Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO - Page 421

  • Le vrai Concile et celui des médias. Un conflit toujours ouvert

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction française de Diakonos.be) :

    Ratzinger avait raison. Le Concile « des médias » prend encore le pas sur le vrai Concile

    Bien loin de calmer le jeu, la reconstruction de ce qui s’est passé pendant les tous premiers jours du Concile Vatican II, publiée le 11 octobre sur Settimo Cielo sous la plume de Guido Ferro Canale, a réenflammé les débats entre spécialistes.

    Deux d’entre eux, déjà auteurs d’importants essais sur l’histoire du dernier Concile, ont envoyé à ce blog leurs commentaires respectifs.

    Le premier est d’Alexandra von Teuffenbach et on peut le consulter intégralement ici :

    > Errori di metodo e di contenuto

    Les lecteurs de Settimo Cielo se souviendront de la reconstruction détaillée de Mme von Teuffenbach des exactions perpétrées par le P. Josef Kentenich (1885-1968), fondateur du mouvement apostolique de Schönstatt, qui a eu pour effet de bloquer sa cause en béatification.

    Mais c’est avant tout une spécialiste de Vatican II. Et selon elle, Ferro Canale commet des erreurs aussi bien de méthode que de fond dans sa reconstruction des débuts de ce Concile.

    Au niveau de la méthode – objecte-t-elle – il pêche par excès en jugeant les événements des premiers jours avec les yeux d’un juriste et en appliquant à l’Église des schémas issus des parlements modernes, retombant en cela précisément dans l’erreur qu’il entend dépasser : celle de diviser les Pères conciliaires en deux partis opposés, progressistes contre conservateurs.

    Le second commentaire est quant à lui moins critique. On le doit à Francesco Saverio Venuto, professeur d’histoire de l’Église à la Facoltà teologica dell’Italia Settentrionale, à Turin.

    Selon lui, Ferro Canale reconstruit avec diligence, et sans nouveauté substantielle, ce qui s’est passé en ce mois d’octobre 1962, mais il se trompe en faisant remonter la « guerre civile » qui marqué le Concile et plus encore l’après-Concile aux années qui suivirent, alors qu’au contraire, cette controverse a éclaté dès le début, voire avant même que le Concile ne soit inauguré.

    Et c’est justement à cette confrontation qu’il y eut à l’époque entre le véritable Concile et le Concile « des médias » que Venuto consacre une grande partie de son commentaire, dans le sillage de ce qu’avait dit Benoît XVI à la fin de son pontificat.

    Une confrontation qui aujourd’hui encore continue à conditionner l’interprétation de Vatican II et tout le vécu de l’Église.

    On doit à Francesco Saverio Venuto notamment deux autres livres, tous deux édités chez Effatà et tous deux de tendance très ratzingerienne. Le premier, daté de 2011, s’intitule « La recezione del Concilio Vaticano II. Riforma o discontinuità? » ; le second, daté de 2013, « Il Il Concilio Vaticano II. Storia e recezione a cinquant’anni dall’apertura ».

    Le vrai Concile et celui des médias. Un conflit toujours ouvert

    par Francesco Saverio Venuto

    En 1985, le Synode extraordinaire des évêques, convoqué par Jean-Paul II pour le vingtième anniversaire de la clôture du Concile Vatican II afin de s’assurer de sa réception dans l’Église, a réaffirmé avec une grande fermeté non seulement la distinction entre Concile et post-Concile mais surtout que les difficultés et les tensions dans la réception ne devaient pas être attribuées directement au Concile mais bien à ce qui s’est passé ensuite : « post Concilium, sed non propter Concilium » (1).

    Lire la suite

  • Fatima, Vatican II, et la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie

    IMPRIMER

    D'Andrea Gagliarducci sur Catholic News Agency :

    Fatima, Vatican II, et la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie
     
    23 octobre 2022

    Le 60e anniversaire de l'ouverture du Concile Vatican II n'est pas le seul anniversaire notable que l'Église célèbre actuellement. 

    Il y a 80 ans presque jour pour jour, le 31 octobre 1942, le pape Pie XII consacrait l'Église et le genre humain au Cœur Immaculé de Marie dans un message radio adressé au Portugal à l'occasion du Jubilé des apparitions de Fatima.

    Dix ans plus tard, en 1952, Pie XII a consacré les peuples de Russie au Cœur Immaculé de Marie. 

    Toutefois, peu de gens se souviennent aujourd'hui que la demande de renouvellement de la consécration émanait en fait du concile Vatican II et qu'elle a été acceptée par le pape Paul VI.

    Au cours du concile Vatican II, 510 archevêques et évêques de 78 pays ont signé une demande au pape de consacrer le monde entier, en particulier et explicitement la Russie et les autres nations dominées par le communisme, au Cœur Immaculé. Le 21 novembre 1964, à la fin de la troisième session du concile Vatican II, le pape Paul VI a confié la race humaine au Cœur Immaculé de Marie.

    Dans son discours à la fin de la troisième session du concile, il a dit : " À votre Cœur Immaculé, ô Vierge Mère de Dieu, nous recommandons le genre humain tout entier ; amenez-le à reconnaître le Christ Jésus, l'unique et véritable Sauveur ; préservez-le des malheurs que les péchés attirent et donnez-lui la paix, qui est fondée sur la vérité, la justice, la liberté et l'amour. "

    Cet acte de consécration était également significatif dans un autre sens. 

    La dévotion au Sacré-Cœur de Marie était sujette à des débats et ouvertement contestée à Vatican II. Certains pères du concile la considéraient comme une pratique ancienne, presque superstitieuse. 

    Dans son "Journal du Concile", le Père Yves Congar (1904-1995) note : "Je fais la plus grande campagne possible contre une consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie car je vois le danger qu'un mouvement dans ce sens se forme."

    La dévotion au Cœur Immaculé de Marie s'est largement répandue après les apparitions de Fatima en 1917.

    La demande de consacrer le monde au cœur immaculé de Marie a été exprimée dans le deuxième des trois secrets de Fatima.

    "Lorsque vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne qu'il est sur le point de punir le monde pour ses crimes par la guerre, la faim et la persécution contre l'Église et le Saint-Père. Pour l'empêcher, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. S'ils acceptent mes demandes, la Russie sera convertie et ils auront la paix ; sinon, elle répandra ses erreurs dans le monde entier, favorisant les guerres et la persécution de l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, et diverses nations seront détruites. Finalement, Mon Coeur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui sera convertie, et une période de paix sera accordée au monde."

    Le 13 juin 1929, Sœur Lucia a eu une vision splendide de la Sainte Trinité et du Cœur Immaculé de Marie, au cours de laquelle Notre Dame lui a dit que "le moment était venu où elle voulait que son désir de consacrer la Russie participe à la Sainte Église et à sa promesse de la convertir."

    Selon Sœur Lucie, la Vierge a souligné que "le moment est venu où Dieu demande que le Saint-Père fasse, en union avec tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé, promettant ainsi de la sauver. Il y a tant d'âmes que la justice de Dieu condamne pour des péchés commis contre moi, je viens donc demander réparation : sacrifie-toi à cette intention et prie."

    Sœur Lucie, par l'intermédiaire de ses confesseurs et de l'évêque de Leiria, a réussi à faire remettre la demande de la Madone au pape Pie XI, qui a promis de la prendre en considération.

    Sœur Lucie raconte que le Seigneur s'est alors plaint à elle que la consécration de la Russie n'avait pas été réalisée. " Ils n'ont pas voulu écouter ma demande. Comme le roi de France, ils le regretteront, et ils le feront. Mais il sera tard. La Russie aura déjà commis ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres et la persécution de l'Église. Le Saint-Père aura beaucoup à souffrir."

    L'allusion concernait le roi français Louis XIV, surnommé le "Roi Soleil". 

    En 1668, Sainte Marguerite Marie Alacoque demanda que le Sacré-Cœur de Jésus soit appliqué sur les bannières royales. Mais Louis XIV ne l'a pas fait, et sa dynastie est tombée sous la guillotine avec Louis XVI.

    Sœur Lucie a écrit plusieurs lettres sur cette dévotion. Enfin, le 2 décembre 1940, Sœur Lucie écrit directement au pape, lui demandant de bénir la dévotion des premiers samedis. 

    C'est ainsi que le 31 octobre 1942, dans son message radiophonique au Portugal à l'occasion du Jubilé des apparitions, Pie XII consacre l'Église et le genre humain au Cœur Immaculé de Marie.

    Cette consécration a été suivie en 1952 par la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie. Et cela a conduit à la demande des évêques du concile - et finalement à la consécration faite par Paul VI.

    Andrea Gagliarducci est un journaliste italien de la Catholic News Agency et un analyste du Vatican pour ACI Stampa. Il est collaborateur du National Catholic Register.

  • Quand l'Académie pontificale pour la vie aggrave son cas

    IMPRIMER

    De Maximilien Bernard sur Riposte catholique :

    Militante de l’avortement à l’Académie pontificale pour la vie : une justification aggravante

    Suite à la polémique née de la nomination d’une militante de l’avortement à l’Académie pontificale pour la vie, l’Académie pontificale pour la vie a publié mercredi une déclaration dans laquelle elle défend cette nomination en invoquant le fait que les membres sont choisis pour contribuer à un “dialogue interdisciplinaire, interculturel et interreligieux fructueux”. La déclaration, émanant du bureau de communication de l’Académie pontificale pour la vie, a été envoyée aux journalistes couvrant le Vatican.

  • Et pourtant il y a un Dieu qui cherche notre cœur, un Dieu pour qui nous comptons tellement (30e dimanche du TO)

    IMPRIMER

    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement (archive 2019) pour le 30e dimanche du temps ordinaire (C) :

    Nous comptons tellement pour Toi

     

    Je suis frappé de voir comment saint Paul résume sa vie : je me suis bien battu, j’ai gardé la foi. Que garder la foi à 2000 ans de distance des événements qui l’ont inaugurée, ce soit difficile, ce soit l’objet d’un combat, je m’en rends compte tous les jours. D’autant plus que nous menons ce combat presque seuls, tellement dilués dans une culture d’indifférence ou de suspicion envers Dieu. Mais que pour Paul, qui — j’imagine — croisait tous les ans des témoins oculaires de la passion et de la résurrection du Christ, ce soit aussi un combat, voilà qui m’interpelle. Garder la foi est donc toujours l’objet d’un combat.

    Il y a les doutes qui viennent de l’extérieur, et ceux que murmure notre propre cœur. La foi est un don de Dieu, mais on peut aussi pécher contre la foi en entretenant le doute. Ou en se contentant de demi-vérités, sans chercher plus loin (c’est spécialement le cas au sujet des légendes noires qui planent autour de l’histoire de l’Église). Ou en cultivant un certain cynisme envers Dieu, en lui disant : oui, oui, je croirai le jour où je te verrai agir… Oubliant que justement c’est celui qui craint le Seigneur qui le voit agir (Ps 111, par exemple), et pas celui qui met Dieu à l’épreuve (Dt 6,16).

    Il faut se battre, car notre cœur inquiet ou paresseux a tendance à s’oublier loin de la foi, et le jour où nous nous en rendons compte nous avons déjà dérivé si loin du rivage bienheureux, de la terre bénie de la vie avec le Seigneur.

    L’enjeu est pour nous, et il est pour tous ceux qui ont besoin d’entendre qu’il y a un Dieu qui les aime et qui s’est battu pour eux afin que la mort ne les engloutisse pas. Qui ont besoin d’entendre que c’est en tenant la main du Christ qu’on peut avancer au milieu des épreuves de la vie sans avoir le cœur qui se durcit, qui se replie, qui s’isole. Que c’est en tenant la main du Christ que l’on est sauvé. Tant de gens vivent sans la grande espérance, avec seulement de petits espoirs de ne pas manquer, de ne pas souffrir, de connaître des petits bonheurs.

    Et pourtant il y a un Dieu qui cherche notre cœur, un Dieu pour qui nous comptons tellement, chacun, un Dieu qui a tout créé pour nous et pour qui nous sommes chacune, chacun le trésor de la Création. Ah, si nous pouvions entendre Dieu nous dire : je t’aime tant, et je te cherche. Depuis les origines, Dieu dit à l’homme : « où es-tu ? » (Gn 3) Où est ton cœur ? Dans l’évangile aujourd’hui nous voyons deux types d’hommes. Un qui vient à Dieu avec sa bonne conscience, le cœur tout tourné vers lui-même, n’attendant rien de Dieu. Et l’autre qui a le cœur blessé par la découverte qu’il a si peu aimé, et qui vient demander à Dieu la guérison. Jésus nous apprend que le Père n’attend que cela, une petite ouverture de notre cœur pour venir le réchauffer et l’illuminer de sa tendresse.

    Qui ouvre encore son cœur au Père ? Qui accepte qu’il a besoin d’être sauvé ? Il y a tant de pharisiens modernes qui disent : je me sauve moi-même, je n’ai pas besoin de Dieu. Et il passent à côté du grand amour de leur vie. Ô Père, ravive en nous le désir d’être personnellement aimés de Toi ! Et, dans le silence, viens visiter nos cœur ! Nous comptons tellement pour toi.

  • Nous désacralisons la liturgie en « confondant la simplicité avec une banalité débraillée »

    IMPRIMER

    De Mgr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France sur le site de l'Eglise catholique en Martinique :

    Admirable Grandeur

    A propos de la lettre du pape François « Desiderio Desideravi » (DD)* sur la liturgie

    J’avoue avoir été impressionné par le décorum pompeux qui a entouré les funérailles de la Reine d’Angleterre. Sans exalter les affects, le cérémonial parvenait à transcender les émotions par des chorégraphies sobres, à la fois fastueuses et humbles, et si parfaitement ordonnées. Le fait de soigner chaque détail, chaque geste, chaque déplacement, témoignait bien plus que des cris et des larmes, de l’amour et du respect ! Les chants religieux, enfin, invitaient à la prière et à l’approfondissement.

    24 septembre 2022

    En ce début d’année pastorale, je me suis pris à rêver que notre Seigneur Jésus méritait lui aussi, dans nos liturgies, une telle dévotion, et bien plus encore !

    La messe est la source et le sommet de notre vie chrétienne. Étonnante bonté du Maître de l’univers ! Il s’humilie pour nous au point de se cacher dans une petite hostie de pain. Il n’y a rien au-dessus de la messe en ce bas monde, rien de plus indispensable à notre salut. Jésus s’est montré radical : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous » (Jn 6,53). C’est à cause de cette parole qu’on a décidé de le mettre à mort.

    Aujourd’hui encore, nos frères séparés, qui pourtant aiment et chantent si bien le Seigneur, avec parfois des mots d’adoration si justes et si pieux (A l’agneau de Dieu… Prosternez-vous… Nous t’adorons dans ton temple, etc) ne peuvent admettre que Jésus ait parlé « pour de bon ». Beaucoup y voient un symbole et ne reconnaissent ni la présence réelle du Corps et du Sang du Seigneur, ni sa nécessité pour avoir la vie !
    De notre côté, nous « les catholiques », nous avons des façons bien à nous de ne pas aller jusqu’au bout de la radicalité de Jésus et d’amoindrir la foi :

    • Nous nous habituons à la messe. Pour un bon catholique, c’est presque un acte banal que d’avoir accès tous les dimanches, et même tous les jours, au Corps et au Sang de Celui dont tous les prophètes depuis Abraham ont désiré voir le jour. Les communions manquent de piété, voire de respect.

    • Nous mélangeons l’eucharistie à toutes sortes d’expressions, comme s’il fallait la « pimenter » : les danses ou les coloriages des enfants du catéchisme, les cérémonies pour honorer des personnes, des discours socio-politiques ou théologiques, les mariages ou les funérailles dont les invités ne sont pas croyants…

    • Nous désacralisons la liturgie en « confondant la simplicité avec une banalité débraillée » (DD22)

    • Les musiques liturgiques deviennent de la variété (de la « pop ») : danses, vibrations, émotions, percussions agressives. Même les supplications deviennent des biguines ou du chouval bwa. Le pape François parle des « subjectivismes, fruits de la domination des goûts individuels et de l’invasion d’éléments culturels assumés sans discernement et qui n’ont rien à voir avec l’inculturation » (DD49). Dieu s’en accommode peut- être, mais qu’en est-il de nos âmes qui ont besoin du sacré pour se reposer dans l’Esprit ?

    • D’autres enfin, en réaction, « d’un esthétisme rituel qui ne prend plaisir qu’à soigner la formalité extérieure du rite » (DD22) instrumentalisent (cf. DD16) la liturgie pour marquer leur intégrité religieuse ou leur différence idéologique, voire sociale… Le Saint-Sacrifice mérite mieux…

    Et pourtant… regardez l’humilité de Dieu ! Souhaitons que nos liturgies, « soignent tous les aspects de la célébration (espace, temps, gestes, paroles, objets, vêtements, chants, musique, ...) et toutes les rubriques, offrant ainsi à l’assemblée le mystère pascal ! » (DD23). Faisons- nous tout petits, nous aussi devant Dieu pour être élevés par Lui ; ne gardons rien pour nous, offrons-nous tout entiers à ce Dieu qui se donne à nous !

    + Fr David Macaire, Archevêque
    de Saint-Pierre et Fort-de-France 

  • RDC : quand l’armée congolaise collabore avec les groupes armés responsables d’exactions dans l’Est du Congo.

    IMPRIMER

    L’anarchie continue de plus belle au pays des grands lacs. Un article de Christophe Rigaud, directeur du site « Afrikarabia » :

    RDC 56486616_303.jpg« La recette est ancienne. Se servir de groupes armés pour lutter contre un autre, c’est la technique maintes fois utilisée par l’armée congolaise pour tenter de mettre fin à l’insécurité à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Entre mai et août 2022, Human Rights Watch affirme que « l’armée congolaise a combattu les rebelles du mouvement M23, soutenu par le Rwanda dans la province du Nord-Kivu, aux côtés d’une coalition de milices congolaises ainsi que des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ». Depuis août, HRW estime que « la plupart de ces groupes se sont retirés de leurs positions sur la ligne de front ».

    L’armée complice des exactions

    Avec le retour de la rébellion du M23 sur le terrain militaire depuis mars 2022, et la prise de la ville frontière de Bunagana par les rebelles en juin, « les groupes armés, et parfois des militaires de l’armée nationale, ont commis des exactions généralisées, notamment des meurtres, des actes de violence sexuelle et des vols, aggravant ainsi le contexte sécuritaire ». Par son soutien aux groupes armés, l’armée congolaise se retrouve complice de ces exactions. Human Rights Watch a mené une enquête auprès d’anciens combattants rebelles ou de membres de l’armée congolaise qui confirment que certains officiers FARDC « ont apporté un soutien direct aux groupes armés ».

    Une étrange coalition« patriotique »

    « Les 8 et 9 mai, explique HRW, les chefs de plusieurs groupes armés congolais, certains étant rivaux, se sont rencontrés dans la ville isolée de Pinga et ont conclu un pacte de non-agression, formant ainsi une coalition « patriotique » pour joindre leurs forces à celles de l’armée congolaise contre « l’agresseur », c’est-à-dire le M23. Ces groupes comprenaient l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) de Janvier Karairi, la Coalition des mouvements pour le changement (CMC/FDP) de Dominique Ndaruhuste dit « Domi », la faction Nduma défense du Congo-Rénové (NDC-R) de Guidon Mwisa Shimirai et l’Alliance des nationalistes congolais pour la défense des droits humains (ANCDH/AFDP) de Jean-Marie Bonane ». Des photos récupérées par HRW montre la participation d’officiers de l’armée congolaise à cette réunion.

    Des armes fournies par l’armée

    Le colonel Salomon Tokolonga, en charge des opérations et du renseignement militaire du 3411ème régiment, était présent, ainsi que deux commandants des FDLR. Contacté par Human Rights Watch, le colonel Tokolonga a déclaré qu’il avait assisté à la réunion de Pinga « par coïncidence ». Une présence qui ne serait pas le fait du hasard, sachant que Tokolonga était sous les ordres du général Peter Cirimwami qui a été muté en Ituri après avoir été accusé de se servir de groupes armés locaux « comme auxiliaires dans le territoire de Rutshuru » selon une enquête des Nations unies. Toujours selon HRW, des membres du 3411ème régiment de Tokolonga, « avaient fourni plus d’une dizaine de caisses de munitions aux combattants des FDLR à Kazaroho » en juillet 2022.

    Une collusion confirmée par l’ONU

    D’autres groupes armés sont accusés par l’ONG d’avoir été soutenus par les FARDC, comme les Mai-Mai Kabidon (FPP-AP). « C’est l’armée elle-même qui a fait appel à nous », témoigne un commandant de ce groupe « d’autodéfense » local. « On nous approvisionne en munitions à Kiwanja et nous rejoignons directement la ligne de front. Au front, la collaboration se fait sur base des appareils de communication, parce que chaque groupe est déployé sur sa position. » En juillet, un rapport de l’ONU a fuité dans les médias et révélé la collusion entre l’armée régulière et les groupes armés. Un commandant de la milice APCLS affirmait avoir « rencontré un commandant du 34016ème régiment à Kitchanga et reçu des armes et des munitions, ainsi que des denrées alimentaires. »

    Le colonel Tokolonga toujours en poste

    Ces liaisons dangereuses entre les FARDC et les groupes armés viennent mettre à mal le discours du président Tshisekedi dénonçant le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, alors que ses propres troupes utilisent des groupes armés pour lutter contre le M23. Félix Tshisekedi a pourtant toujours tenu des propos fermes à l’encontre « des individus » qui iraient « combiner avec des forces négatives afin de combattre d’autres forces négatives ». Selon HRW, le général Cirimwami, a été rappelé à Kinshasa depuis le 21 septembre, « sans que l’on sache s’il faisait l’objet d’une enquête ». Le général Philémon Yav, accusé « de collaboration avec l’ennemi », selon des sources sécuritaires, a été arrêté en septembre. Mais le colonel Salomon Tokolonga est toujours en poste au Nord-Kivu « et n’a pas fait l’objet d’une enquête » regrette Human Rights Watch, demande au président Tshisekedi de précéder à une profonde refonte du secteur de la sécurité.

    Christophe Rigaud – Afrikarabia »

    Ref. http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-quand-larmee-congolaise-collabore-avec-les-groupes-armes/

  • Des rebelles islamistes tuent une religieuse et six autres personnes dans un hôpital catholique en RDC

    IMPRIMER

    De Kevin J. Jones sur Catholic News Agency :

    Des rebelles islamistes tuent une religieuse et six autres personnes dans un hôpital catholique en RDC

     
    Sister Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki, who was killed in Maboya, Democratic Republic of the Congo, Oct. 19, 2022.
    Sœur Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki, tuée à Maboya, en République démocratique du Congo, le 19 octobre 2022.

    21 octobre 2022

    Une religieuse catholique en service en République démocratique du Congo fait partie des sept personnes tuées mercredi soir lorsque des hommes armés alignés sur l'État islamique ont attaqué un hôpital de mission catholique lors d'un raid.

    Sœur Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki et six patients de l'hôpital ont été tués le 19 octobre lorsque des hommes armés des Forces démocratiques alliées ont attaqué le village de Maboya, dans la province du Nord-Kivu, au nord-est du pays, rapporte International Christian Concern.

    Plusieurs personnes qui travaillent ou vivent près de l'hôpital, dont deux religieuses, ont disparu à la suite de l'attaque et l'on craint qu'elles aient été enlevées par les raiders, selon International Christian Concern.

    Les Forces démocratiques alliées sont des rebelles de l'Ouganda voisin. Elles sont alignées sur l'État islamique. Le groupe d'hommes armés qui a attaqué Maboya a également volé des médicaments et du matériel médical à l'hôpital, et y a mis le feu.

    L'évêque Melchisédec Sikuli Paluku de Butembo-Beni a déploré ces meurtres et a fermement condamné l'attaque. Sœur Marie-Sylvie était médecin et membre de la Congrégation des Petites Sœurs de la Présentation de Notre-Dame du Temple, a déclaré l'évêque.

    "Que l'âme de notre chère Sœur Docteur Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki, décédée au service de ses frères et sœurs, repose en paix par la miséricorde de Dieu !". Paluku a déclaré dans une déclaration du 20 octobre obtenue par ACI Afrique, l'agence partenaire de CNA. 

    "Les mots ne peuvent exprimer l'horreur qui a plus que franchi le seuil !" a-t-il ajouté.

    Paluku a déploré l'incendie de l'hôpital et le vol de médicaments et d'équipements. L'établissement médical est géré par le Bureau des œuvres médicales du diocèse, a précisé l'évêque.

    L'évêque a exprimé ses condoléances à tout le village et les a assurés des prières du diocèse. Il a également exprimé ses condoléances à la famille biologique de Sœur Marie Sylvie, au corps médical et à toutes les Petites Sœurs de la Présentation.

    Il y a eu de multiples attaques des Forces démocratiques alliées et les attaques semblent se multiplier tout au long du mois d'octobre. Le groupe rebelle est engagé dans une campagne visant à imposer sa vision de l'Islam dans la région. 

    Le 4 octobre, une vingtaine de chrétiens ont été tués à Kainama, dans le Nord-Kivu, selon International Christian Concern. Le groupe indique que des attaques des Forces démocratiques alliées ont été signalées quotidiennement dans les deux provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.

    Début février, un prêtre catholique a été assassiné par des hommes armés dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, alors qu'il rentrait dans la paroisse de Saint-Michel Archange, dans le diocèse de Butembo-Beni.

    Jude Atemanke a contribué à ce reportage.

    Kevin J. Jones est un rédacteur principal de la Catholic News Agency. Il a bénéficié en 2014 d'une bourse de journalisme Egan de Catholic Relief Services.

  • Accord Chine-Vatican : des petits pas... en arrière

    IMPRIMER

    De Stefano Magni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Accord Chine-Vatican. Des petits pas... en arrière

    22-10-2022

    Bien que son contenu soit secret, l'accord Chine-Vatican sera renouvelé aujourd'hui pour la deuxième fois. Ironiquement, la semaine prochaine, la deuxième audience du procès du Cardinal Joseph Zen aura lieu à Hong Kong le 26 octobre. Les résultats observés jusqu'à présent ne montrent pas une plus grande liberté pour les catholiques chinois. 

    Le contenu est secret, tout comme les nouvelles concernant les négociations, mais il est certain que l'accord Chine-Vatican sera renouvelé aujourd'hui pour la deuxième fois. S'il fonctionne vraiment comme nous l'avons vu jusqu'à présent, dans les quatre dernières années (la première signature est en septembre 2018, le premier renouvellement est le 22 octobre 2020), le texte prévoit la nomination des évêques par le pape parmi les candidats acceptables pour le Parti communiste chinois. Selon des sources vaticanes qui, par nécessité, parlent sous couvert d'anonymat, le texte renouvelé ne changera pas d'une lettre.

    Ironiquement, la semaine prochaine, la deuxième audience du procès du cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, se tiendra le 26 octobre. Il s'agit d'un procès fondé sur une accusation spécieuse, le financement illicite présumé d'une association de protection des dissidents persécutés lors de la répression de 2019, alors qu'il s'agit en fait d'un message envoyé à l'Église chinoise : Hong Kong n'est plus un îlot de liberté religieuse, comme c'était le cas il y a encore deux ans. Depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la sécurité nationale, même à Hong Kong, vous pouvez être arrêté si vous faites partie du clergé non reconnu par le régime communiste. Encore plus si l'on est actif dans la défense des droits de l'homme, comme l'est le cardinal Zen.

    Selon le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, le procès de l'évêque émérite de Hong Kong ne compromet pas le dialogue avec la République populaire. Il faut être patient : "Je respecte profondément ceux qui ont des opinions différentes et aussi ceux qui critiquent la politique du Saint-Siège à l'égard de la Chine : il est légitime de le faire. Nous avons choisi, et encore plus sous l'impulsion du pape François, la politique des petits pas". Une position qui reflète fidèlement ce que le pontife a exprimé lors de son voyage de retour du Kazakhstan : le dialogue se déroule lentement mais "va bien", il faut être patient car "le rythme chinois est lent, ils ont une éternité pour continuer : c'est un peuple d'une patience infinie".

    Mais si le processus est encore lent et qu'il faut procéder par petits pas, dans quelle direction va-t-il ? Quelques chiffres plaident en faveur du renouvellement de l'accord : aucune ordination d'évêques par l'Association catholique patriotique chinoise (fidèle au parti) et six ordinations d'évêques par le pape François. Mais ce sont des évêques également approuvés par le Parti. Qu'advient-il, en revanche, des prélats qui ne sont pas approuvés par Pékin, mais qui restent fidèles au Vatican et qui, précisément pour cette raison, font objection de conscience et n'adhèrent pas à l'Association patriotique ? C'est le vrai test. Et malheureusement, ses résultats, jusqu'à présent, ne sont pas positifs.

    Outre le cardinal Zen, il existe au moins sept autres cas de persécution d'évêques en Chine. La plus célèbre est celle de Monseigneur Augustin Cui Tai, évêque coadjuteur du diocèse de Xuanhua, dans la province de Hebei. Âgé de 72 ans, il est en prison depuis 2007, avec de brèves périodes pendant lesquelles il n'est libéré qu'à l'occasion des fêtes traditionnelles chinoises. Après une plus longue période de liberté à l'occasion de la pandémie de Covid-19, il est toujours détenu.

    Monseigneur Guo Xijin, de Mindong, province de Fujian, a accepté l'invitation du Vatican à se réduire à un évêque auxiliaire pour ouvrir la voie à un évêque précédemment excommunié. En janvier 2020, pour briser sa résistance, le régime a saisi sa maison, l'obligeant à dormir dans le cimetière de l'église. Sous la pression internationale, les autorités l'ont autorisé à rentrer dans la maison. Mais seulement après avoir coupé son eau, son électricité et son gaz. Il est toujours sous surveillance spéciale.

    L'évêque de Xingxiang, Joseph Zhang Weizhu, a été arrêté en mai 2021 lors d'une descente spectaculaire de 100 policiers pendant un séminaire qu'il tenait dans une usine. Le Vatican a exigé sa libération, mais on est sans nouvelles de lui, pas même du lieu où il est actuellement détenu.

    Julius Jia Zhiguo, évêque de Zhengding, province du Hebei, 85 ans, a été arrêté et a subi des séances de rééducation idéologique en août 2020. Il a ensuite été déclaré "disparu". Selon des sources non confirmées, il pourrait être mort. Il était coupable d'avoir désobéi à la loi interdisant aux mineurs d'aller à la messe. Mais pendant des décennies, il a subi des persécutions, une surveillance et une assignation à résidence parce qu'il était objecteur de conscience et n'était donc pas membre de l'Association patriotique.

    Peter Shao Zhumin, évêque de Yongjia, dans la province du Zhejiang, a été arrêté six fois depuis 2016, toujours sans procès et transporté dans des lieux secrets. Il a été arrêté pour la dernière fois le 7 avril et n'a plus donné signe de vie depuis.

    Le plus âgé d'entre eux, Monseigneur Melchior Shi Hongzhen, 93 ans, évêque de Tianjin, est assigné à résidence depuis plusieurs années. En septembre dernier, une délégation du Vatican a au moins réussi à le rencontrer et à lui apporter un cadeau, une croix, de la part du pape François.

    D'autre part, l'évêque James Su Zhimin de Baoding (province de Hebei) est le cas de la plus longue détention. Arrêté en 1996 lors d'une procession, il a été emprisonné sans procès en 1997. Depuis lors, on est sans nouvelles de lui, seuls quelques témoignages non confirmés rapportent qu'il est toujours en vie.

    Notez que tous ces cas de persécution d'évêques ont soit commencé après l'accord de 2018, soit commencé avant et se poursuivent même après son renouvellement. S'exprimant sous couvert d'anonymat auprès du National Catholic Register, un prêtre de Hong Kong a réfuté la théorie selon laquelle la Chine fait preuve d'une grande patience. Au contraire, le parti communiste chinois "n'est pas patient, il est plutôt rusé", soulignant que le Vatican ne négocie pas avec la "Chine", mais avec le parti communiste qui "a détruit la tradition chinoise, avec la révolution culturelle" et est porteur de l'idéologie communiste soviétique. Même le 20e congrès du PCC a réitéré que l'idéologie du parti est marxiste-léniniste, qu'il n'y a pas de place pour la religion, sauf en tant que servante du "socialisme aux caractéristiques chinoises".

  • L'universalisme chrétien dérive-t-il vers le mondialisme ? (club des "hommes en noir")

    IMPRIMER

    Du site de l'Homme Nouveau :

    L'Eglise est-elle complice du mondialisme ? Qu'est-ce que le véritable universalisme chrétien ? Le Club des Hommes en noir reçoit Laurent Dandrieu, auteur de Rome ou Babel (Artège) et rédacteur en chef à Valeurs Actuelles, pour répondre aux questions de Philippe Maxence et débattre avec les abbés de Tanouärn et Célier, le père Danziec et Guillaume de Thieulloy.

    Pour retrouver les autres livres de Laurent Dandrieu :

    Dictionnaire passioné du cinéma : https://hommenouveau.aboshop.fr/commo...

    La Confrérie des Intranquilles : https://hommenouveau.aboshop.fr/commo...

  • Ce que révèlent les statistiques de l'Église catholique 2022

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Statistiques de l'Église catholique 2022

    21 octobre 2022  

    Cité du Vatican (Agence Fides) - À l'occasion de la 96e Journée mondiale des missions, qui sera célébrée le dimanche 23 octobre 2022, l'Agence Fides présente comme d'habitude quelques statistiques choisies pour offrir un aperçu de l'Église dans le monde. Les tableaux sont extraits du dernier "Annuaire statistique de l'Église" publié (mis à jour jusqu'au 31 décembre 2020) et concernent les membres de l'Église, les structures pastorales, les activités dans les domaines de la santé, du bien-être et de l'éducation. Enfin, un aperçu des districts ecclésiastiques confiés au Dicastère pour l'évangélisation est donné.

    Au 31 décembre 2020, la population mondiale était de 7.667.136 000 personnes, soit une augmentation de 89.359.000 personnes par rapport à l'année précédente. Cette année encore, la hausse mondiale a touché tous les continents. A la même date, le nombre de catholiques était de 1.359.612.000, soit une augmentation globale de 15.209.000 par rapport à l'année précédente. Cette augmentation a touché quatre continents, à l'exception de l'Océanie.

    Le nombre total d'évêques dans le monde n'a diminué que de 1, pour atteindre 5.363. Les évêques diocésains ont augmenté et les évêques religieux ont diminué. Au total, il y a 4.156 évêques diocésains et 1.207 évêques religieux.

    Le nombre de prêtres dans le monde a diminué à 410.219 (-4.117). Une fois encore, c'est l'Europe qui affiche une baisse constante, suivie par l'Amérique et l'Océanie. Des augmentations du nombre de prêtres sont enregistrées en Afrique et en Asie.

    Les diacres permanents continuent d'augmenter globalement, cette année de 397 pour atteindre 48.635. Des augmentations ont été enregistrées en Amérique et en Océanie, des diminutions en Europe, en Asie et en Afrique.

    Le nombre de religieux non prêtres a augmenté de 274 pour atteindre 50.569. Des baisses sont enregistrées en Amérique et en Océanie. Il y a des augmentations en Europe, en Asie et en Afrique. La tendance de ces dernières années d'une diminution globale du nombre de femmes religieuses se confirme, cette année de 10. 553. Il y a un total de 619.546. Les augmentations se situent, une fois de plus, en Afrique et en Asie, les diminutions en Europe, en Amérique et en Océanie.

    Le nombre de grands séminaristes, diocésains et religieux, a diminué cette année de 2.203 au total pour atteindre 111.855. Des augmentations n'ont été enregistrées qu'en Afrique, tandis que des diminutions ont été constatées sur les autres continents. Le nombre total de petits séminaristes, diocésains et religieux, a également diminué de 1.592 pour atteindre 95.398. On observe des baisses en Amérique, en Asie et en Europe, tandis que des hausses en Afrique et en Océanie.

    Dans le domaine de l'éducation et de l'instruction, l'Église gère dans le monde 72.785 écoles maternelles fréquentées par 7.510.632 élèves ; 99.668 écoles primaires pour 34.614.488 élèves ; 49.437 écoles secondaires pour 19.252.704 élèves. Elle suit également 2.403.787 lycéens et 3.771.946 étudiants universitaires.

    Les institutions sanitaires, caritatives et sociales gérées par l'Église dans le monde entier comprennent : 5.322 hôpitaux, 14.415 dispensaires, 534 léproseries, 15.204 foyers pour personnes âgées, malades chroniques et handicapés, 9.230 orphelinats, 10.441 jardins d'enfants, 10.362 centres de conseil conjugal, 3.137 centres d'éducation ou de rééducation sociale et 34 291 autres institutions.

    Il y a un total de 1 118 Circonscriptions ecclésiastiques dépendant du Dicastère pour l'Évangélisation, selon la dernière modification enregistrée. La plupart des Circonscriptions ecclésiastiques confiées au Dicastère se trouvent en Afrique (518) et en Asie (483). Elle est suivie par l'Amérique (71) et l'Océanie (46).

    (SL) (Agence Fides 21/10/2022)

    Pièces jointes à la dépêche

  • Les États-Unis et l'UE prennent l'aide alimentaire en otage de l'agenda LGBT

    IMPRIMER

    De Stefano Gennarini, J.D. sur c-fam.org :

    Les États-Unis et l'UE prennent l'aide alimentaire en otage de l'agenda LGBT

    21 octobre 2022

    ROME, 21 octobre (C-Fam) Les pays conservateurs ont bloqué un accord de l'ONU sur un ensemble de directives internationales sur le genre et la sécurité alimentaire parce qu'il incluait l'homosexualité et les questions transgenres.

    L'organe de l'ONU chargé de coordonner les efforts mondiaux pour aider les pays à faire face aux pénuries alimentaires a dû reporter un accord parce que les États-Unis et l'Union européenne ont insisté sur l'inclusion de l'homosexualité et du transgenre. L'Indonésie, la Chine, la Fédération de Russie, le Soudan, le Cameroun, la Malaisie et le Saint-Siège, entre autres, s'y sont opposés.

    L'administration Biden et l'Union européenne ont promis qu'elles n'accepteraient qu'un accord incluant des termes tels que "les formes multiples et croisées de discrimination", "les femmes dans toute leur diversité" et "la santé et les droits sexuels et reproductifs."

    Bien qu'ils ne concernent pas explicitement les questions d'homosexualité et de transsexualité, ces termes sont définis par les agences occidentales et les programmes de l'ONU comme exigeant une programmation qui promeut et accepte l'homosexualité et le transsexualisme.

    Les pays occidentaux ont reçu le soutien du bureau des droits de l'homme des Nations unies. Dans un geste inhabituel, le bureau des droits de l'homme de l'ONU a soumis une intervention écrite affirmant que les questions d'homosexualité et de transsexualité avaient été réglées et acceptées dans les résolutions de l'Assemblée générale. Or, l'Assemblée générale des Nations unies n'a jamais accepté ces termes.

    "Lors des négociations, il y a eu une confusion sur le contenu du principe de non-discrimination", peut-on lire dans la déclaration du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme. "L'Assemblée générale des Nations unies, dans sa résolution 67/168, a reconnu l'orientation sexuelle et l'identité de genre comme des motifs interdits de discrimination", poursuit le texte.

    La déclaration ne fait pas référence aux plus de 50 pays qui se sont constamment opposés à la formulation de cette résolution et aux 58 pays qui ont voté contre l'inclusion de "l'orientation sexuelle et l'identité de genre" dans une résolution de l'Assemblée générale sur les élections en décembre dernier. Chaque fois que ces termes sont négociés, ils provoquent des remous parmi les délégations de l'ONU et on ne peut pas dire qu'ils soient réglés. Loin de là, ils sont parmi les plus controversés des débats de l'ONU.

    La déclaration va plus loin en appelant les gouvernements à s'en remettre aux experts des droits de l'homme de l'ONU.

    "Le Bureau souhaite souligner que les organes de traités des droits de l'homme de l'ONU ont interprété le principe de non-discrimination et d'égalité comme incluant la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre et le statut intersexe", a-t-il déclaré, faisant référence aux avis non contraignants des experts de l'ONU comme s'ils faisaient autorité ou étaient contraignants pour les États.

    Les traités des Nations unies relatifs aux droits de l'homme ne font pas référence à "l'orientation sexuelle et l'identité de genre". Les experts des droits de l'homme de l'ONU soutiennent que ces notions devraient néanmoins être acceptées comme des catégories de droits de l'homme, aux côtés de catégories de non-discrimination largement acceptées comme la race, le sexe et la religion.

    Michael Fakhri, le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, présent à Rome, a insisté pour que les pays se conforment aux avis non contraignants des experts des Nations unies.

    Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a accepté de poursuivre les négociations sur les "Directives volontaires sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles dans le contexte de la sécurité alimentaire et de la nutrition" dans les mois à venir, dans l'espoir de parvenir à un accord lors de la prochaine session du comité en 2023.

  • Liturgie 22 : Le retour au sens et à l’unité de la liturgie : Dom Guéranger

    IMPRIMER

    Liturgie 22 : Le retour au sens et à l’unité de la liturgie : Dom Guéranger (par le Docteur Denis Crouan, 52 mn) 

    https://youtu.be/lse2vsI9LYc  

    Comment expliquer le puissant mouvement de restauration de la liturgie au XIX° s ? Il s’est produit un étonnant retour de la spiritualité accompagné par la présence et l’action d’hommes providentiels. On doit citer Dom Guéranger, le restaurateur de la vie bénédictine à l’abbaye de Solesmes, qui lance ses moines dans l’étude des manuscrits anciens et réussit à reconstituer le Grégorien depuis longtemps disparu. Ce Père abbé donne une définition de la liturgie : « le témoin des valeurs fondamentales de l’Évangile et le moyen d’entrer directement dans l’expérience vivante de la foi de l’Église ». Parallèlement, un retour au Siège apostolique fait redécouvrir la simple dignité du missel romain. 

    Un mouvement analogue se produit dans les pays germaniques et au Royaume Uni. Au cours du XIXe siècle, l’Angleterre voit se développer, un mouvement en faveur du catholicisme. C’est ce qu’on appellera le « Mouvement d’Oxford ».

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022.