l'année dernière

    Selon les nouveaux chiffres, le nombre de catholiques dans le pays est passé de 23 millions en 2018 à 22,6 millions en 2019.

    Catholic News Agency

    WASHINGTON - Un nombre record de catholiques ont officiellement quitté l'Eglise en Allemagne en 2019, selon les chiffres officiels publiés vendredi.

    Les statistiques publiées le 26 juin montrent que 272 771 personnes ont officiellement quitté l'Eglise catholique l'année dernière, ce qui représente une augmentation significative par rapport au chiffre de 2018 (216 078).

    Dans une déclaration du 26 juin, l'évêque Georg Bätzing, président de la conférence des évêques allemands, a déclaré qu'il ne souhaitait pas "occulter" ces chiffres.

    Il a déclaré : "Bien sûr, les baisses sont également dues à la démographie, mais elles montrent aussi tout d'abord que, malgré nos actions pastorales et sociales concrètes, nous ne motivons plus un grand nombre de personnes pour la vie de l'Eglise".

    "Je trouve que le nombre très élevé de personnes qui quittent l'Église est particulièrement pesant. Nous regrettons chaque départ de l'Église et nous invitons tous ceux qui sont partis ou qui veulent partir à nous parler. Le nombre de personnes qui quittent l'Église montre que la perte du lien entre les membres de l'Église et une vie de foi dans la communauté ecclésiale est devenue encore plus forte".

    L'Église évangélique en Allemagne (EKD), un organisme représentant 20 groupes protestants, a également publié ses statistiques annuelles le 26 juin. Elle a indiqué que le nombre de ses membres est passé de 21,14 millions en 2018 à 20,7 millions en 2019, soit une baisse de 440 000.

    Les catholiques représentent désormais 27,2 % de la population allemande, qui compte près de 84 millions d'habitants, contre 27,7 % en 2018.

    La proportion de catholiques assistant aux services religieux est tombée à son niveau le plus bas, avec 9,1 % de personnes présentes en 2019, contre 9,3 % l'année précédente.

    Les départs officiels de l'Église catholique en Allemagne sont parfois motivés par le désir d'éviter l'impôt ecclésiastique du pays. Si une personne est enregistrée comme catholique, 8 à 9 % de son impôt sur le revenu est versé à l'Église. La seule façon de ne plus payer l'impôt est de faire une déclaration officielle de renonciation à son appartenance à l'Église. Ils ne sont plus autorisés à recevoir les sacrements ou à recevoir une sépulture catholique.

    Entre-temps, le nombre d'admissions à l'Église est passé de 2 442 en 2018 à 2 330 en 2019, tandis que les réadmissions ont diminué de 6 303 à 5 339 au cours de la même période.

    En 2019, les mariages religieux ont diminué de 10 %, les confirmations de 7 % et les premières communions de 3 %, selon le site web de l'Église catholique en Allemagne.

    Le nombre de baptêmes a également diminué, passant de 167 787 en 2018 à 159 043 en 2019.

    Dans le diocèse de Limbourg, où se trouve l'évêque Bätzing, 9 439 personnes ont quitté l'Église catholique en 2019, soit 1 459 de plus qu'en 2018.

    L'évêque, qui a succédé au cardinal Reinhard Marx en tant que président de la conférence des évêques en mars, a déclaré que l'Eglise devrait répondre non pas en "chassant l'esprit du temps", mais en reconnaissant les "signes des temps", comme le demande le Concile Vatican II.

    Il a déclaré : "Cela nécessite parfois des changements courageux dans nos propres rangs. C'est pourquoi l'année dernière, nous nous sommes engagés sur la voie synodale de l'Église en Allemagne pour demander ce que Dieu veut de nous aujourd'hui dans ce monde".

    "Nous prendrons au sérieux les chiffres publiés aujourd'hui et nous les intégrerons dans les discussions de la Voie synodale."

    La "Voie synodale" est un processus de deux ans qui réunit des laïcs et des évêques pour discuter de quatre grands thèmes : la manière dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la morale sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Les évêques allemands ont d'abord déclaré que le processus se terminerait par une série de votes "contraignants", ce qui a suscité des inquiétudes au Vatican, qui craint que les résolutions ne remettent en cause l'enseignement et la discipline de l'Église.

    En juin 2018, le pape François a envoyé une lettre de 28 pages aux catholiques allemands, les exhortant à se concentrer sur l'évangélisation face à "l'érosion et la détérioration croissantes de la foi".

    "Chaque fois qu'une communauté ecclésiale a essayé de se sortir seule de ses problèmes, en s'appuyant uniquement sur ses propres forces, méthodes et intelligence, elle a fini par multiplier et nourrir les maux qu'elle voulait surmonter", a-t-il écrit.

    En septembre dernier, le Vatican a envoyé une lettre aux évêques allemands déclarant que les plans pour le synode n'étaient "pas valables du point de vue ecclésiologique".

    Après des échanges entre la conférence des évêques et les responsables du Vatican, la première assemblée synodale a eu lieu à Francfort fin janvier. La deuxième réunion devrait avoir lieu, malgré la crise du coronavirus, en septembre.

    Dans sa lettre aux catholiques allemands, le pape a déclaré que les participants à la "Voie synodale" étaient confrontés à une "tentation" particulière.

    "À la base de cette tentation, il y a la conviction que la meilleure réponse aux nombreux problèmes et lacunes qui existent, est de réorganiser les choses, de les changer et de les "remettre en ordre" pour mettre de l'ordre et faciliter la vie ecclésiale en l'adaptant à la logique actuelle ou à celle d'un groupe particulier", a-t-il écrit.

  • Défis démographiques et développement durable. Un nouveau chapitre pour les politiques familiales en Europe ?

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    Communiqué de presse



    Défis démographiques et développement durable. Un nouveau chapitre pour les politiques familiales en Europe ?

    Bruxelles, le 26 juin 2020
     
    "Les associations familiales ne sont pas un groupe de pression, elles ne sont pas un syndicat, et elles ne sont pas seulement une association de consommateurs ; elles sont avant tout la voix de la famille, la première communauté de base, au service de la société dans son ensemble". Ce furent les mots du Président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, lors de l'ouverture du Webinaire sur "Les défis démographiques et le développement durable. Un nouveau chapitre pour les politiques familiales en Europe ?Il a poursuivit en expliquant les raisons de ce Webinaire, qui "intervient à un moment historique, qui nous montre à tous que nous ne pouvons pas négliger les défis démographiques si nous voulons construire un avenir durable".

    Au début de ce mois, la FAFCE avait souligné le fait que "la pandémie actuelle rappelle à tous que le roc de la vie des personnes est au sein de la famille". De même, la Vice-Présidente de la Commission européenne en charge de la démographie, Dubravka Šuica, a déclaré que "cette crise a mis en évidence de nombreuses vulnérabilités, dont certaines liées au profond changement démographique qui affecte déjà nos sociétés et nos communautés à travers l'Europe".

    C'est sur cette base que s'est déroulé le Webinaire de la FAFCE, animé par son Secrétaire Général, Nicola Speranza, à la fin du semestre de la Présidence croate du Conseil de l'UE, qui a placé les défis démographiques parmi ses priorités. Marko Vidakušić, coordinateur de l'équipe "Emploi et Politique Sociale" de la Représentation permanente de la Croatie auprès de l'Union européenne, a donné un aperçu des actions entreprises par le Conseil de l'UE au cours du dernier semestre, en particulier les conclusions du Conseil sur "les défis démographiques - la voie à suivre", invitant les États membres à "promouvoir et mettre l'accent sur des politiques adéquates et coordonnées qui apportent différents types de soutien financier et autre aux familles, en particulier à celles qui élèvent des enfants...".

    Ce Webinaire a également eu lieu une semaine après la publication du rapport très attendu de la Commission européenne sur l'Impact du Changement Démographique. Deša Srsen, membre du cabinet de la Vice-Présidente chargée de la démographie et de la démocratie, a présenté le rapport et a souligné que "ce rapport n'est qu'un point de départ, visant à nous équiper pour faire face au changement démographique".

    Le député européen Marco Zullo, Co-Président de l'Intergroupe sur les Défis démographiques, équilibre famille-travail et transitions des jeunes, a salué l'intérêt porté par les institutions européennes aux questions démographiques et à la famille. "Nous espérons à présent - il a poursuivi - que cet intérêt se traduira par des actions concrètes, par l'attribution de mesures spécifiques allant directement aux familles européennes. Avec l'Intergroupe "Démographie", nous sommes prêts à faire notre part au Parlement européen".

    Le député européen Karlo Ressler, Vice-Président de l'Intergroupe sur les Défis démographiques, équilibre famille-travail et transitions des jeunes, a souligné comment "la pandémie COVID-19 a aggravé les effets démographiques et a fait peser un fardeau supplémentaire sur tous les groupes de la société, y compris les familles, qui se sont à nouveau révélées être un abri fondamental contre la pauvreté et l'exclusion sociale". Il a également proposé des orientations concrètes pour faire face au changement démographique, sur la base de la politique de cohésion, tout en respectant les compétences des États membres.

    Après le Webinaire, Vincenzo Bassi a déclaré que "nous ne devons jamais oublier que l'UE a été construite par des communautés et, en fin de compte, par les familles. Nous avons pu constater aujourd'hui que nous avons des interlocuteurs très positifs au sein des institutions européennes, la Commission européenne travaillant pour la première fois clairement sur les défis démographiques à ses plus hauts niveaux. Nous sommes heureux d'apporter notre contribution avec sérénité et franchise, dans un esprit de service pour le bien commun. Nous suivons avec intérêt la préparation de la Conférence sur l'avenir de l'Europe : il n'y a pas d'avenir sans enfants et il n'y a pas d'enfants sans familles. Il est urgent de rétablir l'équilibre intergénérationnel en Europe. Pour ce faire, nous devons construire un nouveau paradigme pour placer la famille au centre des politiques publiques de long terme en Europe".
     
    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) représente 26 associations locales et nationales: nous sommes la voix des familles d'une perspective catholique au niveau européen. La FAFCE détient un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et fait partie de la plateforme des droits fondamentaux de l'Union européenne.
  • La mort de Marc Fumaroli, pourfendeur de la dictature des images et des écrans

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    De Diane Gautret sur le site de Famille Chrétienne :

    Mort de Marc Fumaroli : « Il nous faut revenir au bon sens : de bons livres et de bonnes images » confiait-il

    24/06/2020

    Professeur au Collège de France et académicien, Marc Fumaroli est mort le 24 juin à l’âge de 88 ans. Spécialiste des XVIIe et XVIIIe siècles, il était l'un des derniers grands érudits de la civilisation européenne. Famille Chrétienne l’avait rencontré il y a quelques années pour évoquer avec lui la nouvelle dictature des images et des écrans dans nos vies.

    Les images du « webmonde », devenues omniprésentes dans nos vies, sont-elles une nouvelle forme de pollution ?

    Ces images ne sont pas polluantes par principe, mais distrayantes. Je ne suis pas contre la distraction, estimant que le bon usage du repos permet de juger de la santé d’une société, mais la distraction est périlleuse. Car on passe facilement de la distraction à la dispersion, puis à la passivité et à l’hébétude. L’image qui vaporise l’attention suscite l’inquiétude. Comment fonder une éducation sur ces images ? Elles sont faites pour retenir l’intérêt de façon si brutale, si éphémère, que la mémoire s’en trouve appauvrie. Elles n’apprennent pas à ralentir ni à observer.

    Les écrans prennent de plus en plus de place dans nos vies, au point de nous couper de la réalité…

    La perte de sensorialité liée à un mode de vie de plus en plus abstrait et technique où on ne peut se voir qu’en image, ne s’écouter qu’avec un micro, sans jamais se toucher, débouche sur une perte de repères. Les « hyperindividus » de l’économie globalisée, bardés d’appareils, d’antennes et de prothèses, ont-ils la moindre chance de croître en force, et éventuellement en sagesse, de lire, de converser entre amis, de se promener, de regarder un tableau, de se mettre au piano, à plus forte raison d’aimer, de souffrir, de mourir ? J’en doute. Au contraire, la capacité de sentir avec nos cinq sens, notre corps, mène, elle, vers une maturation morale et une vie meilleure.

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  • En mission auprès des musulmans

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    Les Missionnaires de la Miséricorde Divine fêteront en septembre prochain leurs 15 ans. Le fondateur, l’abbé Fabrice Loiseau, nous présente cette communauté qui se situe entre tradition, miséricorde et évangélisation. La question de l’islam est devenue pour eux un enjeu majeur. Lu sur le site web du « « Salon beige », un entretien réalisé par Antoine Bordier…

    Avec l’abbé Fabrice Loiseau :

    Bonjour Monsieur l’abbé, pouvez-vous nous présenter votre communauté et nous parler de votre vocation ?

    maxresdefault (1).jpg« Nous avons été fondés en 2005 dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Nous sommes de droit diocésain. Je suis prêtre depuis 27 ans, ordonné en juin 1993 dans la Fraternité Saint-Pierre par le cardinal Decourtray, à Lyon. Né dans une famille catholique nantaise, j’ai eu la vocation vers 16 ans. Je suis rentré à la Fraternité Saint-Pie X, et, je l’ai quittée en 1988. J’étais très attaché à la forme extraordinaire et à l’unité de l’Eglise. La fidélité à Pierre est, pour moi, fondamentale. J’ai co-fondé, dans la foulée, avec quelques anciens séminaristes, la Fraternité Saint-Pierre. En 1993, après mon ordination, je suis nommé dans le diocèse de Versailles, à Notre-Dame des Armées. Je suis ensuite envoyé dans le Val-de-Marne, dans l’est parisien où l’islam est très présent. »

    Est-ce que c’est à ce moment-là que vous rencontrez Monseigneur Dominique Rey, qui va vous mettre le pied à l’étrier de votre fondation ?

    « Oui. J’ai rencontré Mgr Rey au moment où la Fraternité Saint-Pierre vivait une crise importante. Je lui ai fait part de mon intuition missionnaire et de mes difficultés avec la Fraternité. Puis, il m’a invité à Toulon, où il était jeune évêque. Il est à l’origine de la communauté. Moi-même, je ne pensais pas fonder. En réalité nos intuitions se sont retrouvées. J’avais, déjà, une petite équipe de séminaristes avec moi. Et, la décision s’est prise, le jour de la mort de Jean-Paul II, le 2 avril 2005. Quelques mois plus tard, en septembre, la communauté était lancée. Elle repose sur trois piliers : la Miséricorde Divine, avec sainte Faustine, l’Adoration Eucharistique tous les jours pendant une heure avec la Messe célébrée dans sa forme extraordinaire, et la Nouvelle Evangélisation avec l’apostolat de rue et la priorité donnée aux musulmans.

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  • Le catholicisme en tête des appartenances religieuses à Londres

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    De Harriet Sherwood sur le site du Guardian :

    Londres est plus religieuse que le reste de la Grande-Bretagne, selon un rapport
    Près des deux tiers des habitants de la capitale s'identifient comme religieux, contre 53% dans le reste du Royaume-Uni, selon une nouvelle étude

    24 juin 2020

    Un Londonien sur quatre assiste à un service religieux au moins une fois par mois, contre un sur dix en dehors de la capitale. Photographie : Richard Baker/Corbis/Getty
    Londres est plus religieuse et socialement plus conservatrice que le reste de la Grande-Bretagne, confondant les perceptions de la capitale comme étant libérale et laïque, comme le montre la recherche.

    Selon l'enquête, les habitants de la capitale prient davantage et assistent à plus de services religieux que ceux du reste du pays. Elle a également révélé que les Londoniens chrétiens aident davantage leurs voisins que leurs homologues non religieux, qu'ils sont plus susceptibles de faire du bénévolat pour une initiative caritative et qu'ils sont plus enclins à faire des dons de bienfaisance.

    Cependant, une minorité significative se sent marginalisée en raison de sa foi, selon l'étude du groupe de réflexion chrétien Theos. Elle indique : "Il semble parfois qu'il y ait deux villes à Londres : l'une sacrée, l'autre laïque. Certes, il y a une divergence de valeurs considérable".

    La proportion de personnes s'identifiant comme religieuses est de 62% dans la capitale, contre 53% dans le reste de la Grande-Bretagne - un profil susceptible d'être déterminé par l'immigration et les communautés de la diaspora, selon le rapport du think tank, Religious London : Faith in a Global City.

    Un Londonien sur quatre assiste à un service religieux au moins une fois par mois, contre un sur dix en dehors de la capitale ; et 56% des chrétiens de Londres prient régulièrement, contre 32% des chrétiens du reste de la Grande-Bretagne.

    Les Londoniens sont près de deux fois plus nombreux à dire que les relations sexuelles avant le mariage sont au moins parfois mauvaises (24 % contre 13 %), et sont plus nombreux à dire la même chose à propos des relations homosexuelles (29 % contre 23 %). En ce qui concerne le suicide assisté en cas de maladie incurable, 38 % des Londoniens déclarent qu'il est au moins parfois erroné, contre 27 % en dehors de la capitale. Le sondage a été réalisé par Savanta ComRes.

    Dans l'avant-propos du rapport, Elizabeth Oldfield, directrice de Theos, écrit : "Londres est, à merveille, une ville globale, et peut à juste titre prétendre être l'une des plus diverses au monde. Nous ne devrions donc pas être surpris par les conclusions du projet "Londres religieuse" (même si je soupçonne que beaucoup le seront).

    "Nous considérons Londres non seulement comme un centre culturel, politique et économique, mais aussi comme le cœur libéral de l'Angleterre. Dans une ville aussi diversifiée, cependant, il n'y a pas une seule histoire. La vérité est que Londres est compliquée : elle est ... libérale en termes de nombreuses valeurs sociales dans l'ensemble, mais possède également des poches importantes et intenses de traditionalisme qui font que, sur de nombreuses questions dites "morales", Londres est plus conservatrice que d'autres régions du pays".

    Selon le rapport, la plus grande dénomination chrétienne à Londres est le catholicisme (35 % de la population chrétienne), suivi par l'anglicanisme (33 %). Les pentecôtistes (7 %) et les chrétiens orthodoxes (6 %) ont une présence plus importante qu'en dehors de la capitale.

    Le rapport a constaté une présence religieuse non chrétienne plus importante à Londres qu'ailleurs, un cinquième de la population londonienne s'identifiant à une religion non chrétienne, contre 7 % dans le reste de la Grande-Bretagne.

    Environ un Londonien sur dix s'identifie comme musulman, contre moins de 2 % en dehors de la capitale, et "tous les groupes religieux non chrétiens ont des concentrations de population à Londres, ce qui confirme son statut de ville-accès".

  • N'en déplaise à Madame Soupa, les femmes ne sont pas exclues de l'Eglise

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    De Sandra Bureau dans une Tribune parue sur le Figaro Vox :

    «Non, Madame Soupa, les femmes ne sont pas exclues de l’Église!»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La théologienne Anne Soupa avait suscité l’intérêt médiatique en se portant candidate pour devenir archevêque de Lyon - poste traditionnellement réservé aux hommes. Une autre théologienne catholique, Sandra Bureau, lui répond, estimant que la différenciation des rôles au sein de l’Église n’est pas synonyme pour autant d’une infériorisation des femmes.

    24 juin 2020

    Giovanni di Paolo - Les noces mystiques de sainte Catherine de Sienne

    Giovanni di Paolo - Les noces mystiques de sainte Catherine de Sienne Wikimedia Commons - CC

    Sandra Bureau est une vierge consacrée du Diocèse de Lyon, diplômée de l’Institut Catholique de Paris où elle a soutenu en 2011 une thèse en théologie dogmatique sur «L’inversion trinitaire chez H.U. von Balthasar». Elle enseigne actuellement au Séminaire Provincial Saint Irénée de Lyon après avoir été en charge de la formation des laïcs dans le Diocèse de Lyon. Elle est engagée dans la Communauté Aïn Karem.


    Le 25 mai dernier, Madame Anne Soupa, féministe convaincue, constatant que dans l’Église catholique aucune femme n’avait encore été placée à la tête d’un Diocèse, ni même n’avait été admise à l’ordination, a voulu dénoncer cette situation jugée profondément injuste à ses yeux. Elle a donc profité de la vacance du siège épiscopal de Lyon pour proposer, par le biais des réseaux sociaux, sa candidature comme Archevêque de Lyon. Et cela en s’appuyant sur sa notoriété d’écrivain, de bibliste, de théologienne...

    Comme catholique j’ai d’abord accueilli la publication Twitter de Madame Soupa, en tout contraire à la Tradition de l’Église, comme un de ces pamphlets qui offrent si peu de sérieux qu’à peine lus on les jette à la poubelle. Pourtant, même chiffonnée, écartée de ma vue, cette publication laissait en moi une interrogation profonde: comment une femme, partageant la même foi que moi, se disant, comme moi, théologienne, pouvait-elle dire cela? Comment pouvait-elle prétendre par-là défendre la place des femmes dans l’Église? Mystère. C’est donc en femme, et en théologienne que je voudrais réagir.

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  • Vandalisation des statues : une surenchère idéologique dangereuse

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    De Gérard Leclerc sur le site de France Catholique :

    Déboulonner l’histoire ?

    24 juin 2020

    Capture d’écran d’une vidéo montrant le déboulonnage de la statue de Junipero Serra à San Francisco.
    © Twitter / @shane_bauer

    Dans la grande vague actuelle de vandalisation des statues jugées insupportables en raison de leur rapport symbolique avec les pages sombres de l’histoire de nos nations, voici que la mémoire chrétienne se trouve aussi atteinte. En Californie, plusieurs statues de saint Junipero Serra, missionnaire ayant présidé à l’évangélisation de l’Ouest américain, ont été détruites. On s’en est même pris aux tombes du cimetière où il est inhumé. Pourquoi s’en prendre à une telle figure ? Est-ce tout simplement le fait d’avoir évangélisé les Indiens ? Il est, en tout cas, difficile de prendre en faute ce religieux qui n’a cessé de démontrer sa sollicitude pour les populations locales, de les protéger de possibles agressions des militaires espagnols. Saint Junipero Serra n’est-il pas l’auteur d’une déclaration du droit des Indiens ? Ce seul exemple interroge sur la nature de la remise en question actuelle, avec sa frénésie iconoclaste et sa volonté d’ériger comme un vaste tribunal de l’Histoire.

    S’il ne s’agissait que d’inviter à un meilleur discernement afin de mieux comprendre notre passé avec ses fautes mais aussi ses grandeurs, on ne pourrait qu’acquiescer, en se munissant toutefois de toutes les garanties nécessaires dans le domaine des sciences humaines. Malheureusement, on est obligé de constater que l’offensive actuelle se réclame d’une sorte de surenchère idéologique dangereuse, qui n’est pas seulement propre à la propagande politique. Elle trouve souvent son origine dans les universités de chez nous, qui ont subi la contagion américaine. Il y a quelques mois, nous l’avons déjà signalé, des universitaires de premier plan comme Pierre-André Taguieff et Dominique Schnapper ont signé un manifeste de mise en garde contre les déviations des études dites post-coloniales. Ce qui rend plus ambiguë la problématisation des questions concernant l’esclavage sous ses multiples formes et les diverses entreprises coloniales, c’est son imbrication avec les engagements militants actuels. Imbrication qui produit d’ailleurs, a contrario, alors qu’il s’agissait de dénoncer le racisme, une racialisation généralisée des rapports sociaux et politiques. On ne peut que redouter un emballement qui ne produira que des luttes civiles d’autant plus passionnelles qu’elles sont de nature identitaire.

    Contagion à l’Église

    En ce qui concerne l’Église elle-même, il convient de se garder d’une contagion qui pourrait avoir des effets de division et de rejet, qui atteindraient l’intégrité de la Tradition qui fonde la continuité et la substance de l’Institution voulue par le Christ. N’a-t-on pas déjà réclamé la décanonisation de Jean-Paul II et ne fait-on pas le procès historique de l’anti-féminisme ecclésial ? Il y a aussi risque de contagion de la vague de vandalisation sous ses aspects les plus pernicieux, avec transposition des catégories idéologiques qui détruisent les fondements mêmes de ce que le cardinal Newman appelait le développement de la doctrine chrétienne.

  • Le gouvernement chinois confronté au vieillissement accéléré de sa population

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Crise démographique : le gouvernement chinois confronté au vieillissement accéléré de la population

    25/06/2020

    En 2016, après 36 années de politique de l’enfant unique, le gouvernement assouplissait sa politique familiale en autorisant deux enfants par famille, afin d’éviter la crise démographique. Mais selon un nouveau rapport de la Fondation chinoise pour la recherche et le développement, publié le 11 juin, cette décision n’a pas produit les effets espérés. La Fondation suggère d’assouplir les limites encore imposées aux familles, de réformer le système national de pensions et de revoir l’âge de départ à la retraite. Selon le rapport, d’ici 2035, le pays devrait compter 314 millions de personnes âgées de 65 ans et plus (contre 181,6 millions en 2020), soit 22,3 % de la population.

    Après 36 années de politique de l’enfant unique (assouplie en 2016 afin d’éviter une crise démographique), la Chine doit renoncer aux limites encore imposées aux familles, réformer son système de pensions et retarder l’âge du départ à la retraite afin de faire face au vieillissement de la population et à la baisse de la main-d’œuvre. Ce sont les conclusions de la Fondation chinoise pour la recherche et le développement, soulignées dans un nouveau rapport publié le 11 juin, qui a été présenté par l’hebdomadaire Caixin. La Fondation chinoise est affiliée au Centre pour la recherche et le développement du Conseil d’État. Son rapport indique que d’ici 2035, le pays comptera près de 314 millions de personnes âgées de 65 ans et plus (contre 181,6 millions en 2020), soit 22,3 % de la population en 2035, et 27,5 % en 2050 (contre seulement 12,6 % en 2019). Ce vieillissement rapide de la population chinoise entraînera une diminution de la main-d’œuvre disponible dans le pays, qui devrait passer de 980 millions de personnes en 2019 à 900 millions en 2035. Ainsi, en Chine en 2035, dix personnes actives devront supporter au moins trois personnes inactives ou retraitées (cette proportion était de seulement 10 pour 1,16 en 2019). Les démographes et économistes ont longtemps appelé le gouvernement chinois à renoncer à la politique de l’enfant unique. Avant sa suppression en 2016, celle-ci était en vigueur depuis les années 1980, et souvent appliquée de façon radicale et violente. En 2016, le gouvernement a assoupli la limite à deux enfants par famille.

    Mais cette décision n’a pas produit les effets espérés, alors que beaucoup de couples chinois ne veulent qu’un enfant ou aucun, au moins pour des raisons financières. Selon certains membres de l’Académie chinoise des sciences sociales, afin de faciliter de nouvelles naissances, l’État doit sensibiliser la population et soutenir les aides parentales, particulièrement dans les régions les plus vieillissantes. La Fondation chinoise pour la recherche et le développement évoque aussi l’âge du départ à la retraite, à considérer afin de mieux faire face à la crise démographique. Aujourd’hui en Chine, cet âge est fixé à 60 ans pour les hommes et 55 pour les femmes. De plus, selon la Fondation, le système de pensions de retraite doit être repensé. En effet, aucun système nationalisé n’est en place, et tous les emplois ne sont pas couverts. Par exemple, plus de 300 millions de migrants en Chine n’ont droit à aucune pension. Concernant les habitants des villes et les industries d’État, chaque province gère son propre système de pensions ainsi que les allocations de santé, de chômage et de logement. Les contributions proviennent des contribuables, des entreprises et des subventions du gouvernement. Le problème étant que toutes ces caisses de pensions sont aujourd’hui en déficit. Afin de soutenir les commerces et industries affectées par la crise sanitaire et économique, le gouvernement a dû réduire certaines de ses contributions, d’où les suggestions d’élever l’âge de départ à la retraite de 60 ans à 65 ou 66 ans.

    (Avec Asianews, Pékin)