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BELGICATHO - Page 1259

  • Ce que le catholicisme a apporté à la civilisation mondiale

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    De Bevil Bramwell, OMI, sur The Catholic Thing traduit sur le site de France Catholique :

    Ce que la civilisation doit au catholicisme

    Au lieu d’accepter l’image dévalorisée du catholicisme si répandue, prenons des mesures vigoureuses pour apprendre, voire savourer les importantes contributions que le catholicisme a apportées à la civilisation mondiale pendant des millénaires. Nous pourrions même partager cette expérience avec nos enfants.

    Imaginez-vous en train de parcourir un musée exposant quelques-unes des grandes réalisations du catholicisme dans l’histoire mondiale. Ce serait beaucoup plus honnête que de céder aux efforts de propagande massive déployés par les héritiers des Lumières pour supprimer cette remarquable histoire.

    L’ouvrage de Thomas E. Woods How the Catholic Church Built Western Civilization offre un tableau impressionnant de quelques-unes des milliers d’apports révolutionnaires que les catholiques ont faits au fil des siècles.

    Commençons par l’astronomie. Selon Woods : « L’Eglise catholique a accordé à l’étude de l’astronomie pendant six siècles (de l’époque de la redécouverte des sciences anciennes vers la fin du Moyen Âge jusqu’à l’époque des Lumières) une aide financière et un appui social plus importants que toutes les autres institutions ». Cette affirmation s’appuie sur les conclusions d’un chercheur de l’Université de Californie à Berkeley.

    En ce qui concerne l’édification de la culture européenne, il qualifie saint Benoît de « père de l’Europe » à cause de toute la gamme d’institutions et d’établissements charitables créés par les monastères bénédictins au cours des âges. Institutions qui comprennent aussi bien des centres d’élevage et d’agriculture que des écoles et des bibliothèques. Sans oublier les lieux de culte.

    Bien sûr, il y a eu aussi d’innombrables contributions dans le domaine culturel. Un prêtre dominicain, Francisco de Vitoria (né en 1483), est souvent appelé le père du droit international à cause ses arguments sur le statut juridique des peuples du Nouveau Monde. Il a soutenu que le droit naturel « existait non seulement chez les chrétiens, mais aussi chez tous les peuples ».

    Woods traite l’un des apports les plus considérables et les moins appréciés du catholicisme dans le vaste chapitre intitulé « Comment la charité catholique a changé le monde ». Woods commence par l’histoire d’un soldat romain païen, Pachomius, au IVe siècle. Lors d’une épidémie de peste dans l’armée de l’empereur Constantin, Pachomius fut étonné de voir certains de ses camarades soldats apporter de la nourriture et de l’aide aux gens atteints par la maladie. A sa question ils répondirent qu’ils étaient chrétiens.

    Woods retrace l’histoire des établissements charitables au fil des siècles, en mentionnant notamment le grand hôpital de Jérusalem qui était au départ un poste de secours pour les pèlerins, mais était devenu au XIIe siècle un hôpital moderne dispensant des soins aux malades – y compris les patients musulmans et juifs - et effectuant des opérations simples. Selon un prêtre de passage à l’époque : « nous n’avions aucun moyen d’évaluer le nombre de personnes alitées, mais nous avons vu un bon millier de lits ». Les très importantes institutions charitables catholiques actuelles ont des précurseurs vraiment héroïques.

    Passons aux universités : « C’est au Moyen Âge que nous devons l’une des plus grandes et uniques contributions intellectuelles du catholicisme à la société : le système universitaire ». Pure vérité, mais ce patrimoine aussi est menacé, même dans les institutions catholiques d’enseignement supérieur. Le pape Jean-Paul II s’est senti obligé de publier Ex Corde Ecclesiae (1990) pour soustraire les universités catholiques à leur désir obstiné de calquer leur mode de pensée sur la philosophie des Lumières. Les partisans de cette philosophie pensaient et pensent encore que les universités ont commencé avec eux et qu’ils sont les seuls à comprendre le fondement de la raison.

    Jean-Paul II fut obligé de publier Fides et ratio quelques années plus tard pour rappeler ce que l’Eglise avait toujours su à propos du bon usage de la raison, qu’il décrit comme ayant « une portée authentiquement métaphysique ».

    Quand on s’émancipe du programme de désinformation de la philosophie des Lumières et de ses nombreux adhérents modernes, la véritable image de l’Eglise catholique se détache dans toute sa gloire. Ce qui ne devrait pas l’amener à adopter une attitude arrogante reflétant celle des Lumières, mais au contraire à cesser de quasiment s’excuser de sa présence dans l’espace public en Amérique.

    Le manque d’articles substantiels dans les bulletins diocésains, la quasi-invisibilité de nos évêques qui devraient « enseigner la nation », notre clergé pratiquement muet et l’ignorance de la plupart des laïcs ont pour conséquence une inertie massive dans le domaine de l’éducation. Un aspect particulièrement négligé est la médiocre formation théologique au niveau universitaire d’un grand nombre de religieuses. Ce qui est étrange, vu l’importance des fonds consacrés à la préparation du clergé.

    Un bon moyen d’évaluer la situation serait de demander pourquoi tant de catholiques en savent si peu sur la prestigieuse institution dont ils sont membres. Les catholiques doivent s’efforcer consciemment et quotidiennement de participer à la culture catholique qui est partie intégrante de la vie des fidèles. Cette démarche est à double sens. Par exemple, la foi s’enrichit quand on écoute régulièrement de la belle musique liturgique. Et l’écoute de cette musique sacrée fait barrage à l’intrusion de la musique profane dans l’espace public. Les beaux-arts sont un autre exemple. La simple étude des vitraux de Moira Forsyth (1905-1991), l’ancienne présidente anglaise de la Société des artistes catholiques pourrait être très enrichissante à cet égard.

    L’insertion dans la culture catholique est un processus complexe. Qui comprend les sacrements et l’appartenance à une communauté, les activités charitables, aussi bien que ce que nous entendons en général par culture (romans, pièces de théâtre, musique, architecture, beaux-arts et sciences).

    Ces domaines ne demandent qu’à se laisser découvrir. Et plus vous les comprenez et vous les appropriez, plus vous pouvez les faire connaître au monde.

    C’est ce que le Christ nous a apporté et ce que nous devons apporter aux autres.

    Dimanche 8 janvier 2017


    Source : https://www.thecatholicthing.org/20...

    Bevil Bramwell , OMI, docteur ès lettres, est l’ancien Doyen des étudiants du premier cycle de la Catholic Distance University. Ses ouvrages sont les suivants : Laity : Beautiful, Good and True ; The World of the Sacraments et, plus récemment, Catholics Read the Scriptures : Commentary on Benedict XVI’s Verbum Domini.

  • La Cour Européenne des Droits de l'Homme confirme l'absence de droit au divorce

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    De Gregor Puppinck sur le site de l'European Centre for Law & Justice :

  • La crise identitaire des catholiques français

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    Lu sur le site de RTL.be :

    Les catholiques français en pleine crise d'identité

    Les catholiques français vivent-ils une crise identitaire, face à l'islam et à la question migratoire? Le débat fait rage au sein de la première religion de France, alors qu'une enquête dresse jeudi un portrait complexe de l'opinion "catho".

    "Au secours, Jésus revient" (Libération), "le réveil des catholiques" (L'Express), "le pouvoir des catholiques" (L'Obs)... Ces dernières semaines, la presse généraliste s'est penchée de manière inattendue sur la place du catholicisme dans un pays largement sécularisé.

    Ces marques d'intérêt ne sont pas sans rapport avec la nette victoire à la primaire de la droite de François Fillon, catholique déclaré qui n'hésite plus à invoquer sa foi chrétienne pour défendre son projet présidentiel.

    Mais peut-on assimiler l'opinion catholique à la droite? Une étude sociologique relayée jeudi dans deux titres du groupe de presse Bayard - le quotidien La Croix et l'hebdomadaire Pèlerin - tente d'y voir plus clair.

    Cette étude Ipsos présente des chiffres qui étayent un ancrage à droite et "confirment que même si les catholiques sont plus réticents au vote FN que le reste des Français, ce parti tend quand même à se banaliser parmi eux", relèvent ses auteurs.

    Cependant, l'enquête identifie six familles de "catholiques engagés" - estimés à près de 12 millions en France parmi les 18 ans et plus, bien au-delà des seuls pratiquants - qui esquissent un portrait relativement divers.

    La première sous-catégorie (45%) est celle des "festifs identitaires", voyant l'Eglise comme une partie de l'identité française, défiants à l'égard du pape François et hostiles aux migrants.

    Derrière arrivent les "saisonniers fraternels" (26%), qui mettent en avant des valeurs d'hospitalité à l'égard des exilés.

    On trouve aussi des "conciliaires" (14%), attachés à une Eglise ouverte après Vatican II, et des "observants" (7%), très sensibles aux combats de la Manif pour tous sur le mariage et la filiation.

    Mais, étonnamment, même les "émancipés" (4%), les plus à gauche, sont décrits comme perplexes voire frileux à l'égard de l'accueil des migrants.

    - "Racines" chrétiennes -

    "La question migratoire est extrêmement clivante, à droite mais aussi à gauche", explique à l'AFP le sociologue du catholicisme Yann Raison du Cleuziou, l'un des auteurs de l'enquête, tout en invitant à la prudence sur l'interprétation de cette étude portant sur 1.007 "catholiques engagés".

    "A gauche, la défiance me semble s'exercer non à l'égard du migrant en soi, mais du musulman: mon hypothèse est que ces catholiques voient dans l'islam un facteur de régression et de conservatisme, notamment par rapport à la condition de la femme ou la laïcité", poursuit-il.

    La question identitaire agite en tout cas les commentateurs catholiques. Journaliste à l'hebdomadaire de droite "décomplexée" Valeurs actuelles, Laurent Dandrieu publie jeudi un épais pamphlet intitulé "Eglise et immigration: le grand malaise" (Presses de la Renaissance). Sa thèse: le pape François a grand tort de marteler "l'unique impératif de l'accueil" de l'étranger, alors que "beaucoup de catholiques ressentent un malaise croissant sur ce sujet".

    "Cette inquiétude dont je me fais le porte-parole, on essaye de la minimiser en disant qu'elle est très droitière. L'étude menée par Bayard me donne raison, on s'aperçoit que cette inquiétude dépasse les clivages politiques", explique à l'AFP Laurent Dandrieu.

    Erwan Le Morhedec, blogueur très actif sous le nom de "Koz", n'est pas de cet avis. Dans un livre à paraître vendredi, "Identitaire - le mauvais génie du christianisme" (Editions du Cerf), ce catholique évoluant dans une droite plus modérée s'inquiète d'une peur "mortifère" exploitée selon lui par une extrême droite aux connexions néo-païennes. Une manipulation qui, juge-t-il, "agresse l'Eglise et subvertit" le message de fraternité évangélique.

    "Si l'identité est une revendication légitime, elle n'est pas la seule qui nous permettra de fonder quelque chose pour plus tard", dit-il à l'AFP. "Notre attention doit être orientée sur notre capacité à produire des fruits plutôt que de revendiquer des racines" chrétiennes, fait-il valoir.

  • Bruxelles : Yvan Mayeur enverra-t-il "une onde positive" au pape ?

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    Du site de LaCapitale.be :

    Bruxelles: Le courrier qu'Yvan Mayeur a reçu du pape

    Ce n’est pas tous les jours qu’un Bruxellois reçoit un courrier du pape François. Cela vient pourtant d’arriver au bourgmestre de la Ville de Bruxelles Yvan Mayeur (PS) qui n’a pas manqué d’en faire état sur sa page Facebook.

    « Il arrive que certains courriers nous interpellent, comme celui-ci par exemple », écrit le maïeur bruxellois sur sa page Facebook.

    Monsieur le Bourgmestre,

    Je vous remercie pour votre participation au colloque organisé à mon initiative à l’Académie Pontificale des Sciences. Pendant ces deux journées, j’en ai suivi de près les travaux et ai eu connaissance des importantes conclusions qui en ont été tirées. J’ai souhaité respecter la liberté de tous et chacun. J’apprécie beaucoup la proposition qui a été formulée de créer un réseau de maires. Je sais vos initiatives, vos batailles personnelles et les obstacles que vous devez surmonter. C’est pourquoi  je souhaite vous exprimer mon admiration et ma gratitude pour votre action avisée et votre persévérance en faveur de nos frères et sœurs réfugiés. Ma porte vous sera toujours ouverte, à vous-même et à ce nouveau réseau.

    En même temps que je demande au Seigneur de ne jamais vous abandonner, particulièrement en ces temps difficiles, je vous accompagne de ma reconnaissance et de mon affection. Je vous prie de bien vouloir prier pour moi ou de penser à moi en bien et de m’envoyer une « onde positive ».

    Sincèrement,

    François

    « Sans partager les croyances on peut partager des convictions, comme celle de se battre ensemble pour que le monde soit plus juste, pour tout le monde, précisément », ajoute Yvan Mayeur, qui précise. «  Le Pape François et les Villes s'engagent ensemble en faveur des réfugiés. »

  • NIGERIA : 800 morts et 16 églises détruites en trois mois

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    NIGERIA : 800 morts et 16 églises détruites en trois mois

    « En Occident, ce groupe est presque inconnu, souligne Mgr Bagobiri, mais il est responsable, depuis septembre de l’incendie de 53 villages, de la mort de 808 personnes, de 57 blessés et de la destruction de 1.422 maisons et 16 églises. »

    12.000 chrétiens tués
    L’Evêque rappelle que, de 2006 à 2014, plus de 12.000 chrétiens ont été tués et 2.000 églises détruites par le terrorisme au Nigeria. Le principal responsable de ces crimes est le groupe fondamentaliste islamique Boko Haram. Mgr Bagobiri remarque cependant que Boko Haram ne constitue pas le seul groupe à répandre la terreur dans le pays, soulignant le rôle des pasteurs Fulanis en la matière au cours de ces dernières années.

    Les Fulanis constituent un groupe ethnique nomade protagoniste depuis longtemps de conflits récurrents avec les agriculteurs de la zone. Toutefois, ces derniers temps, les attaques ont été d’un type complètement différent par rapport aux anciens affrontements entre paysans et bergers en ce que ces derniers utilisent « des armes sophistiquées qui n’existaient pas auparavant, telles que des AK-47, dont l’origine est inconnue » souligne Mgr Bagobiri.

    (source Fides)

  • L'Occident est devenu la tombe de Dieu

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    De Matteo Matzuzzi sur le site de Il Foglio :

    «L'Occident est devenu le tombeau de Dieu."

    Telles sont les accusations portées par le cardinal Sarah
    "La culture occidentale a été organisée comme si Dieu n'existait pas. C'est nous qui l'avons tué. L'homme ne sait ni qui il est ni où il va." 

    Le Cardinal Robert Sarah est préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements
    "La vraie crise que connaît notre monde maintenant n'est pas principalement économique ou politique, mais c'est une crise de Dieu et en même temps une crise anthropologique», écrit le cardinal Robert Sarah préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, dans une réflexion publiée dans le dernier numéro de la revue Vita e Pensiero, publié aujourd'hui. "Bien sûr, aujourd'hui, on ne parle que de la crise économique qui affecte le développement de la puissance européenne - et après seulement de ses orientations religieuses et éthiques plus spécifiques; l'intérêt économique est devenu prédominant d'une façon toujours plus exclusive".

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    Felix Nussbaum, “Trionfo della morte”, 1944

    Le silence de Dieu : l'homme postmoderne ne comprend plus l'éternité divine mystérieuse. Sans bruit, il tombe dans une agitation sourde et lancinante. Le nouveau livre du cardinal Robert Sarah. 

    "La culture occidentale - écrit Sarah - s'est peu à peu organisée comme si Dieu n'existait pas, beaucoup aujourd'hui ont décidé de faire sans Dieu. Comme le dit Nietzsche, pour beaucoup en Occident, Dieu est mort. Et c'est nous qui l'avons tué, nous sommes ses assassins et nos églises sont les cryptes et les tombeaux de Dieu. Un bon nombre de fidèles ne fréquentent plus, ne vont plus à l'église, pour éviter de sentir la putréfaction de Dieu; mais, ce faisant, l'homme ne sait plus qui il est ni où il va: il y a une sorte de retour au paganisme et à l'idolâtrie. La science, la technologie, l'argent, le pouvoir, le succès, la liberté jusqu'à la fin amère, les plaisirs sans limites, voilà aujourd'hui quels sont nos dieux. "

    La prière est silence; trop de bruit éloigne l'homme de Dieu "On ne peut qu'être frappé par le silence de Jésus devant le Sanhédrin, le gouverneur romain Pilate et le roi Hérode. Le vrai et bon silence appartient toujours à celui qui veut quitter sa place pour la laisser aux autres, et surtout au totalement autre, à Dieu ". Le Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin réfléchit sur la valeur de l'ascétisme chrétien.

    Il est donc nécessaire de changer de perspective, explique le cardinal guinéen: «Nous devons rappeler qu'en Dieu nous avons la vie, le mouvement et l'être» (Actes 17:28) En Lui, tout existe, il est le commencement, le siège de toute plénitude, nous dit saint Paul; sans lui, rien n'a de subsitance : chaque chose trouve en Dieu son être véritable et sa vérité; ou il y a Dieu ou il n'y a rien. Certes il y a d'énormes problèmes, des situations souvent douloureuses, une existence humaine difficile et angoissante, mais nous devons reconnaître que c'est Dieu qui donne un sens à tout. Nos préoccupations, nos problèmes, nos souffrances existent et nous préoccupent, mais nous savons que tout se résout en lui, nous savons qu'il y a Dieu ou rien. Nous le percevons non comme une évidence qui s'imposerait à nous du dehors mais qui vient de l'intérieur de l'âme, parce que l'amour ne s'impose pas par la force, mais en séduisant le cœur par une lumière intérieure. "

  • Ne pas abandonner la spiritualité

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    Lu sur le site du Parisien.fr :

    Pour Scorsese, "nous ne devrions pas abandonner la spiritualité"

    Pour le réalisateur américain Martin Scorsese, venu à Paris présenter son film "Silence" sur des Jésuites au Japon au XVIIe siècle, nous "ne devrions pas abandonner la spiritualité", malgré les "terribles événements" dans le monde liés à la religion.

    "De nos jours, à cause de tous les changements qui interviennent dans le monde, des progrès de la technologie et des événements terribles que nous vivons, d'une certaine façon l'ordre établi que représente une spiritualité superficielle n'est plus accepté par la société, ou remis en question", a déclaré le cinéaste de culture catholique, lors d'une conférence de presse.

    "J'ai pensé que cette histoire pourrait ouvrir un dialogue" sur "la spiritualité", la "nature spirituelle de l'être humain", a ajouté le cinéaste de "La Dernière tentation du Christ". "Je pense que c'est quelque chose que nous ne devrions pas abandonner, et dont ne devrions pas être si certains qu'elle n'existe pas".

    Longue fresque dépouillée, en salles en France le 8 février, adaptée du livre éponyme de Shusaku Endo, "Silence" suit deux Jésuites portugais au XVIIe siècle (Andrew Garfield et Adam Driver) partis au Japon sur les traces de leur mentor, le père Ferreira (Liam Neeson), à une époque où les chrétiens sont victimes de persécutions dans ce pays.

    Le cinéaste oscarisé de "Taxi Driver" dit se sentir "très proche de cette histoire". 

    "Je n'ai rien à cacher. Ce film, c'est ce que je suis aujourd'hui. Je ne suis pas à la mode", a ajouté le réalisateur de 74 ans. 

    Martin Scorsese a eu ce projet en tête pendant "plusieurs décennies", et plusieurs acteurs y ont été successivement impliqués avant qu'il puisse finalement le réaliser. 

    Le réalisateur a précisé que "trois ou quatre acteurs" avaient aussi refusé de faire le film, parce qu'ils "ne croyaient pas au sujet, à un personnage associé à la religion", car elle "ne faisait pas partie de leur vie".

    Le réalisateur, qui a rencontré le pape François en novembre à Rome, où il est venu présenter son film, a indiqué que le film "l'habitait encore" et qu'il n'avait "pas l'impression qu'il était fini".

    "En un sens, ce film est celui qui a eu le plus de connexions avec ma vie personnelle", a-t-il dit. "J'ai l'impression que ce n'est pas comme les autres films que j'ai faits (...) Je vis toujours avec."

    Lire aussi, sur zenit.org : « Je suis stupéfait d’avoir reçu la grâce d’être capable de faire ce film maintenant »

  • Chrétiens d'Orient : la fin du tunnel ?

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    Le chroniqueur religieux de La Libre, Christian Laporte, a rencontré Mgr Gollnisch*, directeur de l'Oeuvre d'Orient** de passage à Bruxelles et a recueilli ses propos :

    "Les chrétiens d'Orient voient pointer la fin du tunnel"

    Monseigneur Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, était jeudi soir à Notre-Dame de Stockel afin d’expliquer aux paroissiens comment ils peuvent soutenir les chrétiens d’Orient. Auparavant, il a analysé les enjeux de leur avenir pour "La Libre".

    2017 est une année charnière pour les chrétiens d’Orient…

    Oui, ils sortent d’une période très dure. Leur sort n’a jamais été facile, mais ici on voit pointer la sortie du tunnel après une période de montée de l’islamisme très focalisée sur leur éradication, même si d’autres groupes restent aussi dans leur collimateur. Lors de toutes les guerres civiles récentes, en Egypte, en Syrie ou en Irak, ils ont subi encore de plus grandes discriminations alors qu’ils sont des citoyens de ces pays. S’y sont ajoutés les attentats à la cathédrale de Bagdad en octobre 2010, à Alexandrie en 2011 et plus près de nous au Caire. Et puis ils ont affronté la volonté génocidaire de Daech; le terme n’est pas exagéré pour un système de persécution globale organisé. Il y a cependant un espoir avec le recul de Daech. Il est important qu’on en prenne conscience en Occident et que cela bouge car la situation des chrétiens d’Orient est à l’évidence liée à la géopolitique…

    Avec des effets sur le mouvement d’exil vers nos pays ?

    Oui, l’éloignement de la menace directe qu’est Daech peut aussi inverser ce mouvement. Beaucoup de réfugiés aspirent à revenir, mais pour pouvoir les accueillir, il faut leur envoyer des signaux forts dans un premier temps et annoncer des projets concrets à plus long terme.

    Cela vous amène à plaider pour qu’on reconnaisse pleinement leur citoyenneté…

    Il est temps de s’unir là-bas et sur le plan international afin d’éliminer les discriminations qu’ils subissent toujours dans un grand nombre de pays. Il y a ceux qui connaissent l’instabilité, mais aussi d’autres avec lesquels nos Etats font du commerce et s’imposent un assourdissant silence sur des situations totalement inadmissibles. En Arabie saoudite, 2,5 millions de chrétiens n’ont pas le moindre lieu de culte, sans parler du sort réservé aux femmes ou à ceux qui ont l’audace de blasphémer. Trop de monde ici semble s’accommoder de cela. Il faut plus que jamais combattre les discriminations qui concernent la liberté religieuse - comme l’interdiction de se convertir à une autre religion que l’islam - mais aussi toutes les injustices administratives; et rectifier la façon dont les religions non musulmanes y sont abordées. Ce serait un retour aux sources. On feint de ne pas le voir, mais les chrétiens sont là depuis la Pentecôte !

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  • Le document préparatoire du synode 2018 sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel est publié

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    Synode 2018 : découvrez le document préparatoire ! (source)

    Le Vatican a dévoilé ce vendredi 13 janvier 2017 le document préparatoire du XV synode ordinaire des évêques consacré aux jeunes, à la foi, et au discernement vocationnel qui aura lieu à Rome en octobre 2018.

    Découvrez le en cliquant ici.

  • L'Ordre de Malte a interdit toute collaboration des membres avec la commission d’enquête nommée par le pape François

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    L’Ordre de Malte s’oppose frontalement au pape François

    Le grand maître de l’Ordre a interdit toute collaboration des membres avec la commission d’enquête nommée par le pape François.

    À l’occasion de ses vœux au corps diplomatique accrédité auprès de l’Ordre souverain de Malte, mardi 10 janvier à Rome, son grand maître, Fra’ Matthew Festing, a répété que le renvoi du grand chancelier, début décembre, était « un acte d’administration interne du gouvernement » de l’Ordre.

    Dans une déclaration publiée au même moment sur le site Internet de l’Ordre, le grand magistère, « compte tenu de l’inutilité juridique » de la commission d’enquête nommée par le pape, « a décidé de ne pas coopérer avec elle » afin de « protéger sa souveraineté ».

    Le 6 décembre, le grand maître de l’Ordre souverain de Malte, Fra’ Matthew Festing, avait convoqué dans son bureau son grand chancelier, Albrecht von Boeselager, exigeant sa démission, en présence du cardinal Raymond Burke, cardinal protecteur et représentant du pape auprès de l’Ordre, qui aurait expliqué que cette demande était faite « en accord avec les vœux du Saint-Siège ».

    « Refus d’obéissance »

    Le Saint-Siège a, depuis, démenti la volonté du pape de renvoyer qui que ce soit et une commission d’enquête, dirigée par Mgr Silvano Tomasi, ancien nonce apostolique et délégué du nouveau dicastère pour le développement humain intégral, a été nommée pour faire la lumière sur cette affaire.

    Alors que le grand maître de l’Ordre a, dès le départ, rejeté la compétence du Saint-Siège en la matière, Mgr Tomasi estime de son côté que, le grand maître ayant invoqué un « refus d’obéissance » du grand chancelier pour le renvoyer, cela permettait au Saint-Siège d’enquêter au sein de l’Ordre qui, tout en étant souverain, est aussi un « ordre religieux laïc ».

    « Le caractère religieux de l’Ordre ne porte pas préjudice à l’exercice des prérogatives souveraines de l’Ordre dans la mesure où il est reconnu par les États comme sujet de droit international », relève néanmoins le grand maître, citant les constitutions de l’Ordre.

    En outre, selon Fra’ Matthew Festing, le grand chancelier étant « chevalier de seconde classe », sa promesse d’obéissance n’aurait pas de caractère religieux.

    Le grand maître rappelle enfin que l’ancien grand chancelier peut contester sa décision devant le système judiciaire de l’Ordre.

    « Les dépositions ne peuvent être en contradiction avec la décision du grand maître »

    Il oublie néanmoins de mentionner qu’au nom de « la promesse d’obéissance », il a sommé les membres de l’ordre de ne pas contester sa décision, soulignant que ceux qui iraient à l’encontre de celle-ci « feront l’objet d’une procédure disciplinaire ».

    « La position du grand magistère est que les dépositions que les membres individuels estimeraient pouvoir faire à la commission ne peuvent (…) être en contradiction directe ou indirecte avec la décision du grand maître et du conseil souverain concernant le remplacement du grand chancelier », conclut la déclaration du grand maître.

  • De vains efforts pour nier les conséquences psychologiques de l'avortement

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    DES EFFORTS VAINS POUR NIER LES CONSÉQUENCES PSYCHOLOGIQUES DE L’AVORTEMENT

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    D’après une étude américaine, avorter n’entrainerait pas de conséquences psychologiques négatives. Les médias, « aveuglés » par la culture ambiante, n’ont pas noté les lacunes de ce travail, dénoncées par le docteur Priscilla Coleman, professeur de développement humain et d’études familiales à la Bowling Green State University.

    Cette étude publiée au mois de décembre dans la revue scientifique JAMA Psychiatric a reçu un accueil très favorable dans les médias ; il s’agissait pour les chercheurs d’étudier la santé mentale des femmes et leur bien-être cinq ans après une demande d’avortement, qu’elle l’ait réalisé ou non. Selon leurs conclusions, les femmes qui ont interrompu leur grossesse n'avaient pas plus de symptômes d'anxiété et de dépression qu'avant la procédure. « Même les femmes ayant eu des avortements plus tardifs n’étaient pas plus affectées que celle ayant eu la procédure au premier trimestre ». En outre, « seules celles qui avaient fait leur demande trop tard pour avorter ont été affectées négativement psychologiquement ».

    Ce qui a permis aux auteurs et aux commentateurs de conclure : « améliorer l'accès aux services d'avortement est plus susceptible de protéger la santé mentale des femmes que le fait de restreindre l'accès à l'avortement ».

    Mais pour Priscilla Coleman, « les résultats de cette étude ne sont pas fiables » pour peu que l’on creuse. Le ton engagé de la publication ne relève pas d’un travail rigoureux, d’autant moins lorsque la littérature qui existe sur le sujet apporte des conclusions divergentes.

    Des centaines d’études internationales publiées au cours des trois dernières décennies indiquent que l’avortement est un facteur important contribuant aux problèmes de santé mentale des femmes. Le Docteur Priscilla Coleman elle-même en a publié une en 2011 dans le British Journal of Psychiatry. Il s’agissait d’une méta-analyse regroupant 22 études, soit 877 297 participantes. Selon cette étude les femmes qui ont avorté ont un risque accru de 81% de présenter des problèmes de santé mentale.

    Dans l’étude en question seuls 37,5% des femmes invitées à participer à l’étude ont réellement participé ; au cours de l’étude, 42% ont abandonné : l’échantillon final était composé de moins de 22% des personnes admissibles à l’inclusion (956 femmes). Or sur des sujets sensibles, assurer un taux de consentement initial élevé et éviter la perte d’échantillon sont cruciaux pour la validité des conclusions. Ainsi les auteurs reconnaissent : « nous ne pouvons pas exclure la possibilité que les femmes ayant des résultats défavorables sur la santé mentale aient été moins susceptibles de participer et/ou d’être retenues ». En outre, les femmes ont été recrutées via la Fédération nationale de l’avortement.

    D’autres lacunes « choquantes » ont été identifiées par le Professeur Coleman, au niveau de l’échantillonnage, de l’analyse des symptômes de dépression et d’anxiété, du consentement des participantes. Autant de preuves qui compromettent les résultats et décrédibilisent les auteurs.

    Enfin, l’étude américaine du mois de décembre était financée par la Fondation David et Lucille Packard, dont l’objectif est de « promouvoir la santé génésique et les droits des femmes en améliorant l’accès à une éducation sexuelle de qualité, au planning familial et à l’avortement sans risque ». Le conflit d’intérêt n’a été soulevé par aucun commentateur.

    Sources: Mercator, Dr Priscilla Coleman (22/12/2016)