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BELGICATHO - Page 644

  • La nomination de Mgr Bordeyne ou quand l'Institut Jean-Paul II tourne définitivement le dos à Humanae Vitae

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Adieu « Humanae vitae ».  Son fossoyeur arrive.

    (S.M.) Je reçois et je publie.  L’auteur de la note, Thibaud Collin, est professeur de philosophie au Collège Stanislas de Paris et a publié des essais importants sur les théories du « gender », le mariage homosexuel et la laïcité politique.  Son dernier livre, datant de 2018, s’intitule : « Le mariage chrétien a-t-il encore un avenir ? ».

    Le point de départ de sa réflexion, c’est la récente nomination de Philippe Bordeyne, 61 ans, théologien moraliste, recteur de l’Institut catholique de Paris, comme président de l’Institut théologique pontifical « Jean-Paul II » pour les Sciences du mariage et de la famille, en remplacement de PierAngelo Sequeri.

    Il entrera en fonction en septembre.  Et cela marquera une volte-face radicale de l’Institut qui porter le nom de Jean-Paul II, mais qui est toujours plus éloigné de l’enseignement du pape qui l’a fondé et de son prédécesseur Paul VI.

    Le tremblement de terre qui a chamboulé l’Institut en 2018 est l’œuvre de son Grand Chancelier, l’archevêque Vincenzo Paglia, sur mandat du Pape François, visiblement au grand dam du pape émérite Benoît XVI.

    Mais le président Sequeri était resté en place – un théologien d’une valeur reconnue et non suspect de conservatisme – pour porter courageusement la flamme d’une interprétation de l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI fidèle à son sens originel :

    > Surprise. Un des hommes de François défend “Humanae vitae”

    Mais aujourd’hui, ce dernier garde-fou vient de tomber.  Bordeyne se bat depuis des années pour le dépassement de cette encyclique et une nouvelle approche de la théologie de la famille qui, pour lui – et selon lui, pour le Pape François également – « ne s’arrête pas au triangle petit-bourgeois d’un père, un mère et des enfants », mais qui « est le lieu où chaque individu grandit comme une personne en relation », et donc « mépriser les famille différentes, ce serait aussi mépriser ce travail de socialisation » (interview à « La Croix », 8 avril 2016).

    La parole au professeur Collin.

    Mais alors qu’on l’appelle Institut « Amoris Laetitia »

    par Thibaud Collin

    La nomination annoncée de Mgr Philippe Bordeyne, actuel recteur de l’Institut Catholique de Paris, au poste de président de l’Institut Jean-Paul II est la dernière étape de la refondation opérée par Mgr Paglia et par le Pape François de cette institution explicitement voulue par saint Jean-Paul II et fondée par Carlo Caffarra. Cela confirme que cette refondation est bien une révolution.

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  • Faire face au "wokisme"

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    De Mathieu Bock-Côté sur le site de La Nef :

    Résister au « wokisme »

    Le wokisme est apparu aux États-Unis vers 2010 et y impose sa vision racialiste par une formidable manipulation du langage. Ultime avatar du politiquement correct, il se développe en France et représente une véritable menace pour la liberté d’expression.

    Il y a peu de temps encore, le mot woke semblait appartenir au vocabulaire réservé aux campus américains, et même, aux plus radicaux d’entre eux. Il désignait une frange particulièrement active d’étudiants américains se croyant en croisade pour la justice sociale, et plus particulièrement portés sur les questions de « race » et de « genre », et résolus, en quelque sorte, à mener un procès définitif contre le monde occidental, et plus particulièrement, contre l’homme blanc qui l’incarnerait dans toute son abjection. Cette mouvance était reconnue pour son extrémisme, et même, pour son fanatisme, convaincue qu’elle était, et qu’elle est encore, d’avoir le monopole du vrai, du juste et du bien. Barack Obama, en 2019, avait mis en garde les étudiants s’en réclamant : il voyait bien que la prétention qu’ils avaient d’être éveillés, devant une masse endormie, ou éclairés, devant un peuple enfoncé dans les ténèbres venues du passé, ne pouvait que multiplier les tensions dans une société déjà très polarisée. Homme de gauche, assurément, Obama a néanmoins cherché à rappeler à ces jeunes esprits que la nature humaine est trouble, et qu’on ne saurait réduire le conflit social à un combat entre le bien et le mal.

    À certains égards, on verra dans le wokisme la nouvelle vague du mouvement associé au politiquement correct, qui dès les années 1980, a voulu décoloniser l’université américaine et ses savoirs en en finissant avec la figure du Dead White Male. Homère, Platon, Aristote, Shakespeare et tant d’autres devaient y passer : leur présence écrasante aurait contribué à la marginalisation des savoirs et perspectives minoritaires, à partir desquels il serait possible de mener une révolution épistémologique et politique contre la civilisation occidentale. Un nouveau rapport au monde devait s’imposer. Il était bien vu, à l’époque, de s’en moquer, et de se rassurer en se répétant que cette mode était destinée à passer. On voulait même croire, à Paris, que cette lubie ne traverserait pas l’Atlantique. Il n’en fut rien. Absolument rien. Le politiquement correct s’est institutionnalisé à travers la multiplication des départements et champs d’études universitaires essentiellement fondés sur la répudiation de la civilisation occidentale. Il fait désormais la loi dans l’université américaine. Le wokisme est le point d’aboutissement de cette mouvance, et il n’est plus permis de le croire marginal.

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  • Irak : le pape a laissé derrière lui "des chrétiens ravis mais sans illusion"

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    De L'Orient - Le Jour :

    Après la visite du pape, des chrétiens ravis mais sans illusion

    "Il ne nous faut pas que des journées nationales, les grandes théories doivent être transformées en actes. Jusqu'ici on n'a ressenti aucun changement dans notre vie de tous les jours", déclare le père Nadheer Dakko.

    La première visite d'un pape en Irak a ravi les chrétiens de ce pays à écrasante majorité musulmane où nombre d'entre eux ont été persécutés, mais sa venue et ses appels à la liberté religieuse ne changeront rien, estiment des fidèles sans illusions.

    C'est le cas de Wajdane Nouri qui ne veut surtout "pas oublier la joie" apportée par François à Bagdad, mais après des années "d'injustice", cette chrétienne ira bientôt rejoindre ses filles aux Etats-Unis. Dans la cathédrale Saint-Joseph où elle anime depuis longtemps la chorale et d'autres activités, tout porte encore la trace du pape argentin : immenses posters à son effigie, tapis rouge d'honneur et bouquets en masse... Le souverain pontife est entré dans l'histoire le 6 mars en prononçant une messe dans la capitale ravagée depuis 40 ans par des guerres, crises économiques et autres affrontements confessionnels. Auparavant, il a prié dans une église théâtre il y a dix ans du pire attentat anti-chrétiens en Irak. Mme Nouri a vécu toutes ces années de disette et de peur, et après "les persécutions et les injustices, il faut tirer des leçons", estime cette quinquagénaire. Pour elle comme pour les 400.000 chrétiens d'Irak, les mots du pape sur le fait que personne ne devrait être un "citoyen de deuxième classe" ou sur "la plaie de la corruption", ont particulièrement résonné. Leurs griefs, le souverain pontife en personne les a prononcé à haute voix.

    Mais en 20 ans, la communauté chrétienne est passée de 6% à 1% de la population irakienne. Et il faudra lancer de grands chantiers pour stopper l'hémorragie, prévient le père Nadheer Dakko, prêtre à Saint-Joseph.

    Le grand ayatollah chiite Ali Sistani a dit œuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent "en paix" et avec "tous leurs droits constitutionnels", et le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a décrété une "journée de la tolérance". Mais "il ne nous faut pas que des journées nationales, les grandes théories doivent être transformées en actes. Jusqu'ici on n'a ressenti aucun changement dans notre vie de tous les jours", déclare à l'AFP le père Dakko.

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  • Enquête | Catholiques, Covid19, et exercice du culte effectif et responsable

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    Enquête | Catholiques, Covid19, et exercice du culte effectif et responsable
     
    NL versie : https://forms.gle/gXU9GZNXqc8dtLcZ9

    Durée: 2-3 minutes

    Cette enquête est une initiative d’un collectif de parents catholiques de différents diocèses belges fortement préoccupés par la difficulté de transmettre la foi à leurs enfants en étant (trop souvent) privés de la messe.

    Après 1 an, et rien n’indiquant que nous allons prochainement pouvoir être considérés comme des citoyens responsables*, le moment semble opportun pour clarifier la position de tous les catholiques sur cet enjeu, dans le but d’encourager nos représentants à porter haut et fort notre voix grâce à une meilleure connaissance de notre position et à l’assurance de notre soutien et de nos prières.

    Les résultats seront communiqués à la conférence des évêques de Belgique d'ici le dimanche des Rameaux.
     
    PARTICIPER A L'ENQUETE

    Nous contacter: : info.enquete.covid19@gmail.com

    * Le Premier Ministre De Croo déclarait le 11 mars que les messes à l'intérieur serait envisageables en mai à condition d'effectuer des tests rapides.

  • Arlon : un cercueil vide à la messe dominicale

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    De L.T. sur la Dernière Heure Luxembourg:

    Arlon : une messe avec un cercueil vide

    Quand l’Eglise mène une action pour protester contre les décisions gouvernementales…elle frappe fort !

    Culte et Culture, même combat. Voilà ce qu’il faut retenir de cette action symbolique organisée ce dimanche à Arlon. Car c’est un signal fort de l’Eglise avec cette intervention du Doyen arlonais, Pascal Roger. 

    Comme à Bertrix quelques jours avant, les messes célébrées ce week-end à l’église St-Martin à Arlon ont été faites avec un…cercueil vide dans le chœur de l’église. Un objet symbolique pour protester. « Contre quoi ? Les mesures sanitaires imposées depuis trop longtemps par nos élus. 50 personnes admises pour les funérailles, 15 pour les autres célébrations. Pendant ces jours de pandémie, les cultes, comme on les désigne officiellement, n’ont guère voix au chapitre. Pourtant, l’actualité touche directement leur raison d’être : le sens de la vie, la cruauté de la mort, l’épreuve de la souffrance…Les dernières décisions du Comité de concertation manifestent non seulement leurs incohérences mais, une fois encore, le mépris des cultes et de la culture, l’autre secteur jugé non essentiel depuis trop longtemps. En outre, elles confirment une indifférence insupportable réduisant l’être humain à une mécanique dépourvue d’esprit. Réduits à la catégorie du non essentiel, culte et culture ne sont pas pris en considération », dit-il. 

    Un message de colère qui ne laisse pas de marbre. Comme on dit, si même l’Eglise s’en mêle, c’est que la situation est grave… « Il est temps de sortir de ce silence assourdissant. Bravo aux artistes qui se sont fait entendre au risque d’encourir des soucis avec la justice. Alors que les chrétiens se préparent à Pâques, sommet de l'année liturgique et plus grande fête chrétienne, les autorités du pays n’envisagent aucun ajustement de bon sens quant aux normes en vigueur pour l’exercice des cultes. Allons-nous rester silencieux et une fois encore faire le gros dos ? Personnellement, je ne veux plus me taire devant les incohérences des mesures et le mépris dont culte et culture sont l’objet », conclut-il.

     Les paroissiens présents ont applaudi l’initiative. Comme ils nous l’ont aussi rappelé, rares ont été les Elus/personnalités issu(e)s du monde politique à avoir fait le déplacement pour soutenir cette démarche… « Trop occupés à poster des photos d’eux en train de faire le carnaval », lance même, ironiquement, une fidèle.

  • La bénédiction des unions homosexuelles ne peut être considérée comme licite

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    D'I.Media via Aleteia.org :

    La bénédiction des unions homosexuelles n’est pas licite

    15/03/21

    La bénédiction des unions homosexuelles – en tant que relation qui implique une pratique sexuelle hors mariage – ne peut être considérée comme licite, a indiqué la Congrégation pour la doctrine de la foi ce lundi 15 mars.

    La bénédiction des unions homosexuelles – en tant que relation qui implique une pratique sexuelle hors mariage – ne peut être considérée comme licite, a déclaré la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans un communiqué diffusé le 15 mars 2021 en réponse à un dubium. Cette déclaration ne porte en rien préjudice à la considération humaine et chrétienne dans laquelle l’Église catholique tient chaque personne, précise le Saint-Siège.

    La note de la Congrégation pour la doctrine de la foi est une réponse à un dubium – une question soulevée par des pasteurs et des fidèles qui ont besoin d’une clarification sur un sujet controversé. Bien qu’elle n’indique pas précisément son origine, la note entend répondre à la diffusion, « dans certains milieux ecclésiaux », des « projets et des propositions de bénédictions pour les unions entre personnes du même sexe ». Ces dernières années, en effet, certains prêtres et évêques, notamment en Allemagne, ont appelé de leurs vœux une ouverture de l’Église catholique sur ce sujet.

    « Il n’est pas licite de donner une bénédiction aux relations ou partenariats, même stables, qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage […] comme c’est le cas des unions entre personnes du même sexe », affirme le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Pour Rome, la présence dans ces relations d’éléments positifs, « qui en eux-mêmes doivent être appréciés et valorisés », n’est cependant « pas de nature à les justifier », ces éléments se trouvant « au service d’une union non ordonnée au dessein du Créateur ». Il n’est dès lors pas possible « d’approuver et d’encourager un choix et une pratique de vie qui ne peuvent être reconnus comme étant objectivement ordonnés aux desseins révélés de Dieu ».

    La note rappelle par ailleurs que les bénédictions sur les personnes sont liées aux sacrements. Si la bénédiction des unions homosexuelles était licite, elle constituerait alors une sorte d’ »imitation » de la bénédiction nuptiale invoquée sur l’homme et la femme qui s’unissent dans le sacrement de mariage. Cela est impossible puisqu’ »il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille », rappelle la CDF en citant Amoris Laetitia, l’exhortation apostolique sur la famille de 2016.

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  • Y a-t-il une idéologie commune des médias ?

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    Nous  remercions Paul Vaute, licencié-agrégé en histoire et en communication, et journaliste professionnel honoraire, de nous partager cette étude éclairante et documentée sur le monde médiatique :

    Y A-T-IL UNE IDÉOLOGIE COMMUNE DES MÉDIAS ?

       Selon l'expression consacrée, le réalisateur verviétois Bernard Crutzen a fait le buzz en quelques jours, fin janvier, avec son documentaire intitulé Ceci n'est pas un complot, diffusé sur Internet [1]. Le succès ne s'est pas démenti depuis. Consacré au traitement par les médias de l'actuelle crise sanitaire, ce film de septante minutes entend démontrer que la plupart des journalistes se sont faits, en la matière, les relais des autorités politiques, sans distance et sans critique. La thèse de l'auteur, telle qu'il l'expose, est que "le traitement médiatique déroule le tapis rouge pour ceux qui rêvent d'une société hygiéniste et sécuritaire, pour laquelle nous n'avons pas voté".

       Il est bien sûr légitime et même salutaire de dénoncer les outrances anxiogènes auxquelles cèdent trop souvent des professionnels de l'information – ainsi d'ailleurs que des non-professionnels opérant dans les réseaux sociaux. Mais leurs motivations et les effets qu'ils produisent, escomptés ou non, sont beaucoup plus complexes et plus diversifiés que Crutzen ne l'envisage. Les médias, publics comme privés, sont notamment en quête d'audience et leurs gestionnaires savent depuis Marshall McLuhan, et même avant, qu'il est plus rentable de s'adresser au cerveau droit des individus, celui des émotions, qu'à leur cerveau gauche, celui de la raison.

       Plus fondamentalement, si une méfiance assez généralisée entoure aujourd'hui la presse, la radio et la télévision – pour s'en tenir aux trois piliers encore provisoirement principaux –, ce n'est que partiellement en raison de leur allégeance supposée au pouvoir, ou à l'opposition, ou à tel ou tel parti ou obédience. Les influences économiques et politiques, armées des leviers de la publicité et des subventions, existent certes, et on a plus de chance de trouver le Graal à Walibi qu'un journal totalement indépendant dans nos press shops. Mais il existe, malgré tout, encore un peu de pluralité. Ainsi, on ne peut pas dire que les objections aux mesures de confinement ou à leur trop grande sévérité, venant entre autres des acteurs économiques et culturels, n'ont pas été répercutées. On ne peut pas prétendre que les situations de détresse engendrées par lesdites mesures n'ont pas trouvé écho. Dans un autre registre, on ne peut pas soutenir que les faits de corruption, de faux, d'abus de biens sociaux…  dont se sont rendus coupables des personnalités de toutes couleurs en Belgique n'ont pas reçu une couverture médiatique proportionnée à leur importance.      

       Ce qui est ici en cause n'est pas une question d'adhésion ou d'indocilité au "système", et pas davantage de dosage dans la parole donnée aux différentes structures idéologiques et convictionnelles. Ce fut trop souvent la limite des débats portant sur l'objectivité à la RTB(F), récurrents à partir des années '70 du siècle dernier. Il s'est trop souvent agi de calculs d'apothicaire quant aux temps d'antenne accordés aux représentants et aux positions des différents partis, le tout pondéré selon les heures de haute ou de basse écoute, sans oublier l'ordre de passage des avis contradictoires (à qui le dernier mot ?). Ces critères quantitatifs ne permettent pas d'appréhender des modi operandi beaucoup plus subtils. Car le militantisme implicite de maints ténors du micro ou du petit écran n'est pas celui des tribunes électorales. Il se soucie beaucoup moins de la composition des futures enceintes parlementaires que de promouvoir une vision des enjeux sociaux, sociétaux, culturels, éthiques, internationaux..., notamment par la hiérarchisation des sujets traités, les angles de vue, les montages, les rapprochements suggérés, jusqu'au choix même des mots et aux signes non verbaux.

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  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 14 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 4e dimanche de carême (« Laetare »)

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Laetare, Jerusalem »; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    https://youtu.be/4wzNBFFOjsk

    Laetare.jpgA l’instar des églises byzantines qui, le IVe dimanche de Carême, célèbrent une fête en l’honneur du saint Bois de la Croix, la liturgie romaine dédie ce dimanche, appelé jadis in vigesima, à la célébration des gloires de l’étendard triomphal de la rédemption. Une partie considérable du Bois de la sainte Croix est gardée depuis le temps de sainte Hélène dans la basilique in aedibus sessoriis : d’où le choix de la station romaine de ce jour à la basilique romaine Sainte-Croix de Jérusalem.

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  • Parce que c'est aujourd'hui Satan qui mène le bal !

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    De Pascal Dasseleer sur son blog tout neuf que nous vous recommandons chaleureusement en lui souhaitant tout le courage nécessaire pour la maintenance de cette nouvelle tribune :

    De Charybde en Scylla

    Pourquoi courir de Charybde en Scylla ? Parce que le « monde » va de pis en pis. Ce qui demeure de la civilisation chrétienne occidentale, née à partir du VIème siècle sur les décombres du monde antique, est en train de mourir sous nos yeux. Cet écroulement n’est pas neuf : il a été initié il y a déjà plusieurs siècles. Mais, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il connaît une accélération peu commune pour s’imposer aujourd’hui avec une évidence qui n’est plus contestable. Je ne suis ni prophète, ni devin ; et je ne tire ni les cartes, ni ne possède aucune boule de cristal : cet effondrement pourrait donc encore durer un certain temps, mais il semble acquis que nous marchions à pas lents et décidés vers le gouffre. L’éclipse de l’intelligence et la profonde irrationalité qui en découle, le mensonge, la confusion des esprits, la dépravation des mœurs, le mépris de la vie humaine et le meurtre légal, le cynisme, l’hypocrisie et l’arrogance des gouvernants, les démissions, la veulerie et la lâcheté de ceux qui ont le pouvoir de réagir atteignent aujourd’hui des sommets. D’aucuns diront qu’il en fut toujours ainsi et il est en effet certain que, depuis sa chute, le monde n’a rien eu et n’aura jamais rien d’un paradis. Mais l’histoire humaine a connu des périodes de croissance et d’épanouissement et d’autres de décadence avérée. Il semble que notre époque compte plutôt au rang des secondes. C’est aujourd’hui Satan qui mène le bal !

    lire la suite sur le blog De Charybde en  Scylla

  • Les évêques des Pays-Bas: "Nous rejetons l'avortement, l'euthanasie, le suicide assisté et le sacrifice d'embryons pour la recherche scientifique"

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    De Vatican News :

    Pays-Bas: mobilisation pro-vie des évêques avant les législatives

    Jour d’élections législatives mercredi 17 mars aux Pays-Bas. En vue du scrutin, la conférence épiscopale hollandaise a publié une longue note dans laquelle elle exhorte les catholiques à faire entendre leur voix, car voter «n'est pas seulement un droit, mais aussi un devoir par lequel vous faites savoir aux responsables politiques dans quelle société vous voulez vivre».

    Dans le contexte actuel, guidés «par la foi, l'espérance et la charité», les fidèles sont exhortés à regarder vers l'avenir, vers un retour à la «normalité». Mais les évêques hollandais soulèvent un point: la «normalité» à laquelle il faut revenir ne doit pas être l'«ancienne normalité», celle d'avant la crise, dans laquelle «il y avait de l'injustice, de la violence et de la dégradation de l'environnement»; mais bien plutôt «une nouvelle normalité qui sait valoriser le soin, la solidarité et l'équité» dans l'ensemble de la société.

    Choisir la vie, respecter la liberté religieuse

    En premier lieu, l'Église catholique néerlandaise rappelle donc l'importance de «choisir la vie»: «Nous sommes convaincus de la dignité de tout être humain, écrivent les évêques. Il est donc important de voir comment les hommes politiques pensent sur ce point et sur les valeurs, droits et devoirs qui en découlent».

    «Nous rejetons l'avortement, l'euthanasie, le suicide assisté et le sacrifice d'embryons pour la recherche scientifique», ajoutent les évêques, «le respect de l'inviolabilité de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle, quel que soit son état, est de première importance». D'où l'appel à «la promotion et la protection d'une culture de la vie», ainsi qu'au «respect de la liberté d'expression et de religion».

    Pour une société ouverte aux vulnérables

    En substance, l'Église catholique néerlandaise exhorte à construire «une société ouverte», à l’image de l’encyclique Fratelli Tutti, «une société dans laquelle les gens sont ouverts à leurs semblables, même s'ils sont différents, vulnérables, réfugiés ou migrants».

    À cet égard, les évêques affirment «qu’il est bon que le gouvernement utilise des critères généreux pour l'admission des réfugiés et des migrants, en régulant le système migratoire selon sa responsabilité spécifique pour le bien commun». La véritable rencontre entre les peuples, en effet, «n'exclut personne», mais offre à chacun «la possibilité de se développer librement et de participer à la construction de la société».

    En ce sens, «les parents ont le droit d'élever leurs enfants selon leurs convictions et, par conséquent, la liberté d'éducation doit être protégée», de même que la «liberté religieuse», afin que «les croyants puissent vivre leur foi sans entraves et la célébrer ouvertement, et pas seulement à la maison».

    Principe de bien commun et responsabilité

    Les évêques ont ensuite appelé au «principe du bien commun», afin de contrer la «mentalité de marché» profondément enracinée, qui «subordonne les personnes aux intérêts personnels de quelques-uns».

    Lors des prochaines élections, les catholiques hollandais sont donc exhortés à «regarder au-delà de la pure politique de parti», afin de «choisir des candidats qui seront capables de considérer les valeurs fondamentales comme la base de leur programme électoral». Enfin, rappelant que «la politique est l'une des plus hautes formes de charité», les évêques néerlandais remercient tous ceux qui sont prêts à «assumer la responsabilité» de diriger le pays et prient pour qu'ils aient «sagesse, intuition et persévérance».

    Un exécutif fragilisé en route vers la réélection

    Les élections législatives du 17 mars interviennent à un moment critique pour les Pays-Bas: outre la pandémie de Covid-19 qui a provoqué 1,14 million d'infections et près de 16 000 décès à ce jour, le pays est sans gouvernement depuis deux mois.

    À la mi-janvier, en effet, l'exécutif a démissionné en raison d'un scandale concernant les primes aux familles en difficulté: plus de 10 000 familles ont été accusées à tort de fraude fiscale et contraintes de restituer la subvention, alors qu'elles y avaient effectivement droit.

    Malgré cela, le Premier ministre sortant, Mark Rutte, du VVD (Parti populaire pour la liberté et la démocratie), est en tête dans les sondages et semble se diriger vers un quatrième mandat.

  • Le Christ, nouvel Adam (Dimanche de la Laetare)

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    Cardinal Joseph Ratzinger [Benoît XVI, pape de 2005 à 2013] 
    Sermons de carême 1981 (trad. Au commencement, Fayard 1986, p. 84 rev.) (source : EAQ)

    « Ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

          « Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus : lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix ! C'est pourquoi Dieu l'a exalté et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2,5-9)... Ce texte extraordinairement riche fait clairement allusion à la première chute... Jésus Christ revient sur les pas d'Adam. Contrairement à Adam, il est vraiment « comme Dieu » (cf Gn 3,5). Mais être comme Dieu, être égal à Dieu, c'est « être Fils » et donc totalement relation : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même » (Jn 5,19). C'est pourquoi celui qui est véritablement égal à Dieu ne se cramponne pas à son autonomie, au caractère illimité de son pouvoir et de son vouloir. Parce qu'il parcourt le chemin inverse, il devient le tout-dépendant, il devient le serviteur. Parce qu'il ne prend pas le chemin de la puissance, mais celui de l'amour, il peut descendre jusqu'au mensonge d'Adam, jusqu'à la mort, et là, ériger la vérité, donner la vie.

    Ainsi, le Christ devient le nouvel Adam par qui la vie humaine prend un nouveau départ... La croix, lieu de son obéissance, devient ainsi le vrai arbre de vie. Le Christ devient l'image opposée au serpent, ainsi que le dit Jean dans son évangile. De cet arbre ne vient pas la parole de tentation, mais la parole de l'amour sauveur, la parole de l'obéissance, par laquelle Dieu lui-même s'est fait obéissant, et nous offre ainsi son obéissance comme champ de la liberté. La croix est l'arbre de vie à nouveau accessible. Dans sa Passion, le Christ, pour ainsi dire, a écarté le glaive fulgurant (Gn 3,24), a traversé le feu et a dressé la croix comme véritable axe du monde, sur lequel se relève le monde. C'est pourquoi l'eucharistie, comme présence de la croix, est l'arbre de vie qui reste toujours au milieu de nous et nous invite à recevoir les fruits de la vie véritable.